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vendredi 3 novembre 2023

Des bactéries mangeuses de plastique transforment les déchets en matières premières utiles pour d’autres produits

Après
Les plastiques des rivières contiennent des bactéries pathogènes et des gènes de résistance aux antibiotiques, voici que «Des bactéries mangeuses de plastique transforment les déchets en matières premières utiles pour d’autres produits», source ACS Press 1er novembre 2023.

Référence : «Microbial Upcycling of Waste PET to Adipic Acid» (Valorisation microbienne des déchets de PET en acide adipique).

Des montagnes de bouteilles en plastique usagées sont jetées chaque jour, mais les microbes pourraient potentiellement résoudre ce problème. Aujourd'hui, des chercheurs dans ACS Central Science rapportent qu'ils ont développé E. coli mangeur de plastique qui peut transformer efficacement les déchets de polyéthylène téréphtalate (PET) en acide adipique, qui est utilisé pour fabriquer des matériaux en nylon, des médicaments et des parfums.

Auparavant, une équipe de chercheurs, dont Stephen Wallace, avait conçu une souche modifiée de E. coli pour transformer le composant principal des vieilles bouteilles en PET, l'acide téréphtalique, en quelque chose de plus savoureux et de plus précieux : la vanilline, un composé aromatisé à la vanille. Dans le même temps, d’autres chercheurs ont conçu des microbes pour métaboliser l’acide téréphtalique en diverses petites molécules, notamment des acides courts. Ainsi, Wallace et une nouvelle équipe de l'Université d'Édimbourg ont voulu élargir les voies de biosynthèse de E. coli pour inclure le métabolisme de l'acide téréphtalique en acide adipique, une matière première pour de nombreux produits quotidiens généralement générés à partir de combustibles fossiles à l'aide de processus à forte intensité énergétique.

L'équipe a développé une nouvelle souche de E. coli qui produit des enzymes capables de transformer l'acide téréphtalique en composés tels que l'acide muconique et l'acide adipique. Ensuite, pour transformer l'acide muconique en acide adipique, ils ont utilisé un deuxième type de E. coli, qui produisait de l'hydrogène gazeux, et un catalyseur au palladium. Lors d’expériences, l’équipe a découvert que la fixation des cellules microbiennes modifiées à des billes d’hydrogel d’alginate améliorait leur efficacité et que jusqu’à 79% de l’acide téréphtalique était converti en acide adipique. À l'aide d'échantillons réels d'acide téréphtalique provenant d'une bouteille jetée et d'un revêtement prélevé sur des étiquettes d'emballages de déchets, le système avec E. coli modifié a produit efficacement de l'acide adipique. À l’avenir, les chercheurs disent qu’ils rechercheront des moyens de biosynthétiser des produits supplémentaires à plus forte valeur ajoutée.

lundi 13 mars 2023

Fruits et légumes : Interdiction des emballages plastiques, rien ne presse ...

Le blog vous en avait déjà parlé dans Fruits et légumes : plastique, le retour ?

Voici que désormais selon l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, «Plastique et fruits et légumes : la Commission reporte sa décision».

Selon nos informations, la Commission européenne a décidé de reporter sa décision sur le décret de loi AGEC concernant l’interdiction des emballages plastique pour les colis de fruits et légumes et pommes de terre inférieurs à 1,5 kg. Après l’annulation du premier décret par le Conseil d’Etat en décembre dernier, le Gouvernement avait très rapidement pris un nouveau décret. Ce dernier avait été transmis à Bruxelles, et la Commission devait, initialement se prononcer le 15 mars. La Commission, qui souhaite faire avancer la réglementation européenne sur les emballages plastiques, reporte sa décision sur le décret français au 15 décembre 2023. Les observateurs considèrent que dans ces conditions, le Gouvernement français ne devrait pas promulguer son décret. S’il le faisait, sans avis de la Commission, il serait certainement à nouveau attaqué. Conséquence, pour l’heure l’interdiction des emballages plastiques prévue par la loi AGEC est inapplicable.

samedi 24 décembre 2022

A propos des matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou

«R
apport sur l'action coordonnée de l'UE visant à faire respecter la législation sur les matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou», source communiqué de presse de la Commission européenne et diifusé en langue française par les autorités du Luxembourg.

La Commission européenne, en collaboration avec le réseau européen de lutte contre la fraude agroalimentaire, a publié les résultats d'une action coordonnée de répression des matériaux en plastique à usage alimentaire contenant du bambou.

Cette action vise à mettre fin à l'importation, au commerce et à la publicité illicites d'articles en plastique vendus comme matériaux en contact avec des denrées alimentaires, par exemple de la vaisselle, contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale non autorisés. Il s'agit d'un effort commun du réseau européen AGRI de lutte contre la fraude alimentaire et des autorités douanières (par l'intermédiaire de la DG TAXUD). La plupart des additifs d'origine végétale, dont le bambou, n'ont pas fait l'objet d'une évaluation de sécurité pour leur utilisation dans les plastiques. Certains peuvent donc présenter un risque pour la santé. L'ajout de bambou à des articles en plastique de type FCM (Food Contact Materials) peut entraîner une dégradation accélérée du plastique et la lixiviation de formaldéhyde et de mélamine (substances utilisées dans la fabrication du plastique) dans les aliments, parfois au-delà des niveaux de sécurité. Les articles en contact avec les aliments ne présentent aucun risque aigu pour la santé, mais une exposition continue à des niveaux élevés de formaldéhyde et de mélamine peut entraîner des problèmes de santé. En outre, il s'agit d'une publicité mensongère et les consommateurs sont induits en erreur en croyant qu'ils achètent des articles respectueux de l'environnement.

21 pays ont rejoint l'action coordonnée [1], ce qui a permis d'augmenter considérablement l'identification des produits illégaux et frauduleux.

Au cours d'une année d'action, 748 cas - un cas peut être un rejet à la frontière, un contrôle sur le marché par les autorités compétentes ou un contrôle sur le commerce électronique, conduisant à la destruction, au rappel ou au retrait du marché du produit concerné - de matériaux plastiques en contact avec les aliments contenant de la poudre de bambou non autorisée ont été notifiés par les participants à l'action. Sur ces 748 cas, 644 étaient des produits trouvés sur le marché européen, tandis que 104 étaient des marchandises rejetées à la frontière de l'UE, la majorité des produits illégaux provenant de Chine. Les autorités des États membres ont demandé aux producteurs, importateurs et distributeurs de retirer immédiatement les articles du marché. Les consommateurs qui ont déjà acheté des produits faussement commercialisés comme étant fabriqués en «bambou» - mais qui sont en fait des plastiques - sont invités à retourner dans le magasin de détail ou à contacter la plateforme, s'ils ont acheté en ligne. Si le détaillant ou la plateforme continue à vendre ces articles, les consommateurs peuvent envisager d'informer leur autorité nationale de sécurité alimentaire. Pour cette action coordonnée, les services de la Commission européenne ont uni leurs forces à celles des autorités compétentes en matière de sécurité alimentaire et des services douaniers des États membres. L'Office européen de lutte antifraude (OLAF) est un autre partenaire.

[1] Les pays impliqués dans l'action étaient : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovénie et République tchèque.

Commentaire
Signalons une nouvelle fois que RappelConso ne mentionne pas les avis de rappels liés aux matériaux en plastique destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et contenant du bambou dans la rubrique ‘alimentation’ mais dans la rubrique fourre-tout ‘autres’. Peut-être une évolution en 2023 ?

mercredi 13 juillet 2022

Le cas des matériaux plastiques en contact avec les aliments avec du bambou sur la sellette

«Les matériaux plastiques en contact avec les aliments avec du bambou», source Sécurité alimentaire du Luxembourg.

Contexte
Les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (Food Contact Materials (FCM) ou matériaux en contact avec les aliments) ne peuvent être fabriqués qu'avec des substances qui ont fait l'objet d'une évaluation approfondie et qui sont autorisées conformément au règlement (UE) 10/2011 sur les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ce règlement informe également sur d'autres substances autorisées à être incluses dans les matériaux plastiques.

Des matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale ne sont pas tous autorisés mais sont néanmoins vendus sur le marché de l'UE.

La mise sur le marché d'objects destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique contenant de la poudre de bambou est donc illégale. Par contre, les objets complètement en bambou ne font pas partie de cette catégorie et sont autorisés.

L'utilisation de bambou et d'autres matières végétales non autorisées dans les FCM en plastique peut représenter un danger pour la santé du consommateur car elle peut permettre la dégradation accélérée de certains plastiques. Cela peut entraîner la migration de substances du plastique vers les aliments.
Tromperie du consommateur
Lorsqu'ils sont mis sur le marché, ces produits sont souvent présentés comme "naturels", "écologiques", "compostables" ou "recyclables". Ces allégations trompeuses sont destinées à inciter les consommateurs  à acheter quelque chose qu'ils croient durable.  Or cette alternative dite "durable" n'est rien d'autre que du plastique dans lequel le bambou a ajouté pour lui donner du volume et de la forme. Cette pratique rend le plastique non recyclable et encore moins écologique.

Les actions au niveau du BENELUX
Comme de tels produits sont vendus sur le marché BENELUX, les autorités alimentaires de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas se sont concertées et rappellent aux opérateurs économiques qu’il est de leur responsabilité de s’assurer de mettre sur le marché que des produits conformes à la réglementation européenne et d’arrêter la commercialisation de tout produit non-conforme.

Ainsi, les autorités du BENELUX de la sécurité alimentaire lancent une campagne de contrôle renforcée coordonnée pendant le 2e quadrimestre de l’année 2021 pour retirer du marché tout produit non-conforme à la législation européenne. Des procédures d’infraction seront lancées contre les opérateurs en cas de non-respect de la réglementation.

La déclaration commune Benelux se trouve ci-dessous, de même que des liens vers des fiches informatives sur le sujet.

Les actions au niveau de l‘Union européenne
Malgré l'augmentation des notifications RASFF et de la communication sur cette thématique, la Commission européenne et les États membres de l'UE ont constaté que les ventes illégales se poursuivent et se sont dits prêts à lancer des actions à différents niveaux.
L’objectif de ce plan d'action est d’assurer que :
- les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux, qui sont non-conformes à la règlementation européenne, soient rejetés à l’importation et n’entrent plus sur le marché européen;
- les taxes à l’importation soient récupérées pour ces produits en plastique faussement déclarés ,
- les exploitants d’entreprise soient rappelés de l'illégalité de ces produits sur le marché européen par les autorités compétentes des Etats membres
- les consommateurs soient sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé.

Pour en savoir plus

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 27 avril 2022

Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer

Un morceau de fibre microplastique et de biofilm (bleu flou) vus au microscope révèlent des pathogènes T. gondii (point bleu) et Giardia (point vert) dans des expériences sur l'eau de mer. (UC Davis).

«Des pathogènes peuvent être transportés sur du plastique pour atteindre la mer», source University of California, Davis.

Des microplastiques peuvent transporter des parasites terrestres vers l'océan, affectant la faune et la santé humaine Selon une étude de l'Université de Californie à Davis, des microplastiques sont une voie permettant aux pathogènes terrestres d'atteindre l'océan, avec des conséquences probables pour la santé humaine et celle de la faune.

L'étude, publiée dans la revue Scientific Reports, est la première à établir un lien entre les microplastiques dans l'océan et les pathogènes terrestres. Elle a découvert que des microplastiques peuvent faciliter la concentration des pathogènes dans des zones océaniques contaminées par du plastique.

Les agents pathogènes étudiés, Toxoplasma gondii, Cryptosporidium et Giardia, peuvent infecter à la fois les humains et les animaux. Ils sont reconnus par l'Organisation mondiale de la santé comme des causes sous-estimées de maladies liées à la consommation de coquillages et se retrouvent partout dans l'océan.

«Il est facile pour les gens de rejeter les problèmes de plastique comme quelque chose qui n'a pas d'importance pour eux, ainsi, «Je ne suis pas une tortue dans l'océan; Je ne m'étoufferai pas avec cette chose», a dit l'auteur correspondant Karen Shapiro, experte en maladies infectieuses et professeure à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Mais une fois que vous commencez à parler de maladie et de santé, vous avez plus de pouvoir pour mettre en œuvre des changements. Les microplastiques peuvent en fait déplacer les germes, et ces germes se retrouvent dans notre eau et notre nourriture.

Un problème humain et animal
Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique inférieures à 5 millimètres, pas plus grosses qu'un grain de riz. Ils ont contaminé des eaux aussi éloignées que l'Antarctique. Les résultats de l'étude indiquent qu'en faisant de l'auto-stop sur des microplastiques, les pathogènes peuvent se disperser dans l'océan, atteignant des endroits où un parasite terrestre ne serait normalement jamais retrouvé.

T. gondii, un parasite retrouvé uniquement dans des excréments de chat, a infecté de nombreuses espèces océaniques avec la toxoplasmose. L’UC Davis et ses partenaires ont une longue histoire de recherche reliant le parasite à la mort des loutres de mer. Il a également tué des espèces sauvages en danger critique d'extinction, notamment des dauphins d'Hector et les phoques moines hawaïens. Chez l'homme, la toxoplasmose peut provoquer des maladies à vie, ainsi que des troubles du développement et de la reproduction.

Cryptosporidium et Giardia provoquent des maladies gastro-intestinales et peuvent être mortelles chez les jeunes enfants et les personnes immunodéprimées.

«C'est vraiment un problème qui affecte à la fois les humains et les animaux», a déclaré la première auteure Emma Zhang, étudiante en quatrième année de médecine vétérinaire à l'UC Davis School of Veterinary Medicine. «Cela souligne l'importance d'une approche One Health qui nécessite une collaboration entre les disciplines humaines, fauniques et environnementales. Nous dépendons tous de l'environnement océanique.»

Microbilles et microfibres
Pour l'étude, les auteurs ont mené des expériences en laboratoire pour tester si les pathogènes sélectionnés peuvent s'associer aux plastiques dans l'eau de mer. Ils ont utilisé deux types de microplastiques différents : des microbilles de polyéthylène et des microfibres de polyester. Les microbilles se trouvent souvent dans les cosmétiques, tels que les exfoliants et les nettoyants, tandis que les microfibres se retrouvent dans les vêtements et les filets de pêche.

Les scientifiques ont découvert que plus de parasites adhéraient aux microfibres qu'aux microbilles, bien que les deux types de plastique puissent transporter des pathogènes terrestres. Les particules vaporeuses de microfibres sont courantes dans les eaux californiennes et ont été retrouvées dans des coquillages.

Une voie pour les pathogènes
Les auteurs disent que le plastique permet aux pathogènes d'atteindre plus facilement la vie marine de plusieurs manières, selon que les particules de plastique coulent ou flottent.

Les microplastiques qui flottent à la surface peuvent parcourir de longues distances, propageant des pathogènes loin de leurs sources terrestres. Les plastiques qui coulent peuvent concentrer des pathogènes dans l'environnement du benthos, près du fond de la mer. C'est là que vivent les animaux filtreurs comme le zooplancton, les palourdes, les moules, les huîtres, les ormeaux et autres crustacés, ce qui augmente la probabilité qu'ils ingèrent à la fois du plastique et des pathogènes.

«Lorsque des plastiques sont jetés, cela trompe les invertébrés», a dit Shapiro. «Nous modifions les réseaux trophiques naturels en introduisant ce matériau fabriqué par l'homme qui peut également introduire des parasites mortels.»

Réduire le plastique
La co-auteure Chelsea Rochman, experte en pollution plastique et professeure d’écologie à l'Université de Toronto, a dit qu'il existe plusieurs façons pour les humains de contribuer à réduire les impacts des microplastiques dans l'océan. Elle note que les microfibres sont généralement rejetées par es machines à laver et peuvent atteindre les cours d'eau via les systèmes d'évacuation des eaux usées.

«Ce travail démontre l'importance de prévenir les sources de microplastiques dans nos océans», a dit Rochman. «Les stratégies de réduction comprennent des filtres sur les machines à laver, des filtres sur les sèche-linge, des cellules de biorétention ou d'autres technologies pour traiter les eaux pluviales, et les meilleures pratiques de gestion pour prévenir la libération de microplastiques par les industries du plastique et les chantiers de construction.»

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

vendredi 15 avril 2022

Des emballages ‘intelligents’ préservent les aliments et améliorent la sécurité sans déchets plastiques

«Des emballages ‘intelligents’ préservent les aliments et améliorent la sécurité sans déchets plastiques», source Harvard T.H. Chan

Un dispositif de filature par voie électrostatique ou electrospinning transforme des biopolymères biodégradables en un maillage de fibres antimicrobiennes à l'échelle nanométrique qui sont programmées pour détecter et éloigner les bactéries dangereuses et les micro-organismes d’altération des aliments.

Conserver des aliments sains frais et intacts s'accompagne souvent d'un coût environnemental sous la forme de déchets plastiques. Mais il n'est pas nécessaire qu'il en soit ainsi, selon des chercheurs du Centre de nanotechnologie et de nanotoxicologie de la Harvard T.H. Chan School of Public Health et des collègues de la Nanyang Technological University de Singapour. Ils ont développé un matériau d'emballage ‘intelligent’ alternatif utilisant des protéines de maïs biodégradables, de l'amidon et d'autres biopolymères d'origine naturelle et des antimicrobiens inspirés de la nature. Cela éloigne les bactéries dangereuses et les micro-organismes d’altération des aliments et la pollution plastique de l'environnement.

L'emballage est fabriqué principalement à partir d'un type de protéine de maïs appelée zéine, qui est produite à partir de farine de gluten de maïs, un sous-produit de la production d'éthanol, et d'autres biopolymères qui peuvent être extraits des déchets alimentaires. Il contient un maillage de fibres à l'échelle nanométrique, qui ont été produites grâce à une technologie évolutive appelée électrofilage et infusées avec une combinaison de composés antimicrobiens naturels, notamment de l'huile de thym et de l'acide citrique. Les fibres ont été programmées pour détecter la présence d'enzymes de bactéries telles que E. coli et Listeria et des niveaux accrus d'humidité relative à leur surface. En réponse à ces conditions, ils libèrent de minuscules quantités d'antimicrobiens pour améliorer la sécurité des aliments et la durée de conservation.

Dans une expérience, des fraises conditionnées dans un emballage sont restées fraîches pendant sept jours avant de développer des moisissures, par rapport aux fraises conservées dans des boîtes de fruits en plastique, qui ne sont restées fraîches que pendant quatre jours. Et parce que cette protection n'est fournie qu'en cas de besoin, le goût et la composition des aliments dans les emballages sont préservés. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue de l’ACS, Applied Materials & Interfaces.

Il est urgent d'améliorer les emballages alimentaires, selon le co-responsable de l'étude, Philip Demokritou, professeur de santé environnementale à la Harvard Chan School et directeur du Nanotechnology and Nanotoxicology Center. Minimiser l’altération et les déchets contribuera à fournir à la population mondiale croissante des aliments sûrs et nutritifs. Et le plastique n'est pas une nuisance environnementale bénigne. Il se dégrade au cours de son cycle de vie et libère de minuscules fragments dans l'environnement qui se retrouvent dans notre air, notre eau et nos aliments, ce qui suscite des inquiétudes pour la santé.

«Nous avons besoin de plus de recherche sur les emballages alimentaires intelligents durables et biodégradables comme celui-ci afin que les fabricants puissent commencer à fabriquer ces matériaux de manière évolutive», a dit Demokritou. «De nombreuses entreprises se concentrent sur le développement de technologies et de matériaux durables. Et je suis très optimiste que nous verrons une escalade de leur utilisation dans de nombreux produits dans un proche avenir.

La technologie brevetée et le matériau utilisé dans l'emballage intelligent ont suscité l'intérêt de l'industrie, et des efforts sont en cours pour une utilisation commerciale potentielle, a dit Demokritou.

Merci à Joe Whiworth de m'avoir transmis l'information.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

mercredi 26 janvier 2022

Il paraît qu'il neige du plastique dans les Alpes

L’observatoire Sonnenblick dans les Hohe Tauern autrichiens existe depuis 1886. Image ZAMG/Christian Schober
Vous l'avez remarques il neige un peu partout, en hiver, cela semble normal, mais voilà qu'«Il neige du plastique dans les Alpes», source Empa de Suisse. Sans doute, il doit aussi neiger du plastique ailleurs mais c'est une autre affaire ...

Dans une nouvelle étude, le chercheur de l'Empa, Dominik Brunner, en collaboration avec des collègues de l'Université d'Utrecht et du service météorologique et de géophysique national d'Autriche, examine la quantité de plastique qui est transporté par l'atmosphère jusqu'à nous. Selon l'étude, certains nanoplastiques parcourent plus de 2000 kilomètres dans l'air. Selon les chiffres de la mesure, environ 43 trillions de fines particules de plastique atterrissent en Suisse chaque année. Les chercheurs ne s'accordent toujours pas sur le nombre exact. Mais selon les estimations de l'étude, ce sont jusqu'à 3 000 tonnes de nanoplastiques qui recouvrent la Suisse chaque année, des Alpes reculées aux plaines urbaines. Ces estimations sont très élevées par rapport à d'autres études et des recherches supplémentaires sont nécessaires pour vérifier ces valeurs.

Cette étude est un territoire scientifique inexploré. Car la propagation des nanoplastiques dans l'air est encore largement inexplorée. Le résultat des recherches de Dominik Brunner est l'enregistrement le plus précis jamais réalisé de la pollution atmosphérique par les nanoplastiques. Pour compter les particules de plastique, Dominik Brunner et ses collègues ont mis au point une méthode chimique qui détermine la contamination des échantillons à l'aide d'un spectromètre de masse.

Les scientifiques ont étudié une petite zone située à une altitude de 3106 mètres au sommet de la montagne Hoher Sonnenblick dans le parc national des Hohe Tauern en Autriche. Un observatoire de l'Institut central de météorologie et de géodynamique y est installé depuis 1886. L'observatoire est dirigé par la météorologue et chercheuse en Arctique Elke Ludewig. Depuis le début des travaux de recherche à la fin du 19e siècle, l'observatoire n'a été hors service que quatre jours. La station de recherche a également servi de base pour l'étude sur la propagation des nanoplastiques dans les zones reculées.

Chaque jour, et quelles que soient les conditions météorologiques, les scientifiques ont retiré une partie de la couche supérieure de neige autour d'un marqueur à 8 heures du matin et l'ont soigneusement entreposée. La contamination des échantillons prélevés par les nanoplastiques présents dans l'air ou sur les vêtements des scientifiques a constitué un défi particulier. En laboratoire, les chercheurs devaient parfois rester immobiles lorsqu'un collègue manipulait un échantillon ouvert.

L'origine des minuscules particules a été retracée à l'aide de données européennes sur les vents et la météo. Il a pu être prouvé que la plus grande émission de nanoplastiques dans l'air se produit dans les zones urbaines à forte densité de population. Environ 30 % des particules nanoplastiques mesurées au sommet de la montagne proviennent d'un rayon de 200 kilomètres, principalement des villes. Cependant, il semblerait que les plastiques provenant des océans du monde entier se retrouvent également dans l'air par le biais des embruns des vagues. Environ 10% des particules mesurées dans le cadre de l'étude ont été transporté sur la montagne par le vent et les conditions météorologiques sur plus de 2000 kilomètres - dont certaines en provenance de l'Atlantique.

On estime que plus de 8300 millions de tonnes de plastique ont été produites dans le monde à ce jour, dont environ 60% sont aujourd'hui des déchets. Ces déchets s'érodent sous l'effet des intempéries et de l'abrasion mécanique, passant des macroparticules aux microparticules puis aux nanoparticules. Mais le plastique mis au rebut est loin d'être la seule source. L'utilisation quotidienne de produits en plastique tels que les emballages et les vêtements libère des nanoplastiques. Les particules de cette taille sont si légères que leur mouvement dans l'air peut être comparé à celui d'un gaz.

Outre le plastique, il y a toutes sortes d'autres petites particules. Du sable du Sahara aux plaquettes de frein, le monde vit sous l'influence de l'abrasion. On ne sait pas encore si ce type de pollution atmosphérique constitue une menace potentielle pour la santé humaine. Les nanoparticules, contrairement aux microparticules, ne se retrouvent pas uniquement dans l'estomac. Ils sont aspirés profondément dans les poumons par la respiration, où leur taille peut leur permettre de traverser la barrière cellule-sang et de pénétrer dans la circulation sanguine humaine.

La question de savoir si cela est nocif ou même dangereux doit encore faire l'objet de recherches.

En complément, une information parue ce jour, De la neige industrielle due à la pollution de l'air ce mercredi matin à Orléans, comme quoi tout arrive ...

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

vendredi 1 octobre 2021

A propos de la fin des couverts en plastique

Mise à jour du 13 octobre 2021. Il n'y a pas que les couverts en plastique, il y a aussi les fruits et les légumés. Dans ce cadre là, l'exellent blog-notes d'Olivier Masbou, nous informe sur ce qui va se tramer ...

Plastique (1) : parution du décret

Le décret ‘relatif à l’obligation de présentation à la vente des fruits et légumes frais non transformés sans conditionnement composé pour tout ou partie de matière plastique » (ouf) est paru au Journal officiel du 12 octobre. Le contenu du texte est aussi compliqué que son titre. Bon courage aux opérateurs pour le mettre en application. Le décret défini ce qu’est un fruit ou un légume frais non transformé, ce qu’est un conditionnement, ce qu’est une matière plastique. Bienvenu dans un monde toujours plus normé. Il prévoit ensuite une série d’exemptions dont la pertinence nous échappe. L’interdiction générale est fixée au 1er janvier 2022, mais certains produits se voient fixer des échéances au 30 juin 2023 ; au 31 décembre 2024 ; ou au 30 juin 2026. A quoi correspondent ces dates ? Mystère. Le détail de la liste des produits exemptés est impressionnant : on y croise les pousses de haricot mungo, la surelle, la surette, … Les auteurs du texte se sont certainement fait offrir le Mémento des fruits et légumes du CTIFL pour Noël.

Plastique (2) : le Gouvernement espère supprimer « un milliard » d’emballages en plastique par an

Les ministres de la Transition écologique, de l’Economie, et de l’Agriculture ont publié un communiqué à la veille de la parution du décret. « A compter du 1er janvier prochain, il ne sera plus possible de vendre les fruits et légumes frais non transformés emballés dans du plastique, avec une interdiction progressive pour les cas les plus fragiles » écrivent-ils. « Cette mesure permettra de supprimer plus d’un milliard d’emballages en plastique inutiles chaque année » se félicitent les ministres. Un milliard, c’est impressionnant, mais on aurait aimé quelques comparaisons, pour connaître le poids effectif de cette mesure. Sinon, nous pourrions penser qu’il ne s’agit que d’une opération de com’.

Plastique (3 ): Interfel « surprise »

« Interfel est surprise d’apprendre le contenu de ce décret par voie de presse » écrit l’interprofession des fruits et légumes frais dans un communiqué. « La filière des fruits et légumes frais est l’une des principales filières qui maintient la vente en vrac, avec près de 65% des produits vendus sous cette forme ; par ailleurs, la filière représente sur le champ de cette loi moins de 1,5% des conditionnements plastiques utilisés dans le secteur alimentaire ». « Pourquoi dans ce cas, la filière des fruits et légumes frais est-elle ciblée en priorité ? ». Interfel regrette par ailleurs que sa proposition concernant l’utilisation de plastique 100% recyclable pour les emballages de fruits et légumes n’ait pas été retenue alors qu’elle est « autorisée dans tous les autres secteurs ». Interfel rappelle que cette mesure ‘franco-française’ est « en décalage avec la directive européenne sur les plastiques à usage unique » et regrette qu’il n’y ait pas eu « une concertation suffisante avec le ministère de la Transition écologique ».

Plastique (4) : Et l’Europe dans tout ça ?

Même si le décret évoque les fruits et légumes frais importés, l’interdiction du plastique sera bien, une fois de plus, une mesure ‘franco-française’. Dans une note datée du 7 octobre, que nous avons pu consulter, la Commission européenne est plus que claire. Les États membres ne peuvent pas faire « obstacle à la mise sur le marché de leur territoire d’emballages qui satisfont aux dispositions » de la législation communautaire, écrit la Commission. Dès lors, « les règles nationales interdisant l’utilisation d’emballages en plastique pour certains types de produits ne peuvent pas entraver la mise sur le marché de ces produits lorsqu’ils sont fabriqués dans d’autres États membres tant qu’ils satisfont aux dispositions de la directive ». La France est invitée à préciser que cette interdiction « ne s’applique pas aux fruits et légumes en provenance d’autres États membres ». Nul doute que, vu la leçon que nous faisons à la Pologne et la Hongrie sur le respect de l’état de droit, nous allons obtempérer et ouvrir nos magasins aux tomates espagnoles ou aux pommes belges sous plastique.

Plastique (5) : le point de vue de Macron

« Il y a une chose à laquelle je tiens beaucoup, c’est de lutter contre la concurrence déloyale. Il faut que l’on veille, le ministre et moi y sommes très attachés, à ce que l’on ne crée pas au sein du marché unique de la concurrence déloyale en n’allant pas au même rythme. Il faut que tout le monde avance au même rythme. Dans le passé, pour certaines filières, on a créé des difficultés car on n’avait pas de solution à la place de ces phytos que l’on abandonnait et du coup on mettait les agriculteurs dans des impasses quand certains voisins ne faisaient pas la même chose. Donc ce qui est important, quand on se bat par exemple sur l’environnement, c’est de le faire au niveau européen pour ne pas pénaliser la ferme France face aux Espagnols, aux Italiens et à d’autres », Emmanuel Macron, au ‘Grand-rendez-vous’ de la souveraineté alimentaire » le 18 mai 2021.

Avis aux lecteurs du blog
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vendredi 9 juillet 2021

A propos des matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou

Légal: FCM entièrement
fabriqué en bambou.
© Commission européenne
«Les FCM en plastique avec bambou», source Sécurité alimentaire du Luxembourg du 7 juillet 2021. On pourrait aussi dire, Les matériaux et objets destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique avec du bambou. FCM signifie Food Contact Materials.

Contexte

Les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires (Food Contact Materials ou FCM) ne peuvent être fabriqués qu'avec des substances qui ont fait l'objet d'une évaluation approfondie et qui sont autorisées conformément au règlement (UE) 10/2011 sur les matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires. Ce règlement informe également sur d'autres substances autorisées à être incluses dans les matériaux plastiques.

Des matériaux plastiques destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires contenant du bambou et d'autres additifs d'origine végétale ne sont pas tous autorisés mais sont néanmoins vendus sur le marché de l'UE.

La mise sur le marché d'objects destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires en plastique contenant de la poudre de bambou est donc illégale. Par contre, les objets complètement en bambou ne font pas partie de cette catégorie et sont autorisés.

L'utilisation de bambou et d'autres matières végétales non autorisées dans les FCM en plastique peut représenter un danger pour la santé du consommateur car elle peut permettre la dégradation accélérée de certains plastiques. Cela peut entraîner la migration de substances du plastique vers les aliments.

Illégal: FCM en plastique contenant du bambou moulu comme additif © Commission européenne

Tromperie du consommateur
Lorsqu'ils sont mis sur le marché, ces produits sont souvent présentés comme "naturels", "écologiques", "compostables" ou "recyclables". Ces allégations trompeuses sont destinées à inciter les consommateurs  à acheter quelque chose qu'ils croient durable. Or cette alternative dite "durable" n'est rien d'autre que du plastique dans lequel le bambou a ajouté pour lui donner du volume et de la forme. Cette pratique rend le plastique non recyclable et encore moins écologique.

Les actions au niveau BENELUX

Comme de tels produits sont vendus sur le marché BENELUX, les autorités alimentaires de Belgique, du Luxembourg et des Pays-Bas se sont concertées et rappellent aux opérateurs économiques qu’il est de leur responsabilité de s’assurer de mettre sur le marché que des produits conformes à la réglementation européenne et d’arrêter la commercialisation de tout produit non-conforme.

Ainsi, les autorités BENELUX de la sécurité alimentaire lancent une campagne de contrôle renforcée coordonnée pendant le 2e quadrimestre de l’année 2021 pour retirer du marché tout produit non-conforme à la législation européenne. Des procédures d’infraction seront lancées contre les opérateurs en cas de non-respect de la réglementation.

La déclaration commune Benelux se trouve ci-dessous, de même que des liens vers des fiches informatives sur le sujet.

Les actions au niveau de l‘Union européenne

Malgré l'augmentation des notifications RASFF et de la communication sur cette thématique, la Commission européenne et les États membres de l'UE ont constaté que les ventes illégales se poursuivent et se sont dits prêts à lancer des actions à différents niveaux.

L’objectif de ce plan d'action est d’assurer que:

  • les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux, qui sont non-conformes à la règlementation européenne, soient rejetés à l’importation et n’entrent plus sur le marché européen;
  • les taxes à l’importation soient récupérées pour ces produits en plastique faussement déclarés ,
  • les exploitants d’entreprise soient rappelés de l'illégalité de ces produits sur le marché européen par les autorités compétentes des Etats membres
  • les consommateurs soient sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé.

Comme le soulignait le rapport d'information de M. Laurent Duplomb, fait au nom de la commission des affaires économiques n°368 (2020-2021) du 17 février 2021 du Sénat, Défaillance des contrôles aux importations : l'exemple du sésame, on est avec les articles en plastique contenant ces additifs végétaux illégaux dans la même logique de l'UE,

«La philosophie du système européen repose sur une confiance candide en ses partenaires commerciaux. […] Or la confiance n’induit pas forcément la naïveté. Au contraire, le système serait plus robuste avec des contrôles aux importations largement accrus.»

Et en plus, on demande aux consommateurs de faire la police en étant sensibilisés au problème, y compris aux risques pour la santé. Que c’est beau l’UE, quand elle fonctionne de façon aussi absurde comme cela !

Pour en savoir plus

Pour être honnête, j’aurai pû commencer l’article en vous parlant de la note d’information de la DGCCRF relative aux matériaux et objets destinés au contact des denrées alimentaires en plastique et bambou du 4 juin 2021, mais ce document utile me paraissait moins pédagogique que celui des autorités du Luxembourg. A vous de voir ...