vendredi 27 mars 2020

Coronavirus et alimentation, courses, nettoyage, les recommandations de l’Anses

« Alimentation, courses, nettoyage : les recommandations de l’Anses », source communiqué du 27 mars 2020.

Voici des réponses aux questions les plus fréquentes ...
Les animaux d’élevage peuvent-ils tomber malade et nous contaminer ?

Il n'existe aucune preuve que les animaux d’élevage et les aliments qui en sont issus jouent un rôle dans la propagation du virus à l’origine du Covid-19. L’éventuelle transmission par un aliment ne peut donc être due qu’à la contamination de cet aliment par un malade ou une personne infectée par le virus, en le manipulant avec des mains souillées, ou en l’exposant à des gouttelettes infectieuses lors de toux et d’éternuements.
Manger un aliment contaminé peut-il nous rendre malade ?

Aujourd’hui, aucune donnée scientifique ne laisse penser que le virus peut nous contaminer par voie digestive. Toutefois la possibilité d’infecter les voies respiratoires lors de la mastication d’un aliment contaminé ne peut pas être totalement exclue. Si vous êtes malade, vous devez absolument éviter de manipuler des aliments et de cuisiner pour les autres.
Comment supprimer le virus sur les fruits et légumes ?

Après un achat, avant de les consommer ou de les cuisiner, il faut bien laver ses fruits et légumes. L’eau claire suffit, n’utilisez surtout pas de désinfectant ou de détergent comme l’eau de javel, vous risqueriez une intoxication s’il était mal rincé. L’utilisation du vinaigre blanc pour rincer ses fruits et légumes n’est pas nécessaire. Après lavage à l’eau claire, essuyer les aliments avec un essuie-tout à usage unique aide à éliminer d’éventuelles particules virales. Ces gestes sont particulièrement importants lorsque les fruits et légumes sont mangés crus.
Peut-on manger ses fruits et légumes crus tels quels ? Faut-il les cuire ?

Comme cela a été dit dans la question précédente, il est important de laver ses fruits et légumes à l’eau claire. Vous pouvez également les peler comme pour les pommes ou les poires.

Pour les légumes, il faut savoir qu’il suffit d’une cuisson à 63°C - c’est-à-dire à feu moyen - pendant 4 minutes pour détruire le virus potentiellement présent. Rien ne sert de « sur-cuire » ses aliments donc, sauf si la recette ou vos goûts personnels l’exigent… ! Pour les crudités, un lavage à l’eau claire suffit à diminuer le risque de transmission par contamination croisée – à savoir risque de transmission du virus par les mains.
Ces règles d’hygiène concernent également les emballages ?

Les emballages peuvent avoir été contaminés par des mains souillés. Même si le virus causant la maladie ne peut survivre plus de 3 heures à l’air libre, nettoyer ses emballages reste cependant une précaution supplémentaire. Il faut les nettoyer avec un chiffon ou un essuie-tout à usage unique humide. Ce n’est pas nécessaire d’utiliser de l’eau de javel. Pour les aliments qui se conservent au réfrigérateur, dès lors que cela est possible, il faut retirer les emballages avant de les ranger. Bien entendu, il faut se nettoyer les mains soigneusement avant et après la manipulation de ces emballages.
Le vinaigre blanc est-il efficace pour nettoyer les emballages ?

Il est efficace pour tuer les bactéries mais probablement moins pour les virus. Les études ont montré que pour se débarrasser de virus plus résistants, le vinaigre blanc était inefficace.
Quelles précautions prendre en rentrant de mes courses ?

Il faut tout d’abord se laver les mains. On peut laisser reposer ses courses deux ou trois heures après les avoir ramenées à la maison lorsqu’il ne s’agit pas de produits frais. Pour les emballages des produits qui doivent aller au réfrigérateur, comme le lait ou les yaourts, il faut retirer le suremballage et nettoyer les produits avec un papier essuie-tout humide avant de les ranger. Pensez à vous laver les mains à nouveau juste après.
Est-il préférable de chauffer son pain ?

Le pain est cuit à haute température lors de sa préparation, ce qui élimine toute trace de virus. Lorsque les règles d’hygiène sont respectées dans la boulangerie (lavage de main régulier et/ou port de gants pour servir, utilisation d’un sac pour ranger le pain…), il n’y a pas de risque de transmission du virus. Chauffer son pain n’est pas nécessaire si toutes les précautions d’hygiène ont été respectées.
Peut-on contracter le Covid-19 au contact de surfaces contaminées ?

Certaines études réalisées dans des conditions très éloignées de celle de la maison, ont démontré que le virus reste plus ou moins longtemps actif sur des surfaces inertes. Il survit jusqu’à 72 heures sur le plastique et l’acier inoxydable. Il reste détectable pendant 24 heures sur du carton dans ces mêmes conditions expérimentales. Le risque de toucher le virus, en manipulant des objets ayant été contaminés par une personne porteuse, n’est donc théoriquement pas exclu mais il est faible. C’est pour cela qu’il est important de respecter certaines règles : ne pas se toucher le visage durant ses achats, se laver les mains lorsque l’on rentre chez soi et essuyer les emballages avec un essuie-tout humide.
Comment nettoyer des surfaces potentiellement contaminées ?

Afin de nettoyer des surfaces potentiellement contaminées, il faut utiliser des produits ménagers permettant d’effacer toute trace du virus. Vous pouvez utiliser par exemple l’alcool à 70°C qui est très efficace, pour désinfecter les poignées de porte, les claviers d’ordinateur ou de tablette. Si vous utilisez de l’eau de javel, utiliser ce produit avec précaution car il fortement oxydant et caustique pour la peau, les muqueuses et les matériaux.

Le téléphone, en contact direct avec les mains et le visage, peut donc être un vecteur important de transmission du virus. Vous pouvez utiliser des lingettes désinfectantes ou de l’essuie-tout imbibé d’alcool ménager pour désinfecter l’écran du smartphone.

Sur Cnews du 26 mars, « Gilles Salvat, directeur général délégué à la recherche à l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation) appelle à rester vigilant sans pour autant tomber dans l’excès. »

On peut y lire en complément des recommandations de l’Anses, les deux questions suivantes concernant la viande :
La viande peut-elle être un vecteur du virus ?

La viande ne peut pas être contaminée par l’animal parce que lui ne l’est pas. Le passage du virus de l’être humain vers une autre espèce animale semble actuellement peu probable. En revanche la viande peut l’être au moment de la découpe par celui qui la manipule. Mais une cuisson même modérée, c’est-à-dire à plus de 63°C, permet de se débarrasser du virus.
Faut-il éviter les steaks tartare pendant cette période de crise sanitaire ?

D’une manière générale, et pas seulement pendant cette période, nous recommandons d’éviter de manger de la viande crue. Il y a un risque d’intoxication bactérienne (Escherichia coli notamment) qui peut entraîner des symptômes graves. Il faut surtout éviter de donner de la viande hachée crue ou mal cuite aux jeunes enfants.

Il ne s’agit de Escherichia coli générique, mais de Escherichia coli entéropathogène. 

Chez le boucher traditionnel qui hache la viande devant vous, le steak tartare ne pose pas de problème pour des adultes en bonne santé. 

Cela étant selon la fiche « Conseils d’hygiène dans la cuisine », « la consommation de la viande hachée bien cuite à cœur est recommandée aux jeunes enfants, aux femmes enceintes et aux personnes immunodéprimées. »

On pourra aussi lire les conseils de Ben Chapman dans Food Safety NewsRisk factors, safety precautions for carry out foods.


Complément du 30 mars 2020. Information de l’Afsca de Belgique sur les « Plats à emporter et les repas livrés à domicile en toute sécurité … alimentaire » :

Etant donné les mesures prises par le gouvernement dans le cadre du coronavirus, l’AFSCA souhaite rappeler aux consommateurs quelques règles de base lors de denrées alimentaires ou de repas livrés à la maison.
  • Passez à table après réception s’il s’agit d’un repas chaud. Si vous ne les consommez pas tout de suite, réchauffez-les suffisamment (au moins à 60°C) avant consommation et suivez les éventuelles consignes du restaurateur ou livreur.
  • Pour les plats froids qui ne seront pas consommés tout de suite, placez-les au frigo jusqu’au moment de servir ;
  • Ne conservez ces restes alimentaires que 24 à 48 heures au maximum, selon le type de produit.
  • Ne congelez pas ces restes.
Les matériaux en contact avec les denrées alimentaires
Les matériaux utilisés par un professionnel pour emballer les plats et denrées alimentaires doivent être adaptés pour entrer en contact avec les denrées alimentaires (plats, emballages, seaux, …). Ce symbole ci-contre en est la preuve.

Allergènes
Vous devez pouvoir être informé(e) de la présence du ou des allergènes contenus dans les produits que vous avez commandés (par exemple : « œuf » dans une préparation de pâtes).

L’information peut vous être communiquée soit de manière écrite (sur le menu, sur l’étiquette, …), soit oralement.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

Coronavirus : Des tests, oui mais pourquoi les kits de test à résultats rapides pourraient ne pas être la solution miracle que certains gouvernements espèrent


Lu le 27 mars 2020 dans le SCMP, South China Morning Post,, un des médias de référence sur le coronavirus (COIVD-19), « Coronavirus: pourquoi les kits de test à résultats rapides pourraient ne pas être la solution miracle que certains gouvernements espèrent »

De nombreux scientifiques se sont montrés prudents quant à la fiabilité des tests rapides, les données espagnoles indiquant des taux de précision aussi faibles que 30%.

La Grande-Bretagne espère que les tests permettront aux personnes qui ont eu Covid-19 et qui se sont rétablies de retourner au travail, sachant qu'elles sont immunisées.

Certains dirigeants politiques saluent une percée potentielle dans la lutte contre le Covid-19 : de simples analyses de sang par piqûre d'une aiguille ou des écouvillons nasaux qui peuvent déterminer en quelques minutes si quelqu'un a ou avait déjà eu le virus.

Les tests pourraient révéler l'étendue réelle de l'épidémie et aider à séparer les sains des malades. Mais certains scientifiques ont contesté leur précision.

L'espoir est suspendu à deux types de tests rapides : les tests d'antigène qui utilisent un écouvillon du nez ou de la gorge pour rechercher le virus, et les tests d'anticorps qui recherchent dans le sang des preuves que quelqu'un a eu le virus et s'est rétabli. Les tests sont en quantité limitée, et certains d'entre eux ne sont pas fiables.

« Le marché est devenu complètement fou », a déclaré jeudi 26 mars le ministre espagnol de la santé, Salvador Illa, déplorant le manque de masques faciaux, d'équipements de protection individuelle et de tests rapides, « parce que tout le monde veut ces produits, et ils veulent les bons. »

Jeudi, le gouvernement espagnol a renvoyé 9 000 tests antigéniques rapides jugés non fiables à un fabricant chinois qui, selon le gouvernement chinois, n'avait pas de licence pour les vendre.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a annoncé vendredi qu'il avait été testé positif pour le coronavirus, a déclaré plus tôt dans la semaine que les tests rapides « changeaient la donne » et a déclaré que son gouvernement en avait commandé 3,5 millions.

La Grande-Bretagne espère que les tests permettront aux personnes qui ont eu le Covid-19 et qui se sont rétablies de retourner au travail, en sachant qu'elles sont immunisées, du moins pour l'instant. Cela pourrait faciliter le verrouillage économique du pays et ramener au travail les personnels de santé qui se sont mis en quarantaine par crainte d’avoir le virus.

De nombreux scientifiques se sont montrés prudents au sujet des tests rapides, affirmant qu'il n'est pas clair s'ils fournissent des résultats précis.

Au cours des derniers mois, une grande partie des tests a impliqué des médecins mettant quelque chose qui s'apparente à un long écouvillon profondément dans le nez ou la gorge d'un patient pour récupérer des cellules qui contiennent du virus vivant. Les scientifiques du laboratoire extraient du matériel génétique du virus et en font des milliards de copies pour en obtenir suffisamment pour que les ordinateurs détectent le virus. Les résultats prennent parfois plusieurs jours.

Les tests antigéniques rapides ont des écouvillons plus courts que les patients peuvent utiliser eux-mêmes pour recueillir des échantillons. Ils s'apparentent à des tests rapides de dépistage de la grippe, qui peuvent produire des résultats en moins de 15 minutes. Ils se concentrent sur les antigènes - des parties de la surface du virus qui déclenchent la production d’anticorps par le corps d’une personne infectée.

Les autorités sanitaires en Chine, aux États-Unis et dans d'autres pays ont fourni peu de détails sur les taux de faux positifs et de faux négatifs dans les tests de coronavirus. Les experts craignent que les tests rapides soient beaucoup moins fiables que la méthode plus longue.

La précision plus faible a été un problème avec les tests rapides de la grippe. Des scientifiques espagnols ont déclaré que les tests rapides de détection du coronavirus qu'ils avaient examinés étaient inférieurs à 30%. Les tests de laboratoire les plus établis étaient précis à environ 84%.

Ces résultats médiocres « empêcheraient son introduction en routine », selon un rapport de la Société espagnole des maladies infectieuses et de microbiologie clinique qui a déclenché l’alarme en Espagne et incité le gouvernement à rejeter les 9 000 tests d'antigène.

Des questions similaires tournent autour des nouveaux tests d'anticorps impliquant des échantillons de sang. Certaines versions ont été décrites comme des tests de piqûre au doigt qui peuvent fournir des informations importantes en quelques minutes.

Les tests d'anticorps sont très utiles pour voir qui a été infecté récemment, qui est devenu immunisé contre la maladie et - si cela est fait à grande échelle - dans quelle mesure une infection s'est propagée dans une communauté.

Les tests d'anticorps pourraient également permettre aux scientifiques de mieux comprendre à quel point le coronavirus est mortel pour toutes les personnes, car ils pourraient fournir une meilleure compréhension du nombre de personnes qui ont été infectées, allant de ceux qui n'ont jamais présenté de symptômes à ceux qui sont tombés mortellement malades. . Les résultats pourraient également guider le développement de vaccins.

Mais tant de choses sont inconnues, y compris la durée des anticorps et l'immunité mais aussi sur qui les tests sanguins doivent être utilisés.

« Nous n'avons pas toutes les réponses », a déclaré le Dr Robin Patel, président de l'American Society for Microbiology.

Pour la plupart des gens, le coronavirus provoque des symptômes légers ou modérés, tels que fièvre et toux, qui disparaissent en deux à trois semaines. Pour certains, en particulier les personnes âgées et les personnes ayant des problèmes de santé existants, cela peut provoquer des maladies plus graves, notamment la pneumonie et la mort. La plupart des personnes se rétablissent.

Plus de 15 sociétés ont informé la Food and Drug Administration des États-Unis qu'elles ont développé des tests de détection d'anticorps, a indiqué l'agence. Les entreprises sont autorisées à commencer à distribuer les tests aux hôpitaux et aux médecins à condition qu’ils comportent certaines clauses de non-responsabilité, notamment : « Ce test n’a pas été examiné par la FDA ».

En Espagne, le gouvernement a recherché les tests rapides pour les utiliser d'abord dans les hôpitaux et les maisons de santé, où les efforts pour arrêter la propagation du virus ont été entravés par des infections généralisées parmi les personnels de santé.

Des espoirs quant au pouvoir transformateur des tests ont été soulevés, puis partiellement anéantis, en Grande-Bretagne. Sharon Peacock, directrice du service national des infections du Public Health England, a déclaré cette semaine aux députés que les tests seraient disponibles dans un « avenir proche » pour être achetés sur Amazon pour une utilisation à la maison ou pour être réalisés dans une pharmacie.

« Nous devons les évaluer en laboratoire pour être clair, car ce sont des produits flambant neufs », a-t-elle déclaré, expliquant que l'évaluation devrait être terminée cette semaine. Elle a déclaré que « d'autres millions » étaient commandés en plus des 3,5 millions que le gouvernement avait déjà achetés.

Mais le médecin-chef de l’Angleterre, Chris Whitty, a appelé à la prudence.
« Je ne pense pas, et je tiens à le dire clairement, que c'est quelque chose que vous commanderez soudainement sur Internet la semaine prochaine », a déclaré Whitty lors d'une conférence de presse mercredi. « La seule pire chose que pas de test est un mauvais test. »

« S'ils sont incroyablement précis, nous trouverons le moyen le plus rapide de les libérer S'ils ne sont pas exacts, nous n'en libérerons aucun », a-t-il déclaré.

Le porte-parole du Premier ministre n'a pas été en mesure de dire combien la Grande-Bretagne avait payé pour les tests, qui proviennent de plusieurs fournisseurs, ou si l'argent serait remboursé s'il s'avérait peu fiable.

Le scientifique en chef de l'Organisation mondiale de la santé a déclaré que des tests plus larges permettraient aux responsables de la santé d'identifier les infections chez les personnes qui semblent en bonne santé mais pourraient être porteuses du virus.

« Nous savons que si vous sortez vraiment et testez tout le monde dans la communauté, vous allez trouver des personnes qui se promènent avec ce virus dans le nez qui ne se sentent pas du tout malades », a déclaré le Dr Soumya Swaminathan.

L'OMS estime que la plupart des transmissions du virus se produisent par des personnes qui présentent déjà des symptômes, mais « la question est toujours ouverte » sur la façon dont les personnes asymptomatiques peuvent propager l'infection, a déclaré Swaminathan. 

A propos du décès d’une adolescente, LCI rapporte le 27 mars 2020, « Comment explique-t-on que ses tests au Covid-19 aient été négatifs ? »

Les tests sont loin d'être fiables à 100%, ils ont certes une très bonne spécificité (quand on est positif, il n’y a aucun doute) mais quand ils sont négatifs, ils peuvent être ce que l’on appelle de « faux négatifs ». En d’autres termes, ils ont une mauvaise sensibilité (de l'ordre de 60%) et peuvent donc donner de nombreux faux négatifs en fonction du moment où ils sont pratiqués et de la technique utilisée. Le scanner est un bien meilleur examen en cas de symptômes graves comme une difficulté respiratoire.

Complément du 30 mars 2010

On lira dans SCMP du 29 mars, « Coronavirus: la Chine accélère ses exportations de kits de test Covid-19 dans un contexte de pénurie mondiale, alors que la demande intérieure se tarit ».
  • Plus de 100 entreprises chinoises vendent des kits de test de coronavirus en Europe, mais la plupart ne sont pas autorisés à vendre en Chine.
  • Une pénurie mondiale de kits a déclenché une ruée vers les ressources, mais la nature spécialisée du processus de production offre des limites.

Evaluation du système de contrôle aux Etats-Unis de la contamination par des aflatoxines de l'arachide, selon un audit de l'UE


Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé aux États-Unis du 7 au 15 octobre 2019 afin d'évaluer le système de contrôle en place pour contrôler la contamination par des aflatoxines de l'arachide destinée à l'exportation vers l'Union européenne.

Ce rapport décrit les résultats d'un audit réalisé par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire aux États-Unis d'Amérique (États-Unis) du 7 au 15 octobre 2019.

Les objectifs de l'audit étaient d'évaluer si les systèmes en place pour contrôler la contamination par des aflatoxines dans l'arachide destinée à l'exportation vers l'Union européenne (UE) sont conformes ou au moins équivalents à la législation de l'UE pour garantir que les limites spécifiées pour les contaminants fixées dans la législation de l'UE sont respectées.

Cet audit était planifié dans le contexte des notifications continues et régulières du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) enregistrées ces dernières années pour les aflatoxines dans l'arachide importée des États-Unis.

Le cadre juridique en place aux États-Unis concerne principalement l'arachide destinée au marché intérieur et aux importations. L'organisation industrielle de l'American Peanut Council (APC) a approuvé en juin 2019 des procédures de pré-exportation volontaire à l'origine pour l'arachide (PEPAOP pour Pre-export procedures at origin for peanuts) destinées à l'exportation vers l'UE. Le programme comprend un système d'échantillonnage officiel et d'analyse des aflatoxines des arachides crues destinées à l'exportation vers l'UE. Diverses entreprises de transformation et laboratoires d'essais ont signé des protocoles d'accord avec l'APC pour se conformer à ces procédures de pré-exportation volontaire bien qu'il ne soit pas obligatoire pour les entreprises exportant vers l'UE de participer au PEPAOP et qu'il n'y a pas de supervision officielle du respect de ce programme .

Il n'est pas garanti que l'échantillonnage des lots et les analyses soient effectués selon des procédures au moins équivalentes aux exigences du règlement (CE) n°401/2006.

Étant donné la disponibilité de plusieurs échantillons officiels provenant de lots individuels et la supervision officielle limitée dans le traitement des résultats pour les lots exportés, il est possible pour les transformateurs d'exporter un lot vers l'UE qui a, dans l'analyse d'un autre échantillon du même lot, donné un résultat dépassant les limites de l'UE.

Les laboratoires visités par l'équipe d'audit effectuant des analyses d'aflatoxine sur des échantillons officiels de l'arachide destinée à l'UE sont généralement performants, bien que la validation des méthodes ne réponde pas toujours aux critères de performance du règlement (UE) n°401/2006.

Globalement, il existe très peu de contrôles officiels ou d'exigences légales applicables pour contrôler la contamination par les aflatoxines, en particulier dans l'arachide destinée à l'exportation vers l'UE. L'échantillonnage officiel pour la recherche d’aflatoxines dans l'arachide destinée à l'exportation vers l'UE n'est pas toujours effectué d'une manière équivalente aux exigences du règlement (CE) n°401/2006. Il est possible de développer et d'améliorer davantage l'application des bonnes pratiques dans l'industrie, ce qui pourrait contribuer à réduire les niveaux de contamination par des aflatoxines dans l'arachide exportée vers l'UE.

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes américaines, visant à corriger les lacunes identifiées et à améliorer la mise en œuvre des mesures de contrôle.

Des scientifiques allemands identifient un microbe qui pourrait aider à dégrader les plastiques à base de polyuréthane


« Des scientifiques allemands identifient un microbe qui pourrait aider à dégrader les plastiques à base de polyuréthane », source EurkAlert!

Une souche d'un groupe de bactéries extrémophiles est capable d'ingérer des composés organiques toxiques comme seule source de carbone, d'azote et d'énergie.

Il peut y avoir une petite réponse à l'un des plus gros problèmes de la planète.

Des chercheurs allemands rapportent dans la revue Frontiers in Microbiology qu'ils ont identifié et caractérisé une souche de bactéries capable de dégrader certains des composants chimiques du polyuréthane (PU).

« Les bactéries peuvent utiliser ces composés comme seule source de carbone, d'azote et d'énergie », a déclaré le Dr Hermann J. Heipieper du Helmholtz Center for Environmental Research-UFZ à Leipzig, Allemagne et co-auteur du nouvel article. « Cette découverte représente une étape importante pour pouvoir réutiliser des produits à base de PU difficiles à recycler. »

En 2015, les produits en polyuréthane représentaient à eux seuls 3,5 millions de tonnes de plastiques produits en Europe. Le polyuréthane est utilisé dans tout, des réfrigérateurs et des bâtiments aux chaussures et aux meubles en passant par de nombreuses autres applications pouvant tirer parti de ses propriétés légères, isolantes et flexibles.

Malheureusement, le polyuréthane est difficile et énergivore à recycler ou à détruire car la plupart de ces types de plastiques sont des polymères thermodurcissables qui ne fondent pas lorsqu'ils sont chauffés. Les déchets finissent principalement dans des décharges où ils libèrent un certain nombre de produits chimiques toxiques, dont certains sont cancérigènes.

L'utilisation de micro-organismes comme des bactéries et des champignons pour décomposer les plastiques à base d'huile est un domaine de recherche en cours. Cependant, peu d'études ont abordé la biodégradation des polyuréthanes comme l’article actuel.

L'équipe hors de l'Allemagne a réussi à isoler une bactérie, Pseudomonas sp. TDA1, provenant d'un site riche en déchets plastiques cassants qui semble prometteur pour attaquer certaines des liaisons chimiques qui composent les plastiques en polyuréthane.

Les chercheurs ont effectué une analyse génomique pour identifier les voies de dégradation au travail. Ils ont fait des découvertes préliminaires sur les facteurs qui aident le microbe à métaboliser certains composés chimiques du plastique en énergie. Ils ont également effectué d'autres analyses et expériences pour comprendre les capacités de la bactérie.

Cette souche particulière fait partie d'un groupe de bactéries bien connues pour leur tolérance aux composés organiques toxiques et à d'autres formes de stress, selon le Dr Christian Eberlein du Helmholtz Center for Environmental Research-UFZ. Il est co-auteur de l'article qui a coordonné et supervisé le travail.

« Ce trait est également appelé tolérance aux solvants et est une forme de micro-organismes extrémophiles », a-t-il déclaré.

La recherche fait partie d'un programme scientifique de l'Union européenne baptisé P4SB (From Plastic waste to Plastic value using Pseudomonas putida Synthetic Biology), qui tente de trouver des micro-organismes utiles qui peuvent bioconvertir des plastiques à base d'huile en des plastiques entièrement biodégradables.

Comme son nom l'indique, le projet s'est concentré sur une bactérie connue sous le nom de Pseudomonas putida.
En plus du polyuréthane, le consortium P4SB, qui comprend le Helmholtz Center for Environmental Research-UFZ, teste également l'efficacité des microbes pour dégrader les plastiques en polyéthylène téréphtalate (PET), qui est largement utilisé dans les bouteilles d'eau en plastique.

Heipieper a déclaré que la première étape de toute recherche future sur Pseudomonas sp. TDA1 consistera à identifier les gènes codant pour les enzymes extracellulaires capables de décomposer certains composés chimiques des polyuréthanes à base de polyester. Les enzymes extracellulaires, également appelées exoenzymes, sont des protéines sécrétées à l'extérieur d'une cellule qui provoquent une réaction biochimique.

Cependant, il n'y a pas de plan immédiat pour concevoir ces enzymes ou d'autres en utilisant des techniques de biologie synthétique pour la production de bioplastiques. Cela pourrait impliquer, par exemple, la conversion génétique des bactéries en mini-usines capables de transformer des composés chimiques à base de pétrole en composés biodégradables pour des plastiques respectueux de la planète.

Heipieper a déclaré que davantage de « connaissances fondamentales » comme celles rassemblées dans la présente étude sont nécessaires avant que les scientifiques puissent faire ce saut technologique et commercial.

Un petit pas est fait actuellement.

Conseils aux entreprises alimentaires en réponse à l'épidémie de coronavirus (COVID-19) au Royaume-Uni

« La FSA publie des recommandations à l'intention des entreprises alimentaires à propos du coronavirus (COVID-19) », source Food Standards Agency (FSA) du 26 mars 2020.

La FSA a publié le 26 mars des lignes directrices pour aider les entreprises alimentaires à répondre à l'épidémie de coronavirus (COVID-19).

Les nouvelles lignes directrices ont été élaborées avec le Department for Environment, Food and Rural Affairs (Defra) et couvrent un éventail de domaines, notamment les bonnes pratiques d'hygiène, le management de la maladie des employés et la distanciation sociale dans des contextes spécifiques du secteur alimentaire.

Il est très peu probable que les personnes puissent attraper le COVID-19 par des aliments. Le COVID-19 est une maladie respiratoire et n'est pas connue pour être transmise par exposition à des aliments ou à des emballages alimentaires.

La FSA travaille avec l'industrie alimentaire pour s'assurer que les entreprises connaissent leurs responsabilités et les mesures à prendre pour maintenir les normes de sécurité sanitaire et protéger le personnel pendant l'épidémie.

Les conseils peuvent être trouvés sur GOV.UK.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.

jeudi 26 mars 2020

Lutte contre le coronavirus, quand la Commission européenne n'a rien d'autre à faire que de proposer « des normes harmonisées relatives aux dispositifs médicaux pour répondre aux besoins urgents »


La Commission européenne est bien trop bonne pour nous autres bonnes poires de citoyens de l’UE dans la lutte contre le coronavirus …

Voici la dernière information de la Commission européenne datant du 25 mars, « Coronavirus: des normes harmonisées relatives aux dispositifs médicaux pour répondre aux besoins urgents ».

Et hélas, ce n’est pas de l’humour …, il est vrai que savoir qu’il y a « des normes harmonisées relatives aux dispositifs médicaux pour répondre aux besoins urgents », quand on a un besoin urgent de ces dispositifs ... voire quand on n'a pas ...
La Commission a adopté hier des décisions sur des normes harmonisées qui permettront aux fabricants de mettre sur le marché des dispositifs hautement performants destinés à protéger les patients, les professionnels de santé et les citoyens en général. Les normes contribueront à une procédure d'évaluation de la conformité plus rapide et moins onéreuse. Les normes harmonisées révisées jouent un rôle crucial dans l'actuelle pandémie de coronavirus, car elles concernent des dispositifs d'importance critique tels que : les masques à usage médical ; les champs chirurgicaux, casaques et tenues de bloc ; les laveurs désinfecteurs ; la stérilisation.
Stella Kyriakides, commissaire à la santé, a déclaré: « Nous ne devons pas perdre une seconde dans notre lutte contre le coronavirus. Grâce aux mesures que nous adoptons aujourd'hui, nous accélérons l'entrée d'équipements et de dispositifs médicaux essentiels et sûrs, tels que des masques, des casaques et des tenues de bloc, sur le marché de l'UE. Ces équipements sont indispensables à nos professionnels de santé – ces femmes et hommes courageux qui se retrouvent en première ligne sans jamais se laisser abattre – pour continuer de sauver des vies. »
Une fois mises en œuvre, ces normes permettront aux fabricants de dispositifs médicaux et aux autres opérateurs économiques concernés de se conformer aux exigences de santé et de sécurité de la législation de l'UE, en tenant compte des solutions techniques les plus récentes. Après publication de leurs références au Journal officiel de l'Union européenne, ces normes confèrent aux dispositifs une présomption de conformité aux exigences des trois directives relatives aux dispositifs médicaux.

Les normes c’est bien, mais on leur dit qu’on pas assez de ces dispositifs médicaux en France, pas assez ou pas de masque, de liquide hydro-alcoolique, de blouse, de surblouse, d’écouvillon, de test, de respirateur, etc.

Comment fait-on quand on a des besoins urgents et qu'on se retrouve démuni ...

De l’intérêt des détergents enzymatiques sur l’enlèvement des biofilms matures de L. monocytogenes

Voici un article qui souligne l’intérêt des détergents enzymatiques sur l’enlèvement des biofilms matures de L. monocytogenes.

Faits saillants
  • L'efficacité de l'enlèvement du biofilm par un traitement enzymatique et un traitement alcalin chloré a été évaluée.
  • Le traitement enzymatique a démontré une efficacité élevée du détachement des cellules du biofilm (74,75% - 97,73%).
  • L'efficacité du traitement pourrait être liée à la robustesse de la matrice extracellulaire produit et du sérotype L. monocytogenes.
  • Une dispersion complète de la structure du biofilm a été retrouvée lors de l'application d'enzymes, différemment de l'alcalin chloré.
  • L'augmentation du nombre de cycles enzymatiques à trois a significativement potentialisé l'efficacité d'enlèvement.
Résumé
L'un des principaux objectifs de l'industrie alimentaire est de garantir la sécurité aliments en fournissant des produits alimentaires sans danger. Par conséquent, ce secteur doit considérer toutes les voies possibles de contamination biotique ou abiotique depuis l'entrée des matières premières jusqu'à la libération du produit final.

Actuellement, un problème important à cet égard est la présence de biofilms sur les surfaces en contact avec les aliments qui peuvent transmettre des pathogènes tels que L. monocytogenes. Dans les conditions industrielles, les biofilms se trouvent à l'état mûr, il est donc essentiel que lors des études d'efficacité de l'enlèvement in vitro, les tests soient réalisés avec des modèles qui produisent ces structures dans un état de maturité similaire.

L'objectif principal de cette étude était d'évaluer l'efficacité d'un traitement alternatif (c'est-à-dire un détergent enzymatique comprenant des agents antimicrobiens naturels) et d'un traitement conventionnel (c'est-à-dire un alcalin chloré) pour l'enlèvement des biofilms matures de L. monocytogenes.

Les résultats ont montré un détachement cellulaire des biofilms matures formés avec une efficacité comprise entre 74,75%-97,73% et 53,94%-94,02% respectivement pour le traitement enzymatique et le traitement par un détergent alcalin chloré.

Sur le plan qualitatif, il a été observé que la dispersion dans la structure était beaucoup plus élevée pour le traitement enzymatique que pour l'alcalin chloré, qui continuait à montrer une intégrité de structure évidente.

Tout cela conduit à la conclusion que les traitements avec un détergent enzymatique ont un impact significativement plus important sur l'enlèvement des biofilms matures de L. monocytogenes, bien qu'un processus de désinfection supplémentaire soit nécessaire, améliorant encore plus l'efficacité du traitement. Cela peut impliquer que l'approche industrielle pour résoudre ce problème devrait être modifiée pour inclure de nouvelles perspectives plus efficaces que les approches traditionnelles.

Mots-clés
Biofilms matures, L. monocytogenes, surfaces en contact avec les aliments, Nettoyage, Enlèvement, Alternatives

Référence
C.Ripolles-Avila, M.Ramos-Rubio, A.S.Hascoët, M.CastilloJ.J., Rodríguez-Jerez. New approach for the removal of mature biofilms formed by wild strains of Listeria monocytogenes isolated from food contact surfaces in an Iberian pig processing plant. International Journal of Food Microbiology Available online 19 March 2020, In Press.


Information. Dans la traduction de ce texte en Français, j’ai utilisé le mot ‘enlèvement’ lorsque le terme ‘removal’ était utilisé dans le teste original et non pas le terme ‘élimination’ souvent rencontré à tort à mon sens.

Cryptosporidium spp. dans les approvisionnements en eau souterraine destinés à la consommation humaine. Une revue


Voici le résumé d’un article sur Cryptosporidium spp. dans les approvisionnements en eau souterraine destinés à la consommation humaine. Il s’agit d’un examen descriptif de la prévalence mondiale, des facteurs de risque et des lacunes dans les connaissances.

Cet article est dédié aux zones de PACA qui continue de rencontrer des problèmes avec Cryptosporidium dans l’eau potable du robinet. On lira à ce sujet l’article récent sur la Mise à jour par l'Anses de la fiche de danger biologique transmissible par les aliments relative à Cryptosporidium spp.

Résumé
La cryptosporidiose est l'une des principales causes de maladies diarrhéiques et de mortalité induites par les pathogènes protozoaires dans le monde.

En tant que maladie largement transmissible par l'eau, l'accent a été mis sur l'étude de Cryptosporidium spp. dans les eaux de surface, facilement sensible à la contamination par le pathogène.

Inversement, le statut de Cryptosporidium dans les sources d'eau souterraine potable, généralement considéré comme un approvisionnement en eau potable limpide et «sûre» en raison de sa protection, reste largement inconnu.

À ce titre, cette enquête présente la première revue de la littérature visant à déterminer la prévalence mondiale de Cryptosporidium dans les sources d'approvisionnement en eau souterraine destinées à la consommation humaine. Trente-sept études évaluées par des pairs ont été identifiées et incluses dans la revue.

Les taux d'échantillonnage et de détection de l'approvisionnement en eau souterraine (estimés à 10-20%) indiquent que le Cryptosporidium est fréquemment présent dans les sources d'eau souterraine domestique, ce qui représente un problème de santé latent pour les consommateurs d'eau souterraine.

Plus précisément, les taux de détection d'échantillons (10,4%) et de sources (19,1%) découlant d'enquêtes «temporelles» complètes sont présentés comme représentatifs d'une «ligne de base» de la contamination par Cryptosporidium dans les approvisionnements en eaux souterraines «domestiques».

Les chiffres de prévalence «de référence» proposés sont largement applicables dans la gestion préventive des bassins versants et de la qualité des eaux souterraines, y compris la formulation de l’évaluation quantitative des risques microbiens. Néanmoins, une grande disparité géographique dans les enquêtes disponibles et le manque de rapports standardisés limitent la transfert des résultats de la recherche.

Dans l'ensemble, les mécanismes responsables du transport et de l'entrée de Cryptosporidium dans les approvisionnements en eau souterraine restent ambigus, ce qui représente un manque de connaissances critique et dénote un manque distinctif d'intégration entre les eaux souterraines et les sous-disciplines de la santé publique parmi les enquêtes.

Des recommandations et des lignes directrices clés sont fournies pour les études prospectives visant une recherche plus intégrative et multidisciplinaire.

Référence
Cryptosporidium spp. in groundwater supplies intended for human consumption-a descriptive review of global prevalence, risk factors and knowledge gaps, 18 March 2020
Chique; P. Hynds; L. Andrade; L. Burke; D. Morris; M.P. Ryan; J. O’Dwyer
Water Research, DOI:10.1016/j.watres.2020.115726