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mercredi 20 septembre 2023

La résistible ascension des phages dans la chaîne alimentaire

Les phages peuvent être utilisés pour maîtriser les pathogènes alimentaires du début à la fin du processus de production alimentaire. Source Enderson L., and Coffrey A./Current Opinion in Food Science, 2020. Image licensed under CC BY 4.0. .

Quels sont les avantages et les défis associés au déploiement de phages dans l’industrie alimentaire ? Découvrez-le ci-dessous avec cet article paru dans ASM News, «Phages and Food: Combatting Bacteria From Farm to Fork».

jeudi 17 novembre 2022

Coût de l’énergie : les chaînes agricole et alimentaire françaises en danger

«Coût de l’énergie : les chaînes agricole et alimentaire françaises en danger», source Web-agri.

«Sans un plafonnement des prix du gaz et de l’électricité, une très grande partie de nos entreprises ne pourront pas assurer le maintien des chaînes agricole et alimentaire», ont alerté mercredi 16 novembre dans une lettre 25 des principales interprofessions françaises.

«L’échec actuel des négociations européennes sur un bouclier tarifaire commun a laissé la place à des initiatives nationales à travers toute l’Europe. Quand l’Allemagne annonce un plafonnement du prix de l’électricité à 130 €/MWh (mégawattheure), que la Pologne évoque 180 €/MWh et que l’Espagne et le Portugal, de leurs côtés, ont d’ores et déjà acté 200 €/MWh, beaucoup de nos entreprises achètent à des prix supérieurs à 500€/MWh sur le marché français.

L’absence en France d’un plan énergie à hauteur de la crise actuelle va impacter chacun des maillons des filières agro-alimentaires et faire peser de l’incertitude sur toutes les entreprises. Le cumul des impacts, sur les entreprises agricoles, de transformation et de distribution met clairement en danger les filières dans leurs capacités à proposer des produits accessibles aux consommateurs. Nombre d’entreprises voient leur pérennité remise en question.

L’annonce par le gouvernement de la baisse du volume d’ARENH ou Accès Régulé à l'Electricité Nucléaire Historique (100 TWh en 2023 au lieu de 120 TWh pour 2022) et la faiblesse du système d’aide prévu actuellement ne règlent en rien l’explosion des prix de l’énergie. Ils ne règlent pas non plus les distorsions de concurrence qui se mettent en place en Europe et dans le monde. Enfin, le plancher à 36 kVA (Kilovoltampère) pour les TPE/PME ne protège que très peu d’entreprises et d’exploitations agricoles.

Face à ces distorsions, si beaucoup d’entreprises ne peuvent pas répercuter l’explosion des coûts de production, elles n’auront pas d’autres choix que de rationaliser leur gammes et/ou de réduire drastiquement leurs activités voire de les arrêter définitivement. Cette situation menace concrètement la compétitivité des produits français et donc la continuité de l’approvisionnement du marché intérieur ainsi que la compétitivité à l’export. Nos activités ont été considérées comme essentielles pendant la crise sanitaire liée à la Covid-19. Les opérateurs de nos filières ont, dans ces circonstances exceptionnelles, fait preuve de résilience et évité une crise alimentaire majeure.

Si le gouvernement considère comme stratégique la souveraineté agricole, alimentaire et industrielle de notre pays, alors il est fondamental que nos filières soient protégées par un plan d’accompagnement à la hauteur des enjeux. Dans ce contexte, nos entreprises ne pourraient survivre à des prix de l’énergie significativement supérieurs (au-delà de 180 €/MWh) à ceux de nos homologues européens.»

L'ensemble des signataires : AIB (Association interprofessionnelle de la banane), AIBS (Association interprofessionnelle de la betterave et du sucre), Anicap (Association nationale interprofessionnelle caprine), Anifelt (Association nationale unterprofessionnelle des fruits et légumes transformés), Anvol (Interprofession de la volaille de chair, Cifog (Comité interprofessionnel des palmipèdes à foie gras), Cihef (Comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises), Cipa (Comité interprofessionnel des produits de l'aquaculture), Cipalin (Comité interprofessionnel de la production agricole du lin), Clipp (Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits), Cniel (Centre national interprofessionnel de l'économie laitière), CNIPT (Comité national interprofessionnel de la pomme de terre), Cniv (Comité national des interprofessions des vins à appellation d'origine et à indication géographique), CNPO (Comité national pour la promotion de l'œuf), FBF (France bois forêt), GIPT (Groupement interprofessionnel pour la valorisation de la pomme de terre), Inaporc (Interprofession nationale porcine), InterApi (Interprofession des produits de la ruche), Interbev (Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes), Intercéréales (Interprofession de la filière céréalière française), Interfel (Association interprofessionnelle des fruits et légumes), Interhoublon (Interprofession du Houblon Français), Semae (Interprofession des semences et des plants), Terres Univia (Interprofession des huiles et protéines végétales) et Unicid (Union nationale interprofessionnelle cidricole).

NB © Commission européenne.

jeudi 16 décembre 2021

Vers une meilleure compréhension de la persistance de Listeria et de sa transmission à l’échelle mondiale

«Vers une meilleure compréhension de la persistance de Listeria et de sa transmission à l’échelle mondiale», source communiqué de l’Intitut Pasteur.

Deux études récentes de chercheurs de l’Institut Pasteur et de leurs collaborateurs apportent un éclairage nouveau sur l’écologie et l’évolution de la bactérie pathogène Listeria monocytogenes. Ces publications mettent en évidence la forte prévalence du portage fécal du pathogène, qui dépend du microbiote, et de la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Listeria monocytogenes est un pathogène humain d’origine alimentaire majeur, associé à un lourd impact médico-économique. Ce microorganisme modèle a permis des avancées majeures dans l’étude des interactions hôte-pathogène et de la physiopathologie des maladies infectieuses. Cependant, malgré son importance médicale et scientifique, L. monocytogenes n’avait pas fait l’objet d’études approfondies sur la répartition géographique de sa diversité génomique (phylogéographie) et les facteurs qui ont favorisé son émergence et sa propagation. Deux nouvelles études menées par l’Institut Pasteur en collaboration avec l'Université de Paris, l'hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et des équipes internationales permettent aujourd’hui de préciser les niches écologiques de Listeria et la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Deux nouvelles études de l'Institut Pasteur en collaboration avec l'Université de Paris, l'hôpital Necker-Enfants malades AP-HP et des équipes internationales permettent de mieux comprendre les niches écologiques de Listeria et la diffusion mondiale de son principal clone clinique.

Identifier les niches écologiques de L. monocytogenes
Dans une étude publiée dans Nature Communications, l'Unité de Biologie de l'Infection de l'Institut Pasteur et de l'Inserm, en collaboration avec des collègues des Universités de Lausanne et de Poitiers, ont examiné la répartition des espèces de Listeria en exploitant plus de 10 000 ensembles de données métagénomiques. Ils ont montré que L. monocytogenes était l’espèce du genre Listeria la plus prévalente, qu’elle était principalement associée à divers hôtes – humains, bovins et autres animaux d’élevage – et qu’elle était également présente dans le sol. Ils ont aussi constaté que les autres espèces de Listeria non virulentes étaient quant à elles pratiquement absentes de ces mêmes hôtes.

De plus, l’analyse d’une cohorte indépendante de près de près de 1 000 échantillons fécaux de donneurs asymptomatiques a révélé que la prévalence du portage fécal asymptomatique de L. monocytogenes est d’environ 10%, ce qui suggère l’implication de la pathogénicité de L. monocytogenes dans son pouvoir d’association à l’hôte, même en l’absence de symptômes. L’analyse plus approfondie des jeux de données métagénomiques indique que le portage fécal de L. monocytogenes est associé à la nature du microbiote. Celle-ci précède la colonisation par L. monocytogenes chez un modèle de souris in vivo, démontrant que le portage fécal de L. monocytogenes dépend de la composition du microbiote intestinal. Ces découvertes démontrent que le portage fécal de L. monocytogenes est une conséquence cruciale mais jusqu’ici négligée de sa virulence.


Reconstruction de l'histoire de la transmission du pathogène
Une autre étude, publiée dans Science Advances, souligne l’importance de l’association de L. monocytogenes à ses hôtes dans sa propagation mondiale. Il s’agit de la première étude phylogéographique de L. monocytogenes . Elle s’interesse au groupe clonal hypervirulent le plus répandu cliniquement dans les pays occidentaux: CC1. L’unité Biologie des infections de l’Institut Pasteur et l’Inserm, en collaboration avec les unités Biodiversité et Épidémiologie des Bactéries Pathogènes et l'Unité Modélisation Mathématique des Maladies Infectieuses de l'Institut Pasteur et un consortium international, ont utilisé près de 2 000 génomes provenant de 40 pays pour retracer l’histoire évolutive de ce clone.

Ce travail révèle que le principal clone clinique CC1 est originaire d’Amérique du Nord et qu’il s’est répandu dans le monde entier après la révolution industrielle, à raison de deux vagues successives d’expansion. Cette propagation a coïncidé d’une part avec l’essor du commerce transatlantique de viande et de bovins au cours de la seconde moitié du 19e siècle, et d’autre part avec la croissance rapide de l’élevage bovin et des filières alimentaires au 20e siècle. Fait intéressant, les chaînes de transmission qui étaient mondiales au cours du siècle dernier sont désormais principalement locales, dans l’environement des fermes ou des sites de production alimentaires, et tendent à persister longtemps, avec une diffusion limitée entre les pays.

Ces deux études fournissent une vue d’ensemble des réservoirs de L. monocytogenes et de la dynamique de sa transmission. Elles soulignent le rôle central joué par le bétail dans la propagation et l’évolution de ce pathogène alimentaire majeur. Leurs résultats mettent également en évidence la nécessité de renforcer la surveillance des animaux afin de limiter la transmission de L. monocytogenes à l’Homme par la chaîne alimentaire.

NB: Depuis le 1er avril 2021, il y a eu, à ce jour, environ 264 rappels liés à la présence de Listeria monocytogenes dans des aliments, soit 8% des produits alimentaires rappelés. Stop ou encore ?

Merci à Joe Whitworth de Food safety News de m’avoir transmis l’information.
Tous les articles cités sont disponibles en intégralité.

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

mercredi 7 avril 2021

Quand l'Anses s'intéresse à la sécurité sanitaire des aliments, de la fourche à la fourchette

L'Anses vient de mettre à jour le 7 avril 2021 son article sur La sécurité sanitaire des aliments, de la fourche à la fourchetteLe rôle de l'Anses est décrit ainsi,

Le lait, la viande, les légumes…tous les aliments que nousconsommons peuvent être source de contamination. A travers la transmission de bactéries, de parasites, de virus d’origine animale ou végétale ou de contaminants chimiques, notre alimentation est susceptible de provoquer des maladies ou intoxications chez l’Homme. La sécurité sanitaire des aliments se situe dans une approche globale «une seule santé», à l’interface de la santé des animaux, des végétaux et de l’Homme. Pour protéger le consommateur des risques liés à la contamination des aliments et prévenir les épidémies potentielles, il est essentiel d’intervenir sur toutes les étapes de la chaîne alimentaire, «de la fourche à la fourchette».

Le lecteur atttentif aura remarqué que s'agissant des toxi-infections alimentaires, dont il est question dans l'article, ne saura rien, hélas, des très récents résultats en hausse, une nouvelle fois, des données 2019 relatives aux toxi-infections alimentaires collectives publiées par Santé publique de France. On lira à ce sujet sur le blog,

Un précision sur Salmonella dont il est question dans un focus. Il y a 198 000 cas annuels de salmonelloses en France mais 183 000 par transmission ou origine alimentaire, selon Santé publique de France.

Par ailleurs, selon les données sur Estimation de la morbidité et de la mortalité liées aux infections d’origine alimentaire en France métropolitaine, 2008-2013,

Les infections à Salmonella spp. arrivent en 3e position en nombre de cas (183 002 cas, 12% du nombre total), en 2e position en nombre d’hospitalisations (4 106 hospitalisations, 24% du nombre total) et en 1ère position en nombre de décès (67 cas décédés, 26% du nombre total).

L'Anses cite «environ 72 décès, 4 400 hospitalisations et plus de 198 000 cas par an en France.»

L'article de l'Anses traite ensuite «Intervenir de la fourche à la fourchette» et décrit bien les diiférents types d'interventions de l'Anses, mais étonnament l'article ne cite pas lles autres interventions-clés comme les auto-contrôles, jamais cités par l'Anses ; même si l'Anses n'est pas une agence chargée des contrôles ou des auto-contrôles, il me semble que les auto-controntrôles sont un maillon essentiel de la fourche à la fourchette dans la mise place de HACCP …

Le lecteur attentif ne saura toujours pas que les contrôles comme les inspections de nos autorités sanitaires sont en baisse relative de la fourche à la fourchette depuis plusieurs années.

Le volet sur «le consommateur, un acteur à part entière de la sécurité sanitaire des aliments» est intéressant en rappelant qu'«un tiers des foyers de toxi-infections d’origine alimentaire déclarés en France survient dans le cadre familial.»

Effectivement en 2019, en France, certes 32% des toxi-infections alimentaires collectives sont survenues dans le cadre de repas familiaux, mais 41% en restauration commerciale et 27% en restauration collective (entreprises, cantines scolaires, banquets, instituts médico-sociaux. Mais là curisuement l'Anses n'en dit pas un mot ...

L'intérêt uniuque  de cet article est donc, pour ma part, la liste des aliments à éviter pour les personnes sensibles, vous me direz, ce n'est déjà pas mal, 

NB
: Message pour le service communication de l'Anses, surtout ne changez pas !

jeudi 8 octobre 2020

L’Anses et ses partenaires lancent un site dédié à la plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire : Pour faire quoi ?

Et de trois ! Après la plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale et celle en santé végétale, c’est au tour de la plateforme de surveillance de la chaîne alimentaire (SCA) de lancer son site internet dédié : https://www.plateforme-sca.fr 
Les professionnels de l’élevage et de l’agroalimentaire, les professionnels de santé ou les membres d’organismes et d’instituts techniques pourront notamment y trouver des supports méthodologiques, les résultats des travaux publiés par la plateforme SCA ainsi que l’ensemble des bulletins de veille sanitaire.
Le consommateur n'est-il pas oublié avec toutes ces plateformes ?

On y trouvera ainsi le bulletin de septembre de la veille sanitaire internationale (BuSCA n°25 du 24 septembre 2020). Il s'agit d'une sorte de bulletin de veille technologique sanitaire ...

Un nouveau site pour favoriser le partage d’informations et valoriser les travaux de la plateforme SCA
La mise en ligne de ce site internet offre une visibilité nouvelle pour la plateforme SCA créée en 2018 pour veiller à la cohérence des différents dispositifs de surveillance et contribuer à lamélioration de la sécurité sanitaire des aliments que nous consommons. 

Chiche, et comment va-t-on mesurer cette amélioration, si amélioration, il y a ? 

Les inspections et les contrôles assurés par l'Etats vont-ils augmenter ?

Dédié aux professionnels de l’élevage et de l’agroalimentaire, professionnels de santé, membres d’organismes et d’instituts techniquesle nouveau site favorise le partage d’informations en mettant à disposition de ces acteurs :
La plateforme SCA, une plateforme multi-partenariale dans l’esprit d’«une seule santé»
Constituée de partenaires publics et privés, la plateforme regroupe 14 signataires : les ministères en charge de l’agriculture, de la santé et de l’économie (DGAL, DGS, DGCCRF), des organismes scientifiques nationaux (Anses, Santé publique France, INRAE), des instituts techniques (Acta et Actia), des organisations professionnelles (Ania, CGAD, la Coopération agricole, FCD, Oqualim) et des laboratoires d’analyses (Adilva). La coordination de la plateforme SCA est assurée par l’Anses et la Direction générale de l'alimentation.
On adore en France tous ces partenariats collectifs, publics et privés, ça fait bien, car il y a beaucoup de monde, mais concrètement, que peut-on en attendre ?
La plateforme SCA travaille en étroite collaboration avec les plateformes d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA) et en santé végétale (ESV) pour garantir une approche intégrée des enjeux sanitaires, dans l’esprit d’«une seule santé».

mercredi 13 mai 2020

Fraude à la viande bovine: les produits contrefaits sont la plus grande menace de la chaîne alimentaire, selon une étude


« Fraude à la viande bovine: les produits contrefaits constituent la plus grande menace pour la chaîne d'approvisionnement », source Global Meat News.

Le scandale HorseMeat de 2013, ou ‘Horsegate’, est l'un des exemples les plus connus de fraude alimentaire.

Dans une analyse de 20 ans de fraudes alimentaires rapportées dans la chaîne d'approvisionnement en viande bovine, des chercheurs ont constaté que la contrefaçon était le type de fraude le plus courant.

« En comprenant mieux la fraude en cours, nous pouvons cibler la prévention, la détection et la réduction de la fraude », a dit Kelsey Robson de l'Université Queen's de Belfast à FoodNavigator.

La fraude alimentaire dans la chaîne d'approvisionnement en viande bovine a fait la une des journaux mondiaux en 2013, lorsque de la viande de cheval a été identifiée dans des produits surgelés et carnés qui contiendraient du bœuf.

Le scandale de la viande de cheval, ou ‘Horsegate’, a révélé des vulnérabilités dans la chaîne d'approvisionnement européenne de la viande bovine et a provoqué des effets d'entraînement importants pour ceux du secteur. Il s'agissait notamment de rappels de produits de masse, d'un ralentissement des ventes de bœuf et de pertes économiques pour de nombreuses personnes sans rapport avec le scandale.

Les chercheurs de l'Université Queen’s de Belfast estiment que les vulnérabilités de la chaîne d'approvisionnement du bœuf pourraient et devraient être mieux comprises. Pour ce faire, ils ont analysé les fraudes alimentaires signalées dans la chaîne d'approvisionnement du bœuf sur une période de 20 ans, entre 1997 et 2017.

« J'espérais que cette étude aiderait à mieux comprendre quels types de fraude alimentaire se produisent réellement dans la chaîne d'approvisionnement du bœuf et quels types de fraude sont en augmentation », a dit Kelsey Robson, de l'Institute for Global Food Security de l'université à FoodNavigator.

« En comprenant mieux la fraude en cours, nous pouvons cibler la prévention, la détection et l'atténuation de la fraude et, par conséquent, mieux protéger l'approvisionnement alimentaire. »
La
Plus de 400 signalements de fraude au bœuf retrouvés
L'étude a examiné les dossiers historiques de fraude alimentaire à l'aide du système d'alerte rapide (RASFF) et HorizonScan. Les chercheurs ont ensuite extrait et analysé les données pertinentes pour déterminer leur profil global.

« J'ai retrouvé 413 cas de fraude alimentaire dans la chaîne d'approvisionnement en viande bovine entre 1997 et 2017 », a déclaré Robson.

Les résultats ont révélé que le transformation primaire est la zone la plus vulnérable, représentant 35,8% des déclarations. « La transformation primaire se réfère au point de la chaîne d'approvisionnement de la viande bovine où l'animal est abattu et le cinquième quartier retiré », a expliqué le chercheur.

Et la contrefaçon s'est avérée être le type de fraude le plus courant dans l'industrie du bœuf, représentant 42,9% des fraudes identifiées.

« La contrefaçon se réfère à des produits qui ont été fabriqués illégalement dans l'intention d'imiter ou de copier son homologue légitime », a expliqué Robson.

« Cela comprend les produits provenant de locaux non agréés, fabriqués sans inspection ou dont la documentation est frauduleuse ou manquante, comme les certificats d'entrée ou les certificats sanitaires (documents falsifiés ou autrement frauduleux), ce qui suggère que la production illégale a représenté la majorité des fraudes identifiées dans ce la revue. »

La fraude alimentaire est-elle en augmentation?
En analysant les résultats, les chercheurs ont observé que la plus grande proportion de rapports de fraude pour une année donnée avait eu lieu en 2013 - la même année que le scandale de la viande de cheval.

Cependant, plus de fraudes ont été signalées avant la crise de la viande de 2013 qu'après. « Cela est probablement dû au fait qu'il y a eu moins d'années incluses dans l'étude après 2013 qu'auparavant, et non en raison d'une diminution de la fraude », a souligné Robson.

En ce qui concerne les zones géographiques, les chercheurs n'ont pas été en mesure d'identifier une zone dans le monde qui est plus susceptible d'avoir un nombre accru de rapports de fraude que d'autres, en raison du grand nombre de facteurs qui affectent la fraude.

« Par exemple, de nombreux pays déclarent eux-mêmes plus de fraudes que d'autres, et il peut donc sembler que davantage de fraudes se produisent dans ces pays. Cependant, il est plus probable que ces pays testent davantage et appliquent plus de réglementations que les autres pays », a expliqué Robson.

FoodNavigator a demandé à l'auteur de l'étude si elle avait observé une tendance à la hausse de la fraude alimentaire au cours de la période 1997-2017, et si elle s'attend à ce que cela se poursuive. Pourtant, Robson a déclaré qu’il est «difficile de dire» si la fraude est en augmentation - en grande partie en raison du manque d’informations disponibles sur la quantité de fraude alimentaire qui se produit actuellement et sur la quantité qui s’est produite dans le passé.

« J'espère que la sensibilisation et la détection de la fraude alimentaire augmenteront, nous disposerons de meilleures données pour évaluer les types de fraude qui ont lieu. »

« À l'avenir, je pense que nous verrons davantage de fraudes alimentaires, pas spécifiquement dans l'approvisionnement en viande bovine, mais dans tous les produits alimentaires, mais cela ne signifie pas qu'elle se produira plus, mais que l'industrie, le gouvernement et les universitaires sont plus conscients de la fraude alimentaire et mieux en mesure de le détecter. »

« Deuxièmement, avec la situation liée au COVID actuelle, l'approvisionnement alimentaire a été affecté, et la fraude augmentera en raison de moins de contrôles et d'audits pendant la pandémie. »

Référence
A 20-year analysis of reported food fraud in the global beef supply chain’.Food Control Publié le 24 avril 2020DOI: https://doi.org/10.1016/j.foodcont.2020.107310
Authors: Kelsey Robson, Moira Dean, Stephanie Brooks, Simon Haughey, Christopher Elliot

Dans la conclusion du résumé, il est indiqué :
La contrefaçon était le type de fraude le plus courant dans l'industrie du bœuf; elle représentait 42,9% de tous les articles documentés. Lorsque les déclarations ont été classées par zone de la chaîne d'approvisionnement dans les articles, 36,4% de tous les cas ont été attribués à la transformation primaire, dont 95,5% étaient des cas de contrefaçon. La contrefaçon comprenait des produits fabriqués/conditionnés dans des locaux non agréés ou sans inspection ou documentation appropriée, ainsi que des produits délivrés avec des certificats sanitaires frauduleux.
Nous concluons donc que le produit contrefait s'est avéré être la plus grande menace pour la chaîne d'approvisionnement du bœuf en ce qui concerne le type de fraude.

mardi 28 janvier 2020

L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire, selon le BfR


« L'échange sur les flux de marchandises plus que jamais nécessaire », source communication n°051/2019 du BfR du 18 décembre 2019.

L'édition actuelle de la publication scientifique du BfR, « Feed and food safety in times of global production and trade », donne un aperçu de l'état des recherches sur la sécurité des aliments pour les aliments pour animaux et les denrées alimentaires dans le commerce mondial. La demande mondiale d'aliments de haute qualité a conduit à ce que des matières premières et des produits pour l'alimentation animale et des denrées alimentaires de tous les continents soient aujourd'hui échangés et transformés.

Les auteurs présentent des exemples de l'état actuel des connaissances sur la contamination des aliments pour animaux et des denrées alimentaires (par exemple les poissons, les produits de la mer) et d'origine végétale (par exemple les herbes, les épices) par des toxines, des mycotoxines et des pathogènes.

L'importance des chaînes mondiales de produits de base pour la consommation quotidienne de substances potentiellement dangereuses dans les aliments est illustrée. De plus, une équipe d'auteurs explique de nouvelles méthodes pour suivre et identifier les germes pathogènes plus rapidement et plus efficacement. La publication scientifique sert principalement de source d'information pour le public professionnel et les personnes qui traitent ce sujet de manière professionnelle.

En période de flux mondiaux complexes de marchandises, la sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires doit être garantie. Le BfR en a tenu compte en se concentrant sur les chaînes de produits. Dans sa publication scientifique « Sécurité des aliments pour animaux et des denrées alimentaires en période de production et de commerce mondiaux », les dangers chimiques et microbiologiques posés par les denrées alimentaires et les aliments pour animaux ainsi que l'exposition des consommateurs sont examinés à la lumière du commerce mondial et illustrés à l'aide d'exemples concrets.

Les résultats des projets de recherche nationaux et internationaux du BfR ont été intégrés aux contributions scientifiques. Une vue d'ensemble détaillée est donnée sur l'influence des courants d'échanges internationaux sur la qualité et la sécurité sanitaire des aliments, tout en tenant compte des habitudes de consommation régionales de la population.

D'autres sujets sont la fraude alimentaire et l'authentification analytique des aliments pour animaux et des denrées alimentaires. Des méthodes modernes de biologie moléculaire sont présentées (analyse du génome complet, analyse métagénomique) pour investiguer sur les flambées de maladies et des outils logiciels pour l'évaluation des risques chimiques et microbiologiques des denrées alimentaires et des aliments pour animaux tout au long de la chaîne de production.

Les plus grands défis pour l'évaluation des risques et la communication à cet égard sont la disponibilité des données d'investigation et l'échange de connaissances sur les flux actuels de marchandises au niveau international.

En fin de publication, il est rapporté :

Néanmoins, à l’avenir, il sera nécessaire de continuer à renforcer et à maintenir des des ressources ouvertes qui soutiennent l'échange d'informations dans le domaine de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments. Pour y parvenir, les tâches suivantes sont importantes à traiter:
  • Étendre et maintenir des infrastructures Internet pour l'organisation, le stockage, la récupération,
  • échange, interprétation et application de modèles (et de données) d'évaluation des risques
  • Étendre et maintenir des vocabulaires contrôlés harmonisés pour les termes et les concepts pertinents pour la modélisation de l'évaluation des risques
  • Développer de nouvelles bibliothèques de logiciels open source et des outils de conversion et soutenir l'amélioration des outils / bases de données / ressources existants facilitant l'adoption du format d'échange d'informations harmonisé proposé FSK-ML (FSK-ML : Food Safety Knowledge Markup Language)
  • S'engager avec la communauté mondiale de l'évaluation des risques pour la sécurité sanitaire des aliments et créer un large soutien et la conformité
Un effort dans le cadre de ces objectifs est la création de l'Initiative RAKIP. L’Initiative RAKIP servira de parapluie à toutes les agences qui souhaitent créer des actions synergiques dans les efforts initiés par l'Anses, le BfR et DTU Food.

lundi 27 janvier 2020

Faites confiance mais vérifiez car la fraude alimentaire est cachée sous nos yeux


« Faites confiance mais vérifiez car la fraude alimentaire est cachée sous nos yeux », source article de Doug Powell du barfblog.

John Keogh de Big News Network écrit que la mondialisation de la chaîne alimentaire a entraîné une complexité accrue et une diminution de la transparence et de la confiance dans la manière et le lieu où nos aliments sont cultivés, récoltés, transformés et par qui.

De plus, des incidents récurrents de fraude alimentaire nous rappellent que certains acteurs de la chaîne alimentaire exploitent cette complexité. Aujourd'hui, les consommateurs courent un risque accru d'acheter des aliments de qualité inférieure à ce qu'ils ont payé, ou pire, de manger des aliments contenant des ingrédients dangereux ou des allergènes non déclarés.

Mais cette homélie - nous connaissions notre producteur donc elle doit être plus sûre - n'a aucun fondement dans les données factorielles.

Bien que l'ampleur de la fraude alimentaire mondiale soit difficile à quantifier, selon l'agence canadienne d'inspection des aliments, « on estime que la fraude pourrait coûter à l'industrie alimentaire mondiale entre 10 et 15 milliards de dollars par année et toucher approximativement 10 % des produits alimentaires vendus sur le marché. »

Diverses sources universitaires et industrielles suggèrent que dans le monde, la fraude alimentaire varie de 10 à 49 milliards de dollars. Il s'agit probablement d'une fourchette conservatrice, étant donné que les estimations des fausses viandes australiennes seules et vendues dans le monde atteignent 4 milliards de dollars australiens, soit plus de 2,5 milliards de dollars américains.

Si vous ajoutez les ventes de faux vins et d'alcool, de miel et d'épices frelatés, de poisson mal étiqueté et de fausses allégations des produits bio, de poisson sauvage ou nourri au grain.

Alors que les réseaux sociaux amplifient les incidents récurrents de fraude alimentaire, la confiance dans nos chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales demeure une préoccupation. Dans un avenir prévisible, une grande partie de la fraude alimentaire au Canada demeure cachée sous nos yeux, présente juste là sur les étagères de nos supermarchés.