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samedi 4 mars 2023

Gastro ou intoxication alimentaire ? Un nouvel épisode de la saga en France

Le blog vous en a déjà parlé dans Suspicion d'intoxication alimentaire au collège de Larche en Corrèze le 1er mars.

Voic deux nouveaux épisodes de cette saga en France …

«De très nombreux enfants victimes de vomissements sur Saint-Flour : «Il faut garder son calme», source La Montagne du 3 mars 2023.

Depuis ces derniers jours, et en particulier ce vendredi 3 mars après-midi, de très nombreux enfants scolarisés à Saint-Flour (Cantal) sont victimes de vomissements. Si des tests sont en cours, la municipalité indique que rien ne laisse penser à une intoxication alimentaire, et appelle à ne pas engorger les Urgences ni le service de régulation du 15.

Quelques cas mercredi, jeudi, et une explosion ce vendredi 3 mars. Vite, la plupart des parents Sanflorains se sont partagés entre deux occupations : vider les bassines remplies par leurs enfants, et prendre des nouvelles sur les fils whatsapp qu'ils peuvent partager au sein des écoles ou des clubs sportifs.

Où, vu le nombre de cas de vomissement sur la commune (la majorité des enfants des écoles de Besserette et Hugo-Vialatte seraient touchés), la question s'est vite posée : gastro, ou intoxication alimentaire ?

Analyse
Cette question, Jérôme Gras, adjoint au maire en charge du social, se l'est aussi posée. Et s'il n'a pas encore la réponse avec certitude, il se veut rassurant. «Je suis en lien avec les services des Urgences et avec ceux de l'Agence Régionale de Santé et, à l'heure actuelle, rien ne laisse à penser qu'il s'agit d'un intoxication alimentaire. Si le nombre de cas a explosé aujourd'hui, des enfants étaient malades ces derniers jours. Et ces symptômes touchent aussi des enfants qui ne mangent pas à la cantine. L'école Louis-Thioleron, où les enfants mangent le même repas, ne semble pas affecté, et il y a quelques cas dans le privé, que la municipalité ne sert pas. Tout laisse plutôt penser à une épidémie de gastro-entérite. Néanmoins, pour être sûr, nous avons envoyé tous nos repas témoins de la semaine pour analyse, nous aurons les résultats lundi.»

Commentaire
Le blog est ravi de savoir que les résultats vont arriver aussi rapidement. Il n’en est pas de même de l’INSEP où une cinquantaine de sportifs ont été atteints d’une intoxication alimentaire le 2 février et l’on attend toujours des résultats au samedi 4 mars.

Autre épisode plus bref, car les articles sont réservés aux abonnés, 
«Une probable intoxication alimentaire au collège Nassau de Sedan. Cinq jeunes ont été transportés au centre hospitalier après des douleurs abdominales et des vomissements.», source L’Ardennais du 2 mars 2023.
Ce jeudi, dix sapeurs-pompiers sont intervenus au collège Nassau auprès de six adolescents après une probable intoxication alimentaire. Six jeunes ont eu des douleurs abdominales et des vomissements. Cinq d’entre eux ont été transportés au centre hospitalier de Sedan. Trois adultes et trois autres jeunes, non pris en charge par les secours, ont quant à eux regagné leur domicile.

«À Sedan, 37 personnes touchées par une probable intoxication alimentaire», source L’Ardennais du 3 mars 2023.
Après avoir mangé à la cantine du collège Nassau, trente-sept personnes ont été déclarées malades et ont présenté des symptômes s’apparentant à une intoxication alimentaire comme des vomissements. L’agence régionale de santé a ouvert une enquête.

mardi 13 septembre 2022

L’été a été chaud. Agribashing, passer les bornes, il n'y a plus de limites !

«L’été a été chaud», source article d’Olivier Masbou paru le 12 septembre 2022dans son blog-notes.

Sécheresse, canicules, épisodes de chaleur, l’été 2022 (qui n’est pas tout a fait terminé) a été très chaud. Le niveau de bêtises dites ou faites a lui aussi connu des records.

Il ne s’agit pas de minimiser la gravité de la situation. Mais ce n’est pas en exagérant, en faisant peur, en culpabilisant, en délivrant des demis vérités, des rumeurs, des fausses informations, des statistiques tronquées que l’on va responsabiliser les Français.

Quelques exemples
Le mois de juillet est le plus sec de l’histoire a-t-on lu ou entendu. Dans certains cas, on prend la précaution de préciser «depuis le début des relevés». Mais très, très rarement, une date est donnée. Pourtant, cette date est précisée dans tous les communiqués de Météo France qui écrit à chaque fois «depuis le début des relevés en 1959». Soit depuis 63 ans, une micro seconde dans l’histoire du climat.

Il y a eu, ici où là, quelques articles, rappelant l’histoire des grandes sécheresses au Moyen-Age, ou dans les siècles plus récents, qui ont permis de relativiser. La situation est grave, mais loin d’être exceptionnelle. Dans mon village de l’Aveyron, les plus anciens se rappellent de l’été 1948 où, jusqu’à la mi-septembre au moins, on coupait les branches des arbres pour donner de la nourriture (et de la verdure) aux vaches ou aux moutons.

Mais, une analyse historique et raisonnable ne pouvait convenir aux oiseaux de malheur, de couleur verte de préférence. Alors on a sorti la grosse artillerie, les chiffres les plus farfelus sur la consommation de l’eau par l’agriculture, pointée du doigt tout au long de l’été. «Pour peser véritablement sur la gestion de l’eau en France, il convient de s’interroger sur les pratiques de l’agriculture, qui représente près de la moitié de la consommation en moyenne annuelle, et même les quatre cinquièmes en été.» écrit Le Monde (28 août).

Autre poncif répété à l’envie : «Il faut 15 000 litres d’eau pour produire 1 kilo de viande bovine». Bon, selon l’Institut de l’élevage, cette consommation se situe autour de 50 à 70 litres d’eau par kilo de viande vive (cf. DecodAgri, 12 décembre 2019). Soit un écart de 1 à 300 : plus c’est gros, plus ça passe.

Une fois que l’ambiance est bien installée, les esprits bien formatés, comment s’étonner que certains décident de passer à l’acte : en Vendée, des bassines ont été saccagées ; un peu partout, des installations d’irrigation ont été sabotées ; ailleurs, ce sont les abreuvoirs pour les vaches qui ont été vidés.

«J’en ai assez de l’agribashing, j’en ai assez de l’esprit de calomnies et de raccourcis. Il faut que l’on ait un discours public qui assume l’importance de notre agriculture (…) On a besoin de l’agriculture française. Il faut le dire haut et fort, il faut le dire à la télévision, dans les écoles, et partout (…). Il n’y a aucun progrès écologique possible, s’il se fait au dépend de notre souveraineté» a déclaré Emmanuel Macron, le 9 septembre aux Terres de Jim. Après vous Mr le Président.

Commentaire
Souhaitons que ce 'besoin de l'agriculture française' exprimé par le président de la République ne soit pas un énième en même temps macronien.

mercredi 13 septembre 2023

Pendant l’été, les attaques contre les agriculteurs continuent

Lu sur l’excellent blog-notes d’Olivier Masbou, «Agriculture : pendant l’été les attaques continuent».

Pas de pause estivale pour les attaques contre les agriculteurs :

- au mois d’août, des centaines d’agriculteurs, ont reçu des lettres anonymes. Extrait de l’une d’entre elles : «Nous sommes en droit de nous demander à quoi vous servez, quel est le but de votre existence et quelle est votre pertinence lorsque nous sommes témoins scandalisés de ce que nous voyons» ;

- dimanche 3 septembre, le bâtiment agricole d’un responsable de la FNSEA 44 a été volontairement incendié, et des slogans, accusant la FNSEA de proximité avec le l’industrie chimique ont été inscrits ;

- samedi 9 septembre, des dégradations ont été commises autour du chantier d’une bassine à Priaires (Deux-Sèvres). La préfète du département a relevé «une barricade (…) sur la voie publique et la destruction de plusieurs barrières à Priaires», ainsi que la «détérioration d’un compteur d’eau à Mauzé». Priaires est la plus petite des 16 bassines programmées dans les Deux-Sèvres.

Cette liste n’est, hélas, certainement pas exhaustive.

mercredi 10 août 2022

Qui sont ces éco-terroristes qui sabotent les abreuvoirs des animaux ?

Selon La France Agricole du 10 août 2022, «Ils trouvent leurs abreuvoirs sabotés en pleine sécheresse».

À la frontière de la Haute-Marne et de l’Aube, en quinze jours, quatre installations d’arrivée d’eau pour les animaux ont été sabotées dans un rayon de trente kilomètres. Des animaux sont morts. 

Mise à jour du 11 août 2022. On apprend par un communiqué  du 10 août 2022 que «les ministres de l'Agriculture et de l'Écologie «condamnent avec fermeté ces faits de vandalisme. Au-delà des suites judiciaires qui seront réservées, ces dégradations sont inacceptables dans une période de sécheresse historique qui touche l’ensemble du territoire métropolitain.»
Pourquoi ne portent-ils pas plainte ? 

On lira aussi sur le blog d’André Heitz , France, sais-tu encore que tes agriculteurs te nourrissent ?  
Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

dimanche 14 mai 2023

A propos des nappes phréatiques et des réserves d'eau en Vendée

dimanche 18 septembre 2022

Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau

«Idée reçue n°7 : Les agriculteurs consomment trop d’eau», source Alerte Environnement du 17 septembre 2022.

Début août 2022, en pleine canicule, alors que tous les agriculteurs Français s’inquiètent légitimement de leurs futures récoltes, la rédaction du Parisien pense avoir trouvé LE sujet qui va faire bouger les lignes de l’agriculture. Les journalistes ont déniché «Marco», en l’occurrence Marco Mascetti, maraîcher en Essonne qui affirme cultiver ses légumes «sans eau». Et il n’y va pas de main morte, «Marco» : pour lui, ses confrères qui utilisent des engrais, pesticides, et de l’eau…sont carrément devenus «fainéants». Des propos carrément insultants qui malheureusement rejoignent la doxa écologiste anti-irrigation à laquelle sont biberonnées certaines rédactions.

La France a chaud, les écologistes sont en surchauffe
Alors que les épisodes de sécheresse tendent à devenir la norme en France, les écologistes y voient une opportunité pour avancer leurs pions. Si le climat est de plus en plus chaud, l’eau est plus que jamais une ressource essentielle et fragile. Il faudrait donc limiter son accès à ceux qui la consomment le plus. Ô divine surprise pour les écologistes, l’agriculture est le premier poste de consommation d’eau dans le pays. C’est en tout cas le refrain lancinant joué sans cesse afin de priver les agriculteurs de cette ressource pourtant indispensable. Environ la moitié de l’eau consommée en France serait ainsi pompée par les agriculteurs. Et même les quatre cinquièmes en été ! Qui dit mieux ? L’inénarrable Benoît Biteau s’y colle en prétendant que l’agriculture prélève 80% de l’eau douce consommée en France ! Dans cette course à l’échalote, difficile de battre l’agriculteur et député européen écologiste. Plus c’est gros, plus ça passe même si la réalité doit revenir sur le devant de la scène.

Le retour au réel se fait via Eau France, le service public d’information sur l’eau. Des chiffres étayés et inattaquables qui font passer les 80% made in Biteau à «environ 8% des volumes d’eau douce et saumâtre prélevés chaque année en France» par l’agriculture. C’est la douche froide pour les écologistes qui pensaient frapper une agriculture productive qu’ils détestent pour mieux mettre en avant les avantages contestables du bio. Or, bio ou conventionnels, les fruits et légumes, les céréales, etc., ont besoin d’eau. Affirmer qu’une plante peut pousser sans eau est une aberration. Une laitue (même bio) dont la teneur en eau est de 94 % peut-elle vraiment de développer sans aucun apport en eau ?

Une agriculture française consciente des enjeux liés à l’eau
L’agriculture sans eau est un mythe. L’agriculture bio qui consomme moins d’eau est aussi un mythe. La réalité dont les écologistes ne veulent pas parler est que l’eau consommée par le secteur agricole est fort bien utilisée puisqu’elle permet de nourrir des dizaines de millions de personnes. A moins que la nourriture pour les Hommes, ne soit comme l’eau pour les légumes à leurs yeux : un gaspillage… Une notion souvent brandie pour faire la chasse aux cultures soient disant trop gourmandes en eau.

Deuxième production végétale derrière le blé, le maïs est souvent pris en grippe, car pour un kilo produit, il faut 454 litres d’eau (238 litres pour du maïs de fourrage). Des chiffres qui font du maïs l’une des plantes les moins gourmandes en eau et donc cultivée à juste titre sous nos latitudes. Que dire du riz qui ne nécessite pas moins de 5 000 litres d’eau par kilo et du soja adoré par les défenseurs auto-proclamés de la planète (900 litres d’eau par kilo) ? Devraient-ils remplacer les cultures autochtones françaises ?

Les agriculteurs qui produisent du maïs sont par ailleurs précautionneux et privilégient des techniques moins gourmandes en eau. Seul un quart des trois millions d’hectares de maïs cultivés font appel à l’irrigation. Un chiffre en baisse de 22% en l’espace d’une dizaine d’années grâce aussi à la sélection variétale (un autre gros mot pour les écologistes…). Arnold Puech d’Alissac, président de l’organisation mondiale des agriculteurs, rappelle qu’« un hectare de maïs, ça produit une quantité de nourriture très importante. Un hectare de prairie […] va produire beaucoup moins, consomme moins d’eau. Mais au litre d’eau utilisé et à la quantité produite, le maïs est la culture la plus intéressante pour tout le monde».

Des dispositifs de retenue d’eau à généraliser
Ces quelques rappels faits, il est évident que l’agriculture doit être la priorité des pouvoirs publics en matière d’eau. «Sur les 176 milliards de mètres cubes d’eau de précipitations qui ruissellent ou s’infiltrent chaque année», rappelle Jean de Kervasdoué, «l’ensemble des activités humaines n’en consomme que 3%. Il reste 170 milliards de mètres cubes d’eau qui pourraient être captés». Le principe est simple : retenir l’eau lorsqu’il y en a trop, la libérer pour les cultures en période de sécheresse. C’en est déjà trop pour les écologistes qui ne jurent que par Mère Nature, forcément bonne, dont il ne faudrait en rien bloquer les flux. A ce degré-là, le moindre petit barrage sur un ruisseau fait par un enfant est déjà un crime contre «Gaïa».

Plus sérieusement, les techniques retenir l’eau (réserves, bassines, etc.) doivent donc se multiplier dans les territoires afin de répondre aux besoins locaux qui ne manqueront pas d’augmenter au cours des prochaines années. Oui, l’agriculture a besoin d’eau et sait très bien la gérer si les pouvoirs publics lui en donne les moyens. Quant à la chasse au gaspillage, elle doit désormais aussi se faire chez les particuliers. La consommation moyenne par habitant de 150 litres d’eau potable par jour est-elle vraiment optimale ? La réponse des écologistes se fait moins véhémente, car elle touche directement leur confort…

NB : On lira aussi «L’été a été chaud», source article d’Olivier Masbou paru le 12 septembre 2022 dans son blog-notes.

mercredi 6 décembre 2023

Agriculture : De la pertinence des retenues d'eau