Voici deux cas de figure récents à propos de la présence de corps
étrangers dans de la salade en sachet, l’Italie et la Suisse.
Deux
corps étrangers distincts et deux réponses différentes des entreprise alimentaires et des autorités sanitaires ...
Italie
Un
lectrice a écrit au site internet il
fatto alimentare pour signaler la présence d’un corps étranger
dans une salade en sachet de la marque Bonduelle. Ci-après le
courrier d’une lectrice du site, ses photographies (voir le site de
il fattoalimentare) et la réponse de l'entreprise.
Lettre
du consommateur
Bonjour,
ci-joint les photos d'une grosse chenille encore vivante trouvée
dans le sachet de salade alors que j'allais la manger ! J'ai lu la
plainte d'une autre personne qui vous a été faite en 2018
concernant la présence de deux
chenilles dans votre assiette et cela me semble être une
démonstration frappante que de 2018 à aujourd'hui les choses n'ont
pas du tout changé, et cela fait 5 ans. J'ai déjà adressé une
réclamation à Bonduelle et j'espère qu'ils répondront même si je
comprends que leur intention n'est pas d'améliorer les choses mais
seulement d'écrire que ce sont des machines sûres !
La
réponse de Bonduelle
Concernant
la découverte d'une chenille à l'intérieur d'un sachet de salade,
Bonduelle confirme avoir immédiatement lancé tous les contrôles
nécessaires, du champ au conditionnement, pour vérifier ce qui
s'est passé. Les produits Bonduelle sont des aliments issus de la
nature, cultivés selon une agriculture régénératrice : grâce à
des pratiques agricoles vertueuses telles que la limitation de
l'usage d'engrais azotés, de pesticides et du travail du sol,
Bonduelle contribue à réduire les émissions de gaz à effet de
serre et à augmenter la santé et la fertilité des sols, à
favoriser la biodiversité et proposer à ses consommateurs des
aliments véritablement naturels. Une fois récoltée, la salade est
immédiatement conditionnée selon des processus de production
rigoureux utilisant les meilleures techniques disponibles sur le
marché, en constante évolution et mise à jour pour garantir les
normes les plus élevées. La sécurité des aliments et la santé
des consommateurs restent des priorités absolues pour Bonduelle.
Suisse
Noire
et non pas verte, elle ne courait pas dans l’herbe, mais gisait
morte dans une salade. Comme la comptine, la souris retrouvée par
deux adolescentes dans un plat prêt à manger, fin septembre, leur
est restée dans la tête durant plusieurs jours. «J’ai eu du mal
à manger pendant une semaine. Je regardais ma mère cuisiner et même
si je savais qu’il n’y avait pas de risque, j’avais besoin de
tout vérifier», raconte l’une d’elles. Le jour de la
découverte, les deux adolescentes étaient passées acheter des
salades à l’emporter à la Coop de Montbrillant (NDLR: à Genève).
«On a commencé à en manger une jusqu’à ce qu’on tombe sur
quelque chose de bizarre. Au début, on ne comprenait pas ce que
c’était et quand on a réalisé, ça a été le choc».
La
photo de la souris dans la salade peut être vue sur le site précité qui a publié l’information -aa
De
retour au supermarché, aucune explication n’a pu être donnée aux
deux mineures, mais une rencontre a été fixée avec un responsable
de l'entreprise le lundi suivant. «Il nous a proposé de visiter
l’usine d’assemblage, explique le père de l’une des ados. Mais
moi, je m’en fiche. C’est choquant que cela puisse arriver. Je
veux savoir comment c’est possible». Ce dernier a craint pour la
santé de son enfant. Les deux jeunes filles se sont d’ailleurs
rendues à l’hôpital après l’incident afin de réaliser des
examens. «On nous a dit d’attendre deux semaines pour voir si des
symptômes apparaissent», détaille l’une d’elles.
«Heureusement, ça n’a pas été le cas», souffle son paternel.
1
050 euros pour s’excuser
Coop
s’est excusée de cet incident «regrettable», qu’elle peine à
expliquer. «Tous les composants de la salade sont remplis
manuellement dans les bols. Nous avons passé en revue l’ensemble
des processus. Jusqu’à présent, les conclusions indiquent que
l’assurance qualité étroite du fournisseur fonctionne et qu’il
s’agit d’un cas malheureux et absolument exceptionnel».
Le
chimiste cantonal genevois, Patrick Edder, informé des événements
par le distributeur, n’est pas du même avis. «Il est clair que
dans ce cas, les bonnes pratiques de fabrication n’ont pas été
respectées. Les rongeurs peuvent être porteurs de bactéries ou de
virus transmissibles et nocifs pour l’homme. La présence d’une
souris morte dans une salade prête à manger est inacceptable et
intolérable».
Les
entreprises sont légalement tenues «d’alerter les autorités de
contrôle lorsqu’elles mettent en évidence la présence d’un
risque sanitaire». Le responsable précise que la salade ayant été
produite dans un autre canton, c’est ce dernier qui a hérité de
l’affaire. Consciente de la gravité de la situation, l’enseigne
a proposé un bon de 1 000 francs (1 050 euros) à la famille des
lésées.