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samedi 29 février 2020

Affaire des vers dans du lait infantile Gallia : La réponse de Gallia à Oulah!


Oulah!, la référence en matière de rappels de produits alimentaires, publie une réponse de Gallia (Groupe Danone) sur la présence éventuelle de vers dans du lait infantile Gallia, voir ici pour l'épisode précédent .

Je ne sais pas si la lecture de ce long texte nous en apprend plus sur ce qui s'est éventuellement passé en fabrication ou ailleurs ...

mercredi 13 mars 2019

A ce jour, 32 nourrissons et jeunes enfants ont été touchés par l'épidémie à Salmonella Poona, selon un communiqué de l'EFSA et de l'ECDC

Communiqué de l'EFSA du 12 mars 2019, « Le foyer épidémique de Salmonella Poona est lié à des préparations pour nourrissons ».

Je crois que cette information, nous l'avions déjà …

Pour mémoire, voir cet article du blog qui relatait un point au 18 février 2019 par Santé publique de France. Il s'agissait de la quatrième communication de l'agence et nous en étions restés à 26 nourrissons contaminés, 18 garçons et 8 filles.
Selon l’évaluation menée, le foyer épidémique multi-pays de Salmonella Poona qui a affecté de jeunes enfants en France, en Belgique et au Luxembourg a une source alimentaire commune. 
Des responsables sanitaires en France, en Belgique et au Luxembourg ont signalé l’éclosion de cas de Salmonella Poona chez de jeunes enfants, tous liés génétiquement au même foyer épidémique. Au total, 32 cas confirmés ont été signalés dans l'UE : 30 en France, 1 en Belgique et 1 au Luxembourg. Tous les patients ont expérimenté les symptômes entre les mois d’août 2018 et de février 2019. 
Une évaluation réalisée par l'EFSA et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) indique que l’origine du foyer épidémique a été identifiée dans trois préparations pour nourrissons à base de riz fabriquées par une usine en Espagne entre les mois d’août et d’octobre 2018 et commercialisées par une société française.Toutes les personnes affectées pour lesquelles des informations sont disponibles ont consommé ces produits (30 personnes sur 32). 
Les produits ont été vendus dans d'autres pays (UE, AELE et autres pays) via des sites en ligne et de la vente en gros. En outre, la société française a vendu ces produits dans quatre pays non européens. 
Jusqu'à présent, tous les tests effectués dans l'usine espagnole et sur des échantillons des lots impliqués se sont révélés négatifs pour Salmonella Poona. Cela peut être dû au fait que Salmonella est généralement difficile à détecter dans des produits séchés et nécessite des méthodes d’échantillonnage et de test très sensibles. 
Des mises en garde et des rappels publics ont été diffusés dans les pays où les produits ont été distribués ce qui, selon les experts de l'EFSA et de l'ECDC, devrait permettre de réduire le risque de nouvelles infections.

jeudi 21 février 2019

Les cas de maladie liés aux préparations infantiles contaminées par Salmonella Poona augmentent. La souche épidémique est liée à une éclosion passée

« Les cas de maladie liés aux préparations infantiles contaminées par Salmonella Poona augmentent. La souche épidémique est liée à une éclosion passée », source article de Joe Whitworth du 21 février 2019 paru dans Food Safety News.

Cet article vient complément de celui écrit par mes soins ici.

Le nombre de cas dans une épidémie à Salmonella liée à des produits de nutrition infantile à base de protéines de riz a encore augmenté, avec 26 infections possibles en France.

Santé publique France (France) a signalé 12 cas confirmés à Salmonella Poona et 14 autres faisant l'objet d'une enquête. Le Luxembourg et la Belgique ont également un cas lié à l’épidémie.

Sur les 26 cas en France, 18 sont des garçons et huit des filles qui vivent dans 10 régions différentes. Ils étaient âgés de 2 mois à 2 ans au moment des symptômes - entre fin août 2018 et le 27 janvier 2019. Tous les cas avaient la diarrhée, 13 avaient du sang dans les selles et 25 de la fièvre. Douze bébés ont été hospitalisés pour une salmonellose et ont été guéris depuis.

Des entretiens avec des parents ont permis d'identifier le lait en poudre de marque Modilac produit par une usine en Espagne comme étant à l'origine de l'épidémie. La société qui commercialise ces produits, Sodilac, a publié un rappel fin janvier. Lactalis a rappelé le poduit Picot AR fabriqué sur le même site espagnol.

Tour de séchage suspendue et rappel de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz
Plus tôt ce mois-ci, Laboratorios Ordesa S.A. est devenue la troisième société à rappeler les préparations à base de lait de riz préparées à l'usine Industrias Lacteas Asturianas SA (ILAS) située à Anleo, dans la province espagnole des Asturies.

Les analyses sur les produits et les installations ont jusqu'à présent été négatifs pour Salmonella Poona. Une des tours de séchage de l'usine a été suspendue et tous les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz fabriqués ont été retirés.

Dans un communiqué à Food Safety News, ILAS a déclaré que depuis le début du premier cas en France, la société était en contact avec les autorités sanitaires.

« Dès le début, l’entreprise a ouvert une investigation pour déterminer s’il existait un lien entre le produit et les cas et, dans l’affirmative, quelle pourrait en être l’origine. L'investigation est en cours et un contrôle de tous les produits est en cours. À ce jour, aucune analyse effectuée sur le produit, ni les contrôles environnementaux, n'ont détecté la présence de Salmonella. »

« La société a adopté toutes les mesures de maîtrise et de sécurité sanitaires établies pour ces cas. À titre préventif, le processus complexe de production de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz qui requiert des conditions spéciales, a été suspendu et les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz ont été retirés du marché. »

La suspension de la tour où le produit a été fabriqué sera levée une fois la sécurité sanitaire confirmée.

« Depuis 2011, il y a eu plus de 70 millions de kilos de produit sans incident, et nous travaillons avec les meilleurs spécialistes en microbiologie pour garantir la qualité de nos produits. »

ILAS fabrique les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz uniquement pour les deux sociétés qui ont déjà publié des rappels.

Souche liée à l'éclosion de 2010-2011
Un foyer à Salmonella Poona attribué à la consommation de lait en poudre chez des nourrissons en Espagne entre le 8 janvier 2010 et le 12 juillet 2011 a rendu malade 289 nourrissons.

L'usine espagnole impliquée dans l'épidémie actuelle est la même que celle de l'incident de 2010 et 2011. Les souches de Salmonella Poona dans les deux foyers sont génétiquement liées.

La Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Libye, le Luxembourg, le Maroc, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l'Espagne, la Suisse, la Syrie, la Tunisie, le Royaume-Uni et le Vietnam pourraient avoir des produits impliqués avec les ventes en ligne via Amazon.

Peter K. Ben Embarek, responsable d'INFOSAN du département de la sécurité des aliments et des zoonoses de l'OMS, a déclaré à Food Safety News qu'après le premier rappel français, il avait vérifié auprès de la France ce qui avait été exporté vers des pays extérieurs à l'Europe. La distribution en Europe s'effectue via le portail RASFF.

Le réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) est géré par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Cinq pays en dehors de l’Europe:nt reçu des produits : le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Syrie et le Vietnam. Nous avons donc partagé les détails de ce qui avait été exporté et quatre d'entre eux ont procédé à des rappels locaux. Le seul pays où ce n’est pas encore clair est la Syrie, car la situation est un peu plus compliquée là-bas », a-t-il déclaré.

« Il y avait des quantités beaucoup plus petites, toutes étaient destinées aux enfants allergiques, donc un marché limité. Jusqu'à présent, aucun cas de maladie n'a été signalée, mais nous facilitons également le partage des séquences des cas français afin que les autres pays puissent comparer et voir s'ils ont des cas dans l'épidémie. »

Ben Embarek a déclaré que la souche épidémique actuelle étant étroitement liée à celle de 2010-2011, elle rappelle des souvenirs de l'épidémie de Salmonella Agona l'an dernier avec Lactalis et l'usine de Craon.

Lors de cette éclosion, la préparation rappelée a été distribuée dans plus de 80 pays et environ 12 millions de boîtes ont été touchées. Trente-huit bébés sont tombés malades en France, deux en Espagne et un en Grèce. C’est la même souche qui était à l’origine de 141 cas de maladie en 2005 lorsque le site de Craon appartenait à Célia. L’Institut Pasteur en France a identifié rétrospectivement 25 cas de la même souche entre 2006 et 2017.

« Une souche est en train de s'établir dans une usine et elle y reste longtemps, dans ce cas plusieurs années, et crée différents foyers au fil du temps et probablement aussi des cas sporadiques, comme ce fut le cas avec Lactalis l'année dernière. », a-t-il déclaré.

« C’est le nouveau pouvoir du séquençage du génome entier, il nous permet d’établir ce type de lien qui aurait été impossible par le passé et d’ouvrir un tout nouvel éventail de problèmes sur lesquels nous devrons nous pencher pour savoir comment nous débarrasser correctement des agents pathogènes dans ce type d’environnement d’usine, car les procédures normales de nettoyage et de désinfection ne suffisent évidemment pas. »

Échelle du rappel de Modilac
Les produits rappelés de Modilac ont été fabriqués à partir de l'été dernier et ont donc eu une exposition différente sur une plus longue période, selon Ben Embarek.

« Le rappel de Lactalis est beaucoup plus petit (16 000 boîtes), tandis que celui de Modilac en compte 400 000 boîtes, c'est une toute autre échelle. Pourquoi n'y a-t-il pas de cas lié aux deux autres marques? C’est une bonne question, peut-être qu’ils apparaîtront, c'est encore tôt, nous ne savons pas encore si ils ont été produits sur la même chaîne de production ou tout simplement dans la même usine », a-t-il déclaré.

« Il pourrait y avoir davantage de cas, car il s'agit d'un produit à longue durée de vie et il pourrait toujours y avoir des boîtes dans les maisons, mais le rappel devrait avoir un effet positif en veillant à ce que le nombre de cas n'augmente pas rapidement. »

Ben Embarek a déclaré qu'on ne savait pas encore où la souche aurait pu se répandre dans l'usine, ni quel produit ou chaîne de production aurait pu être contaminé.

« Compte tenu du nombre relativement faible de cas, le niveau de contamination est probablement faible, car les autorités et l'entreprise n'ont pas été en mesure de détecter la souche dans l'environnement de transformation ou dans les produits examinés, ce qui s'explique probablement par le très faible niveau de contamination. le rendant pas facile à détecter. »

« Jusqu'à présent, le lien n'a été établi qu'en interrogeant les parents des bébés affectés sur les produits et les marques qu'ils ont achetés. Les bébés sont plus susceptibles et ne consomment que cela, c'est 100% de leur régime alimentaire, donc ils y sont continuellement exposés plusieurs fois par jour, ce qui a un effet bien plus important que s'ils mangeaient une seule pomme contaminée ou de ce que ferait un adulte dans le cadre d'une alimentation diversifiée. »

mercredi 20 février 2019

Augmentation du nombre de cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons, après le point au 18 février 2019

Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019, source Santé publique de France.

Quatrième communication de Santé publique de France, c'est assez rare, pour ne pas dire complètement nouveau pour le signaler, un vent de transparence soufflerait-il dans cette maison ?
Santé publique France a alerté le 23/01/2019, 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.
A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus,  le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d’analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Il y avait au point du 08/02/2019, « 5 cas de salmonellose à Salmonella Poona chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 9 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. »
Ces 26 bébés, 18 garçons et 8 filles, résidant dans 10 régions différentes en métropole, âgés de 2 mois à 2 ans au moment des symptômes, ont été malades entre fin août 2018 et le 27 Janvier 2019 (figure ci-dessous). Tous ont présenté de la diarrhée dont treize avec du sang dans les selles et 25 ont eu de la fièvre. Douze bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.
Distribution des 26 cas de salmonellose à S. Poona, 2018-2019, France. Cliquez sur l'image pour l'agrandir 
Les investigations auprès des parents de ces 26 nourrissons mettent en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, de laits en poudre de marque Modilac produits par une même usine en Espagne : Modilac expert Riz 1er âge ; Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation. Les 26 bébés ne partageaient pas d’autre aliment ou boisson en commun. Les biberons étaient préparés avec de l’eau embouteillée de 7 marques différentes.
Les résultats de l’investigation suggèrent fortement que les laits Modilac expert Riz 1er âge, Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation sont à l’origine de ces infections à Salmonella Poona.

vendredi 15 février 2019

Curiosités observés à propos du rappel de produits de nutrition infantile de la marque Modilac

Classiquement la plupart des notifications des Etats membres de l'UE se font par l'intermédiaire du portail du RASFF … la plupart, car il y a eu une exception de taille … récemment ...

Signalons qu'il existe un portail du RASFF et un portail du RASFF consommateurs,

Pour le portail du RASFF
Les notifications au RASFF figurant sur le portail RASFF sont des « notifications d'origine », représentant un nouveau cas signalé sur un risque pour la santé détecté dans un ou plusieurs lots d'une denrée alimentaire ou d'un aliment pour animaux. Dans ces cas, les autorités de contrôle transmettent des notifications de suivi concernant les mesures prises et les résultats des investigations. Ces notifications de suivi n'apparaissent pas dans la base de données du portail RASFF.

Lancé en juin 2014, le portail des consommateurs RASFF est un outil Internet convivial destiné aux consommateurs et fournissant les dernières informations sur les avis de rappel d'aliments. Il inclut également les avertissements de santé publique émis par les autorités de sécurité des aliments et les entreprises du secteur alimentaire. En utilisant cet outil gratuit, les consommateurs de l'UE sont en mesure d'identifier les aliments identifiés dans le système, ce qui leur permet de faire des choix plus éclairés.
Sur le portail des consommateurs RASFF, les utilisateurs ont accès à des informations pratiques sur les rappels de produits et les avertissements de santé publique dans tous les pays de l'UE. Par exemple, un consommateur britannique en vacances à Chypre pourra consulter le portail pour être informé des produits mis à jour à Chypre ou un consommateur finlandais pourra consulter les dernières notifications avant de faire ses achats hebdomadaires en Finlande.

Le sujet de mon propos concerne le portail consommateur du RASFF.

Lorsque la DGCCRF a signalé le 24 janvier le rappel de produits de nutrition infantile de la marque Modilac, elle a signalé :
L'entreprise Sodilac qui commercialise ces produits a procédé ce jour, en lien avec la DGCCRF et la DGS, au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l’ensemble des fabrications issues du site de production espagnol concerné.

Normalement la DGCCRF aurait dû notifier au RASFF de l'UE ce rappel aux autres pays ayant reçu le produit.

Rien de tout cela n'a été fait, mais on a choisi le portail consommateur du RASFF pour publier une notification, référence 2019.0224, le 21 janvier soit trois jours avant l'avis de rappel en France …

Cela m'a aussi induit en erreur car à ma connaissance le portail classique du RASFF est le canal habituel pour ce type de notification ...

Autre curiosité quand on regarde les notifications de la France et celle concernant les produits de nutrition infantile, voir photo ci-dessous, le terme 'No' (Non) est mentionné, ce qui signifie qu'il n'y a pas d'information en France sur ce sujet.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Quand on clique sur les détails de la notification deux liens apparaissent, ceux des autorités sanitaires de la Belgique et de l'Italie.

Dernière curiosité, à propos du rappel par Lactalis de produits de nutrition infantile de marque PICOT AR fabriqués dans le même usine que ceux de Modilac, on lit dans le communiqué de rappel publié par la DGCCRF,
La DGCCRF procède à la vérification d’effectivité des mesures de rappel et à l’information de ses homologues européens et étrangers, au moyen du réseau RASFF. Les investigations menées par la DGCCRF se poursuivent, en lien avec les autorités espagnoles, afin d’obtenir tout élément utile, en particulier relatifs à la traçabilité des fabrications de l’usine concernée.

Où est «la vérification d’effectivité des mesures de rappel et à l’information de ses homologues européens et étrangers, au moyen du réseau RASFF» et pourquoi il a fallu trois jours entre la notification au portail consommateur du RASFF et la publication de l'avis de rappel en France ?

On en droit d'attendre des réponses de la part de la DGCCRF ...

jeudi 14 février 2019

Une troisième entreprise rappelle des produits de nutrition infantile d'une usine espagnole. Encore un rappel par précaution …

« Une troisième entreprise rappelle des produits de nutrition infantile d'une usine espagnole alors que l'épidémie se poursuit », source article de Joe Whitworth du 14 février 2019 paru dans Food Safety News.
Les Laboratorios Ordesa S.A. ont rappelé des produits de nutrition infantile à base de protéines de riz fabriqué dans une usine espagnole soupçonnée d'être à l'origine d'un foyer à Salmonella. Combinés avec le premier les rappels des deux premières sociétés, les préparations pour nourrissons impliquées auraient pu être vendues dans au moins 18 pays par l’intermédiaire de distributeurs et de vendeurs en ligne.

Les responsables de la société ont déclaré que seul le riz hydrolysé Blemil Plus était touché. Plusieurs lots de riz Blemil Plus 1 de 400 grammes et de riz Blemil Plus 2 de 400 grammes font partie du rappel, selon l'Agence espagnole de la Sécurité alimentaire et de la Nutrition (AESAN).

Les pharmacies avec des lots de produits concernés ont cessé de les vendre. Les consommateurs sont invités à retourner la préparation rappelée à la pharmacie.

Les Laboratorios Ordesa devient la troisième société à émettre un avis de rappel concernant l'épidémie. Sodilac et Lactalis ont déjà rappelé des préparations pour bébés de l'usine de production en Espagne.

Cinq cas de Salmonella Poona en France et un au Luxembourg et en Belgique sont confirmés. La France compte également neuf cas d'infections sur lesquelles elle poursuit son investigation. Sept bébés ont été hospitalisés pour une salmonellose mais se sont rétablis depuis. Aucun cas n'a été signalé en Espagne.

Le lait en poudre de marque Modilac produit en Espagne est lié à l'éclosion sur la base d'entretiens avec des parents d'enfants malades. Sodilac, la société qui commercialise ces produits, a retiré et rappelé des produits de nutrition pour nourrissons à base de protéines de riz et de préparations pour nourrissons fabriqués sur le site de production espagnol à partir du marché français.

Lactalis a ensuite rappelé 16 300 boîtes de lait Picot AR en France, car il avait également été fabriqué dans cette usine espagnole. Aucune maladie n'a été liée aux produits Lactalis.

Industrias Lacteas Asturianas SA (ILAS), propriétaire de la marque Reny Picot, a été désignée par les autorités comme le producteur espagnol et propriétaire de l’usine d’Anleo, une municipalité de la province des Asturies. Food Safety News a contacté l'entrepprise pour obtenir ses commentaires, mais celui-ci n'a pas encore répondu.

Des contrôles et des analyses ont été effectués par l'entreprise et les autorités, selon AESAN. Jusqu'à présent, les analyses sur les produits et les installations sont négatifs. Les travaux se poursuivent pour localiser la source potentielle de contamination par Salmonella Poona pouvant avoir altéré les produits fabriqués en usine.

Les autorités ont effectué plusieurs inspections et ont décidé, par mesure de précaution, de suspendre le fonctionnement de l'une des tours de séchage de l'usine et de retirer tous les articles à base de riz qui y sont produits.

La Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Libye, le Luxembourg, le Maroc, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l'Espagne, la Suisse, la Syrie, la Tunisie, le Royaume-Uni et le Vietnam pourraient avoir des produits impliqué, notamment via des ventes en ligne telles qu'Amazon. selon le portail RASFF.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) procèdent à une évaluation conjointe rapide des flambées épidémiques de l'incident, dont les résultats devraient être connus le mois prochain.

mardi 12 février 2019

Plus de bébés infectés par Salmonella dans l'épidémie liée aux produits de nutrition infantile à base de protéines de riz

Par rapport à ce qu'a rapporté par Santé publique de France le 8 février 2019, il y aurait en fait « Plus de bébés infectés par Salmonella dans l'épidémie liée aux  produits de nutrition infantile à base de protéines de riz », source article de Joe Whitworth du 12 février 2019 paru dans Food Safety News.

Les autorités françaises enquêtent sur plus d'une douzaine de cas d'infection à Salmonella chez des bébés de moins de 19 mois. Les maladies sont liées aux produits de nutrition infantile à base de protéines de riz fabriqués en Espagne.

Santé publique France a annoncé que cinq de ses 14 bébés avaient été confirmés et neuf étaient en cours d’investigation. Sept des bébés ont été hospitalisés pour une salmonellose mais se sont rétablis depuis.

Le Luxembourg et la Belgique ont signalé un cas chacun lié à l'épidémie.
L'AFSCA a signalé que deux bébés malades en Belgique.-aa

Le Centre national de référence (CNR) pour Salmonella de l'Institut Pasteur en France a découvert cinq infections à Salmonella Poona chez des nourrissons dont les souches appartiennent au même groupe génomique. Le CNR a identifié neuf autres bébés atteints de Salmonella Poona. Les souches de ces bébés sont en cours d'investigation pour déterminer si elles appartiennent au même groupe.

Neuf des bébés sont des garçons et cinq des filles. Ils vivent dans 10 régions différentes de la France. Ils étaient âgés de 2 à 19 mois au moment des symptômes. Les dates d'apparition de la maladie vont de fin août 2018 au 23 janvier 2019.

Santé publique France interroge les parents de bébés malades sur leurs symptômes et leurs habitudes alimentaires avant qu'ils ne tombent malades. Les investigations menées à ce jour ont mis en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, du lait en poudre de marque Modilac produit par une seule usine en Espagne.

Sodilac, la société qui commercialise les produits et qui est une filiale de Savencia SA, a retiré et rappelé sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et de toutes les préparations pour nourrissons fabriquées sur le site de production espagnol.

Lactalis a ensuite rappelé 16 300 boîtes de lait Picot AR, car il avait été fabriqué sur le même site espagnol. Aucun cas de maladie dans cette épidémie n'a été liée aux produits de chez Lactalis.

Les autorités belges ont signalé un cas d'infection à Salmonella chez un nourrisson lié à l'épidémie en France alors que les produits Modilac en cause n'étaient pas distribués sur le marché dans le pays.
Comme mentionné plus haut, il y aurait deux cas en Belgique -aa

Le Luxembourg a eu un cas d'infection à Salmonella Poona en janvier de cette année chez un enfant qui consommait la même marque de préparations pour nourrissons commandée sur Internet.

Les autorités italiennes ont déclaré que des responsables français leur avaient indiqué que certains des produits visés par l'alerte avaient été vendus via Amazon. En Italie, Amazon a vendu 48 boîtes en ligne au cours de 15 commandes.

La distribution comprend la Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Libye, le Luxembourg, le Maroc, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l'Espagne, la Suisse, la Syrie, la Tunisie, le Royaume-Uni et le Vietnam, selon une alerte sur le portail du RASFF.
Je ne voudrais avoir l'air d'insister mais il n'y a pas eu de notification au RASFF de l'UE tant en 2018 qu'en 2019, à ma connaissance. -aa
De fait, ce qui s'est passé est que la notification par la France n'a eu lieu que sur le portail consommateur du RASFF, ce qui m'a induit en erreur. Voir donc ce lie ici.

La République tchèque a détecté quatre cas à Salmonella Poona en 2018. En janvier de cette année, elle a identifié une infection chez un enfant de 17 mois n'ayant pas consommé le lait présumé pour nourrissons.

L'Allemagne a signalé deux cas chez des nourrissons depuis le début de 2018. Les Pays-Bas ont enregistré un cas chez un enfant de 1 an en 2018. La Suisse a un cas chez un nourrisson dont les dates de prélèvement vont de décembre 2017 à mars 2018. Aucune information sur l'exposition était disponible pour l'Allemagne, les Pays-Bas et la Suisse. Le séquençage est en cours en Belgique, en Allemagne et aux Pays-Bas afin de déterminer si la souche spécifique de Salmonella est impliquée.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a demandé à l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de réaliser une évaluation conjointe rapide de l'épidémie apparue lors de l'incident.

samedi 9 février 2019

Santé publique de France communique pour la troisième fois sur des « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 8 février 2019 »

Il faut savoir le reconnaître, la communication n'est pas certes des plus excellentes, mais elle s'améliore par rapport à ce qui se faisait il y a quelques années ...

Santé publique de France communique pour la troisième fois sur des « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 8 février 2019 ».

Vous retrouverez les différents articles parus sur le blog, ici.
Santé publique France a alerté le 23/01/2019 et le 24/01/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

Le 23 janvier 2019, il avait été identifié 4 cas.
Le 24 janvier 2019, il avait été identifié 7 cas.
A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur a identifié 5 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 9 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 9 bébés sont en cours d’analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique. 

Santé publique France investigue ces cas de salmonellose en interrogeant les parents des bébés malades sur les symptômes et les consommations avant leurs symptômes. 

Ces 14 bébés, 9 garçons et 5 filles, résidant dans 10 régions différentes en métropole, âgés de 2 à 19 mois au moment des symptômes, ont été malades entre fin août 2018 et le 23 Janvier 2019 (figure 1). Tous ont présenté de la diarrhée dont sept avec du sang dans les selles et 13 ont eu de la fièvre. Sept bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les investigations auprès des parents de ces 14 nourrissons mettent en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, de laits en poudre de marque Modilac produits par une même usine en Espagne : Modilac expert Riz 1er âge ; Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation. Les 14 bébés ne partageaient pas d’autre aliment ou boisson en commun. Les biberons étaient préparés avec de l’eau embouteillée de 5 marques différentes.
Les résultats de l’investigation suggèrent fortement que les laits Modilac expert Riz 1er âge, Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation sont à l’origine de ces infections à Salmonella Poona.

En conséquence, le 24 janvier 2019, l’établissement producteur, en lien avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la Santé (DGS), a procédé au retrait et au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l’ensemble des fabrications issues du site de production espagnol concerné. Sodilac met également à disposition des parents un numéro vert 0800 800 970 pour répondre à leurs interrogations. 

Les références concernées, distribuées aux consommateurs exclusivement en pharmacies et dans plusieurs associations caritatives, ou commercialisées sur des sites de vente en ligne, sont rappelées sans distinction de lot ni de date de fabrication. 

Le 25 janvier 2019, par mesure de précaution, Lactalis a procédé à un retrait et au rappel de la référence Picot AR, seule référence produite sur le même site espagnol que les laits Modilac.

La DGCCRF avait relayé l'avis de rappel de Lactalis ici.

Notons aussi qu'il n'y pas eu à ce jour de notification au RASFF de l'UE.

A cette information de Santé publique de France, il faut indiquer que chez nos amis belge,
L’AFSCA a été informée de la présence de deux bébés malades en Belgique qui avaient, entre autres, consommé des produits de nutrition infantile achetés en France de la marque Modilac, quelques heures avant l’apparition des symptômes.
A suivre ...