«Une réunion sur l'oxyde d'éthylène met en lumière les préoccupations alors que les rappels se poursuivent», source article de Joe Whitworth paru le 16 février 2022 dans Food Safety News et complété par mes soins -aa.
Un certain nombre de pays européens ont de nouveau exprimé leur inquiétude quant à la manière dont les incidents de contamination par l'oxyde d'éthylène sont traités.
Plusieurs pays ont souligné le lourd fardeau de l'action requise, car de plus en plus de produits sont contaminés à de faibles niveaux d'origines différentes et l'ont décrit comme «n’étant plus gérable».
Une approche harmonisée de l'Union européenne a été convenue en 2021 et bien qu'elle soit soutenue et suivie par la majorité des pays déclarants, elle n'est pas pleinement appliquée dans la pratique par tous. Cela a conduit certains responsables à se demander s'il existait vraiment une approche harmonisée et à s'indigner de la mise en œuvre non uniforme.
La position de l'UE est que les produits contenant l'additif gomme de caroube (E410) contaminés par l'oxyde d'éthylène doivent être retirés ou rappelés pour protéger le consommateur. Elle avait déjà été qualifiée de «disproportionnée» avec certains pays mécontents des dispositifs, qui ont conduit au rappel de milliers de produits.
La dernière réunion du 20 janvier, a réuni des experts sur les résidus de pesticides, les additifs et les aliments pour animaux des pays de l'UE, de la Norvège, de la Suisse, de l'EFSA, de la DG Santé et des laboratoires de référence de l'UE (EURLs).
Plusieurs États membres de l'UE ont mis en évidence des problèmes en raison d'approches différentes. Des informations ont été fournies sur un produit notifié par le RASFF qui a été rappelé auprès de consommateurs dans un pays de l'UE mais pas dans un autre. Un autre pays de l'UE a vécu une expérience similaire pour un plat prêt à consommer.
Certains pays de l'UE ont déclaré qu'ils suivaient principalement les notifications au RASFF, mais qu'il n'y avait pas ou peu d'échantillons prélevés dans le cadre de leurs propres programmes de surveillance.
L'Association des producteurs de gomme de caroube (INEC) s'est dite «très préoccupée» par l'incident avec des membres effectuant des analyses et des contrôles supplémentaires pour s'assurer qu'aucune pulpe ou graine de caroube entrant dans l'UE n'a été traité avec de l'oxyde d'éthylène.
On s'est également inquiété de l'absence de règles du jeu équitables dans la région pour les produits manufacturés dans l'UE par rapport aux importations. Alors que pour les produits nationaux, les ingrédients non conformes peuvent être tracés, ce n'est pas possible pour les articles importés.
Un comité de l'UE sur les plantes, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (PAFF) qui s'occupe des résidus de pesticides devrait entendre les commentaires sur la situation de l'oxyde d'éthylène lors de sa prochaine réunion les 22 et 23 février.
Un certain nombre de mesures à l'importation ont été prises par la Commission européenne avec une réglementation mise à jour s'appliquant à partir de début janvier. Cependant, un arrangement temporaire a depuis été conclu pour fournir une période de transition jusqu'au 17 février afin d'exempter les produits importés nouvellement concernés de l'obligation d'un certificat sanitaire s'ils subissent un échantillonnage à 100 % et une analyse en laboratoire aux postes de contrôle frontaliers.
Des divergences dans les résultats d'analyse de l'oxyde d'éthylène provenant de divers laboratoires de l'UE et d'autres pays ont également été signalées.
Des traces de 2-chloro-éthanol (2CE) ont été trouvées dans le carbonate de calcium, qui est souvent utilisé dans les compléments alimentaires, mais on ne sait pas si la contamination provient de l'utilisation d'oxyde d'éthylène.
Les entreprises du secteur des compléments s'inquiètent du manque de clarté des résultats des analyses de niveaux d'oxyde d'éthylène sur les produits, selon un article publié en 2021 par la Fédération européenne des associations de fabricants de produits de santé (EHPM).
Le groupe a déclaré que la détection de 2-chloro-éthanol pourrait ne pas être un indicateur de contamination par l'oxyde d'éthylène comme supposé et pourrait provenir d'autres sources. Il a exhorté la Commission européenne à revoir son approche de la gestion de l'incident.
Le blog vous propos la conclusion de la réunion du 20 janvier 2022 et accrochez vos ceintures, comme l’on dit, c’est du lourd, du très lourd …
Plusieurs États membres ont partagé leurs points de vue sur la mise en œuvre de l'approche et la situation actuelle.
o Risque de disproportionnalité des mesures car la situation a évolué dans le temps avec plus de produits concernés qu'en 2020 mais aussi plus de dilution du fait des multiples étapes de transformation;o Absence de règles du jeu équitables entre les produits nationaux et importés;o Nécessité de se concentrer davantage sur les produits importés en général, et moins d'échantillonnage sur le marché;o Création d'un précédent pour de futures situations/produits similaires.
À la suite de cette réunion, la Commission examinera tous les éléments présentés et les examinera plus avant dans ses réflexions sur les prochaines étapes possibles, dont les États membres seront tenus informés.
NB: On attend toujours une position française ...
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