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jeudi 7 décembre 2023

Niveaux de cancérogénicité des PFAS relevés par les experts du CIRC

Un groupe de 30 scientifiques représentant 11 pays s'est réuni au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour réévaluer la nature dangereuse de certaines substances per- et polyfluorées (PFAS). Un résumé de leur évaluation, publié dans Lancet Oncology, a révélé que l'acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), ainsi que leurs isomères et sels, ont été classés avec des niveaux de cancérogénicité plus élevés. L'évaluation détaillée sera publiée en 2024 dans le volume 135 des Monographies du CIRC.

Le PFOA est considéré comme cancérogène pour l’homme (groupe 1), tandis que le PFOS a été classé comme potentiellement cancérigène pour l’homme (groupe 2B).

Complément
On lira la foire aux questions sur les PFAS sur le site de l'AFSCA de Belgique. 

lundi 17 juillet 2023

Le CIRC indique que l'asartame est peut-être cancérogène pour l'homme, mais la FDA n'est pas d'accord

«Une agence internationale indique que l'aspartame est peut-être cancérigène, mais la FDA n'est pas d'accord», source article de Food Safety News du 17 juillet 2023.

Les évaluations des effets sur la santé de l'aspartame, un édulcorant sans sucre, ont conduit à des désaccords entre divers groupes de recherche et de santé publique.

Le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme» en raison de «preuves limitées» de la cancérogénicité chez l'homme. Entre-temps, le JECFA a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg/kg de poids corporel pour l'aspartame.

La Food and Drug Administration des États-Unis a publié une réponse aux récentes évaluations. Alors que le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme», la FDA soutient qu'il n'y a aucune preuve reliant l'édulcorant artificiel au cancer.

L'aspartame, un édulcorant artificiel largement utilisé dans divers produits alimentaires et boissons depuis les années 1980, est devenu un sujet de préoccupation en raison de ses effets potentiels sur la santé. On le trouve couramment dans les boissons diététiques, le chewing-gum, la gélatine, la crème glacée, les produits laitiers tels que le yaourt, les céréales pour petit-déjeuner, le dentifrice et même les médicaments tels que les pastilles contre la toux et les vitamines à croquer.

La Dr Francesco Branca, directeur du Département de la nutrition et de la sécurité alimentaire à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a souligné l'importance de comprendre les facteurs potentiels contribuant au cancer et la nécessité de poursuivre les études. «Les évaluations de l'aspartame ont indiqué que, bien que la sécurité sanitaire ne soit pas une préoccupation majeure aux doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits qui doivent être étudiés par des études plus nombreuses et de meilleure qualité», a-t-elle déclaré.

Le CIRC et le JECFA ont mené des évaluations distinctes de l'aspartame, compte tenu de son potentiel carcinogène et d'autres risques pour la santé. Le CIRC a classé l'aspartame comme «peut-être cancérogène pour l'homme» sur la base de preuves limitées de cancer chez l'homme, les animaux de laboratoire et les mécanismes possibles pour causer le cancer. D'autre part, le JECFA a réaffirmé la dose journalière admissible (DJA) de 40 mg/kg de poids corporel et a conclu que la consommation d'aspartame dans cette limite est sans danger.

S'adressant à la classification du CIRC, le Dr Mary Schubauer-Berigan du programme des monographies du CIRC a reconnu la nécessité de poursuivre les recherches pour affiner la compréhension du risque cancérogène potentiel de l'aspartame. Pendant ce temps, le Dr Moez Sanaa, chef de l'unité des normes et des avis scientifiques sur l'alimentation et la nutrition de l'OMS, a souligné la nécessité de poursuivre les études sur les voies mécanistes pertinentes pour la régulation de l'insuline, le syndrome métabolique et le diabète, en particulier en ce qui concerne la cancérogénicité.

En réponse aux examens externes de sécurité sanitaire, la FDA a exprimé son désaccord avec la conclusion du CIRC, citant des lacunes importantes dans les études sur lesquelles elle s'appuie. Les propres scientifiques de la FDA ont examiné les informations scientifiques fournies par le CIRC en 2021 et n'ont trouvé aucun problème de sécurité sanitaire lorsque l'aspartame est utilisé dans des conditions approuvées. Les autorités réglementaires et scientifiques de divers pays, dont Santé Canada et l'Autorité européenne de sécurité des aliments, ont également jugé l'aspartame sûr aux niveaux d'utilisation actuellement autorisés.

La FDA reconnaît que certains consommateurs comptent sur des produits contenant de l'aspartame et d'autres édulcorants pour réduire leur consommation de sucre. Afin d'aider les consommateurs à faire des choix éclairés, la FDA continuera de fournir des informations fiables et scientifiques sur l'aspartame et d'autres édulcorants sur son site internet.

Mise à jour du 19 juillet 2023

A lire cet article publié sur le blog d’André Heitz, «Le dysfonctionnement de l'OMS en ce qui concerne l'aspartame suscite des craintes inutiles chez les consommateurs.» par Susan Goldhaber, source WHO’s Dysfunction on Aspartame Leads to Unnecessary Consumer Fear | American Council on Science and Health (acsh.org).

Mise à jour du 23 juillet 2023
Dose Journalière Admissible (ADI) d’aspartame: pas de changement dans la législation selon le SPF Santé publique de Belgique.

Mise à jour du 26 août 2023

samedi 15 juillet 2023

Publication des résultats de l’évaluation des dangers et des risques liés à l’aspartame

Le blog vous avait parlé qu’Une nouvelle étude avait soulevé des inquiétudes quant à la sécurité sanitaire des édulcorants artificiels couramment utilisés. Un autre article rapportait, «Pourquoi l'aspartame fait-il la une des journaux ? », source Food Safety Authority of Ireland (FSAI) du 30 juin 2023.  

Les évaluations portant sur les effets sur la santé de l’aspartame, un édulcorant sans sucre, sont publiées aujourd’hui par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Citant une «indication limitée» de cancérogénicité pour l’homme, le CIRC a classé l’aspartame comme «peut-être cancérogène pour l’homme» (groupe 2B du CIRC) et le Comité mixte a réaffirmé la dose journalière admissible de 40 mg par kilogramme de poids corporel.

L’aspartame est un édulcorant artificiel (chimique) largement utilisé dans divers produits alimentaires et boissons depuis les années 1980, y compris les boissons à faible teneur en calories (ou «light»), les chewing-gums, la gélatine, la crème glacée, les produits laitiers tels que le yogourt, les céréales pour le petit-déjeuner, le dentifrice et les médicaments tels que les pastilles contre la toux ou les vitamines à croquer.

«Le cancer figure parmi les principales causes de décès dans le monde. Chaque année, une personne sur six meurt d’un cancer. La science ne cesse de progresser dans son évaluation des éventuels facteurs qui induisent ou favorisent le développement d’un cancer, dans l’espoir de réduire ces chiffres ainsi que le bilan humain», a déclaré le Dr Francesco Branca, Directeur, Département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments de l’OMS. «Les évaluations concernant l’aspartame ont indiqué que, si la sécurité sanitaire ne constitue pas une préoccupation majeure compte tenu des doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits et doivent faire l’objet d’études plus nombreuses et plus approfondies.»

Les deux organismes ont mené des examens indépendants, mais complémentaires en vue d’évaluer le danger cancérogène potentiel ainsi que d’autres risques pour la santé associés à la consommation d’aspartame. C’était la première fois que le CIRC menait une évaluation de l’aspartame et la troisième fois pour le Comité mixte.

Après avoir examiné la littérature scientifique disponible, les deux évaluations ont relevé des limitations concernant les données disponibles sur le cancer (et d’autres effets sur la santé).

Le CIRC a classé l’aspartame comme «peut-être cancérogène pour l’homme» (groupe 2B) sur la base d’une «indication limitée» de cancer chez l’homme (en particulier, pour le carcinome hépatocellulaire, qui est un type de cancer du foie). En outre, il existait une «indication limitée» de cancer chez l’animal de laboratoire, de même qu’une « indication limitée» concernant les mécanismes possibles d’action cancérogène.

Le Comité mixte a conclu que les données évaluées ne fournissaient aucun motif suffisant justifiant une modification de la dose journalière admissible de 0 à 40 mg par kilogramme de poids corporel précédemment établie pour l’aspartame. Par conséquent, le Comité mixte a réaffirmé qu’une personne peut consommer de l’aspartame sans risque dans la limite de cette quantité journalière. Par exemple, avec une canette de boisson gazeuse light contenant 200 ou 300 mg d’aspartame, un adulte pesant 70 kg devrait consommer plus de 9 à 14 canettes par jour pour dépasser la dose journalière admissible, en supposant aucun autre apport en aspartame provenant d’autres sources alimentaires.

L’identification des dangers par le CIRC constitue la première étape fondamentale pour comprendre la cancérogénicité d’un agent en identifiant ses propriétés spécifiques et son potentiel nocif, c’est-à-dire le cancer. Les classifications du CIRC mettent en évidence la solidité des preuves scientifiques quant à la capacité d’un agent à causer un cancer chez l’homme, mais elles ne révèlent pas le risque de développer un cancer à un niveau d’exposition donné. L’évaluation du danger menée par le CIRC tient compte de tous les types d’expositions (p. ex. alimentaires, professionnelles). La classification fondée sur la solidité des preuves dans le groupe 2B est le troisième niveau le plus élevé sur les quatre niveaux, et elle est généralement utilisée dans les deux situations ci-après : lorsqu’il existe une indication limitée, mais insuffisante, de cancer chez l’homme ou une indication suffisante de cancer chez l’animal de laboratoire, mais pas dans les deux situations à la fois.

«Les conclusions présentant une indication limitée quant à la cancérogénicité pour l’homme et l’animal, et des données mécanistiques limitées sur la manière dont la cancérogénicité peut se produire, soulignent la nécessité de mener davantage de travaux de recherche afin de mieux comprendre dans quelle mesure la consommation d’aspartame présente un danger cancérogène», a déclaré la Dre Mary Schubauer-Berigan, Programme des Monographies du CIRC.

Les évaluations des risques menées par le Comité mixte permettent de déterminer la probabilité qu’un type particulier d’effets nocifs, c’est-à-dire un cancer, se produise dans certaines conditions et à certains niveaux d’exposition. Il n’est pas inhabituel que le Comité mixte tienne compte des classifications du CIRC dans ses délibérations.

«Le Comité mixte a également examiné les éléments de preuve concernant le risque de cancer, dans le cadre d’études menées chez l’animal et chez l’homme, et a conclu que les données faisant état d’une association entre la consommation d’aspartame et le cancer chez l’homme ne sont pas convaincantes», a déclaré le Dr Moez Sanaa, Chef de l’Unité Normes et avis scientifiques sur l’alimentation et la nutrition de l’OMS. «Nous avons besoin de meilleures études avec un suivi plus long et des questionnaires sur l’alimentation répétés dans les cohortes existantes. Nous avons besoin d’essais contrôlés randomisés, y compris des études sur les voies mécanistiques pertinentes pour la régulation de l’insuline, le syndrome métabolique et le diabète, en particulier en lien avec la cancérogénicité.

Les évaluations du CIRC et du Comité mixte concernant les effets de l’aspartame étaient fondées sur des données scientifiques collectées auprès de différentes sources, notamment des articles évalués par des pairs, des rapports gouvernementaux et des études menées à des fins réglementaires. Les études ont été examinées par des experts indépendants, et les deux comités ont pris des mesures pour garantir l’indépendance et la fiabilité de leurs évaluation. Le CIRC et l’OMS continueront d’effectuer un suivi des nouvelles données probantes et encouragent les groupes de recherche indépendants à réaliser d’autres études sur l’association potentielle entre l’exposition à l’aspartame et les effets sur la santé des consommateurs.

Complément

Mise à jour du 19 juillet 2023

A lire cet article publié sur le blog d’André Heitz, «Le dysfonctionnement de l'OMS en ce qui concerne l'aspartame suscite des craintes inutiles chez les consommateurs.» par Susan Goldhaber, source : WHO’s Dysfunction on Aspartame Leads to Unnecessary Consumer Fear | American Council on Science and Health (acsh.org).

Mise à jour du 23 juillet 2023
Dose Journalière Admissible (ADI) d’aspartame: pas de changement dans la législation selon le SPF Santé publique de Belgique.

Mise à jour du 26 août 2023

lundi 5 octobre 2020

Glyphosate: le mensonge confronté à la réalité, par Gérard Kafadaroff, membre du Collectif Science-Technologies-Actions (STA)

«Glyphosate: le mensonge confronté à la réalité», la tribune de Gérard Kafadaroff parue dans l'Opinion le 5 octobre 2020.
« Etonnamment, les scientifiques et leurs organisations resteront muets ou très discrets face à ce scandale politique. Aucune voix forte dans l’intelligentsia française ne viendra secouer le conditionnement de la population »
Le 27 novembre 2017, jour où les Etats membres de l’Union européenne ont voté le renouvellement de l’autorisation du glyphosate pour cinq ans, le Président Macron publiait sur Twitter le message suivant : « J’ai demandé au gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour que l’utilisation du glyphosate soit interdite en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans 3 ans » ! Une décision strictement politique pour satisfaire les exigences de Nicolas Hulot Ministre de l’écologie et surtout celles de l’électorat écolo. Une décision précipitée, sans concertation avec les experts scientifiques ni les responsables agricoles, sans analyse risques/bénéfices, sans étude d’impact.

Naïveté et ignorance
Une décision naïve, une alternative au glyphosate ne pouvant se trouver en trois ans, surtout en France qui n’a plus d’industrie phytosanitaire. Une décision trouvant prétexte dans le classement «cancérogène probable» du glyphosate en mars 2015 par le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer) tout en occultant les avis de toutes les autres agences sanitaires, française (ANSES), européennes (EFSA, ECHA) et internationales (*) et même celui de l’OMS, maison mère du CIRC.

Ne sera même pas prise en compte la vaste étude de cohorte américaine (Agricultural Health Study) publiée en novembre 2017 portant sur 54 000 agriculteurs suivis pendant plus de vingt ans et concluant à l’absence de lien entre exposition au glyphosate et cancer. Pas plus que les conflits d’intérêts et l’absence de transparence du CIRC (**) qui auraient justifié une grande prudence sur ses avis et une enquête sur son fonctionnement ! Une décision ignorant délibérément que nombre de produits courants et largement consommés sont aussi classés «cancérogène probable», comme la viande rouge.


Peut-être aussi le retour d’expérience exceptionnel de près d’un demi-siècle d’utilisation dans le monde sans problème ! Les contacts s’engagent avec les professionnels, de nouvelles études sont lancées, des budgets alloués, des commissions créées et les rétropédalages vont se succéder : pas d’interdiction sans solutions alternatives, « pas d’interdiction à 100 % », dérogations pour l’agriculture de conservation des sols, les terrains « non mécanisables », les cultures légumières sous contrat. La dangerosité du glyphosate serait-elle à géométrie variable ? Réelle pour certains agriculteurs et pas pour d’autres ?
L’interdiction ciblée du glyphosate est ingérable et s’avère un pseudo-compromis, un «en même temps» cherchant à satisfaire écolos et agriculteurs.
Ingérable
On a oublié que le glyphosate dès sa mise en marché en 1974 a surtout été utilisé pour détruire les mauvaises herbes vivaces, difficiles à combattre, comme le chiendent et le liseron. Il a contribué à réduire fortement ces adventices vivaces beaucoup moins présentes aujourd’hui dans les vignes et les champs, mais une interdiction du glyphosate conduira au retour de ces mauvaises herbes pour de très nombreux agriculteurs sans véritable alternative efficace. Faudra-t-il de nouvelles dérogations ? Mais comment gérer ces dérogations ? Par une armée de contrôleurs assermentés sur le terrain ? L’interdiction ciblée du glyphosate est ingérable et s’avère un pseudo-compromis, un «en même temps» cherchant à satisfaire écolos et agriculteurs.

En réalité, la plupart des responsables politiques savent que le glyphosate ne présente pas de risque cancérigène et qu’il est l’un des produits phytopharmaceutiques les plus sûrs, mais impossible pour eux de se dédire alors que le matraquage militant et médiatique est parvenu en quelques années à discréditer ce désherbant aux yeux de l’opinion. Les politiques les plus avisés savent que la toxicité aiguë par voie orale du glyphosate est faible, plus faible que celle du sel de cuisine, mais défendre le glyphosate en France, rétablir la vérité serait un suicide politique. Un mensonge répété des milliers de fois est devenu vérité même pour les esprits les plus éclairés !

Les informations venues des Etats-Unis reprises dans les médias concernant des jugements de jurys populaires rendant le glyphosate responsable de cas de cancers (sur la base de critères de responsabilité juridique déconnectés de la réalité scientifique) alimentera la peur, mais le comportement cupide de cabinets d’avocats prédateurs sera ignoré.

Agriculture administrée
Etonnamment, les scientifiques et leurs organisations resteront muets ou très discrets face à ce scandale politique. Aucune voix forte dans l’intelligentsia française ne viendra secouer le conditionnement de la population. Et parmi les médias friands de sensationnalisme, France Télévisions se distinguera par ses reportages alarmistes et trompeurs sur le glyphosate indignes d’une chaîne publique d’informations.
L’esprit critique, le comportement rationnel, l’intérêt du pays cèdent progressivement le pas à une paresse intellectuelle, au culte paralysant de la précaution et à des calculs électoraux à court terme.
A défaut d’une agriculture s’appuyant sur l’innovation technologique, se développe une agriculture administrée sous la férule du ministère de l’Ecologie qui a déjà pris le pas sur le ministère de l’Agriculture ou celui de la Recherche ! Il est clair que l’intérêt des politiques pour l’agriculture se mesure, au fil du temps, non pas à sa fonction première de nourrir la population, son importance économique, à son intérêt pour la souveraineté alimentaire ou au bien-être des agriculteurs mais à son impact sur l’environnement et surtout à son poids électoral déclinant.

Combat anti-écologique
Les écolos radicaux militant pour l’interdiction du glyphosate, ignorent ou feignent d’ignorer que leur combat n’a que peu de rapport avec la véritable discipline scientifique qu’est l’écologie. Sans glyphosate, et au-delà des surcoûts engendrés, c’est davantage de travail mécanique du sol, de carburant, d’émission de CO2, c’est davantage d’érosion, c’est la vie biologique et la fertilité des sols affectées. L’aveuglement de l’écologie politique conduisant à des solutions contraires à un véritable progrès écologique n’est pas nouveau à l’instar du maïs Bt génétiquement modifié, interdit en France, alors qu’il évite des traitements insecticides et est plus sain pour le consommateur. Même erreur dans un autre domaine avec l’arrêt de Fessenheim et d’autres centrales nucléaires dont l’arrêt est programmé, qui ont pourtant permis à la France d’être un pays parmi les plus faibles émetteurs de CO2 avec une électricité bon marché. Plus grave, cet aveuglement idéologique a contaminé les responsables politiques sans qu’une réelle opposition, s’appuyant sur l’expertise scientifique et la confrontation au réel, se manifeste.

L’esprit critique, le comportement rationnel, l’intérêt du pays cèdent progressivement le pas à une paresse intellectuelle, au culte paralysant de la précaution et à des calculs électoraux à court terme. Le glyphosate, au-delà du mensonge politique, est révélateur de la dérive de nos gouvernants et de la société !


Gérard Kafadaroff est ingénieur agronome, membre du Collectif Science-Technologies-Actions (STA).

dimanche 15 mars 2020

Choses entendues sur le glyphosate ...

 L'Académie d'Agriculture rapporte dans un tweet, 
Impossible de débattre « Post-#vérité, stratégie de #doute : quels impacts sur l’#expertise » en #seancehebdo de ce jour sans donner la parole au DG de @Anses_fr Roger Genet.
Voici quelques éléments brefs mais utiles de l'intervention de Roger Genet,

dimanche 22 décembre 2019

L'empire du bien à des révélations à faire sur le scandale sanitaire de la charcuterie : Tout est bon dans le cochon !

Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Après, Menu végétarien une fois par semaine dans les cantines scolaires, l'empire du bien a encore frappé !, voici que le Journal du Dimanche du 21 décembre 2019, le camp du bien a encore frappé, car, mais oui, il nous fait « des révélations sur un scandale sanitaire » à propos de la charcuterie … et nous dire ce que nous ne devons pas manger ...
La bataille contre les nitrites dans le jambon et le saucisson continue.Aiguillonné par le député Richard Ramosqui vient d'arracher la création d'une mission d'enquête parlementaire sur leur dangerosité après avoir proposé une taxe en octobre, le professeur Axel Kahn, président de la Ligue contre le cancer, se donne « trois à quatre ans » pour obtenir leur éradication. En 2015, l'OMS avait levé le voile sur un scandale sanitaire en classant la viande transformée parmi les cancérogènes avérés.
La Ligue contre le cancer part en guerre contre les nitrites dans la charcuterie alors qu'une mission d'enquête va être lancée à l'Assemblée. Ces additifs chimiques sont soupçonnés d'être responsables de milliers de cancers liés à la consommation de charcuterie.

P
our mémoire
, car il faut en avoir dans ce cas-là, Axel Kahn n’en est pas à un excès près, rappelons qu’il est celui qui voyait en mai 2012, lors d’un meeting d’un ancien président de la République, « Images et symboles sont mobilisés par le Nuremberg du tout petit d'hier ».

Pour ma part, cet individu peut « aller à Canossa » ou partir cueillir des olives en Basse Provence, il est ailleurs … et c'est bien dommage pour la Ligue contre le cancer d'avoir un tel président ...

Cela étant, ce n'est pas l'OMS, mais le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS qui a évalué en 2015 « la consommation de la viande rouge et des produits carnés transformés » …

D'une façon générale, l’Anses rappelle que la meilleure prévention des risques s’appuie sur une alimentation équilibrée et diversifiée permettant d'atteindre les apports nutritionnels conseillés, avec un apport calorique adapté aux dépenses énergétiques, jointe à une activité physique régulière.

L’Anses avait aussi publié en 2011, Nutrition et cancers : quelles recommandations ?

Sur le site de l’Afis, on lira Viande rouge cancérogène : faut-il s’alarmer ? et sur le blog de seppi, Viande cancérogène : il est temps que le CIRC arrête son barnum !

Complément du 23 décembre 2019. On réécoutera cette vidéo pédagogique d’Emmanuelle Ducros de L’Opinion, « Additifs alimentaires: le danger n’est pas forcément celui que l’on croit » que j'avais déjà mentionné ici sur YouTube.