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dimanche 20 février 2022

Etats-Unis: Quatre bébés infectés par Salmonella et Cronobacter liés à du lait maternisé

«Quatre bébés infectés par Salmonella et Cronobacter liés à du lait maternisé», source CIDRAP News.

Au moins quatre bébés ont été infectés par Salmonella Newport ou Cronobacter sakazakii et un bébé est décédé après avoir bu du lait maternisé fabriqué à partir d'une poudre produite dans les installations d'Abbott Nutrition à Sturgis, Michigan, a déclaré la Food and Drug Administration (FDA) dans un communiqué de presse du 17 février 2022 et une mise à jour de l’éclosion le 18 février 2022.

Trois bébés ont été testés positifs pour une infection à C. sakazakii et un pour Salmonella, et tous ont été hospitalisés. La FDA a dit: «Cronobacter peut avoir contribué à un décès dans un cas.»

La formule dinfantile e l'établissement Abbott à Sturgis a été achetée du 6 septembre au 18 décembre 2021, ont rapporté les familles des bébés. La FDA conseille aux personnes de ne pas utiliser les préparations en poudre pour nourrissons Similac, Alimentum ou EleCare si les deux premiers chiffres du code du produit vont de 22 à 37 et que le code sur le contenant contient K8, SH ou Z2 et que la date de péremption est le 1er avril 2022 ou ultérieur.

On lira le communiqué de rappel volontaire d’Abbot ici.

Des scientifiques de la FDA et du CDC s'associent à un responsable local pour investiguer sur l'éclosion. «Il s'agit d'une enquête en cours, et la société travaille avec la FDA pour lancer un rappel volontaire du produit potentiellement concerné», a dit la FDA. «La FDA continue d'enquêter et mettra à jour cet avis si des informations supplémentaires sur la sécurité sanitaire des consommateurs deviennent disponibles.»

Jusqu'à présent, les enquêteurs ont signalé plusieurs détections de C. sakazakii dans des échantillons environnementaux prélevés à l'usine de Sturgis. Un examen des dossiers de l'entreprise indique également une contamination de l'environnement par le pathogène et la destruction du produit par l'entreprise en raison de la contamination par Cronobacter.

«Comme il s'agit d'un produit utilisé comme seule source de nutrition pour de nombreux nouveau-nés et nourrissons de notre pays, la FDA est profondément préoccupée par ces rapports d'infections bactériennes», a déclaré Frank Yiannas, commissaire adjoint de la FDA pour la politique alimentaire et la réponse, dans un communiqué de presse.

«Nous voulons rassurer le public sur le fait que nous travaillons avec diligence avec nos partenaires pour enquêter sur les plaintes liées à ces produits.»

Avis de rappel au Canada de certaines préparations en poudre pour nourrissons de marque Abbott en raison des bactéries Cronobacter sakazakii et Salmonella.

Un article de Food Safety News du 19 février 2022 rapporte que «De nombreux pays ont reçu des préparations pour nourrissons rappelées liées à l'éclosion.»

Mise à jour du 21 février 2022
- Avis de rappel par la FSA du Royaume-Uni le 20 février 2021: Abbott recalls two infant formula powders because of the possible presence of Salmonella.
Rappel le 21 février 2022 en Irlande de lots spécifiques de EleCare, Similac et Alimentum Similac en raison de la possible présence de Salmonella et de Cronobacter sakazakii.

Mise à jour du 22 février 2022
Rappel en Australie le 19 février 2022  de EleCare, Similac et Alimentum Similac en raison d'une possible contamination microbienne..
- Réveil le 22 février 2022 de la Commission européenne avec cette notification au RASFF de l'UE qui concerne une intoxication alimentaire suspectée d'être causée par des préparations infantiles des Etats-Unis.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

lundi 8 mars 2021

Pansement usagé retrouvé dans une boîte de lait infantile, recherche propriétaire désespérément ...

Photo de Charente Libre
Sud-Ouest rapporte qu'en «Charente-Maritime : elle trouve un pansement usagé dans une boîte de lait infantile ».

À Villeneuve-la-Comtesse (17), lundi 1er mars, Fanny Morillon, jeune maman, a eu la désagréable surprise de trouver un pansement au fond d’une boîte de lait infantile Gallia.

«C’était lundi matin. Comme d’habitude, je prépare le biberon de Jade pour le petit-déjeuner. Et au bout de la troisième cuillère dans la boîte, je sens un truc dur dans le pot. J’ai d’abord cru à un caillou de lait, comme il peut y en avoir parfois. Je le rince et découvre alors un pansement usagé avec une petite auréole jaune dessus. Ma réaction : je panique et le jette dans l’évier.»

Le site du Dauphiné.com reprend l'histoire narrée par Sud-Ouest,

«J’ai d’abord cru à un caillou de lait, comme il peut y en avoir parfois. Je le rince sous l’eau pour voir de quoi il s’agit, et je découvre un pansement usagé avec une petite auréole jaune dessus (...) ayant échappé à un doigt. Quoi de plus normal. Certains tombent sur des vers me direz-vous, mais je ne suis pas sûr de devoir m’estimer chanceuse pour autant», a-t-elle écrit sur son profil Facebook le 1er mars.

Jade souffre depuis quelques jours de fièvres à répétition. Un rapport avec le pansement ?

Elle a contacté le service client de la marque. «La personne m’a dit ne pas comprendre ce qui s’est passé, que cette usine à Lyon (1), où a été fabriqué la boîte, est très préservée, que peu de personnes y ont accès.»

Contacté, le groupe Blédina a indiqué que des investigations sont en cours : «Depuis que nous avons été contactés par cette maman, toute la chaîne de production a été inspectée, informe Blédina. À ce stade, aucune anomalie n’a été détectée. Des mailles de 2 mm empêchent théoriquement qu’un objet puisse se mélanger au lait en poudre. Nous en saurons plus quand nous aurons reçu la boîte où se trouvait le pansement.»

(1) Contacté par téléphone, le service de presse du groupe Blédina (dont le siège social se trouve à Limonest près de Lyon) informe que le lait Gallia, dans lequel a été retrouvé le pansement, sort de ses usines irlandaises. Il a été fabriqué à Wexford, dans le sud-est de l’île.

Selon le site Charente Libre, Fanny Morillon a également prévenu la Direction départementale de la protection des populations.

Pas d'information à ce jour de la part du groupe Danone. La seule chose que l'on apprend au sujet du site irlandais, « Le site de production de lait infantile de Wexford (Irlande) obtient la certification « neutre en carbone » conformément au cadre d’action « One Planet. One Health » de Danone ».

C'est dérisoire d'être fier de cette information, quand on voit ce qui s'est passé, l'important en premier, c'est la sécurité des aliments, priorisez vos actions svp !

Et dire que le PDG de Danone a rapporté

«La certification neutre en carbone de Danone Wexford illustre parfaitement notre action en faveur du climat pour protéger la santé de la planète et des personnes.»

La santé de la planète, peut-être, la santé des personnes, faut voir …

Vraiment un très curieux personnage que ce PDG de Danone, dont on me dit qu'il n'est plus désormais DG, c'est un minimum ...

Complément. On se souviendra aussi qu'Un insecte aurait été découvert dans une boîte de lait infantile de la marque Gallia ..., c'était en février 2020 ...

lundi 19 octobre 2020

Des niveaux élevés de microplastiques sont libérés par les biberons lors de la préparation du lait infantile

Il y a trois ans, un article d'un site dédié aux Mamans se posait la question, Biberon, comment faire le bon choix ?

Voici qu'une nouvelle étude rapporte des niveaux élevés de microplastiques libérés par les biberons  lors de la préparation du lait infantile, source communiqué du Trinity College Dublin du 19 octobre 2020.

De nouvelles recherches montrent que des niveaux élevés de microplastiques sont libérés des biberons pendant la préparation du lait infantile. L'étude indique également une forte relation entre la chaleur et la libération de microplastiques, de sorte que les liquides plus chauds (lait infantile ou eau utilisée pour stériliser les biberons) entraînent une libération beaucoup plus grande de microplastiques

En réponse, les chercheurs impliqués, AMBER, SFI Research Center for Advanced Materials and Bioengineering Research, TrinityHaus et les écoles d'ingénierie et de chimie du Trinity College de Dublin, ont élaboré un ensemble de recommandations pour la préparation de lait infantile pour nourrissons lors de l'utilisation de biberons en plastique qui minimisent la libération de microplastiques.

Dirigée par le Dr Jing Jing Wang, le professeur John Boland et le professeur Liwen Xiao de Trinity, l'équipe a analysé le potentiel de libération de microplastiques des biberons en polypropylène pendant la préparation dulait infantile en suivant les directives internationales.

Ils ont également estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 pays et régions et viennent de publier leurs résultats dans la revue Nature Food.

Principales conclusions

  • Les biberons en polypropylène peuvent libérer jusqu'à 16 millions de microplastiques et des billions de nanoplastiques plus petits par litre. La stérilisation et l'exposition à de l'eau à haute température augmentent considérablement la libération de microplastiques de 0,6 million à 55 millions de particules/l lorsque la température augmente de 25 à 95°C
  • D'autres produits en plastique en polypropylène (bouilloires, boîtes à lunch) libèrent des niveaux similaires de microplastiques
  • L'équipe a entrepris une enquête mondiale et estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 régions. Conformément aux directives actuelles pour la stérilisation des biberons et la préparation des préparations pour nourrissons, le niveau d'exposition quotidien moyen pour les nourrissons est supérieur à 1 million de microplastiques L'Océanie, l'Amérique du Nord et l'Europe ont les niveaux d'exposition potentielle les plus élevés, à respectivement 2 100 000, 2 280 000 et 2 610 000 particules/jour
  • Le niveau de microplastiques libérés par les biberons en polypropylène peut être considérablement réduit en suivant des procédures modifiéesde stérilisation et de préparation de lait infantile.

Procédures de stérilisation et de préparation des préparations recommandées

Stérilisation des biberons pour nourrissons

  • Stériliser le biberon en suivant les directives recommandées par l'OMS et laisser refroidir
  • Préparez de l'eau stérilisée en la faisant bouillir dans une bouilloire/récipient non en plastique (par exemple en verre ou en acier inoxydable).
  • Rincer le biberon stérilisé avec de l'eau stérilisée à température ambiante au moins 3 fois.

Préparation du lait infantile pour nourrissons

  • Préparez de l'eau chaude à l'aide d'une bouilloire/récipient non en plastique
  • Préparez la préparation pour nourrissons dans un contenant non plastique en utilisant de l'eau à 70°C. Refroidir à température ambiante et transférer la préparation préparée dans un biberon pour lait infantile en plastique de haute qualité

Précautions standards

  • Ne pas réchauffer le lait infantile préparé dans un récipient en plastique et éviter le four à micro-ondes
  • Ne secouez à aucun moment le lait infantile dans le biberon
  • Ne pas utiliser d'ultra-sons pour nettoyer le biberon en plastique pour nourrissons

Etudier les microplastiques à travers un projet d'envergure

De plus en plus de preuves suggèrent que les micro et nano plastiques sont libérés dans nos sources de nourriture et d'eau par la dégradation chimique et physique dans de nombreux articles en plastique. Certaines études ont démontré le transfert potentiel de micro et nano plastiques des océans vers les humains via la chaîne alimentaire, mais on en sait peu sur la libération directe de microplastiques à partir de produits en plastique par l'usage quotidien.

Le polypropylène est l'un des plastiques les plus produits au monde pour la préparation et le stockage des aliments. Il est utilisé pour fabriquer des articles de tous les jours tels que des boîtes à lunch, des bouilloires et des biberons pour le lait infantile. Malgré son utilisation généralisée, la capacité du PP à libérer des microplastiques n'était pas appréciée jusqu'à présent.

Mesure de la libération de microplastiques du polypropylène des biberons pour nourrisson

S'appuyant sur les directives internationales pour la préparation des préparations pour nourrissons (techniques de nettoyage, de stérilisation et de mélange), l'équipe a développé un protocole pour quantifier les les microplastiques de polypropylène libérés par 10 biberons représentatifs qui représentent 68,8% du marché mondial des biberons.

Lorsque le rôle de la température sur la libération des microplastiques de polypropylène a été analysé, une tendance claire est apparue; plus la température du liquide à l'intérieur de la bouteille est élevée, plus les microplastiques sont libérés.

Dans le cadre d'un protocole standardisé, après stérilisation et exposition à l'eau à 70°C, les biberons en polypropylène pour nourrissons libéraient jusqu'à 16,2 millions de microplastiques de polypropylène par litre. Lorsque la température de l'eau a été augmentée à 95°C, jusqu'à 55 millions de microplastiques de polypropylène par litre ont été libérés, tandis que lorsque les biberons pour nourrissons en polypropylène ont été exposés à l'eau à 25°C - bien que cela soit en vertu des directives internationales pour la stérilisation ou la préparation de lait infantile, 600 000 microplastiques de polypropylène par litre ont été générés.

Estimation de l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques à partir de biberons en polypropylène

Compte tenu de l'utilisation répandue des biberons en polypropylène et de la quantité de microplastiques libérés lors d'une utilisation quotidienne normale, l'équipe a réalisé que l'exposition potentielle des nourrissons aux microplastiques est un problème mondial. L'équipe a estimé l'exposition des nourrissons de 12 mois aux microplastiques dans 48 pays et régions par using les taux de libération de microplastiques par les biberons en polypropylène, la part de marché de chaque biberon en polypropylène, le volume quotidien de consommation de lait du nourrisson et les taux d'allaitement.

L'équipe a constaté que la consommation quotidienne moyenne globale de microplastiques en polypropylène par les nourrissons par habitant était de 1 580 000 particules.

L'Océanie, l'Amérique du Nord et l'Europe présentaient les niveaux les plus élevés d'exposition potentielle correspondant respectivement à 2 100 000, 2 280 000 et 2 610 000 particules/jour.

Réduire l'exposition

Étant donné la préférence mondiale pour les biberons en polypropylène, il est important de réduire la génération involontaire de micro et nanoplastiques dans les préparations pour nourrissons. Sur la base de leurs conclusions, l'équipe a conçu et testé une série de recommandations pour la préparation de préparations pour nourrissons qui aideront à minimiser la production de microplastiques.

Ils notent cependant que, étant donné la prévalence des produits en plastique dans le stockage et la préparation des aliments quotidiens, et le fait que chaque produit en polypropylène testé dans l'étude (biberons, bouilloires, boîtes à lunch et gobelets pour pâtes) a libéré des niveaux similaires de microplastiques, il y a un besoin urgent de solutions technologiques.

lundi 20 juillet 2020

Encore un ver dans du lait en poudre Gallia ...


Selon La Voix du Nord du 18 juillet 2020, « Un ver dans le lait Gallia : un couple de Montigny-en-Ostrevent alerte les consommateurs ».
Une, maman d’une petite fille de sept mois, a trouvé un ver alimentaire vivant dans la boîte de lait infantile Gallia qu’elle venait d’acheter. Elle ne souhaite pas porter plainte contre le fabricant, mais tient à alerter les consommateurs. Car ce n’est pas une première pour la marque.
Le dégoût. C’est, avant la peur et la colère, ce qu’a ressenti Pamela Mathon ce vendredi lorsqu’elle a retrouvé un ver alimentaire, de la taille d’un ongle, dans le lait infantile Gallia que sa fille de sept mois s’apprêtait à avaler : « Il bougeait dans la cuillère, je l’ai tout de suite écrasé dans un essuie-tout, raconte-t-elle. Le problème, c’est qu’elle en a bu pendant trois jours avant que je ne le découvre. »
Paniquée, elle contacte le magasin Intermarché de Montigny-en-Ostrevent où elle a acheté la boîte. Le personnel, réactif, rappelle immédiatement les boîtes de marque Gallia correspondant au numéro du même lot, puis passe le message à la maison mère. Le magasin assure que les lots étaient correctement stockés, et ce n’est d’ailleurs pas Intermarché qui est visé par Pamela : « Je les ai simplement appelés pour qu’ils puissent réagir, mais ils ne sont pas responsables ».
Le problème viendrait selon elle de Gallia. La jeune maman a en effet contacté leur service client, qui aurait tenté de calmer le jeu : « Ils ont voulu me rassurer en me disant que c’était probablement un ver alimentaire et que ce n’était pas dangereux pour ma fille, mais que je devais quand même rester vigilante sur son état de santé, se souvient-elle. Ils m’ont demandé de leur renvoyer la boîte avec le ver pour que des analyses soient réalisées en laboratoire, puis ils m’ont proposé trois nouvelles boîtes en dédommagement»
Aujourd’hui, le couple ne souhaitent pas porter plainte contre Gallia, mais tiennent tout de même à alerter l’opinion et les consommateurs. Car il ne s’agit pas là d’un cas isolé ; neuf familles affirment avoir trouvé en mars dernier des vers ou des larves à l’intérieur des boîtes de lait infantile Gallia. Cinq d’entre elles ont d’ailleurs porté plainte cette année contre le groupe Danone, qui détient Gallia, selon l’Association des familles victimes de Lactalis (AFVLCS). Le laboratoire Gallia a cependant toujours expliqué depuis qu’aucun incident ou non-conformité n’avaient été relevés sur les lots identifiés. Danone a mis en place un numéro vert (0800.202.202) pour répondre aux questions.

Sur la communication de Danone, on lira l'article du blog du 29 mai 2020, Le mystère des larves retrouvées dans du lait infantile Gallia demeure … suite à une communication du 28 mai 2020 de Danone, le laboratoire Gallia a partagé les résultats de ses investigations et confirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité ».

Cette affaire démontre une nouvelle fois que « ses laits infantiles ne répondent pas aux plus hauts standards de qualité ».

Le blog signalait que dans la com de Gallia, il y avait « beaucoup de bla-bla, mais rien de concret, le mystère demeure … car comment des larves ont pu se retrouver dans des boîtes de poudre de lait infantile ? »

Que se passera-t-il désormais ? Un rappel n'est plus à exclure et espérons que la réponse de nos autorités ne sera pas encore et une nouvelle fois, comme cet oxymore, un 'silence abasourdissant' ...

Rappelons enfin que selon France info du 5 mars 2020,
Depuis janvier 2019, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. En Ariège, Florence Fargier et son compagnon ont décidé de faire de même le 3 mars dernier. Et exigent des réponses.

vendredi 29 mai 2020

Le mystère des larves retrouvées dans du lait infantile Gallia demeure ...


Communicationdu 28 mai 2020 du Laboratoire Gallia, « le laboratoire Gallia a partagé les résultats de ses investigations et confirme que ses laits infantiles répondent aux plus hauts standards de qualité ».

La dernière communication était proposée sur la page facebook du laboratoire Gallia datée du 15 avril 2020 et le dernier communiqué du groupe Danone datait du 8 mars 2020.

Les lecteurs intéressés par le sujet se reporteront aux épisodes précédents dans les différents articles du blog, ici.

Rappelons que selon France info du 5 mars 2020,
Depuis janvier 2019, une vingtaine de personnes ont porté plainte contre Danone après avoir retrouvé des larves dans leur poudre pour bébé de la marque Gallia. En Ariège, Florence Fargier et son compagnon ont décidé de faire de même le 3 mars dernier. Et exigent des réponses.

Pourtant, malgré les faits, le communiqué commence fort :
Nous souhaitons remercier tous les parents qui nous ont contactés pour nous informer de la présence potentielle d’insectes dans nos produits et ceux qui nous ont transmis des éléments nous ayant permis d’affiner nos investigations.

Présence potentielle’, terme signifiant souvent le conditionnel et qui est souvent utilisé dans les communiqués de rappel, mais là, c’est environ une vingtaine de parents qui ont trouvé des larves, ils ont dû rêver ...
En complément des éléments reçus, nous avons procédé depuis les premières réclamations à l’analyse de plus de 100 000 boites et au tamisage de plus de 9 000 boites, sur la base d’un échantillon large, en présence d’huissiers. Ces analyses n’ont révélé aucune présence d’insectes.

Analyses de 100 000 boites : quelles analyses ?
Mais, « tamisage de plus de 9000 boites », pourquoi une telle différence ?
Sur la base d’audits approfondis, faits par ou en présence d’experts indépendants, nous confirmons que ni les matières premières utilisées, ni le processus de production ne présentent de trace d’insectes ou de nuisibles. Nos formules sont ainsi conformes à nos plus hauts standards de qualité. Les audits réalisés sur les bases logistiques ne révèlent par ailleurs aucune défaillance quant à la prévention des nuisibles.

Les auditeurs n’ont rien vus et les experts non plus … décidément par temps de COVID-19, sale temps pour les experts ...
Lors de nos investigations complémentaires sur le circuit logistique et lors des étapes de transport, nous avons pu constater que l’état de quelques emballages ne répondait pas à 100% de notre cahier des charges très exigeant (boites cabossées ou languettes d’ouverture endommagées). Aucun lien direct n’a été établi entre la présence éventuelle d’insectes et les écarts constatés. Ces derniers n’ont par ailleurs eu aucune incidence sur la sécurité de nos produits.

On nous signale quelques faits, une piste, peut-être, mais pour nous dire que c’est sans incidence sur la sécurité des produits ...
Parce que nous voulons que la qualité de nos conditionnements soit irréprochable, nous avons néanmoins pris la décision de renforcer la protection de nos emballages et plus précisément de la languette d’ouverture. Nous avons pour cela décidé de mettre en place un film protecteur autour du couvercle et de renforcer les caisses utilisées pour le transport de nos boites.

Et pourtant, il a été décidé d’ajouter un film protecteur ...
Depuis le début, nous avons travaillé en étroite coordination avec les autorités sanitaires : ces analyses et conclusions ont été régulièrement transmises à la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP) du Rhône.

Travailler en étroite coordination ou en étroite concertation avec les autorités fait partie des éléments de la bonne stratégie de com ...
« La sécurité de nos produits est notre priorité absolue. C’est pourquoi nous avons pris très au sérieux ces réclamations et avons pris le temps de mener des investigations approfondies sur l’ensemble des étapes de fabrication et d’acheminement de nos laits infantiles : matières premières, processus de production, stockage, transports et points de vente. Dans un contexte de crise liée au COVID-19, ces dernières nous ont pris du temps. Nous tenons aujourd’hui à communiquer en toute transparence les résultats de nos investigations aux parents et à les rassurer quant au fait que nos laits infantiles ne présentent aucun problème de sécurité et répondent aux plus hauts standards de qualité. », déclare Florent Lalanne, Directeur Médical Laboratoire Gallia.

Communication imparable, « travail en étroite collaboration avec les autorités », qui, signalons-le, sont restés muettes jusqu’au bout … en ne demandant même pas un rappel …

Communication en toute transparence ou communication trop transparente, car rien ne permet d'éclairer ce mystère ...
Nous renouvelons toutes nos excuses aux parents qui ont fait face à cette expérience. Chacune de ces familles est recontactée individuellement afin de partager les résultats des analyses menées. Par ailleurs, nous leur rappelons nos recommandations d’usage : nous les invitons à systématiquement contrôler l’intégrité des boites de lait avant ouverture, à bien refermer la boite après usage, éviter toute trace de poudre à l’extérieur de la boite et la ranger dans un endroit propre, sec et à l’abri. Toutes ces recommandations sont disponibles sur notre site laboratoire-gallia.com.

Les excuses sont importantes dans la stratégie de crise, il faut en faire, mais pas trop, ici, ce n’est pas le directeur général, mais c’est quand même le Directeur Médical Laboratoire Gallia qui s’y colle ...
Nous tenons à rappeler que chacun de nos produits est soumis à de très nombreux contrôles de qualité et de sécurité qui vont d’ailleurs au-delà de ce qui est exigé par la réglementation.

C’est très classique comme argument et souvent utilisé par les entreprises alimentaires mais cela ne prouve rien. Ce qui est demandé, ce n’est pas « de très nombreux contrôles de qualité et de sécurité », c’est de faire les bonnes actions préventives.

samedi 18 avril 2020

Un insecte aurait été découvert dans une boîte de lait infantile de la marque Gallia 

Après les articles suivants parus sur le blog,
Il s’agit d’une situation qui perdure depuis le 26 février 2020, mais voilà que l’on vient d’apprendre qu’à « Saint-Étienne : une jeune maman trouve un insecte dans une boîte de lait infantile », source France bleu du 17 avril 2020.
Une très mauvaise surprise pour une jeune maman vendredi matin à Saint-Etienne (Loire). Elle a découvert un insecte vivant dans le lait infantile qu'elle s'apprêtait à donner à sa fille de trois mois.
Pour tout ce qui concerne sa fille de trois mois - son premier enfant -Anaïs est très méticuleuse. Et particulièrement pour la préparation des biberons. Alors pour le premier biberon de sa fille ce vendredi matin vers 8 heures, la jeune maman de 28 ans voit tout de suite qu'il y a un problème avec sa boîte de lait infantile : « j'ai ouvert la boîte comme d'habitude et je me suis rendu compte qu'il y avait « un corps étranger brun ». La jeune maman se dit d'abord qu'il peut s'agir d'une miette, mais avec toutes les précautions qu'elle prend, cela l'étonne. Elle décide alors d'enlever le « corps étranger » de la boîte. « En le posant sur le plan de travail, j'ai vu que ça bougeait et que ça ressemblait à une sorte de larve ou d'insecte, je ne sais pas trop... mais ça n'avait rien à faire dans la boîte de lait de la petite », raconte Anaïs, qui a filmé l'insecte avec son smartphone.
La dernière communication du groupe danone sur le sujet date du 8 mars 2020, « Présence potentielle de larve dans les laits infantiles Laboratoire Gallia suite de nos investigations au 08/03/2020 »

Il y aurait selon France bleu du 2 mars 2020 cinq plaintes déposées à ce jour ...

Un rappel sera-t-il décidé ?

Complément du 19 avril 2020. Sur la page facebook du laboratoire Gallia, il y a un communiqué en date du 15 avril 2020, sans lien apparemment avec ce nouveau cas ...

dimanche 8 mars 2020

La communication de Danone évolue, mais chez Gallia rien de nouveau !



Le discours de Danone évolue, on est passé d'une présence de larve dans certains de nos produits (communiqué du 3 mars) à la Présence potentielle de larve dans les laits infantiles, on progresse ...

Il y a donc urgence pour Danone, mais les contrôles supplémentaires, le suivi renforcé et l'audit n'ont rien donné, car sans résultats probants, un rappel n'est donc pas à exclure, même si jusqu'à présent les autorités sont restées muettes, extraits :
Comme nous le précisions dans un communiqué le 3 mars 2020, nous avons mis en place un plan de vigilance renforcé. Ce plan consiste en :
  • Des contrôles supplémentaires des produits avant le départ de nos bases logistiques et avant mise sur le marché ;
  • Le renforcement du suivi de la qualité des produits jusqu’en magasin pour nous assurer de l’état des boites et retracer le parcours complet du produit du site de production jusqu’à la mise à disposition des parents ;
  • Un audit complet de l’ensemble de nos chaînes logistiques, en complément des contrôles habituels.
A ce stade des investigations, nous n’avons constaté aucune anomalie dans le circuit logistique.

Par ailleurs,
, certains parents ont accepté de nous retourner leurs boîtes et nous les en remercions vivement. Cela nous permet en effet de procéder à des analyses sur :
  • les lots correspondant aux boîtes concernées avec contrôles de l’intégrité de l’emballage, ouverture des cartons et des boîtes, tamisages de la poudre ;
  • les éléments transmis par les parents par un expert entomologiste externe pour identifier la nature des larves potentiellement en présence.
Ces analyses constituent des éléments clés pour approfondir nos investigations et identifier les causes potentielles. Nous maintenons notre plan de vigilance renforcé et nos analyses en coordination avec les autorités.
Nous tenons enfin à assurer à chaque parent que nous prenons ces cas très au sérieux et que sommes pleinement mobilisés pour trouver des réponses rapidement.


A suivre ... 


Mise à jour du 11 mars 2020Des « vers » dans du lait Galliaselon la revue 60 millions de consommateurs du 10 mars 2020.
Des parents ont découvert des larves d’insecte dans leur boîte de lait infantile. Danone se défend de toute anomalie dans le procédé de fabrication.
A noter que l'article en est resté au communiqué du laboratoire Gallia du 3 mars et ne semble pas au courant de celui du 8 mars ...

mercredi 4 mars 2020

Laborieuse communication des risques du groupe Danone à propos de la présence de larve dans des laits infantiles


Il y avait déjà eu un article sur la curieuse communication du groupe Danone, en voici un autre sur une communication de crise plutôt laborieuse ...

France bleu du 3 mars rapporte les 'nouveaux' événements à propos de la présence de larve dans de la poudre de lait.
Deux familles ont déposé plainte lundi contre Danone après avoir découvert des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Cinq plaintes ont été déposées au total. Selon le groupe, il est possible que la contamination ait eu lieu entre le site de production et les lieux de vente.
Le groupe agroalimentaire français Danone a lancé lundi de nouvelles « investigations » pour comprendre comment des parents ont pu découvrir des larves dans des boîtes de lait infantile Gallia. Deux familles ont porté plainte lundi à Paris et en Bretagne. Selon un décompte de RTL neuf familles au total ont rapporté avoir trouvé des vers dans du lait infantile en Ille-et-Vilaine, dans le Puy-de-Dôme et dans les Landes notamment.
« Nous demandons aux parents qui auraient constaté la présence d’une larve de nous contacter et nous retourner leurs boites car ce sont des éléments clés pour l’investigation » a indiqué Danone lundi soir. Les familles habitant le Puy-de-Dôme, les Landes et Paris ont déjà communiqué à l'entreprise le numéro du lot des boîtes concernées. Selon le groupe, deux d'entre elles sont sorties des usines de Wexford en Irlande, mais « les analyses menées jusqu’à présent sur le site de production ont écarté toute présence possible d’insecte dans les étapes de fabrication des produits » assure Danone.
« Dans la chaîne de production, l'ensemble de la poudre de lait n'est jamais en contact avec l'air et est conditionnée sous atmosphère protectrice où le pourcentage d'oxygène, de l'ordre de 2%, est très faible, ce qui rend impossible la survie d'un organisme vivant dans nos laits », a expliqué vendredi à l'AFP Florent Lalanne, directeur des affaires médicales du groupe agroalimentaire qui fabrique le lait infantile concerné.
D'après l'entreprise, il est possible que la contamination ait eu lieu « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. » « Des contrôles supplémentaires des produits avant le départ de nos bases logistiques et avant mise sur le marché »vont être effectués promet Danone, qui entend renforcer le « suivi de la qualité des produits jusqu’en magasin ». « Un audit complet de l’ensemble » des chaînes logistiques va en outre être réalisé « par des organismes externes et indépendants. »

Bien entendu, la question clé est comment des produits finis supposés fermés ou scellés ont-ils pu permettre le passage de larves de parasites « en dehors du site de production, dans le transport, le stockage, du circuit de distribution. »

Et comme le dit un parent, cité par RTL, « Mais quand c'est neuf, rien ne peut passer à travers c'est impossible. »
Pendant combien de temps le groupe Danone va-t-il tenir avec cette version ?

L'autre question utile dans ce genre de problème est le rôle des pouvoirs publics qui semblent regarder les trains passés, un rappel serait-il utile quand on sait qu'il y en a eu pour moins que ça …

A ce jour, le groupe Danone a publié trois communiqués de presse au sujet de la présence de larve :
La lecture simple des titres des communiqués montre que l'on est passé d'une réaction en forme de doute à une réelle présence de larve, mais aussi Danone s'empare de l'affaire, mais quelle est laborieuse cette communication des risques, trois communiqués pour rassurer … ou presque.

Enfin, last but not the least, on apprend par ce tweet d'Oulah! du 1er mars 2020,
La société Danone fait parler d'elle en ce moment. Il y a l'histoire de vers dans le lait infantile Gallia et maintenant on découvre du verre dans un Danonino Bio à la fraise ... C'est ce qui est arrivé à une maman avec son son bébé de 22 mois. Affaire à suivre …

Un communiqué de 2020 du groupe Danone faisait état de « Danone aux fruits d'ici : le yaourt aux fruits simple et local, aux fruits de nos régions qui respecte le rythme de la nature. »

Il y a toujours un communiqué chez Danone ...

NB : A noter que la revue PROCESS Alimentaire emploie le pluriel à propos de la présence de larve(s), Des larves dans les laits infantiles Gallia ... alors que le groupe Danone a toujours utilisé le singulier ...

Mise à jour du 7 mars 2020. Un communiqué de Danone du 13 février  nous apprend que Danone lance Track & Connect pour ses préparations infantiles : une innovation centrée sur la data, au service des consommateurs et des distributeurs.


On devrait donc savoir rapidement d'où viennent larves et vers dans les préparations infantiles ...