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vendredi 27 mars 2020

Coronavirus et alimentation, courses, nettoyage, les recommandations de l’Anses

« Alimentation, courses, nettoyage : les recommandations de l’Anses », source communiqué du 27 mars 2020.

Voici des réponses aux questions les plus fréquentes ...
Les animaux d’élevage peuvent-ils tomber malade et nous contaminer ?

Il n'existe aucune preuve que les animaux d’élevage et les aliments qui en sont issus jouent un rôle dans la propagation du virus à l’origine du Covid-19. L’éventuelle transmission par un aliment ne peut donc être due qu’à la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, en le manipulant avec des mains souillées, ou en l’exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements.
Manger un aliment contaminé peut-il nous rendre malade ?

Aujourd’hui, aucune donnée scientifique ne laisse penser que le virus peut nous contaminer par voie digestive. Toutefois la possibilité d’infecter les voies respiratoires lors de la mastication d’un aliment contaminé ne peut pas être totalement exclue. Si vous êtes malade, vous devez absolument éviter de manipuler des aliments et de cuisiner pour les autres.
Comment supprimer le virus sur les fruits et légumes ?

Après un achat, avant de les consommer ou de les cuisiner, il faut bien laver ses fruits et légumes. L’eau claire suffit, n’utilisez surtout pas de désinfectant ou de détergent comme l’eau de javel, vous risqueriez une intoxication s’il était mal rincé. L’utilisation du vinaigre blanc pour rincer ses fruits et légumes n’est pas nécessaire. Après lavage à l’eau claire, essuyer les aliments avec un essuie-tout à usage unique aide à éliminer d’éventuelles particules virales. Ces gestes sont particulièrement importants lorsque les fruits et légumes sont mangés crus.
Peut-on manger ses fruits et légumes crus tels quels ? Faut-il les cuire ?

Comme cela a été dit dans la question précédente, il est important de laver ses fruits et légumes à l’eau claire. Vous pouvez également les peler comme pour les pommes ou les poires.

Pour les légumes, il faut savoir qu’il suffit d’une cuisson à 63°C - c’est-à-dire à feu moyen - pendant 4 minutes pour détruire le virus potentiellement présent. Rien ne sert de « sur-cuire » ses aliments donc, sauf si la recette ou vos goûts personnels l’exigent… ! Pour les crudités, un lavage à l’eau claire suffit à diminuer le risque de transmission par contamination croisée – à savoir risque de transmission du virus par les mains.
Ces règles d’hygiène concernent également les emballages ?

Les emballages peuvent avoir été contaminés par des mains souillés. Même si le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 heures à l’air libre, nettoyer ses emballages reste cependant une précaution supplémentaire. Il faut les nettoyer avec un chiffon ou un essuie-tout à usage unique humide. Ce n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau de javel. Pour les aliments qui se conservent au réfrigérateur, dès lors que cela est possible, il faut retirer les emballages avant de les ranger. Bien entendu, il faut se nettoyer les mains soigneusement avant et après la manipulation de ces emballages.
Le vinaigre blanc est-il efficace pour nettoyer les emballages ?

Il est efficace pour tuer les bactéries mais probablement moins pour les virus. Les études ont montré que pour se débarrasser de virus plus résistants, le vinaigre blanc était inefficace.
Quelles précautions prendre en rentrant de mes courses ?

Il faut tout d’abord se laver les mains. On peut laisser reposer ses courses deux ou trois heures après les avoir ramenées à la maison lorsqu’il ne s’agit pas de produits frais. Pour les emballages des produits qui doivent aller au réfrigérateur, comme le lait ou les yaourts, il faut retirer le suremballage et nettoyer les produits avec un papier essuie-tout humide avant de les ranger. Pensez à vous laver les mains à nouveau juste après.
Est-il préférable de chauffer son pain ?

Le pain est cuit à haute température lors de sa préparation, ce qui élimine toute trace de virus. Lorsque les règles d’hygiène sont respectées dans la boulangerie (lavage de main régulier et/ou port de gants pour servir, utilisation d’un sac pour ranger le pain…), il n’y a pas de risque de transmission du virus. Chauffer son pain n’est pas nécessaire si toutes les précautions d’hygiène ont été respectées.
Peut-on contracter le Covid-19 au contact de surfaces contaminées ?

Certaines études réalisées dans des conditions très éloignées de celle de la maison, ont démontré que le virus reste plus ou moins longtemps actif sur des surfaces inertes. Il survit jusqu’à 72 heures sur le plastique et l’acier inoxydable. Il reste détectable pendant 24 heures sur du carton dans ces mêmes conditions expérimentales. Le risque de toucher le virus, en manipulant des objets ayant été contaminés par une personne porteuse, n’est donc théoriquement pas exclu mais il est faible. C’est pour cela qu’il est important de respecter certaines règles : ne pas se toucher le visage durant ses achats, se laver les mains lorsque l’on rentre chez soi et essuyer les emballages avec un essuie-tout humide.
Comment nettoyer des surfaces potentiellement contaminées ?

Afin de nettoyer des surfaces potentiellement contaminées, il faut utiliser des produits ménagers permettant d’effacer toute trace du virus. Vous pouvez utiliser par exemple l’alcool à 70°C qui est très efficace, pour désinfecter les poignées de porte, les claviers d’ordinateur ou de tablette. Si vous utilisez de l’eau de javel, utiliser ce produit avec précaution car il fortement oxydant et caustique pour la peau, les muqueuses et les matériaux.

Le téléphone, en contact direct avec les mains et le visage, peut donc être un vecteur important de transmission du virus. Vous pouvez utiliser des lingettes désinfectantes ou de l’essuie-tout imbibé d’alcool ménager pour désinfecter l’écran du smartphone.

Sur Cnews du 26 mars, « Gilles Salvat, directeur général délégué à la recherche à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) appelle à rester vigilant sans pour autant tomber dans l’excès. »

On peut y lire en complément des recommandations de l’Anses, les deux questions suivantes concernant la viande :
La viande peut-elle être un vecteur du virus ?

La viande ne peut pas être contaminée par l’animal parce que lui ne l’est pas. Le passage du virus de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable. En revanche la viande peut l’être au moment de la découpe par celui qui la manipule. Mais une cuisson même modérée, c’est-à-dire à plus de 63°C, permet de se débarrasser du virus.
Faut-il éviter les steaks tartare pendant cette période de crise sanitaire ?

D’une manière générale, et pas seulement pendant cette période, nous recommandons d’éviter de manger de la viande crue. Il y a un risque d’intoxication bactérienne (Escherichia coli notamment) qui peut entraîner des symptômes graves. Il faut surtout éviter de donner de la viande hachée crue ou mal cuite aux jeunes enfants.

Il ne s’agit de Escherichia coli générique, mais de Escherichia coli entéropathogène. 

Chez le boucher traditionnel qui hache la viande devant vous, le steak tartare ne pose pas de problème pour des adultes en bonne santé. 

Cela étant selon la fiche « Conseils d’hygiène dans la cuisine », « la consommation de la viande hachée bien cuite à cœur est recommandée aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées. »

On pourra aussi lire les conseils de Ben Chapman dans Food Safety NewsRisk factors, safety precautions for carry out foods.


Complément du 30 mars 2020. Information de l’Afsca de Belgique sur les « Plats à emporter et les repas livrés à domicile en toute sécurité … alimentaire » :

Etant donné les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du coronavirus, l’AFSCA souhaite rappeler aux consommateurs quelques règles de base lors de denrées alimentaires ou de repas livrés à la maison.
  • Passez à table après réception s’il s’agit d’un repas chaud. Si vous ne les consommez pas tout de suite, réchauffez-les suffisamment (au moins à 60°C) avant consommation et suivez les éventuelles consignes du restaurateur ou livreur.
  • Pour les plats froids qui ne seront pas consommés tout de suite, placez-les au frigo jusqu’au moment de servir ;
  • Ne conservez ces restes alimentaires que 24 à 48 heures au maximum, selon le type de produit.
  • Ne congelez pas ces restes.
Les matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Les matériaux utilisés par un professionnel pour emballer les plats et denrées alimentaires doivent être adaptés pour entrer en contact avec les denrées alimentaires (plats, emballages, seaux, …). Ce symbole ci-contre en est la preuve.

Allergènes
Vous devez pouvoir être informé(e) de la présence du ou des allergènes contenus dans les produits que vous avez commandés (par exemple : « œuf » dans une préparation de pâtes).

L’information peut vous être communiquée soit de manière écrite (sur le menu, sur l’étiquette, …), soit oralement.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

Conseils aux entreprises alimentaires en réponse à l'épidémie de coronavirus (COVID-19) au Royaume-Uni

« La FSA publie des recommandations à l'intention des entreprises alimentaires à propos du coronavirus (COVID-19) », source Food Standards Agency (FSA) du 26 mars 2020.

La FSA a publié le 26 mars des lignes directrices pour aider les entreprises alimentaires à répondre à l'épidémie de coronavirus (COVID-19).

Les nouvelles lignes directrices ont été élaborées avec le Department for Environment, Food and Rural Affairs (Defra) et couvrent un éventail de domaines, notamment les bonnes pratiques d'hygiène, le management de la maladie des employés et la distanciation sociale dans des contextes spécifiques du secteur alimentaire.

Il est très peu probable que les personnes puissent attraper le COVID-19 par des aliments. Le COVID-19 est une maladie respiratoire et n'est pas connue pour être transmise par exposition à des aliments ou à des emballages alimentaires.

La FSA travaille avec l'industrie alimentaire pour s'assurer que les entreprises connaissent leurs responsabilités et les mesures à prendre pour maintenir les normes de sécurité sanitaire et protéger le personnel pendant l'épidémie.

Les conseils peuvent être trouvés sur GOV.UK.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

vendredi 20 mars 2020

Une étude révèle combien de temps le COVID-19 reste infectieux sur le carton, le métal et le plastique

Sans doute, en avez-vous déjà entendu parlé « Une étude révèle combien de temps le COVID-19 reste infectieux sur le carton, le métal et le plastique », source EurekAlert.

L’étude suggère que les personnes peuvent contracter le coronavirus par voie aérienne et en touchant des surfaces contaminées.

Une nouvelle étude publiée dans le New England Journal of Medicine a révélé que le virus COVID-19 reste plusieurs heures à plusieurs jours sur les surfaces et dans les aérosols.

James Lloyd-Smith dans son bureau de l'UCLA.
L'étude suggère que les personnes peuvent contracter le coronavirus par voie aérienne et après avoir touché des objets contaminés. Les scientifiques ont découvert que le virus est détectable jusqu'à trois heures dans les aérosols, jusqu'à quatre heures sur du cuivre, jusqu'à 24 heures sur le carton et jusqu'à deux à trois jours sur le plastique et l'acier inoxydable.

« Ce virus est assez transmissible par contact relativement occasionnel, ce qui rend ce pathogène très difficile à contenir », a déclaré James Lloyd-Smith, co-auteur de l'étude et professeur d'écologie et de biologie évolutive à l'UCLA. « Si vous touchez des objets que quelqu'un d'autre a récemment manipulés, sachez qu'ils pourraient être contaminés et lavez-vous les mains.»

L'étude a tenté d'imiter le virus déposé sur les surfaces quotidiennes dans un environnement domestique ou hospitalier par une personne infectée par la toux ou le toucher d'objets, par exemple. Les scientifiques ont ensuite étudié la durée pendant laquelle le virus est resté infectieux sur ces surfaces.

Les auteurs de l'étude proviennent de l'UCLA, de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses des National Institutes of Health, des Centers for Disease Control and Prevention et de l'Université de Princeton. Ils incluent Amandine Gamble, un chercheur en postdoc à l’UCLA dans le laboratoire de Lloyd-Smith.

En février, Lloyd-Smith et ses collègues ont rapporté dans la revue eLife que le dépistage de voyageurs pour le COVID-19 n'était pas très efficace. Les personnes infectées par le virus peuvent propager le virus sans le savoir ou avant l'apparition des symptômes. Lloyd-Smith a déclaré que la biologie et l'épidémiologie du virus rendent l'infection extrêmement difficile à détecter à ses débuts car la majorité des cas ne présentent aucun symptôme pendant cinq jours ou plus après l'exposition.

« Beaucoup de gens n'auront pas encore développé de symptômes », a déclaré Lloyd-Smith. « Sur la base de notre analyse antérieure des données sur la pandémie de grippe, de nombreuses personnes peuvent ne pas choisir de divulguer si elles le savent. »

La nouvelle étude rapportent des conseils des professionnels de la santé publique pour ralentir la propagation de COVID-19 :
  • Évitez les contacts étroits avec les personnes malades.
  • Évitez de toucher vos yeux, votre nez et votre bouche.
  • Restez à la maison lorsque vous êtes malade.
  • Couvrez la toux ou les éternuements avec un mouchoir et jetez le mouchoir à la poubelle.
  • Nettoyez et désinfectez les objets et les surfaces fréquemment touchés à l'aide d'un spray nettoyant ou d'une lingette de nettoyage domestique.

samedi 7 mars 2020

La Food Standards Agency renforce les contrôles pour les producteurs de lait cru dans un guide

« La Food Standards Agency renforce les contrôles pour les producteurs de lait cru dans un guide », source article de Joe Whitworth paru le 7 mars 2020 dans Food Safety News.

La Food Standards Agency (FSA) a élaboré un document d'orientation à l'intention des producteurs de lait cru de consommation en Angleterre et au Pays de Galles.

Les lignes directrices ont été produites en réponse à l'augmentation des ventes et aux flambées liées au lait non pasteurisé (ou lait cru). Entre 2015 et 2017, cinq foyers de cas ont été associés au lait cru. Il s'agissait de 103 cas signalés, dont 40 confirmés en laboratoire. Des enfants étaient présents dans toutes les flambées et certains ont été hospitalisés.

Cela s'appliquera à partir du 1er avril, mais ne couvre pas les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Les ventes de lait cru et de crème à base de lait cru sont interdites en Écosse.

Système de management de la sécurité des aliments et analyses des pathogènes
Les producteurs de lait de consommation cru sont légalement tenus de créer et de mettre en œuvre un système qui évalue ce qui pourrait mal tourner pour affecter la sécurité sanitaire de leur produit et identifier les contrôles pour prévenir que cela se produise.

Il n'y a pas de changements législatifs, mais la FSA est plus explicite dans les contrôles qui devraient être mis en œuvre par les producteurs afin qu'ils puissent démontrer la conformité à la législation et essayer de s'assurer que les produits sont aussi sûrs que possible.

Les principaux contrôles soulignés dans les lignes directrices sont d'avoir un système de management de la sécurité des aliments (FSMS ou Food Safety Management System) efficace et vérifié, qui est une exigence légale et de s'engager à analyser les pathogènes qui peuvent être retrouvés dans le lait cru. L'absence d'un FSMS adéquat pourrait entraîner des mesures coercitives contre un producteur.

Les inspecteurs de l'hygiène laitière de la FSA visitent les fermes produisant du lait cru de consommation deux fois par an pour vérifier que les procédures adéquates sont en place.

Points clés de la consultation
La FSA a organisé une période de consultation publique de février à avril 2019 sur les contrôles renforcés proposés pour la production de lait cru. Depuis qu'une action a été proposée en juin 2018, il y a eu deux autres foyers de cas liés au lait cru jusqu'en octobre 2019.

Dans ses réponses à cette consultation, la FSA a reconnu que si la traite se faisait entre une et deux fois par jour, les coûts annuels pour l'industrie pour la tenue des registres passeraient en moyenne de 41 000 £ à 71 000 £. Le coût ponctuel estimé pour l'industrie pour la mise en œuvre d'un FSMS pourrait passer de 10 000 £ à 72 000 £ ou 445 £ par producteur.

Des inquiétudes ont également été exprimées concernant le prix et le manque de laboratoires qui analysent la présence de E. coli producteurs de shigatoxines.

La FSA a déclaré que les analyses pour E. coli O157 plutôt que tous les STEC réduisent la protection de la santé publique. L'agence a reconnu le fardeau pour les entreprises et a déclaré qu'elle essayait d'équilibrer le besoin de protéger la santé publique et le fardeau de l'échantillonnage et des analyses.

Michael Wight, chef de la politique de sécurité des aliments à la FSA, a déclaré qu'il était important de trouver un équilibre entre la protection de la santé publique, la préservation du choix des consommateurs et le soutien aux entreprises.

« Les entreprises alimentaires doivent suivre les mesures énoncées dans ce guide afin de réduire le risque pour la santé des consommateurs lié à ce produit. La FSA continuera de surveiller tous les incidents de santé associés au lait cru de consommation pour voir si ces mesures sont suffisantes. »

Responsabilité du producteur
Le lait cru de consommation est considéré comme un aliment à risque par la FSA, de sorte que des mesures renforcées sont en place pour protéger la santé publique. Si elles ne sont pas efficaces, l'agence examinera si d'autres mesures réglementaires ou législatives peuvent être nécessaires. Les directives seront révisées en février 2021.

La FSA recommande que les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est plus faible en raison de problèmes de santé ne doivent pas consommer de lait cru. Cependant, l'agence a déclaré que le risque n'est pas si inacceptable qu'il justifie de retirer le droit des adultes de choisir de le boire.

Les vendeurs doivent s'assurer que le lait cru de consommation réponde aux normes microbiologiques d'un nombre de coliformes inférieur à 100 unités formant des colonies par millilitre (ufc/ml) et un nombre de colonies aérobies à 30°C de moins de 20 000 ufc/ml. Il n'y a aucune exigence législative pour les analyses sur les pathogènes, mais la FSA les encourage. La réglementation de l'UE a des limites pour Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer tels que le lait cru.

Tali Eichner, secrétaire des membres de la Raw Milk Producers Association, a déclaré que les nouveaux contrôles sont pratiques pour les producteurs et visent à améliorer la sécurité des aliments.

« L'approche proposée par la FSA répond à ce besoin en permettant au producteur d'évaluer les risques dans son propre système et de mettre en place des contrôles adaptés à sa situation individuelle. »

Le lait cru produit à partir de toutes les espèces, à l'exception du buffle, doit porter cet avertissement : « Ce lait n'a pas subi de traitement thermique et peut donc contenir des organismes nuisibles à la santé. » Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, en plus de cette formulation, une déclaration doit être apposée sur le contenant ou au point de vente : « La Food Standards Agency recommande vivement de ne pas le consommer par les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou celles qui sont malades ou ont une maladie chronique. »

Une date n'est pas encore fixée pour une modification de l'étiquetage en Angleterre, mais toute modification des exigences permettra une période de transition de trois ans.

dimanche 9 février 2020

Recommander d'utiliser un thermomètre au lieu de dire servir très chaud : La culture de sécurité de la sécurité des aliments selon la FSA

« Recommander d'utiliser un thermomètre au lieu de dire servir très chaud : la culture de sécurité de la sécurité des aliments selon la FSA », source Doug Powell du barfblog.

Jose Bolanos de la Food Standards Agency du Royaume-Uni écrit dans « Organisations, Culture & Food Safety. A rapid comparative overview of organisational culture frameworks in the food sector », que la FSA s'intéresse depuis longtemps à la culture organisationnelle et à son impact sur la capacité d'une entreprise alimentaire à fournir des aliments sains et ce qu'elle dit c'est ça.

Cependant, même si des travaux ont été menés sur l'évaluation de la culture organisationnelle dans certains domaines de réglementation, les progrès ont été limités dans l'élaboration d'une approche réglementaire spécifique à la culture de la sécurité sanitaire des aliments.

Et ça continue en langage du bureau.

Je ne peux pas prendre au sérieux une agence qui recommande toujours que la viande soit cuite jusqu'à ce qu'elle soit très chaude.

Doug Powell fait allusion a certaines recommandations de la FSA à propos de Listeria où il est indiqué,
  • cuire ou réchauffer les aliments jusqu'à ce qu'ils soient très chauds.

samedi 21 décembre 2019

A propos de la présence de bactéries dans la farine et dans de la pâte à gâteaux en Europe

Le numéro 2/2019 du magazine scientifique du BfR, BfR2GO, revient sur la présence de bactéries dans la farine et dans la pâte pour cookies ou gâteaux …

Le résumé d’un article est proposé,
La pâte à biscuits crue est un sujet sur toutes les lèvres en ce moment. Nous avons toujours volontiers mangé de la pâte à biscuits avant de la mettre au four. Mais la pâte crue présente des risques pour la santé - même sans œufs. La farine peut contenir des agents pathogènes tels que Escherichia coli producteurs de shigatoxines, ou STEC pour faire court. C'est un produit naturel légèrement transformé qui doit être chauffé avant consommation. C'est pourquoi les fabricants professionnels de pâte à biscuits utilisent de la farine spécialement traitée, adaptée à la consommation crue. En Amérique du Nord, plusieurs foyers ont déjà été signalés, qui peuvent être attribués aux STEC dans la farine. Des STEC ont également été retrouvés dans de la farine lors de contrôles de routine en Allemagne. Le BfR étudie ces types d'isolats et, ce faisant, est tombé sur le STEC, qui est associé à diverses maladies. Ces STEC sont actuellement analysés plus en détail au BfR et génétiquement caractérisés. Cela devrait clarifier d'où proviennent les STEC dans la farine et comment prévenir la contamination.

Référence : Mäde, D. et al. 2017. Detection and isolation of Shiga-toxin producing Escherichia coli in flour in Germany between 2014 and 2017.

On lira aussi une étude de 2019 sur « STEC in flour – data from Germany » par Elisabeth Schuh et Marina Lamparter du BfR.

Voici le résumé d'une étude réalisée en Suisse,
La farine de blé a récemment été décrite comme un nouveau véhicule pour la transmission de Escherichia coli producteurs de shigatoxines (STEC). Très récemment, une épidémie d'infections au STEC O121 et au STEC O26 a été liée à de la farine aux États-Unis. Le but de la présente étude était de générer des données de référence pour la présence de STEC dans des échantillons de farine provenant de différents distributeurs en Suisse. Au total, 70 échantillons de farine ont été analysés. Après enrichissement, les échantillons ont été criblés pour stx1 et stx2.
Neuf (12,9%) des échantillons de farine ont été testés positifs pour stx par PCR. Des STEC ont été récupérés dans huit (88,9%) des échantillons positifs.
Deux isolats étaient STEC O11:H48 hébergeant stx1c/stx1d, deux étaient O146:H28 contenant stx2b, un était O103:H2 contenant stx1a et eae, et trois étaient O non typables: Ont:H12 (stx2a), Ont:H14 (stx2a/stx2g) et Ont:H31 (stx1c/stx1d). STEC O103 appartient au « top cinq » des sérogroupes de STEC pathogènes humains dans l'Union européenne, et STEC O146 est fréquemment isolé des humains malades en Suisse. Nos résultats montrent que la farine peut être contaminée par une variété de sérogroupes de STEC. La consommation de farine crue ou insuffisamment cuite peut constituer un risque d'infection aux STEC.

Référence : Patrick Kindle et al. 2019. Detection, Isolation, and Characterization of Shiga Toxin–Producing Escherichia coli in Flour.

Il faut donc, ce qui paraît évident, mais il faut le rappeler, ne pas manger de la pâte à biscuit ou à cookie crue.

C’est d’ailleurs ce qu’indiquait une BD du 26 janvier 1993, qui mettait en scène Calvin et Hobbes.
La mère de Calvin indiquait qu’il ne fallait pas manger de la pâte à biscuits crue en raison du risque lié à Salmonella (il vous suffit de remplacer dans le cas qui nous intéresse Salmonella par STEC).

jeudi 28 novembre 2019

Recommandations pour préparer les biberons : Une différence existe-t-elle entre l'Anses et l'OMS au sujet de la température de l'eau ?


Dans une information antérieure, l’Anses rapportait des recommandations pour préparer les biberons.

Un lecteur du blog italien, il fatto alimentare de Roberto La Pira, revient sur ces recommandations de l’Anses en disant qu’elles ne sont pas conformes avec les recommandations de l‘OMS et indique que l’Anses aurait fait une erreur à propos de la température de l’eau …
La différence la plus importante concerne la température de l’eau à ajouter à la poudre pour reconstitution. Les recommandations de l’Anses n'indiquent pas de température et nous laissent presque penser que nous pouvons utiliser de l'eau à la température ambiante.
L'OMS et la FAO recommandent d'utiliser plutôt de l'eau à 70°C.
Le lecteur précise que la recommandation du ministère italien de la santé est conforme à celle de l’OMS.

Voici ce que rapporte l’OMS pour une Préparation d’aliment pour une alimentation au biberon,
Étape 1 : Nettoyez et désinfectez la surface sur laquelle vous allez préparer le biberon.

Étape 2 : Lavez-vous les mains à l’eau et au savon, et séchez-les avec une serviette propre ou en papier.
Étape 3 : Faites bouillir de l’eau potable. Si vous utilisez une bouilloire automatique, attendez que celle-ci s’éteigne. Si vous utilisez une casserole, assurez-vous que l’eau bout à gros bouillons.
Étape 4 : Lisez les instructions incluses sur l’emballage de la préparation en poudre pour connaître la quantité d’eau et de poudre à utiliser. Le fait d’utiliser davantage ou moins de poudre que nécessaire pourrait avoir des conséquences néfastes sur la santé des nourrissons.
Étape 5 : En prenant soin de ne pas vous brûler, versez la quantité requise d’eau bouillie dans un biberon nettoyé et stérilisé. L’eau doit être à 70ºC minimum ; vous devez donc l’utiliser dans les 30 minutes après l’avoir bouillie.
Étape 6 : Ajoutez la quantité requise de poudre à l’eau dans le biberon.

Voici ce que dit l’Anses dans « Quelle eau pour les biberons ? »
L'eau du robinet (eau de distribution publique) peut être utilisée pour la préparation du biberon. Cependant, il convient de prendre certaines précautions :
Laissez couler l'eau du robinet quelques secondes avant de remplir le biberon de la quantité souhaitée.
Utilisez uniquement de l'eau froide (au-delà de 25°C, l'eau peut être davantage chargée en microbes et en sels minéraux).
Nettoyez régulièrement la tête du robinet (détartrage notamment).
N'utilisez pas d'eau ayant subi une filtration (carafe filtrante par exemple ou tout autre type de traitement de filtration à domicile) ou ayant subi un adoucissement car ces systèmes peuvent favoriser la multiplication des microorganismes. 
Dans les habitats anciens (antérieurs à 1948), les canalisations d'eau peuvent être encore en plomb. Il faut vous renseigner auprès de la de la mairie où vous résidez ou auprès de la DDPP de votre département afin de savoir s'il est possible d'utiliser l'eau pour préparer les biberons. 
Si vous utilisez une eau en bouteille, eau de source ou eau minérale naturelle, veillez à ce qu'elle soit bien destinée aux nourrissons. Par ailleurs, une bouteille entamée doit être réfrigérée et consommée rapidement.
L'utilisation d'eau gazeuse ne convient pas pour la préparation des biberons.
A l'étranger, en l'absence d'eau potable ou d'eau embouteillée, l'eau bouillie et refroidie peut être utilisée.

A mon avis, l'eau du robinet étant potable et de bonne qualité microbiologique en France, il n'est pas nécessaire de faire chauffer l'eau, mais c'est à suivre ...

mardi 26 novembre 2019

La laitue romaine, E. coli O157:H7 et les Etats-Unis : Faut-il un warning sur les sachets de salade ?

« La laitue romaine devrait-elle porter un étiquetage de recommandation? », source article de Bill Marler paru le 26 novembre 2019 dans Food Safety News.

Bill Marler est l’éditeur de Food Safety News.

Avec près de 450 malades, 259 hospitalisés et 7 décès, l'heure est-elle à un étiquetage de recommandation (warning) pour la laitue romaine? Ou bien, les cas de maladie et les décès représentent-ils simplement un coût pour faire des affaires?

2019
41 personnes malades, 28 hospitalisées et 5 avec un SHU. Un total, 40 personnes infectées par la souche épidémique de E. coli O157:H7 ont été signalées dans 16 États: Arizona, Californie, Colorado, Idaho, Illinois, Maryland, Michigan et Minnesota, Montana, New Jersey, Ohio, Pennsylvanie, Virginie, Washington et Wisconsin. Au total, 28 cas hospitalisés ont été signalées. Cinq personnes ont développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Aucun décès n'a été signalé. Le Canada a signalé un cas de maladie.

23 personnes malades et 11 hospitalisées. La FDA, le CDC, ainsi que des partenaires nationaux et locaux, ont enquêté sur les cas de maladie associées à l’épidémie. Un total de 23 personnes infectées par la souche épidémique de E. coli O157:H7 ont été signalées dans 12 États: Arizona, Californie, Floride, Géorgie, Illinois, Maryland, Caroline du Nord, Nevada, New York, Oregon, Pennsylvanie et Caroline du Sud. Onze personnes ont été hospitalisées et aucun décès n'a été signalé. Les maladies ont débuté à des dates allant du 12 juillet 2019 au 8 septembre 2019. Aucune maladie n'a été signalée après que le CDC ait commencé à investiguer sur l'éclosion le 17 septembre 2019.

2018
218 personnes malades, 96 hospitalisées, 27 avec un SHU et 5 décès. 210 personnes infectées par la souche épidémique ont été signalées dans 36 États. 96 personnes ont été hospitalisées, dont 27 ont développé un type d'insuffisance rénale appelé syndrome hémolytique et urémique. 5 décès ont été signalés en Arkansas, en Californie, au Minnesota et à New York.
Au total, huit cas canadiens d'infection à E. coli O157 étaient génétiquement similaires à l'éclosion aux États-Unis liée à de la laitue romaine provenant de la région de culture de Yuma aux États-Unis. Les huit cas de maladie au Canada ont été signalées dans cinq provinces: Colombie-Britannique, Alberta et Saskatchewan. , Ontario et Québec. Les personnes sont tombées malades entre mars et avril 2018. L'un des cas canadiens a été hospitalisé et aucun décès n'a été signalé au Canada. Les personnes tombées malades avaient entre 11 et 76 ans. La majorité des cas (75%) étaient des femmes.

91 personnes malades, 35 hospitalisées, 4 avec un SHU. Soixante-deux personnes infectées par la souche épidémique de E. coli producteurs de shigatoxines O157:H7 ont été signalées dans 16 États et dans le district de Columbia. Les cas de maladie ont débuté à des dates allant du 7 octobre 2018 au 4 décembre 2018. Vingt-cinq personnes ont été hospitalisées, dont deux ont développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Aucun décès n'a été signalé. Au Canada, 29 cas confirmés d'infection à E. coli ont fait l'objet d'une investigation Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick et Colombie-Britannique. Les cas de maladie en Colombie-Britannique étaient liées à des voyages au Québec, en Ontario et aux États-Unis. Les personnes sont devenues malades entre la mi-octobre et la mi-novembre 2018. Dix personnes ont été hospitalisées et deux ont été atteintes du syndrome hémolytique et urémique (SHU), une complication grave pouvant résulter d'une infection à E. coli. Aucun décès n'a été signalé. Les personnes tombées malades avaient entre 2 et 93 ans. La majorité des cas (52%) étaient des femmes.

2017
76 personnes malades, 9 personnes hospitalisées, 2 avec un SHU et 2 décès. Vingt-cinq personnes infectées par la souche épidémique de E. coli O157: H7 ont été signalées dans 15 États. Les maladies ont débuté à des dates allant du 5 novembre 2017 au 12 décembre 2017. Neuf personnes ont été hospitalisées, dont deux ont développé un syndrome hémolytique et urémique, un type d'insuffisance rénale. Un décès a été signalé en Californie. Au total, 42 cas de maladie à E. coli O157:H7 ont été déclarés dans cinq provinces de l'Est: Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador. Les personnes sont tombées malades en novembre et début décembre 2017. Dix-sept personnes ont été hospitalisées. Une personne est décédée. Les personnes qui sont tombées malades avaient entre 3 et 85 ans. La majorité des cas (74%) étaient des femmes.
Les épidémies à E. coli associées à la laitue, en particulier les variétés « prélavées » et « prêtes à consommer », ne sont en aucun cas un phénomène nouveau. En fait, la fréquence avec laquelle le public qui consomme des produits réfrigérés a augmenté avec des épidémies de bactéries pathogènes est étonnante.

Voici un échantillon d'éclosions à E. coli basées sur des informations recueillies par le Center for Science in the Public Interest, Kansas State University et le Centers for Disease Control and Prevention. Il est très probable qu'il existe d'autres foyers que les CDC et la FDA n'ont pas rendus publics.

Date
Vehicle
Etiology
Confirmed Cases
States & Provinces
July 1995 Lettuce (leafy green; red; romaine) E. coli O157:H7 74 1:MT
Sept. 1995 Lettuce (romaine) E. coli O157:H7 20 1:ID
Sept. 1995 Lettuce (iceberg) E. coli O157:H7 30 1:ME
Oct. 1995 Lettuce (iceberg; unconfirmed) E. coli O157:H7 11 1:OH
May-June 1996 Lettuce (mesclun; red leaf) E. coli O157:H7 61 3:CT,
IL, NY
May 1998 Salad E. coli O157:H7 2 1:CA
Feb.-Mar. 1999 Lettuce (iceberg) E. coli O157:H7 72 1:NE
Oct. 1999 Salad E. coli O157:H7 92 3:OR,
PA, OH
Oct. 2000 Lettuce E. coli O157:H7 6 1:IN
Nov. 2001 Lettuce E. coli O157:H7 20 1:TX
July-Aug. 2002 Lettuce (romaine) E. coli O157:H7 29 2:WA, ID
Nov. 2002 Lettuce E. coli O157:H7 13 1:Il
Dec. 2002 Lettuce E. coli O157:H7 3 1:MN
Oct. 2003-May 2004 Lettuce (mixed salad) E. coli O157:H7 57 1:CA
Apr. 2004 Spinach E. coli O157:H7 16 1:CA
Nov. 2004 Lettuce E. coli O157:H7 6 1:NJ
Sept. 2005 Lettuce (romaine) E. coli O157:H7 32 3:MN,
WI, OR
Sept. 2006 Spinach (baby) E. coli O157:H7 and other serotypes 205 Multistate
and Canada
Nov./Dec. 2006 Lettuce E. coli O157:H7 71 4:NY, NJ, PA, DE
Nov./Dec. 2006 Lettuce E. coli O157:H7 81 3:IA,
MN, WI
July 2007 Lettuce E. coli O157:H7 26 1:AL
May 2008 Romaine E. coli O157:H7 9 1:WA
Oct. 2008 Lettuce E. coli O157:H7 59 Multistate and Canada
Nov. 2008 Lettuce E. coli O157:H7 130 Canada
Sept. 2009 Lettuce: Romaine or Iceberg E. coli O157:H7 29 Multistate
Sept. 2009 Lettuce E. coli O157:H7 10 Multistate
April 2010 Romaine E. coli O145 33 5:MI, NY, OH, PA, TN
Oct. 2011 Romaine E. coli O157:H7 60 Multistate
April 2012 Romaine E. coli O157:H7 28
1:CA
Canada
June 2012 Romaine E. coli O157:H7 52 Multistate
Sept. 2012 Romaine E. coli O157:H7 9 1:PA
Oct. 2012 Spinach and Spring Mix Blend E. coli O157:H7 33 Multistate
Apr. 2013 Leafy Greens E. coli O157:H7 14 Multistate
Aug. 2013 Leafy Greens E. coli O157:H7 15 1:PA
Oct. 2013 Ready-To-Eat Salads E. coli O157:H7 33 Multistate
Apr. 2014 Romaine E. coli O126 4 1:MN
Apr. 2015 Leafy Greens E. coli O145 7 3:MD, SC, VA
June 2016 Mesclun Mix E. coli O157:H7 11 3:IL, MI, WI
Nov. 2017 Leafy Greens E. coli O157:H7 67 Multistate and Canada
Mar. 2018 Romaine E. coli O157:H7 219 Multistate and Canada
Nov. 2018 Romaine E. coli O157:H7 91 Multistate and Canada
Sept. 2019 Romaine E. coli O157:H7 23 Multistate
Nov. 2018 Romaine E. coli O157:H7 41 Multistate and Canada

Nous devons examiner de près la sécurité sanitaire de la laitue romaine et voir ce que nous pouvons faire pour la rendre sûre.