«Une
agence internationale indique que l'aspartame est peut-être cancérigène,
mais la FDA n'est pas d'accord», source article
de Food Safety
News du 17 juillet 2023.
Les
évaluations des effets sur la santé de l'aspartame, un édulcorant
sans sucre, ont conduit à des désaccords entre divers groupes de
recherche et de santé publique.
Le
CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour
l'homme» en raison de «preuves limitées» de la cancérogénicité
chez l'homme. Entre-temps, le JECFA a réaffirmé la dose journalière
admissible de 40 mg/kg de poids corporel pour l'aspartame.
La
Food
and Drug Administration des États-Unis a publié une réponse
aux récentes évaluations. Alors que le CIRC a classé l'aspartame
comme «peut-être cancérogène pour l'homme», la FDA soutient
qu'il n'y a aucune preuve reliant l'édulcorant artificiel au cancer.
L'aspartame,
un édulcorant artificiel largement utilisé dans divers produits
alimentaires et boissons depuis les années 1980, est devenu un sujet
de préoccupation en raison de ses effets potentiels sur la santé.
On le trouve couramment dans les boissons diététiques, le
chewing-gum, la gélatine, la crème glacée, les produits laitiers
tels que le yaourt, les céréales pour petit-déjeuner, le
dentifrice et même les médicaments tels que les pastilles contre la
toux et les vitamines à croquer.
La
Dr Francesco Branca, directeur du Département de la nutrition et de
la sécurité alimentaire à l'Organisation mondiale de la santé
(OMS), a souligné l'importance de comprendre les facteurs potentiels
contribuant au cancer et la nécessité de poursuivre les études.
«Les évaluations de l'aspartame ont indiqué que, bien que la
sécurité sanitaire ne soit pas une préoccupation majeure aux doses
couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits qui
doivent être étudiés par des études plus nombreuses et de
meilleure qualité», a-t-elle déclaré.
Le
CIRC et le JECFA ont mené des évaluations distinctes de
l'aspartame, compte tenu de son potentiel carcinogène et d'autres
risques pour la santé. Le CIRC a classé l'aspartame comme
«peut-être cancérogène pour l'homme» sur la base de preuves
limitées de cancer chez l'homme, les animaux de laboratoire et les
mécanismes possibles pour causer le cancer. D'autre part, le JECFA a
réaffirmé la dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg de
poids corporel et a conclu que la consommation d'aspartame dans cette
limite est sans danger.
S'adressant
à la classification du CIRC, le Dr Mary Schubauer-Berigan du
programme des monographies du CIRC a reconnu la nécessité de
poursuivre les recherches pour affiner la compréhension du risque
cancérogène potentiel de l'aspartame. Pendant ce temps, le Dr Moez
Sanaa, chef de l'unité des normes et des avis scientifiques sur
l'alimentation et la nutrition de l'OMS, a souligné la nécessité
de poursuivre les études sur les voies mécanistes pertinentes pour
la régulation de l'insuline, le syndrome métabolique et le diabète,
en particulier en ce qui concerne la cancérogénicité.
En
réponse aux examens externes de sécurité sanitaire, la FDA a
exprimé son désaccord avec la conclusion du CIRC, citant des
lacunes importantes dans les études sur lesquelles elle s'appuie.
Les propres scientifiques de la FDA ont examiné les informations
scientifiques fournies par le CIRC en 2021 et n'ont trouvé aucun
problème de sécurité sanitaire lorsque l'aspartame est utilisé
dans des conditions approuvées. Les autorités réglementaires et
scientifiques de divers pays, dont Santé Canada et l'Autorité
européenne de sécurité des aliments, ont également jugé
l'aspartame sûr aux niveaux d'utilisation actuellement autorisés.
La
FDA reconnaît que certains consommateurs comptent sur des produits
contenant de l'aspartame et d'autres édulcorants pour réduire leur
consommation de sucre. Afin d'aider les consommateurs à faire des
choix éclairés, la FDA continuera de fournir des informations
fiables et scientifiques sur l'aspartame et d'autres édulcorants sur
son site internet.
Mise à jour du 19 juillet 2023
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