mardi 13 août 2019

Premiers anathèmes pour sauver le changement climatique


La France Agricole rapporte avec le concours de l’AFP cette étonnante information, « Des étudiants privés de bœuf pour sauver le climat ».
Fini hamburgers, lasagnes et spaghettis à la bolognaise pour les étudiants de l’université Goldsmiths de Londres : la viande de bœuf y sera bannie afin de lutter contre le changement climatique. 
Le professeur Frances Corner, qui a été l'une des premières à occuper le poste de nouvelle directrice du Collège, a annoncé d'importantes mesures pour contribuer à la réalisation de cet objectif ambitieux, devenir une organisation neutre en carbone en 2025 :
  • Retirer tous les produits de bœuf de la vente dans les magasins d’alimentation du campus d’ici au début de l’année scolaire 2019;
  • Introduire une taxe supplémentaire de 10% sur les bouteilles d’eau et les gobelets en plastique à usage unique pour en décourager l’utilisation, le produit de la vente étant dirigé vers un fonds d’initiative verte pour les étudiants;
  • L’installation de beaucoup plus de panneaux solaires sur le campus de New Cross;
  • Se tourner vers un fournisseur d'énergie 100% propre dès que possible;
  • Poursuivre les investissements dans la zone allouée à Goldsmiths et identifier d’autres zones où la plantation pourrait aider à absorber le CO2 de l’atmosphère;
  • Revoir la manière dont tous les étudiants Goldsmiths peuvent accéder aux options du programme d’études qui traitent du changement climatique et du rôle des individus et des organisations dans la réduction des émissions de carbone.
La voix des fermiers britanniques (NFU) par l’intermédiaire de son vice-président Stuart Roberts a qualifié de la démarche de l’Université Goldsmiths visant à interdire le bœuf dans les magasins d’alimentation de son campus de « trop simpliste » et cela montre un manque de compréhension de la manière dont le bœuf britannique est produit, par rapport à la production de bœuf dans le monde.

Ce que cela m’inspire nécessite de faire appel aux dialogues d’Audiard
Ça court les rues les grands cons. Ouais ! Mais celui-là c'est un gabarit exceptionnel ! Si la connerie se mesurait, il servirait de mètre étalon ! Il serait à Sèvres ! 
Dans le même genre, cette brève du blog Alerte Environnement,  dont on écoutera avec un grand intérêt comment « Les plus fervents défenseurs du « climat » ne connaissent rien au « climat » : exemple avec un prof belge qui incite ses élèves à manifester ».

Cela rejoint ce qui était expliqué dans un article récent du blog à savoir pourquoi « Des preuves sur l’innocuité sur la santé ne suffisent pas. La persuasion doit-elle devenir une priorité? Ou Comment persuader du contraire ceux qui croient à des vérités selon lesquelles, par exemple, les OGM, les vaccins, etc., sont dangereux pour la santé ? »

Vaste sujet mais utile préoccupation …

NB : L’image du chapeau de l’article provient d'un blog que je vous conseille, Mythes, Mancies & MathématiquesPensées d'un mathématicien sur le temps qu'il fait dans nos têtes par Benoît Rittaud.

La start-up nation vient de lancer QualitéCoq, l'application censée pour informer sur l'état sanitaire des coquillages


Le ministère de l’agriculture informe le 12 août 2019 de « QualitéCOQ, l'application mobile sur les zones de production et de reparcage de coquillages ».
En 2018, l’Office international de l’eau (OIEau), avec l'appui financier du ministère de l’Agriculture et de l'Alimentation, lançait QualitéCOQ, une nouvelle application qui présente l’ensemble des zones professionnelles françaises de production et de reparcage de coquillages ainsi que leurs classements et statuts sanitaires.

QualitéCOQ met à disposition de ses utilisateurs les classements et statuts sanitaires pour l’ensemble des zones professionnelles de production et de reparcage (zones d’élevage et de pêche professionnelle) de coquillages vivants (huîtres, moules, bulots, oursins, palourdes, etc.) en métropole.
Cette application mobile s’appuie sur les données collectées et diffusées dans le cadre du portail national d’accès aux zones de production et de reparcage de coquillages, créé et géré par l'OIEau, avec l'appui financier du ministère en charge de l'agriculture.
Sans application mobile, c'est-à-dire sans smartphone, mais avec disposant d'un ordinateur via ce portail, vous pouvez avoir accès à la Consultation des classements sanitaires et aux Consultations des statuts

Une information simple sur un site unique d'information et des rappels sur les produits alimentaires aurait été à mon sens plus utile ...

Par ailleurs, visiblement content de lui, le ministère de l’agriculture nous indique :
L’application a pour vocation de diffuser une information fiable et durable aux utilisateurs, qu’ils soient professionnels du secteur ou novices sur le sujet. En ce sens, l’application s'adapte à la position géographique de l’utilisateur et dispose d'une fonction de géolocalisation : s’informer et explorer les zones de pêche autour de chez soi, au bureau ou en vacances, c’est facile ! 
Je sens que ma concierge va adorer ...

En fait, si, par exemple, vous habitez Paris comme moi ou Rodez où je suis en ce moment en vacances, l’application ne vous sert à rien car vous n’êtes pas dans une zone de pêche de coquillages … mais j’en apprends des choses avec cette application !

Par ailleurs, un très gros effort d’actualisation des arrêtés préfectoraux serait utile …

Bref, bienvenue dans l’univers merveilleux de la start-up nation !

NB : Le blog vous signale que prochainement il y aura une application pour connaître l'état parasitaire des poissons ...

Royaume-Uni: Publication de la quatrième enquête annuelle sur la présence de Campylobacter chez le poulet vendu au stade de la distribution


« Publication de la quatrième enquête annuelle sur la présence de Campylobacter chez le poulet vendu au stade de la distribution », source Food Standards Agency (FSA) du 13 août 2019.

La FSA vient de publier le rapport de la quatrième enquête annuelle sur la présence de Campylobacter dans du poulet réfrigéré produit dans l’ensemble du Royaume-Uni.

La FSA a publié le rapport de la quatrième année de l'enquête britannique sur le poulet effectué au stade de la distribution, qui s'est déroulée entre août 2017 et juillet 2018.

Des prélèvements ont été collectés tous les trimestres, mais après le premier trimestre, seuls les distributeurs mineurs ont été analysés. Les neuf principaux distributeurs du Royaume-Uni ont effectué leur propre plan d’échantillonnage depuis septembre 2017.

Le rapport a révélé que la contamination à haut niveau par Campylobacter dans les poulets britanniques avait considérablement diminué, mais restait élevée chez les petits distributeurs, les indépendants et les bouchers.

Rebecca Sudworth, directrice de la réglementation à la Food Standards Agency, a déclaré: « Les distributeurs ont considérablement réduit les niveaux de contamination par Campylobacter depuis le début de l’enquête sur le poulet au stade de la distribution en 2014. La FSA continuera à s’engager avec le secteur, en particulier les plus petits distributeurs, bouchers et indépendants, pour s’appuyer sur ces progrès. »

Conseils au consommateur
Le poulet est sans danger tant que vous suivez de bonnes pratiques d'hygiène et de cuisson :
  • protéger le poulet cru et le ranger en bas du réfrigérateur afin que du jus ne puisse pas s'écouler sur d'autres aliments et les contaminer avec des bactéries dangereuses comme Campylobacter.
  • ne pas laver le poulet cru - une bonne cuisson détruira toutes les bactéries présentes, y compris Campylobacter, tandis que le lavage du poulet peut propager des germes par éclaboussures.
  • bien laver et nettoyer tous les ustensiles, planches à découper et les surfaces utilisées pour préparer le poulet cru.
  • se laver les mains soigneusement avec du savon et de l'eau mitigée après avoir manipulé du poulet cru - cela aide à enrayer la propagation de Campylobacter en évitant le transfert de contamination (ou contamination croisée).
  • assurez-vous que le poulet soit bien cuit à cœur avant de le servir. Couper dans la partie la plus épaisse de la viande et vérifier qu'elle soit bien chaude sans présence de viande rosée et que le jus soit clair. 
Un thermomètre peut bien entendu être très utile afin de vérifier la cuisson 70°C à cœur ...
En résumé, la proportion de poulets contaminés vendus au stade de la distribution au Royaume-Uni avec un niveau élevé de Campylobacter spp. a diminué. Cependant, la proportion de poulets fortement contaminés dans les petits magasins de détail restent élevés et suggère qu'il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à une meilleure maîtrise de Campylobacter spp. dans cette partie du secteur de la distribution. Dans l’ensemble, cependant, les données de cette année d’enquête et des années précédentes a démontré une baisse significative du niveau élevé de contamination des poulets entiers réfrigéré au stade de la distribution britannique. La FSA a indiqué que le taux moyen au stade la distribution de poulets fortement contaminés devrait être inférieure de 7% et une surveillance continue peut démontrer que ce déclin est durable.
Complément du 15 août 2019. On lira l'article de Joe Whitworth dans Food Safety News à propos de résultats mitigés concernant la présence de Campyobacter dans les poulets au Royaume-Uni.