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vendredi 8 avril 2022

France 1 – Belgique 1. L'usine Ferrero fermée en Belgique et l'usine Buitoni-Nestlé fermée en France. La sécurité des aliments dans l'UE fonctionne-t-elle encore ?

France 1 – Belgique 1. Ce n’est le résultat d’un match de foot-ball, mais bien celui de la fermeture d’une usine de transformation alimentaire tant en Belgique pour Ferrero et en France pour le tandem Buitoni-Nestlé. Ce qui est certain, c’est que les propriétaires de ces deux usines vont devoir rendre des comptes devant la justice et ça promet une belle empoignade.

Ces fermetures ne changent pas le fait que l'on doit faire face à deux épidémies, l'une européenne, voire internationale avec Ferrero, et une autre en france avec des cas de SHU et de d'inections liées à E. coli producteurs de shigatoxines. La question de la sécurité des aliments au sein de l'UE doit légitimement se poser et des responsabiltés doivent être assumer ...

Communiqué de presse de l’AFSCA du 8 avril 2022. «Salmonelles chez Ferrero – Décision de l’AFSCA de retrait d’autorisation du site de production d’Arlon. Ferrero rappelle en parallèle l’entièreté des produits Kinder fabriqués sur ce site.»

Après investigations de l’AFSCA et suite aux constats de ces dernières heures que les infos fournies par Ferrero sont incomplètes, l'Agence procède aujourd’hui au retrait d’autorisation de l’usine de production de Ferrero d’Arlon. L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.

Ce rappel exhaustif de produits concerne TOUS les produits du type 'Kinder Surprise', 'Kinder Surprise Maxi', 'Kinder Mini Eggs' & 'Schoko-bons', et ce indépendamment des lots ou dates de péremption.

L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

Depuis plusieurs semaines, plus d’une centaine de cas de salmonellose ont été identifiés en Europe. Un lien effectué fin mars entre ces intoxications et l’usine de production Ferrero d’Arlon a été confirmé depuis lors. Depuis, l’AFSCA a mené une enquête approfondie chez Ferrero à Arlon. Aujourd’hui, suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero, l’AFSCA retire l’autorisation de production du site Ferrero à Arlon. L’AFSCA suivra de près les étapes entreprises par Ferrero et n’autorisera la réouverture du site qu’après avoir pu conclure que l’établissement répond à l’ensemble des règles et exigences de sécurité alimentaire.

L’AFSCA demande donc aux consommateurs de ne consommer aucun produit listé ci-dessous et indépendamment des lots ou dates de péremption. L’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable. L’AFSCA demande également aux entreprises de distribution de retirer tous les produits listés ci-dessus des rayons.

La protection du consommateur doit rester la priorité de chaque entreprise active dans la chaîne alimentaire et l’AFSCA y veille. L’enquête chez Ferrero se poursuit.

Les consommateurs ayant des questions doivent s’adresser au service client de FERRERO via leur call center : Consumer.Service.benelux@ferrero.com ou 0800 21042.

David Clarinval, le ministre de l’Agriculture: «Je salue le travail réalisé depuis plusieurs jours par l’Afsca. Vu la situation, la décision a été prise de retirer l’autorisation de l’usine de Ferrero à Arlon, afin de faire toute la clarté sur la situation. Une telle décision n'est jamais prise à la légère, mais les circonstances actuelles l’imposent. La sécurité alimentaire de nos concitoyens ne peut jamais être négligée.»

Commentaire
En France, pareil déclaration du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation n’est pas possible; rappelons que ce ministère n’a pas signalé les problèmes rencontrés par les consommateurs avec l’oxyde d’éthylène, les pizzas Buitoni et les chocolats de la marque Kinder. En France, grâce à nos impôts élevés, deux administrations sont sensés se charger des problèmes de sécurité des aliments, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation et la DGCCRF, mais chacun doit rester dans son pré carré, cela reste toujours un comportement très étonnant, peu de communication et pas de transparence. Il serait temps que cela change ! En parallèle, ces deux administrations ont perdu beacoup de personnel sur le terrain chargé de réaliser les contrôles en sécurité des aliments. Il faudra aussi demander des comptes à celui qui fait la déclaration ci-contre, apparement pour la sécurité des aliments, le quoi qu'il en coûte n'existe pas !

On peut lire aussi une phrase malheureuse dans «Comment fonctionne le système d'alerte sanitaire en France ?», document daté du 7 avril 2022, sur le site du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, «Le système d’alertes sanitaires est efficace: des épisodes d’épidémie en France ont prouvé l’efficacité du système français.». Les parents et enfants atteints de salmonellose, de SHU et d’infections à E. coli producteurs de shigatoxines apprécieront …

Retour sur le cas Ferrero, et suite à son dernier communiqué du 7 avril 2022 qui annonçait avoir découvert des salmonelles dès le 15 décembre 2021, l’AFSCA pense a juste titre que la décision de fermeture se justifie «suite aux constats et suite à des informations incomplètes de la part de Ferrero

Enfin, «l’AFSCA a exigé de Ferrero une approche client irréprochable». De nombreux consommateurs mais aussi médias avaient beaucoup de mal à joindre Ferrero ici et là en Europe.

Il sera enfin intéressant d’observer quand nos autorités vont informer les conommateurs français de «L’entièreté des produits du gamme Kinder issus du site de production de Ferrero d’Arlon est aujourd’hui également rappelée.» Excellent exercice en cette veille de week-end …

Mise à jour du 9 avril 2022. La DGCCRF a fait le job en diffusant le 9 avril un communiqué daté du 8 avril, un classique ce passe-passe de dates. Rappel de l’entièreté des produits Kinder fabriqués à l’usine d’Arlon, fermée par les autorités belges.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

samedi 2 avril 2022

Si vous avez une pizza Fraîch’Up dans votre congélateur, ne la mangez pas et jetez-là

«Si vous avez une pizza Fraîch’Up dans votre congélateur, ne la mangez pas et jetez-là», tel devrait être le slogan que l’on devrait entendre régulièrement dans les médias.

Ainsi en Touraine, «Huit établissements étaient en anomalie pour non-retrait des produits de la vente ou absence d’affichage de l’étiquette de retrait-rappel» indique la préfecture. «À ce jour, la vigilance reste de mise et nos agents continuent de vérifier le retrait-rappel de ces pizzas des rayons, à l’occasion de leurs contrôles.»

Suite à cette information, il faudrait que nos autorités publient au niveau national les noms des magasins qui n’ont pas retirer les produits en temps voulu ou tout du moins lister au niveau national le nombre de magasins qui n'ont pas fait le job ...

Autre point, l’urgence est bien d’informer les consommateurs de vérifier la présence de pizzas au fond du ou des congélateurs. Une campagne de communication s'impose !

Dans ces conditions, on peut se demander pourquoi le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation n’a toujours pas diffusé une seule ligne d'information en direction des consommateurs, même si ses agents interviennent sur le terrain, pour participer aux investigations, c’est en soi un petit scandale.

Complément. Page d'accueil de RappelConso indique ce qui suit, c'est nécessaire mais il faut toutes nos autorités rerennent de visuel qui renvoie à une page Internet de la DGCCRF.

Mise à jour du 7 avril 2022. A noter, une notification par les Pays-Bas au RASFF de l'UE de la présence de STEC O145 dans la pâte à pizza des Pays-Bas distribuée en France. STEC différent de STEC O26 mentionné dans l'épidémie en France.

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mercredi 30 mars 2022

Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?

«Pourquoi des personnes lavent-elles encore du poulet cru ?», source article d’Annie Korp paru le 28 mars 2022 sur le blog de la Drexel University. Merci à Joe Whiworth de m’avoir transmis l’information.

Nous avons tous de mauvaises habitudes. Et tandis que certaines peuvent être insignifiantes, comme se ronger les ongles, d'autres peuvent présenter un risque sérieux pour votre santé. Alors, pourquoi des personnes continuent-elles leurs mauvaises habitudes, sachant qu'il y a un risque pour la santé ? C'est ce que des chercheurs, Abigail Gilman du Bryn Mawr College, Jennifer Quinlan, professeur au College of Nursing and Health Professions de l'Université Drexel et Shauna Henley de l'Université du Maryland, voulaient savoir quand il s'agissait de laver une volaille crue, même s'ils savaient que c'était un risque pour la santé - et comment ils pourraient amener les personne à changer leur comportement à risque.

Des recherches antérieures de Quinlan et Henley ont révélé que laver le poulet était une habitude répandue, 90 % des répondants (aux Etats-Unis -aa) à un sonsage ont déclaré le faire - et il existe peu de matériel pédagogique pour informer les personnes que c'est dangereux. Ils ont donc travaillé avec le département Médias de l'Université d'État du Nouveau-Mexique pour développer la campagne «Don’t Wash Your Chicken» ou «Ne lavez pas votre poulet».

Bien que cela ait fait l'objet d'une couverture médiatique et que beaucoup de personnes en parlent, cela a également suscité des réactions négatives. «Même après cette campagne, des sondages ont révélé que près des deux tiers des consommateurs aux États-Unis et au Canada continuaient de laver leur poulet», a dit Gilman.

La présence de Salmonella dans les produits de volaille contribue à 93 millions de cas de maladies d'origine alimentaire. Gilman a dit que la contamination croisée, lorsque vous avez des bactéries sur quelque chose d'autre qui ne doit pas être cuit, est l'un des plus grands voies potentielles de contracter une maladie d'origine alimentaire. Comme l'explique la campagne «Ne lavez pas votre poulet», laver de la volaille crue propage en fait des bactéries dangereuses, comme Salmonella, sur des surfaces autour de la cuisine.

Récemment publié dans le British Food Journal, Gilman, Quinlan et Henley ont constaté que si certains participants étaient inébranlables dans leur comportement de lavage de poulet, près de 60% étaient disposés à en savoir plus sur les risques pour la santé et éventuellement modifier leur comportement.

«Avant notre étude, peu de chercheurs avaient vraiment mené des entretiens approfondis pour découvrir des pourquoi à leur résistance au changement, pour mieux comprendre les comportements des participants et quels aspects du message conviendraient le mieux pour que leur comportement change», a dit Gilman.

L’étude était également novatrice dans son approche consistant à utiliser le modèle transthéorique de changement de comportement (également appelé modèle des étapes du changement) pour comprendre où en étaient les participants dans leurs comportements et comment les chercheurs pouvaient les faire avancer dans le changement de comportement, afin au final d’arrêter de laver volaille crue.

«Nous avons identifié qu'il y avait définitivement une résistance à changer leur comportement», a dit Gilman. «Cela incluait le sentiment que les consommateurs avaient besoin de retirer quelque chose de la surface de la volaille crue. Et juste un manque général de confiance dans le système de transformation de la volaille, ainsi qu'une très forte confiance dans leur propre capacité à prévenir la contamination croisée.

Ils ont constaté que de nombreux participants n'étaient pas informés du processus alimentaire consistant à transporter un poulet de la ferme au magasin, ainsi que de la méfiance à l'égard du processus. «Ce que les personnes ne comprennent vraiment pas – et je ne comprenais pas avant de m'impliquer dans cette étude – c'est que lorsque le poulet est transformé dans une grande usine de transformation, il est en fait lavé plusieurs fois avant même de quitter l'usine de transformation. Le traitement essaie d'éliminer autant de bactéries que possible avant même qu'elles n'arrivent sur les étagères de vente», a dit Gilman.

Après avoir parlé avec les participants de l'étude, environ 35% ont dit qu'ils étaient prêts à modifier leurs comportements après avoir appris la transformation du poulet, qui est la règle au ministère américain de l'Agriculture des États-Unis (USDA).

Une autre raison donnée par les participants pour s'en tenir à leurs habitudes était la tradition de l'endroit où ils ont appris à cuisiner. De nombreux participants ont dit aux chercheurs qu'ils avaient appris à cuisiner chez leurs parents ou grands-parents, ce qui comprenait le lavage du poulet cru dans le cadre de leurs préparations culinaires. C'est devenu une habitude apprise. D'autres ont dit aux chercheurs qu'ils cuisinaient depuis si longtemps - certains depuis 30 à 40 ans - et qu'ils n'avaient eu aucun problème pendant cette période qu'ils ne ressentaient pas le besoin d’en changer maintenant.

«C'était vraiment intéressant de voir combien de personnes honorent leurs familles et d'où elles viennent dans la façon dont elles cuisinent à la maison», a dit Gilman. «Il y avait des personnes à qui j'ai parlé qui ont dit qu'elles seraient prêtes à changer leurs comportements mais si leur grand-mère venait, ils laveraient le poulet parce que vous n'allez jamais servir du poulet qui n'a pas été lavé à votre grand-mère, à cause du respect de la tradition.»

Quinlan a ajouté que de nombreux facteurs différents doivent être pris en compte. «Laver la volaille crue est une ‘habitude’ pour certains consommateurs, mais pour d'autres, il peut s'agir d'une pratique culturelle beaucoup plus difficile à changer», a dit Quinlan. « Les chercheurs et ceux qui font la promotion de messages de santé publique doivent être sensibles et tenir compte de tous les aspects de la raison pour laquelle les personnes font ce qu'ils font.

Gilman a également mentionné que certains des messages précédents manquaient d'un comportement alternatif pour les personnes au lieu de laver le poulet cru, ce qui a également ajouté à leur résistance au changement. Elle l'a comparé à fumer des cigarettes. «Beaucoup de succès pour arrêter de fumer des cigarettes, c'est quand ils ont un comportement alternatif avec des pastilles ou des gommes à la nicotine. Si vous avez l'habitude de prendre une cigarette et de la porter à votre bouche, ils ont besoin de quelque chose pour remplacer cette sensation», a dit Gilman. «Avec le lavage du poulet, il est difficile de dire aux personnes de changer leur comportement et de ne rien faire que de simplement l'assaisonner et le mettre dans un plat.»

Mais les participants voulaient savoir ce qu'ils étaient censés faire avec la couche humide de «trucs» sur le poulet cru (qui n'est en fait que des protéines dans l'eau). Ils avaient besoin d'un plan alternatif pour remplacer certains des comportements. «Il y a quelques recommandations – comme simplement éponger votre poulet avec des serviettes en papier. Cela fait en fait partie de nos prochaines étapes, c'est que nous travaillons à développer un plan de messages mis à jour qui atteint vraiment certains des résultats que nous avons trouvés», a dit Gilman.

Quinlan a dit qu'ils travaillent actuellement avec des collaborateurs de l'Université d'État du Nouveau-Mexique et du Partenariat pour l'éducation à la sécurité des aliments pour développer des messages éducatifs mis à jour sur le lavage de la volaille crue et qu'ils espèrent que le nouveau matériel pédagogique (numériques et en ligne) sera prêt à être publié et distribué. Plus tard cette année.

Gilman et Quinlan ont toutes deux été surprises de voir à quel point les personnes étaient ouverts à se renseigner sur les raisons pour lesquelles laver du poulet cru était une mauvaise pratique. «Il s'agit d'informations importantes que nous utilisons pour développer le nouveau matériel pédagogique, les personnes doivent savoir non seulement quoi faire, mais aussi le ‘pourquoi’ derrière cela», a dit Quinlan.

Cette étude a été soutenue par Agriculture and Food Research Initiative de l’USDA National Institute of Food and Agriculture.

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samedi 19 mars 2022

Cas graves de SHU chez l’enfant : rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par Escherichia coli O26

Illustration

Un communiqué du 18 mars 2022 de Santé publique de France rapporte, «Cas graves de syndrome hémolytique et urémique (SHU) chez l’enfant : retrait et rappel préventif de lots de pizzas surgelées Fraîch’Up de la marque Buitoni en raison d’une possible contamination par la bactérie Escherichia coli O26»

Dans le cadre des investigations menées par les autorités sur les cas de syndromes hémolytiques et urémiques graves signalés depuis le 1er janvier 2022 sur le territoire national, les analyses (épidémiologiques, microbiologiques et de traçabilité) menées suggèrent, à ce stade, un lien possible avec la consommation de pizzas surgelées de la gamme Fraîch’Up de la marque Buitoni.

Les investigations se poursuivent pour déterminer l’origine de la contamination, y compris pour d’autres produits, ainsi que les enquêtes épidémiologiques afin d’établir les liens potentiels avec l’ensemble des cas détectés sur le territoire depuis début janvier 2022.

En conséquence, par mesure de précaution, et dans l’attente d’analyses complémentaires, l’entreprise, procède ce jour, au retrait-rappel de l’ensemble des pizzas de la gamme Fraîch’Up, de marque Buitoni, commercialisé à ce jour.

Le blog vous avait parlé hier le 18 mars 2022 dans Rappel massif en France de pizzas surgelées Fraîch’Up Buitoni.

Apparemment, la communication de Nestlé n’aura pas suffi quand elle indique, «Une des caractéristiques des pizzas surgelées, c'est que les Escherichia coli disparaissent avec la chaleur, une pizza passée au four ne présente plus de danger si elle est consommée

Oui, mais, mauvaise cuisson, mauvaise pratique, cuisson insuffisante presque tous les scénarios sont possibles …

De même quand le communiqué de Buitoni rapporte: «Nos procédures de fabrication, nos contrôles qualité et le respect des consignes de conservation, de préparation et de cuisson, garantissent l’hygiène et la sécurité alimentaire de nos pizzas.». Il faut croire que cela n'a pas été suffisant. Sur le mode d'emploi, il est précisé, «A cuire avant de consommer.»

Rappelons aussi que parmi les recommandations de Santé publique de France dans un précédent communiqué du 18 mars 2022, il était noté, à mon sens pour la première fois,

La transmission de E. coli responsables du SHU peut être évitée par des gestes simples, en particulier chez les enfants de moins de 16 ans et les personnes âgées et d’indiquerles préparations à base de farine (pizza/pâte à cookies/gâteau/à tarte...) ne doivent pas être consommées crues ou peu cuites. 

A noter que le communiqué de Santé publique de France est repris par la DGCCRF, mais pas par la DGAL, chacun son job, étonnant pays, non ? 

A suivre ... 

Complément du 21 mars 2022Douze régions concernées par 58 cas
«Ces 58 cas sont survenus dans 12 régions de France métropolitaine : Hauts-de-France (13 cas), Nouvelle Aquitaine (9 cas), Pays de la Loire (9 cas), Bretagne (6 cas), Ile-de-France (6 cas), Grand Est (5 cas), Auvergne-Rhône-Alpes (3 cas)  Bourgogne Franche-Comté (2 cas), Centre Val-de-Loire (2 cas) Normandie (1 cas), Occitanie (1 cas) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (1 cas) ».

Complément du 24 mars 2022Selon 60 millions de consommateurs,
Interrogée par 60 Millions de consommateurs, l’entreprise explique que cette pizza a été retrouvée par les autorités dans le congélateur d’une famille ayant eu un cas d’infection. C’est dans cette pizza – qui n’avait été ni consommée ni cuite – que les enquêteurs ont détecté des «traces» du colibacille.
Fraîch’Up est la seule gamme de pizzas surgelées à pâte crue vendue par Buitoni. Elle se caractérise par une pâte épaisse, qui lève en cuisant. Or, ce type de pizza demande une cuisson beaucoup plus longue qu’une pizza surgelée classique: au four traditionnel, il faut compter de 17 à 19 minutes à 240°C; et, en chaleur tournante, de 16 à 18 minutes à 230°C.

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jeudi 17 mars 2022

Loir-et-Cher: suspicion d'intoxication alimentaire dans plusieurs écoles de Saint-Laurent-Nouan

Loir-et-Cher: suspicion d'intoxication alimentaire pour plusieurs écoliers de Saint-Laurent-Nouan», source la Nouvelle République du 17 mars 2022

Mardi après-midi, les enfants des trois écoles de Saint-Laurent-Nouan, Les Perrières, Les Grands vergers et les P’tits castors, sont allés déjeuner comme à leur habitude à la cantine scolaire. Avec au menu un céleri rémoulade, un petit salé avec des haricots blancs, du brie et un cocktail de fruits, jusque-là rien de particulier. Mais dans l’après-midi, plusieurs d’entre eux, ainsi que des adultes, ont souffert de vomissements et de troubles digestifs, des symptômes pouvant laisser penser à une intoxication alimentaire.

Les parents d’élèves en colère
La mairie a alors alerté les autorités pour réaliser des analyses. «Nous avons alerté l’Agence régionale de santé, qui est venue réaliser des analyses ce mercredi matin», indique le maire Michel Laurent. On ne sait pas encore d’où ce problème peut venir, si cela concerne l’hygiène ou les produits qui ont été servis. Nous avons effectué un nettoyage de tous nos locaux et nous avons envoyé des messages à tous les parents pour les tenir informés de la situation.»

Des parents qui, pour une partie d’entre eux, sont particulièrement remontés. « Il n’y a que quelques maîtresses qui nous ont informés au portail à la sortie de l’école de ce qui s’était passé dans l’après-midi, personne n’a été prévenu avant. Aucun responsable d’établissement, ou même la mairie, n’a alerté les pompiers ou même des médecins pour la prise en charge des malades. Il y a également un manque de transparence, il a fallu crier au scandale pour qu’il y ait une communication», assènent-ils. Ils expliquent que «plusieurs dizaines d’enfants» auraient eu ces symptômes.

Que ce soit à la mairie ou du côté de la direction académique, on réfute le terme de «dysfonctionnement» employé par les parents d’élèves. «Les premiers symptômes n’ont pas été immédiats après le déjeuner, la mairie a pris les choses très au sérieux et a pris le temps de prendre attache avec tous les services concernés, assure Benoît Monnet, secrétaire général de la direction des services départementaux de l’Éducation nationale. Il est difficile de connaître la situation actuelle, étant donné qu’il n’y avait pas d’élèves ce mercredi, les écoles vont rouvrir ce jeudi.»

Du côté de l’ARS, «sur 232 repas servis, nous avons pour l’instant six enfants malades et cinq adultes. Néanmoins, les investigations sont toujours en cours pour connaître le nombre de personnes touchées et effectuer tous les prélèvements», ajoute Christophe Lugnot, directeur de cabinet.

Les parents d’élèves, eux, ajoutent qu’ils attendent les résultats avant de «réfléchir à la suite à donner» à cette affaire.

Commentaire. Je souhaite vivement que cela ne soit pas une intoxication alimentaire. Cela étant, c’est très souvent le même scénaro, une communication et un suivi dont la plupart des parents ignorent à peu près tout …
Sur le coup de colère des parents, on lira cet article sur des faits qui se sont déroulés début mars en Guadeloupe.

Mise à jour du 24 mars 2022. Selon le recensement officiel, 91 enfants ont été touchés, ainsi que 7 adultes. L’agence régionale de santé a effectué des analyses afin de déterminer s’il y avait eu une intoxication alimentaire. «Ces tests bactériologiques sont revenus négatifs», a indiqué la mairie dans un message envoyé le 22 mars dans l’après-midi aux parents d’élèves.

«Cela n’écarte pas la possibilité qu’une autre bactérie ait été présente dans les plats, seulement, ces autres bactéries ne présentent pas de danger. Aucune anomalie de la qualité de l’eau portable n’a été relevée», poursuit la mairie.

L’enquête se poursuit donc, de nouvelles analyses doivent être effectuées. Les services municipaux ont également contacté les familles touchées, afin de connaître l’évolution des symptômes et transmettre les informations au médecin de l’ARS. L’hypothèse d’une gastro-entérite aiguë collective n’a pas été éliminée. Les résultats définitifs devraient être connus ce vendredi. Source la Nouvelle République.fr du 24 mars 2022.

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lundi 21 février 2022

Troisième semaine de février 2022: Un jour sans fin pour les rappels de produits alimentaires en France ?

On a fêté récemment au Canada, la Journée de la marmotte qui a été popularisée par un film, ‘Un jour sans fin’, et l’on peut dire, sans peine, que c’est ce que vivent les consommateurs français avec des rappels quotidiens permanents de produits alimentaires. 

Si l’on daigne jeter en coup d’oeil sur ce qui se passe chez nos voisins européens, on reste stupéfait de l’étendue des dégâts, c’est hélas, l’un des nombreux maux de la sécurité des aliments en France avec des contrôles et inspections en baisse, sans oublier une communication et une transparence que personne n’envie. Même l’Anses ne traite presque plus du sujet de la sécurité des aliments, c’est dire ...

41 rappels seulement en cette troisième semaine de février 2022 versus respectivement 86 et 88 pour la première et seconde semaine de février.

Du mieux donc ? Pas vraiment, car les rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène, vous savez ce feuilleton de l’incompétente Commission européenne qui dure depuis septembre 2020, sont dépassés désormais par la présence de pathogènes dans des produits alimentaires.
A-t’on réellement gagné au change ?

23 rappels sur 41 sont dus à la présence de Salmonella ou de Listeria monocytogenes !
Hélas, les produits laitiers se taillent la part du lion dans les rappels de cette semaine. Les fondamentaux ont-ils été oubliés ?
Six rappels seulement cette semaine sont liés à la présence d’oxyde d’éthylène.

Voici le détail par jour des rappels ci-dessous

14 février 2022
- oxyde d’éthylène: 4
- Salmonella: 2
- Listeria monocytogenes: 1
- cyanure d’hydrogène: 1
Coulisses des rappels
- Lire l’article du blog sur le rappel de légumineuses contaminées par Salmonella, les bienfaits de certaines plantes ?
- Le rappel d’amandes amères en raison d’une proportion importante de cyanure d’hydrogène a été publié sur twitter, mais attention sur le site Internet RappelConso, ce rappel est proposé seulement, si l’on recherche l’information, sur le moteur de recherche, c’est très pratique. Au final, information rétablie le lendemain soit le 15 février. A noter que ce rappel a eu lieu le 11 février en Suisse, le 10 février en Allemagne, le 9 février au Luxembourg et le 7 février en Autriche. Pourquoi ce retard ? Pas encore de notification au RASFF de l’UE, si, mais le 16 février 2022.
- Deux rappels liés à la présence de pathogènes sur 8 sont des produits laitiers.

15 février 2022
- Salmonella: 6
- Listeria monocytogenes: 5
- oxyde d’éthylène: 1
- migration d’emballage: 1
Coulisses des rappels
- Des pathogènes dans des produits laitiers sont à l’origine de 10 rappels du jour sur 13.
- Quatrième rappel depuis le début de l’année 2022 pour du saumon fumé et septième rappel en février pour du fromage Rocamadour.
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 15 février de la présence de Salmonella dans du fromage de chèvre, Pouligny St Pierre.
- Un rappel au Luxembourg de bouillon aux herbes et avec de l'huile d'olive Puget de la marque Knorr en raison d’un défaut d'emballage pouvant entrainer la migration de contaminants. Pas encore de notification au RASFF de l’UE, comme quoi tout ne fait pas l’objet d’une notification au soit disant système d’alerte rapide ou RASFF.

16 février 2022
- Salmonella: 4
- oxyde d’éthylène: 2
- Listeria monocytogenes: 1
- résidu de pesticide: 1
Coulisses des rappels
- quatre rappels liés à des pathogènes dans des fromages: huitième rappel en deux jours de Pouligny St Pierre et huitième rappel de Rocamadour en février 2022.
- Notification au RASFF de l’UE le 16 février par la France de la présence de Listeria monocytogenes dans du saumon fumé de France. A noter que l’analyse a été faite le 7 février, comme souvent, un timing bureaucratique !

17 février 2022
- résidu de pesticide: 5
- Listeria monocytogenes: 2
- oxyde d’éthylène: 1
Coulisses des rappels
- Encore un rappel de fromage pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

18 février 2022
- résidu de pesticide: 1
- Listeria monocytogenes: 2
- patuline: 1
Coulisses des rappels
- 18 rappels de fromages et de produits laitiers en une semaine …
- Notification au RASFF de l’UE par la France le 18 février de filets de harengs à l’huile de Pologne pour cause de présence de Listeria monocytogenes; l’information rapporte un retrait en France (?).
- Oubli par RappelConso, rappel par Auchan le 18 février 2022 de bouchées jambon fumé ail et fines herbes 100 g pour cause de présence de Listeria monocytogenes.
- Encore un oubli de RappelConso, rappel par Lidl le 18 février 2022 d'un dessert de fruits pomme abricot pour cause de présence de patuline supérieure à la limite autorisée par la réglementation européenne.

Feuilleton des rappels liés à la présence d’oxyde d’éthylène en France
Cela dure depuis le 9 septembre 2020, mais le décompte en France n’a débuté que le 20 octobre 2020.
Ainsi, selon la DGCCRF (depuis le 20 octobre 2020), il y a eu au 18 février 2022, 16 573 rappels (références et lots) versus 16 566 rappels au 11 février 2022. Cela va-t’il traduire une réelle baisse de ce type de rappels, à suivre ...

Curiosité
L’article du blog, «Une réunion sur l'oxyde d'éthylène met en lumière des divergences au sein des Etats membres de l'UE, alors que les rappels se poursuivent», fait l’objet d’un intérêt croissant de la part des lecteurs du blog. En effet, c’est le black-out total de la part de nos autorités sanitaires. Ainsi sur le site de la DGCCRF, on peut lire en leitmotiv, depuis des mois (bientôt des années ?) cette phrase consternante de platitudes, «Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.» Chacun appréciera le niveau de la communication et de la transparence ...
Le prochain article sur le sujet aura lieu fin février pour un petit bilan.

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.