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vendredi 9 décembre 2022

L’interprofession de la volaille de chair dit stop aux importations de poulets

Voici que «L’Anvol dit stop aux importations de poulets», source La France Agricole.

L’interprofession de la volaille de chair s’alarme de la signature par l’Union européenne d’un accord commercial avec le Chili. Elle redoute que ce traité se traduise par une progression des importations communautaires de viande de poulet.

L’Anvol, l’interprofession de la volaille de chair, annonce ce 9 décembre 2022 que «l’Union européenne s’apprête à signer un nouvel accord commercial avec le Chili». Elle «appelle le Gouvernement français à tenir ses promesses», qui lui «a […] assuré à de multiples reprises se positionner contre un tel accord».

La porte ouverte aux importations
Pourquoi prendre position contre cet accord de libre-échange ? Parce que «cette ratification doublerait le quota des poulets importés chaque année depuis le Chili, de 18 000 tonnes à près de 40 000 tonnes, ce qui représenterait 45 millions de poulets supplémentaires par an !»

La filière avicole met en avant la souveraineté alimentaire de la France comme argument. Elle rappelle que l’Hexagone importe «1 poulet sur 2» et «que les professionnels luttent pour le maintien de leurs activités dans un contexte très difficile d’influenza aviaire et de flambée des coûts de production».

L’Anvol met aussi en avant un sujet qui avait été une des priorités de la présidence française de l’Union européenne : les clauses miroirs. «L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de contrer des importations non soumises à la réglementation européenne et éloignées des bonnes pratiques des éleveurs français. Il en va de la souveraineté alimentaire du pays ainsi que de la sécurité sanitaire.»

mardi 29 novembre 2022

Assouplissement britannique pour les fêtes de Noël : la vente de volailles réfrigérées préalablement congelées et décongelées est autorisée

«La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs que des produits de volaille réfrigérés en vente auront été préalablement congelés et décongelés pour maintenir les niveaux de stock pour ce Noël», source FSA du 25 novembre 2022.

La Food Standards Agency (FSA) avise les consommateurs qui achètent des produits de dinde, de canard, de chapon ou d'oie à l'approche de Noël qu'ils peuvent avoir été préalablement congelés et décongelés avant d'être mis en vente comme réfrigérés.

Les produits doivent être clairement étiquetés comme «décongelés» et conviennent à la congélation à domicile si cela est indiqué sur l'étiquetage. L'information sera disponible en magasin et sur les sites Internet des distributeurs.

Ce changement temporaire s'appliquera à des produits de dinde, de canard, de chapon et d'oie en vente du 28 novembre au 31 décembre et ne s'applique pas au poulet.

Notre conseil, qui s'applique uniquement à l'Angleterre et au Pays de Galles, intervient après que le ministère de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) et le gouvernement gallois ont annoncé une série de mesures pour aider à soutenir l'industrie de la volaille face aux problèmes actuels posés par la grippe aviaire.

Conseils d'hygiène alimentaire pour les consommateurs manipulant toutes les volailles, y compris la dinde, le canard, le chapon et l’oie de Noël réfrigérés et préalablement congelés :
- Lavez-vous les mains avant et après avoir manipulé la viande de volaille crue
- Ne lavez pas des volailles entières ou des produits de viande de volaille
- Vérifiez la date limite de consommation (use-by-date)
- Suivez les instructions de stockage sur l'étiquetage et ne congelez la viande de volaille réfrigérée que si l'étiquetage indique qu'elle convient à la congélation à domicile
- Si votre volaille est congelée, vérifiez l'étiquetage, car certaines volailles plus petites peuvent être cuits à partir de produits congelés.
- Vous devrez peut-être prévoir plus de temps pour décongeler une grosse volaille avant la cuisson. Planifiez cela à l'avance, car une dinde entière peut prendre entre 3 et 5 jours pour se décongeler correctement.
- Suivez les instructions de cuisson et assurez-vous que la volaille soit chaude bouillante partout.

Conseils sur la grippe aviaire pour les consommateurs :
La volaille et les produits de volaille bien cuits, y compris votre dinde de Noël, votre canard, votre chapon ou votre oie, peuvent être consommés sans danger. La grippe aviaire pose un très faible risque de sécurité des aliments pour les consommateurs britanniques, et cela ne change pas les conseils de la FSA sur la consommation de produits de volaille.

Mais au sein de l’UE, il n’en va pas de même comme l’indique ce communiqué du 24 novembre de la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) qui rappelle aux producteurs, importateurs et distributeurss que la vente de viande de volaille décongelée n'est pas autorisée.

Dans l'UE, la viande de volaille décongelée préalablement congelée, y compris la dinde, n'est pas autorisée à la vente. En particulier, le règlement CE n°1308/2013 du Conseil portant organisation des marchés des produits agricoles et le règlement CE n°543/2008 de la Commission concernant les normes de commercialisation de la viande de volaille exigent que la viande de volaille commercialisée dans l'UE soit dans l'un des trois états suivants :réfrigérée (non congelée au préalable), congelée ou surgelée.

Dans le contexte des risques actuels de grippe aviaire, le Royaume-Uni a introduit un assouplissement temporaire de ses règles de commercialisation de la viande de volaille. Pour la période de Noël 2022, le Royaume-Uni autorise la production et la vente de certaines viandes de volaille préalablement congelées et décongelées, ces produits étant clairement étiquetés comme «décongelés».

Actuellement, l'Angleterre et le Pays de Galles ont indiqué l'acceptabilité de cette production et de cette commercialisation. Cette assouplissement ne sera pas disponible pour les produits concernés vendus en Irlande du Nord, en raison du protocole de l’Irlande du Nord.

Les entreprises alimentaires en Irlande doivent savoir que la réglementation alimentaire de l'UE n'a pas changé, malgré cette assouplissement britannique temporaire. Par conséquent, la production et/ou la commercialisation de viande de volaille décongelée restent interdites dans tous les États membres de l'UE et en Irlande du Nord. En Irlande, la mise sur le marché de viande de volaille décongelée est contraire aux European Communities (Marketing Standards for Poultrymeat) Regulations, 2010 (SI 328 of 2010).

NB : L’image est issue de Sainsbury’s où le terme décongelé (defrosted) apparaît.

samedi 12 novembre 2022

Plaidoyer pour la volaille française : 46% des poulets consommés en France ont été importés au 1er semestre 2021 !

Ce n'est pas première fois que le blog en parle, voir à ce sujet l'article sur 
La compétitivité de la ferme France est-elle en berne ? Quid de notre soit disant notre souveraineté alimentaire ?

«Agissons pour offrir des volailles françaises aux Français !» et découvrez le manifeste proposé par les professionnels de la filière volaille de chair pour soutenir les éleveurs en France, source Association nationale interprofessionnelle de la volaille de chair (Anvol).

La filière des Volailles Françaises est confrontée à une très forte pression des importations : 46 % des poulets consommés en France ont été importés au 1er semestre 2021 ! Pour remédier à cette situation, les femmes et les hommes du secteur lancent aujourd’hui un appel à tous les acteurs de la société française. Il s’agit de renforcer la dynamique qui leur permettra de continuer à évoluer afin de répondre à toutes les attentes du marché français avec un large choix de volailles françaises adapté aux différents budgets et moments de consommation. Pour y arriver, la France a aujourd’hui besoin de rénover ses poulaillers ou d’en installer de nouveaux sur son territoire afin d’augmenter son offre locale en volailles standards, Label Rouge ou bio. Pour soutenir ces installations qui vont contribuer à la souveraineté alimentaire du pays et à la vitalité des zones rurales, les professionnels demandent à tous de s’engager.

Afin de préserver cette filière, ses initiatives et la souveraineté alimentaire de la France, les professionnels de la filière des volailles françaises en appellent aux :
- Consommateurs à s’informer sur l’origine de leurs volailles.
- Citoyens à accepter l’installation de nouveaux poulaillers dans leur village.
- Maires à ouvrir le dialogue entre éleveurs et habitants.
- Conseillers régionaux à financer indistinctement tous les modes d’élevages, respectueux de la réglementation.
- Pouvoirs publics à aider toutes les chaines de production des Volailles Françaises.
- Représentants de l’Union européenne à promouvoir tous les types de volailles.
- Forces de l’ordre et la justice à considérer la détresse des éleveurs.
- Médias à refléter la réalité des élevages des Volailles Françaises.

On lira dans ce rapport du Sénat sur la «Compétitivité de la ferme France», «Poulet : Quand la production française, après avoir perdu ses marques à l'export, ne parvient même plus à répondre à la demande de sa propre population».

Des pistes pour savoir qui supplante nos éleveurs français ? La réponse est comme de bien entendu à l’open bar qu’est la Commission européenne !

Selon un article de la revue 60 millions de consommateurs du 9 novembre 2022, «La moitié des poulets consommés en France viennent de loin».

Une décision européenne a créé un appel d’air pour un géant ukrainien de la volaille.

Surprise : à côté du Brésil et de la Thaïlande, grands pourvoyeurs de gallinacés, on trouve désormais l’Ukraine. «À cause du conflit, la filière ukrainienne de la volaille ne peut plus exporter au Moyen-Orient, l’un de ses principaux clients, explique Yann Nédélec, directeur de l’Anvol. Leurs circuits se sont donc reportés vers l’Europe via le transport par camion.» En France, sur les cinq premiers mois de l’année, les importations de poulet ukrainien se sont ainsi envolées de 122% par rapport à l’année précédente.

Ce qui inquiète encore davantage nos éleveurs, c’est la décision de l’Union européenne, en juin dernier, de lever totalement les restrictions liées aux importations ukrainiennes. «Cette concurrence déstabilise notre filière, et pose question sur les normes de traçabilité et de bien-être animal, reprend Yann Nédélec. Elles sont différentes et potentiellement moins strictes que les normes appliquées aux exploitations européennes.»

Pour ne rien arranger, l’immense majorité de ces volailles profite non pas aux producteurs ukrainiens, mais, selon l’Anvol, «au groupe financier MHP, coté à la bourse de Londres et dont le siège social est domicilié à Chypre», un pays membre de l’Union européenne… et fiscalement très accueillant.

Ce groupe ukrainien est le premier producteur national de volailles et d’œufs. «90% des importations européennes de volailles en provenance d’Ukraine viennent du groupe MHP», souligne l’Anvol. Détenu par l’oligarque Loury Kosiouk, les élevages du groupe n’ont rien de l’image d’Épinal de poulets qui gambadent en plein air. L’industriel misant plutôt sur la rentabilité avec des fermes-usines.

Mais où sont consommés ces gallinacés ? Principalement dans les plats préparés et dans la restauration (cantines, restaurants…). Mais plus aucune obligation n’impose d’indiquer l’origine de la viande dans les préparations. Le consommateur n’a parfois donc aucun moyen de savoir quel poulet se retrouve dans son assiette.

Selon le journal L’Union, «L’offensive inattendue du poulet ukrainien sur le sol française».

Côté produits ce sont les poulets «standards» d’Ukraine,de Thaïlande ou du Brésil qui inondent le marché. Ils sont issus d’élevages pouvant dépasser le million d’animaux quand l’exploitation moyenne française compte 40 000 bêtes à plume. «Small is beautiful» pense-t-on dans une France attachée à l’image du poulet fermier élevé en plein air. Mais, selon l’Anvol, le filet Label Rouge coûte 4 à 5 fois plus cher que le standard ukrainien. Pour le bio on passe à 7 fois. En ces temps d’inflation la ménagère peut tiquer. Surtout qu’elle ne sait pas toujours ce qu’elle achète. Dès lors qu’il est découpé sur le sol européen, le poulet peut être estampillé UE. Au-delà de la volaille, c’est toute l’agriculture qui est concernée. Produire bon et sain, c’est bien. Mais à quoi ça rime si la différence n’est pas visible en magasin ? Et si le péquin n’en a pas les moyens ?  

vendredi 19 août 2022

Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020

Le blog avait publié en son temps, «Infections à Campylobacter : données épidémiologiques 2020». Voici qu’un article ‘oublié’ par le blog est paru sur la plate-forme SCA de juillet 2022, il est intitulé «France, Campylobacter, denrées d’origine animale»

En France, les plans de surveillance de Campylobacter mis en place par la DGAL entre 2000 et 2020 ont confirmé l’importance de la contamination des volailles par cette bactérie. En 2017, les taux de prévalence moyens étaient de 50% pour le poulet (n=162/327) et 46% pour la dinde (n=150/327), toutes matrices confondues (carcasses, cuisses et escalopes). Ces données seront complétées par les résultats des plans exploratoires menés en 2021 sur les abats de volailles et les foies de bovins adultes. 

Référence.
Martine Denis, Delphine Novi, Françoise Gauchard, Marianne Chemaly. Surveillance de Campylobacter en France, 2000-2020. Bulletin épidémiologique Santé animale et Alimentation n°96, article 2, 2022.

Campylobacter reste toujours le premier agent zoonotique responsable de gastro-entérites devant Salmonella et C. jejuni demeure l’espèce la plus impliquée dans les cas humains. Campylobacter est prévalent dans les filières de productions animales ; les filières avicoles et bovines étant identifiées comme principales sources des infections humaines à C. jejuni. Les plans de surveillance (ou exploratoires) mis en place par la DGAl affinent au fur et à mesure des années l’identification des matrices alimentaires à risque. Le séquençage du génome des souches isolées de ces matrices et la comparaison avec les génomes des souches humaines devrait être un outil pour appuyer la surveillance de ce pathogène.

Remarque
L’accès au document ne permet de vous fournir une copie de certaines parties sélectionnées, je le regrette, sans doute, le document est-il classé secret défense ...

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 5 juillet 2022

La filière volailles et la France, une rupture consommée ?

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a censuré le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mardi 22 mars 2022

Méthode alternative pour la culture de Salmonella, selon des travaux de l'Université de Géorgie

Nikki Shariat, professeure au Collège de médecine vétérinaire de l'UGA, a inventé CRISPR-SeroSeq.

«Une recherche universitaire trouve une méthode alternative pour la culture de Salmonella», source Food Safety Magazine, article adapté par mes soins -aa.

Les méthodes traditionnelles de culture de Salmonella peuvent parfois prendre un minimum de quatre à cinq jours. Cependant, une chercheuse de l'Université de Géorgie(UGA) a trouvé une méthode alternative potentielle pour la culture de Salmonella qui pourrait réduire le temps d'isolement requis pour cette analyse.

US Poultry et la Fondation US Poultry ont financé la recherche. Les expériences ont montré que CRISPR-SeroSeq peut offrir un nouveau cadre pour surveiller les populations de Salmonella pendant les opérations alimentaires.

Développé par Nikki Shariat, CRISPR-SeroSeq permet aux chercheurs d’analyser toutes les salmonelles présentes dans un échantillon donné (Source).

Les objectifs du projet étaient d'améliorer la surveillance de Salmonella et de retracer les sérotypes de Salmonella dans une usine de transformation alimentaire. Le projet visait à améliorer la surveillance en abordant les limites des méthodes traditionnelles de culture, qui sélectionnent un petit nombre de colonies et prennent également du temps. Il s'agit d'une limite car seuls les sérotypes abondants sont détectés, alors que les petites colonies peuvent être sous-identifiées. Salmonella compte plus de 2 600 sérotypes, dont seulement une petite quantité est liée à des maladies humaines.

La chercheuse principale, Nikki W. Shariat, professeure au College of Veterinary Medicine de l’UGA, a suivi des sérotypes de Salmonella dans une usine de volailles pour déterminer les profils des sérotypes après chaque étape majeure de la transformation. Elle l'a fait en prélevant des échantillons de carcasses, à la fois avant et après le refroidissement et après.

La recherche de Shariat a montré que «... l'augmentation partielle de la sélectivité de l'étape de culture de pré-enrichissement non sélective était suffisante pour récupérer Salmonella 24 heures plus tôt que la norme actuelle utilisant des enrichissements sélectifs», selon l’article. «Cette approche a donné une prévalence de Salmonella similaire à celle de l'approche traditionnelle de culture en deux étapes.»

Le deuxième objectif de Shariat était de suivre les sérotypes de Salmonella par le biais de la transformation alimentaire. Pour y parvenir, elle a comparé des profils de sérotypes pré-enrichis et enrichis provenant de diverses sources liées à la volaille comme les carcasses, le poulailler, la litière et les aliments, entre autres. Dix-huit visites différentes ont été effectuées dans trois installations de transformation, et des échantillons en double ont été prélevés à chaque visite, indique l’article. CRISPR-SeroSeq a pu détecter de petites quantités d'un sérotype de Salmonella dans des échantillons de cultures mixtes.

Les chercheurs de l’équipe de Shariat ont constaté que la méthode standard des inspecteurs des aliments rate environ 60% de tous les échantillons testés. De plus, ils ont découvert qu'environ un échantillon sur 10 contenait une souche de Salmonella résistante aux antibiotiques. Dans chaque cas, cette souche particulière de Salmonella était plus nombreuse que les autres souches de Salmonella.

Shariat a déclaré que son Poultry Diagnostic and Research Center de l'UGA affine actuellement son travail pour pouvoir utiliser CRISPR-SeroSeq pour «devancer la mauvaise posture pour examiner les populations de Salmonella à une très haute résolution afin que nous puissions voir les fluctuations mineures des sérotypes au fur et à mesure qu'ils se produisent.»

Il y a souvent des vagues d'un ou deux sérotypes proéminents de Salmonella couramment retrouvés dans la volaille», a-t-elle déclaré. «À la suite d'une épidémie causée par un seul sérotype, les producteurs de volaille cibleront ce sérotype particulier pour le retirer de leur chaîne de production. Cependant, Salmonella est un microbe astucieux, et cela provoque un effet «Whack-a-mole» où un sérotype est supprimé et un autre apparaît

Shariat espère qu'en étudiant les populations de Salmonella, elle pourra prédire quels sérotypes seront les plus préoccupants et permettre à l'industrie avicole de créer des vaccins ou d'utiliser d'autres mesures pour lutter contre eux avant qu'une épidémie ne se produise.

«Nous espérons que ces analyses fourniront aux entreprises avicoles et aux autres producteurs alimentaires un autre outil pour vaincre Salmonella», a déclaré Shariat.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

lundi 14 février 2022

Les contrôleurs contrôlés, à propos d'un audit de l'UE sur les contrôles de la viande en France

«L'UE vérifie les contrôles de la viande en Uruguay et en France», source article de Joe Whitworth paru le 13 février 2022 dans Food Safety News.
Deux audits de la DG Santé et de Sécurité alimentaire de la Commission européenne ont porté sur les contrôles de la viande en Uruguay et en France. Les rapports d'audit ont été publiés récemment. 

Je ne traiterais ci-après que du cas de la France, merci de vous reporter à l’article original en ce qui concerne l’Uruguay.

Un audit à distance, en France, en novembre et décembre 2020 a évalué la production de viande bovine, y compris la traçabilité et a recueilli des informations sur la filière avicole.

Pour l'inspection ante-mortem et post-mortem des bovins, les règles ne garantissent pas la présence permanente d'un vétérinaire officiel (VO) dans l'abattoir. Cela signifie que certaines tâches peuvent être effectuées par l'auxiliaire officiel sous la responsabilité, plutôt que sous la supervision de l'OV, ce qui est contraire aux règles de l'UE.

Les informations fournies à l'équipe d'audit montrent que les vétérinaires officiels des abattoirs peuvent accepter les animaux ayant subi un accident comme étant aptes au transport. Cela n'est pas conforme aux exigences de l'UE car le voyage peut causer des souffrances supplémentaires.

Les autorités n'ont également introduit aucune mesure pour garantir que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et sont exempts de conflits d'intérêts dans l'exercice de leurs fonctions officielles.

Les données disponibles suggèrent que 880 abattoirs de volailles, responsables de 30% de la production nationale, ne fonctionnent pas conformément aux exigences de l'UE en matière de présence de personnel officiel, principalement en raison de difficultés de recrutement.

L'audit a révélé que les inspections ante-mortem et post-mortem dans les sites abattant plus de 150 000 volailles par an ne se déroulent pas toujours sous la supervision du VO. Dans les sites abattant moins de 150 000 volailles par an, l'inspection ante mortem n'est pas effectuée sous le contrôle du VO.

Lorsque l'inspection post mortem a lieu sous la responsabilité du VO, la présence de l'auxiliaire officiel n'est pas assurée. Cela va à l'encontre de la réglementation de l'UE qui stipule que le personnel de l'abattoir ne peut effectuer de telles tâches que sous l'instruction et en présence du VO ou de l'auxiliaire officiel.

Voici, en complément, le résumé du rapport d’audit concernant la France effectué du 23 novembre 2020 au 4 décembre 2020 afin d’évaluer les systèmes de contrôles de la sécurité alimentaire régissant la production et la mise sur le marché de viande bovine, y compris la traçabilité.

En ce qui concerne les inspections ante mortem et post mortem des bovins, les procédures en place ne permettent pas d’assurer en permanence la présence d’un vétérinaire officiel au sein de l’abattoir. En conséquence, et contrairement aux dispositions du règlement (UE) 2019/624, les tâches suivantes peuvent être exécutées par l’auxiliaire officiel sous la responsabilité du vétérinaire officiel, et non sous sa surveillance (c’est-à-dire qu’il est présent dans l’enceinte de l’abattoir): a) l’inspection ante mortem effectuée si aucune inspection ante mortem n’a été pratiquée par un vétérinaire officiel dans l’exploitation d’origine, et b) l’inspection post mortem dans les abattoirs qui abattent plus de 1 000 unités de gros bétail par an.

L’abattage d’ongulés domestiques dangereux dans l’exploitation est autorisé et est considéré comme un abattage d’urgence. Les informations fournies à l’équipe d’audit indiquent que les vétérinaires officiels présents au sein des abattoirs considèrent que des bovins qui ont été victimes d’un accident, y compris ceux qui présentent une fracture, sont aptes au transport si certains critères énoncés dans un document d’orientation spécifique sont remplis. Cela n’est pas conforme aux exigences de l’UE, puisqu’on ne peut exclure la possibilité que le voyage occasionne des souffrances supplémentaires à ces animaux. En outre, les autorités compétentes n’ont pas adopté de mesures de sauvegarde pour veiller à ce que les vétérinaires privés agissent de manière indépendante et soient libres de tout conflit d’intérêts lorsqu’ils exercent leurs fonctions officielles.

Pour ce qui est des contrôles officiels effectués dans les abattoirs de volailles, et en dépit des efforts déployés pour recruter de nouveaux agents, un nombre considérable de ces établissements continuent d’exercer leurs activités d’une manière qui n’est pas conforme aux exigences de l’UE en ce qui concerne la présence d’agents officiels. Les données disponibles semblent indiquer que cela concerne 880 abattoirs de volailles qui sont responsables de 30 % de la production nationale totale. Les procédures en place ne garantissent pas le respect des exigences du règlement (UE) 2019/624, puisque les inspections ante mortem et post mortem, dans les abattoirs qui abattent plus de 150 000 volailles par an, ne sont pas systématiquement pratiquées sous la surveillance du vétérinaire officiel. De plus, dans les abattoirs qui abattent moins de 150 000 volailles par an, l’inspection ante mortem n’est pas pratiquée sous la surveillance du vétérinaire officiel et, lorsque l’inspection post mortem est pratiquée sous la responsabilité du vétérinaire officiel, la présence de l’auxiliaire officiel n’est pas garantie. Ce dernier cas de figure est contraire aux dispositions de l’article 18, paragraphe 3, point c), du règlement (UE) 2017/625, qui prévoient que le personnel d’un abattoir ne peut effectuer ces tâches qu’en présence et selon les instructions du vétérinaire officiel ou de l’auxiliaire officiel. En outre, compte tenu des modalités actuelles en matière d’affectation du personnel, l’inspection post mortem des volailles n’est pas effectuée conformément aux exigences, c’est-à-dire quotidiennement sur un échantillon représentatif de chaque cheptel.

Les commentaires de l’autorité compétente en France sont ici.
Une curiosité, on apprend, que ce soit en abattoir d’animaux de boucherie ou en abattoir de volaille et lagomorphe, «les besoins en effectifs sont revus chaque année à l’occasion du dialogue de gestion entre l’administration centrale et les services déconcentrés. Pour chaque abattoir, un algorithme permet de définir un effectif alloué pour le service d’inspection, en fonction du tonnage.»
C’est peut-être l’algorithme qui cloche ...

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

vendredi 21 janvier 2022

France: 2,5 millions de volailles abattues pour cause de grippe aviaire

«Les autorités françaises ordonnent d'abattre 2,5 millions de volailles pour cause de grippe aviaire», source Reuters.

La France ordonne un abattage préventif pour freiner les épidémies de grippe aviaire, selon CIDRAP News.

Le ministère français de l'agriculture a annoncé le 20 janvier 2022 un important effort d'abattage de volailles dans le sud-ouest destiné à prévenir la propagation continue de la grippe aviaire. Selon les médias, l'abattage ciblera 1,3 million d'oiseaux supplémentaires, en plus des 1,2 million déjà détruits. C’est ce qie ministère de l’agriculture appelle pudiquement «Un dépeuplement préventif de toutes les volailles et palmipèdes d’une zone géographique caractérisée par de nombreux foyers est désormais nécessaire au-delà des mesures actuelles visant l’élimination des foyers et le dépeuplement préventif autour des foyers.»

Dans un communiqué, le ministère précise que la zone d'abattage couvre 226 communes dans trois départements : Gers, Landes et Pyrénées-Atlantiques. Les autorités mettront en place des protocoles stricts pour éviter la propagation du virus lors du transport de la volaille. Les troupeaux de reproducteurs et les écloseries seront conservés à des fins de repeuplement.

La France a signalé son premier foyer de H5N1 hautement pathogène chez des volailles de la saison le 16 décembre. Au 18 janvier, 291 foyers avaient été signalés, contre 216 à la même période la saison dernière. Le sud-ouest de la France abrite l'industrie du foie gras du pays et a déjà été durement touché par des épidémies de grippe aviaire, que le pays a également combattu avec des mesures agressives.

Les épidémies en France font partie d'une augmentation de l'activité de la grippe aviaire dans plusieurs régions du monde, la souche eurasienne H5N1 ayant récemment fait son apparition au Canada et aux États-Unis. À l'automne, l'Organisation mondiale de la santé animale a exhorté les pays à renforcer leurs mesures de surveillance et de biosécurité.

Mise à jour du 2 février 2022Près de trois millions de volailles, dont 1,9 million de palmipèdes, ont été abattues pour enrayer la grippe aviaire depuis les premiers cas détectés en élevage fin novembre, a appris l'AFP mardi auprès du ministère de l'Agriculture.

Selon un recensement du ministère, la France compte 328 foyers dans des élevages, dont 218 dans les Landes, au coeur du pays du foie gras, où des abattages massifs ont été organisés. 

C'est le quatrième épisode de grippe aviaire qui touche la France - et singulièrement le Sud-Ouest - depuis 2015. Le dernier, l'hiver passé, avait entraîné l'abattage de plus de 3,5 millions de volailles, essentiellement des canards.

Mise à jour du 14 septembre 2023

Doit-on dire influenza aviaire ou grippe aviaire ? Source Anses.
Quand la maladie se manifeste chez les oiseaux, on parle d’influenza aviaire.
Quand un humain est touché par des virus influenza A d’origine aviaire, on parle alors de grippe aviaire.

jeudi 4 novembre 2021

Salmonella dans les aliments pour volailles: mettre la science en pratique

A l’occasion du One Health Day, le 3 novembre 2021, le blog vous propose un article tout à fait intéressant sur «Salmonella dans les aliments pour volailles: mettre la science en pratique», source article d’Enrique Montiel paru dans Food Safety Magazine

Plus tôt cette année, les Dr Nikki W. Shariat et Kristina M. Feye (avec leurs co-auteurs) ont publié un article révolutionnaire dans le Journal of Applied Microbiology concernant l'utilisation de l’analyse CRISPR pour identifier les sérotypes de Salmonella retrouvés dans des échantillons provenant d’aliments en poudre commerciaux. Leurs deux essais ont révélé que 15 pour cent et 9,1 pour cent des aliments en poudre étudiés étaient positifs pour Salmonella et que la majorité des sérotypes de Salmonella qu'ils ont trouvés sont connus pour causer des maladies humaines.

Leur article, «Incidence of Salmonella serovars isolated from commercial animal feed mills in the United States and sérovar identification using CRISPR analysis», démontre clairement que certains des sérovars de Salmonella les plus répandus dans les usines de transformation se trouvent également en amont dans les aliments en poudre et sont capable de survivre dans l'alimentation.

Les deux essais discutés dans le document impliquaient la collecte d'échantillons d'aliments provenant de 135 aliments en poudre en 2018 et 2019. Dans le premier essai, 15% des aliments en poudre étaient positifs pour Salmonella, tout comme 9,1% des aliments en poudre dans le deuxième essai. Tout au long de leurs essais, les chercheurs ont identifié sept sérotypes différents de Salmonella dans les échantillons d'aliments, cinq connus pour causer des maladies chez l'homme. Les plus courants étaient S. Infantis et S. Tennessee, qui ont conduit à des épidémies humaines à Salmonella ces dernières années. Trois des autres sérovars trouvés (S. Reading, S. Typhimurium et S. Braenderup) ont également été liés à de graves épidémies de maladies chez l’homme.

La publication de ce document devrait être un point d'inflexion pour l'industrie. On ne peut plus ignorer qu'il existe une voie claire pour que des pathogènes présents dans les aliments pour animaux se transforment en aliments humains, entraînant des maladies humaines, des rappels de produits et des pertes de vie. Le corpus de recherche sans cesse croissant sur le rôle des aliments pour animaux et de leurs ingrédients en tant que vecteurs de pathogènes ne peut être négligé.

Comme le notent les auteurs, cette recherche «souligne la nécessité de réduire efficacement les pathogènes dans les aliments pour le bétail et la volaille». Heureusement, des outils efficaces de désinfection des aliments pour animaux permettent non seulement de tuer les Salmonella au point de contact, mais aussi de protéger contre la recontamination jusqu'à la consommation.

Le changement est à venir, et des essais sont actuellement en cours pour évaluer l'impact de la désinfection des aliments sur l'incidence de Salmonella signalée dans les usines de transformation des États-Unis. Plusieurs programmes avec plusieurs grands intégrateurs américains de poulets chercheront à déterminer l'influence d'aliments propres pour les reproducteurs et les oiseaux à viande sur les taux de Salmonella entrants dans les usines de transformation.

Ces essais en cours examinent spécifiquement l'impact de la désinfection des aliments des parents sur la charge et la prévalence de Salmonella entrant dans les usines de transformation. L'objectif est de réduire les problèmes d'entrée, de réduire la pression et le coût des outils de contrôle des agents pathogènes utilisés dans la transformation et, en fin de compte, d'améliorer la sécurité des aliments des produits avicoles destinés à la consommation humaine.

Les producteurs reconnaissent que si la granulation offre une certaine forme de défense contre les variations de la charge microbienne, la destruction de Salmonella a des exigences spécifiques. Les travaux menés par Aviagen indiquent que pour détruire des charges bactériennes mésophiles (c'est-à-dire Escherichia coli et Salmonella) de 105 par gramme, les aliments pour volailles doivent être maintenus à 86°C pendant 6 minutes, en maintenant une humidité relative de 15 pour cent. La réalisation de ces conditions dépend fortement du type d'équipement utilisé. L'infrastructure actuelle les verrait lutter pour produire suffisamment d'aliments pour les reproducteurs et même plus pour les poulets de chair ou les poules pondeuses commerciales. De plus, le traitement thermique ne protège pas les aliments d'une recontamination en aval du flux de production, pendant le transport et dans les élevages. Même si le traitement thermique peut tuer les pathogènes dangereux sur place, il ne peut pas fournir une confiance à long terme dans la charge microbienne des aliments fournis au point de consommation des aliments à la ferme.

J'exhorte toute personne préoccupée par l'impact des origine des pathogènes dans l'alimentation animale sur la sécurité alimentaire humaine de lire l'article «Preharvest Food Safety in Broiler Chicken Production» publié dans Microbiology Spectrum. Il conclut qu'un mélange de stratégies de réduction des pathogènes avant abattage aide les troupeaux à respecter les normes de performance au niveau de la transformation.

Arriver tôt et s'assurer que les reproducteurs ne deviennent pas positifs à Salmonella en raison d'aliments et d'ingrédients contaminés est une priorité. La réduction des coûts de biosécurité et l'évitement de la recontamination des descendants de parents indemnes de Salmonella par des aliments contaminés sont des considérations importantes. Les premières indications des données de terrain recueillies à partir de plusieurs essais au cours des deux prochains trimestres à ce stade précoce sont positives. Jusqu'à présent, il existe des données initiales solides qui suggèrent que la consommation d'aliments propres favorise le développement des intestins juvéniles, aidant les jeunes oiseaux à survivre et à prospérer pendant les 28 premiers jours. Évaluer l'impact d'une alimentation contaminées sur la perte de performance et, inversement, les avantages d'une alimentation propre sur l’indice de consommation et le taux de croissance sont essentiels. Il y a encore beaucoup à apprendre, mais le prix de la réduction mesurable des charges de Salmonella émanant de la production vivante est précieux.

Aux lecteurs du blog

Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

mardi 21 septembre 2021

L'utilisation d'antibiotiques chez les volailles britanniques a considérablement diminué, selon un rapport

«L'utilisation d'antibiotiques chez les volailles britanniques a considérablement diminué, selon un rapport», source CIDRAP News.

L'utilisation d'antibiotiques par les aviculteurs au Royaume-Uni a diminué de près de 75 % depuis 2012, selon un rapport publié par le British Poultry Council (BPC) la semaine dernière.

Le rapport du BPC 2021 sur la gestion des antibiotiques montre que les agriculteurs britanniques élevant des poulets, des dindes et des canards ont utilisé 21 tonnes d'antibiotiques en 2020, contre 81,7 tonnes en 2012, soit une baisse de 74,2%.

L'utilisation de fluoroquinolones et d'antibiotiques d'importance critique a diminué respectivement de 97,2% et 95,5%. L'utilisation d'antibiotiques chez les poulets et les dindes est inférieure aux objectifs sectoriels approuvés par le gouvernement et fixés par la Responsible Use of Medicines in Agriculture Alliance, qui établit des normes pour la sécurité des aliments, la santé animale et le bien-être des animaux dans l'industrie britannique de l'élevage.

Cete baisse fait suite à la mise en place en 2011 du BPC Antibiotic Stewardship Scheme, en vertu duquel le secteur avicole britannique a mis fin à l'utilisation préventive des antibiotiques, introduit une interdiction volontaire de l'utilisation des céphalosporines de troisième et quatrième générations, s'est engagé à réduire l'utilisation des fluoroquinolones et a arrêté en utilisant l'antibiotique de dernier recours la colistine.

«En tant que secteur produisant la moitié de la viande consommée par ce pays, notre gestion des antibiotiques joue un rôle crucial dans la santé et le bien-être des oiseaux, en garantissant une utilisation responsable des antibiotiques, en protégeant l'efficacité des antibiotiques et en aidant à produire des aliments en qui les gens peuvent avoir confiance», a dit le responsable du BPC, Richard Griffiths, dans un communiqué de presse du BPC.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 8 rappels
- oxyde d’éthylène: 4
Listeria monocytogenes2terrine de poulet printanier traiteur, jambon supérieur Reflet de France.
- corps étrangers: 2, carrés gourmands chocolat lait et noir noisettes entières, source deux affichettes de rappel par Carrefour, 1 et 2. Oubli du jour de RappelConso qui sera réparé sûrement le 21 septembre ...

jeudi 9 septembre 2021

De la présence de Campylobacter en Autriche, selon un rapport

«Un rapport autrichien donne un aperçu de la présence de Campylobacter», source Food Safety News.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a publié un rapport sur la situation de Campylobacter dans le pays.

En 2020, 5 162 cas à Campylobacter ont été signalés, contre près de 8 000 en 2018 et plus de 6 000 en 2019. Les restrictions liées au COVID-19 et la diminution des déplacements pourraient avoir joué un rôle dans cette baisse, selon le rapport. Environ 9 pour cent des infections à Campylobacter signalées chaque année en Autriche sont contractées à l'étranger. À titre de comparaison, il y a eu 906 cas de salmonellose au cours de la dernière année.

Depuis 2011, Campylobacter ou Salmonella sont les agents épidémiques les plus courants chaque année. À partir de 2004, la proportion d'épidémies d'origine alimentaire en Autriche causées par Campylobacter a augmenté, selon le rapport.

La plupart des cas de maladie sont liés à la viande de volaille, mais certains sont soupçonnées d'avoir été causées par du lait cru non pasteurisé. Cependant, il s'agit généralement de petites épidémies familiales, ce qui rend difficile la recherche de preuves suffisantes pour confirmer la source de l'infection.

Résultats de la surveillance

La détection de Campylobacter dans la viande de poulet réfrigérée en Autriche lors des contrôles de routine se situe entre 60 et 70 pour cent depuis 2014. La proportion de dénombrements bactériens plus élevés diminue, mais cela pourrait également être lié aux tendances de l'offre du marché pour la volaille sans peau.

En 2020, 93 échantillons de viande de poulet et 43 échantillons de viande de dinde ont été testés pour Campylobacter. Il a été détecté dans 50 des échantillons de poulet et 18 échantillons de dinde, avec deux échantillons supérieurs à 1 000 UFC/g).

Le critère d'hygiène du procédé actuel pour Campylobacter signifie que 15 échantillons sur 50 peuvent dépasser la limite de 1 000 UFC/g. À partir de janvier 2025, ce sera 10 échantillons sur 50 au-dessus de cette valeur.

En 2020, 795 échantillons ont été prélevés dans les abattoirs autrichiens de poulets de chair dans le cadre de l'autosurveillance. Campylobacter a été détecté dans 248 d'entre eux. Parmi ceux-ci, seuls 38 dépassaient la limite légale.

Bien qu'il y ait eu des épidémies à Campylobacter liées au lait cru, le risque n'est pas apparent lors de la surveillance de routine. Sur plus de 160 échantillons de 2016 à 2020, aucun n'était positif. Cependant, les responsables ont déclaré que Campylobacter ne survit pas longtemps dans le lait cru et il est difficile à cultiver.

Le niveau des connaissances sur Campylobacter en Autriche s'est avéré très faible sur la base d'une étude publiée en 2011 avec 78% des 353 personnes déclarant qu'elles n'en avaient pas entendu parler. Sur les 75 personnes qui ont déclaré connaître Campylobacter, les trois quarts n'ont pu associer le germe à aucun aliment et aucune ne l'a associé à la viande de volaille.

Un projet appelé CampControl de 2018 à 2021 sur les mesures de réduction de Campylobacter dans les élevages avicoles a révélé que les règles d'hygiène, la qualité de l'eau potable et le nettoyage des logements étaient efficaces.

Avis aux lecteurs

Voici une liste des rappels du 8 septembre 2021, 11 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 8
Listeria monocytogenes: 1, saumon fumé Ecosse
- allergènes: 1, crêpes
Bacillus cereus: 1, petit pot de crème au café de marque La Laitière