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mardi 21 novembre 2023

Rappel d'une centaine de références de plats cuisinés de la marque Aussitôt Bon par arrêté préfectoral

RappelConso
nous informe du rappel le 21 novembre 2023 de Kit plat cuisiné Journey de la marque Aussitôt Bon, car les produits sont non-conformes pour manquement aux règles d'hygiène - à ne pas congeler.

L’avis de rappel précise que le rappel a été imposé par arrêté préfectoral.

Le produit a été commercialisé du 01/10/2023 au 16/11/2023.

Dans la description complémentaire du risque, il est rapporté un manque de formalisation de la documentation qualité obligatoire du point de vue réglementaire. Ne pas congeler le produit.

Autour de 100 produits sont rappelés, voir la longue liste de plusieurs pages, ici.

Les produits ne sont pas commercialisés par un circuit classique de distribution.

Ce rappel a fait que je me suis intéressé à cette entreprise et voyons ce qu’elle rapporte,’après son site Internet,

On parle ici d’une nouvelle génération de plats cuisinés, information datée du 10 novembre 2023, apparemment c’est une jeune entreprise qui semble avoir oublié en cours de route la sécurité des aliments, et qui est donc rattrapé par la patrouille. Mais, en revanche, pour le marketing, c’est le dénigrement des concurrents à tous les étages. Ce n’est pas un jugement de part, mais un constat, voyez par vous-même …

La nouvelle génération des plats cuisinés

Ah, les plats préparés ! Vous savez, ces trucs que l'on trouve au supermarché, souvent chargés de conservateurs, d'additifs et, avouons-le, de regrets.
On a tous déjà craqué pour un de ces plats en pensant : «Eh bien, ça fera l'affaire». Mais franchement, qui a envie de «ça fera l'affaire» quand on peut avoir du «Wahou, c'est délicieux !» ?

D'où viennent ces plats cuisinés ?

Les supermarchés regorgent de marques comme Plats Marie ou Fleury Michon. Et, entre nous, elles sont un peu comme cette vieille tante qui pense que la mayo est épicée
Elles sont restées un peu coincées dans le passé avec leurs recettes standardisées, pleines de sel et de graisse. Sans parler des sandwichs Sodebo, qui sont comme ces vieux jeans : pratiques, mais pas très flatteurs.

Les plats préparés classiques, c'est quoi le problème ?

- Conservateurs et additifs : Ils donnent ce goût «bizarre» et peuvent jouer des tours à votre santé.
- Mauvaise qualité nutritionnelle : Dites bonjour aux kilos en trop et aux maux de cœur.
- Manque de variété : Combien de fois peut-on vraiment manger le même hachis parmentier ?
- Qualité générale : On ne va pas se mentir, c'est un peu comme manger du carton parfois.

Alors, pourquoi Aussitôt Bon change la donne ?

Imaginez cuisiner comme un chef étoilé à la maison. C'est ce que fait Aussitôt Bon avec sa cuisson sous-vide à basse température. Exit les conservateurs et additifs, place aux saveurs authentiques. Et les ingrédients ? Bio, frais et de saison, s'il vous plaît !

En attendant, amère leçon, Aussitôt Bon va devoir plus travailler l'hygiène et la sécurité des aliments que le marketing !

mercredi 23 novembre 2022

Des nouvelles de Ferrero, des paroles, paroles et encore des paroles ...

Joe Whitworth de Food Safety News nous dit dans un tweet (ci-dessous), «Gardez le silence sur ce qui s’est passé, un gros incident avec Salmonella ne signifie pas que tout va mal chez Ferrero».

Voici le message de Ferrero,
«Nous promouvons une culture de qualité et une sécurité des aliments chez Ferrero Notre organisation centrale de la qualité supervise l'ensemble de notre chaîne de valeur, des matières premières au marché, voir ce lienCe lien donne accès au «Ferrero Sustainability Report 2021» ou Rapport du développement durable 2021 de Ferrero.

En fait Ferrero ne garde pas vraiment le silence et voici un extrait des propos tenus par le principal dirigeant du groupe Ferrero, M. Lapo Civiletti en avant-propos à ce rapport. Il fait référence à «l’incident de 2022», mais, ouf, «les résultats présentés dans le Sustainability Report 2021 ne sont pas impactés par l'événement.» Salmonella est un mot à ne surtout pas prononcer dès fois que ...

Enfin, au moment où nous terminons ce rapport, le groupe Ferrero a collaboré avec les autorités belges afin de reprendre totalement ses activités à l'usine d'Arlon. La sécurité des aliments, la qualité et le soin apporté aux consommateurs sont au cœur de Ferrero depuis la création de l'entreprise. Nous sommes vraiment désolés pour ce qui s'est passé et voudrions nous excuser une fois de plus auprès de toutes les personnes concernées. Nous n'avions jamais connu une telle situation dans nos 75 ans d'histoire. Nous avons tiré les leçons de cet événement malheureux et nous ferons tout pour que cela ne se reproduise plus. Les résultats présentés dans le Sustainability Report 2021 ne sont pas impactés par l'événement.

lundi 30 mai 2022

Marketing de la sécurité des aliments et Ferrero, le doute sur le timing des faits s'installe

Ce qui suit est dans la continuité de ce qu'a rapporté le directeur général de Ferrero, voir Ferrero, un mea culpa, mais pas de réponses aux questions et Quand le directeur général de Ferrero dit I'm sorry. What else ?

En effet, le directeur marketing de Ferrero est sur une ligne qui ne me semble pas tenable tant les faits avérés sont contre ses propos. Il va bien falloir à un moment que Ferrero change de version et au plus vite car le soupçon du doute est en train de s’installer, jugez plutôt ...

«Ferrero se confie à Linéaires : le point sur la crise Kinder et la stratégie de relance de la marque», source Linaires du 30 mai 2022.

Loïc Lallier, le directeur marketing de Ferrero revient sur la crise sanitaire, qui a conduit à la fermeture de l’usine Kinder en Belgique. Il fait le point sur le déroulé des faits, l’embrasement médiatique, les moyens déployés et la stratégie de reconquête des consommateurs.

Ferrero a essuyé une crise sans précédent sur Kinder en pleine saison de Pâques. Comment l’avez-vous vécue de l’intérieur ?
Nous avons des niveaux de contrôles hors normes en usine, tout au long de la chaîne (sur les matières premières, les produits semi-finis et finis) et nos exigences sont toutes aussi fortes vis-à-vis du consommateur. Nous affichons les dates limites de consommation les plus courtes du marché, nous retirons les produits un mois avant leur dluo et nous retirons des rayons les œufs Kinder Surprise et les pralines sensibles à la chaleur pendant la période estivale.

Où en est l’enquête et comment se sont déroulés les faits ?
Pour bien comprendre, il faut remonter au tout début. Mi-décembre, nos procédures de contrôles ont détecté la présence de salmonelle dans le site d’Arlon, qui fabriquait alors certains chocolats de Pâques. Sur le filtre d’une cuve à beurre, c’est-à-dire à l’étape de produit semi-fini. Immédiatement, nous avons isolé toutes les références sur lesquelles nous avions un doute, arrêté l’usine pour procéder à un nettoyage complet.

Nous avons encore rehaussé les niveaux de contrôles. Tous les tests se sont révélés négatifs sur les matières premières, les produits semi-finis ou finis et nous avons pu reprendre la production. Nous étions toujours en décembre et depuis nous n'avons rien détecté. Lorsque des cas de salmonellose ont été déclarés fin mars, l’enquête des agences de santé, dans plusieurs pays européens, a abouti à un faisceau de présomptions sur notre usine à cause de cet incident.

Par précaution, le 4 avril, nous avons procédé à un rappel volontaire des lots incriminés après en avoir informé les autorités sanitaires. Trois jours plus tard, ce rappel a été élargi à tous les produits Kinder fabriqués sur le site d’Arlon, sans restriction de dates. Nous avons aussi décidé la fermeture de l’usine. Les calendriers de l’Avent, fabriqués en juillet dernier, font partie de la liste uniquement pour des raisons administratives (une question de dluo). […]

La suite de l’article est réservée aux abonnés.

Commentaire
Il faudrait tout de même que Ferrero change de discours sur la date de l’incident autour de mi-décembre, car les premiers cas anglais ne s’expliquent par cette date là. En effet, le premier patient détecté se trouvait au Royaume-Uni le 7 janvier, avec une date de prélèvement du 21 décembre 2021. Voir l’article Le timing et l'ampleur de l'épidémie liée au chocolat auraient nécessité une réponse urgente, selon une étude.

Pour l’incident sur le filtre à beurre, entendez par là, soit babeurre, soit matière grasse liquide anhydre, bref on ne sait pas tant le discours est à chaque fois différent, voir De la prévention des problèmes de sécurité des aliments: Le cas Ferrero.

L’expression «Nous avons encore rehaussé les niveaux de contrôles» montre dans cette situation comme dans toute situation que la contamination est en fait déjà présente et qu’elle se détecte pas facilement voir pas du tout, biofilm oblige.

«Nous étions toujours en décembre et depuis nous n'avons rien détecté» et pourtant des cas anglais sont intervenus fin décembre et le premier a été rapporté officiellement le 7 janvier.

«Les cas de salmonellose se sont déclarés fin mars», que faut-il dire de plus pour rapporter que cela est inexact !

Enfin et surtout, il faut rappeller à ce directeur du marketing qu’il y a toujours la question sans réponse sur les cas britanniques, selon le rapport de l'EFSA et de l'ECDC du 18 mai 2022,
Le délai moyen entre la production et la vente au détail est de 60 jours, il est donc très peu probable que le premier cas échantillonné au Royaume-Uni le 21 décembre 2021 s'explique par une contamination détectée dans l'usine en décembre 2021. Cela suggère que la contamination dans l'usine a eu lieu avant décembre 2021.
Ce n’est pas rien !

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs, les journalistes complices de la direction !

jeudi 30 décembre 2021

Pourquoi la viande fabriquée in vitro est une fausse viande ?

Meilleurs voeux à tous les lecteurs et merci à vous d’agir pour le rétablissement de l'accès aux anciens articles du blog ...

En janvier 2020, le blog vous avait proposé, Le marché de la fausse viande (faux meat) en ordre de marche aux Etats-Unis ou le retour de soleil vert ?, puis en mai 2020, Substituts de viande à base de plantes de Beyond Meat, derrière la morale, le pognon !

Voici donc un autre article ce sujet ...
Chroniqueur patenté du Figaro, accessoirement ancien ministre de l’éducation nationale, voire peut-être philosophe, M. Ferry nous ressort en cette fin d’année, des BS (foutaises), qui réssussietnt une fois de plus, la célèbre maxime, Les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît !, en assénant, «Pourquoi la viande cellulaire va s’imposer»

 Que ce soit autour du foie gras, de la chasse, des conditions de l’élevage et de l’abattage des animaux, la question de leur souffrance et de leur protection monte en puissance chaque année. Dans ce contexte, il est inévitable à terme que la viande cellulaire s’invite à nos tables. Si l’on veut en parler sérieusement, il est bon de savoir de quoi l’on parle. Il ne s’agit nullement de «fausse viande», de ces steaks de légumes auxquels on donne l’apparence de vrais steaks, mais d’une viande fabriquée in vitro à partir de cellules souches animales mises en culture. Dire qu’il s’agit de «fausse viande» est donc une absurdité, le vivant étant toujours à l’origine de la viande cellulaire.  

Il y aurait donc de vraies viandes dans les fausses viandes ?
Je suis donc absurde, selon M. Ferry, et c’est tant mieux de préférer l’original à la copie. Mais peut-être, histoire de se recycler, M. Ferry va-t-il créer un label ‘viande cellulaire’ ? L’imagination du marketing de la fausse viande est sans limite …

Pour tenter d’éclairer M. Ferry, je lui indique quelques publications, Quand des lobbies de la viande in vitro utilisent les associations de défense des animaux, Les faux-semblants de la viande in vitro, La viande «cultivée» en laboratoire pose finalement plus de problèmes qu’elle n’en résout, La viande in vitro, une voie exploratoire controversée, Viande in vitro : encore pire pour la planète que la vraie ?

Mais il n’y a pas que la fause viande in vitro, il y a aussi la fausse viande à base de protéines végétales, le nouvel eldorado des start-up !

Dans l’imaginaire de la fausse viande, voici la dernière information à la mode, Lancement de hamburgers à base de protéines végétales fraîchement préparés, source article de Jim Romahn dans son blog  Agri 007.

SavorEat of Israel a développé une technologie pour fournir des hamburgers à base de protéines végétales fraîchement préparés et est sur le point de les commercialiser aux États-Unis via la société de restauration Sodexo.

Sa technologie utilise une imprimante 3D autonome avec trois cartouches contenant des huiles et d'autres ingrédients. Les clients peuvent choisir la quantité de matières grasses et de protéines qu'ils souhaitent dans chaque hamburger, ce qui prend environ six minutes à cuire.

«C'est un mélange d'innovation d'alternative à la viande et de fabrication numérique où nous pouvons également cuisiner le produit», a déclaré Racheli Vizman, directrice générale de SavorEat, à l'agence de presse Reuters.

Tous les concurrents, tels que les Impossible Foods de Maple Leaf et les produits Beyond Meat sont surgelés.

Vizman a déclaré que les hamburgers de SavorEat sont fabriqués avec une combinaison de protéines de pomme de terre et de pois chiches et de pois.

«Il existe un segment croissant de personnes appelées’flexitériennes’, des personnes qui essaient activement de rechercher des alternatives à la viande pour réduire leur consommation de viande», a déclaré Vizman, citant environ un tiers de la population américaine.

Oded Shoseyov, président et scientifique en chef de SavorEat, a déclaré que la société travaillait également sur une version à base de plantes d'une saucisse de porc pour le petit-déjeuner pour le marché américain.

Mise à jour du 5 janvier 2022. On lira dans La France Agricole du 4 janvier 2022, Les substituts de viande à la conquête des Français.

Mise à jour du 30 janvier 2022On peut lire sur le site de Futura, Viande in vitro : «Une bulle médiatique qui repose sur un support scientifique très faible».
La viande in vitro peut-elle être considérée comme de la viande ou comme un «nouvel aliment» ? Les données scientifiques sont encore trop parcellaires sur cette nouvelle technologie et les entreprises qui se lancent sur ce marché prometteur se gardent bien de révéler leurs techniques de fabrication. Mais la qualité sanitaire et nutritionnelle de ce produit, finalement ultra-transformé à coup d'antibiotiques et de fongicidesentre autres, n'est nullement garantie.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivant, http://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ... merci de leur faire part de cette anomalie ! 

mardi 20 avril 2021

Vision de l'agriculture par le commissaire européen à l'agriculture

Ne dit-on pas, une image vaut mieux qu'un long discours ...

Image choisie par les services du commissaire européen à l'agriculture pour illustrer leur vision : une photo libre de droit de 4 mannequins qui jardinent.

Complément. On lira «Il ne faut pas désagriculturaliser la France comme elle a été désindustrialisée!» paru le 20 avril 2021 dans Figaro/Vox. Tribune disponible en intégralité.

La géographe Sylvie Brunel appelle à protéger et à venir en aide à l’agriculture française, qui est un secteur stratégique essentiel pour l’avenir du pays.

Quel que soit leur modèle agricole, les paysans de France sont les premiers artisans de notre santé et de notre indépendance économique, mais aussi de notre écologie quotidienne.

L’agriculture française, familiale, est durable, par ses méthodes très exigeantes, les paysages qu’elle produit, qui font de notre pays la première terre d’accueil des touristes dans le monde.

Eau du robinet et marketing de la peur ...

Après une Brève sur l'eau potable, il y a un mois, je relaie bien volontiers ce tweet d'Alerte Environnement du 20 avril 2021 sur les ravages du marketing de la peur …

Bien triste de voir une association de consommateurs se commettre dans une campagne avec des marchands de peur patentés ...

Pour s'en convaincre, on lira le dossier de l'Anses sur l'eau du robinet, où l'on peut lire,

Le traitement des eaux est adapté à la qualité de la ressource et vise à éliminer les micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, parasites), contaminants chimiques (pesticides, nitrates…) et les excès de sels minéraux (fluor, sodium..).

En complément, on lira, 

vendredi 23 octobre 2020

Impossible Foods augmente son budget de recherche

Qu'est-ce qu'on dit à Impossible Foods ?
« Impossible Foods double son budget de recherche », source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Impossible Foods double son budget de recherche, cherchant à améliorer son Impossible Burger introduit en 2016 et le lait végétal.

Il prévoit d'utiliser 700 millions de dollars levés auprès des investisseurs cette année.

Impossible Foods a cinq chercheurs travaillant sur un substitut du lait, travaillant déjà depuis deux ans pour développer un produit qui peut être cuit, chauffé, voire utilisé pour produire du fromage.

Le directeur général Pat Brown considère Impossible Foods comme un salé de l'environnement en réduisant la population de vaches qui émet des gaz à effet de serre qui contribuent au réchauffement climatique.

« Il y a 1,7 milliard de vaches sur la planète, une fraction importante utilisée dans la production laitière. Les vaches sont tellement inefficaces », a-t-il déclaré lors d'une récente conférence de presse.

Selon une étude de Nielsen en juin 2018, la catégorie des produits laitiers d'origine végétale a connu des augmentations constantes à deux chiffres de ses ventes alors même que la consommation de lait de vache a diminué.

Mais, Brown a déclaré: « Les laits à base de plantes sont insuffisants. [Nous voulons] faire quelque chose qui, pour un amateur de lait, soit meilleur que tout ce qui vient d'une vache. »

Parmi les concurrents du lait d'origine végétale sur le marché, il y a ceux à base d'avoine, de riz et de noix.

Alan Bjerga, vice-président principal des communications de la Fédération nationale des producteurs de lait, a déclaré que la tentative d’incursion d’Impossible est plus susceptible d’affecter ces autres producteurs à base de plantes.

Mise à jour du 24 octobre 2020. On lira cette curieuse actualité sur le site FL24.net du 23 octobre 2020 :
Un grand débat au Parlement européen a abouti à un compromis complètement absurde: les produits d’origine végétale sans viande peuvent continuer à être étiquetés “saucisses” ou “burgers”, en revanche les produits laitiers sans lait n’ont pas le droit à l’appellation “yaourt” ou “fromage”.
Les députés européens ont décidé ainsi ce vendredi en rejetant une proposition de l’industrie de la viande visant à interdire ces termes pour les produits végétariens et végans.Le Parlement européen, le même qui classe la carotte dans les fruits, l’escargot dans les poissons et qui légifère sur la courbure de la banane, a déclaré que les “hamburgers” dits végétariens, les “steaks” de soja et les “saucisses” végé peuvent continuer à être commercialisés en tant que tels dans les restaurants et les magasins de l’Union européenne.
La première organisation représentative européenne d’agriculteurs, le Copa-Cogeca, avait demandé une interdiction, arguant que l’étiquetage des substituts végétariens avec des appellations évoquant la viande était trompeur pour les consommateurs.
À l’opposé, un groupe de 13 organisations, gauchistes pour la plupart, dont Greenpeace et le WWF, a sorti l’argumentaire émotionnel et pseudo-écologique, en prétendant que l’interdiction aurait non exposé l’UE au ridicule et porté atteinte à sa “crédibilité environnementale”.
Les écolos veulent imposer la la société leur mode de vie et leurs choix alimentaires, en prétendant qu’un changement vers un régime alimentaire plus végétal est en accord avec l’ambition de la Commission européenne de lutter contre le réchauffement climatique.
L’interdiction des termes comme “steak” ou “saucisse” pourrait, selon eux, rendre ces produits végétaux plus obscurs pour les consommateurs. Il s’agit donc d’une certaine manière de laisser à l’industrie végé tromper les consommateurs, pour qu’ils achètent des fausses “saucisses” et des pseudo-steaks afin d’influencer ses habitudes alimentaires.
Leurs faux-semblent consiste à dire que “les consommateurs ne sont pas trompés par un steak de soja ou une saucisse à base de pois chiches, tant qu’il est clairement étiqueté comme végétarien ou végétalien“.
Pourquoi les écolos veulent donc à tout prix conserver le noms de produits qu’ils détestent? Ces hypocrites prétendent que les noms de style “saucisse” ou “steak” “permettent simplement aux consommateurs de savoir beaucoup plus facilement comment intégrer ces produits dans un repas“, comme si on était des idiots obligés de lire l’étiquette avant de cuisiner.

mercredi 14 octobre 2020

L'Anses, les compléments alimentaires, les allégations santé, les consommateurs et le marketing de la sécurité des aliments

Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance créé en 2009, l’Anses a reçu un signalement d’effet indésirable sévère (sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital) 1 susceptible d’être lié à la consommation des compléments alimentaires SriSri Kanchanara® et SriSri Amruth® commercialisés en France par la société Shankara France. Ce cas, enregistré dans la base de données de nutrivigilance sous le numéro 2019-479, a été jugé d’imputabilité très vraisemblable pour le produit SriSri Kanchanara® et exclue pour le produit SriSri Amruth®. Etant donné la sévérité de l’effet indésirable rapporté (une hépatite aiguë avec insuffisance hépatocellulaire), l’Anses a estimé nécessaire de porter ce cas à la connaissance du public et des professionnels de santé, dans un but d’amélioration de la sécurité sanitaire du consommateur.
A ce jour, les données de la littérature rapportent un seul autre cas d’hépatite impliquant la consommation d’un produit contenant du kanchanara (Bauhinia variegata) associé à d’autres ingrédients ; il existe également un autre signalement de nutrivigilance d’hépatite associée à la consommation d’un produit qui pourrait contenir du kanchanara. Pour ces deux produits, l’analyse d’imputabilité n’a pu être effectuée.
Concernant le kanchanara, les données actuelles sont insuffisantes pour conclure formellement sur le caractère hépatotoxique de cette plante. Cependant, au regard des différents signaux identifiés et de l’attrait croissant de la population pour ces produits, une attention particulière doit être portée aux effets indésirables susceptibles de survenir suite à la consommation de cette plante.
Enfin, l’Anses rappelle ses préconisations habituelles relatives aux compléments alimentaires :
Aux consommateurs,
  • de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire ;
  • de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;
  • d’éviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…) ;
  • d’être très vigilant vis-à-vis des allégations abusives ;
  • d’être très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé d’un professionnel de santé.
Aux professionnels de santé,
  • de transmettre des cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires et les invite à les déclarer au dispositif de nutrivigilance.

NB : La photo est issue du site Sri Sri Ayurveda, un exemple typique du marketing de la sécurité des aliments.

jeudi 30 juillet 2020

Produits sans gluten ou le marketing de la santé


La DGCCRF communique le 26 juillet 2020 à propos d’une « Enquête sur les produits sans gluten »
La DGCCRF a mené une enquête pour vérifier l’absence de gluten dans ces produits, la bonne utilisation des mentions s’en prévalant mais aussi un certain nombre de sujets connexes (gestion des allergènes de manière générale dont la maîtrise des contaminations croisées, l’hygiène, la valorisation des produits ne contenant pas de blé…). 10 % des prélèvements effectués par la DGCCRF et analysés en laboratoire se sont révélés non conformes.
J’avoue avoir hésité à diffuser cette information car la principale information de ce communiqué est absente, à savoir, quand a eu lieu cette enquête, mais aussi parce qu'elle enfonce des portes ouvertes ...
Au cours de cette enquête, 211 visites ont été réalisées, au sein de 185 établissements. Elles ont donné lieu à 393 actions de contrôle et à l’analyse de 111 échantillons dans les laboratoires de la DGCCRF (services communs des laboratoires). 8 échantillons se sont révélés non conformes (7 en raison de leur teneur en gluten dépassant le seuil autorisé). Dans ce cadre et compte tenu de l’ensemble des paramètres contrôlés, 11 établissements ont fait l’objet d’une injonction de remise en conformité et 24 ont fait l’objet d’un avertissement.
Voilà vous savez tout …

Quelques perles néanmoins,
La règlementation semble maîtrisée par les opérateurs d’une certaine importance et/ou spécialisés dans la fabrication de produits sans gluten. La situation est plus mitigée dans la grande distribution « bio » (dont les salariés ne sont pas toujours correctement formés) ainsi que dans les établissements non spécialisés ne proposant que quelques produits « sans gluten ». Ainsi, certains commerces généralistes (les restaurants traditionnels ou les boulangeries par exemple) semblent parfois proposer quelques produits « sans gluten » en réponse à la mode ou à la demande de certains clients sans pour autant connaître la réglementation applicable ou les conséquences éventuelles d’une information erronée sur la santé des consommateurs.
On aura noté que les produits « sans gluten » peuvent être pris en réponse à la mode ou d’auto-diagnostic, et le marketing de la santé est toujours là pour votre bien, voire votre portefeuille ...

Toutes ces informations étaient cependant connues depuis longtemps, pour preuve cette enquête de la revue 60 millions de consommateurs de janvier 2016, qui indiquait déjà, « Sans gluten, mais pas sans reproches »
Ni meilleur, ni plus sain… La bonne image des « sans gluten » ne résiste pas à notre simple lecture d’étiquette. Ce qui ne les empêche pas, cerise sur le gâteau sans gluten, d’être systématiquement deux à quatre fois plus chers que les produits classiques.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

vendredi 26 juin 2020

McDonald's retire en catimini des hamburgers Beyond Meat


« McDonald's retire en catimini des hamburgers Beyond Meat », source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

McDonald’s Canada a discrètement retiré ses hamburgers à base de protéines végétales Beyond Meat après deux essais dans le sud-ouest de l’Ontario.

Il a claironné lors des essais lorsqu'ils ont commencé, mais n'a rien dit quand il les a retirés de ses menus en avril.

La chaîne a déclaré qu'elle n'approvisionnait plus tous ses hamburgers à base de viande véritable auprès des usines de conditionnement canadiennes, invoquant une pénurie liée au COVID-19.

Il n’est pas clair si il y a un retour de l’approvisionnement de sa viande de hamburger auprès d’usines canadiennes qui, selon un article de CBC News jeudi, sont désormais de retour à leur pleine production.

La chaîne Tim Horton's a également testé, puis abandonné, les hamburgers de Beyond Meat.

Essai de six mois de McDonald’s d’un burger à base de plantes – qui a commencé en fanfare – s’est terminé tranquillement sans aucun plan actuel pour l’ajouter au menu.
Entre le 30 septembre de l’année dernière et le 6 avril, McDonald’s a lancé deux essais consécutifs du hamburger – fait avec un ‘burger’ Beyond Meat – dans des dizaines de ses restaurants dans le sud-ouest de l’Ontario.
La chaîne de restauration rapide a surnommé le burger le P.L.T. (plante, laitue, tomate) et a déclaré qu’il était testé au Canada pour des restaurants à travers le monde.
McDonald’s a déclaré à CBC News qu’il n’avait aucune mise à jour sur le sort du P.L.T. Actuellement, la société « évalue les enseignements » de l’essai « pour aider à éclairer les futures décisions concernant les menus à base de plantes », a déclaré la porte-parole de McDonald’s Canada, Veronica Bart, à CBC News dans un courriel.

jeudi 7 mai 2020

Acheter bio, est-ce bien raisonnable ? Les produits alimentaires bio sont en réalité 75% plus cher !


On se rappellera ce livre paru en 2012, Bio : fausses promesses et vrai marketing, de Gil Rivière-Wekstein d’Agriculture & Environnement, en voici une nouvelle preuve par l'économie ...

Linéaires a analysé les prix moyens en bio et en conventionnel de plus de 200 familles de produits alimentaires recensées par Nielsen. L’écart de prix est loin de se limiter à 30% comme on l’évoque souvent mais s'élève à 75 % en moyenne. Découvrez aussi les chiffres sur les 20 catégories les plus performantes sur le segment AB.
On parle couramment d’un écart de prix de l’ordre de 30% entre le conventionnel et le bio. Un chiffre principalement mis en avant par les acteurs de la filière biologique, qui est parfois loin de correspondre à la réalité des étiquettes en magasins et qui masque, a minima, d’importantes inégalités entre familles de produits. En collaboration avec Nielsen, Linéaires s’est donc penché sur les prix de toutes les catégories alimentaires avec un objectif : révéler le vrai surcoût du bio.
Sur les 400 catégories de produits alimentaires analysées par le panéliste, Linéaires n’a retenu que celles dont le chiffre d’affaires bio dépassait le million d’euros sur douze mois arrêtés au 22 mars 2020. Soit 218 familles de produits. On y trouve des poids lourds comme le rayon diététique, le lait longue conservation écrémé, les desserts végétaux ou encore l’huile d’olive, lesquels représentent à eux quatre 20 % des ventes totales de bio en hypers et supers. Y figurent aussi des catégories plus anecdotiques telles que les viennoiseries et briochettes, l’huile de sésame ou encore les rillettes qui dépassent tout juste le seuil du million d’euros de vente.
Bilan, toutes catégories de produits confondues, le prix moyen affiché en bio est 75 % supérieur à celui en conventionnel. Un chiffre très proche de celui révélé dans l’enquête déjà publiée en 2017 par la rédaction de Linéaires (N° 331 janvier 2017). A l’époque, 1000 relevés de prix en magasins, sur des produits strictement comparables, avaient permis de prouver que le surcoût du bio s’élevait en réalité à 64 %.

jeudi 9 janvier 2020

Le marché de la fausse viande (faux meat) en ordre de marche aux Etats-Unis ou le retour de soleil vert ?


« Les chaînes de magasins aux Etats-Unis déploient leurs hamburgers végétariens », source article de Jim Romahn dans son blog agri 007.

Les chaînes de supermarchés déploient leurs propres hamburgers végétariens à marque privée aux États-Unis, ce qui fait baisser les prix de produits de marque tels que Beyond Meat et Greenfield Food’s Greenfield.

Kroger Co., le plus grand distributeur américain, a déployé mercredi sa marque interne Simple Truth, affirmant que son produit à base de pois se vendra à « des prix plus abordables ».

Une porte-parole de Kroger a déclaré qu'un pack de deux galettes se vendrait pour environ 4,99 $ aux clients qui ont une carte Kroger.

Aldi, détenue par une entreprise allemande, vend des boulettes de viande sans viande et des galettes sans poulet pour 3 $ à 4 $, contre 5 $ pour les produits Beyond Meat.

Albertsons Co. Inc., dont les chaînes de magasins comprennent Jewel-Osco et la chaîne américaine Safeway, a déclaré que sa viande d'imitation se vendait de 50 cents à 1 $ de moins que Beyond Meat ou les produits concurrents de Maple Leaf Foods Lightlife.

Le sandwich P.L.T., source McDonald's
Pendant ce temps, selon Bloomberg,

McDonald’s Corp. et Beyond Meat Inc. élargissent leur partenariat - une étape importante pour le producteur à croissance rapide de fausse viande (fast-growing faux meat producer dans le texte original).

Cinquante-deux restaurants dans le sud-ouest de l’Ontario serviront désormais les sandwichs «P.L.T.» - végétaux, laitue et tomate qui contiennent des galettes de pois de Beyond Meat - pendant 12 semaines à compter du 14 janvier.

« Au fur et à mesure que nous élargissons le test, nous continuons d'écouter nos clients dans le sud-ouest de l'Ontario et d'évaluer l'appétit pour une alternative à base de végétaux dans le menu de McDonald's », a déclaré Michaela Charette, chef de Consumer Insights chez McDonald's Canada, dans un communiqué.

McDonald's vend également un hamburger d'imitation de la viande en Allemagne avec un produit de chez Nestlé SA.

Le concurrent Impossible Foods Inc. a déjà lancé un hamburger chez US Burger Kings et a annoncé cette semaine qu'un Impossible Croissan’wich, un sandwich avec le nouveau Impossible Sausage, serait lancé sur cinq marchés tests à la fin du mois.

Impossible Foods, qui fabrique une galette à base de soja, a connu une pénurie alors qu'elle augmentait sa production pour répondre à la demande généralisée, mais a annoncé en juillet un accord avec le producteur mondial de produits alimentaires OSI Group pour accroître sa production.

Complément du 11 janvier 2020. Comme le montre cet articleMcDo, Burger King, KFC... Quand la malbouffe devient veggie, d'où j'ai extrait l'image ci-dessous:
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Complément du 21 août 2020. On lira «La «viande» artificielle est une très mauvaise nouvelle», une tribune dans Le Figaro du 21 août 2020.
L’essayiste Gilles Luneau critique la production de «viande» de synthèse. Selon lui, cette prouesse technique ne répond pas à l’urgence écologique et va distendre encore davantage le lien entre l’homme et la nature.
Il vient de publier Steak Barbare (Éditions de L’Aube, 2020).