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jeudi 6 octobre 2022

Comment savoir si cette bouteille ou ce sachet en plastique contient des matériaux recyclés ?

«Comment savoir si cette bouteille ou ce sachet en plastique contient des matériaux recyclés», source ACS News.

Ce bref article est issu de l’article, «Recycled Plastic Content Quantified through Aggregation-Induced Emission» (ou Contenant en plastique recyclé quantifié par l'émission induite par agrégation), parue dans ACS Sustainable Chemistry & Engineering.

Pour encourager davantage de recyclage, le Royaume-Uni taxe les produits en plastique à usage unique contenant moins de 30% de matériaux recyclés. Mais à part la parole d'un fabricant, il n'y a pas de moyen facile de vérifier cette composition. Aujourd'hui, des chercheurs dans ACS Sustainable Chemistry & Engineering ont développé une technique simple et résistante à la fraude pour évaluer le contenu recyclé des nouveaux produits en plastique. Ils ont ajouté une étiquette fluorescente aux résines plastiques, en suivant avec succès leur quantité dans les produits fabriqués avec divers polymères et couleurs.

Après la réduction et la réutilisation, le recyclage est la dernière ligne de défense pour mettre le plastique hors des décharges ou de l'environnement. Et maintenant, certains pays font pression financièrement sur les fabricants pour qu'ils acceptent le programme. Alors que le Royaume-Uni taxe les produits en plastique avec peu de contenu recyclé, d'autres pays, comme l'Italie et l'Espagne, prévoient d'imposer prochainement des taxes sur les produits qui ne contiennent pas de contenu recyclé.

Les approches pour vérifier ces montants ne sont pas toujours exactes, ce qui peut conduire à la fraude et à la méfiance du public. Une solution pourrait consister à étiqueter les polymères recyclés avec la molécule fluorescente 4,4,-bis(2-benzoxazolyl) stilbène (BBS), puis à suivre les matières premières en plastique étiquetées dans les produits résultants. L'intensité et la couleur de la fluorescence du BBS varient lorsque différents niveaux sont présents. Il est également peu coûteux et approuvé pour des applications en contact avec les aliments. Ainsi, Michael Shaver et ses collègues ont voulu voir comment le BBS pouvait être utilisé pour mesurer le contenu recyclé des produits à usage unique.

Les chercheurs ont mélangé de petites quantités de BBS dans du polyéthylène haute densité (HDPE) fondu, puis mélangé cela avec de la résine HDPE vierge, simulant 0 à 100% de matériaux recyclés. Au fur et à mesure que la quantité de HDPE marqué au BBS augmentait dans les échantillons, l'intensité de la fluorescence se déplaçait vers une teinte plus verte de bleu sous une lumière fluorescente. Le polymère marqué avait des propriétés de fluorescence uniques, ce qui, selon les chercheurs, serait difficile à reproduire pour une personne ayant des intentions frauduleuses. Ensuite, l'équipe a développé une technique simple d'analyse d'image numérique qui convertit la fluorescence du matériau en pourcentage de contenu recyclé. Lors de tests, la méthode a pu identifier le contenu recyclé dans d'autres polymères du monde réel, notamment des bouteilles de lait recyclées avec des additifs, du PEHD coloré, du polypropylène et du poly(téréphtalate d'éthylène). Selon les chercheurs, la stratégie du BBS pourrait être appliquée à une variété de produits en plastique à usage unique sans affecter leur apparence ou leur qualité.

Les auteurs remercient le financement du Henry Royce Institute for Advanced Materials, du Sustainable Materials Innovation Hub et du Manchester Institute of Biotechnology.

Les auteurs ont déposé un brevet sur cette technologie au Royaume-Uni.

dimanche 18 septembre 2022

Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau

«Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau», source Alerte Environnement du 17 septembre 2022.

Début août 2022, en pleine canicule, alors que tous les agriculteurs Français s’inquiètent légitimement de leurs futures récoltes, la rédaction du Parisien pense avoir trouvé LE sujet qui va faire bouger les lignes de l’agriculture. Les journalistes ont déniché «Marco», en l’occurrence Marco Mascetti, maraîcher en Essonne qui affirme cultiver ses légumes «sans eau». Et il n’y va pas de main morte, «Marco» : pour lui, ses confrères qui utilisent des engrais, pesticides, et de l’eau…sont carrément devenus «fainéants». Des propos carrément insultants qui malheureusement rejoignent la doxa écologiste anti-irrigation à laquelle sont biberonnées certaines rédactions.

La France a chaud, les écologistes sont en surchauffe
Alors que les épisodes de sécheresse tendent à devenir la norme en France, les écologistes y voient une opportunité pour avancer leurs pions. Si le climat est de plus en plus chaud, l’eau est plus que jamais une ressource essentielle et fragile. Il faudrait donc limiter son accès à ceux qui la consomment le plus. Ô divine surprise pour les écologistes, l’agriculture est le premier poste de consommation d’eau dans le pays. C’est en tout cas le refrain lancinant joué sans cesse afin de priver les agriculteurs de cette ressource pourtant indispensable. Environ la moitié de l’eau consommée en France serait ainsi pompée par les agriculteurs. Et même les quatre cinquièmes en été ! Qui dit mieux ? L’inénarrable Benoît Biteau s’y colle en prétendant que l’agriculture prélève 80% de l’eau douce consommée en France ! Dans cette course à l’échalote, difficile de battre l’agriculteur et député européen écologiste. Plus c’est gros, plus ça passe même si la réalité doit revenir sur le devant de la scène.

Le retour au réel se fait via Eau France, le service public d’information sur l’eau. Des chiffres étayés et inattaquables qui font passer les 80% made in Biteau à «environ 8% des volumes d’eau douce et saumâtre prélevés chaque année en France» par l’agriculture. C’est la douche froide pour les écologistes qui pensaient frapper une agriculture productive qu’ils détestent pour mieux mettre en avant les avantages contestables du bio. Or, bio ou conventionnels, les fruits et légumes, les céréales, etc., ont besoin d’eau. Affirmer qu’une plante peut pousser sans eau est une aberration. Une laitue (même bio) dont la teneur en eau est de 94 % peut-elle vraiment de développer sans aucun apport en eau ?

Une agriculture française consciente des enjeux liés à l’eau
L’agriculture sans eau est un mythe. L’agriculture bio qui consomme moins d’eau est aussi un mythe. La réalité dont les écologistes ne veulent pas parler est que l’eau consommée par le secteur agricole est fort bien utilisée puisqu’elle permet de nourrir des dizaines de millions de personnes. A moins que la nourriture pour les Hommes, ne soit comme l’eau pour les légumes à leurs yeux : un gaspillage… Une notion souvent brandie pour faire la chasse aux cultures soient disant trop gourmandes en eau.

Deuxième production végétale derrière le blé, le maïs est souvent pris en grippe, car pour un kilo produit, il faut 454 litres d’eau (238 litres pour du maïs de fourrage). Des chiffres qui font du maïs l’une des plantes les moins gourmandes en eau et donc cultivée à juste titre sous nos latitudes. Que dire du riz qui ne nécessite pas moins de 5 000 litres d’eau par kilo et du soja adoré par les défenseurs auto-proclamés de la planète (900 litres d’eau par kilo) ? Devraient-ils remplacer les cultures autochtones françaises ?

Les agriculteurs qui produisent du maïs sont par ailleurs précautionneux et privilégient des techniques moins gourmandes en eau. Seul un quart des trois millions d’hectares de maïs cultivés font appel à l’irrigation. Un chiffre en baisse de 22% en l’espace d’une dizaine d’années grâce aussi à la sélection variétale (un autre gros mot pour les écologistes…). Arnold Puech d’Alissac, président de l’organisation mondiale des agriculteurs, rappelle qu’« un hectare de maïs, ça produit une quantité de nourriture très importante. Un hectare de prairie […] va produire beaucoup moins, consomme moins d’eau. Mais au litre d’eau utilisé et à la quantité produite, le maïs est la culture la plus intéressante pour tout le monde».

Des dispositifs de retenue d’eau à généraliser
Ces quelques rappels faits, il est évident que l’agriculture doit être la priorité des pouvoirs publics en matière d’eau. «Sur les 176 milliards de mètres cubes d’eau de précipitations qui ruissellent ou s’infiltrent chaque année», rappelle Jean de Kervasdoué, «l’ensemble des activités humaines n’en consomme que 3%. Il reste 170 milliards de mètres cubes d’eau qui pourraient être captés». Le principe est simple : retenir l’eau lorsqu’il y en a trop, la libérer pour les cultures en période de sécheresse. C’en est déjà trop pour les écologistes qui ne jurent que par Mère Nature, forcément bonne, dont il ne faudrait en rien bloquer les flux. A ce degré-là, le moindre petit barrage sur un ruisseau fait par un enfant est déjà un crime contre «Gaïa».

Plus sérieusement, les techniques retenir l’eau (réserves, bassines, etc.) doivent donc se multiplier dans les territoires afin de répondre aux besoins locaux qui ne manqueront pas d’augmenter au cours des prochaines années. Oui, l’agriculture a besoin d’eau et sait très bien la gérer si les pouvoirs publics lui en donne les moyens. Quant à la chasse au gaspillage, elle doit désormais aussi se faire chez les particuliers. La consommation moyenne par habitant de 150 litres d’eau potable par jour est-elle vraiment optimale ? La réponse des écologistes se fait moins véhémente, car elle touche directement leur confort…

NB : On lira aussi «L’été a été chaud», source article d’Olivier Masbou paru le 12 septembre 2022 dans son blog-notes.

lundi 5 septembre 2022

Après le soleil vert (fausse viande), voici venir le lait «vert» !

On l’avait vu dans un précédent article que Des M&M's et des chips étaient au menu de Bill Gates versus viande bovine !

Mais on n’avait pas tout vu, car l’avenir selon Bill Gates, après le soleil vert (la fausse viande par exemple), voici venir le lait «vert», Gates finance le lait «vert», source article de Jim Romahn paru sur son blog Agri 007.

Le fonds d'investissement du milliardaire Bill Gates, Breakthrough Energy Ventures, dirige un investissement de 12 millions de dollars dans Neutral Foods, qui traque les gaz à effet de serre de la production laitière.

Parmi les autres investisseurs de Neutral Foods figurent Mark Cuban, les stars de la National Basketball Association LeBron James et Kevin Love, Tobias Harris et les musiciens John Legend et Questlove.

Neutral Foods achète des crédits carbone pour compenser les émissions de la production laitière.

Breakthrough Energy Ventures a segmenté les émissions mondiales en cinq catégories, et l'agriculture est le troisième pire coupable, responsable avec 19% des émissions totales de gaz à effet de serre, derrière la fabrication (31%) et l'électricité (27%), mais devant les transports (16%) et les bâtiments (7%).

Le lait Neutral Foods se trouve dans environ 2 000 épiceries et prévoit de se développer dans le beurre et éventuellement la viande.

«Il est clair que les consommateurs ont soif d'options durables et respectueuses du climat et ils en tiennent compte dans leurs décisions d'achat, en particulier lorsqu'il s'agit d'acheter de la nourriture et des boissons», a déclaré à la télévision CNBC, Carmichael Roberts qui dirige la moitié du Fonds d'investissement de Bill Gates, Breakthrough Energy Ventures.

Neutral Foods mesure les émissions de carbone de l'ensemble du cycle de vie de ses produits et achète des compensations de carbone pour les émissions mesurées, a déclaré Ann Radil, responsable de la réduction du carbone chez Neutral Foods, à CNBC.

Les crédits carbone sont des permis que les entreprises achètent pour certifier que les gaz à effet de serre ont été éliminés de l'atmosphère. Bien que tous les crédits carbone ne soient pas contrôlés de manière fiable, Neutral Foods affirme n'utiliser que des compensations vérifiées par Climate Action Reserve qui, selon lui, sont assez strictes. Ses compensations sont «réelles, supplémentaires, permanentes, vérifiables et exécutoires», a déclaré Lauren Brown, responsable principale des données et des analyses de réduction de carbone pour Neutral Foods.

À long terme, le plan de l'entreprise est de travailler avec des élevages pour réduire directement leurs émissions de gaz à effet de serre. Actuellement, Neutral Foods a huit projets distincts en cours dans des élevages avec lesquels il travaille et 30 projets dans une phase de développement, a déclaré Radil à CNBC.

Ces projets incluent la modification de ce que les vaches mangent et la modification de la gestion du fumier de vache.

La séparation et le compostage du fumier «peuvent à eux seuls réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au fumier, telles que le méthane et l'oxyde nitreux, de 19 à 50%», a déclaré Radil à CNBC.

De plus, Neutral Foods travaille avec des élevages pour changer la façon dont elles cultivent les choses à la ferme afin d'améliorer la quantité de carbone absorbée par le sol.

Commentaire
Et pour les centrales à charbon, elle fait quoi la fondation Bill Gates ?

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 31 août 2022

Le groupe israélien Strauss obtient l'autorisation de rouvrir une usine de chocolat après sa fermeture. Salmonella inside !

Après un précédent article de Joe Whitworth de Food Safety News, «Salmonella pèse lourd dans les comptes du groupe Strauss en raison des rappels de chocolats et de la fermeture du site», voici du même auteur que l’on apprend que «Strauss obtient l'autorisation de rouvrir une usine de chocolat après la fermeture à cause de Salmonella».

Le groupe Strauss a reçu l'autorisation de redémarrer une usine en Israël qui a été fermée depuis des mois en raison de découvertes liées à la présence de Salmonella.

Le groupe Strauss a reçu l'autorisation de redémarrer une usine en Israël qui a été fermée depuis des mois en raison de découvertes liées à la présence de Salmonella.

Le site de fabrication de confiseries de Nof Hagalil reprendra progressivement sa production après un nettoyage en profondeur de l'usine et des investissements dans les infrastructures.

Les inspecteurs alimentaires du ministère israélien de la Santé ont autorisé la reprise des opérations après un audit. Les responsables de l'Agence poursuivront les inspections de l'usine dans le cadre du retour à la pleine production. Le groupe Strauss a déclaré que cette montée en puissance pourrait prendre plusieurs mois.

L'approbation a été suspendue en avril après qu'un rappel de produits de marque Elite et un lien avec une épidémie ont déclenché un audit qui a révélé un certain nombre de problèmes à l'usine, notamment la présence de Salmonella sur une chaîne de production et dans le chocolat liquide utilisé pour fabriquer des produits finis. Les produits Elite ont été rappelés aux États-Unis, Canada, Australie, Brésil, Europe et Royaume-Uni.

Les données récentes des résultats financiers du groupe Strauss pour le premier semestre et le deuxième trimestre 2022 montrent que l'incident a eu un impact majeur sur les bénéfices.

Une série d'améliorations
Les programmes de prélèvements de l'environnement, des produits finis et des matières premières ont été améliorés afin que chaque lot soit désormais inspecté avant de quitter l'usine.

Les améliorations de l'infrastructure comprennent la réparation du toit, le nettoyage des lignes de production, le remplacement d’un équipement et de nouveaux revêtements de sol. L'équipe qualité a été élargie avec des ajustements aux processus de contrôle et d'assurance qualité.

Les premiers produits fabriqués sont les wafer et la marque Baflot. Ces articles seront de retour dans les rayons d'ici quelques semaines. Les autres marques d'Elite devraient revenir sur le marché au fil du temps.

La production externalisée dans des installations en Israël et dans d'autres pays a été renforcée pour permettre l'approvisionnement plus précoce de certains produits. Les marques de chocolat Dark Parra et Splendid sont actuellement fabriquées dans des usines en France et en Belgique spécialisées dans le chocolat.

En août, Strauss a créé un comité indépendant qui examinera l'incident lié à Salmonella, discutera des plans d'action et fera des recommandations au conseil d'administration de l'entreprise.

Eyal Dror, PDG de Strauss Israël, a dit : «Nous avons rénové les deux usines Elite à Nof Hagalil et reprenons la production après avoir renforcé et augmenté les processus de management et de maîtrise et d'assurance qualité pour garantir que tous les produits sont sans danger pour la consommation.

«Je tiens à remercier les centaines de personnes qui ont participé aux travaux de rétablissement du fonctionnement des usines. Dans les prochaines semaines, nous nous concentrerons sur le fonctionnement progressif des lignes de production sous contrôle strict, et une fois que nous aurons constitué suffisamment de stocks, nous commencerons à commercialiser les produits.»

Commentaire
Que n’ont-ils pas fait toutes ces améliorations auparavant ! C’est trop simple de dire que désormais tout va bien. Il y a des comptes à rendre ...

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vendredi 26 août 2022

Une taxe sur la viande, selon une étude de l'Université de Chicago

La viande n'est pas un péché. C'est une solution, pas une taxe
On croit rêver, le soleil vert serait pour demain avec des idées pareilles, jugez plutôt, «Une étude propose une taxe sur la viande», source article de Jim Romahn sur son blog Agri 007, complété par mes soins.

La presse de l'Université de Chicago a publié un article appelant à une taxe de 20 à 60% sur les viandes pour améliorer l'environnement et contrer le réchauffement climatique.

L'article, publié dans Review of Environmental Economics and Policy, s’intitule, Toward Optimal Meat Pricing: Is It Time to Tax Meat Consumption? (Vers une tarification optimale de la viande : est-il temps de taxer la consommation de viande ?). L’articleest disponible en intégralité.

L’article rapporte que la réglementation directe au niveau de la ferme est la meilleure approche, mais une taxe sur la viande vient au deuxième rang et est plus susceptible d'être adoptée par les politiciens.

Les auteurs ont évalué l'économie publique, comportementale et du bien-être qui motivent des efforts réglementaires pour taxer la viande, notamment :
- l'interaction de multiples externalités environnementales
- les technologies protéiques alternatives
- les effets néfastes de la consommation de viande sur sa propre santé (internalité sanitaire)
- bien-être animal
- effets distributifs

Selon l'article, les principales externalités environnementales de l'élevage sont le changement climatique, la pollution des nutriments et de l'air et la perte de biodiversité.

Ces externalités environnementales correspondent aux coûts totaux suivants qu'il est suggéré d'ajouter au prix de détail actuel de chaque viande :
- 2,61 à 4,16 dollars la livre de bœuf (selon la quantité de viande de vaches laitières de réforme)
- 1,68 dollars par livre pour l'agneau et le mouton
- 88 cents la livre pour le porc
- 68 cents la livre pour la volaille

Ces coûts supplémentaires augmenteraient le coût de la viande de 20 à 60%, selon le type.

En conclusion, les auteurs de l’étude roulent pour la fausse viande sans se cacher,
Les technologies de protéines alternatives et de substituts de viande commenceront bientôt à avoir un impact significatif sur la demande de viande ; bien qu'il existe des estimations de la manière dont leurs coûts prévus diminueront, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour identifier les réglementations les plus efficaces pour favoriser ces alternatives à la viande.
Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

jeudi 25 août 2022

Idée reçue n°4 : les lobbies de l’agrochimie tirent les ficelles d’un gouvernement aux ordres

«Idée reçue n°4 : les lobbies de l’agrochimie tirent les ficelles d’un gouvernement aux ordres», source Alerte Environnement du 25 août 2022.

A l’heure des fake news et des théories complotistes, certains trouvent séduisants d’affirmer que de méchants lobbies de l’agrochimie feraient la pluie et le beau temps en matière d’agriculture. Ils seraient si puissants qu’ils dicteraient les politiques à tenir au nez et à la barbe des décideurs politiques ou carrément avec leur entière collaboration. Une accusation proférée par des figures de l’écologie politique comme Yannick Jadot qui s’emportait, en 2018, contre le ministre de l’Agriculture d’alors, Stéphane Travert, qualifié de «prince des lobbies». Quand les responsables politiques n’entrent pas dans une logique de décroissance et d’agriculture 100% bio, alors le «lobby de l’agrochimie […] tire les ficelles». Le même Yannick Jadot déclarait en 2022 : «Les lobbies ont piloté la politique du gouvernement sur l’agriculture, le pétrole», tenant comme une urgence de «séparer l’Etat et les lobbys». Complotisme, quand tu nous tiens…

La marotte écolo : faire croire que tout se décide dans l’ombre
Lorsque les décisions ne vont pas dans le sens voulu. Le citoyen lambda a tendance à chercher des causes secrètes et inavouables qui ont accouché de ce résultat. Pour les écologistes, c’est carrément un réflexe pavlovien. Ne pas les suivre dans leurs idées étriquées menant à l’impasse, c’est être sous l’influence de lobbies. En matière d’écologie, ils trouvent toujours une personne ou organisation à blâmer. Des puissances d’argent seraient cachées à chaque page de rapports et dossiers qui doivent servir de base pour prendre une décision. Or, si les intérêts d’entreprises privées existent, les échanges avec les pouvoirs publics sont normés, cadrés et se font généralement via des associations professionnelles qui ont pignon sur rue.

Les professionnels de l’agrochimie, si souvent dénoncés par Yannick Jadot sont regroupés au sein de Phyteis (ex-UIPP), une structure qui comprend 19 adhérents et représente une grande majorité des acteurs de ce secteur. Un porte-voix idéal, mais pas forcément un lobby capable de dicter sa loi en matière agricole en faisant pression sur les décisions gouvernementales. Représenter un secteur ne veut pas dire avoir porte ouverte dans les ministères et encore moins s’assurer de décisions favorables. Les produits phytosanitaires sont scrutés de toutes parts et font l’objet de cabales qui rendent encore plus difficiles les demandes de rendez-vous. La menace – pour les décideurs politiques – de se voir reprocher une collusion avec des entités privées est forte. Or, recevoir et discuter ne signifie pas que les points de vue sont partagés…

Des agences sanitaires indépendantes
Les décisions politiques reposent toujours sur des batteries d’expertises. La mise sur le marché d’un produit phytosanitaire, par exemple, doit suivre un parcours très encadré et très long (plus de 10 ans) tant au niveau européen que national. Ainsi, toute décision prise est justifiée et repose sur des avis scientifiques indépendants au premier rang desquelles figurent ceux de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) et de l’Anses. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail est forte de 1 350 agents et 800 experts scientifiques. Vouloir faire croire que ses études et résultats sont le fruit de pressions de lobbies de l’agrochimie revient à dire que tous ces chercheurs et experts sont malhonnêtes ou au mieux naïfs. Une hypothèse à écarter tant les contrôles sont pointilleux et les règles en matière de conflit d’intérêts drastiques. Les liens d’intérêts au sein de l’Anses font l’objet d’une attention parmi les plus poussées au niveau européen.

Dire que le lobby de l’agrochimie est aux manettes de l’agriculture est particulièrement curieux à l’heure où le bio (considéré à tort par les écologistes comme l’antithèse du secteur de l’agrochimie) et le principe d’une baisse drastique de l’usage des phytos sont soutenus à bras le corps par les directives/règlements européens et les lois françaises. Il n’y a qu’à voir le projet de règlement de la Commission européenne sur «l’usage durable des pesticides» qui est un copié-collé du programme des ONG écologistes… Ces dernières appelleront leur démarche «défense de l’intérêt général» pour ce qui est simplement du lobbying tout ce qu’il y a de plus professionnel. Bref, la réalité est complexe et bien moins complotiste que les tenants d’une écologie radicale voudraient le faire croire.

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mardi 23 août 2022

Être aux côtés des agriculteurs, c'est bien, mais il faut systématiquement traîner devant les tribunaux les destructeurs de biens agricoles et ceux qui les encourgent

Bravo M. Fesneau, ministre de l'Agriculture pour vos propos ...
Mais que pensez de ceux qui prônent la désobéissage civile et qui disent, c'est assumé devant les tribunaux ? 
Pourquoi face à de tels propos, ne saissez-vous pas la justice ?
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mardi 9 août 2022

Plus de la moitié des maladies humaines connues liées aux pathogènes peuvent être aggravées par les émissions de gaz à effet de serre, selon une étude

«Une étude décrit les impacts du changement climatique sur les pathogènes», source CIDRAP News.

Une revue de la littérature scientifique d’exemples empiriques d'impacts de 10 aléas climatiques influencés par les émissions de gaz à effet de serre a révélé que plus de 58% des maladies humaines causées par des agents pathogènes, comme la dengue, la pneumonie et le virus Zika, sont aggravées par les aléas liés au climat. Une équipe basée à l'Université d'Hawaï à Manoa a rapporté les résultats aujourd'hui dans Nature Climate Change.

Les dangers liés aux émissions de gaz à effet de serre qu'ils ont examinés étaient le réchauffement, la sécheresse, les vagues de chaleur, les incendies de forêt, les précipitations extrêmes, les inondations, les tempêtes, l'élévation du niveau de la mer, les changements biogéochimiques des océans et les changements d’occupationdes sols. À l'aide de deux listes de toutes les infections et agents pathogènes connus, les chercheurs ont examiné plus de 70 000 articles scientifiques pour trouver des exemples de chaque combinaison de risques climatiques ayant un impact sur chacune des maladies connues.

Le réchauffement, les précipitations, les inondations, la sécheresse, les tempêtes, le changement de la couverture terrestre, le changement climatique océanique, les incendies, les vagues de chaleur et les changements du niveau de la mer ont tous influencé les maladies. Les maladies étaient principalement transmises par des vecteurs, mais le groupe a également découvert d'autres voies de transmission, notamment par contact hydrique, aérien, direct et alimentaire.

Bien que la plupart des conditions aient été aggravées par les aléas climatiques, 63 des 286 maladies ont diminué. Et certains ont été diminués d’un danger mais aggravés par d'autres.

D'autres conclusions clés ont été que les aléas climatiques rapprochent les agents pathogènes des personnes et les personnes des agents pathogènes. Par ailleurs, les aléas climatiques renforcent certains aspects pathogènes, comme la reproduction, et allongent la saison d'exposition.

Les risques diminuent également la capacité des personnes à faire face aux agents pathogènes, par exemple lorsque la sécheresse entraîne un mauvais assainissement qui peut favoriser des maladies comme le choléra, l'infection à Escherichia coli et la fièvre typhoïde. Parallèlement à l'étude, l'équipe a publié un outil en ligne qui permet aux personnes d'examiner des risques et des groupes de maladies spécifiques, étayés par les preuves disponibles.

Camilo Mora, professeur de géographie et auteur principal de l'étude, a dit dans un communiqué de presse de l'université : «Il y a tout simplement trop de maladies et de voies de transmission pour que nous puissions penser que nous pouvons vraiment nous adapter au changement climatique. Il y a un besoin urgent de réduire les émissions de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale.»

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lundi 8 août 2022

Qui sont les vandales qui en ont après le bûcherons, les retenues d'eau et les wagons de blé ?

Mais qui sont ces gens-là ?
On lira aussi sur le blog d’André Heitz , France, sais-tu encore que tes agriculteurs te nourrissent ?  

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mercredi 3 août 2022

Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?

«Eaux usées récupérées en agriculture : risque pour la santé avec des pathogènes sur les fruits et légumes ?», source avis 28/2022 du BfR du août 2022.

L'Institut fédéral allemand d'évaluation des risques (BfR) déconseille l'irrigation dans certains cas.

En Allemagne, les produits frais destinés à être consommés crus qui poussent près du sol, tels que la laitue, les carottes, les fraises ou les herbes fraîches, ne doivent pas être irrigués avec des eaux usées récupérées. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) déconseille cela, en particulier en ce qui concerne les virus et parasites pathogènes qui peuvent pénétrer sur ou dans les plantes par cette voie. Les données actuelles sont encore insuffisantes pour une évaluation concluante des risques. Cependant, il est prouvé que certains virus et parasites unicellulaires (protozoaires) peuvent défier les influences environnementales et provoquer des maladies via les fruits et légumes crus. «Les eaux usées récupérées dans l'agriculture posent un nouveau défi à la sécurité des aliments», a dit le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Afin de réduire au maximum les agents pathogènes, nous avons besoin de très bonnes méthodes de traitement et de détection.»

Le changement climatique, les conditions météorologiques imprévisibles et les sécheresses épuisent les ressources en eau en Allemagne et en Europe. Pour contrer cela, le règlement (UE) 2020/741 fixe des exigences minimales pour l'utilisation des eaux usées récupérées pour l'irrigation agricole. Le règlement européen sur la réutilisation de l'eau s'applique à partir du 26 juin 2023 et vise à protéger l'environnement et la santé humaine et animale. Le BfR a évalué les risques sanitaires potentiels liés à l'utilisation d'eaux usées recyclées pour l'irrigation de denrées alimentaires issues de plantes en ce qui concerne certains virus et protozoaires pathogènes. Une attention particulière a été portée aux fruits et légumes qui peuvent être consommés crus, dans lesquels les agents pathogènes éventuellement présents ne sont pas réduits ou tués par chauffage.

Sur la base des données disponibles, le BfR recommande de ne pas utiliser les eaux usées récupérées pour irriguer les plantes, dont les parties destinées à la consommation crue poussent à proximité ou dans le sol. Cela s'applique jusqu'à ce que des procédés de traitement et des contrôles appropriés puissent garantir que l'eau d'irrigation ne contient pas de pathogènes, en particulier de virus ou de protozoaires pathogènes pour l'homme. Car selon l'état actuel des connaissances, des pathogènes peuvent pénétrer sur ou dans les parties comestibles des plantes via tous les systèmes d'irrigation considérés (irrigation souterraine au goutte-à-goutte, irrigation au goute-à-goutte, irrigation par sillons, système d'aspersion, culture hydroponique) et provoquer des maladies chez l'homme lorsqu'elles sont consommées cru. Selon le type de pathogène et l'état de santé de la personne atteinte, l'atteinte à la santé peut varier ; des maladies graves sont possibles dans les groupes à risque. Des études supplémentaires sont nécessaires en ce qui concerne la pertinence des méthodes d'inactivation ou de réduction des agents pathogènes lors du traitement des eaux usées.

De l'avis du BfR, les plantes dont la fraction comestible brute pousse loin du sol, par exemple les vignes et les arbres fruitiers, peuvent être irriguées avec des eaux usées récupérées de classe de qualité A ou B, à condition que le contact direct de la fraction comestible brute avec la fraction récupérée des eaux usées (en choisissant un système d'irrigation approprié) et le sol irrigué est exclu. Étant donné que les virus et les protozoaires considérés sont sensibles à la chaleur, aucun effet néfaste sur la santé dû aux pathogènes présents dans les eaux usées récupérées n'est à prévoir pour les aliments végétaux suffisamment chauffés avant consommation.

Les bactéries pathogènes humaines présentes dans les eaux usées récupérées utilisées pour l'irrigation peuvent également augmenter le risque de maladie des fruits et légumes consommés crus. Cela a déjà été démontré dans une évaluation conjointe du BfR, de l'Institut Julius Kühn (JKI) et de l'Institut Max Rubner (MRI), publiée en 2020 :

Une information de l’ISO de mai 2017 indiquait déjà,

Lʼutilisation des eaux usées pour irriguer les cultures est une solution économique et riche en nutriments, y compris pour les exploitants agricoles les plus pauvres. Cependant, si elles ne sont pas traité-es, ces eaux peuvent avoir des conséquences catastrophiques pour notre santé et lʼenvironnement.

Comme quoi, on avance mais lentement …

On lira aussi les articles de l’Anses de 2012, Eaux usées. Assainissement et traitement des eaux usées et Eaux et développement durable. Développement durable : de nouvelles pratiques, de nouveaux risques sanitaires à évaluer.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

Angleterre : une épidémie à E. coli causée par un problème de pasteurisation du lait

Voici un article dont la conclusion, j'en suis certain, intéressera de nombreuses entreprises alimentaires. «Angleterre : une épidémie à E. coli causée par un problème de pasteurisation du lait», source article de Joe Whitworth paru le 2 août 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à E. coli O157 en Angleterre qui a touché plus de 20 personnes a été causée par un échec de la pasteurisation du lait, selon des chercheurs.

En novembre 2019, un certain nombre d'infections à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 ont été détectées dans le South Yorkshire.

Au total, 21 cas confirmés étaient liés à l'épidémie, dont 11 étaient des femmes et 12 personnes étaient âgées de moins de 15 ans ou de plus de 65 ans. Les dates d'apparition des symptômes variaient du 1er au 28 novembre 2019. Il y avait cinq autres cas possibles, selon l'étude publiée dans la revue Epidemiology and Infection.

Douze patients ont été traités à l'hôpital et trois ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée à une infection à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Les investigations ont établi que la consommation de lait provenant d'une laiterie locale était une exposition courante. La majorité des cas ont signalé la livraison à domicile de lait provenant de la même ferme. Un prélèvement de lait pasteurisé de Darwin's Dairy a échoué au test de la phosphatase, indiquant une contamination par du lait cru non pasteurisé. Une inspection du pasteurisateur a révélé un joint endommagé sur la vanne de dérivation du lait.

Défaut dans la pasteurisation du lait
Les résultats du test de phosphatase ont montré que le lait n'avait pas réussi le processus de pasteurisation.

«Il est préoccupant que sans le résultat du test à la phosphatase, il était peu probable que les preuves épidémiologiques à elles seules aient été jugées suffisantes pour permettre à l'équipe de management des incidents de fournir un dossier pour suspendre la production», ont écrit les chercheurs.

La laiterie était une petite ferme familiale produisant du lait de vache pasteurisé et de la crème. Le lait était fourni via des tournées de livraison à domicile et d'autres détaillants alimentaires et traiteurs locaux.

Une visite des agents de santé environnementale le 21 novembre a révélé qu'il y avait un manque de dossiers de transformation disponibles pour inspection. En 2021, Darwin’s Dairy a plaidé coupable des infractions à la sécurité des aliments et à l’hygiène.

Le pasteurisateur de la ferme a été testé par un ingénieur indépendant en mars 2019, aucun défaut de fonctionnement n'a été constaté. La prochaine vérification n'était pas prévue avant mars 2020, mais il a été prévu qu'un ingénieur vérifie l'équipement.

Il a trouvé un joint en caoutchouc endommagé sur la vanne de dérivation du lait du pasteurisateur. Le but de cette vanne est de rediriger le lait qui n'a pas été suffisamment traité thermiquement vers le pasteurisateur pour être à nouveau chauffé. Le joint défectueux a entraîné la contamination du lait pasteurisé par du lait non pasteurisé qui s'est échappé à travers le joint détérioré.

La souche épidémique découverte chez les bovins
L'entreprise a rappelé des produits de lait et la crème et a arrêté la production pendant que le pasteurisateur soit réparé pour s'assurer que tout le lait était propre à la consommation. La laiterie a redémarré la production et la distribution le 17 décembre 2019.

L'autorité locale a continué à tester des échantillons de lait et les résultats ont montré des niveaux sporadiques insatisfaisants d'entérobactéries jusqu'en mars 2020. Ces résultats indiquent de mauvaises pratiques d'hygiène ou de manipulation des aliments. Ils ne suffisent pas à arrêter la production ou à lancer un rappel.

La souche de l'épidémie n'a pas été détectée dans le lait, mais elle a été retrouvée dans six échantillons fécaux de bovins de la ferme. L'entreprise hésitait à accepter cela comme preuve d'un lien entre les cas d'épidémie et le lait comme véhicule de l'infection. Des questions ont été soulevées quant à la raison pour laquelle seuls quelques clients ont signalé des symptômes.

«L'incapacité à détecter l'organisme dans un véhicule alimentaire ne fournit pas la preuve que le véhicule impliqué n'est pas la source d'une infection. La détection de l'agent pathogène dans des échantillons alimentaires ne devrait pas être considérée comme nécessaire pour prouver un lien lorsque les données épidémiologiques fournissent de bonnes preuves d'une association», ont écrit les chercheurs.

Une note de service de la DGAL (DGAL/SDSSA/N2006-8048) de février 2006 à propos des critères microbiologiques applicables aux aliments ne dit pas autre chose :

«La sécurité des aliments est principalement assurée par une approche préventive (bonnes pratiques d’hygiène et application des principes de l’HACCP). Les critères microbiologiques donnent des références concernant l’acceptabilité des denrées et des procédés de fabrication mais pour des raisons liées par exemple à l’échantillonnage et la faible prévalence de certains dangers, les analyses microbiologiques ne peuvent jamais garantir la sécurité d’un produit analysé.»

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