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mercredi 20 février 2019

Augmentation du nombre de cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons, après le point au 18 février 2019

Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019, source Santé publique de France.

Quatrième communication de Santé publique de France, c'est assez rare, pour ne pas dire complètement nouveau pour le signaler, un vent de transparence soufflerait-il dans cette maison ?
Santé publique France a alerté le 23/01/2019, 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.
A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus,  le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d’analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Il y avait au point du 08/02/2019, « 5 cas de salmonellose à Salmonella Poona chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 9 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. »
Ces 26 bébés, 18 garçons et 8 filles, résidant dans 10 régions différentes en métropole, âgés de 2 mois à 2 ans au moment des symptômes, ont été malades entre fin août 2018 et le 27 Janvier 2019 (figure ci-dessous). Tous ont présenté de la diarrhée dont treize avec du sang dans les selles et 25 ont eu de la fièvre. Douze bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.
Distribution des 26 cas de salmonellose à S. Poona, 2018-2019, France. Cliquez sur l'image pour l'agrandir 
Les investigations auprès des parents de ces 26 nourrissons mettent en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, de laits en poudre de marque Modilac produits par une même usine en Espagne : Modilac expert Riz 1er âge ; Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation. Les 26 bébés ne partageaient pas d’autre aliment ou boisson en commun. Les biberons étaient préparés avec de l’eau embouteillée de 7 marques différentes.
Les résultats de l’investigation suggèrent fortement que les laits Modilac expert Riz 1er âge, Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation sont à l’origine de ces infections à Salmonella Poona.

samedi 9 février 2019

Santé publique de France communique pour la troisième fois sur des « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 8 février 2019 »

Il faut savoir le reconnaître, la communication n'est pas certes des plus excellentes, mais elle s'améliore par rapport à ce qui se faisait il y a quelques années ...

Santé publique de France communique pour la troisième fois sur des « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 8 février 2019 ».

Vous retrouverez les différents articles parus sur le blog, ici.
Santé publique France a alerté le 23/01/2019 et le 24/01/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

Le 23 janvier 2019, il avait été identifié 4 cas.
Le 24 janvier 2019, il avait été identifié 7 cas.
A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l’Institut Pasteur a identifié 5 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 9 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 9 bébés sont en cours d’analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique. 

Santé publique France investigue ces cas de salmonellose en interrogeant les parents des bébés malades sur les symptômes et les consommations avant leurs symptômes. 

Ces 14 bébés, 9 garçons et 5 filles, résidant dans 10 régions différentes en métropole, âgés de 2 à 19 mois au moment des symptômes, ont été malades entre fin août 2018 et le 23 Janvier 2019 (figure 1). Tous ont présenté de la diarrhée dont sept avec du sang dans les selles et 13 ont eu de la fièvre. Sept bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.
Cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les investigations auprès des parents de ces 14 nourrissons mettent en évidence la consommation, dans les jours précédant les symptômes, de laits en poudre de marque Modilac produits par une même usine en Espagne : Modilac expert Riz 1er âge ; Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation. Les 14 bébés ne partageaient pas d’autre aliment ou boisson en commun. Les biberons étaient préparés avec de l’eau embouteillée de 5 marques différentes.
Les résultats de l’investigation suggèrent fortement que les laits Modilac expert Riz 1er âge, Modilac Riz 2ème âge et Modilac Riz 2ème âge Anti Régurgitation sont à l’origine de ces infections à Salmonella Poona.

En conséquence, le 24 janvier 2019, l’établissement producteur, en lien avec la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et la Direction générale de la Santé (DGS), a procédé au retrait et au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l’ensemble des fabrications issues du site de production espagnol concerné. Sodilac met également à disposition des parents un numéro vert 0800 800 970 pour répondre à leurs interrogations. 

Les références concernées, distribuées aux consommateurs exclusivement en pharmacies et dans plusieurs associations caritatives, ou commercialisées sur des sites de vente en ligne, sont rappelées sans distinction de lot ni de date de fabrication. 

Le 25 janvier 2019, par mesure de précaution, Lactalis a procédé à un retrait et au rappel de la référence Picot AR, seule référence produite sur le même site espagnol que les laits Modilac.

La DGCCRF avait relayé l'avis de rappel de Lactalis ici.

Notons aussi qu'il n'y pas eu à ce jour de notification au RASFF de l'UE.

A cette information de Santé publique de France, il faut indiquer que chez nos amis belge,
L’AFSCA a été informée de la présence de deux bébés malades en Belgique qui avaient, entre autres, consommé des produits de nutrition infantile achetés en France de la marque Modilac, quelques heures avant l’apparition des symptômes.
A suivre ...

mercredi 13 mars 2019

A ce jour, 32 nourrissons et jeunes enfants ont été touchés par l'épidémie à Salmonella Poona, selon un communiqué de l'EFSA et de l'ECDC

Communiqué de l'EFSA du 12 mars 2019, « Le foyer épidémique de Salmonella Poona est lié à des préparations pour nourrissons ».

Je crois que cette information, nous l'avions déjà …

Pour mémoire, voir cet article du blog qui relatait un point au 18 février 2019 par Santé publique de France. Il s'agissait de la quatrième communication de l'agence et nous en étions restés à 26 nourrissons contaminés, 18 garçons et 8 filles.
Selon l’évaluation menée, le foyer épidémique multi-pays de Salmonella Poona qui a affecté de jeunes enfants en France, en Belgique et au Luxembourg a une source alimentaire commune. 
Des responsables sanitaires en France, en Belgique et au Luxembourg ont signalé l’éclosion de cas de Salmonella Poona chez de jeunes enfants, tous liés génétiquement au même foyer épidémique. Au total, 32 cas confirmés ont été signalés dans l'UE : 30 en France, 1 en Belgique et 1 au Luxembourg. Tous les patients ont expérimenté les symptômes entre les mois d’août 2018 et de février 2019. 
Une évaluation réalisée par l'EFSA et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) indique que l’origine du foyer épidémique a été identifiée dans trois préparations pour nourrissons à base de riz fabriquées par une usine en Espagne entre les mois d’août et d’octobre 2018 et commercialisées par une société française.Toutes les personnes affectées pour lesquelles des informations sont disponibles ont consommé ces produits (30 personnes sur 32). 
Les produits ont été vendus dans d'autres pays (UE, AELE et autres pays) via des sites en ligne et de la vente en gros. En outre, la société française a vendu ces produits dans quatre pays non européens. 
Jusqu'à présent, tous les tests effectués dans l'usine espagnole et sur des échantillons des lots impliqués se sont révélés négatifs pour Salmonella Poona. Cela peut être dû au fait que Salmonella est généralement difficile à détecter dans des produits séchés et nécessite des méthodes d’échantillonnage et de test très sensibles. 
Des mises en garde et des rappels publics ont été diffusés dans les pays où les produits ont été distribués ce qui, selon les experts de l'EFSA et de l'ECDC, devrait permettre de réduire le risque de nouvelles infections.

vendredi 25 janvier 2019

Rappel de produits de nutrition infantile de marque Modilac : La com se met en place


La DGCCRF informe le 24 janvier 2019 dans la sobriété avec l'« Avis de rappel de produits de nutrition infantile de la marque Modilac ».
Marque : MODILAC
Risque : suspicion d’infection à Salmonella Poona
Commentaire : Les références concernées, distribuées aux consommateurs exclusivement en pharmacies et dans plusieurs associations caritatives, ou commercialisées sur des sites de vente en ligne, sont rappelées sans distinction de lot ni de date de fabrication.
Le communiqué du ministère le santé du 24 janvier 2019 lance la com du gouvernement avec le « Rappel de produits de nutrition infantile de la marque Modilac en raison d’une suspicion d’infection à Salmonella poona »
Le dispositif français de veille sanitaire a permis d’identifier un excès de cas de salmonelloses à Salmonella Poona chez des nourrissons de moins de 2 ans. Les investigations menées par Santé publique France ont permis d’identifier 4 nourrissons ayant été infectés par une même souche de cette salmonelle. Tous avaient consommé quelques jours avant la survenue des symptômes des produits de nutrition infantile à base de protéines de riz de marque Modilac, fabriqués dans une usine implantée en Espagne. Ces nourrissons vont aujourd’hui mieux et sont tous sortis d’hospitalisation. Trois autres cas sont en cours d’investigation.
En conséquence, l’entreprise Modilac qui commercialise ces produits a procédé ce jour, en lien avec la DGCCRF et la DGS, au rappel de toute sa gamme de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz et, de manière élargie, de l’ensemble des fabrications issues du site de production espagnol concerné.
Modilac met également à disposition des parents un numéro vert 0 800 800 970 pour répondre à leurs interrogations.

La question que l'on peut se poser à la lecture de ce communiqué est ne pouvait-on pas prévenir et informer plus tôt ?
Les communiqués interviennent un jour après celui de l'entreprise Modilac ...

A noter que Santé publique France investigue actuellement des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons. C'était le 23 janvier 2019.


Le 24 janvier, Santé publique de France rapporte :

Santé publique France investigue ces cas de salmonellose en interrogeant les parents des bébés malades sur les symptômes et les consommations avant leurs symptômes.
Ces 7 bébés, 5 garçons et 2 filles, résidant dans 5 régions différentes, âgés de 2 à 18 mois au moment des symptômes, ont été malades entre fin août 2018 et le 10 Janvier 2019. Tous ont présenté de la diarrhée dont deux avec du sang dans les selles et 6 ont eu de la fièvre. Quatre bébés ont été hospitalisés pour leur salmonellose et sont sortis depuis. Tous les enfants vont mieux ou sont guéris.
Le communiqué de l'entreprise Modilac date du 23 janvier, soit un jour avant nos autorités, le temps sans doute de préparer la com :
Principe de précaution : retrait / rappel de formules infantiles fabriquées en Espagne, distribuées en pharmacies.
A la suite du signalement de 4 cas de présence de Salmonella poona confirmée dans les selles de nourrissons ayant consommé des formules infantiles à base de protéines de riz sous marque Modilac, MODILAC, en accord avec la DGCCRF, a décidé de rappeler :
L’ensemble des formules à base de protéines de riz au-delà des 2 lots concernés à date,
Par précaution, l’ensemble des formules infantiles fabriquées dans l’usine concernée en Espagne, en attendant que l’origine du problème soit établie.
Afin d’éviter tout risque de confusion, et de faciliter la gestion du retrait/rappel, nous avons décidé de procéder à un large rappel, sans distinction de lot, ni de date :

MODILAC EXPERT RIZ 1er âge
MODILAC EXPERT RIZ AR 1er âge
MODILAC EXPERT RIZ AR 2ème AGE
MODILAC EXPERT RIZ 2ème AGE
MODILAC EXPERT RIZ CROISSANCE
MODILAC EXPERT PREMA
PREMODILAC EXPERT
MODILAC EXPERT SL
MODILAC EXPERT HA
MODILAC EXPERT TRANSIT +
MODILAC EXPERT AR 1er AGE
MODILAC EXPERT AR 2eme AGE
MODILAC - MON PREMIER DESSERT SANS-LAIT CACAO
MODILAC - MON PREMIER DESSERT SANS-LAIT CARAMEL
MODILAC - MON PREMIER DESSERT SANS-LAIT VANILLE
MODILAC - MON PREMIER DESSERT SANS-LAIT BANANE
MODILAC 1er AGE distribués par les associations caritatives
MODILAC 2ème AGE distribués par les associations caritatives
MFODILAC regrette sincèrement cette situation et vous présente toutes ses excuses pour l’inquiétude générée.

Le communiqué indique ensuite une série de questions-réponses.

La phrase « Afin d’éviter tout risque de confusion, et de faciliter la gestion du retrait/rappel », montre une certaine confusion, et sans doute, ne sait-on pas quel lot est contaminé, donc on rappelle le tout …

Le recours au principe de précaution est abusif puisque d'une part il y a présence d'un danger par un pathogène, Salmonella, et d'autre part, il y a un lien épidémiologique avec quatre cas de maladies ...


Complément du 26 janvier 2019. La DGCCRF communique le 25 janvier 2019 sur un « Avis de rappel de produits de nutrition infantile de marque PICOT AR ».

La DGCCRF prend note de la décision de l’entreprise Lactalis Nutrition Santé de procéder au rappel du produit Picot AR, ce produit étant fabriqué dans la même usine espagnole que celle dont sont issus les produits ayant fait l’objet d’un rappel, en date du 24 janvier 2019, susceptibles d’être contaminés par Salmonella Poona. 
Le retrait/rappel concerne 16 300 boites de lait Picot AR vendues exclusivement en pharmacie depuis le 29 novembre 2018. 
Les autorités sanitaires demandent aux parents qui disposeraient de boîtes concernées par cette mesure de rappel de ne pas les utiliser dans la mesure du possible, qu’elles soient neuves ou déjà entamées, et de les rapporter, si possible, au point de vente où elles ont été achetées. 
(...) La DGCCRF procède à la vérification d’effectivité des mesures de rappel et à l’information de ses homologues européens et étrangers, au moyen du réseau RASFF. Les investigations menées par la DGCCRF se poursuivent, en lien avec les autorités espagnoles, afin d’obtenir tout élément utile, en particulier relatifs à la traçabilité des fabrications de l’usine concernée. 
Santé Publique France, en lien avec le Centre national de référence des Salmonelloses (Institut Pasteur), poursuit également la surveillance renforcée des cas de Salmonella poona.

Pour l'instant, pas de nouvelles du ministère de la santé ...


Le communiqué de Lactalis du 25 janvier 2019 est ici.

mardi 17 novembre 2020

Epidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France, selon une notification au RASFF de l'UE

Le 16 novembre, il a eu une notification au RASFF de l'UE par la France à propos d'une épidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France.

S'agit-il d'une nouvelle épidémie dont nous entendrons parler ... dans quelques mois ?

Ce type d'information nous remémore quatre autres épidémies récentes liées aux salmonelles en 2019 et 2020 ... petit récapitulatif ...

Le 12 octobre 2020, un communiqué du ministère de l'agriculture informait de « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ». Voir aussi l'information sur le site de Santé publique de France ici.

Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.

Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2e cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).

Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis).

Le 7 février 2020, Santé publique de France nous informait d'une « Epidémie de salmonellose à Salmonella Dublin en lien avec une consommation de Morbier au lait cru ». Le ministère de l'agriculture avait informé en ces termes, « Signalement de cas de salmonelloses : retrait et rappel de morbier au lait cru ».

Treize personnes atteintes de salmonellose, infectées par la même souche de Salmonella Dublin, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles à l’Institut Pasteur.

Les investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier un lien entre la consommation de morbier au lait cru fabriqué par l’établissement Perrin (25) et les malades.

Le 19 février 2019, Santé publique de France informait d'une « Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande liée à la consommation de viande chevaline ».

Vingt cinq cas de salmonellose de sérotype Bovismorbificans, appartenant tous au même cluster génomique, ont été identifiés entre le 4 et le 26 août 2019. La courbe épidémique était en faveur d'une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution / mise sur le marché d'un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Quarante cinq pour cent des cas ont été hospitalisés pour leur salmonellose ; aucun décès n'a été rapporté. Les résultats de l'enquête alimentaire exploratoire ont rapidement fait ressortir une hypothèse forte : la consommation de viande chevaline crue ou peu cuite, rapportée par tous les cas interrogés, dans les jours précédant la survenue des symptômes.

Selon le rapport de l'épidémie,

Cette épidémie est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).

A l’instar des autres épidémies, l’ampleur de celle-ci est probablement sous-estimée au regard du nombre de lots et de la quantité de viande chevaline suspectés. Le nombre réel de cas, probablement supérieur, est impossible à estimer précisément car seuls les cas les plus graves ou ayant eu un recours médical, une prescription et réalisation de coproculture et l’envoi de la souche au Centre National Référence peuvent être identifiés par la surveillance. Néanmoins, cette surveillance est suffisamment sensible pour permettre de détecter les épidémies.

Le 19 juin 2019, Santé publique de France informait de « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019. Mis à jour le 19 juin 2019. »

Santé publique France a alerté le 23/01/2019, le 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l'Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d'analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Enfin, selon Santé publique de France, il y aurait 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

jeudi 21 février 2019

Les cas de maladie liés aux préparations infantiles contaminées par Salmonella Poona augmentent. La souche épidémique est liée à une éclosion passée

« Les cas de maladie liés aux préparations infantiles contaminées par Salmonella Poona augmentent. La souche épidémique est liée à une éclosion passée », source article de Joe Whitworth du 21 février 2019 paru dans Food Safety News.

Cet article vient complément de celui écrit par mes soins ici.

Le nombre de cas dans une épidémie à Salmonella liée à des produits de nutrition infantile à base de protéines de riz a encore augmenté, avec 26 infections possibles en France.

Santé publique France (France) a signalé 12 cas confirmés à Salmonella Poona et 14 autres faisant l'objet d'une enquête. Le Luxembourg et la Belgique ont également un cas lié à l’épidémie.

Sur les 26 cas en France, 18 sont des garçons et huit des filles qui vivent dans 10 régions différentes. Ils étaient âgés de 2 mois à 2 ans au moment des symptômes - entre fin août 2018 et le 27 janvier 2019. Tous les cas avaient la diarrhée, 13 avaient du sang dans les selles et 25 de la fièvre. Douze bébés ont été hospitalisés pour une salmonellose et ont été guéris depuis.

Des entretiens avec des parents ont permis d'identifier le lait en poudre de marque Modilac produit par une usine en Espagne comme étant à l'origine de l'épidémie. La société qui commercialise ces produits, Sodilac, a publié un rappel fin janvier. Lactalis a rappelé le poduit Picot AR fabriqué sur le même site espagnol.

Tour de séchage suspendue et rappel de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz
Plus tôt ce mois-ci, Laboratorios Ordesa S.A. est devenue la troisième société à rappeler les préparations à base de lait de riz préparées à l'usine Industrias Lacteas Asturianas SA (ILAS) située à Anleo, dans la province espagnole des Asturies.

Les analyses sur les produits et les installations ont jusqu'à présent été négatifs pour Salmonella Poona. Une des tours de séchage de l'usine a été suspendue et tous les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz fabriqués ont été retirés.

Dans un communiqué à Food Safety News, ILAS a déclaré que depuis le début du premier cas en France, la société était en contact avec les autorités sanitaires.

« Dès le début, l’entreprise a ouvert une investigation pour déterminer s’il existait un lien entre le produit et les cas et, dans l’affirmative, quelle pourrait en être l’origine. L'investigation est en cours et un contrôle de tous les produits est en cours. À ce jour, aucune analyse effectuée sur le produit, ni les contrôles environnementaux, n'ont détecté la présence de Salmonella. »

« La société a adopté toutes les mesures de maîtrise et de sécurité sanitaires établies pour ces cas. À titre préventif, le processus complexe de production de produits de nutrition infantile à base de protéines de riz qui requiert des conditions spéciales, a été suspendu et les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz ont été retirés du marché. »

La suspension de la tour où le produit a été fabriqué sera levée une fois la sécurité sanitaire confirmée.

« Depuis 2011, il y a eu plus de 70 millions de kilos de produit sans incident, et nous travaillons avec les meilleurs spécialistes en microbiologie pour garantir la qualité de nos produits. »

ILAS fabrique les produits de nutrition infantile à base de protéines de riz uniquement pour les deux sociétés qui ont déjà publié des rappels.

Souche liée à l'éclosion de 2010-2011
Un foyer à Salmonella Poona attribué à la consommation de lait en poudre chez des nourrissons en Espagne entre le 8 janvier 2010 et le 12 juillet 2011 a rendu malade 289 nourrissons.

L'usine espagnole impliquée dans l'épidémie actuelle est la même que celle de l'incident de 2010 et 2011. Les souches de Salmonella Poona dans les deux foyers sont génétiquement liées.

La Belgique, le Danemark, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Libye, le Luxembourg, le Maroc, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, la Roumanie, l'Espagne, la Suisse, la Syrie, la Tunisie, le Royaume-Uni et le Vietnam pourraient avoir des produits impliqués avec les ventes en ligne via Amazon.

Peter K. Ben Embarek, responsable d'INFOSAN du département de la sécurité des aliments et des zoonoses de l'OMS, a déclaré à Food Safety News qu'après le premier rappel français, il avait vérifié auprès de la France ce qui avait été exporté vers des pays extérieurs à l'Europe. La distribution en Europe s'effectue via le portail RASFF.

Le réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments (INFOSAN) est géré par l'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Cinq pays en dehors de l’Europe:nt reçu des produits : le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Syrie et le Vietnam. Nous avons donc partagé les détails de ce qui avait été exporté et quatre d'entre eux ont procédé à des rappels locaux. Le seul pays où ce n’est pas encore clair est la Syrie, car la situation est un peu plus compliquée là-bas », a-t-il déclaré.

« Il y avait des quantités beaucoup plus petites, toutes étaient destinées aux enfants allergiques, donc un marché limité. Jusqu'à présent, aucun cas de maladie n'a été signalée, mais nous facilitons également le partage des séquences des cas français afin que les autres pays puissent comparer et voir s'ils ont des cas dans l'épidémie. »

Ben Embarek a déclaré que la souche épidémique actuelle étant étroitement liée à celle de 2010-2011, elle rappelle des souvenirs de l'épidémie de Salmonella Agona l'an dernier avec Lactalis et l'usine de Craon.

Lors de cette éclosion, la préparation rappelée a été distribuée dans plus de 80 pays et environ 12 millions de boîtes ont été touchées. Trente-huit bébés sont tombés malades en France, deux en Espagne et un en Grèce. C’est la même souche qui était à l’origine de 141 cas de maladie en 2005 lorsque le site de Craon appartenait à Célia. L’Institut Pasteur en France a identifié rétrospectivement 25 cas de la même souche entre 2006 et 2017.

« Une souche est en train de s'établir dans une usine et elle y reste longtemps, dans ce cas plusieurs années, et crée différents foyers au fil du temps et probablement aussi des cas sporadiques, comme ce fut le cas avec Lactalis l'année dernière. », a-t-il déclaré.

« C’est le nouveau pouvoir du séquençage du génome entier, il nous permet d’établir ce type de lien qui aurait été impossible par le passé et d’ouvrir un tout nouvel éventail de problèmes sur lesquels nous devrons nous pencher pour savoir comment nous débarrasser correctement des agents pathogènes dans ce type d’environnement d’usine, car les procédures normales de nettoyage et de désinfection ne suffisent évidemment pas. »

Échelle du rappel de Modilac
Les produits rappelés de Modilac ont été fabriqués à partir de l'été dernier et ont donc eu une exposition différente sur une plus longue période, selon Ben Embarek.

« Le rappel de Lactalis est beaucoup plus petit (16 000 boîtes), tandis que celui de Modilac en compte 400 000 boîtes, c'est une toute autre échelle. Pourquoi n'y a-t-il pas de cas lié aux deux autres marques? C’est une bonne question, peut-être qu’ils apparaîtront, c'est encore tôt, nous ne savons pas encore si ils ont été produits sur la même chaîne de production ou tout simplement dans la même usine », a-t-il déclaré.

« Il pourrait y avoir davantage de cas, car il s'agit d'un produit à longue durée de vie et il pourrait toujours y avoir des boîtes dans les maisons, mais le rappel devrait avoir un effet positif en veillant à ce que le nombre de cas n'augmente pas rapidement. »

Ben Embarek a déclaré qu'on ne savait pas encore où la souche aurait pu se répandre dans l'usine, ni quel produit ou chaîne de production aurait pu être contaminé.

« Compte tenu du nombre relativement faible de cas, le niveau de contamination est probablement faible, car les autorités et l'entreprise n'ont pas été en mesure de détecter la souche dans l'environnement de transformation ou dans les produits examinés, ce qui s'explique probablement par le très faible niveau de contamination. le rendant pas facile à détecter. »

« Jusqu'à présent, le lien n'a été établi qu'en interrogeant les parents des bébés affectés sur les produits et les marques qu'ils ont achetés. Les bébés sont plus susceptibles et ne consomment que cela, c'est 100% de leur régime alimentaire, donc ils y sont continuellement exposés plusieurs fois par jour, ce qui a un effet bien plus important que s'ils mangeaient une seule pomme contaminée ou de ce que ferait un adulte dans le cadre d'une alimentation diversifiée. »