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mardi 27 juin 2023

Pologne : Neuf chats testés positifs pour la grippe aviaire H5N1

Pas besoin d’un podcast d’anticipation, cher à l’Anses, qui interroge les liens entre santé humaine et santé animale, voici qu’en «Pologne : Neuf chats testés positifs pour la grippe aviaire H5N1 », source Oubreak News Today.

Selon le vétérinaire en chef de la Pologne (CVO), les résultats des analyses sur des prélèvements réalisés sur des chats morts de Lublin et de Poznań sont disponibles :

Le 26 juin, 11 échantillons ont été testés à l'Institut vétérinaire national de Puławy, dont 9 ont donné un résultat positif pour la grippe H5N1. Les échantillons positifs proviennent de Poznań, Tri-City et Lublin. D'autres études détaillées du matériel génétique des virus sont en cours.

De plus, des études préliminaires excluent l'origine du virus de la grippe aviaire qui a rendu les goélands malades ces dernières semaines.

Une réunion sanitaire et épizootique a eu lieu, où un plan d'action supplémentaire a été discuté.

Des travaux sont en cours pour établir un protocole de surveillance de la maladie chez le chat afin de recueillir des données plus détaillées sur son évolution et sa survenue.

La source de l'infection n'a pas encore été identifiée.

En analysant les données d'autres pays, il a été établi que les règles pour prévenir un éventuel contact des chats avec le virus devraient être basées sur :


- Garder les chats à l'intérieur si possible.
Toute libération de l'animal sur le balcon ou la terrasse doit être précédée d'un lavage des salissures avec des détergents standards ;
- Emêcher le contact entre les chats et d'autres animaux sauvages, y compris les oiseaux.
- Empêcher les chats d'entrer en contact avec des chaussures utilisées à l'extérieur de la maison ;
- Nourrir les chats uniquement avec des aliments provenant de sources connues ;
- Se laver les mains après contact avec les animaux (maintenir les règles d'hygiène standard après être sorti à l’extérieur).

Commentaire
Cela serait-il une conséquence du nombre anormalement élevé de chats dans ce pays qui chassent les oiseaux un peu partout ?

NB : Photo d'illustration.

Complément
On lira aussi les articles parus dans Avian Flu Diary et  Flu Trackers.

mardi 10 janvier 2023

Aliments prêts à consommer : Vérification des mesures préventives

Un article paru en accès libre dans Journal of Food Protection fait le point sur les «Essais microbiologiques par l'industrie des aliments prêts à consommer sous la juridiction de la FDA pour les agents pathogènes (ou les organismes indicateurs appropriés) : vérification des mesures préventives.» Cet article a été adopté par le National Advisory Committee on Microbiological Criteria for Foods (NACMCF) des Etats-Unis, le 22 avril 2021.

Question posée 1. Pour les catégories d'aliments énumérées, quels principes et critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer la nécessité et concevoir un programme d'analyses microbiennes efficaces pour vérifier que le processus maîtrise efficacement les agents pathogènes microbiens ?

Question posée 2. Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests autres que pour des agents pathogènes ou les organismes indicateurs, par exemple des enzymes, seraient une activité de vérification appropriée ?

Question posée 3. Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests de vérification ne seraient pas nécessaires s'il existe des preuves que le traitement approprié a effectivement été appliqué ?

Question posée 4. Lorsque les tests microbiens constituent une activité de vérification appropriée, quelles considérations une entreprise doit-elle appliquer pour sélectionner le micro-organisme à tester (par exemple, pathogène spécifique ou organisme indicateur) et le type de test (par exemple, présence/absence ou dénombrement) ? Quels sont les micro-organismes indicateurs appropriés pour vérifier les processus qui maîtrisent adéquatement les agents pathogènes ?

Question posée 5. Quels principes et critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer la fréquence des tests sur le produit fini afin de déterminer si le système de sécurité des aliments de l'entreprise pour ce produit est efficace ?

Question posée 6. En règle générale, les tests microbiens effectués par une entreprise pour vérifier la maîtrise du processus sont effectués sur le «produit fini». Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests sur site autres qu'à la fin du processus peuvent atteindre l'objectif de vérifier l'adéquation de la maîtrise des dangers microbiens ? Décrivez les situations et les tests qui seraient appropriés.

Question posée 7. La règle des bonnes pratiques d’hygiène en fabrication et des mesures préventives (Current Good Manufacturing Practice, Hazard Analysis, and Risk-Based Preventive Controls for Human Food) exige une surveillance environnementale pour un agent pathogène environnemental (par exemple, Listeria monocytogenes, Salmonella) ou pour un organisme indicateur approprié en tant qu'activité de vérification si la contamination d'un aliment prêt à consommer par un agent pathogène environnemental est un danger nécessitant une mesure préventives (telles que des contrôles sanitaires). Quel impact la surveillance environnementale a-t-elle sur la fréquence et l'étendue des activités de vérification des tests de produits par les entreprises ?

Question posée 8. (1) Quels critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer que les résultats des tests microbiens indiquent une perte de maîtrise du processus ? (2) Quelles mesures une entreprise doit-elle prendre si les résultats des tests indiquent une perte de maîtrise du processus ? (3) Lorsque les tests de vérification indiquent une perte de maîtrise du processus, dans quelle mesure les tests de vérification doivent-ils être augmentés, jusqu'où doivent-ils aller en amont et en aval, et quand et comment doivent-ils être réduits ?

Toutes ces questions sont présentées sous forme de tableaux de questions selon un arbre de décision et des réponses en regard des produits concernés.

Résumé
Le but de ce document est de fournir des exemples et des conseils aux fabricants et aux transformateurs pour établir leurs propres cibles et limites microbiennes afin de répondre aux exigences de mesures préventives. Il offre des conseils pour l'utilisation des essais microbiologiques pour les agents pathogènes (ou les organismes indicateurs appropriés) pour vérifier la maîtrise des processus pour les agents pathogènes dans les aliments prêts à consommer sous la juridiction de la FDA.

Les conseils fournis par le NACMCF visent à guider les décisions à prendre par chaque entreprise en fonction de son installation, des ingrédients utilisés, de la transformation, de l'emballage, du niveau de maîtrise prévu, de la durée de conservation du produit, de l'utilisation prévue ou du stockage et de la manipulation potentiels en distribution ou par le consommateur. Le NACMCF a été spécifiquement chargé d'offrir des conseils sur (i) les principes et critères qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer la nécessité et concevoir un programme d’essais microbiens efficaces pour vérifier que les processus maîtrisent efficacement les agents pathogènes microbiens ; (ii) les situations dans lesquelles des essais autres que pour des agents pathogènes ou des organismes indicateurs seraient une activité de vérification appropriée pour une entreprise ; (iii) les situations dans lesquelles les tests de vérification par une entreprise ne seraient pas nécessaires s'il existe des preuves que le traitement approprié a, en fait, été appliqué ; (iv) lorsque les essais microbiens constituent une activité de vérification appropriée, les considérations qu'une entreprise doit appliquer lors de la sélection des micro-organismes à analyser et quels sont les micro-organismes indicateurs appropriés pour vérifier les processus qui maîtrisent adéquatement les agents pathogènes ; (v) les principes et critères qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer la fréquence d'analyse du produit fini afin de déterminer si le système de sécurité des aliments de l'entreprise pour ce produit est efficace ; (vi) les situations dans lesquelles les tests sur des étapes autres qu'à la fin du processus peuvent permettre d'atteindre l'objectif de vérifier l'adéquation de la maîtrise des dangers microbiens ; (vii) les impacts de la surveillance environnementale sur la fréquence et l'étendue des activités de vérification des essais des produits par les entreprises ; et (viii) les critères et les mesures qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer que les résultats des essais microbiens indiquent une perte de maîtrise du processus et dans quelle mesure les tests de vérification doivent-ils être augmentés, jusqu'où doivent-ils aller en amont et en aval, et quand et comment doivent-ils être revus à la baisse ?

lundi 31 octobre 2022

Bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique.

Voici un bref comparatif des mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique en France.

Je précise que parmi les deux documents utilisés pour cette comparaison, celui de janvier 2006 est toujours disponible sur le site de Santé publique France.

Il reste à mons sens encore de la place à l’amélioration mais chacun appréciera les évolutions de ces mesures de prévention ...

Comment prévenir la transmission des infections à E. coli producteurs de shigatoxines et du syndrome hémolytique et urémique ?, source Santé publique France, janvier 2006.
Mesures de prévention pour éviter la transmission de la bactérie E. coli responsable du syndrome hémolytique et urémique, source Santé publique France, octobre 2022.
La transmission de la maladie peut être prévenue par des gestes simples :
Quelques conseils simples pour limiter les risques de transmission :
- le lavage des mains doit être systématique avant de préparer à manger et en sortant des toilettes ;
En cuisine, 
Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas ;
- les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, doivent être bien cuites à cœur ;
- Les viandes, et surtout la viande hachée de bœuf, mais aussi les préparations à base de viande hachée, doivent être bien cuites à cœur pour atteindre 70°C (et non pas rosées ou saignantes) ;
- le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 3 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé ;
- Le lait cru, les fromages à base de lait cru et les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 5 ans (préférez les fromages à pâte pressée cuite (type Emmental, Comté, gruyère, Beaufort), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé) ;


- Les préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/tarte/crêpe...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites ;
- les légumes, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus, doivent être soigneusement lavés ;
- Les légumes, la salade, les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui vont être consommés crus doivent être soigneusement lavés avant consommation, après épluchage le cas échéant ;
- les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
 - Les aliments crus doivent être conservés séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés ;
- les restes alimentaires et les plats cuisinés doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement ;
- Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être rapidement mis au réfrigérateur et suffisamment réchauffés avant consommation ;
- les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue), ainsi que le plan de travail, doivent être soigneusement lavés ;
- Les ustensiles de cuisine (surtout lorsqu’ils ont été en contact au préalable avec des aliments crus tels que la viande ou les fromages), ainsi que les plans de travail, doivent être soigneusement lavés pour éviter un risque de contamination croisée.
- les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, torrents, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, étang, etc.) ;
Lors des activités et loisirs,
- Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits, rivière, torrent, etc.) et éviter d’en avaler lors de baignades (lac, rivière, étang, etc.) ;
- en cas de gastro-entérite, il convient d’éviter de se baigner dans des lieux de baignades publics et de préparer des repas ;

- enfin, il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, daims, etc., et leur environnement.  
- Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Il existe aussi la Fiche de description de danger microbiologique transmissible par les aliments, «Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC)» - Mai 2019 de l'Anses, dont les recommandations aux consommateurs sont plus succinctes:

- L’hygiène personnelle et collective reste la base de la prévention. Se laver soigneusement les mains après être allé aux toilettes, mais aussi avant la préparation et la prise des repas.
- Laver soigneusement et éplucher si possible les légumes, mais aussi les fruits et les herbes aromatiques, en particulier ceux qui sont consommés crus.
- Pour les populations sensibles que sont les enfants et les personnes âgées :
    - bien cuire à cœur (70°C) les viandes hachées et les produits à base de viande hachée,
    - éviter la consommation de lait cru et de produits au lait cru (à l’exception des fromages à pâte pressée cuite).  

lundi 1 août 2022

Danemark : Des mesures préventives contre la COVID-19 ont coïncidé avec une baisse marquée d'autres maladies infectieuses

«Des mesures préventives contre la COVID-19 ont coïncidé avec une baisse marquée d'autres maladies infectieuses au Danemark, au printemps 2020», source Epidemiology & Infection. L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Notre objectif était d'analyser de manière descriptive l'impact possible des interventions nationales de la COVID-19 sur l'incidence des maladies infectieuses courantes au Danemark au printemps et à l'été 2020. Cette étude observationnelle s'est concentrée sur les données du registre national sur les infections causées par 16 agents pathogènes bactériens et viraux différents. Nous avons inclus les nouveaux cas enregistrés entre le 1er janvier 2016 et le 31 juillet 2020. Le nombre hebdomadaire de nouveaux cas a été analysé par rapport aux interventions liées à la COVID-19 introduites en 2020.

Nous avons constaté une diminution marquée des infections associées à la transmission par gouttelettes coïncidant avec les Interventions liées à la COVID-19 au printemps et à l'été 2020. Celles-ci comprenaient une diminution des infections virales et bactériennes des voies respiratoires ainsi qu'une diminution des infections invasives causées par Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae et Neisseria meningitidis. Il y a également eu une réduction des cas associés à la transmission d'origine alimentaire pendant la période de confinement de la COVID-19. Nous n'avons trouvé aucun effet du confinement sur les infections par les streptocoques bêta-hémolytiques invasifs des groupes B, C et G, la bactériémie à Staphylococcus aureus, Neisseria gonorrhoeae ou Clostridioides difficileEn conclusion, nous avons constaté que les interventions généralisées telles que la distanciation physique, la réduction des déplacements, les mesures d'hygiène et le confinement des écoles, des restaurants et des lieux de travail coïncidaient avec une baisse marquée des infections respiratoires et, dans une moindre mesure, de certaines infections transmises par les aliments.

En conclusion, nous constatons que les interventions non pharmaceutiques généralisées liées à la COVID-19, telles la distanciation physique, la réduction des déplacements et le confinement des écoles, des restaurants et des lieux de travail, ont coïncidé avec une baisse importante des infections respiratoires, des infections invasives liées à la transmission des voies respiratoires et, dans une moindre mesure, certaines infections transmises par les aliments. Les effets, s'il y en a, de chacune de ces interventions ne peuvent cependant pas être isolés. Des changements de comportement supplémentaires au sein de la population dus à la peur d'être infecté, ainsi que des changements dans les routines des tests de diagnostic dans les établissements de santé sont également susceptibles d'avoir eu un impact sur les baisses observées. Bien que de telles interventions drastiques ne devraient pas être introduites dans une situation non pandémique, nos résultats suggèrent de manière rassurante que les interventions non pharmaceutiques fonctionnent très efficacement et peuvent avoir un impact substantiel sur le fardeau plus large des maladies infectieuses.

NB : Merci à Joe Whiworth de m'avoir signalé cette information.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !