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mercredi 23 juin 2021

A propos de vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou vendue en ligne

Photo d'illustration
Quatre notifications par la Belgique au RASFF de l’UE attirent l’attention concernant de la vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France et vendue sur des sites Internet.

Amis lecteurs, faites passer le message ...

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou de France vendu Amazon.nl

Autre non-conformité identifiée, les allégations aux Pays-Bas concernant de la «Vaisselle écologique», «100% sûre pour les aliments», «véritable alternative à la vaisselle à base de pétrole», sont trompeuses car elles focalisent l'attention du client sur l'aspect naturel plutôt que sur la composition réelle du produit (Art. 3 du règlement 1935/2004).

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.
Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres végétales (bambou/coton) sur un site Internet de France.

L'étiquetage comme «repas naturel» ou «écologique» est trompeur car il attire l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

Vaisselle en mélamine avec des fibres de bambou sur un site Internet de France.

L'étiquetage «respectueux de l'environnement» ou conforme au règlement UE 1935/2004 est trompeur car il focalise l'attention du client sur l'aspect «naturel» plutôt que sur la composition réelle du produit. (Art. 3 UE 1935/2004).

Ces produits sont commercialisés sur les liens suivants:

lundi 3 février 2020

Ustensiles et de la vaisselle en bambou, prudence ou risque avéré ?


La publication 60 millions de consommateurs rapporte le 27 janvier 2020, Prudence avec la vaisselle en bambou.

Il est indiqué que « ... ces derniers mois, plus d’une dizaine de rappel ont concerné des articles de puériculture (sets d’assiettes et verres), de la vaisselle de pique-nique, des « lunch box » et autres. »
À l’origine de ces rappels, la DGCCRF pointe, dans la quasi-totalité des cas, une « migration de composants [vers] les aliments » et un « risque chimique ». Mauvaise surprise…
Sachant que le bambou est une plante, et non un bois, cela impacte la fabrication du matériau. « Alors que le bois peut être un matériau unique, par exemple taillé en forme de cuillère ou de saladier, le bambou est utilisé sous forme de fibres ou de poudre, nécessitant d’être agglomérées », explique Anne Lafourcade, ingénieure en santé environnementale.
Des composants toxiques pour les reins ou cancérogènes

En guise de liant, les fabricants utilisent le plus souvent une résine plastique de mélamine-formaldéhyde – ce que l’on appelle « mélamine » dans le langage courant. Cette résine est normalement inoffensive.
Mais en cas de piètre qualité, elle relargue ses composants dans les aliments. Or, au-delà des seuils autorisés de migration, la mélamine peut être toxique pour les reins, et le formaldéhyde est reconnu cancérogène.

En 2013, la DGCCRF « a mené une enquête afin de contrôler l’aptitude au contact alimentaire des objets en bois et en bambou ainsi que le respect de la réglementation générale relative au contact alimentaire. »
Les contrôles se sont déroulés chez les responsables de la première mise sur le marché (fabricants et transformateurs, importateurs et introducteurs identifiés, notamment chez les importateurs de produits d’Asie du Sud-Est) et à la distribution (vente d’ustensiles de cuisine et d’articles de table au détail, vente aux professionnels de l’agroalimentaire, enseignes à marque culinaire, jardineries ou enseignes de vente à distance).
Les manquements constatés portent en premier lieu sur l’étiquetage, absent ou incomplet. S’agissant de l’aptitude au contact alimentaire des produits, le taux d’anomalie est de 13,8 % et ne concerne que des objets en bambou, avec par exemple la migration de formaldéhyde ou de phtalates.
Depuis l’an dernier, les pays de l’Union européenne, dont la France, ont accru leurs contrôles sur les produits en « plastiques non conventionnels » tels que le bambou mélaminé.

En cause, un processus de fabrication mal maîtrisé
Les résultats sont plutôt inquiétants : « Pour un même objet, on observe des taux de migration très variables d’un lot à l’autre », explique Pascale Lambert, experte contact alimentaire au laboratoire SGS de Rouen. Celui-ci a publié, en juillet dernier, une alerte sur les produits fabriqués à base de fibre de bambou et de mélamine.
Mais pourquoi une telle variabilité ? « Il y a une mauvaise maîtrise du processus de fabrication, reprend l’experte. Le mélange de la poudre de bambou et de la mélamine n’étant pas homogène, celle-ci reste en partie libre et « s’échappe » ainsi du matériau. »

Le BfR n'évoque pas que la prudence avec la vaisselle en bambou mais indique « N'utilisez pas de vaisselle en « bambou » pour les boissons chaudes et les repas », avis du BfR 47/2019 du 25 novembre 2019. Il s'agit d'une évaluation du BfR à propos de la libération excessive de formaldéhyde et de mélamine.

Qu'il s'agisse de gobelets ou de mugs pour café à emporter réutilisables ou de tasses et de bols à motifs d'animaux - la vente au détail propose une variété de vaisselle en résine mélamine-formaldéhyde (MF) (appelées aussi mélamine -aa), même pour les enfants.

Le matériau est léger et incassable. Lorsqu'il contient des fibres de bambou comme matière de remplissage, il est souvent annoncé comme « articles en bambou ». « Cependant, d'un point de vue sanitaire, ces produits ne sont pas toujours adaptés à une utilisation en tant que vaisselle », explique le président du BfR, le professeur Andreas Hensel.

Cela est dû au fait qu'à des températures plus élevées, des quantités nocives de mélamine et de formaldéhyde peuvent migrer de la vaisselle vers les aliments. Cela a été démontré dans l'évaluation toxicologique des données des laboratoires officiels de contrôle des États fédéraux ainsi que des données propres du BfR.

« Et il y a une autre raison pour laquelle ces objets en plastique ne conviennent pas aux liquides chauds tels que le café, le thé ou les aliments pour bébés », poursuit Hensel.

En plus des niveaux élevés de libération de formaldéhyde et de mélamine, les tests à long terme du BfR ont montré que le plastique se dégrade lorsqu'il est en contact avec des liquides chauds.

Souvent, « les articles en bambou » libèrent des quantités encore plus élevées de formaldéhyde et de mélamine dangereux que les tasses MF « conventionnelles » », poursuit Hensel.

Dans certains cas, les valeurs indicatives basées sur la santé ont été dépassées jusqu'à 120 fois. Par contre, la vaisselle fabriquée de MF est bien adapté aux aliments froids ou tièdes. Souvent, les produits « en bambou » sont annoncés comme respectueux de l'environnement, biodégradables ou fabriqués exclusivement à partir de matières premières renouvelables. Cependant, le MF est un plastique non biodégradable, même si des support naturels y sont ajoutées.

Voir l'avis complet du BfR n°046/2019 du 25 novembre 2019, Fillable articles made from melamine formaldehyde resin, such as coffee-to-go cups sold as ‘bambooware’, may leak harmful substances into hot foods (Les articles remplissables en résine mélamine-formaldéhyde, comme des tasses à café à emporter vendues comme étant en « bambou », peuvent laisser s'échapper des substances dangereuses dans les aliments chauds).

On lira aussi l'article très documenté de Ouest-FranceVoici pourquoi il faut se méfier des ustensiles et de la vaisselle en bambou.

Enfin, si vous envisagez d'acheter une planche à découper en bambou, lisez auparavant l'article Les planches à découper en bois, pour une bonne hygiène dans votre cuisine !

Last but not the least, méfiez-vous du Clean Label ...

NB : La photo est proposée à des fins d'illustration.

lundi 1 juillet 2019

De la migration de mélamine vers les aliments à partir d'ustensiles et de vaisselle


Photo du dernier produit rappelé en France le 27 juin 2019, gobelets ocre « Les jolis trop beau » de marque Moulin Roty (Source DGCCRF)
Selon un avis de l’Anses de 2016,
La mélamine est un composé dont les utilisations sont au départ complètement éloignées de l’alimentation animale ou humaine (Efsa, 2010). La mélamine est un composé qui a été utilisé par le passé dans l'industrie des biens d'équipement. Mais, il a également été ajouté accidentellement ou frauduleusement dans les aliments pour augmenter les teneurs apparentes en protéines.
Une fois consommée, la mélamine est soit éliminée dans les urines, soit concentrée dans les reins, entraînant la formation de calculs ; ces derniers peuvent conduire à des insuffisances rénales et à des complications rénales sévères (Efsa, 2010). La mélamine ne s’accumule pas dans les muscles. 
Plus récemment, la DGCCRF a publié le 5 avril 2019, « Contrôles à l'importation des ustensiles de cuisine en polyamide et en mélamine originaires ou en provenance de Chine et de Hong Kong » document dans lequel il est indiqué,
Les contrôles à l’importation de ces marchandises, pris en charge par les services de la DGDDI (bureaux de douane des lieux de dédouanement) lors de l’entrée en application du règlement n°284/2011 le 1er juillet 2011, sont mis en œuvre par les services de la DGCCRF depuis le 1er avril 2015. Les marchandises doivent être acheminées via l’un des premiers points d’introduction  désignés (PPID) pour leur contrôle par la DGCCRF avant mise en libre pratique. 
Sont concernés par ces contrôles, « la vaisselle et les ustensiles de cuisine entièrement en matière plastique polyamide ou mélamine destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires ou dont la partie destinée à entrer en contact avec des denrées alimentaires est en matière plastique polyamide ou mélamine»

Selon un article du 29 juin 2019 de Franck Valayer, fondateur et directeur du site Oulah!, « Vous reprendrez bien un peu de mélamine ? »
Depuis le début de l’année 2019, ce ne sont pas moins de 11 produits pour enfants qui ont été rappelés pour un taux de mélamine supérieur à la limite autorisée (contre 2 en 2018). Si ce nombre parait dérisoire par rapport à d’autres rappels, il n’en reste pas moins inquiétant au vu de ce que cache cette substance.
Ce chiffre semble cohérent car en Belgique, en 2019, l’AFSCA a rapporté 20 avis de rappel d’ustensiles de cuisine et de vaisselle concernés par la migration de mélamine vers l’aliment.

A noter que seuls sept produits ont fait l’objet d’un avis de rappel sur le site de la DGCCRF en 2019 et un seul avis de rappel en 2018.

Sur les études sur la mélamine, on en revient souvent au cas historique traité par l’Afssa, aujourd’hui l’Anses, en 2008, dans un avis relatif l'évaluation du risque d’exposition à la mélamine lié à la consommation d’aliments contaminés en provenance de Chine.

Les contrôles à l’importation ont également porté sur certains matériaux au contact des denrées alimentaires. Sur les 406 lots notifiés d’ustensiles de cuisine en mélamine et polyamide originaires ou en provenance de République populaire de Chine ou de la région administrative spéciale de Hong-Kong, en République populaire de Chine, 42 lots ont été analysés afin de s’assurer du respect des exigences en matière de migration d’amines aromatiques primaires (AAP) ou de formaldéhyde. 
Sur l’ensemble des lots contrôlés, 2 ont été déclarés non-conformes, 1 à la suite du contrôle documentaire et 1 à la suite du contrôle physique. Ce produit a été déclaré non conforme et dangereux en raison de valeurs de migration en arômes aromatiques primaires supérieures à la limite admise.
Dans une information du BfR de 2011, il est noté que « Les ustensiles et la vaisselle en résine de mélamine ne conviennent pas aux micro-ondes et à la cuisson ».