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jeudi 30 janvier 2020

Chipotle, une chaîne alimentaire mexicaine populaire aux États-Unis, a été condamnée pour 13 000 non-conformités au travail des enfants


« Chipotle, une chaîne alimentaire mexicaine populaire aux États-Unis, a été condamnée pour 13 000 non-conformités au travail des enfants », source One News.

Je crois qu'en bon français, on appelle cela de l'exploitation des enfants ...

Chipotle a été frappé d'une amende de 1,3 millions de dollars pour plus de 13 000 non-conformités au travail des enfants dans ses restaurants du Massachusetts, a annoncé le 28 janvier 2020 le procureur général de l'État.

La procureur générale Maura Healey a ordonné la plus grande peine liée au travail des enfants jamais imposée par l'État contre la chaîne de restaurants mexicains après avoir constaté qu'environ 13 253 non-conformités du travail des enfants dans plus de 50 restaurants

« Chipotle est une grande chaîne de restaurants nationale qui emploie des milliers de jeunes à travers le pays et elle a le devoir de veiller à ce que les mineurs travaillent en toute sécurité dans ses restaurants », a déclaré Healey dans un communiqué.

« Nous espérons que ces citations envoient un message à d'autres chaînes de restauration rapide et restaurants qu'ils ne peuvent pas violer nos lois sur le travail des enfants et mettre les jeunes en danger. »

L'amende précisait que Chipotle avait des employés de moins de 18 ans travaillant après minuit et pendant plus de 48 heures par semaine.

Les adolescents ont déclaré aux enquêteurs que leurs heures de travail étaient si longues que cela les empêchait de suivre leurs travaux scolaires.

L'entreprise a également engagé régulièrement des mineurs sans permis de travail.

Le montant total du règlement est plus proche des 2 millions de dollars, y compris des pénalités pour congés maladie pour lesquels les managers accordaient aux employés des uniquement pour certaines maladies.

Les non-conformités comprennent également le défaut de tenir des registres précis et de payer les salaires en temps opportun. Enfin, l'entreprise a eu l'obligation de verser 500 000 dollars à un fonds public pour les jeunes qui se consacre à l'éducation, à l'application des lois et à la formation.

Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

mercredi 15 janvier 2020

Le système de sécurité sanitaire des aliments de l’Australie est tombé bien bas

« Le système de sécurité sanitaire des aliments de l’Australie est tombé bien bas », source Doug Powell du barfblog.

Adele Ferguson de The Age a écrit que la sécurité des aliments fait de nouveau la Une des journaux suite à une investigation sur la chaîne d’hamburgers Grill’d.

La longue liste de transgressions en matière de sécurité des aliments dans la chaîne d’hamburgers Grill’d décrite dans une série de fuites du rapport d'audit interne, de documents internes, un rapport du conseil municipal local et des dizaines de photos du personnel sur les aliments et la sécurité sanitaire, a déclenché une réaction des réseaux sociaux.

Afin de diluer le dégoût du public, Grill'd a annoncé qu'il embaucherait un auditeur alimentaire mondial pour revoir ses pratiques de sécurité des aliments et de travail.

Mais dans le processus d'exposer le scandale de l'exploitation de travailleurs et du scandale de la saleté, il est devenu clair qu'il y avait un autre scandale en attente : un manque général d'application par les autorités compétentes à propos des règles d'hygiène alimentaire et des amendes si faibles qu'elles ne jouent pas leur rôle de dissuasion.

Prenez par exemple, Grill'd à Windsor, Victoria, le conseil municipal de Stonnington a émis un avis d'inspection pour « non-conformités majeures » en octobre 2018. Il a déclaré qu'il n'avait pas de systèmes de nettoyage efficaces en place, ce qui est une exigence de base de tout restaurant.

Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que le conseil a admis que les mêmes non-conformités se produisaient chaque année et que « des procès-verbaux d'infraction pourraient être émis si cela continuait ».

En d’autres termes, l’avis d’inspection du Conseil et les menaces molles étaient inefficaces.

Cela n'a pas été mieux démontré au début du mois de décembre lorsqu'une photo a été prise et publiée sur les sites Internet de The Age et du Sydney Morning Herald d'une souris à l'intérieur d'un plateau de pains pour burger (buns) au sol du Grill’d de Windsor.

La réaction du conseil a été de ne pas informer le public. Il a refusé de dire combien d'années de non-conformités il avait enregistrées au restaurant Grill'd Windsor et sa seule réaction aux pains pour burger (buns) stockés au sol, qui attirait une souris dans le restaurant infesté de nuisibles, a été de dire qu'il agirait si quelqu'un déposait une plainte.

À un niveau plus large, cela illustre les lacunes du système de sécurité sanitaire des aliments en Australie. Il semble que le public ne sache ce qui se passe que lorsqu'il est trop tard.

Le registre victorien de la santé des condamnations pour salubrité des aliments est une révélation. En 2019, seuls quelques cas ont été portés devant les tribunaux et ont été condamnés, ce qui a entraîné une amende minuscule.

Les lois peuvent être strictes, mais si elles ne sont pas correctement contrôlées et appliquées, les choses s'effondrent.

mardi 24 décembre 2019

Produits de la filière des palmipèdes à foie gras : Un  taux de non-conformité égal à 54 %, selon la DGCCRF


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Dans un tweet, la DGCCRF indique, « Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés! »

Dans l’article de la DGCCRF, « Qualité des produits de la filière des palmipèdes à foie gras », on peut y lire :
En 2018, la DGCCRF a réalisé une enquête afin de vérifier la loyauté des informations présentes sur l’étiquetage des produits issus de palmipèdes à foie gras et a contrôlé la composition de blocs de foie gras sans morceaux et des conserves à base de confit. Si la réglementation est globalement bien respectée (taux d’anomalie de 14,5%), les faits de tromperie à l’égard du consommateur et les anomalies d’étiquetage sont les principaux manquements constatés.

Dans le détail, cela donne :
Près de soixante-dix établissements ont été contrôlés (aussi bien des exploitations agricoles que des supérettes ou des établissements industriels). Les enquêteurs ont relevé un taux d’anomalies de 14,5 %, lié principalement  à des faits de tromperie à l’égard du consommateur (un tiers des anomalies) et à des manquements aux règles d’étiquetage (un tiers des anomalies). 31 % des établissements contrôlés ont présenté au moins une anomalie.

Et, cela se poursuit avec un certain humour propre à la DGCCRF, « Après deux crises infectieuses, le secteur a évolué… Mais les non-conformités sont encore nombreuses ... »
Sur les 35 prélèvements analysés par les laboratoires de la DGCCRF, 17 ont été déclarés non conformes et 2 à surveiller, soit un taux de non-conformité égal à 54 %.
Les sanctions
Les enquêteurs de la DGCCRF ont donc rédigé 12 avertissements (manque de traçabilité, excès d’eau, manquements aux règles d’étiquetage, défaut d’informations…), 6 injonctions (utilisation d’un additif non autorisé, emploi abusif de la mention d’une IGP, absence d’autocontrôle, ajout imprécis d’eau) et 4 dossiers contentieux pénaux (taux d’humidité excessif du produit dégraissé[5], pratiques commerciales trompeuses, tromperies sur l’origine fermière ou sur l’espèce) qui ont été transmis aux parquets.

Après les deux crises, les affaires (et les non-conformités) continuent ... 


Le Parisien.fr du 24 décembre se demande Peut-on encore manger du foie gras pour les fêtes ?

Il ne s'agit pas de l'enquête de la DGCCRF mais d'une volonté du camp du bien avec un sondage de type micro-trottoir ...
77% des Français l’intègrent au menu des fêtes. Mais les polémiques sur le gavage et son interdiction dans plusieurs pays mettent à mal la cote de ce mets iconique en France.
Complément du 26 décembre 2019. La France Agricole rapporte qu'Un étiquetage qui peut encore s’améliorer. S'il n'y avait que ça ...

Complément du 28 décembre 2019. Selon BFMTV, il y aurait « Des foies gras gavés d'eau vendus en France ».
La DGCCRF a aussi analysé 14 plats cuisinés à base de confits et a noté des « excès de sicots (racines des plumes) et des défauts de plumage qui ont été constatés sur les manchons présents dans les confits ».
Même la mention d'une IGP (indication géographique protégée) ne garantit pas au consommateur que le produit qu'il achète est exempt de défauts.

vendredi 20 décembre 2019

L'Opération Fêtes de Fin d'Année en Haut-Rhin, Taux de non-conformité as usual!


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Dans le Haut-Rhin, pour l’Opération interministérielle vacances (OIV), le bilan des contrôles réalisés cet été avait donné un taux de conformité de 31 %, mais cela regroupait des contrôles de nature différente …

Pour la période hivernale, en France, il y a l’Opération Fêtes de Fin d’année, dont je vous ai narré le contenu dans Vous avez dit « renforcement des contrôles pour l'opération fêtes de fin d'année » ?

France 3 région du 18 décembre 2019 nous informe dans le « Haut-Rhin : fermeture de 2 restaurants, suite à des contrôles sanitaires renforcés avant Noël ».
Selon un communiqué de la préfecture du Haut-Rhin, des contrôles effectués dans le cadre des fêtes de fin d'année dans la distribution alimentaire, a conduit à la fermeture de 2 restaurants. En tout 40 contrôles ont été réalisés avec un taux de non conformité de 40% dans ce département.

No comment ...
Depuis le 4 novembre 2019 et jusqu’au 15 janvier 2020, la protection des consommateurs est assurée dans le cadre de l’Opération Fin d’Année, qui donne lieu à des contrôles renforcés durant la période festive, prioritairement auprès des opérateurs de la distribution alimentaire et des prestations de services.
Les services de la direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) du Haut-Rhin veilleront à ce que ce pic d’activité commerciale se déroule dans le respect de la réglementation et ne donne pas lieu à des négligences ou des abus dont pourraient être victimes les consommateurs.
Au 9 décembre 2019, 40 contrôles, ciblés dans le cadre de plaintes ou de signalements, ont été réalisés avec un taux de non conformités de 40 %. 14 établissements ont fait l’objet d’avertissements et de mesures de police administrative, pour faire cesser les manquements avant le pic de consommation de la mi-décembre.
Toutefois, des manquements majeurs, notamment aux règles d’hygiène, ont conduit à la fermeture administrative de 2 restaurants, au vu des constats réalisés en matière d’hygiène des locaux, des équipements et des personnels et à la rédaction de 10 procès-verbaux.

Maigre nombre de contrôle mais comme l’a indiqué l’Anses, dans un récent rapport,
Il s’agit aujourd’hui, pour l’administration, d’optimiser le rapport coût de la surveillance/bénéfice sanitaire tout en maintenant un niveau élevé de sécurité du consommateur. Cette optimisation est par ailleurs cruciale dans un contexte de réduction des effectifs et des interventions des services d’inspection.

C’est déjà le cas depuis longtemps dans l’inspection des opérateurs alimentaires, et apparemment, tout le monde semble se satisfaire de cet état de fait indigne …

2012 : 86 239
2013 : 82 729
2014 : 78 000
2015 : 76 000
2016 : 55 000
2017 : 54 000
2018 : 57 500
No comment ...

jeudi 5 décembre 2019

Infractions à la sécurité des aliments : Il était une fois un café à Bristol


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Belle manipulation : le café Butter Me Up poursuivi pour infractions à la sécurité des aliments », source Doug Powell du barfblog.

Selon Bristol News, des employées d'un café de Bishopsworth ont été condamnées à des amendes pour infraction aux règles d'hygiène alimentaire après avoir plaidé coupables au sujet d’une série d'infractions aux normes de sécurité sanitaire.

Laura West et Donna Flanagan, qui géraient le petit local de Butter Me Up à Highridge Road, ont également été condamnées à payer des sommes totales comprenant des frais de poursuite de respectivement 2 937 £ et 2 855 £ à la Bristol Crown Court la semaine dernière, après avoir plaidé coupables de plusieurs infractions lors d’une audience antérieure.

Ils ont également reçu une Hygiene Prohibition Order d’une durée indéterminée leur interdisant de participer au management de toute entreprise alimentaire, ce qui, en cas d'infraction, constituerait un délit pénal pouvant entraîner une peine de prison.

Des agents de la santé environnementale du conseil municipal de Bristol ont immédiatement ouvert une investigation et se sont rendus au café en juillet 2018, après avoir été alertés du décès d'un homme âgé, victime d'une intoxication alimentaire présumée, après son hospitalisation.

Les agents ont découvert que l'entreprise fonctionnait depuis novembre 2015 mais ne s'était pas inscrite auprès du Conseil depuis son ouverture. Le café arborait également un autocollant de la sécurité des aliments portant la note de 5, la note la plus élevée, qui appartenait à une entreprise antérieure située à la même adresse.

Les agents de la santé environnementale ont relevé toute une série d'infractions supplémentaires en matière de sécurité des aliments, notamment une formation à l'hygiène et à la sécurité des aliments qui allait de faible à pas du tout, l'absence de gestion écrite de la sécurité des aliments, un contrôle insuffisant de lutte contre les nuisibles et un manque de méthodes de désinfection fiables. Des écouvillons environnementaux et un chiffon utilisé pour la manipulation du matériel ont montré que des bactéries responsables d’intoxication alimentaires étaient très répandues dans les locaux, indiquant de mauvaises pratiques de nettoyage.

mercredi 4 décembre 2019

Les autorités hongroises n'ont pas amélioré les contrôles après l'éclosion à Listeria liée à des légumes surgelés


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

« Les autorités hongroises n'ont pas amélioré les contrôles après l'éclosion à Listeria liée à des légumes surgelés », source article de Joe Whitworth paru le 4 décembre 2019 dans Food Safety News.

Les autorités hongroises n'ont pas renforcé le système de contrôle officiel des entreprises alimentaires, malgré une épidémie meurtrière liée à la présence de Listeria dans des légumes surgelés dans plusieurs pays, selon la DG Santé da Commission européenne.
L'agence, responsable de la politique de la Commission européenne en matière de sécurité alimentaire et de la santé, a estimé que le système n'était pas suffisant pour vérifier que les denrées alimentaires d'origine non animale (DAONA) sont produits dans des conditions conformes au règlement n°852/2004 afin de prévenir la contamination par des pathogènes.

Selon un rapport d'audit, les contrôles officiels et leur mise en application ne contribueraient pas à prévenir une contamination ultérieure par Listeria monocytogenes dans les DAONA congelées, ni à limiter le risque de mise sur le marché de produits non conformes.

L’usine de légumes surgelés de Greenyard à Baju, Hongrie, a été à l’origine d’une éclosion à Listeria en 2018, qui a rendu malade 54 personnes dans six pays, faisant 10 décès. L'épidémie aurait commencé en 2015. Des produits congelés ont été distribués dans 116 pays. Greenyard a engagé un coût de 25,7 millions d'euros lié au rappel et à la destruction de légumes surgelés. En juin de cette année, Greenyard a vendu l’usine à Roger & Roger, un producteur de snacks à base de pommes de terre et de maïs.

Manque de ressources
L’audit de la DG Santé effectué en Hongrie en mai 2019 comprenait des visites dans deux bureaux d’un comté, un laboratoire de référence national, deux exploitations produisant des fraises, deux exploitations de production de légumes verts à feuilles, deux transformateurs de légumes verts surgelés - l’un d’eux étant Greenyard - et deux usines de producteurs approuvés de graines et de graines germées.

L'élaboration d'un guide sur les bonnes pratiques agricoles pour la production de fruits et légumes, comprenant des informations pour prévenir la contamination microbiologique chez les producteurs primaires, est toujours en cours d'élaboration, comme lors de l'audit précédent en 2016.

Les autorités ont indiqué à l'équipe d'audit qu’en raison d'une pénurie de ressources, le plan de contrôles officiels ne pouvait pas être entièrement mis en œuvre et les rapports d'inspection n'étaient pas systématiquement téléchargés dans le système informatique central.

L’équipe d'audit a été informée qu’en 2016, 2017 et 2018, 315 des 1 050 inspections prévues avaient été effectuées pour des légumes vertes à feuilles et des fruits à baies avec zéro non-conformité.

La congélation et la précoupage des fruits et légumes sont classées comme activité à risque moyen (classe 2 sur quatre). Les sites de congélation n'ont pas été déplacés dans une catégorie à haut risque et aucune modification n'a été apportée aux contrôles après l'épidémie liée au maïs congelé transformé en Hongrie.

L’équipe d’audit a appris qu’en 2016, 2017 et 2018, 148 inspections avaient été effectuées dans des établissements de congélation et de prédécoupage des DAONA, dont une non-conformité en 2016 et deux en 2018. En 2018, après l’épidémie à Listeria, il y a eu 458 prélèvements officiels pour les légumes surgelés et 48 étaient positifs pour Listeria monocytogenes.

Selon l'équipe d'audit, le plan d’échantillonnage des fruits et des légumes surgelés n'a commencé de manière significative qu'après l'éclosion et a révélé un pourcentage élevé d'échantillons contaminés.

En 2018 et 2019, 1 064 échantillons de DAONA ont été analysés, avec 65 non-conformités pour Listeria monocytogenes et un positif pour norovirus dans des framboises surgelées.

En 2016 et 2017, 27 inspections officielles dans des usines de congélation ont révélé une non-conformité relative à l'hygiène et au système HACCP. En 2018, après l’épidémie à Listeria, 56 inspections officielles ont révélé deux non-conformités liées à la qualité de l’eau et à l’hygiène.

Neuf de ces 56 visites ont été effectuées par un groupe de travail spécial sans en informer les responsables de l'établissement. Les inspections ont montré que les conditions d'hygiène, de maintenance et de technologie ne permettaient pas d'éviter la contamination croisée; l'étiquetage n'était pas assez clair et les entreprises estiment que les consommateurs sont conscients de l'utilisation correcte de ces produits congelés et aucun échantillonnage environnemental n'a été effectué par les entreprises alimentaires.

Problèmes à Greenyard
En février 2018, Greenyard a reçu des informations de sa société partenaire polonaise sur la présence de Listeria dans ses produits mais les autorités n'en ont pas été informées. Le même mois, l’agence chargée du contrôle officiel a inspecté la société à la suite d’une notification au RASFF de l’UE.

Un plan d’échantillonnage officiel a été effectué et le laboratoire national de référence a découvert que l'échantillon était positif pour Listeria avec un dénombrement de 1 400 unités formant des colonies par gramme. On a remarqué que le laboratoire interne de la société qui avait effectué des tests pour détecter la présence de Listeria et de Salmonella spp. n'a pas enregistré ces analyses, et aucune mesure n'a été prise pour mettre fin à ses activités.

Une inspection effectuée en mars a révélé des non-conformités en matière de structure et de maintenance, les dangers microbiologiques spécifiques tels que Listeria non traités dans l’analyse des risques du plan HACCP, les méthodes utilisées par le laboratoire de l'entreprise ne sont pas conformes à la réglementation en raison du nombre d'unités prélevées, des risques de contamination croisée et de l'absence d'une zone à haut risque. Les autorités ont arrêté la production et ordonné le rappel de tous les lots de maïs produits après le 13 août 2016.

Les résultats des prélèvements environnementaux réalisés sur les lignes de production ont révélé que la zone de tranchage était contaminée après l'étape de blanchiment comme source possible de la contamination. Comme Listeria monocytogenes sérotype IVb a été retrouvé dans un échantillon de surface après nettoyage et désinfection sur les chaînes de production, le rappel a été étendu à l'ensemble de la production entre le 13 août 2016 et le 20 juin 2018 et les chaînes de production restantes ont été arrêtées.

Après avoir passé en revue la conception de la nouvelle usine hygiénique et le plan d'échantillonnage amélioré, les autorités ont autorisé la reprise de la production mi-août 2018, mais Listeria a été identifiée dans la zone de conditionnement. Cela n'a pas pu être expliqué. Cependant, lors des inspections de janvier et mai 2019, aucune non-conformité n'a été détectée.

Des échantillons de maïs sucré congelé de la deuxième usine de congélation ont été prélevés en 2018 au niveau de la vente au détail et quatre sur cinq échantillons étaient positifs pour Listeria monocytogenes. Les prélèvements de surface à l'aide d'un test rapide de présence de Listeria spp. pendant la production et après le nettoyage, sept tests positifs en 2019 ont été détectés dans les siphons de sol et les balais, mais pas sur les surfaces en contact avec le produit.

Non-conformités identifiées non résolues
La DG Santé a constaté qu'il existait un système de contrôle officiel couvrant la production primaire et prévoyant des inspections basées sur les risques au niveau de l'exploitation agricole. Toutefois, des mesures correctives ne sont nécessaires qu'en cas de résultats de laboratoire non conformes. Les non-conformités identifiées pouvant avoir une incidence sur la sécurité microbiologique des produits, ne sont pas corrigées et constituent toujours un risque potentiel.

En production primaire, le système d’inspection et de production de rapports n’assure pas le suivi systématique des lacunes identifiées.

« La documentation concernant les contrôles officiels des producteurs primaires et des transformateurs a montré que les non-conformités étaient rarement détectées et, lorsqu'elles étaient détectées, rarement suivies. Cela indique que le système de contrôle officiel n'est pas suffisamment capable d'identifier et de corriger les lacunes. »

En raison du manque de données sur des paramètres tels que le volume de production, les résultats des inspections non planifiées et les antécédents de conformité, le système informatique utilisé pour classer les sites en fonction du risque ne peut pas hiérarchiser les établissements de traitement des DAONA présentant des risques microbiologiques plus élevés pour les contrôles officiels. Les responsables hongrois ont déclaré que les données sur les capacités des usines de traitement seraient enregistrées dans un système informatique et intégrées à l'algorithme d'évaluation des risques d'ici la fin de 2020.

La planification fondée sur les risques a révélé des lacunes majeures concernant la hiérarchisation des contrôles officiels des DAONA et leur organisation, notamment un manque de supervision. Le système ne permet pas aux inspecteurs d’acquérir et de conserver une expérience suffisante pour effectuer des contrôles efficaces.

Cela a une incidence sur la mise en œuvre et l'efficacité des contrôles officiels. Les non-conformités sont rarement détectées et l'application des exigences pertinentes est sérieusement affectée. Les responsables hongrois ont déclaré que le personnel recevrait une formation supplémentaire sur le système et qu'une augmentation du nombre de personnes devant effectuer des contrôles officiels serait envisagée.

L’équipe d'audit a évalué une notification au RASFF de l’UE d’une société hongroise. La procédure de rappel a été lancée six jours après la réception de la notification au RASFF. Selon le rapport, l'absence de délai de lancement des actions pourrait conduire à la mise sur le marché de produits non sécurisés plus longtemps que nécessaire et à un risque croissant.

(Malheureusement, cette pratique est assez courante, et on constate, notamment en France, un délai entre la notification au RASFF de l'UE et le rappel des produits alimentaires : le dernier exemple est ce rappel publiée en France le 3 décembre et notifiée au RASFF le 29 novembre 2019 -aa)

Des responsables hongrois ont déclaré que les notifications au RASFF seraient envoyées à l'autorité régionale dans les 24 heures suivant leur réception à compter de janvier 2019 ou faire l'objet d'une investigation menée par la Direction national de la sécurité des denrées alimentaires et des aliments pour animaux.

dimanche 29 septembre 2019

Faut-il manger des sushis en Irlande? Un audit montre que 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats



« Sujet de préoccupation concernant la production et les restaurants de sushis, après la publication d’un audit », source FoodSafety Authority of Ireland (FSAI) du 26 septembre 2019.

L'Autorité de sécurité des aliments d'Irlande (FSAI) a publié les résultats d'un audit ciblé qui révèle un niveau inacceptable de non-conformités de la part des installations de production et de transformation de sushis en Irlande.

L'audit des fabricants de sushis, des restaurants et des points de vente à emporter a révélé 76 infractions à la réglementation en matière de sécurité des aliments.

Environ 90% des entreprises contrôlées n'avaient pas mis en place les contrôles nécessaires pour protéger la santé humaine. Toutes les entreprises du secteur alimentaire sont légalement tenues de mettre en place des systèmes de contrôle robustes de la sécurité des aliments; toutefois, sur les 11 établissements audités, un seul ne présentait aucune infraction à la législation en matière de sécurité des aliments et d'hygiène.

L’audit a été entrepris en raison d’une augmentation signalée de 80% du nombre de restaurants proposant des sushis depuis 2018. Parallèlement à l’audit publié, la FSAI a publié un nouvel avis sur la production de sushis en toute sécurité pour aider les producteurs de sushis à se conformer à la la loi et les conseils sont disponibles ici.

Nous avons audité trois grands fabricants qui fournissent et produisent également des sushis pour le secteur marchand. Les huit restaurants audités allaient de petits établissements où les sushis étaient servis aux consommateurs sur place, en passant par de petits points de vente où les sushis étaient livrés à domicile.

Selon Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, le poisson cru provenant d'eau douce et d'eau salée peut constituer une source potentielle d'infection pour l'homme en raison de la présence de parasites. Par conséquent, les contrôles visant à garantir que le poisson cru utilisé dans les sushis est exempt de parasites sont essentiels, car il n’existe pas de procédé de cuisson dans les sushis pour éliminer les parasites potentiellement dangereux.

Parallèlement, le riz à sushi a besoin de contrôles spécifiques en matière de sécurité des aliments pour éviter la présence de bactéries d'origine alimentaire spécifiques que l'on trouve couramment dans le riz.

« La demande de sushis a connu une croissance rapide, ce qui peut être perçu comme une option alimentaire saine par les consommateurs. Notre audit a cherché à déterminer si les contrôles de sécurité sanitaire des aliments étaient suivis et les conclusions sont très préoccupantes. L'audit s'est concentré sur les contrôles de sécurité des aliments en place concernant la congélation du poisson pour le contrôle des parasites et les contrôles temps/température, ainsi que sur le contrôle du pH du riz acidifié pour sushi. »

« Il en ressort que plus des trois quarts des entreprises du secteur alimentaire ne disposent pas de contrôles adéquats en matière de sécurité des aliments. Nous avons également constaté des enregistrements de traçabilité médiocres, qui sont critiques en cas de rappel d'aliments, si nécessaire. Les normes médiocres dans l'ensemble sont préoccupantes et suggèrent un manque de prise de conscience de la part du secteur dans son ensemble des graves risques pour la sécurité des aliments que peuvent poser les sushis si les contrôles de sécurité des aliments en place sont inadéquats

L’audit de la FSAI a révélé:
  • 76 infractions à la législation alimentaire requérant des mesures correctives
  • 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats en ce qui concerne les activités de production et de transformation des sushis
  • 75% des entreprises du secteur alimentaire ne respectaient pas les exigences de la législation en matière de congélation du poisson pour le contrôle des parasites
  • Plus de 90% des entreprises du secteur alimentaire ne disposaient pas de contrôles opérationnels adéquats pour la production de riz pour les sushis.
« Nous avons trouvé du poisson congelé en train de décongeler à la température ambiante. Le dégivrage ne doit être effectué que dans les réfrigérateurs afin d'éviter que les bactéries se multiplient à la température ambiante. Nous avons trouvé que les congélateurs n'étaient pas au minimum requis de -20°C pour la maîtrise des parasites dans les poissons, ainsi que des poissons livrés sans vérification de la température. Bien que les établissements dans notre audit aient toutes rectifié les problèmes et que nous ayons maintenant fourni des conseils spécifiques pour aider le secteur au sens large à améliorer les normes, nous continuerons d’appliquer des mesures répressives en cas de non-conformités vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les textes réglementaires qui sont là pour protéger la santé de leurs clients », a souligné le Dr Byrne.