Il s'agit d'une suite de l'article Variole du singe : quel risque de transmission par l’alimentation ?
Un
article bien
fait du 28 juillet 2022 paru
sur CNews traite de la «Variole
du singe : le virus peut-il s'attraper au restaurant ?»
Qu’en
est-il suite à l’avis
publié le 24 juin 2022 par l'Anses (avis portant sur des
«recommandations relatives à la réduction du risque de
transmission du virus Monkox lié à la manipulation et la
consommation des denrées alimentaires») selon lequel la variole du
singe pourrait se transmettre dans les établissements de
restauration, si ces derniers ne respectent pas les pratiques
d’hygiène habituelles.
Extraits
choisis de l'avis
Les
experts du groupe d’expertise collective d’urgence (GECU)
supposent que la contamination de l’environnement (en industrie
agroalimentaire, en restauration ou à domicile) ne peut survenir que
par le biais de personnes infectées excrétrices, notamment par le
biais des contacts avec les lésions, les croûtes et des sécrétions
naso ou oro-pharyngées.
La
contamination de l’environnement en industrie agroalimentaire ou en
restauration ne peut survenir que par l’intermédiaire de personnes
infectées (notamment par des croûtes et des sécrétions oro ou
naso pharyngées).
Les
experts du GECU rappellent que les bonnes pratiques d’hygiène en
agroalimentaire ou en restauration impliquent que les personnes
présentant un symptôme cutané infecté (lésions, maladie de peau)
ou des symptômes de gastro-entérite ne doivent pas manipuler les
aliments. Dans le contexte actuel, toute personne avec des symptômes
évocateurs du virus Monkeypox (MPX), dont lésions, papules etc., ne
doit pas manipuler des aliments, doit consulter et se faire tester,
et en cas de résultat positif doit suivre les recommandations en
vigueur.
Les
experts du GECU estiment que les personnes contacts travaillant dans
la restauration ou dans le secteur agroalimentaire doivent bénéficier
d’une sensibilisation aux symptômes évocateurs du MPX, et doivent
être invitées à suivre les recommandations
en vigueur émises par le Haut Conseil de la santé publique.
Un
tableau fournit des exemples de mesures préventives en fonction des
différents scénarios de contamination d’une denrée alimentaire
par le
virus
MPX en France.
Il
est également souligné que les bonnes pratiques d’hygiène en
restauration ou en industrie agroalimentaire reposent aussi sur
l’état de santé des opérateurs. Toute personne malade doit
connaître l’importance de ne pas manipuler des aliments si elle
présente des symptômes de gastro-entérite (diarrhée, fièvre,
vomissements, maux de tête) mais aussi de tout cas de symptôme
cutané infecté (lésions, maladie de peau ...). Dans le contexte
actuel de l’épidémie à MPX, une sensibilisation vis-à-vis des
symptômes évocateurs du MPX des personnes contacts travaillant dans
la restauration et de l’industrie agroalimentaire pourrait limiter
la contamination initiale de l’aliment.
Les
personnes contacts doivent faire preuve d’une vigilance
particulière quant à l’apparition du moindre symptôme afin
d’être en mesure de limiter la transmission du virus, y compris
par la manipulation de denrées alimentaires qui pourraient être
consommées par une personne tierce. Sur ce point, une
sensibilisation des employeurs et des salariés du secteur de la
restauration et de l’agroalimentaire apparaît nécessaire, avec
l’appui des services de prévention et de santé au travail ou des
services de médecine de prévention, afin que chacun puisse mettre
en œuvre les obligations qui lui incombent, au regard des
dispositions du code du
travail, et que soient mises en place des mesures de prévention
adaptées.
Lors
d’une interview accordée à Sciences
& Avenir, l’Anses a donné quelques conseils
supplémentaires sur le nettoyage et la désinfection des objets
et surfaces et sur la désinfection d ela nourriture et des mains. Le
titre de l’article est tout un programme, « Variole
du singe : l'Anses alerte sur une possible contamination par les
aliments ».
Comment nettoyer les
objets et surfaces ?
Bonne nouvelle, les produits
ménagers fonctionnement bien sur la variole du singe selon le
rapport, qui explique que «les
virus enveloppés font partie de ceux qui sont les plus simples à
inactiver, les détergents endommageant leur enveloppe lipidique. Les
Poxviridae sont sensibles aux désinfectants courants.»
De même, le lavage des ustensiles et de la vaisselle au
lave-vaisselle et du linge en lave-linge (à des températures
supérieures à 60°C) permet d’éliminer le virus. Certaines
surfaces ou objets utilisés en commun doivent être désinfectées,
voire utilisées avec des gants. Les produits classiques du commerce
peuvent tout à fait faire l'affaire pour éliminer la variole du
singe. «Les
produits de nettoyage/désinfectants ménagers standard (domestiques)
peuvent être utilisés, lorsque l’on applique les doses et temps
d’action prévus par le fabricant pour obtenir une activité
virucide. Les traitements virucides, par exemple ceux qui mentionnent
la norme EN 14476 (produits testés sur des virus enveloppés et ceux
non-enveloppées) sont donc efficaces aux doses et temps d’action
mentionnés»,
explique l'Anses.
Comment décontaminer la
nourriture et les mains ?
Pour décontaminer la
nourriture, «la
cuisson (12 minutes à 70°C) pourrait être considérée comme
efficace pour inactiver le MPXV [monkeypoxvirus, virus de la variole
du singe]».
Ainsi, un aliment contaminé qui n’aurait pas eu de traitement
thermique suffisant (température et durée) ou cuit mais non protégé
contre les recontaminations après cuisson peut être source
d’exposition.»
Enfin pour le lavage des mains, «les
mesures habituelles de nettoyage et de désinfection avec de l’eau
et du savon ou une solution hydro-alcoolique sont suffisantes».
Par ailleurs, si une personne
présente des symptômes qui pourraient ressembler à ceux de la
variole du singe (éruptions cutanées, fièvre, maux de tête,
fatigue, douleurs musculaires), il faut impérativement consulter. En
cas de contamination avérée, le malade doit s'isoler et la
vaccination des cas contacts est recommandée.
Mise à jour du 2 août 2022. On lira l’avis
de l’Académie nationale de Médecine, «Variole du singe :
zoonose et infection sexuellement transmissible (IST)» dont
j’extrais ce passage,
La transmission
interhumaine du MPXV est connue, près de 50% des personnes vivant
auprès d’un sujet infecté pouvant être contaminées, soit
directement par contact avec des lésions cutanées ou muqueuses, des
fluides corporels, des gouttelettes respiratoires, ou indirectement
par l’intermédiaire d’objets contaminés. Toutefois, la voie
sexuelle n’avait pas été décrite parmi les modes de transmission
interhumaine et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes
n’étaient pas considérés comme une population à risque. De
rares cas secondaires sont observés aussi chez des femmes et des
enfants, mais à la faveur de contacts intimes et répétés avec des
partenaires multiples et variés, le MPXV se propage vite dans
certaines communautés gays. Cette forme épidémique de variole du
singe en fait une nouvelle IST, le virus ayant été isolé dans le
sperme de patients.
Aux lecteurs du blog
La
revue PROCESS
Alimentaire
censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles
initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur
le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de
la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue
PROCESS
Alimentaire
a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette
revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions
du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !