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jeudi 24 novembre 2022

Efficacité des désinfectants pour les mains à base d'alcool proposé par l’OMS contre le virus de la variole du singe

Une équipe allemande a validé l’efficacité des désinfectants pour les mains à base d'alcool proposé par l’OMS contre le virus de la variole du singe, source EID.

En 2009, l'OMS a proposé des lignes directrices sur l'hygiène des mains dans les centres de santé, un document pour mettre en œuvre l'utilisation de 2 désinfectants pour les mains à base d'alcool (formulation I et II) pour la désinfection chirurgicale et hygiénique des mains dans les établissements de santé et pour réduire la transmission des agents pathogènes.

Cependant, les efficacités d'inactivation de ces produits contre le virus de la variole du singe (MPXV) n'ont pas été déterminées. Nous avons évalué les formulations à base d'alcool recommandées par l'OMS contre le MPXV et effectué une analyse d'inactivation comparative avec d'autres virus enveloppés et de référence (ré)émergents, notamment le virus Zika, le virus de la grippe A(H1N1), le virus Ebola, les coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 1 et 2, et le coronavirus du syndrome respiratoire du Moyen-Orient.

L'augmentation des cas d’infection par le virus humain de la variole du singe non zoonotique (MPXV) nécessite une réévaluation des stratégies d'inactivation.

Nous démontrons l'inactivation efficace du MPXV par 2 solutions de désinfectant pour les mains à base d'alcool recommandées par l'Organisation mondiale de la santé. Comparé à d'autres virus enveloppés (ré)émergents, MPXV a affiché la plus grande stabilité. Nos résultats confirment le respect rigoureux de l'utilisation de désinfectants à base d'alcool.

L'OMS recommande 2 formulations peu coûteuses de désinfectant pour les mains à base d'alcool pour réduire la transmission d'agents pathogènes. Nous avons constaté que le MPXV était efficacement inactivé par les deux formulations, soutenant leur utilisation dans les systèmes de santé et lors des épidémies de MPXV.

De plus, l'éthanol et le 2-propanol ont inactivé le virus lors d'une exposition de 30 secondes à une concentration > 30% (vol/vol). Une analyse comparative d'inactivation avec différents virus enveloppés ou de référence (ré)émergents a montré que le MPXV avait la stabilité la plus élevée contre les deux formulations de l'OMS par rapport aux autres virus enveloppés. La sensibilité des différents virus aux formulations de l'OMS dépend probablement des propriétés de surface spécifiques au virus de leur enveloppe lipophile. Néanmoins, nos résultats confirment la vaccine modifiée d'Ankara en tant que substitut modèle approprié du MPXV pour évaluer les désinfectants chimiques et les antiseptiques. La formulation II de l'OMS et le 2-propanol étaient légèrement plus efficaces pour inactiver le MPXV que la formulation I de l'OMS et l'éthanol. Cette différence peut probablement s'expliquer par le carbone supplémentaire du 2-propanol, résultant en une lipophilie accrue contre les membranes virales par rapport à l'éthanol. Nos résultats soulignent la nécessité et l'application opportune de désinfectants à base d'alcool comme mesure efficace pour minimiser la transmission virale et maximiser l'inactivation virale pendant l'épidémie de MPVX en cours.

Formulations recommandées par l’OMS
Le désinfectant I recommandé par l'OMS se compose de 80% d'éthanol en volume, de 1,45% de glycérol en volume et de 0,125% de peroxyde d'hydrogène en volume. Le désinfectant II se compose de 75% en volume d'isopropanol, de 1,45% en volume de glycérol et de 0,125% en volume de peroxyde d'hydrogène.

Référence
Meister TL, Tao R, Brüggemann Y, Todt D, Steinmann J, Timm J, et al. Efficient inactivation of monkeypox virus by World Health Organization‒recommended hand rub formulations and alcohols. EmergInfect Dis.

Commentaire
Il est curieux de constater que, pour Santé publique France, le virus de la variole du singe est une maladie transmissible de l’animal à l’homme (zoonose). Cela était le cas, me semble-t-il historiquement, mais cela n’est plus le cas aujourd’hui.

vendredi 21 janvier 2022

Une enquête de la DGCCRF montre un taux de non-conformité des gels hydro-alcooliques de 74%

Les enquêtes de la DGGCRF se suivent et ne changent pas ! Ainsi en est-il de la précédente enquête dont le blog faisait état le 18 novembre 2020.

La DGCCRF a réalisé plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%), soit non conformes et dangereux (35%).
Retenez ce ciffre de 73% en novembre 2020.

Voici que la DGCCRF nous informe le 21 janvier 2022 des résultats du «Plan annuel de contrôle des produits chimiques, biocides et détergents».

Dans le cadre de son plan de contrôle annuel des produits chimiques, biocides et détergents 2020, la DGCCRF a contrôlé près de 5 450 références de produits. Des anomalies ont été relevées dans 36% des plus de 1 600 établissements contrôlés. Les anomalies les plus fréquemment rencontrées concernent, tous produits confondus, le non-respect de mesures d’étiquetage de dangers prévues par le règlement CLP.  

L’enquête indique aussi que «Le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés a été particulièrement élevé (74%).» Pas vraiment d’évolution ...

Peut-on dire que la communication de l’Anses se trouve un peu à côté de la plaque ?
L’expertise de l’Anses confirme l’efficacité des gels et solutions hydroalcooliques fabriqués et mis sur le marché de façon dérogatoire à partir de mars 2020 pour lutter contre la pandémie de la Covid-19.
Pas tout fait, si l’on lit ce qu’écrit la DGCCRF …
Comment s’assurer de l’efficacité des gels hydroalcooliques, si le taux de non-conformité relevés sur les gels et solutions hydro-alcooliques prélevés est de 74%.
Pour la DGCCRF, «Au total, 183 prélèvements ont été analysés, 69 ont été déclarés non-conformes et dangereux, 66 non-conformes»

L’Anses nous dit que le consommateur doit
- Vérifiez les mentions sur l’étiquette: virucide selon la norme EN 14 476, solution hydroalcoolique recommandée par l’OMS, gel hydroalcoolique pour l’antisepsie des mains (arrêté dérogatoire)
- Privilégiez une concentration en alcool d’au moins 65%,
- Vérifiez la date limite d’utilisation.

Cela fait un peu beaucoup, n’est-il pas ?

Heureusement, il reste l'eau et le savon pour se laver les mains ...

Mise à jour du 28 janvier 2022. Il n' y a pas que les non-conformités sur les gels hydro-alcoolique, il y a aussi les prix !
Selon la DGCCRF82 % des anomalies relevées concernaient la réglementation des prix.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

mercredi 21 juillet 2021

Autres leçons sur la sécurité des aliments de la pandémie de la COVID-19

Le blog vous avait proposé le 21 décembre 2020 un article sur Leçons de sécurité des aliments tirées de la pandémie COVID-19

S'il est peut-être prématuré de regarder la pandémie de COVID-19 uniquement à travers le rétroviseur, selon Max Teplitski dans The Packer, il existe suffisamment de données pour en tirer des leçons utiles.

Au cours des dernières semaines, je suis tombé sur plusieurs articles intéressants, l'un mettant en évidence une baisse de 80 à 95% des cas d'infections à norovirus aux États-Unis (et une tendance similaire en Angleterre et au Pays de Galles) pendant la pandémie de la COVID-19, et un autre se concentrant sur une baisse des infections bactériennes d'origine alimentaire.

De même, des études en Israël et en Espagne font état d'une baisse de 30 à 80% des cas signalés d'infections à Salmonella, Shigella et Campylobacter. Même si le système de santé a été soumis à de rudes épreuves, les auteurs soulignent qu'une sous-déclaration des cas pourrait être exclue.

S'il ne fait aucun doute que le SRAS-CoV2 n'est pas un agent pathogène d'origine alimentaire, que pouvons-nous apprendre des mesures mises en place pour contrôler la COVID-19 qui ont également eu un impact positif sur la sécurité des aliments ?

Même si nous ne pouvons pas éliminer la possibilité que les confinements minimisent les interactions interpersonnelles et limitent la propagation de certaines maladies d'origine alimentaire, d'autres facteurs sont également susceptibles d'être en jeu.

Dès les premiers jours de la pandémie, on nous a tous rappelé l'importance de l'hygiène : se laver les mains, utiliser des désinfectants à base d'alcool et le faire souvent. Alors que l'hygiène des mains est chose courante dans l'industrie alimentaire, c'était la première fois que les consommateurs se donnaient beaucoup de mal pour se désinfecter les mains avant d'entrer dans les lieux publics et après les avoir quittés.

Les auteurs de l'étude israélienne établissent en effet un lien direct entre une augmentation du lavage des mains et une réduction des infections à Shigella. Je crois fermement que la poursuite des habitudes de lavage et de désinfection des mains acquises au cours des 18 derniers mois est l'intervention la plus efficace que l'industrie alimentaire et les consommateurs peuvent mettre en œuvre pour réduire la charge des maladies d'origine alimentaire.

La désinfection des caddies était une nouvelle pratique mise en œuvre pendant la pandémie. Bien qu'elle ait été mis en place pour désinfecter les surfaces à contact élevé (telles que les guidons des chariots), je n'ai aucun doute qu'il s'agissait de la deuxième pratique la plus efficace pour réduire la transmission des agents pathogènes d'origine alimentaire.

Pendant près d'une décennie, les données ont indiqué que les paniers d'achat étaient le lieu où se produit la contamination croisée entre les produits d’origine animale conditionnés (qui fuient souvent du «jus» hébergeant potentiellement des agents pathogènes humains) et les aliments qui ne subissent pas de traitement thermique.

Continuer à mettre des lingettes désinfectantes et des sprays désinfectants à la disposition des acheteurs lorsqu'ils entrent dans le magasin contribuera grandement à réduire le risque de contamination croisée lors de l'achat.

Dans la hâte de nous débarrasser de tout ce qui nous rappelle les jours sombres de la pandémie, gardons un œil sur les données qui peuvent aider à rendre la «nouvelle normalité» plus sûre et plus saine.

NB: Merci à Doug Powell du barfblog de m'avoir signalé cet article.

dimanche 30 mai 2021

Quand des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains, en l'absence de salissures importantes sur les mains

Cela fait longtemps que l'on sait que les désinfectants hydro-alcooliques sont efficaces, sauf si les mains sont visiblement sales, et, c'est là qu'intervient le lavage des mains avec de l'eau et du savon.

Une publication (disponible en intégralité), parue dans Journal of Food Protection, dit tout dans son titre que l'on savait déjà sans en avoir véritablement la preuve, «Des preuves scientifiques appuient l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative efficace au lavage des mains dans les établissements de vente au détail et de la restauration en l'absence de salissures importantes sur les mains».

Cet article va satisfaire tous ceux que le lavage des mains avec de l'eau et du savon et la désinfection des mains à base d'alcool intéressent. Il jettent les bases d'une nouvelle approche de l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans différentes situation pour les salariés de l'alimentaire, il apporte, enfin, des preuves scientifiques, aux évolutions suggérées.

Résumé

La santé et l'hygiène sous-optimales des salariés de l'alimentaire sont un facteur contributif courant aux épidémies de maladies d'origine alimentaire depuis de nombreuses années. Malgré des recommandations claires du Food Code de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis pour le lavage des mains et l'utilisation de gants, la conformité des salariés de l'alimentaire aux recommandations du lavage des mains est restée médiocre pendant plus de 20 ans. Le respect par les salariés de l'alimentaire des lignes directrices recommandées pour le lavage des mains est compromis par un certain nombre d'obstacles, notamment les plaintes concernant le manque de temps, le nombre et/ou l'emplacement inadéquats d'éviers et des fournitures pour le lavage des mains, le manque de connaissances alimentaires et de formation concernant le lavage des mains, la croyance que le port de gants évite le besoin de se laver les mains, un engagement du management insuffisant et des effets néfastes sur la peau causés par un lavage fréquent des mains. Bien que bon nombre des problèmes liés aux mauvaises pratiques de lavage des mains dans les établissements de restauration soient les mêmes que ceux des établissements de santé, une nouvelle approche de l'hygiène des mains en matière de santé a été jugée nécessaire il y a plus de 15 ans en raison des taux de conformité toujours faible parmi les personnels de santé. Des lignes directrices sur l'hygiène des mains fondées sur des données probantes pour les établissements de santé ont été publiées par le Centers for Disease Control and Prevention en 2002 et par l'Organisation mondiale de la santé en 2009. Malgré les faibles taux de conformité du lavage des mains parmi les salariés des établissements de vente au détail, aucun changement n'a été apporté aux lignes directrices du Food Code pour le lavage des mains qui ont été élaborées depuis 2001. Contrairement aux établissements de santé, où l'utilisation fréquente de désinfectants pour les mains à base d'alcool au lieu du lavage des mains a amélioré les taux de conformité à l'hygiène des mains et réduit les infections, le Food Code continue de permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool uniquement après s'être lavé les mains avec de l'eau et du savon. Cet article fournit des preuves claires pour soutenir la modification du Food Code de la FDA pour permettre l'utilisation des désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes. L'accent sur l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et l'utilisation appropriée des gants est toujours indiquée.

Faits saillants

  • La recherche indique que 31% des opportunités de lavage des mains impliquent des mains visiblement propres.
  • Des salissures importantes sont peu probables dans cinq des neuf activités de la rubrique «quand se laver les mains» du Food Code de la FDA.
  • Les solutions à base d'alcool sont meilleures que le savon lorsque les salissures vont de légères à modérées.
  • Les nouvelles solutions à base d'alcool ont une activité accrue contre norovirus.
  • Le lavage des mains et les solutions à base d'alcool sont tous deux efficaces lorsqu'ils sont utilisés séparément.

Conclusions

En général, les preuves suggèrent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool sont moins efficaces que le lavage des mains avec du savon et de l'eau pour réduire les bactéries lorsque les mains sont très souillées d'excréments ou de substances organiques, comme celles rencontrées lors de la manipulation de produits animaux crus. Les lignes directrices du CDC sur le lavage des mains destinées au grand public recommandent de se laver les mains avec du savon et de l'eau et indiquent que les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent ne pas être aussi efficaces que le lavage des mains lorsque les mains sont visiblement sales ou grasses. Les lignes directrices recommandent que lorsque le savon et l'eau ne sont pas facilement disponibles, un désinfectant pour les mains à base d'alcool contenant au moins 60% d'alcool puisse être utilisé à la place.

Le Food Code de la FDA devrait être modifié pour souligner l'importance du lavage des mains lorsque les mains sont très sales et permettre l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative acceptable au lavage des mains dans les situations où de fortes salissures ne sont pas présentes et devrait continuer à recommander l'utilisation de gants comme indiqué actuellement. Les activités énumérées dans le Food Code (section 2-301.14, When to wash/Quand se laver les mains) au cours desquelles il est peu probable que des salissures importantes soient présentes sont énumérées ci-dessous:


A. après avoir touché des parties du corps humain nues autres que des mains propres et des parties de bras propres et exposées;
C. après avoir soigné ou manipulé des animaux d'assistance;
D. après avoir toussé, éternué, utilisé un mouchoir jetable, utilisé du tabac, mangé ou bu;
H. avant de mettre des gants pour entreprendre une tâche qui implique de travailler avec des aliments [sauf après avoir manipulé des produits animaux crus]; et
I. après avoir participé à d'autres activités qui contaminent les mains [tant que les mains ne sont pas visiblement souillées].

La combinaison du lavage des mains suivi de l'utilisation d'un désinfectant pour les mains à base d'alcool peut réduire le nombre de bactéries sur les mains dans une plus grande mesure que l'un ou l'autre des procédés seuls et pourrait être envisagé dans les situations où une forte contamination des mains est probable. Un processus en deux étapes utilisant uniquement des désinfectants pour les mains à base d'alcool peut être utile dans certains contextes où le savon et l'eau ne sont vraiment pas disponibles (par exemple, dans les grandes exploitations).

Bien que les représentants des agences fédérales aient exprimé la crainte que la disponibilité de désinfectants pour les mains à base d'alcool comme alternative au lavage des mains pour certaines activités puisse conduire les salariés de l'alimentaire à abandonner le lavage des mains dans des situations où il est clairement préféré, l'expérience dans le secteur de la santé ne corrobore pas ce point de vue. . Bien que les désinfectants pour les mains à base d'alcool soient largement disponibles dans les établissements de santé depuis 2002, le personnel de santé choisit toujours de pratiquer l'hygiène des mains environ 20% du temps en se lavant les mains avec de l'eau et du savon et 80% du temps avec un désinfectants pour les mains à base d'alcool, qui est la méthode préférée dans les établissements de santé lorsque les mains ne sont pas visiblement sales ou contaminées par des matières protéiques ou visiblement souillées par du sang ou d'autres liquides organiques.

Des études supplémentaires sur la contamination des mains, la quantité de salissures associées à différentes activités liées aux aliments et la comparaison du lavage des mains par rapport à l'utilisation de désinfectants pour les mains à base d'alcool dans divers contextes de manipulation des aliments sont nécessaires afin d'identifier les activités des salariés de l'alimentaire dans lesquelles il existe un risque minimal de salissures importantes et les désinfectants pour les mains à base d'alcool peuvent être utilisé comme une alternative au lavage des mains. Parce que les désinfectants pour les mains à base d'alcool ne nécessitent pas la présence d'éviers, prennent moins de temps à utiliser et causent moins de dermatite de contact irritante que le lavage fréquent des mains, l'utilisation accrue des désinfectants pour les mains à base d'alcool combinée à des efforts continus pour améliorer les pratiques de lavage des mains peut conduire à une plus grande conformité à l'hygiène des mains chez les salariés de l'alimentaire, réduisant ainsi les risques de maladies d'origine alimentaire.

dimanche 14 mars 2021

Évaluation des propriétés antimicrobiennes de 46 désinfectants pour les mains du commerce

Quelle est l’efficacité de votre désinfectant pour les mains? L'étude publiée sur les essais de 46 désinfectants pour les mains disponibles dans le commerce a trouvé une grande variabilité dans la performance antibactérienne. Cependant, il n’existe pas de corrélation entre les performances antibactériennes et antivirales.

«Évaluation des propriétés antimicrobiennes des désinfectants pour les mains du commerce», source mSphere. L'article est disponible en intégralité.

Résumé

Les désinfectants pour les mains ont été mis au point comme un moyen pratique de décontaminer les mains d’un individu des bactéries pathogènes dans des situations où l’eau et le savon ne sont pas disponibles.

Pourtant, à notre connaissance, aucune étude n'a comparé l'efficacité antibactérienne d'une grande série de désinfectants pour les mains. En utilisant des analyses de la zone d'inhibition de la croissance et la courbe de destruction, nous avons évalué les performances de 46 désinfectants pour les mains disponibles dans le commerce qui ont été obtenus dans les grandes chaînes de magasins nationales, les stations-service, les pharmacies et les boutiques pour l'activité antibactérienne contre le prototypique Gram-positif, Staphylococcus aureus et un pathogène bactérien Gram négatif (Escherichia coli).

Les résultats ont révélé une variabilité substantielle de l'efficacité de nombreux désinfectants évalués. Les formulations suivant les ingrédients recommandés par l'Organisation mondiale de la santé (80% d'éthanol ou 75% d'alcool isopropylique) ou celles contenant du chlorure de benzalkonium comme ingrédient principal actif ont montré une excellente activité antibactérienne, tandis que d'autres ont montré une activité modeste ou médiocre dans les essais effectués.

Les résultats ont également révélé que E. coli était généralement plus sensible à la plupart des désinfectants que S. aureus et qu'il y avait une variabilité significative d'une souche à l'autre de l'efficacité antimicrobienne des désinfectants pour les mains, quel que soit l'organisme évalué.

En outre, les essais d'un sous-ensemble de désinfectants pour les mains contre le coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2) n'ont révélé aucune corrélation directe entre les performances antibactériennes et antivirales, toutes les formulations d'alcool éthylique fonctionnant aussi bien et affichant une activité améliorée par rapport au chlorure de benzalkonium, contenant un désinfectant.

Pris ensemble, ces résultats indiquent qu'il y a probablement une variabilité substantielle dans la performance antimicrobienne des désinfectants disponibles pour les mains dans le commerce, en particulier envers les bactéries pathogènes, et il y a un besoin d'évaluer l'efficacité des désinfectants en cours de développement.

Importance

En réponse à la pandémie de coronavirus 2019 (COVID-19), l'hygiène des mains a joué un rôle de premier plan dans les efforts visant à réduire la transmission et l'infection du SARS-CoV-2, ce qui a conduit à une augmentation radicale du nombre et des types de désinfectants pour les mains fabriqués pour répondre à la demande du public. À notre connaissance, aucune étude n'a évalué ou comparé les performances antimicrobiennes des désinfectants pour les mains produits sous autorisation d'urgence liée au COVID-19. Les essais de 46 désinfectants pour les mains disponibles dans le commerce achetés dans les magasins physiques à l'échelon national ont révélé une variabilité considérable de leur performance antibactérienne vis-à-vis de deux bactéries pathogènes présentant un problème de santé immédiat, S. aureus et E. coli. Des essais approfondis d'un sous-ensemble de désinfectants pour les mains n'ont révélé aucune corrélation directe entre les performances antibactériennes des désinfectants individuels et leur activité contre le SARS-CoV-2. Ces résultats indiquent qu'à mesure que la pandémie se réduira, il sera nécessaire de valider l'efficacité antimicrobienne des produits désinfectants.

Dans la conclusion de l'article, les auteurs notent,

Pris ensemble, les résultats de cette étude suggèrent que tous les désinfectants pour les mains ne sont pas des agents bactéricides aussi efficaces contre E. coli et S. aureus, comme en jugent les essais effectués. Comme indiqué, certains désinfectants semblaient efficaces contre l'un ou les deux organismes, tandis que les effets antibactériens d'autres désinfectants semblaient diminuer. En outre, il peut y avoir des différences mineures, mais appréciables, dans l'efficacité des formulations à base de chlorure de benzalkonium et d'alcool éthylique vis-à-vis du SARS-CoV-2. Ainsi, à mesure que la pandémie de COVID-19 se réduira aux États-Unis, il peut être judicieux de mettre en œuvre des exigences formelles pour les données d'efficacité comme condition préalable à la production continue de désinfectants pour les mains qui ont été introduits sur le marché sous autorisation d'urgence liée au COVID-19. Les résultats de cette étude indiquent que les essais antibactériens devraient probablement être effectués en utilisant plusieurs espèces et souches et pourraient être effectués en utilisant soit des essais sur gélose avec une haute densité microbienne et/ou des essais de cinétique de destruction pour les désinfectants aqueux, alors que les études de e cinétique de destruction sont moins révélatrices pour les désinfectants visqueux. De même, il peut être important d'évaluer l'efficacité des désinfectants contre plusieurs souches de SARS-CoV-2.

lundi 25 janvier 2021

A propos des lésions oculaires chez des enfants liés aux désinfectants pour les mains

On s'en souvient l'Anses nous avait alerté le 31 août 2020, ainsi que le ministère de la santé à propos des «Solutions hydro-alcooliques : attention aux projections accidentelles dans les yeux des jeunes enfants». Le blog en avait parlé ici.

Un article de CIDRAP News fait le point sur deux études dont l'une française à propos des lésions oculaires liées aux désinfectants pour les mains chez des enfants.


Deux articles détaillent les lésions pédiatriques oculaires liées aux désinfectants pour les mains

Étant donné que la pandémie a rendu le désinfectant pour les mains omniprésent, il était peut-être inévitable que des cliniciens signalent les lésions oculaires liées aux désinfectants chez des enfants.

Deux brèves études publiées récemment dans JAMA Ophthalmology se penchent sur ce sujet, la première étude constatant une multiplication par sept de l'exposition des yeux aux désinfectants chez des enfants français d'avril à août et la seconde étude portant sur deux cas de kératopathie toxique (lésion de la cornée).

Dans l'ensemble, moins de cas d'éclaboussures oculaires chimiques ont été signalés aux centres antipoisons français d'avril à août 2020 que dans les mêmes mois de l'année précédente (2 336 [2,2% des appels pédiatriques] versus 2 553 [4,2%]), selon la première étude . Les cas dans lesquels l'enfant affecté a été exposé à un désinfectant pour les mains sont toutefois passés de 1,3% à 9,9%. La fréquence de ces cas survenant dans les lieux publics a également augmenté, à la fois d'année en année (0 à 63) et de mai à août 2020 (16,4% à 52,4%).

Pendant les mois de la pandémie, 16 enfants ont été admis dans des hôpitaux ophtalmologiques pour avoir été exposés à un désinfectant pour les mains, contre 1 enfant en 2019. Deux des 16 enfants avaient besoin d'une greffe de la membrane amniotique.

L'autre étude a catalogué les symptômes et les traitements de deux cas de kératopathie toxique après une exposition accidentelle des yeux à un désinfectant pour les mains. Un cas concernait un enfant de 4 ans qui a essayé d'utiliser un distributeur de désinfectant dans un magasin; les symptômes comprenaient un manque de circulation sanguine dans l'œil et une importante anomalie épithéliale.

L'autre cas concernait un enfant de 5 ans qui souffrait d'un œil congestionné et d'une mort cellulaire superficielle de la cornée. Après le traitement, qui dans les deux cas comprenait des gouttes de moxifloxacine et de carboxyméthylcellulose, la première lésion a disparu en 2 semaines et la seconde en 5 jours.

«Avec l’utilisation répandue actuelle de désinfectant pour les mains dans les lieux publics, il n’est pas surprenant que les jeunes enfants soient attirés par ces distributeurs, dont beaucoup semblent être conçus par inadvertance pour faciliter le contact entre le désinfectant pour les mains et les yeux des enfants», écrit Kathryn Colby, dans un commentaire sur les deux études. Elle recommande une sensibilisation et une éducation accrues, des panneaux de mise en garde et des remaniements possibles, comme l'utilisation de distributeurs de désinfectant pour les mains pour les enfants à une hauteur plus petite.

Comme le rappelle un article du centre antipoisons de Belgique, «s'il est possible de se laver les mains avec de l'eau et du savon liquide, c'est préférable.»

mercredi 18 novembre 2020

La DGCCRF et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques

Comme à l'accoutumée, la DGCCRF démarre très fort dans ce communiqué du 18 novembre 2020, « 
La DGCCRF protège les consommateurs en testant la qualité et la conformité des gels et solutions hydroalcooliques ».
Le présent communiqué a pour objet de dresser un point d’étape des contrôles menés en la matière.
On a vraiment l'impression que la France utilise pour la première fois des gels et des solutions hydoalcooliques ...
La DGCCRF vérifie en particulier que la concentration en alcool des solutions et gels hydro-alcooliques est suffisante, en s’appuyant notamment sur un récent avis de l’ANSES, qu’elle avait co-saisie au printemps avec la Direction générale de la prévention des risques (DGPR). La DGCCRF a ainsi lancé dès réception de l’avis de l’ANSES un plan de prélèvements et de contrôle de ces produits au niveau national.
Ah bon parce qu'avant ce n'était pas possible ? Je précise que ces produit sont très largement utilisés dans les établissement de santé ...
Les prélèvements de solutions et gels hydro-alcooliques sont ciblés par les enquêteurs de la CCRF sur les produits pour lesquels les analyses sont le plus susceptibles de révéler des dangerosités (notamment du fait d’incohérences liées à leur emballage, à leur étiquetage ou à leur présentation), dans le cadre de contrôles plus larges portant sur l’étiquetage de ces produits. Les taux d’anomalie et de dangerosité présentés sont, par construction, nettement supérieurs à ceux des produits présents sur le marché.
Nous avons compris, on a ciblé les produits qui nous semblaient suspects …
En date du 12 novembre 2020, plus de 180 prélèvements ciblés de solutions et gels hydro-alcooliques ont été réalisés, dont 162 ont d’ores et déjà été analysés par le Service commun des laboratoires3. 73% des produits analysés à ce jour ont été déclarés soit non conformes (38%) soit non conformes et dangereux (35%).
On ne saura pas depuis quand date l'action de la DGCCRF, est-ce depuis le mois de juin, date de la signature de l'avis de l'Anses ou du mois d'octobre date de sa parution ?

Plus précisément,
  • 21 produits (13% des produits analysés) ont présenté une teneur en alcool insuffisante et se sont donc révélés non conformes et dangereux.
  • 36 produits (22% des produits analysés), pour lesquels la teneur en alcool était suffisante, ont également été déclarés non conformes et dangereux en raison d’un étiquetage minimisant les dangers présentés par ces produits (principalement le danger de leur inflammabilité) et, 
  • 61 produits (38%) ont été reconnus non conformes du fait d’un étiquetage incomplet ou incorrect.
On ne sait que retenir 13%, 22% ou 38% ... il me semble que le chiffre de 38% soit celui à retenir ...

Pour information, la DGCCRF a décidé du rappel de 10 gels et des solutions hydoalcooliques depuis le début de l'année 2020 … on peut se demander, d'après ce qu'on peut lire, pourquoi seulement 10 ?

Chaque fois que cela est possible, le blog vous conseille de se laver les mains avec du savon et de l’eau plutôt que d’utiliser une solution ou un gel hydroalcoolique.

mardi 6 octobre 2020

Etats-Unis : Des images emblématiques utilisées pour un désinfectant pour les mains rappelé. L'emballage ressemble à un aliment

« 
Des images emblématiques utilisées pour un désinfectant pour les mains rappelé; l'emballage ressemble à un aliment », source Food Safety News.

Dans un langage fort, un fabricant de désinfectant pour les mains rappelle des produits décorés avec des images de jouets pour enfants car ils peuvent être confondus avec des aliments. Les consommateurs aux États-Unis et au Canada sont instamment priés de détruire les produits.
L'avis de rappel ne précisait pas quels États, provinces ou distributeurs avaient reçu le désinfectant rappelé.

Ahstel Studios a publié l'avis de rappel avec les instructions de destruction du produit auprès de la Food and Drug Administration, mais n'a signalé qu'aucun rapport confirmé d'effets indésirables avait été déposé auprès de la société au 1er octobre.

Les sachets de 24 ml de désinfectant pour les mains contiennent de l'alcool et sont destinés à un usage topique uniquement. La consommation peut entraîner une toxicité alcoolique, selon l'avis de rappel.

« Le produit a été distribué à des distributeurs sélectionnés aux États-Unis et au Canada. Ashtel Studios a fourni une notification écrite à ses distributeurs et détaillants et alerte les clients via ce rappel volontaire. Bien que le produit ne soit pas disponible à l'achat, si un consommateur a un produit qui est rappelé, il est conseillé de le détruire immédiatement », ont déclaré les responsables de la société dans l'avis de rappel.

« Le produit est destiné à être appliqué localement pour aider à réduire les bactéries sur la peau qui pourraient causer des maladies lorsque le savon et l'eau ne sont pas disponibles. »

mercredi 2 septembre 2020

Le lavage des mains et un désinfectant pour les mains à base d'alcool réduisent la contamination des salissures et la contamination microbienne des mains d'ouvriers, selon une étude


Voici un article paru dans Applied and Environmental Microbiology sur « Le lavage des mains et une intervention avec un désinfectant pour les mains à base d'alcool réduisent la contamination des salissures et la contamination microbienne des mains d'ouvriers agricoles pendant la récolte, mais le type de produit compte. »

Résumé
Les interventions en hygiène des mains sont essentielles pour réduire la contamination des mains des salariés agricoles et prévenir la propagation des maladies associées aux produits alimentaires. L'efficacité de l'hygiène des mains peut être spécifique du produit, ce qui pourrait influencer les stratégies de mise en œuvre.

L’objectif de cette étude était de déterminer si les produits de base influencent la capacité de se laver les mains avec du savon et de l’eau ou des interventions avec un désinfectant pour les mains à base d’alcool (DMBA) en deux étapes pour réduire les salissures et les bactéries sur les mains des salariés agricoles. Les salariés agricoles (n = 326) ont récolté des produits (cantaloups, jalapeños et tomates) pendant 30 à 90 minutes avant de se laver les mains, une DMBA en deux étapes (jalapeño et cantaloup) ou pas d'hygiène des mains.

Les mains ont été rincées pour mesurer les quantités de salissures (absorbance à 600 nm) et de bactéries indicatrices (coliformes, Enterococcus sp., Escherichia coli générique et Bacteroidales universels [tous les Bacteroidales] et des marqueurs génétiques ARNr 16S spécifiques à l'homme [BFD]).

Sans hygiène des mains, les concentrations bactériennes (0,88 à 5,1 log10 UFC/main) sur les mains différaient considérablement selon le produit récolté. Des corrélations modérées et significatives (ρ = −0,41 à 0,56) entre la charge de salissures et les concentrations bactériennes ont été observées. Il y avait des différences significatives spécifiques aux produits de base dans la capacité du lavage des mains et des interventions de DMBA en deux étapes pour réduire les salissures (P < 0,0001), les coliformes (P = 0,002) et Enterococcus sp. (P = 0,003), mais pas les marqueurs Bacteroidales AllBac (P = 0,4) ou BFD (P = 0,3). La contamination des mains des ouvriers agricoles qui récoltaient le melon cantaloup était plus difficile à éliminer.

Dans l'ensemble, nous avons constaté qu'une intervention de DMBA en deux étapes était similaire au lavage des mains avec du savon et de l'eau pour réduire les bactéries sur les mains des salariés agricoles. En résumé, le type de produit doit être pris en compte lors de l'élaboration d'interventions d'hygiène des mains dans les exploitations agricoles.

Importance
Cette étude a démontré que le type de produit manipulé influence la capacité de se laver les mains avec du savon et de l'eau ou une intervention avec un désinfectant pour les mains à base d'alcool (DMBA) en deux étapes pour réduire la contamination des salissures et des bactéries sur les mains. Le lavage des mains à l’eau et au savon, tel que recommandé par la règle de sécurité sanitaire des produits par la FDA, lorsqu’il est testé dans trois environnements agricoles, ne réduit pas toujours les charges bactériennes. Conformément aux résultats antérieurs, nous avons constaté que la méthode de DMBA en deux étapes fonctionnait de la même manière que le lavage des mains avec du savon et de l'eau, mais ne réduisait pas toujours les charges bactériennes dans ces contextes.

Étant donné la facilité d'utilisation de la méthode de DMBA en deux étapes, qui peut accroître la conformité, la méthode de DMBA en deux étapes devrait être évaluée plus avant et éventuellement envisagée pour sa mise en œuvre dans l'environnement agricole. Pris ensemble, ces résultats fournissent des informations importantes sur l'efficacité de l'hygiène des mains dans trois contextes agricoles.

Commentaire
Sur le sujet on lira dans Journal of Food Protection de 2015 un article intitulé, Ability of Hand Hygiene Interventions Using Alcohol-Based Hand Sanitizers and Soap To Reduce Microbial Load on Farmworker Hands Soiled during Harvest.
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

mercredi 8 juillet 2020

De la conformité à l'hygiène des mains avant d'entrer en production alimentaire ...


Voici une étude parue dans la revue International Journal of Environmental Health Research et qui traite d’un sujet épineux, jugez plutôt …

Il s’agit d’une étude de cas sur la conformité à l'hygiène des mains de manipulateurs d'aliments dans des environnements de fabrication d'aliments à haut risque en utilisant une observation cachée.

Résumé
L'observation du comportement est supérieure aux données cognitives, ce qui n'équivaut pas au comportement proprement dit. L'observation cachée est rarement utilisée dans la fabrication des aliments pour évaluer le comportement.

Dans cette étude de cas, des séquences de télévision en circuit fermé (15 h) dans une entreprise ont été examinées pour évaluer la conformité à l'hygiène des mains à l'aide d'une check-list électronique.

Des tests relatifs à l'hygiène des mains ont été observés avant d'entrer dans les zones de production à haut risque (gâteau/tarte) (n = 47) et à haute précaution (sandwich/salade) (n = 153).

Le protocole d'hygiène des mains en entreprise exigeait des durées de lavage des mains ≥ 20 secondes. Les durées observées variaient de 1 à 71 secondes, < 96% des tentatives étaient < 20 secondes. Des durées significativement plus longues ont été observées lorsque les manipulateurs d'aliments étaient en présence d'autres personnes (12 secondes) que lorsqu'ils étaient seuls (9 secondes).

Bien que < 99% aient utilisé du savon, seulement 56 à 69% se sont d'abord mouillé les mains. Le fait de ne pas frotter toutes les parties des mains était monnaie courante (< 87%) et 24 à 35% n'ont pas appliqué de désinfectant après séchage.

Par conséquent, > 98% des tests observés avant d'entrer dans les zones de production n'étaient pas conformes au protocole. Les pratiques non conformes observées peuvent avoir des implications pour la sécurité des aliments dans la fabrication.

Mots-clés
Observation, comportement, manipulateur d'aliments, industrie alimentaire, aliment prêt à consommer, hygiène des mains.

A propos des zones de production
Une zone à haute précaution vise à minimiser la contamination des produits par les dangers microbiologiques, où un risque élevé vise à prévenir la micro-contamination des produits. Les produits fabriqués dans les zones à haute vigilance auront subi un processus de micro-réduction avant d'entrer dans cette zone.

Une zone à risque élevé ne comprend que des composants/aliments qui ont subi une cuisson ou un processus similaire pour atteindre une réduction de 6 log pour Listeria.

mercredi 10 juin 2020

Rappel de désinfectant pour les mains conditionné dans une bouteille de gin, ça se passe en Australie ...


Il n'y a pas que chez nous qu'il y a des rappels de produits de désinfection pour les mains,  voir ici et ici, mais en Australie, c'est un peu plus particulier … jugez plutôt …

Un rappel urgent de produit a été émis pour une bouteille de gin fabriqué dans l'Etat de Victoria, mais qui serait en fait un désinfectant pour les mains.

Apollo Bay Distillery a rappelé la bouteille de SS Casino Gin après un incident d'étiquetage, après sa mise en vente au Great Ocean Road Brewhouse sur la côte de l'État entre 17h00 vendredi dernier et 19h30 dimanche.

Selon l'avis de rappel, les bouteilles contiennent 1,45% de glycérol, 0,125% de peroxyde d'hydrogène, qui sont couramment utilisés comme produits de nettoyage et dans les désinfectants pour les mains.

« Les produits contenant du glycérol et du peroxyde d'hydrogène peuvent provoquer des maladies/blessures s'ils sont consommés. »

Les acheteurs ont été avertis de ne pas boire le gin car la consommation pourrait entraîner de graves effets secondaires, notamment des nausées, des maux de tête, des étourdissements, des ballonnements, des vomissements, la soif et la diarrhée.
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