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dimanche 14 février 2021

Cas de salmonelloses typhiques à Singapour et aux Etats-Unis

«Singapour: des cas groupés de salmonellose typhique fait l'objet d'un einvestigation», source Outbreak News Today du 13 février 2021.

Le ministère de la Santé de Singapour (MOH) et la Singapore Food Agency (SFA) enquêtent sur un groupe de deux cas de fièvre typhoïde qui auraient présenté des symptômes tels que fièvre, maux de tête, diarrhée et toux, après avoir consommé des aliments préparés par Hooi Kee Eating House (situé au 190 Clemenceau Avenue, # 01-19/20, Singapore Shopping Center) à plusieurs reprises du 2 janvier au 18 janvier 2021. Les deux cas ont été hospitalisés. L'un est sorti de l'hôpital et l'autre est dans un état stable.

Compte tenu de la transmission en cours présumée, la SFA a émis une instruction de suspension des activités commerciales alimentaires de Hooi Kee Eating House avec effet au 11 février 2021 jusqu'à nouvel ordre.

Les membres du public qui ont consommé des aliments de Hooi Kee Eating House et qui développent par la suite une fièvre prolongée doivent consulter immédiatement leur médecin et l'informer de leurs antécédents alimentaires.

Tous les manipulateurs d'aliments travaillant dans les locaux sont tenus de suivre et de réussir le cours de sécuirté des aliments de niveau 1 et de subir un test négatif pour les pathogènes d'origine alimentaire, avant de pouvoir reprendre le travail en tant que manipulateurs d'aliments. Le(s) responsable(s) de l'hygiène alimentaire nommé(s) travaillant dans les locaux sont également tenus de suivre et de réussir la formation WSQ (Workforce Skills Qualification) Conduct Food and Beverage Hygiene Audit avant de pouvoir reprendre le travail en tant qu'agent en hygiène alimentaire. Le titulaire de la licence est également tenu de nettoyer et de désinfecter les locaux, y compris l'équipement et les ustensiles.

«Des cas d'infections ultrarésistante à Salmonella Typhi che des résidents américains sans voyage international», source Outbreaks News Today du 13 février 2021.

Vendredi, les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont publié un avis de santé sur des cas infections à Salmonella Typhi ultrarésistante aux antibiotiques (XDR pour extensively drug-resistant) parmi des résidents américains sans voyage international.

En 2016, une importante éclosion de cas d'infections à Salmonella Typhi ultrarésistante aux antibiotiques (XDR) a commencé dans la province du Sindh, au Pakistan. Les souches de XDR de Salmonella Typhi sont résistantes aux antibiotiques généralement recommandés pour traiter la fièvre typhoïde, notamment l'ampicilline, la ceftriaxone, le chloramphénicol, la ciprofloxacine et le triméthoprime-sulfaméthoxazole. Les isolats de patients liés à l'épidémie au Pakistan sont sensibles aux carbapénèmes et à l'azithromycine. Des infections parmi les voyageurs à destination ou en provenance du Pakistan ont été signalées dans le monde entier, y compris aux États-Unis.

Au 14 janvier 2021, le CDC a reçu 71 rapports de cas d'infection à Salmonella Typhi XDR aux États-Unis, avec des échantillons obtenus du 9 février 2018 au 16 novembre 2020. Parmi 67 patients ayant des antécédents de voyage connus, 58 (87%) s'étaient rendu au Pakistan dans les 30 jours précédant le début de la maladie.

Neuf (13%) patients de six États (NY [3, CA [2], IL, MD, NJ et TX) ont déclaré ne pas avoir voyagé au Pakistan ou dans un autre pays. Des échantillons de ces neuf patients ont été obtenus du 7 novembre 2019 au 7 octobre 2020, et huit ont été obtenus en 2020. Les tests de sensibilité de ces échantillons ont montré le même profil de résistance que celui décrit au Pakistan. Le CDC n'a pas identifié de liens entre ces patients ou une source commune d'infection.

La fièvre typhoïde est une maladie systémique causée par la bactérie Salmonella enterica sérotype Typhi. La plupart des personnes aux États-Unis ayant reçu un diagnostic de fièvre typhoïde l'ont contractée lors de voyages internationaux, mais certaines l'ont acquise aux États-Unis. La maladie est traitée avec des antibiotiques; sans traitement antibiotique approprié, 12 à 30% des personnes atteintes de fièvre typhoïde mourront.

Salmonella Typhi se transmet par des aliments et de l'eau contaminés et par contact de personne à personne. Les CDC recommandent la vaccination aux personnes voyageant dans des endroits où la fièvre typhoïde est courante. Étant donné que les vaccins contre la fièvre typhoïde ne sont pas efficaces à 100%, les voyageurs devraient toujours adopter des habitudes alimentaires et de boisson sûres pour aider à prévenir l'infection.

Dans l'avis, le CDC conseille également les prestataires de santé sur les recommandations de traitement contre l'infection à Salmonella Typhi XDR.

dimanche 7 février 2021

Corée du Sud: Les cas d'intoxication alimentaire tombent à un niveau record en en 2020

«Corée du Sud: Les cas d'intoxication alimentaire tombent à un niveau record en 2020», source The Korea Herald.

Le nombre de cas d'intoxication alimentaire l'année dernière était le plus bas jamais enregistré, car la pandémie de COVID-19 a forcé les cafétérias à fermer et à mettre davantage l'accent sur l'hygiène personnelle, selon des données obtenues dimanche.

Selon le ministère de la sécurité des aliments et des médicaments, le nombre de cas d'intoxication alimentaire signalés a atteint 178, en baisse de 52 pour cent par rapport à la moyenne quinquennale de 343 cas depuis 2015.

Foyers de cas d'intoxication alimentaire de 2012 à 2019 en Corée du Sud

Le nombre de patients souffrant d'intoxication alimentaire a atteint 53 par million, en baisse de 40% par rapport à une moyenne de 133 patients par million de 2015 à 2019. Le ministère a dit que ces deux données pour 2020 sont les taux les plus bas jamais enregistrés depuis la compilation des données en 2002.

La pandémie virale en cours a joué un rôle important dans la lutte contre les infections, a dit le ministère, alors que le nombre d'épidémies d'intoxication alimentaire de masse a considérablement diminué avec la fermeture de restaurants de masse dans les écoles et les bureaux.

L'exploitation limitée des restaurants et l'annulation de grands événements touristiques ont également réduit le nombre de cas d'intoxication alimentaire dans les restaurants et les cafés.

Le nombre de patients ayant eu une intoxication alimentaire dans les cafétérias scolaires est passé de 2 304 personnes en moyenne quinquennale à 448 personnes l'année dernière, et le nombre de patients ayant eu une intoxication alimentaire dans des restaurants est passé de 210 à 103 cas au cours de la même période.

Les cas d'intoxication alimentaire dus à E. coli sont passés d'une moyenne de 44 cas à 15 cas, et les cas de norovirus sont également passés de 52 à 26 cas.

Le ministère a ajouté qu'une attention accrue à l'hygiène personnelle a également joué un rôle dans la réduction du nombre de cas d'intoxication alimentaire.

«La propagation initiale du COVID-19 de mars à mai a amené les gens à se laver fréquemment les mains et à être plus sensibles à l'hygiène personnelle, ce qui a réduit le nombre de cas d'intoxication alimentaire», a déclaré le ministère dans un communiqué.

«Et on pense que le nombre de cas d'intoxication alimentaire en août et en septembre a diminué en raison d'inspections complètes des jardins d'enfants et des garderies après un cas d'intoxication alimentaire dans un jardin d'enfants d'Ansan en juin.»

Plus de 100 élèves d'une école maternelle d'Ansan, dans la province de Gyeonggi, ont été victimes d'une intoxication alimentaire en juin, certains d'entre eux étant hospitalisés pour une maladie du hamburger et d'autres troubles.

En 2019, il y a eu 286 foyers de cas de maladies d'origine alimentaire, contre 363 l'année précédente. Le plus grand nombre de cas au cours des sept dernières années a eu lieu en 2016, avec 399 cas. Bien que le nombre d'épidémies ait fluctué d'année en année, il y a eu une tendance à une augmentation.

lundi 21 décembre 2020

Los Angeles signale 100 000 cas de COVID-19 en une semaine

Je ne sais pas si l'épidémie de COVID-19 est hors de contrôle au Royaume-Uni, mais à en croire l'OMS, Le nouveau variant du coronavirus découvert au Royaume-Uni, à la contagiosité plus élevée, « n’est pas hors de contrôle ». A suivre ...

Dans ces conditions, que dire de cette information, qui n'est hélas pas du cinéma, Los Angeles signale 100000 cas de COVID-19 en une semaine, selon Outbreak News Today.

Les autorités sanitaires du Comté de Los Angeles ont annoncé ce week-end que depuis le 11 décembre, plus de 100 000 nouveaux cas de COVID-19 ont été signalés.

À ce jour, la santé publique a identifié 610 372 cas positifs de COVID-19 dans toutes les régions du comté de Los Angeles et un total de 8 817 décès.

Il y a 5 424 personnes atteintes du COVID-19 actuellement hospitalisées et 21% de ces personnes sont aux soins intensifs. Le nombre actuel de personnes actuellement hospitalisées pour COVID-19 est à nouveau sommet et une augmentation de plus de 300 patients depuis hier.

Une décision récente de la Cour d’appel confirme l’obligation du comté de Los Angeles de prévenir la transmission des maladies et de protéger la santé publique par le biais des ordonnances existantes des agents de santé, et la suspension des repas en plein air reste en vigueur. La santé publique rappelle à tous les secteurs et entreprises que toutes les autres exigences, directives de sécurité et fermetures temporaires d'entreprises restent également en vigueur.

L'ordonnance relative aux agents de santé du Comté de Los Angeles sera modifiée aujourd'hui pour s'aligner sur les récentes décisions de la Cour suprême concernant les lieux de culte. Les lieux de culte sont autorisés à offrir des services confessionnels à l'intérieur et à l'extérieur avec une mise à distance physique obligatoire et des masques sur le nez et la bouche qui doivent être portées en tout temps sur place. Les lieux de culte doivent également garantir que la fréquentation ne dépasse pas le nombre de personnes pouvant être hébergées tout en maintenant une distance physique de six pieds (1,82 m) entre les personnes séparées.

La Santé publique recommande fortement que les lieux de culte continuent à organiser des services à l'extérieur, avec une distance physique et l'utilisation de masques pour empêcher la propagation du COVID-19 aux fidèles et à toute la communauté. Parce que le comté de Los Angeles connaît une épidémie sans précédent de cas, d'hospitalisations et de décès de COVID-19, tous les efforts pour empêcher la propagation du COVID-19 aux fidèles et à l'ensemble de la communauté sont essentiels.

Mise à jour du 28 décembre 2020. On rapporte le 27 décembre 2020 à Los Angeles, près de 30000 cas de COVID-19 au cours des deux jours.

mardi 20 octobre 2020

53 cas dont 2 décès, selon un point au 19 octobre 2020 : Cas de salmonelloses liés à la viande hachée de cheval en France

On s'en souvient, le blog en avait parlé, le
ministère de l'agriculture avait publié un communiqué le 12 octobre 2010 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ».

Voici que Santé publique de France publie un Point de situation sur les cas de salmonelloses détectés mis à jour le 19 octobre 2020, « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ou peu cuite ».
Survenue de dizaines cas de salmonelloses dues à de la viande de cheval hachée et consommée cru ou peu cuite : retour sur les investigations menées et rappel sur la nécessité de bien cuire à cœur les viandes, en particulier les viandes hachées.
Santé publique France a investigué 2 épidémies récentes de salmonellose associées à la consommation de viande de cheval crue ou peu cuite/saignante survenues en France durant l’été et le début de l’automne 2020 :
  • Une 1ère épidémie avec 20 cas de salmonellose due à la bactérie Salmonella Newport, a été détectée par le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur en août 2020. L’Institut Pasteur réalise des analyses génomiques sur toutes les souches de salmonelles reçues des laboratoires d’analyse biomédicales et hospitaliers afin d’identifier des souches liées génétiquement et donc venant possiblement d’une source de contamination commune. Les souches ont été isolées chez des patients entre le 04/07/2020 et le 22/08/2020. Ces 20 malades résidaient dans 7 régions différentes, les Hauts de France rassemblant le plus de malades (N=8). Il s’agissait de 12 hommes et 8 femmes, âgés de 19 ans à 94 ans. Neuf patients ont été hospitalisés et 2 décès ont été rapportés.
  • Une 2e épidémie due à une Salmonella d’un autre sérotype, le variant monophasique de S. Typhimurium (ou S.4,5,12 :i :-) a été détectée au début de l’automne. A ce jour, 33 cas ont été identifiés par le CNR. Chez ces malades, les souches de Salmonella ont été isolées entre le 31/07/2020 et le 11/09/2020. Les malades étaient âgés de 2 à 84 ans, 15 étaient de sexe masculin, et 18 de sexe féminin. Parmi les 23 cas interrogés, 3 ont été hospitalisés, aucun décès n’a été rapporté. Ces 33 malades résidaient dans 4 régions différentes, les Hauts de France regroupant le plus de cas (N=25).
Pour ces deux épidémies, la quasi-totalité des malades avait mangé, avant leurs symptômes, de la viande de cheval crue ou peu cuite/saignante (sous forme de hachis ou viande hachée en particulier), achetée sur des marchés ou dans des boucheries chevalines.
Santé publique France note enfin que « Le risque Salmonella et consommation de viande de cheval crue/peu cuite/saignante est bien connu, la précédente épidémie en France était survenue durant l’été 2019. »

Par ailleurs Santé publique de France avait indiqué dans un document antérieur,
Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).
Il me semble qu'il faudrait rendre obligatoire sur les lieux de vente une information écrite sur ce qui suit,
... la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.

lundi 12 octobre 2020

Cas de salmonelloses liés à la viande hachée de cheval en France : 25 cas au cours de l'été 2019, 48 cas au cours de l'été 2020 … des questions doivent-elles se poser?

Le ministère de l'agriculture communique le 12 octobre 2010 sur des « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ».
Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.
C'est vraiment curieux de rapporter qu'« il existe en France une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante »?

Il est exact de dire qu'il y a une tradition de consommation de viande de cheval perdure dans les Hauts de France, et c'est là que l'on trouve le plus de consommateurs ...

Mais pourquoi dès lors ne conseille-t-on pas de limiter ou carrément de déconseiller la consommation de viande hachée de cheval crue ou saignante ?

Tout cela n'est-il pas un paravent pour expliquer que les contrôles sont insuffisants, malgré une répétition générale au cours de l'été 2019 ? Voir des éléments en fin d'article.

Pourtant, il existe une réponse, voir l'image ci-contre ...
Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2ème cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).
Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis). Les points de vente fréquentés par les malades interrogés ont été informés et un rappel des bonnes pratiques d’hygiène de préparation des viandes hachées leur a été adressé par précaution. Les autorités de certains pays producteurs de viande chevaline identifiés ont été informées pour procéder à des vérifications.
Les viandes hachées préparées pour le consommateur de façon artisanale doivent être hachées à la demande par les bouchers détaillants. Les bouchers sont invités à demeurer vigilants sur la qualité sanitaire de leurs approvisionnements mais également de la viande hachée commercialisée en réalisant des autocontrôles bactériologiques réguliers.
Ce n'est pas le seul exemple d'épidémie de salmonelloses comme le montre ce qui s'est passé au cours de l'été 2019, qui a été une sorte de répétition générale, mais, hélas, cela n'a pas servi de leçon ...

Pour rappel, selon Food Safety News, un foyer de cas de salmonelloses en lien avec de la viande de cheval provenant de Roumanie qui a infecté 25 personnes appartenant tous au même cluster génomique, a été identifié entre le 4 et le 26 août 2019. 

La courbe épidémique était en faveur d’une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution/mise sur le marché d’un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Le foyer est apparu dans le Nord et le Pas-de-Calais et a pu être imputé au sérotype Salmonella Bovismorbificans. Source Santé publique de France. Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype bovismorbificans liée à la consommation de viande chevaline. Mis à jour 19 février 2020.

En conclusion de l'enquête, il est rappelé :
... la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.
Pourquoi ne met-on pas cela plus en avant ! 

Complément du 13 octobre 2020J'extrais un passage d'un article de Joe Withworth dans Food Safety News, « Près de 50 malades en France après avoir consommé de la viande de cheval crue ou saignante ».

Il s'agissait de la dernière épidémie d'une série de maladies liées à la consommation de viande de cheval ces dernières années. D'autres épidémies ont eu lieu en 2003, 2006 et 2010 concernaient Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium.

En 2018, une épidémie à Salmonella Enteritidis en France a été soupçonnée d'être causée par de la viande de cheval réfrigérée de Belgique, transformée en Roumanie, avec des matières premières de Hongrie.

Selon cet article de Santé publique de France,
Cette épidémie (août 2019) est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport [6], Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).
Cette épidémie de 2020 serait donc la cinquième épidémie de ces 10 dernières années ... pas mal ...

dimanche 23 août 2020

Public Health England enquête sur une augmentation des cas d’infection à E. coli O157


« Public Health England enquête sur une augmentation des cas d’infection à E. coli O157 », source article de Joe Whitworth paru le 23 août 2020 dans Food Safety News.

Public Health England enquête sur un pic dans les rapports des cas d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ce mois-ci.

Les sources potentielles de l'augmentation des cas à E. coli O157 ne sont pas encore claires, mais le temps chaud récent peut avoir joué un rôle.

Les dernières données disponibles montrent que lors de la semaine se terminant le 16 août, il y a eu 27 notifications à E. coli O157. Les quatre dernières semaines en avaient vu respectivement, 11, 13, 6 et 7.

Selon les statistiques de 2019 pour la semaine se terminant le 18 août, il y avait eu 13 notifications à E. coli O157. Les quatre semaines précédentes avaient trois semaines avec 12 et une avec 14.

Source encore inconnue
« Depuis le début du mois d'août, Public Health England a noté une augmentation générale des signalements d'infections à E. coli O157, en particulier dans les West et East Midlands », indique un communiqué de PHE envoyé à Food Safety News.

« Une augmentation de l'activité des E. coli à cette période de l'année n'est pas inhabituelle, surtout compte tenu des conditions climatiques récentes. Public Health England étudie activement cette situation. Une source possible de ces flambées reste incertaine à ce stade. »

Certains services de l'unité de référence des bactéries gastro-intestinales (GBRU), qui fait partie de la PHE, ont été suspendus en raison de la pandémie de coronavirus. Cependant, la détection des STEC à partir d'échantillons de selles et d'isolats par PCR et la confirmation de l'identité et du typage de Salmonella, Shigella, STEC et Listeria par séquençage du génome entier se poursuivent.

Précautions pour le public
Les symptômes de l'infection à E. coli comprennent des crampes abdominales et une diarrhée qui peuvent devenir sanglantes. De la fièvre et des vomissements peuvent également survenir. La période d'incubation peut aller de trois à huit jours et la plupart des patients se rétablissent dans les 10 jours.

Le SHU est une maladie grave qui peut entraîner une insuffisance rénale, des problèmes de santé permanents et même la mort. Il est le plus souvent déclenché par une infection à STEC, selon les Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis. Les premiers symptômes comprennent une diminution du débit urinaire, de la diarrhée et une sensation de lenteur et de fatigue. Le SHU se développe généralement une à deux semaines après les premiers symptômes de l'infection à E. coli.

La bactérie E. coli est principalement transmise à l'homme par la consommation d'aliments contaminés, comme la viande hachée crue ou insuffisamment cuite, le lait cru et les légumes crus et les graines germées.

« E. coli peut causer une infection grave chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli ou les groupes vulnérables, y compris les bébés, les personnes âgées ou les femmes enceintes », selon la PHE.

« Certaines infections peuvent être graves et les personnes infectées peuvent développer des complications qui peuvent mettre leur vie en danger. Comme pour tous les cas de diarrhée et de vomissements, il est important que les gens restent hydratés et restent loin du travail ou de l'école aussi longtemps que les symptômes persistent. Si vous remarquez du sang dans vos selles, contactez immédiatement votre médecin généraliste. »
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mardi 4 août 2020

La Norvège note une augmentation des cas à Campylobacter, E. coli et Salmonella


Alors qu’il avait été constaté que La Norvège enregistre une légère baisse des foyers de cas d'origine alimentaire (ou toxi-infection alimentaires collectives), voici que l’on apprend « La Norvège note une augmentation des cas à Campylobacter, E. coli et Salmonella », source Food Safety News.

Les cas d'infection à Campylobacter, E. coli et Salmonella ont tous augmenté en Norvège l'année dernière.

Dans l'ensemble, il y a eu plus de cas d’infection d'origine alimentaire et hydrique en 2019 par rapport à 2018, selon l'Institut norvégien de santé publique (Folkehelseinstituttet).

La campylobactériose a dépassé 4 000 cas et, comme les années précédentes, elle a été de loin la maladie infectieuse d'origine alimentaire et hydrique la plus courante. La salmonellose était légèrement plus élevée en 2019, dépassant les 1000 cas (1 094 cas), mais elle était toujours inférieure à la moyenne au cours des 10 dernières années et poursuit une tendance à la baisse depuis 2009.

Pour E. coli entérohémorragique (EHEC), le nombre a augmenté au cours des 10 à 15 dernières années. Parmi les cas de EHEC en 2019, 27% et 22% ont été classés respectivement, comme étant de haute virulence suspectée et de haute virulence, tandis que 51% ont été classés comme des variants de faible virulence. Les signalements d'autres types de E. coli étaient plus élevés en 2019 qu'en 2018.

Les 183 cas de tularémie en 2019 étaient bien plus élevés que les 58 en 2018 et dépassaient le pic précédent de 2011. Il y avait une augmentation des infections parasitaires, giardiase et cryptosporidiose, par rapport aux deux dernières années.

Botulisme, Brucella, Campylobacter et Cryptosporidium
En 2019, un cas domestique de botulisme a été signalé et la source présumée était du rakfisk. Quatre cas de brucellose ont été enregistrés, dont trois avaient été infectés à l'étranger et un cas avait un lieu d'infection inconnu. Les patients étaient trois hommes et une femme âgés de 30 à 69 ans.

Au total, 4 154 cas de campylobactériose ont été signalés, contre 3 669 en 2018. Parmi eux, 1 547 ont été infectés en Norvège et 1 873 à l'étranger. De plus, 734 cas avaient un lieu d'infection inconnu.

Le type prédominant était Campylobacter jejuni avec 1 564 cas, mais Campylobacter coli à 85 cas et Campylobacter upsaliensis avec 12 ont également été signalés. Pour près de 2 500 cas, le type de Campylobacter n'a pas été spécifié. Parmi les personnes infectées à l'étranger, la plupart se trouvaient en Espagne, y compris aux îles Canaries et Majorque (391 cas), en Turquie (170) et en Thaïlande (97). Parmi les personnes infectées en Norvège, la plupart ont été signalées en juin et en août. Au total, 545 personnes ont été hospitalisées.

En 2019, 378 cas de cryptosporidiose ont été signalés, dont 194 infectés en Norvège, 122 à l'étranger, et ce chiffre était inconnu pour 62. Le total était de 327 en 2018. Après une augmentation marquée en 2016 et 2017, le nombre s'est stabilisé à peu près au même niveau qu'en 2017. Les pays d'infection les plus courants étaient l'Espagne, le Portugal et la Suède. Soixante-dix personnes ont eu besoin de soins hospitaliers.
Cas rapportés d’infections bactériennes d'origine alimentaire et hydrique les plus courantes en Norvège, MSIS 1995–2019.
E. coli, Giardia et hépatite A
Les cas de EHEC sont passés à 511 contre 494 en 2018 et 406 en 2017. Sur le total de 2019, 265 personnes ont été infectées en Norvège, 162 à l'étranger et pour 84, ces données n'étaient pas connues. Comme les années précédentes, la plupart des cas ont été signalés de l'été à l'automne, principalement en août, juillet et septembre. La plupart des cas appartenaient aux groupes d'âge 0-9 ans (109 cas), 20-29 ans (80) et 60-69 ans (56).

L'infection à EHEC a conduit à l'hospitalisation de 112 patients dont 22 âgés de 0 à 9 ans. Parmi les 511 cas, 10 ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et 7 étaient des enfants âgés de 0 à 9 ans. Sept cas de SHU ont été infectés en Norvège, deux à l'étranger et cela n'était pas connu pour une personne. Trois cas de SHU faisaient partie d'une éclosion tandis que deux avaient chacun O157 et O26.

E. coli O26 a été le sérotype le plus courant dans les infections domestiques, suivi de O157, O63, O128 et O146. O157 était le principal sérotype d'infection à l'étranger, suivi de O26, O91, O146 et O63.

En 2019, 578 cas à Giardia ont été signalés, dont 264 infectés à l'étranger. Les principaux pays d'infection étaient l'Ouganda pour 42 cas, l'Inde 23 et la Thaïlande neuf. Pour 132 cas, aucun site d'infection n'a été spécifié et 182 ont été infectés en Norvège. Le total en 2018 était de 465. De tous les cas, 81 ont été hospitalisés. La plupart des infections étaient dans les groupes d'âge 0-9 ans, 40-49 ans et 30-39 ans. Au total, 245 cas étaient des femmes et 333 des hommes.

Trente-sept cas d'hépatite A ont été signalés et 27 ont été hospitalisés. Parmi les cas, 10 ont été infectés en Norvège, 23 à l'étranger et pour quatre personnes, le lieu de l'infection n'a pas été indiqué. La plupart ont été infectés en décembre et septembre. Il y avait plus de cas dans les groupes d'âge 0-9 ans, 10-19 ans et 20-29 ans. Trente-deux infections ont été signalées en 2018.

Listeria et Salmonella
En 2019, 27 cas de listériose ont été signalés, 23 ont été infectés en Norvège tandis que quatre avaient un lieu d'infection inconnu. La plupart ont été signalés en janvier, août et juin. Tous les cas ont été hospitalisés et deux personnes sont décédées. Ils appartenaient principalement aux tranches d'âge 70-79 ans (13 cas), 80-89 ans (sept) et 60-69 ans (quatre).

Le nombre de cas de listériose était en hausse par rapport aux 23 cas en 2018. Cela peut s'expliquer en partie par une épidémie qui a commencé avant Noël 2018 et s'est poursuivie en 2019. Elle a touché 12 personnes dont 7 diagnostiquées sur 2 018 et cinq en 2019. La source était du rakfisk contaminé. En Europe, il y a aussi une tendance à la hausse, mais la cause en est inconnue.

Au total, 1 094 cas à Salmonella ont été signalés en 2019. Parmi ceux-ci, 318 étaient infectés en Norvège, 646 à l'étranger et pour 130, le lieu d'infection n'a pas été indiqué. Les principaux pays d'infection étaient la Thaïlande (84 cas), l'Espagne (82) et la Turquie (78). La plupart ont été signalés en août, juillet et octobre. De tous les cas signalés, 314 ont été hospitalisés. La plupart ont été signalés dans les groupes d'âge de 50 à 59 ans (175 cas), de 20 à 29 ans (170) et de 60 à 69 ans (155).

Le nombre de patients a été légèrement supérieur à 962 en 2018, mais toujours inférieur à la moyenne des 10 dernières années de 1013 cas. Cela représente une poursuite de la tendance avec des chiffres annuels plus faibles depuis 2009. Le nombre d'infections domestiques est stable depuis 2014 et représentait 29 pour cent des cas en 2019.

Salmonella Enteritidis était le sérotype le plus élevé en Norvège, suivi par Agbeni en raison d'une épidémie, Typhimurium, le monophasique de Typhimurium et Stanley. Enteritidis était également le plus courant pour les infections à l'étranger, suivi deTyphimurium, le variant monophasique de Typhimurium, Stanley, Java et Newport.

Vibrio devient une maladie à déclaration obligatoire
En 2019, 133 cas à Shigella ont été signalés, dont 36 étaient infectés en Norvège, 85 à l'étranger, et pour 12 ces données n'ont pas été communiquées. Les pays d'infection les plus courants étaient l'Égypte et l'Espagne avec six cas chacun et le Cap-Vert avec cinq. La plupart ont été signalés en décembre, septembre et novembre. Au total, 30 personnes ont été hospitalisées. Il y avait la plupart des cas dans les groupes d'âge 30-39 ans (24 cas), 20-29 ans et 50-59 ans (les deux 23). Les principales espèces étaient Shigella sonnei (86 cas) et Shigella flexnerii (36). Le nombre d'infections était supérieur aux 102 en 2018.

Quarante-neuf cas d'infections par vibrions ont été signalés, dont 21 en Norvège, 18 ont été infectés à l'étranger et pour 10 cas, aucun site d'infection n'a été indiqué. Les cas signalés étaient en grande partie dus à Vibrio alginolyticus, seuls quelques-uns étant dus à Vibrio parahaemolyticus, Vibrio harveyi ou Vibrio fluvialis. La plupart des cas ont été signalés en juillet et août. Neuf personnes ont été hospitalisées. Les cas étaient âgés de 0 à 76 ans avec un âge moyen de 36 ans. L'infection par Vibrio est désormais à déclaration obligatoire depuis juin 2019.

En 2019, 85 cas de yersiniose ont été signalés, dont 47 infectés en Norvège, 22 infectés à l'étranger et pour 16, cela n'a pas été indiqué. Ils ont été causés par Yersinia enterocolitica, à l'exception d'un cas dû à Yersinia pseudotuberculosis. La plupart ont été signalés en décembre, janvier et février. De tous les rapports, 25 ont été hospitalisés. Il y avait la plupart des cas dans les groupes d'âge 20-29 ans (21 cas), 0-9 ans (14) et 40-49 ans (12).

Le nombre de cas signalés était inférieur à 105 en 2018. Il n'y a pas eu d'épidémie en 2019, mais une au début de 2020. Bien qu'elle ait été notifiée en janvier, neuf des 11 malades sont tombés malades en décembre 2019. Les cas étaient des résidents de l'est de la Norvège. Malgré des entretiens avec tous et la collecte d'informations d'achat, la source de l'infection n'a pas été identifiée.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

lundi 3 août 2020

Epidémie à Salmonella Newport aux Etats-Unis et au Canda en lien avec des oignons


« Thomson rappelle tous les oignons de l'ensemble des États-Unis en raison d'un lien avec une épidémie à Salmonella Newport », source article de Coral Beach du 2 août 2020 paru dans Food safety News.

Thomson International Inc. rappelle tous ses oignons, quelle que soit leur couleur, des 50 États. Semblable au rappel au Canada, le rappel aux États-Unis est dû à des liens avec une éclosion à Salmonella Newport qui a rendu malade un total de 510 personnes dans les deux pays.

Parmi les personnes infectées, 396 sont originaires de 34 États américains. Parmi ceux pour lesquels des informations sont disponibles, 59 ont été hospitalisés. Le premier cas de maladie a commencé le 12 juillet, mais les responsables de la santé s'attendent à davantage de cas identifiés en raison du décalage entre le début de la maladie et la confirmation requise pour que les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ajoutent un patient à son décompte.

Pendant ce temps au Canada, des rappels ont lieu :

Le 30 juillet 2020, l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) annonce le rappel d'oignons rouges importés des États-Unis vers l'Ouest canadien par Sysco en raison de la bactérie Salmonella.
Sysco procède au rappel d'oignons rouges dans l'Ouest canadien dans ses magasins de Victoria, de Vancouver, de Kelowna, de Calgary, d'Edmonton, de Winnipeg et de Regina. L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) poursuivra son enquête sur d'autres importateurs possibles, ce qui pourrait entraîner d'autres rappels.
Le 1er août 2020, selon l’ACIA, Mise à jour d'un avis de rappel d'aliments. Rappel d'oignons rouges, d'oignons jaunes, d'oignons blancs et d'oignons jaunes sucrés importés depuis les États-Unis de la compagnie Thomson International Inc. en raison de la bactérie Salmonella
L'industrie procède au rappel d'oignons rouges, d'oignons jaunes, d'oignons blancs et d'oignons jaunes sucrés produits à Bakersfield (Californie) aux États-Unis par la compagnie Thomson International Inc. en raison de la présence possible de la bactérie Salmonella. Les produits visés décrits ci-dessous ou les aliments contenant ces oignons crus ne doivent pas être consommés. 
Dans un communiqué mis à jour le 2 août 2020, l’Agence de la santé publique du Canada rapporte le résumé de l’enquête :
Au 2 août 2020, 120 cas confirmés de Salmonella Newport liés à cette éclosion ont été recensés dans les provinces suivantes : Colombie-Britannique (43), Alberta (56), Saskatchewan (4), Manitoba (13), Ontario (2), Québec (1) et Île-du-Prince-Édouard (1).
Les personnes sont tombées malades entre la mi-juin et la mi-juillet 2020. Dix-sept personnes ont été hospitalisées. Aucun décès n’a été signalé. Les personnes qui sont tombées malades sont âgées entre 3 et 100 ans. La majorité des cas (56 %) sont des femmes.
Les personnes qui sont tombées malades ont déclaré avoir mangé des oignons rouges à la maison, dans des restaurants et dans des établissements de soins.
L’Agence canadienne d’inspection des aliments mène actuellement une enquête sur la salubrité des aliments et a émis des avis de rappel d’aliments pour des produits connexes. Il est possible que d’autres avis de rappel d’aliments soient émis au Canada.
Les centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis enquêtent également sur une éclosion de Salmonella Newport qui a une empreinte génétique similaire à celle des maladies signalées dans cette éclosion. Les enquêteurs du Canada et des États-Unis continuent de collaborer pour échanger des informations et déterminer les points communs dans les renseignements sur l’éclosion, qui peuvent permettre de détecter d’autres sources de la maladie ou d’aider à trouver la cause de la contamination des oignons rouges.
Il est possible que des maladies plus récentes soient signalées lors de l’éclosion, car il s’écoule un certain temps entre le moment où une personne tombe malade et celui où la maladie est signalée aux responsables de la santé publique. Pour cette éclosion, la période de déclaration de la maladie est de deux à quatre semaines.

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !

dimanche 2 août 2020

Des hauts et des bas dans les données liées au COVID-19 peuvent être causés par des pratiques de communication des données


« Des oscillations dans les données liées au COVID-19 peuvent être causés par des pratiques de communication des données », source ASM News.
  • Les données sur les cas et les décès du COVID-19 montrent des oscillations régulières.
  • Une nouvelle analyse des chiffres nationaux et locaux attribue ces oscillations aux pratiques de communication des données.
  • Les résultats suggèrent que les modèles épidémiologiques devraient tenir compte des problèmes de diagnostic et de notification.
Alors que les données s'accumulent sur les cas et les décès liés au COVID-19, des chercheurs ont observé des schémas de pics et de vallées qui se répètent presque chaque semaine. Mais comprendre ce qui motive ces modèles est resté une question ouverte.

Une étude publiée cette semaine dans mSystems rapporte que ces oscillations proviennent de variations dans les pratiques de test et de rapports de données, plutôt que de pratiques sociétales concernant la façon dont les personnes sont infectées ou traitées. Les résultats suggèrent que les modèles épidémiologiques de maladies infectieuses devraient prendre en compte les problèmes de diagnostic et de notification.

« La pratique d'acquisition de données est parfois aussi importante que les données elles-mêmes », ont dit le biologiste informatique Aviv Bergman de l'Albert Einstein College of Medicine de New York, et le microbiologiste Arturo Casadevall  de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health à Baltimore, Maryland. Bergman et Casadevall ont travaillé sur l'étude avec Yehonatan Sellac de Albert Einstein College, et le médecin Peter Agre de Johns Hopkins.

L'étude a commencé lorsque Agre, qui a co-remporté le prix Nobel de chimie en 2003, a remarqué que les fluctuations hebdomadaires précises des données étaient clairement liées au jour de la semaine. « Nous sommes devenus très méfiants », a dit Bergman.

Les chercheurs ont collecté le nombre total de tests quotidiens, de tests positifs et de décès dans les données nationales américaines sur 161 jours, de janvier à fin juin. Ils ont également collecté des données spécifiques à New York et des données spécifiques à Los Angeles de début mars à fin juin. Pour mieux comprendre les modèles oscillants, ils ont effectué une analyse du spectre de puissance, qui est une méthodologie pour identifier différentes fréquences dans un signal. (Il est souvent utilisé dans le traitement du signal et de l'image, mais les auteurs pensent que ce nouveau travail représente la première application aux données épidémiologiques.)

L'analyse a mis en évidence un cycle de 7 jours d'augmentation et de baisse des nouveaux cas nationaux et des cycles de 6,8 jours et 6,9 jours à New York et à Los Angeles, respectivement. Ces oscillations se reflètent dans des analyses qui ont montré, par exemple, que le taux de mortalité est plus élevé en fin de semaine ou en fin de semaine.

Alarmés par la cohérence du signal, les chercheurs ont cherché une explication. Ils ont rapporté qu'une augmentation des rassemblements sociaux le week-end n'était probablement pas un facteur, car le temps entre l'exposition au coronavirus et l'apparition des symptômes peut aller de 4 à 14 jours. Des analyses antérieures ont également suggéré que les patients reçoivent des soins de moindre qualité plus tard dans la semaine, mais la nouvelle analyse n’a pas soutenu cette hypothèse.

Les chercheurs ont ensuite examiné les pratiques de déclaration. Certaines régions, comme New York et Los Angeles, rapportent des décès selon le moment où l'individu est décédé. Mais les données nationales publient les décès en fonction du moment où le décès a été signalé et non du moment où il s'est produit. Dans les grands ensembles de données qui indiquent la date du décès, plutôt que la date du rapport, les oscillations apparentes disparaissent. Des écarts similaires dans la notification des cas expliquent les oscillations retrouvées dans les nouvelles données de cas.

Les auteurs de la nouvelle étude notent que les interactions du week-end ou la qualité des soins de santé peuvent influencer les résultats, mais ces facteurs sociétaux ne contribuent pas de manière significative aux schémas répétés.

« Ces oscillations sont un signe avant-coureur de problèmes dans la réponse de santé publique », a déclaré Casadevall.
  
Les chercheurs ont souligné qu'il n'existe aucun lien entre le nombre de tests et le nombre de cas, et qu'à moins que les pratiques de communication des données changent, les oscillations resteront. « Et tant qu'il y aura des personnes infectées, ces oscillations, dues aux fluctuations du nombre de tests administrés et rapportés, seront toujours observées », a déclaré Bergman, « même si le nombre de cas diminue. »

Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous !