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mercredi 13 novembre 2019

Marketing de la sécurité des aliments chez Carrefour: un bébé hospitalisé après avoir consommé du lait en poudre avec une DDM dépassée de sept mois


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon Le Parisien du 12 novembre 2019, « Essonne : un bébé hospitalisé après avoir consommé du lait en poudre périmé ».

Il s’agit plus précisément d’une DDM dépassée, DDM ou anciennement DLUO …
Achetée début novembre au Carrefour d’Athis-Mons, la boîte affichait une date de durabilité minimale (DDM) dépassée depuis sept mois. Après une nuit sous surveillance, le nouveau-né est aujourd’hui tiré d’affaire.
L’enseigne Carrefour a reconnu son erreur, la date de durabilité minimale (DDM) de la boîte de lait en poudre pour bébé était dépassée depuis sept mois.
Les importants vomissements ont fait craindre le pire aux parents. Début novembre, un bébé de quatre mois a été hospitalisé quelques heures après avoir ingéré du lait en poudre périmé depuis avril dernier. Ses parents, qui résident à Athis-Mons (Essonne), venaient d'acheter la boîte dans l'hypermarché Carrefour de la commune. L'enseigne, qui a présenté ses excuses à la famille, a reconnu son erreur mais n'a pas su l'expliquer.
« J'ai eu peur pour mon enfant », soupire Clémentine (prénom modifié), 30 ans. Une semaine après les faits, la mère de famille n'en revient toujours pas. Le 5 novembre dernier, comme elle en a l'habitude, Clémentine se rend au Carrefour d'Athis-Mons pour y faire ses courses. Sans se soucier que ce geste anodin lui causera bien des soucis, elle saisit une boîte de lait une poudre et rentre chez elle. « Le soir, j'ai préparé un biberon pour ma fille, poursuit la maman. Je lui ai donné avant de la coucher. »
Dans les heures qui suivent, la petite Nora (prénom modifié) est prise de violents vomissements. Inquiets, les parents décident de la conduire aux urgences de l'hôpital de Longjumeau. « Ils l'ont placée sous perfusion pour qu'elle ne se déshydrate pas, continue Clémentine. Pour les médecins, ces vomissements étaient dus à quelque chose que Nora avait ingéré. Je suis donc allée chercher la boîte de lait, c'est là qu'ils ont vu qu'il était périmé depuis sept mois. »
Après une nuit passée aux urgences, la petite fille regagne le domicile familial. « Je souhaiterais que les grandes surfaces soient plus attentives, martèle Clémentine. J'ai été reçue par le directeur du magasin, le service clientèle et un médecin de chez eux… Ils reconnaissent la faute mais ils sont incapables d'expliquer ce qui s'est passé. Tout ce qu'ils ont pu me proposer, ce sont deux bons d'achat de 50 €. »

Merci à Oulah d’avoir signalé cette information.

dimanche 2 juin 2019

Les chaînes de fast food de poulet aux Etats-Unis lorgnent vers le marché vegan


KFC pourrait ajouter du faux poulet au lieu du poulet frit dans son menu américain. Hollis Johnson
« Les chaînes de poulet lorgnent vers le marché vegan », source article de Lisa M. Keefe publié le 31 mai 2019 dans Meatingplace.

Après le succès rencontré aux Etats-Unis par des chaînes de hamburgers comme Burger King et White Castle avec des substituts à base de plantes, KFC et Chick-fil-A envisagent d'étendre leurs options de protéines non animales, selon un article publié sur le site Internet de Business Insider.

Alors que les substituts à base de plantes pour la viande bovine hachée deviennent de plus en plus courants, un substitut pour le poulet est en développement depuis plus longtemps.

Le président américain de KFC, Kevin Hochman, aurait déclaré à la publication économique qu’il avait eu des conversations avec des fabricants de produits de substitution à base de plantes au sujet d’une version vegan du poulet frit. La société teste déjà un « poulet frit » végétarien au Royaume-Uni, a-t-il déclaré.

Chick-fil-A en est également aux premières étapes de la recherche de choix vegan pour ses menus, indique l'article.

Hochman reconnaît que le marché évolue rapidement dans la direction des produits à base de plantes; il y a six mois à peine, il n'aurait pas envisagé de créer un produit à base de viande factice, a-t-il dit.

« Maintenant, j'ai vraiment repensé cela. Nous allons en apprendre plus à ce sujet. ... C'est encore un peu tôt, mais nous allons en apprendre davantage à ce sujet », aurait-il déclaré.

NB : Associer Poulet et vegan est bien une invention du marketing, et dans le même sens, on lira avec intérêt « Marketing alimentaire: l'excès de "sans" nuit-il à la confiance ? » de Mme Emmanuelle Ducrosc'est très révélateur des pratiques actuelles, et l'on se demande, comme l'auteur de l'article, mais que fait la DGCCRF?

samedi 4 mai 2019

Substituts de viande à base de plantes de Beyond Meat, derrière la morale, le pognon!


On savait grâce à Gil Rivière-Wekstein qu'il y avait dans le Bio, de fausses promesses et un vrai marketing,
Manger bio, se laver bio, se maquiller bio, habiter bio et même voyager bio. Difficile d’échapper à ce label. Difficile aussi de ne pas être séduit tant il semble naturel. Bref, il n’y a pas matière à discussion : le bio, s’est le nec plus ultra. Puisqu’on vous le dit !
Voici désormais qu'il vous faut être végan pour de bonnes raisons, c'est pour sauver la planète, rien de moins ! 

Cela étant, il y a la réalité de tous les jours pour les gens du marketing car « Les actions de Beyond Meat font leurs débuts remarquables », source article de Susan Kelly paru le 3 mai 2019 dans Meatingplace.

Les actions de Beyond Meat ont grimpé de 163% lors de leurs débuts sur le marché jeudi, enregistrant le plus grand gain pour une première journée pour une offre publique initiale américaine depuis au moins 2008, selon Bloomberg.

Le producteur de substituts de viande à base de plantes basé à Los Angeles a commencé à s'échanger à 46 dollars et a clôturé à 65,75 dollars, valorisant l'entreprise à environ 3,8 milliards de dollars.

Les actions ont été vendues au prix de 25 dollars mercredi soir, après que la société ait porté la taille et la fourchette de prix cible de l'offre à 9,625 millions d'actions, pour un montant allant de 23 à 25 dollars, contre 8,75 millions d'actions attendues auparavant, entre 19 et 21 dollars.

Dans une interview accordée au Investor's Business Daily, Seth Goldman, président du conseil d'administration de Beyond Meat, a déclaré que la société développait des produits pour « every meat occasion ». Le fabricant de Beyond Burger travaille sur des substituts de steak et de bacon, mais ceux-ci sont plus difficiles à créer et ils ne seront pas disponible de si tôt.

La perte nette de Beyond Meat a diminué pour s'établir à 29,89 millions de dollars pour l’exercice clos le 31 décembre, contre 30,38 millions de dollars un an auparavant. Les revenus nets ont plus que doublé pour atteindre 87,93 millions de dollars au cours de la période.

Selon cet article, « La start-up vegan Beyond Meat suscite l'appétit vorace des investisseurs », apparemment il ne s’agit donc pas que de substituts de viande à base de plantes …
En mettant en avant la protection de l'environnement, du bien-être des animaux ou de la santé, elle a dès ses débuts su convaincre des grandes vedettes américaines, tels le cofondateur de Microsoft Bill Gates, les acteurs Leonardo DiCaprio et Jessica Chastain, présente jeudi au Nasdaq, ou les cofondateurs de Twitter Biz Stone et Evan Williams. 
Derrière la morale, le pognon ! Beyond the meat, the cash!

J’apprécie tout particulièrement le fait que des « people » ou des soit disant « stars » nous donnent des leçons d’environnement et de bien-être animal, ou qui se proclament de façon ostensible « végans » tant en France qu’à l’étranger, tout en se remplissant les poches …

Complément du 11 mai 2019. On lira dans Le Figaro.fr  la tribune de Mathieu Bock-Côté, Contre le radicalisme vegan.  


Complément du 17 mai 2019. Selon Le Journal de Monréal du 8 mai 2019, 

Les Producteurs de bovins du Québec et l'Union des producteurs agricoles du Québec ont déposé une plainte à l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) vis-à-vis de l'appellation «viande végétale» qu'utilise l'entreprise Beyond Meat pour désigner certains de ses produits, apparus sur les tablettes des épiceries canadiennes le 1er mai. 
Selon ce qu'a rapporté la Presse canadienne, le président des PBQ, Claude Viel, réclame que Beyond Meat cesse d'utiliser le terme «viande» afin d'« éviter que le consommateur soit floué ». 
« Ce qu'on dit, c'est que si c'est une boulette de viande, c'est de la viande. Si c'est une boulette végétale, c'est végétal », a déclaré M. Viel à l'agence de presse.


Complément du 23 juin 2019. La viande artificielle serait « Une menace pour l’élevage (selon un sondage) », source La France Agricole.

Complément du 31 octobre 2019La start-up vegan s’effondre à Wall Street, source La France Agricole.

Complément du 30 décembre 2019. Dans ce cadre de cet article, on lira aussi Du foie gras « cellulaire » sans canards ni oies d'après la France Agricole. On peut aller aussi sur le site bobo Gourmey, mais on n'est pas obligé ...

Complément du 23 janvier 2020. Selon La France Agricole,
La start-up américaine Memphis Meat, qui travaille au développement de viande à base de cellules, a annoncé avoir levé 161 millions de dollars. Elle double d’un seul coup le total des sommes jamais investies dans ce secteur.

jeudi 21 mars 2019

Quand le marketing invente le label 'naturel, cherchez l'erreur !


« Le label ‘Naturel’ attire le plus d’acheteurs, selon un sondage », source article de Susan Kelly publié le 21 mars 2019 dans Meatingplace.

Selon un nouveau sonage de Wakefield Research pour Label Insight, l’allégation ‘naturel’ sur l’étiquetage des produits alimentaires incitera probablement davantage les consommateurs à acheter un produit.

Le sondage mené auprès de 1 000 adultes américains a permis de déterminer quelles allégations de marketing peu réglementées sur les emballages influaient le plus sur le comportement des consommateurs en matière d’achat.

Label Insight a dit que sa base de données contenait 21 838 produits alimentaires et boissons avec une allégation marketing « naturel » (« all natural ») sur le conditionnement. Il n’existe pas de définition standard du terme ‘naturel’, qui puisse décrire l’absence d’arôme artificiel, d’édulcorant artificiel, de conservateur artificiel et de colorants dans les produits peu transformés.

L'allégation « pas de conservateur » vient juste après l’allégation « naturel » motivant des achats des consommateurs. Dans le sondage, 53% des acheteurs ont déclaré que l’allégation « naturel » les inciterait à acheter, et 51% ont répondu « pas de conservateur ».

Étiquetage des viandes
En examinant l’étiquetage spécifique des viandes, 34% des consommateurs achèteraient davantage de viande étiquetée « sans antibiotique », 26% achèteraient « en libre parcours » et 25% achèteraient « nourris avec de l'herbe ». « Elevés sur pâturages » influencent seulement 17% des acheteurs, mais « libre parcours » et « élevés sur pâturages » sont des termes synonymes, ce qui signifie que l’animal a été élevé à l’extérieur, a noté Label Insight.

La société a déclaré que sa base de données indiquait que 862 produits faisaient mention d’une allégation « pâturage surélevé» et 467 avec une allégation « élevés sur pâturages », démontrant ainsi un décalage entre certaines marques et les consommateurs.

Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais un autre label existe, car selon RTL, « Élevées « en plein air », les poules ont un « accès » à l'extérieur, qui leur octroie une ouverture à « un terrain partiellement couvert de végétation ». Mais la plupart du temps, les bêtes sont dans un hangar. Là, elles disposent d'un mètre carré pour neuf poules. C'est moins que les poules en élevage bio, qui bénéficient, elles, d'un mètre carré pour six poules. »

Et selon ce site, « Sur ‘libre parcours’, les poules ont accès permanent à un espace vert exceptionnel de 10 m2 d'herbe par pondeuse ! »

Complément. On lira cet article paru sur le blog de seppi, Que signifie « naturel » ?