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jeudi 15 juin 2023

Le Codex Alimentarius et l'OMS fêtent leur anniversaire

«Le Codex Alimentarius fête son anniversaire. Le FERG tient une nouelle réunion», source Food Safety News.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Codex Alimentarius doivent organiser un événement le mois prochain pour marquer leurs anniversaires respectifs.

2023 est le 60e anniversaire de la Commission du Codex Alimentarius et le 75e anniversaire de l'OMS.

En 1963, suite à l'approbation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'OMS, la première session de la Commission du Codex Alimentarius a eu lieu. Le Codex Alimentarius établit des normes internationales en matière de sécurité sanitaire et de qualité des aliments, afin de protéger la santé des consommateurs et de promouvoir des pratiques loyales dans le commerce alimentaire.

Bien qu'un ordre du jour ne soit pas encore disponible, l'événement se déroulera dans un format hybride avec une participation en personne et en ligne possible. Il se déroulera le 13 juillet au Centre International de Conférences de Genève à Genève, en Suisse.

Construire de nouvelles estimations

Dans le même ordre d'idées, le Foodborne Disease Burden Epidemiology Reference Group de l'OMS tiendra sa cinquième réunion virtuelle les 15 et 19 juin.

Les principaux objectifs sont de convenir de la liste finale des dangers pris en compte et des résultats sanitaires associés pour les estimations de 2025 sur la charge (fardeau) des maladies d'origine alimentaire et d'un calendrier révisé pour les actions en vue de leur publication.

Les experts discuteront de divers aspects méthodologiques pour prédire la charge des infections d'origine alimentaire, recevront des mises à jour sur l'état des études d'attribution des sources grâce à la sollicitation d'experts et partageront des mises à jour sur les activités nationales en cours et prévues.

La précédente réunion avait eu lieu en novembre 2022. Le FERG avait publié des estimations en 2015 à partir des données de 2010. Des chiffres actualisés seront publiés en 2025 mais l'année de référence n'a pas encore été décidée, compte tenu de l'influence de la pandémie de la COVID-19.

Focus sur les normes alimentaires pour la Journée mondiale de la sécurité alimentaire

L'annonce de ces événements intervient peu de temps après que l'OMS et la FAO aient célébré la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments le 7 juin 2023.

Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l'OMS, a déclaré que chaque jour, environ 1,6 million de personnes tombaient malades en mangeant des aliments insalubres, dont beaucoup de jeunes enfants.

«À l'occasion de la Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments, nous reconnaissons le rôle essentiel que jouent les gouvernements et le secteur privé dans le maintien des normes alimentaires, de la nutrition et de la qualité afin de protéger la santé et le bien-être. Cette année, nous célébrons les 60 ans du Codex Alimentarius, établi par la FAO et l'OMS en tant qu'organisme international de normalisation, pour protéger la santé des consommateurs et promouvoir des pratiques commerciales équitables pour les aliments. Les systèmes alimentaires évoluent rapidement et la sécurité des aliments est confrontée à des défis croissants en raison du changement climatique, de la croissance démographique, des nouvelles technologies, de la mondialisation et de l'industrialisation. Ensemble, rendons les aliments sûrs aujourd'hui et tous les jours car les normes alimentaires sauvent des vies», a-t-il déclaré.

Plus de 200 maladies allant de la diarrhée aux cancers sont causées par la consommation d'aliments contaminés par des bactéries, des virus, des parasites ou des produits chimiques.

QU Dongyu, Directeur général de la FAO, a déclaré que la cinquième Journée mondiale de la sécurité sanitaire des aliments était une occasion importante de sensibiliser et d'inspirer l'action.

«Il ne peut y avoir de sécurité des aliments et de la nutrition pour tous, sans sécurité sanitaire des aliments. Si un produit n'est pas sûr à manger, nous ne pouvons pas l'appeler aliment. Les systèmes agroalimentaires doivent produire des quantités croissantes d'aliments sûrs et nutritifs pour répondre aux besoins d'une population mondiale croissante. L’aliment ne peut être sûr que si chaque personne impliquée dans sa production, sa distribution et sa préparation assure sa sécurité», a-t-il déclaré.

Aide afin de respecter les normes

La FAO a lancé un site internet pour aider le secteur à respecter les normes internationales d'hygiène des aliments.

 Qualifié de «Boîte à outils Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH) et HACCP pour la sécurité sanitaire des aliments», le site vise à protéger la santé des consommateurs et à promouvoir les pratiques loyales dans le commerce alimentaire. Le contenu a été élaboré et révisé par les responsables de la sécurité sanitaire des aliments de la FAO et du Département de la science des aliments de l'Université de Guelph au Canada.

Le site internet comprend des guides d'hygiène personnelle, tels que la façon d'éduquer les visiteurs entrant dans un site de production alimentaire, la procédure et la fréquence correctes de lavage des mains, et des suggestions pour des vêtements appropriés. L'accent est mis sur les petits exploitants et producteurs du secteur alimentaire dans les pays à revenu faible ou intermédiaire.

Corinna Hawkes, directrice de la Division des systèmes alimentaires et de la sécurité sanitaire des aliments à la FAO, a déclaré : «Il fournit non seulement les principes de sécurité sanitaire des aliments convenus au niveau international, mais établit également un langage commun, qui à son tour fournit un cadre et une communauté au sein desquels les pays peuvent négocier et les entreprises peuvent communiquer entre elles sur la sécurité des aliments.»

Il est initialement disponible en anglais, français et espagnol. L’objectif est de recueillir des commentaires et éventuellement d'élargir la boîte à outils pour fournir des conseils plus approfondis à d'autres secteurs, tels que la pêche.

mercredi 7 juin 2023

Journée mondiale de la sécurité alimentaire : 600 millions de raisons d'avoir une bonne hygiène en cuisine, selon leBfR

Vu que le ministère de l’Agriculture et Santé publique France ont zappé la journée mondiale de la sécurité des aliments, et que l’Anses a fait le service minimum en relayant un tweet de l’EFSA en anglais, je me rabats sur une information venant d’Allemagne, de l’Institut fédéral de l’évaluation des risques (BfR).

«Journée mondiale de la sécurité alimentaire : 600 millions de raisons d'avoir une bonne hygiène en cuisine», source BfR 10/2023 du 6 juin 2023.

Conseils d'hygiène en cuisine de l'Institut fédéral allemand de l'évaluation des risques (BfR) pour se protéger contre les infections d'origine alimentaire.

Environ 1,6 million de personnes dans le monde tombent malades chaque jour à cause d'aliments contaminés. C'est plus de 600 millions chaque année. En Allemagne, plus de 100 000 cas de maladies sont signalés chaque année et peuvent être attribués à des infections d'origine alimentaire ; cependant, le nombre de cas non signalés est beaucoup plus élevé. Depuis 2018, la Journée mondiale de la sécurité alimentaire attire l'attention sur l'importance de cette question.

Le BfR participe également à nouveau cette année et fournit des informations sur les canaux des réseaux sociaux dans le cadre de la semaine thématique «La sécurité alimentaire à la maison» sur des sujets liés aux consommateurs tels que l'hygiène de la cuisine, la contamination croisée ou ce qu'il faut surveiller lors de la consommation de certains aliments crus. «Les infections d'origine alimentaire causées par des bactéries, des virus ou des germes sont un défi permanent. Cela représente également un grave problème de santé actuel dans chaque foyer», a dit le professeur Andreas Hensel, président du BfR. «Il est donc d'autant plus important pour nous d'informer la population sur les effets d'une mauvaise sécurité alimentaire, en adhérant aux règles de conduite qui peuvent prévenir la maladie et sauver des vies.

La plupart des maladies d'origine alimentaire signalées en Allemagne sont causées par des bactéries, des virus ou des parasites. Par conséquent, la manipulation correcte des aliments est cruciale pour éviter les infections d'origine alimentaire. Dans la plupart des cas, les maladies s'accompagnent de symptômes tels que des crampes d'estomac, de la diarrhée ou des vomissements et disparaissent après quelques jours. Cependant, dans les groupes à risque tels que les nourrissons, les femmes enceintes, les personnes âgées ou les personnes dont le système immunitaire est affaibli, les infections d'origine alimentaire peuvent être graves, causer des dommages permanents et, dans certains cas, même être mortelles. Par conséquent, il est important de suivre les règles d'hygiène lors du stockage et de la préparation des aliments pour éviter de contaminer les aliments par des agents pathogènes dans votre propre cuisine.

dimanche 4 juin 2023

Un manipulateur d'aliments a joué un rôle dans une épidémie en Italie, selon une étude

«Un manipulateurs d'aliment a joué un rôle dans une épidémie en Italie, selon une étude», source Food Safety News du 4 juin 2023.

Une épidémie à Staphylococcus aureus en Italie a été associée à une contamination par un manipulateur d'aliments, d'après les résultats d'une étude.

L'épidémie était due à la contamination d'aliments par un manipulateur d'aliments asymptomatique. L'intoxication alimentaire staphylococcique a été causée par l'ingestion d'entérotoxines préformées de Staphylococcus, produites par des souches entérotoxinogènes de staphylocoques coagulase positive, principalement Staphylococcus aureus.

«L'épidémie étudiée peut être considérée comme une intoxication staphylococcique typique dans laquelle des manipulateurs d'aliments porteurs de Staphylococcus aureus producteur d'entérotoxines dans le nez ou sur les mains sont considérés comme la principale source de contamination alimentaire», a indiqué l'étude.

En août 2019, une épidémie d'intoxication alimentaire staphylococcique s'est produite dans une maison de retraite médicalisée du Piémont, Italie. Onze personnes ont présenté des symptômes gastro-intestinaux, des nausées et des maux de tête environ trois heures après avoir consommé des aliments. Ils ont récupéré après 10 heures et personne n'a dû être hospitalisé.

L'enquête épidémiologique auprès des personnes qui ont consommé le repas du déjeuner a identifié de la salade de poulet comme la source la plus probable de l'épidémie, a révélé l'étude publiée dans Zoonoses and Public Health

Nécessité de suivre de bonnes pratiques d'hygiène

Des prélèvements nasaux ont été réalisés sur le personnel impliqué dans la manipulation des aliments qui était de service le jour et la veille de l'éclosion, dont le cuisinier et les aides-cuisiniers, et analysés pour Staphylococcus aureus.

Staphylococcus aureus a été isolé à partir de sept prélèvements, dont un prélèvement de vomi d'un invité de la maison de retraite, deux prélèvements alimentaires de la salade de poulet avec et sans mayonnaise et des prélèvements nasaux de quatre personnes travaillant dans la cuisine de la maison de retraite.

Au total, 69 personnes ont consommé le repas préparé par la cantine interne. Sur 33 personnes ayant mangé de la salade de poulet, neuf invités et deux professionnels de santé étaient symptomatiques. Au menu, des pâtes au pesto et des tomates fraîches, des pâtes à l'huile, de la salade de poulet avec ou sans mayonnaise et des légumes cuits.

Les isolats de Staphylococcus aureus ont été classés en quatre séquences types (ST) : ST 72, 45, 22 et 1162. Quatre isolats de ST-72 provenaient de vomi, de la salade de poulet avec et sans mayonnaise et du prélèvement nasal d'un manipulateur d'aliments travaillant la veille l'éclosion lors de la préparation de la salade de poulet et d'autres aliments. L'incident était la première intoxication alimentaire signalée due à Staphylococcus aureus ST-72 en Italie, ont dit des scientifiques.

Les chercheurs ont émis l'hypothèse que l'épidémie avait été causée par un employé qui avait contaminé la salade de poulet en ne respectant pas les bonnes pratiques d'hygiène.

«L'identification précoce de la source de contamination des aliments lors d'une épidémie d'origine alimentaire est d'une importance cruciale pour une recherche des contacts, une cohorte et d'autres pratiques de contrôle solide des infections. Les intoxications staphylococciques sont généralement spontanément résolutives et sans conséquences graves, mais en cas d'épidémie au sein d'une maison de retraite médicalisée, l'identification rapide de la source de contamination peut être cruciale.

mardi 16 mai 2023

Un magasin Carrefour forcé de fermer à Lyon en raison d’une menace importante pour la santé

Les critiques se multipliaient sur Google et les réseaux sociaux : «magasin en ruine», «odeur à vomir»…

Après un contrôle intempestif des services d’hygiène en janvier 2023, certains internautes se sont même réjouis de la fermeture de ce supermarché de proximité en espérant que suivent des améliorations.

Ce mardi 16 mai 2023, le Carrefour City de Debourg, dans le 7e arrondissement de Lyon, fait de nouveau parler de lui. C’est au tour de la préfète du Rhône de signer un arrêté interdisant dès à présent le commerce de rouvrir ses portes, et ce, jusqu’à nouvel ordre.

Un danger pour la santé publique
Il était 9h30 ce mardi quand les services de contrôle d’hygiène de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ont visité le Carrefour City de Debourg, rue Georges-Gouy (Lyon 7e).

L’agent chargé de vérifier la conformité de l’établissement aux règles d’hygiène a pu à nouveau dresser une longue liste de défaillances et «manquements graves» représentant «une menace importante pour la santé des consommateurs».

Déjections de rongeurs, fuites d’eau, produits périmés…
Les services de contrôle d’hygiène de la DDPP ont pu constater, à l’instar de nombreux clients, un «défaut caractérisé de maintenance et de nettoyage des locaux et équipements», «l’importance présence de déjections de rongeurs notamment dans les rayons» et «les mauvaises conditions de stockage des denrées proposées à la vente».

L’arrêté préfectoral souligne «l’absence d’autocontrôles» du buffet à salades, «la méconnaissance des bonnes pratiques d’hygiène et l’absence de formation du personnel» ainsi que «l’inefficacité du plan de nettoyage et de désinfection des locaux et des équipements».

En janvier dernier, alors que l’établissement était visé par une fermeture administrative délivrée par la mairie de Lyon, le groupe Carrefour assurait à notre rédaction «qu’une fuite dans la toiture a été détectée et a entraîné la présence de nuisibles» et que «des travaux de réfection de la toiture et de dératisation» étaient en cours «afin de rouvrir au plus vite».

Carrefour fermé jusqu’à nouvel ordre
Cinq mois après l’arrêté municipal, c’est donc au tour de la préfecture du Rhône d’éditer une nouvelle fermeture administrative. Le supermarché est sommé de faire intervenir un prestataire dans le but d’éradiquer les nuisibles et de nettoyer et désinfecter l’ensemble des locaux et des équipements.

Ce Carrefour devra «renforcer ses plans de nettoyage et désinfection» pour empêcher la potentielle future prolifération des nuisibles dans les locaux et «stocker ses denrées sèches dans un local fermé».

Le personnel devra également suivre une formation certifiée à l’hygiène.

Une fois toutes ces indications respectées, un agent de la DDPP pourra alors peut-être autoriser l’établissement à rouvrir après un ultime contrôle. Source actu.fr.

Commentaire
J'ai mis le lien sur les avis de ce magasin sur Google, c'est assez unanime. Les réponses du directeur du magasin sont aussi rapportées.

samedi 6 mai 2023

Femeture d'une boucherie pour manque d'hygiène à Garges-lès-Gonesse (Val d'Oise)

Après une pause pour cause d’activités diverses et variés, le dernier article du blog datait du 25 avril, voici revenir la saison des fermetures administrative avec un établissement alimentaire, en l’occurrence une boucherie ...  

Ont été relevés lors du contrôle :
- denrées animales dont les dates limites de consommation sont dépassées
- locaux et équipements sales
- denrées conservées dans des conditions inadéquates
- personnel non suffisamment formé aux bonnes pratiques d’hygiène
- bonnes pratiques d’hygiène non respectées
- locaux non équipés de dispositifs permettant le nettoyage hygiénique des mains
- la traçabilité des denrées non assurée.

Du fait de ces manquements, et en raison du risque de contamination ou de développement de micro-organismes et d’intoxication alimentaire, la boucherie de cet établissement a fait l’objet d’une fermeture.

N’hésitez pas à cliquer sur «Voir plus » pour découvrir ce qui se passait dans cette boucherie, photos à l'appui, c'est édifiant ...

Un internaute se demande, «J'ai deux questions à poser. Est ce que vous êtes là seul préfecture en France qui fait son travail ? Et est ce que vous communiquez sur toutes les fermetures d'établissement ou seulement certaines car ça en ferait pas beaucoup ...»

On attend toujours une réponse à cette question ...  

vendredi 28 avril 2023

Australie-Occidentale : Une campagne de sécurité des aliments a amélioré les connaissances mais pas les comportements

On pouvait s’en douter car voici qu’«Une campagne de sécurité des aliments a amélioré les connaissances mais pas les comportements», source article de Joe Whitworth paru le 28 avril 2023 dans Food Safety News.

L'évaluation d'une campagne de manipulation sûre des aliments en Australie a révélé une amélioration des connaissances, mais un impact limité sur le comportement.

Des chercheurs ont évalué si la campagne d'Australie-Occidentale ‘Play it Food Safe’ a entraîné un changement à long terme des connaissances et des comportements des consommateurs en matière de manipulation sûre des aliments.

Près de 700 participants ont pris part à une enquête (sondage) évaluant leurs connaissances et leur comportement en matière de manipulation sûre des aliments, à la suite de la conclusion du projet. Les personnes ont rempli un deuxième sondage huit semaines plus tard. Les données ont été analysées pour voir s'il y avait des changements au fil du temps, ou si les scores de certaines mesures étaient maintenus à long terme.

Les résultats ont indiqué que les connaissances étaient plus élevées parmi les participants qui ont vu la campagne, cependant, le comportement est resté le même. Cela montre qu'il peut être efficace pour accroître les connaissances, mais plus de développement est nécessaire pour un impact supplémentaire sur le comportement, selon l'étude publiée dans Food Control, «Examining the long-term effects of a safe food-handling media campaign».

Première campagne et suivi
Le comportement ne semblait pas s'améliorer initialement après la campagne ou lors du suivi. Sur la base d'autres études, l'inclusion de composants interactifs peut produire des effets à long terme plus importants, ont déclaré les chercheurs.

La campagne a utilisé divers canaux médiatiques pour diffuser de courts messages sur la manipulation sûre des aliments et a été pilotée dans la région de l'Australie-Occidentale de la fin de 2019 au début de 2020. Elle a été développée par le ministère de la Santé de l'Australie-Occidentale pour aider à réduire les taux croissants de maladies d'origine alimentaire dans l'État. . Le travail comprenait cinq comportements sécuritaires de manipulation des aliments et trois comportements dangereux.

Une évaluation a révélé que les personnes âgées de 30 à 45 ans et les consommateurs qui ont déclaré avoir vu les publicités à l'extérieur étaient plus susceptibles de retenir les messages de la campagne. Après le projet pilote, les comportements de manipulation sécuritaire des aliments se sont améliorés chez les consommateurs qui ont vu la campagne sur n'importe quelle plateforme médiatique.

La campagne a ensuite été mise en œuvre à Perth, Australie-Occidentale, entre janvier et avril 2021. L'objectif était d'améliorer la compréhension des consommateurs des pratiques de manipulation sûres des aliments nécessaires pour prévenir et réduire les intoxications alimentaires, en particulier à la maison.

Le recrutement pour une étude prospective en deux parties s'est déroulé de mai à juillet 2021. Au total, 655 participants ont rempli les questionnaires en deux moments. Seuls 75 ont déclaré avoir vu la campagne médiatique. De plus, 154 personnes avaient suivi une formation sur la sécurité des aliments à un moment donné.

Pratiques dangereuses avec les œufs
Les résultats ont indiqué que les personnes se livraient à une pratique dangereuse de laver les œufs crus plus de huit semaines après l'intervention. Il y avait aussi une augmentation de la perception que cela réduirait le risque d'intoxication alimentaire, ce qui n'est pas correct.

«Ces conclusions sont préoccupantes et vont à l'encontre des objectifs prévus de la campagne. Cela peut s'expliquer par le fait que les messages de la campagne liés au lavage des œufs crus n'étaient pas suffisamment clairs pour indiquer qu'il s'agissait d'une pratique dangereuse de manipulation des aliments. Par conséquent, les participants peuvent toujours croire que laver les œufs crus est une pratique sûre de manipulation des aliments, et le rappel de cette croyance dans l'enquête peut avoir conduit à une augmentation de ce comportement», ont dit les chercheurs.

Les participants qui ont vu et n'ont pas vu la campagne médiatique ont vu une réduction dans leur pratique bien ancrée de lavage du poulet cru diminuer avec le temps.

Les résultats ont montré que ceux qui ont vu la campagne avaient une perception plus élevée du risque de jeter des aliments périssables laissés hors du réfrigérateur pendant plus de quatre heures, et ils ont plus fortement signalé que ce comportement réduirait le risque d'intoxication alimentaire. Cela démontre que le projet a conduit à des perceptions de risque plus fortes, mais n'a pas modifié les comportements.

Dans l'ensemble, la campagne semble avoir contribué à améliorer et à maintenir certaines habitudes de manipulation sécuritaire des aliments et certaines perceptions concernant les comportements. Cependant, il n'a pu modifier aucun des comportements cibles.

vendredi 14 avril 2023

Les hommes malades des animaux. Éclosion de cas de salmonellose en lien avec des serpents et des rongeurs

«Éclosion de cas de salmonellose en lien avec des serpents et des rongeurs»,
source Gouvernement du Canada du 13 avril 2023. Sur la photo, il y a un serpent et un rat, mais un rat d’alimentation. Cela étant, en France ou plutôt à Paris, on aurait dit un surmulot , novlangue oblige …
S’agit-il d’une zoonose ? La réponse est oui !

L'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) collabore avec ses partenaires provinciaux en santé publique pour enquêter sur une éclosion de cas de salmonellose (infection à la salmonelle) dans huit provinces. L'éclosion est toujours en cours, car le signalement à l'ASPC de nouveaux cas se poursuit.

L'éclosion est liée aux serpents et aux rongeurs d'alimentation. Plusieurs personnes infectées déclarent avoir eu un contact direct ou indirect avec des serpents et des rongeurs d'alimentation (utilisés comme nourriture pour reptiles) avant l'apparition de la maladie.

Pour prévenir la maladie, on conseille aux personnes de pratiquer une bonne hygiène des mains, de se laver fréquemment les mains et de manipuler de façon sécuritaire les serpents et les rongeurs, leur nourriture et leur environnement. Ces conseils sont fondés sur les conclusions de cette enquête et sur des éclosions antérieures de salmonellose liées aux serpents et aux rongeurs, qui ont mis en évidence le rôle important que les propriétaires de reptiles et les exploitants d'entreprises peuvent jouer dans la prévention de nouvelles maladies liées à ces types d'animaux de compagnie.

Résumé de l'enquête
En date du 13 avril 2023, il y a 45 cas confirmés d'infection à Salmonella dans les provinces suivantes : Colombie-Britannique (1), Alberta (5), Saskatchewan (1), Manitoba (3), Ontario (22), Québec (11), Nouveau-Brunswick (1) et Terre-Neuve-et-Labrador (1).

Les personnes ont été malades entre février 2022 et mars 2023. Neuf personnes ont été hospitalisées. Une personne est décédée et les partenaires provinciaux de la santé publique ont confirmé que la salmonelle était la cause du décès. Les personnes malades avaient entre moins d'un an et 96 ans. Des 45 personnes malades, 9 (20%) avaient moins de 5 ans. Environ la moitié des cas (51%) étaient des hommes.

L'enquête concertée sur l'éclosion a été lancée ce printemps en raison d'une augmentation des cas d'infection à Salmonella signalés de partout au pays. Grâce à la technique de laboratoire du séquençage de génomes entiers, on a pu déterminer que certains cas de Salmonella qui datent de 2022 partagent la même souche génétique que ceux qui sont apparus en 2023. Étant donné qu'il y a un intervalle de temps entre l'apparition de la maladie et son signalement aux responsables de la santé publique, il est possible que d'autres cas plus récents liés à l'éclosion soient signalés. Dans le cas de la présente éclosion, cet intervalle se situe entre quatre et six semaines.

Ce que vous devriez faire pour protéger votre santé
Les reptiles et les rongeurs peuvent être porteurs des salmonelles. Vous pouvez contracter la salmonellose en touchant les reptiles et les rongeurs, leur nourriture et leur environnement, puis en vous touchant le visage, les yeux ou la bouche sans vous laver les mains.

Pour éviter la transmission directe ou indirecte de Salmonella à d'autres personnes, suivez les conseils décrits dans cette section afin de réduire le risque de tomber malade au contact de reptiles (notamment les serpents), de rongeurs et de leur environnement.

- Lavez-vous toujours les mains tout de suite après avoir touché un reptile ou un rongeur de compagnie ainsi que tout ce qu'il mange ou touche et tout ce qui se trouve dans le milieu où il vit et joue.
- Nettoyez régulièrement les surfaces et les objets que votre reptile ou votre rongeur a touchés avec de l'eau savonneuse, puis avec un désinfectant pour la maison.
- N'embrassez jamais un reptile ou un rongeur de compagnie.
- Ne gardez pas de reptile ou de rongeur dans des maisons, des garderies, des écoles ou d'autres milieux où l'on retrouve des enfants en bas de 5 ans.
- Surveillez toujours les enfants quand ils touchent ou jouent avec des reptiles ou des rongeurs
- Assurez-vous que les enfants gardent une bonne distance entre leur visage et ces animaux, ainsi que leurs effets et également que les enfants ne partagent pas leur nourriture ou leur boisson avec ces animaux.
- Assurez-vous que les enfants lavent soigneusement leurs mains après avoir manipulé ces animaux.
- Les enfants de 5 ans et moins ne doivent pas manipuler de reptiles ou de rongeurs.
- Ne donnez pas le bain à un reptile ou à un rongeur dans l'évier, les lavabos ou les baignoires.
- Ne gardez pas de nourriture pour reptiles ou rongeurs dans la cuisine ou une autre pièce où des gens mangent ou boivent.
- Gardez les reptiles et les rongeurs, ainsi que leur nourriture, leurs contenants, leurs enclos et tout objet ayant été placé dans leur enclos, comme des plantes ou des objets d'enrichissement, loin de la cuisine et tout autre endroit où l'on prépare la nourriture et là où on la mange.
- Ne gardez pas de rongeurs congelés dans un réfrigérateur où se trouvent des aliments destinés à la consommation humaine.
La congélation des rongeurs ne détruit pas les salmonelles.
- Dégelez et préparez toujours les rongeurs congelés à l'extérieur de la cuisine à l'aide d'ustensiles et de contenants réservés à cette fin.

Complément
Pour ceux que cela intéresse, l'Anses diffuse un podcast Zootopique. «Les hommes malades des animaux», dans lequel «nous évoquons les zoonoses, ces maladies d'origine animale qui peuvent se transmettre à l'humain, à l'instar de la Covid-19.»
«Comment les scientifiques mènent l'enquête sur les origines de ces maladies ? Comment les prévenir ? Sommes-nous condamnés à revivre le scénario que nous connaissons depuis 1 an ? Que faire aujourd'hui, pour mieux vivre avec les animaux et éviter de nouvelles menaces ?»

Sur les zoonoses et les hommes malades des animaux, pour être plus terre à terre, la salmonellose, c’est aussi une bonne idée de podcast ?

Mise à jour du 18 avril 2023
Selon cet article de Food Safety New, «Deadly Salmonella outbreak linked to pet snakes and feeder rodents», une personne serait décédée.

jeudi 13 avril 2023

Haute-Saône : Fermeture d'un restaurant pour non-conformités de nature à faire courir un risque important et immédiat pour la santé publique

À la suite d'un contrôle réalisé par des agents de la direction départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP), Michel Vilbois, préfet de la Haute-Saône, a ordonné la fermeture immédiate du restaurant «Le Carnot», situé 26 rue Carnot à Luxeuil-les-Bains.

«L'inspection de cet établissement a en effet mis en évidence des non-conformités de nature à faire courir un risque important et immédiat pour la santé publique notamment en raison de la perte manifeste de maîtrise de l'hygiène des équipements et des locaux dans lesquels sont préparées, manipulées et commercialisées les denrées», explique la préfecture dans un communiqué.

La préfecture précise que «la réouverture du restaurant ne pourra intervenir qu'à l'issue de la vérification par les inspecteurs de la DDETSPP de la mise en œuvre de toutes les mesures correctives imposées à la suite du contrôle.»

Au-delà de cette décision individuelle, le préfet entend adresser «un message de fermeté et d'appel au sens des responsabilités à la direction de l'établissement, qui doit respecter les mesures de sécurités élémentaires».
Source La Presse de Vesoul du 13 avril 2023.

«MasterChef Espagne»: 44 personnes victimes d'une intoxication alimentaire après une épreuve

«MasterChef Espagne»: 44 personnes intoxiquées après une épreuve,
source Soir Mag du 12 avril 2023.

L’épreuve de l’émission télévisée a entraîné une intoxication sans précédent, selon le ministère de la Santé espagnol.

Le dernier épisode de la version espagnole de «MasterChef», diffusé dimanche 9 avril, entre dans l’histoire de l’émission. Parmi les épreuves que les candidats ont dû relever, il y en a une qui a marqué les esprits, comme l’indique le média espagnol El Pais.

Les équipes divisées en deux groupes ont cuisiné pour les employés du plus grand aquarium d’Europe, l’Oceanogràfic, qui fêtait justement ses 20 ans. La mission des candidats était de réaliser trois plats différents pour les 120 convives. Au menu, un hommage au monde marin avec des assiettes essentiellement composées de fruits de mer en tout genre. Les cuisiniers les ont préparés à l’air libre et au soleil.

Une intoxication massive
Mais les invités se souviendront longtemps de cet hommage. Selon une serveuse présente à la soirée, «70 personnes ont fini par souffrir d’une intoxication alimentaire», indique-t-elle sur Twitter. Le ministère régional de la Santé a mené une enquête, et diminue ce chiffre à 44.

De son côté, la production a fait savoir dans un communiqué qu’elle reconnaît l’incident et  «regrette beaucoup l’indisposition de certains des convives qui ont assisté au tournage à Valence». Elle ajoute que « c’est un cas absolument exceptionnel au cours de ces onze années de «MasterChef» en Espagne». La production a également précisé que «les aliments ont été analysés à la source avec des résultats positifs et que la traçabilité a été garantie tout au long du processus, comme cela a été rapporté et documenté aux autorités sanitaires compétentes».

L’enquête n'a pas pu être menée plus avant car il n'y avait pas d'installation fixe et la notification est intervenue quelques heures après la cuisson des plats, selon des sources sanitaires valenciennes. L'affaire a été transmise au ministère de la Santé de Madrid, où est basée la société de production.

NB : La photo est une capture d’écran.

vendredi 3 février 2023

5 choses à savoir sur Listeria par l'AFSCA de Belgique

L’AFSCA de Belgique communique le 3 février 2023 sur «5 choses à savoir sur la Listeria».

La Listeria est une bactérie que l'on trouve partout dans notre environnement naturel : dans l'air, le sol, l'eau... et parfois dans les aliments. Il existe plusieurs types de Listeria, mais seule la Listeria monocytogenes est principalement transmise à l'homme par l’alimentation. Dans certains cas, cela peut conduire à une infection alimentaire : la listériose.

La bactérie est-elle dangereuse, combien de personnes tombent malades chaque année et qu'en est-il des contrôles de l'AFSCA ? Ces 5 questions/réponses sur la Listeria monocytogenes vous permettront d'en savoir plus sur ce type de bactérie Listeria et vous donneront des conseils sur la manière d'éviter les infections à la maison.

1. La Listeria est principalement présente dans les produits réfrigérés prêts à consommer
La Listeria peut être présente aussi bien dans les produits d'origine animale que dans les produits d'origine végétale. Les produits à risque sont principalement des produits réfrigérés consommés sans être chauffés, comme les fromages à base de lait cru, la charcuterie, les légumes crus et le poisson fumé.

En effet, la bactérie peut encore survivre et se développer dans des climats froids et humides.

2. Plus de 2 000 cas de listériose en Europe chaque année
Dans l'Union Européenne, la bactérie Listeria monocytogenes est responsable de plus de 2 000 cas de listériose chaque année. La listériose est l'une des infections d'origine alimentaire les plus graves. Le dernier rapport de l'EFSA (l'Autorité européenne de sécurité des aliments) indique que la listériose est la cinquième zoonose (maladie qui se transmet de l'animal à l'homme) la plus fréquemment signalée chez l'homme dans l'UE.

Chez les personnes en bonne santé dont les défenses sont normales, la maladie peut se développer sans symptômes ou de légers symptômes de type grippal (fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, problèmes gastro-intestinaux). Mais il existe aussi des groupes à haut risque pour lesquels la listeria peut provoquer une infection grave.

3. Les personnes qui consomment des aliments contaminés par la listeria ne tombent pas toutes malades
Le groupe de profils de risque est appelé YOPI. Ce terme anglais signifie Young (bébés et jeunes enfants jusqu'à 5 ans), Old (les plus de 65 ans), Pregnant (femmes enceintes) et immuno-déprimés (ce sont les personnes dont l'immunité est réduite, comme c’est le cas pour les personnes souffrant de maladies chroniques).

Pour ces personnes, il est recommandé d'éviter certains aliments car ils sont davantage susceptibles d'être contaminés par la listeria. Par exemple, il est recommandé de ne pas manger de viande ou de poisson crus, de remplacer les pâtes à tartiner à base de mayonnaise comme le poulet au curry par des salades maison, et de ne pas décongeler les aliments surgelés dans le réfrigérateur mais de les réchauffer immédiatement au micro-ondes.

Les recommandations nutritionnelles pour les personnes vulnérables se trouvent dans le tableau via ce lien (source : SPF Santé publique, Environnement et Sécurité de la chaîne alimentaire).

4. L'AFSCA examine chaque année quelque 8 000 échantillons pour détecter la présence de Listeria monocytogenes
En 2021, l'AFSCA a prélevé quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes. Cela signifie une moyenne de 20 échantillons par jour pendant 365 jours !

Les résultats sont rassurants, puisque 9 échantillons sur 10 ont passé le test de la listeria.

Il ne s'agit d'ailleurs que des échantillons prélevés par l'AFSCA elle-même. Saviez-vous que les entreprises alimentaires doivent également tester l'absence de bactéries pathogènes, telles que la Listeria monocytogenes, dans leurs produits ?

Si un échantillon est non conforme, toutes les mesures nécessaires sont prises par l'entreprise et/ou l'AFSCA pour protéger la santé du consommateur. Cela peut entraîner le retrait des produits du marché ou un rappel auprès des consommateurs. Pour rester informé de tous les rappels de produits, vous pouvez vous abonner à notre newsletter, ou garder un œil sur notre site web et nos médias sociaux.

5. Suivez ces 3 règles d'or pour éviter la contamination par la Listeria
Malgré toutes ces précautions, des produits contaminés peuvent se retrouver dans votre maison. Heureusement, il y a des choses simples que vous pouvez faire pour vous débarrasser de cette bactérie :

- Ouvrez le robinet : rincez bien les légumes et les herbes, lavez-vous les mains en cuisinant, trempez vos ustensiles de cuisine utilisés dans de l'eau savonneuse... Cela semble évident mais en vous assurant que tout reste propre dans la cuisine, vous pouvez réduire considérablement le risque de contamination !

- Conserver à 4°C : la température de votre réfrigérateur doit être réglée entre 0 et 4°C. Après les courses ou le déjeuner, il est préférable de mettre les produits réfrigérés au réfrigérateur le plus rapidement possible. Les jours de grande chaleur, utilisez un sac réfrigérant avec éventuellement des blocs de glace pour faire vos courses.

- Lisez l'étiquette : les produits réfrigérés ont une date limite de consommation – DLC (à consommer jusqu’au), ce qui signifie que ces aliments ne doivent pas être consommés après cette date. L'étiquette vous indique également combien de temps vous pouvez conserver le produit après l'ouverture de l'emballage.

Commentaire
Je ne crois pas que les services officiels en France aient prélevé en 2021 «quelque 8 000 échantillons qui ont été analysés pour la recherche de Listeria monocytogenes.». Mais je ne demande qu’à être démenti ...

mercredi 25 janvier 2023

Etats-Unis : Les dragons barbus et Salmonella

«Plus de cas à Salmonella signalés dans une épidémie liée à des dragons barbus de compagnie», source article de Lisa Schnirring dans CIDRAP News.

Deux épidémies à Salmonella liées à des dragons barbus de compagnie, annoncées pour la première fois en octobre, ont rendu malade au moins neuf autres personnes dans cinq autres États, ont déclaré les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) dans une mise à jour au 20 janvier 2023.

Des cas supplémentaires portent le total à 32 cas d’infection dans 20 États. Dix personnes ont été hospitalisées et aucun décès n'a été signalé. Les épidémies impliquent deux sérotypes de Salmonella : Vitkin (12 cas) et IIIb 61:z52:z53 (20 cas).

Parmi les personnes malades, 47% étaient des enfants. Sur les 25 personnes interrogées, 16 ont été en contact avec un dragon barbu avant de tomber malade. La dernière apparition de la maladie remonte au 20 novembre.

Parmi les cas d’infections à Salmonella Vitkin, les enquêteurs travaillent toujours pour déterminer s'il existe un fournisseur commun. Quatre patients ont acheté leurs animaux de compagnie dans différents magasins. Dans l'épidémie à Salmonella IIIb 61:z52:z53, les responsables de la santé publique de l'Utah et du Colorado ont identifié la souche épidémique d'un dragon barbu chez une personne malade et dans son habitat. Les patients ont acheté leurs animaux de compagnie dans différents magasins et des efforts sont toujours en cours pour identifier un fournisseur commun. Le séquençage à partir de 30 échantillons de patients a prédit une résistance à la ciprofloxacine, bien que la plupart des personnes se rétablissent sans traitement antibiotique.

Les dragons barbus de compagnie ont été liés à plusieurs épidémies passées à Salmonella, dont une annoncée en janvier 2022 impliquant Salmonella Uganda qui a rendu malades 56 personnes dans 26 États. Le CDC exhorte les personnes à se laver les mains après avoir manipulé des dragons barbus et à éviter de les embrasser ou de se blottir contre eux.

vendredi 13 janvier 2023

France : Hépatite A en 2021

Deux documents à consulter, «Hépatite A en France : les chiffres et résultats clés 2021» et «Hépatite A en France : les chiffres clés 2021», source Santé publique France du 13 janvier 2023.

Santé publique France publie les données annuelles de surveillance du virus de l’hépatite A en France. Publiées également en open data sur Géodes, les données indiquent, un niveau bas du nombre des déclarations en France, pour la seconde année consécutive,probablement dû aux effets de la pandémie de Covid-19.

Maintien à un niveau bas du nombre de cas des déclarations, marqué par les effets de la pandémie de COVID-19
En 2021, le nombre de cas déclarés d’hépatites aiguës A s’est maintenu à un niveau bas après une année 2020 déjà marquée par les effets de la pandémie de COVID-19.  En effet, 423 cas d’hépatite aiguë A ont été notifiés (contre 411 en 2020 et 1 379 en 2019) avec un taux de déclaration inchangé par rapport à 2020 de 0,6 pour 100 000 habitants.
Ce faible niveau d’incidence était, comme en 2020, lié notamment à :
- une proportion plus faible de cas en lien avec un voyage à l’étranger par rapport aux années précédant la pandémie (28 % en 2021, 21 % en 2020 et 39 % entre 2006 et 2019) et ce malgré les moindres restrictions de déplacement internationaux lors de l’année 2021.
- Une meilleure hygiène des mains et les mesures de distanciation sociale promues dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, qui pourraient avoir contribué à une plus faible circulation du virus de l’hépatite A.

Quel était le profil des cas déclarés d’hépatite A en France en 2021 ?
En 2021, les taux de déclaration étaient comparables chez les femmes et les hommes (0,6/100 000 habitants).

La moyenne d’âge des cas rapportés était de 37 ans (de 1 à 95 ans). Les taux d’incidence par classe d’âge étaient plus élevés chez les 6 à 15 ans (1,1 pour 100 000 habitants) et les 0 à 6 ans (1 pour 100 000 habitants) comme observé habituellement (à l’exception de l’année 20171).

Cas d’hépatite A : les principales expositions à risque
En 2021, les principales expositions à risque rapportées dans les 2 à 6 semaines avant le début des signes étaient, dans l’ordre : 
- un séjour à l’étranger (sans qu’il soit possible d’affirmer le caractère importé de l’infection) (28% des cas) ;
- la consommation de fruits de mer (28 %) ;
- un contact avec un cas dans l’entourage (22 %) ;
- le fait de vivre dans le foyer d’un enfant de moins de 3 ans (20 % des cas).

Quelles sont les mesures pour prévenir l’hépatite A ?
Afin de limiter toute reprise épidémique de l’hépatite aigüe A, l’application des recommandations vaccinales reste de vigueur, préconisant un renforcement de la vaccination des HSH (hommes qui ont des rapports sexuels avec d'autres hommes) suite à l’épidémie de 2017, mais également dans l’entourage familial d’un cas confirmé, et lors d’un séjour dans une zone de moyenne ou haute endémie.

Le respect de l’hygiène personnelle et collective, en particulier le lavage fréquent des mains à l’eau et au savon, reste également primordial pour limiter le risque de transmission de l’hépatite A.

mardi 10 janvier 2023

Aliments prêts à consommer : Vérification des mesures préventives

Un article paru en accès libre dans Journal of Food Protection fait le point sur les «Essais microbiologiques par l'industrie des aliments prêts à consommer sous la juridiction de la FDA pour les agents pathogènes (ou les organismes indicateurs appropriés) : vérification des mesures préventives.» Cet article a été adopté par le National Advisory Committee on Microbiological Criteria for Foods (NACMCF) des Etats-Unis, le 22 avril 2021.

Question posée 1. Pour les catégories d'aliments énumérées, quels principes et critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer la nécessité et concevoir un programme d'analyses microbiennes efficaces pour vérifier que le processus maîtrise efficacement les agents pathogènes microbiens ?

Question posée 2. Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests autres que pour des agents pathogènes ou les organismes indicateurs, par exemple des enzymes, seraient une activité de vérification appropriée ?

Question posée 3. Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests de vérification ne seraient pas nécessaires s'il existe des preuves que le traitement approprié a effectivement été appliqué ?

Question posée 4. Lorsque les tests microbiens constituent une activité de vérification appropriée, quelles considérations une entreprise doit-elle appliquer pour sélectionner le micro-organisme à tester (par exemple, pathogène spécifique ou organisme indicateur) et le type de test (par exemple, présence/absence ou dénombrement) ? Quels sont les micro-organismes indicateurs appropriés pour vérifier les processus qui maîtrisent adéquatement les agents pathogènes ?

Question posée 5. Quels principes et critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer la fréquence des tests sur le produit fini afin de déterminer si le système de sécurité des aliments de l'entreprise pour ce produit est efficace ?

Question posée 6. En règle générale, les tests microbiens effectués par une entreprise pour vérifier la maîtrise du processus sont effectués sur le «produit fini». Existe-t-il des situations dans lesquelles des tests sur site autres qu'à la fin du processus peuvent atteindre l'objectif de vérifier l'adéquation de la maîtrise des dangers microbiens ? Décrivez les situations et les tests qui seraient appropriés.

Question posée 7. La règle des bonnes pratiques d’hygiène en fabrication et des mesures préventives (Current Good Manufacturing Practice, Hazard Analysis, and Risk-Based Preventive Controls for Human Food) exige une surveillance environnementale pour un agent pathogène environnemental (par exemple, Listeria monocytogenes, Salmonella) ou pour un organisme indicateur approprié en tant qu'activité de vérification si la contamination d'un aliment prêt à consommer par un agent pathogène environnemental est un danger nécessitant une mesure préventives (telles que des contrôles sanitaires). Quel impact la surveillance environnementale a-t-elle sur la fréquence et l'étendue des activités de vérification des tests de produits par les entreprises ?

Question posée 8. (1) Quels critères une entreprise devrait-elle appliquer pour déterminer que les résultats des tests microbiens indiquent une perte de maîtrise du processus ? (2) Quelles mesures une entreprise doit-elle prendre si les résultats des tests indiquent une perte de maîtrise du processus ? (3) Lorsque les tests de vérification indiquent une perte de maîtrise du processus, dans quelle mesure les tests de vérification doivent-ils être augmentés, jusqu'où doivent-ils aller en amont et en aval, et quand et comment doivent-ils être réduits ?

Toutes ces questions sont présentées sous forme de tableaux de questions selon un arbre de décision et des réponses en regard des produits concernés.

Résumé
Le but de ce document est de fournir des exemples et des conseils aux fabricants et aux transformateurs pour établir leurs propres cibles et limites microbiennes afin de répondre aux exigences de mesures préventives. Il offre des conseils pour l'utilisation des essais microbiologiques pour les agents pathogènes (ou les organismes indicateurs appropriés) pour vérifier la maîtrise des processus pour les agents pathogènes dans les aliments prêts à consommer sous la juridiction de la FDA.

Les conseils fournis par le NACMCF visent à guider les décisions à prendre par chaque entreprise en fonction de son installation, des ingrédients utilisés, de la transformation, de l'emballage, du niveau de maîtrise prévu, de la durée de conservation du produit, de l'utilisation prévue ou du stockage et de la manipulation potentiels en distribution ou par le consommateur. Le NACMCF a été spécifiquement chargé d'offrir des conseils sur (i) les principes et critères qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer la nécessité et concevoir un programme d’essais microbiens efficaces pour vérifier que les processus maîtrisent efficacement les agents pathogènes microbiens ; (ii) les situations dans lesquelles des essais autres que pour des agents pathogènes ou des organismes indicateurs seraient une activité de vérification appropriée pour une entreprise ; (iii) les situations dans lesquelles les tests de vérification par une entreprise ne seraient pas nécessaires s'il existe des preuves que le traitement approprié a, en fait, été appliqué ; (iv) lorsque les essais microbiens constituent une activité de vérification appropriée, les considérations qu'une entreprise doit appliquer lors de la sélection des micro-organismes à analyser et quels sont les micro-organismes indicateurs appropriés pour vérifier les processus qui maîtrisent adéquatement les agents pathogènes ; (v) les principes et critères qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer la fréquence d'analyse du produit fini afin de déterminer si le système de sécurité des aliments de l'entreprise pour ce produit est efficace ; (vi) les situations dans lesquelles les tests sur des étapes autres qu'à la fin du processus peuvent permettre d'atteindre l'objectif de vérifier l'adéquation de la maîtrise des dangers microbiens ; (vii) les impacts de la surveillance environnementale sur la fréquence et l'étendue des activités de vérification des essais des produits par les entreprises ; et (viii) les critères et les mesures qu'une entreprise doit appliquer pour déterminer que les résultats des essais microbiens indiquent une perte de maîtrise du processus et dans quelle mesure les tests de vérification doivent-ils être augmentés, jusqu'où doivent-ils aller en amont et en aval, et quand et comment doivent-ils être revus à la baisse ?