Affichage des articles dont le libellé est prévention. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est prévention. Afficher tous les articles

samedi 15 février 2020

Il était une fois ascaris et du poisson en distribution ...

En février 2019, je rappelais la « Présence de larves d'Anisakis dans du poisson et information du consommateur ».
On rappelait,
les dispositions réglementaires relatives à la maîtrise du risque parasitaire dans les produits de la mer et d'eau douce, la mise en œuvre des obligations attendue de la part des professionnels de chaque maillon de la filière, ainsi que les modalités d'inspection lors des contrôles officiels.
En effet,
« Le plan de surveillance mené en 2017 au stade de la remise au consommateur a montré une infestation importante (43% à l’œil nu) par des Anisakidae des produits de la pêche ciblés, révélant une maîtrise du risque insuffisante par les acteurs de la filière et interrogeant directement sur leurs pratiques. »

Pour en revenir au cas qui nous concerne aujourd'hui, et que rapporte le site Oulah!, le parasite en question présent dans des poissons est l'ascaris …

On lira aussi ce qu'en dit l'Assurance Maladie à ce sujet, Contamination, symptômes et diagnostic de l'ascaridiose, mais la vigilance est de règle ...

lundi 3 février 2020

La Hongrie tente de prévenir la répétition de l'épidémie à Listeria


« La Hongrie tente de prévenir la répétition de l'épidémie à Listeria », source article de Joe Whitworth paru le 3 février 2020 dans Food Safety News.

Un système en Hongrie pour prévenir une répétition de l'épidémie mortelle à Listeria attribuée à une usine de légumes surgelés dans le pays en 2018 fonctionne bien, selon des personnes impliquées.

L'Association hongroise de surgélation et de mise en conserve (MHKSZ) a révélé que l'expérience opérationnelle de la première année du système était positive.

Après que la source de l'épidémie a été trouvée il y a près d'un an et demi, certains membres de MHKSZ et de Campden BRI Hungary Nonprofit Ltd. ont développé un système de prévention volontaire de Listeria. Il comprend un diagnostic lié à Listeria, l'identification des sources potentielles de contamination et des points cibles ainsi que les voies possibles de contamination.

Source de l'épidémie et audit
En 2018, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont lié le maïs surgelé de Hongrie à une épidémie de Listeria monocytogenes dans cinq États membres de l'UE.

L'usine de légumes surgelés de Greenyard à Baju a été à l'origine de l'épidémie à Listeria qui a rendu 54 personnes malades dans six pays, 10 décès parmi elles. L'épidémie aurait commencé en 2015. Des produits surgelés impliqués ont été distribués dans 116 pays. En juin 2019, Greenyard a vendu l'usine à Roger & Roger, un producteur de snacks de pommes de terre et de maïs.

Un audit de la DG Santé en mai 2019 a critiqué les autorités hongroises pour ne pas avoir renforcé le système de contrôles officiels des entreprises alimentaires malgré l'épidémie.

Selon le rapport d'audit, les contrôles officiels et l'application de la loi ne contribueraient pas à prévenir une nouvelle contamination par Listeria monocytogenes dans les aliments surgelés d'origine non animale, ni à limiter le risque de mise sur le marché de produits non conformes.

Des résultats positifs dès la première année
Selon MHKSZ, l'introduction et le fonctionnement efficace du système de prévention de Listeria peuvent réduire le risque de Listeria monocytogenes dans les légumes et les fruits traditionnels surgelés, d'après les résultats de la première année.

Le risque de Listeria monocytogenes dans l'environnement a été réduit pour les membres du MHKSZ qui ont correctement appliqué les exigences du système. La présence dans le produit prêt à la commercialisation n'est que rarement détectée et souvent inférieure aux limites autorisées par la réglementation.

Le système comprend également une assistance pour la conception d'un plan d'échantillonnage, une conception hygiénique de l'usine et une aide au nettoyage et à la désinfection. Il est basé sur les exigences du règlement UE n°852/2004.

MHKSZ recommande que les légumes surgelés soient cuits avant consommation et que les consommateurs doivent suivre les instructions d'utilisation sur l'emballage.

Les entreprises participantes continueront de travailler avec MHKSZ pendant la saison en cours et d'autres entreprises ont indiqué leur intention de rejoindre le système de prévention de Listeria.

MHKSZ est également membre de Profel (Association européenne des transformateurs de fruits et légumes) et de l'AETMD (Association européenne des transformateurs de maïs doux).

jeudi 5 décembre 2019

Surveillance du SHU chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2018


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Santé publique de France nous informe sur la Surveillance du syndrome hémolytique et urémique post-diarrhéique chez l’enfant de moins de 15 ans en France en 2018, misà jour le 12 septembre 2019.
Le syndrome hémolytique et urémique est une complication principalement rénale des infections à Escherichia coli  producteurs de Shiga-toxines (ou STEC). Rare, mais grave, il touche surtout le jeune enfant.

Pour Santé publique de France, il y aurait de « 100  à 160 cas par an notifiés en France ». J’ai du mal à comprendre cette façon de présenter les choses car les cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique sont constamment supérieures à 100 depuis 2008 ...
En 2018, 154 cas de syndrome hémolytique et urémique pédiatrique ont été notifiés à Santé publique France. L’incidence annuelle du SHU pédiatrique était de 1,33 cas/105 personnes-années (PA) chez les enfants de moins de 15 ans, légèrement plus faible qu’en 2017 (1,40 cas/105 PA). L’incidence annuelle est maximale chez les enfants de moins de 3 ans (4,44 cas/105 PA) et diminue avec l’âge. En 2018, trois épisodes de cas groupés de SHU pédiatrique en lien avec la consommation de reblochons au lait cru, fabriqués par des producteurs différents, ont été investigués et ont fait l’objet de mesures de gestion.

Cela étant, il est important de noter que dans les cas groupés d’infection à STEC, « 17 investigations épidémiologiques ont été menées en 2018 suite à divers signalements » et « Pour la grande majorité, aucune source commune de contamination n’a été identifiée. »
Ces épisodes soulignent le risque associé au lait cru et aux fromages au lait cru. Il est nécessaire de privilégier des messages de prévention, en particulier auprès des populations les plus sensibles dont les jeunes enfants.

Episodes de l’année 2018
Certaines régions sont plus touchées par le syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
En France, les taux d’incidence régionaux présentent chaque année une disparité importante. En 2018, les taux d’incidences régionaux les plus élevés ont été observés en Bourgogne-Franche-Comté (3,16 cas/105 PA), Bretagne (2,43/105 PA) et Normandie (2,19/105 PA). Ces régions figurent parmi celles qui présentent habituellement une incidence de SHU pédiatrique plus élevée.

Caractéristiques microbiologiques
Le sérogroupe le plus fréquemment observé était O26 (31 % des 133 cas de SHU avec un résultat d’analyse de selles disponible), suivi par le sérogroupe O80 (14 % des cas) (tableau 3). L’augmentation du nombre de cas de SHU associés à un STEC O157 observés en 2017 ne s’est pas poursuivie et ce sérogroupe ne représente que 8 % des cas en 2018.

Dans le cadre de la prévention du syndrome hémolytique et urémique de l’enfant, deux catégories d’aliments sont notamment en cause : les viandes hachées et les produits à base de lait cru.

Les viandes hachées.
Pour prévenir le SHU :
  • La chaîne du froid doit être respectée.
  • La viande hachée par le boucher à la demande doit être consommée dans la journée, et les steaks hachés surgelés ne doivent pas avoir subi une rupture de la chaîne du froid ou une décongélation.
  • La cuisson des viandes, et surtout de la viande hachée de bœuf, doit être effectuée à cœur. Pour cela, il faut s’assurer que la viande est cuite au centre et qu’elle n’est plus rosée.
Le lait cru
C’est un aliment très fragile qui peut être facilement contaminé par des bactéries. Le lait cru et les fromages à base de lait cru ne doivent pas être consommés par les enfants de moins de 3 ans ; préférer les fromages à pâte pressée cuite(type Emmental, Comté, etc.), les fromages fondus à tartiner et les fromages au lait pasteurisé.

Plus largement, la prévention du syndrome hémolytique et urémique de l’enfant passe, comme pour toute toxi-infection alimentaire, par le respect de gestes simples :
  • Le lavage des mains doit être systématique avant la préparation des repas, en sortant des toilettes ou après avoir changé les couches d’un nourrisson.
  • Les légumes, les fruits et les herbes aromatiques doivent être soigneusement lavés, particulièrement lorsqu’ils sont consommés crus.
  • Les plats cuisinés et les restes alimentaires doivent être suffisamment réchauffés et consommés rapidement.
  • Les enfants ne doivent pas boire d’eau non traitée (eau de puits…)
  • La conservation des aliments crus doit se faire séparément des aliments cuits ou prêts à être consommés.
  • Les ustensiles de cuisine et le plan de travail doivent être soigneusement lavés, en particulier lorsqu’ils ont été en contact préalablement avec de la viande crue.

NBLAnses indique « un mode de cuisson des steaks hachés plus adapté aux jeunes enfants permettrait une réduction significative du risque (cuisson à cœur à une température de 70°C). »

On pourra aussi lire Quand la cuisson « à cœur » du steak haché sera-t-elle une fois pour toute réglée pour les personnes à risque?

Complément du 29 décembre 2019On lira la note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/2019-365 du 02-05-2019), « Prévention de la consommation de fromages au lait cru par les enfants de moins de 5 ans ».
La présente instruction porte un message de prévention visant à éviter la consommation de fromages au lait cru par les enfant de moins de 5 ans.

A la suite « Des épidémies d’infections à EHEC en lien avec la consommation de fromages au lait cru ont été rapportées en France à plusieurs reprises » et comme en France, on n’assure que la surveillance épidémiologique du syndrome hémolytique et urémique pédiatrique
Les ministères de la santé et de l'agriculture ont convenu d'un message de prévention qui est le suivant :
  • le lait cru et les fromages au lait cru présentent un sur-risque important d'infection bactérienne chez l'enfant, surtout pour les moins de 5 ans ; ce sur-risque diminue avec l'âge jusqu'à 15 ans où il rejoint la normale, d'après les études ;
  • les enfants de moins de 5 ans ne doivent en aucun cas consommer ces produits, les cas observés ces dernières années confirment la sensibilité des enfants de cette tranche d'âge, chez lesquels les symptômes peuvent être dramatiques ;
  • ces préconisations sont également valables pour les autres populations à risque : femmes enceintes ou personnes immunodéprimées ;
  • les qualités nutritionnelles de ce type de produits, récemment soulignées par l'INRA, ne doivent en aucun cas occulter le risque sanitaire
Mais il n’est pas question que des fromages au lait cru consommés par les enfants de moins de 5 ans, il est rapidement fait état des steaks hachés ...
La note d'information interministérielle (DGS + DGAL) annexée à l'IT DGAL/SDSSA/O2007-8001 du 13 février 2007 reste toujours d'actualité : face au risque de syndrome hémolytique et urémique, « il faut impérativement, pour les consommateurs sensibles, cuire à cœur les steaks hachés c'est-à-dire à 65°C ».

Vous aurez noté la différence de températures de cuisson à cœur entre la recommandation du ministère de l’agriculture et celle de l’Anses … 65°C versus 70°C ...

La cerise sur le gâteau vient de ce qui suit, on apprend,
L'inspecteur qui constate que des fromages au lait cru ou des steaks hachés insuffisamment cuits sont servis à des enfants de moins de 5 ans le mentionne explicitement dans son rapport et évalue l'item « C6 : Conformité des produits finis » en « D – non-conformité majeure ».

Il ne doit pas faire cesser immédiatement ce genre de mauvaises pratiques ?

Ce que devrait faire l'industrie de la laitue romaine en Californie


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Le site Food Safety News a retenu une lettre à la rédaction afin de la mettre en évidence, après la publication d’un article sur la laitue romaine et sa contamination récurrente par E. coli O157:H7…
« Lettre à la rédaction: l’industrie de la laitue romaine doit ‘faire comme ça’ », source Food Safety News.
Cher Rédacteur en Chef, 
Votre article (sur l'épidémie à E. coli liée à la laitue romaine) rapporte que « des zones tampon plus grandes peuvent être nécessaires ... »

S'il vous plaît, changez-cela pour dire « des barrières imperméables sont nécessaires! » 
À quel point cela peut-il être dur?

Nous connaissons la source, nous savons que l'eau est contaminée, nous savons ce qu'il faut faire. ALORS, FAITES-LE. 
Dans ce cas, « regrettable » est approprié! 
Options disponibles : 
Relocalisez le bétail dans un autre endroit, 
Relocalisez la laitue romaine, purifier l'eau, 
Mettez des plates-bandes ?, 
Réduisez les parcs d'engraissement - l'eau coule en pente, 
Mettez des installations d’essais sur le(s) site(s) - mobile(s) ou fixe(s), et alors, 
Ne pas laisser la FDA, le CDC et le FSIS ou quiconque divulguer, pas de publication des faits. 
C'est comme dans un accident où personne ne veut être impliqué - surtout pas les victimes. 
Jim Dixon

samedi 2 novembre 2019

A propos de la bactérie « tueuse » d'oliviers


Oliviers dans les Pouilles (Italie)
Selon un communiqué de l’EFSA du 30 octobre 2019, Xylella fastidiosa : « Ensemble, on peut trouver des solutions ».
« L’ensemble du territoire de l’UE est menacé par Xylella fastidiosa ; plus la communauté scientifique travaillera de concert sur cette question, plus vite nous trouverons des solutions pour lutter contre ce fléau. » C'est avec ces mots que Claude Bragard, président du groupe scientifique de l’EFSA sur la santé des végétaux, a résumé l’importance de la conférence sur X. fastidiosa organisée en Corse cette semaine. 

Faute de remède contre la Xylella Fastidiosa, la priorité est à la prévention, ont concédé les 350 chercheurs réunis depuis mardi à Ajaccio.

« Aujourd'hui, il n'existe aucun moyen de contrôle efficace contre cette bactérie », qui touche l'intégralité du territoire de l'Union européenne », a reconnu Philippe Reignault, directeur de la santé des végétaux à l'agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES).

« C'est pour cela que sont mises en place des mesures phytosanitaires qui cherchent à éradiquer un foyer sitôt identifié, pour que la bactérie ne se propage pas », a-t-il expliqué.

Côté prévention, les chercheurs ont notamment évoqué la surveillance via satellite, qui permettrait de détecter des plantes touchées par la maladie avant que cela soit visible à l'œil nu.

En parallèle, la recherche contre la bactérie avance. « On a quelques pistes de recherche, des essais, mais ces démarches sont cantonnées à l'échelle expérimentale en laboratoire », a indiqué M. Reignault. L'une des pistes serait d'intervenir sur les insectes qui transportent cette bactérie, ce qui « limiterait de manière hyper importante la dissémination de la maladie », a témoigné Marie-Agnès Jacques, chercheur à l'INRA (institut national de la recherche agronomique).

Autre solution envisagée, « la lutte biologique, avec l'application d'organismes pour stimuler les défenses de la plante, la recherche de variétés résistantes, ou encore des tests de différentes pratiques culturelles pour essayer de diminuer le côté favorable de l'environnement pour la maladie », a poursuivi cette scientifique.

Problème: Xylella Fastidiosa peut contaminer plus de 200 plantes différentes, « des plantes sauvages, aromatiques, ornementales, et [des plantes, ndlr] cultivées alimentaires, et plus de 70 espèces d'insectes peuvent la transporter », a souligné M. Reignault.

Cette bactérie est présente en France depuis 2015, sur une partie du littoral méditerranéen, dans les zones de Menton, entre Nice et Fréjus et à Toulon, ainsi qu'en Corse.

Complément du 5 décembre 2019Les présentations de la deuxième conférence européenne sur Xylella fastidiosa, Ajaccio, Corse, des 29 et 30 octobre 2019, sont disponibles ici.

mercredi 23 octobre 2019

Augmentation des intoxications liées à la consommation de champignons. Pourquoi communiquer si tardivement?

Le 23 octobre 2019, un communiqué de l’Anses et la Direction générale de la santé (DGS) rapporte « Une augmentation des intoxications liées à la consommation de champignons : restez vigilants ! ».

N’est-ce pas un peu tardif comme communiqué, à titre d’exemple nos amis suisses de l’OSAV ont publié un communiqué en ce sens un mois plutôt !

La prévention signifie d'intervenir par des messages avant que les problèmes ne surviennent ... pas après ...
Face à l’augmentation du nombre de cas d’intoxication liés à la consommation de champignons signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance, l’Anses et la Direction générale de la santé (DGS) mettent en garde les amateurs de cueillette et rappellent les bonnes pratiques à respecter.
Les conditions météorologiques, plus fraîches et humides depuis ces deux dernières semaines, ont favorisé la pousse de champignons. Par conséquent le nombre d’intoxications observées a fortement augmenté.
Ainsi, si de juillet à début octobre les centres antipoison enregistraient un nombre de cas variant de 4 à 90 par semaine, ce nombre est monté à 493 cas d’intoxications ces deux dernières semaines. Les conséquences sur la santé de ce type d’intoxications peuvent être graves (troubles digestifs sévères, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe), voire mortelles.
Ces intoxications peuvent résulter de différents facteurs : confusion d’une espèce comestible avec une espèce toxique, consommation de champignons comestibles en mauvais état ou mal cuits… C’est pourquoi, il est important de rester vigilant, que l’on soit connaisseur ou que l’on pratique la cueillette occasionnellement.
La suite contient les recommandations de l’Anses et de la DGS ...

Complément du 27 octobre 2019. Un avis humoristique sur le foisonnement des champignons dans les forêts ...
Complément du 4 novembre 2019. Face à une Une augmentation des intoxications liées à la consommation de champignons : restez vigilants !, l'Anses communique de nouveau sur le sujet ... sur twitter le 4 novembre ...
Face à l’augmentation du nombre de cas d’intoxication liés à la consommation de champignons signalés aux centres antipoison et de toxicovigilance, l’Anses et la Direction générale de la santé (DGS) mettent en garde les amateurs de cueillette et rappellent les bonnes pratiques à respecter.

jeudi 19 septembre 2019

Prévention de la grippe: Bye Bye le désinfectant à base d'alcool, bonjour le lavage des mains, selon une étude


« Vers une meilleure hygiène des mains pour la prévention de la grippe », source ASM News.

Se frotter les mains avec des désinfectants à base d'éthanol devrait constituer un formidable rempart contre l'infection par le virus de la grippe, qui peut se développer et se propager dans la salive et le mucus. Mais les résultats publiés cette semaine dans mSphere remettent en question cette idée et suggèrent qu’il est encore possible d’améliorer cette approche en matière d’hygiène des mains.

Des chercheurs de la Kyoto Profectural University of Medicine, au Japon, rapportent que les virus influenza A (VIA ou virus grippaux) reste infectieux dans le mucus humide de patients infectés, même après avoir été exposé à un désinfectant à base d'éthanol (DBE) pendant deux minutes complètes. Ils ont constaté que la désactivation complète du virus nécessitait près de quatre minutes d'exposition au DBE.

Les chercheurs ont découvert que le secret de la survie virale était la consistance épaisse des expectorations. La structure épaisse d’hydrogel de la substance empêchait l’éthanol d’atteindre et de désactiver le VIA.

« Les propriétés physiques du mucus protègent le virus de l'inactivation », a dit Ryohei Hirose, médecin et gastro-entérologue spécialiste de la molécule, qui a dirigé l'étude avec Takaaki Nakaya, chercheur en maladies infectieuses dans la même école. « Jusqu'à ce que le mucus soit complètement séché, un VIA infectieux peut rester sur les mains et les doigts, même après un frottement antiseptique approprié des mains. »

L’étude suggère qu’un peu de désinfectant pour les mains, appliqué rapidement, n’est pas suffisant pour arrêter le VIA. Les prestataires de soins de santé doivent être particulièrement prudents: s’ils n’inactivent pas correctement le virus chez les patients, ils peuvent permettre sa propagation, a dit Hirose.

Les chercheurs ont d'abord étudié les propriétés physiques du mucus et ont constaté - comme ils l'avaient prévu - que l'éthanol se répand plus lentement à travers la substance visqueuse que dans la solution saline. Ensuite, dans une composante clinique, ils ont analysé les expectorations recueillies auprès de patients infectés par le VIA et tamponnées sur des doigts humains. (L'objectif, a dit Hirose, était de simuler des situations dans lesquelles le personnel médical pourrait transmettre le virus.) Après deux minutes d'exposition à la maladie, le VIA est resté actif dans le mucus présent au bout des doigts. Au bout de quatre minutes, cependant, le virus avait été désactivé.

Des études antérieures ont suggéré que les désinfectants à base d'éthanol, ou DBE, sont efficaces contre le VIA. Le nouveau travail conteste ces conclusions. Hirose soupçonne qu'il sait pourquoi: la plupart des études sur les DBE testent les désinfectants sur du mucus qui a déjà séché.

Quand ses collègues et lui ont répété leurs expériences en utilisant du mucus complètement séché, ils ont découvert que le frottement manuel inactivait le virus en moins de 30 secondes. En outre, l’essai du bout des doigts utilisé par Hirose et ses collègues pourrait ne pas reproduire exactement les effets du frottement des mains, ce qui, par convection, pourrait être plus efficace pour propager le DBE.

Pour la prévention de la grippe, le Centersfor Disease Control and Prevention et l’Organisation Mondiale de la Santé recommandent des pratiques d’hygiène des mains qui incluent l’utilisation des DBE pendant 15 à 30 secondes. Ce n'est pas un frottement qui assez longtemps pour prévenir la transmission du VIA, a dit Hirose.

L’étude n’est pas une mauvaise nouvelle: les chercheurs ont identifié une stratégie d’hygiène des mains efficace, également approuvée par l’OMS et le CDC.

C'est simple: lavez-vous les mains, ne vous contentez pas de les frotter. En se lavant les mains avec un savon antiseptique, ils ont retrouvé le virus inactivé en 30 secondes, que le mucus soit resté humide ou ait séché.

NB: On lira aussi l'article de CIDRAP NewsHand sanitizer shown less effective than hand washing against flu.