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jeudi 7 décembre 2023

Niveaux de cancérogénicité des PFAS relevés par les experts du CIRC

Un groupe de 30 scientifiques représentant 11 pays s'est réuni au Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) pour réévaluer la nature dangereuse de certaines substances per- et polyfluorées (PFAS). Un résumé de leur évaluation, publié dans Lancet Oncology, a révélé que l'acide perfluorooctanoïque (PFOA) et l'acide perfluorooctanesulfonique (PFOS), ainsi que leurs isomères et sels, ont été classés avec des niveaux de cancérogénicité plus élevés. L'évaluation détaillée sera publiée en 2024 dans le volume 135 des Monographies du CIRC.

Le PFOA est considéré comme cancérogène pour l’homme (groupe 1), tandis que le PFOS a été classé comme potentiellement cancérigène pour l’homme (groupe 2B).

Complément
On lira la foire aux questions sur les PFAS sur le site de l'AFSCA de Belgique. 

mercredi 27 septembre 2023

Des experts de l'UE ont discuté de huit risques émergents

«Des experts de l'UE ont discuté de huit risques émergents», source article de Food Safety News paru le 27 septembre 2023.

E. albertii producteurs de shiagtoxines et la surdose de vitamine D chez les enfants font partie des sujets sur lesquels les autorités européennes se concentrent, selon un rapport récent.

Dix-huit problèmes émergents potentiels ont été discutés en 2021 et huit ont été jugés comme des risques émergents, selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

Les réseaux de l’EFSA contribuant au sujet comprennent l’Emerging Risks Exchange Network (EREN), le Stakeholder Discussion Group on Emerging Risks, les unités scientifiques de l’EFSA, les groupes scientifiques et le comité scientifique.

Dans quatre des questions abordées en 2021, un changement dans les tendances de consommation a été identifié comme un facteur déterminant. Six ont été classés comme risques microbiologiques et quatre comme risques chimiques.

Exemples de risques émergents

Un risque émergent était la présence de vitamine D dans les complléments de santé. Les autorités sanitaires françaises avaient été alertées de plusieurs cas d'hypercalcémie sévère et d'hospitalisation, chez des nourrissons auparavant en bonne santé et ayant pris de la vitamine D sous forme de compléments alimentaires.

En 2019 et 2020, les centres antipoison ont été appelés pour au moins 23 surdoses après consommation d'un complément contenant de la vitamine D pour enfants. En 2020, deux cas graves d’intoxication à la vitamine D ont été signalés à l’Anses suite à la prise par des nourrissons de compléments achetés sur internet. En 2021, un autre cas d’hypercalcémie extrême a été signalé par un hôpital pédiatrique. Il a été conseillé aux pays de vérifier auprès des pédiatres au niveau national s'il existe une tendance à une surdose de vitamine D chez les bébés.

Un autre sujet était E. albertii producteurs de shigatoxines. Le réservoir naturel de E. albertii n'est pas clair, mais ces informations sont nécessaires pour déterminer la dynamique de transmission et prévenir les infections. Il a été demandé aux pays de collecter des données sur l'incidence, la prévalence chez l'homme et les voies d'exposition au risque afin de mieux caractériser le danger.

Les risques potentiels pour la santé liés à l’huile de coco ont également été signalés. Les experts ont déclaré que des recherches supplémentaires étaient nécessaires pour renforcer les preuves de la toxicité potentielle et que les pays ont été invités à vérifier les données nationales pour voir si une tendance à la hausse de la consommation alimentaire d'huile de coco pouvait être confirmée.

Les brévétoxines présentes dans les coquillages français ont été évoquées. Il s’agit de biotoxines marines responsables d’intoxications neurotoxiques par les coquillages après consommation de coquillages contaminés. Ils ne sont pas réglementés en Europe. Les scientifiques ont déclaré qu'il était recommandé de surveiller les brevetoxines dans les eaux européennes.

Autres problèmes surveillés

L’EREN comprend les 27 États membres de l'UE, la Norvège et la Suisse, ainsi que les observateurs de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), de Food Standards Australia New Zealand (FSANZ), de la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA).

En 2021, les membres d’EREN ont discuté de 35 signaux et problèmes émergents potentiels identifiés par leurs propres activités d’analyse prospective.

Les domaines qui n'ont pas été jugés comme des risques émergents comprenaient la sous-estimation des infections humaines à Arcobacter, les dangers des non-experts fermentant des aliments à la maison, l'intoxication potentielle par des morilles asiatiques et les compléments alimentaires contenant de la coumarine.

D'autres problèmes concernaient la consommation croissante de viande de crocodile, l'augmentation des intoxications par le champignon Chlorophyllum molybdites en Italie, les cannabinoïdes synthétiques dans les aliments et le Bocavirus humain dans les coquillages.

En Nouvelle-Zélande, le système d'identification des risques émergents (ERIS) a enregistré 57 problèmes inscrits dans le registre des risques émergents. Les exemples incluent les microplastiques et les nanoplastiques dans les aliments, Salmonella dans les poissons et les nouvelles limites pour le chlorate dans le lait.

mercredi 6 septembre 2023

La FAO et l'OMS planifient une réunion sur les virus d'origine alimentaire

«La FAO et l'OMS planifient une réunion sur les virus d'origine alimentaire», source Food Safety News.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) devraient organiser une réunion d'experts sur les virus présents dans les aliments plus tard ce mois-ci.

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA), qui se tiendra au siège de la FAO à Rome du 18 au 22 septembre, portera sur l'attribution des aliments, les méthodes d'analyse et les indicateurs de virus dans les aliments.

Les experts des États-Unis proposés pour la réunion sont Donald Schaffner de l'Université Rutgers, Xiang-Jin Meng de Virginia Tech, Kali Kniel de l'Université du Delaware, Lee-Ann Jaykus de l'Université d'État de Caroline du Nord et Jacquelina Williams-Woods de la FDA.

En 2022, le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH) a demandé à la JEMRA de fournir des avis scientifiques pour éclairer une révision des lignes directrices établies en 2012. Cela était dû aux problèmes émergents associés aux virus d'origine alimentaire et aux développements scientifiques.

Objectifs de la première réunion

L'objectif principal du document précédent était de donner des orientations sur la façon de prévenir ou de minimiser la présence de virus entériques humains dans les aliments, en particulier le virus de l'hépatite A (VHA) et norovirus.

Cela s’applique à tous les aliments, l’accent étant mis sur les aliments prêts à consommer, depuis la production primaire jusqu’à la consommation.

Le guide contient également une annexe sur la maîtrise du virus de l'hépatite A et de norovirus chez les mollusques bivalves et des deux mêmes agents dans les produits frais.

Les travaux du JEMRA se concentreront sur l’examen des virus d’origine alimentaire et des produits alimentaires pertinents présentant la plus haute préoccupation en matière de santé publique ; les méthodes d'analyse des virus entériques pertinents dans les aliments et les preuves scientifiques sur le potentiel d'indicateurs viraux ou d'autres indicateurs de contamination.

Les experts examineront également les preuves scientifiques sur les mesures de prévention et d'intervention ainsi que l'efficacité des interventions.

La liste provisoire des 23 scientifiques comprend également Magnus Simonsson, directeur du Laboratoire de référence de l'Union européenne (EURL) pour les virus d'origine alimentaire, Shannon Majowicz, de l'Université de Waterloo et Joanne Hewitt, de Environmental Science and Research en Nouvelle-Zélande.

lundi 24 juillet 2023

Les experts et les surfaces agricoles utilisées en bio

Les experts peuvent être hors sol ...
SAU : surface agricole utilisée

jeudi 20 juillet 2023

Des experts discutent de l'utilisation de données participatives dans les investigations sur les cas d’intoxication alimentaire

«Des experts discutent de l'utilisation de données participatives dans les investigations sur les cas d’intoxication alimentaire», source article de Joe Whitworth paru le 20 juillet 2023 dans Food Safety News.

L'utilisation de données participatives pour les investigations dans les cas d’intoxication alimentaire peut fonctionner, mais pose un certain nombre de défis, selon une session de la conférence de l'International Association for Food Protection (IAFP).

Jennifer Beal, de la FDA des États-Unis, et Laura Gieraltowski, du CDC des États-Unis, ont donné le point de vue des États-Unis, tandis qu'Anna Manore, de l'Agence de la santé publique du Canada, a parlé de la pratique au Canada.

Les sites internet des réseaux sociaux comme Twitter, Facebook et Reddit se sont concentrés sur le signalement de cas de maladies d'origine alimentaire, comme iwaspoisoned.com. Certains forums, dont iwaspoisoned.com et Yelp, permettent aux personnes de partager des détails sur des symptômes, des maladies ou des expériences avec des produits alimentaires, des entreprises ou des marques et des lieux de vente au détail ou de restauration.

Cependant, comme ces plateformes sont ouvertes, les publications varient considérablement en format et en contenu. Ces incohérences peuvent compliquer la détermination de l'exactitude des informations et l'interprétation des données. Les publications anonymes peuvent également compliquer l'investigation auprès des consommateurs.

Utilisation de données participatives dans les investigations sur les éclosions

Les professionnels de la santé publique et les services réglementaires chargés du contrôle des aliments évaluent ces outils pour déterminer leur utilité dans les enquêtes sur les cas d’intoxication alimentaire.

Plantant le décor, Ben Chapman, de l'Université d'État de Caroline du Nord, a déclaré que le crowdsourcing (production participative) pourrait être utilisé dans le cadre d’un systèmes d'alerte précoce et contribuer à la surveillance en temps réel des dangers pour la sécurité des aliments.

Les avantages comprennent une collecte de données accrue ou améliorée, un engagement communautaire, une vision plus approfondie de certaines situations et une approche rentable de la collecte de données.

Chapman a dit que ProMED-mail était probablement le premier exemple de crowdsourcing dans le domaine de la santé publique, tandis que les publications sur Twitter et iwaspoisoned.com ont joué un rôle dans l'identification des épidémies.

Cependant, il a mis en garde contre «l'épidémiologie informelle» et la séparation du «bruit» des informations utilisables. D'autres aspects négatifs incluent la qualité des données, les problèmes de confidentialité, les préjugés des participants, les robots sur les réseaux sociaux et les données faussées par la désinformation.

Chapman a ajouté qu'il était important d'examiner autant de sources de données que possible, en fonction de la question à laquelle il faut répondre. Les données participatives sont un outil pour signaler des choses qui n'auraient peut-être pas été détectées auparavant, puis des ressources peuvent être allouées pour voir s'il s'agit d'un véritable problème.

L’exemple des céréales de General Mills

Beal et Gieraltowski ont abordé les défis en quatre étapes, y compris la définition de cas et l'identification d'un cluster, la confirmation d'un vecteur d'épidémie, la mise en œuvre de mesures de maîtrise et la communication d'inconnus, en utilisant un exemple de personnes signalant des cas de maladie sur iwaspoisoned.com après avoir mangé des céréales Lucky Charms en 2022.

Beal a dit que les données crowdsourcées bouleversent le processus normal car le CDC mène traditionnellement des investigations épidémiologiques, mais c'est la FDA qui dirige l'investigation pour les types de données crowdsourcées ou non traditionnelles.

Un problème est que les données épidémiologiques ne sont pas normalisées car elles sont fournies par les plaignants, il y a aussi des questions concernant l'identification du véhicule, l'agent impliqué et le contact avec l'entreprise.

Beal a dit que la FDA ne savait pas quoi dire à General Mills, ce qui a entravé la capacité de l'entreprise à découvrir ce qui se passait, car les informations sur le code de lot étaient limitées et la variabilité des symptômes rendait difficile de savoir quels tests effectuer.

Elle a ajouté que l'examen public qui accompagne souvent de tels incidents ajoute à l'urgence, mais les personnes ont tendance à croire que c'est la dernière chose qu'ils ont mangée qui les a rendus malades. De plus, s'ils voyaient d'autres personnes dire que Lucky Charms les rendait malades, ils pourraient supposer que c'était les céréales qui les rendaient également malades.

Manore a présenté l'utilisation de sondages en ligne dans deux investigations sur des cas d’intoxication alimentaire.

La première investigation concernait Salmonella Newport en 2018 et a confirmé ce que Foodbook avait dit aux responsables de la santé, que l'incident était lié à des oignons rouges. Foodbook (Rapport Atlas Alimentaire) est un sondage téléphonique qui a été mené dans toutes les provinces et les territoires du Canada pendant un an, et dont le principal objectif était de décrire les aliments consommés par les Canadiens sur une période de sept jours, afin d'orienter les enquêtes sur les éclosions au Canada et les mesures visant à lutter contre elles.

Le second exemple était une épidémie à Salmonella Enteritidis en 2019. Deux aliments étaient intéressants : le poisson congelé et des fruits découpés mélangés, mais ils n'ont pas été interrogés dans Foodbook. Cependant, cela a été découvert plus tard alors que l'épidémie était causée par des profiteroles congelées importées et contaminées.

Elle a dit que cela montre que les sondages en ligne nécessitent un examen attentif et que leur utilisation doit être considérée parallèlement à d'autres preuves disponibles provenant d'einvestigations épidémiologiques, de sécurité des aliments, de traçabilité et de laboratoire.

NB : Photo humoristique issue de la conférence 2023 de l'IAFP, Faites-moi confiance, je suis un expert !

mercredi 15 mars 2023

Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles

C’est en quelque sorte une suite de l’article «Des experts vont se rencontrer et discuter de la lutte contre Campylobacter».

Voici «Des experts évaluent les mesures de maîtrise de Campylobacter chez les volailles»,, source article de Joe Whitworth paru le 15 mars 2023 dans Food Safety News.

Des scientifiques ont examiné une série d'interventions liées à Campylobacter dans la viande de volaille.

La réunion conjointe d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiens (JEMRA) a examiné les données et les preuves récentes et a fourni des avis scientifiques sur les mesures de maîtrise de Campylobacter jejuni et Campylobacter coli dans la chaîne de production de poulets de chair.

Campylobacter était à l'origine de plus de 95 millions de cas de maladie et de 21 374 décès en 2010 selon les estimations de l'OMS.

Un document contenant les conclusions de la réunion sur la maîtrise de Campylobacter avant et après abattage dans la viande de volaille a été publié pour soutenir les travaux de mise à jour des directives connexes du Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire (CCFH). Le rapport complet sera publié ultérieurement dans le cadre de la série d'évaluations des risques microbiologiques (ERM) de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La viande de volaille est l'un des vecteurs alimentaires les plus importants pour les infections à Campylobacter.

Les informations sur la lutte contre Campylobacter, y compris la littérature scientifique publiée entre 2008 et octobre 2022, et les données soumises en réponse à un appel ont été prises en compte.

Les experts ont recommandé l'utilisation d'une combinaison d'interventions multiples aux stades de la production et de la transformation pour réduire la contamination de la viande de poulet.

De la production primaire au consommateur
Les scientifiques ont déclaré que des mesures de biosécurité strictes, des pratiques d'hygiène et de nettoyage-désinfection pendant la production primaire peuvent améliorer la maîtrise de Campylobacter dans les troupeaux de poulets de chair.

Les facteurs de risque de contamination sur les sites de production primaire, tels que le dépeuplement partiel, la gestion de la litière, la proximité d'autres animaux d'élevage et l'âge d'abattage peuvent aider à orienter les stratégies d'intervention.

Il n'existe pas encore de vaccin commercial contre Campylobacter mais plusieurs candidats potentiels sont en phase de preuve de concept. Il n'y a pas de produits à base de bactériophages disponibles pour la production primaire, et les effets peuvent être temporaires et sujets à la résistance. Les preuves de l'efficacité des acides organiques, des probiotiques et des additifs à base de plantes dans les aliments pour animaux et l'eau sont mitigées.

Selon les experts, l'impact des interventions pendant la transformation dépend de la prévalence et de la concentration de Campylobacter dans et sur l'oiseau dans le troupeau.

Le plumage et l'éviscération peuvent augmenter Campylobacter sur les carcasses, mais l'échaudage peut réduire la concentration et la prévalence à la surface de la carcasse.

Le refroidissement par immersion peut réduire la concentration de Campylobacter dans la carcasse ; cependant, cela dépend du niveau initial de la contamination. Le refroidissement à l'air peut réduire l'agent pathogène, mais son efficacité, lorsqu'il est utilisé sans autres auxiliaires technologiques, n'est pas concluante.

L'irradiation est efficace pour éliminer Campylobacter de la viande et la congélation de ces produits réduit la concentration de l'agent pathogène. La vapeur, les ultrasons, les impulsions lumineuses à haute intensité, la lumière visible, les UV-C et d'autres technologies se sont révélées prometteuses à l'échelle du laboratoire ou du pilote, mais l'impact au niveau commercial est inconnu.

Les auxiliaires technologiques tels que les dérivés chlorés, les acides peroxyacétiques et les acides organiques ajoutés à l'eau utilisée pour le lavage et/ou le trempage peuvent réduire la présence de Campylobacter sur les carcasses.

Les interventions après transformation comprennent une cuisson à cœur et de bonnes pratiques d'hygiène.

Les experts ont dit que les changements dans l'industrie, la croissance démographique, le changement climatique et l'augmentation de la demande de protéines animales dans certaines régions orienteront la nécessité d'une évaluation plus approfondie des mesures de maîtrise.

Appel à experts
Une réunion portant sur Salmonella s'est tenue en septembre 2022. Elle a révélé que plusieurs interventions sont nécessaires pour maîtriser Salmonella chez les poulets élevés pour la consommation humaine.

L'OMS et la FAO ont également lancé un appel aux experts pour contribuer aux travaux d'évaluation des risques sur Salmonella et Campylobacter.

Les résultats des réunions d'experts sur les deux agents pathogènes seront utilisés par le JEMRA dans le développement d'une évaluation des risques pour les deux agents pathogènes dans la viande de volaille.

En 2010, l'OMS a estimé que Salmonella d'origine alimentaire a causé 78 millions de cas de maladie et près de 60 000 décès.

Le JEMRA a déjà évalué Salmonella dans les poulets et la viande de poulet. Pour Campylobacter, il a mené des évaluations des risques chez les poulets et évalué les mesures d'intervention utilisées dans la production de viande de poulet.

La sélection des participants commencera le 30 avril 2023 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés. Pour postuler, veuillez suivre ce lien.

jeudi 9 février 2023

La FAO et l'OMS mettent la sécurité sanitaire des graines germées à l'honneur

«La FAO et l'OMS mettent la sécurité sanitaire des graines germées à l'honneur»,source article de Joe Whitworth paru le 9 février 2023 dans Food Safety News.

Des experts ont identifié et évalué des moyens de réduire les maladies d'origine alimentaire associées aux graines germées.

Ils ont examiné des études ainsi que des directives émanant d'autorités et d'associations industrielles avec des conclusions publiées par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

En 2019, la Commission du Codex Alimentarius a approuvé de nouveaux travaux visant à élaborer des lignes directrices sur les E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) dans les légumesfeuill verts à feuilles et les graines germées.

En septembre 2021, des scientifiques du groupe d'experts des réunions conjointes d'experts FAO/OMS sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) ont examiné les mesures de maîtrise des risques microbiens de la production primaire au point de vente dans les produits réfrigérés, prêts à consommer (PAC) et fruits et légumes peu transformés.

Une réunion d'experts en novembre a examiné les moyens pertinents de maîtriser ces dangers dans les graines germées, de la production de graines à germer, à la récolte et au conditionnement des graines germées et au point de vente, à la tenue de registres et à la traçabilité.

Les conditions dans lesquelles les graines germées sont produites sont idéales pour la croissance d'agents pathogènes d'origine alimentaire. Les enquêtes sur les éclosions ont montré que les agents pathogènes sont plus susceptibles de provenir de la graine, mais la contamination pourrait également être attribuée à l'environnement de production.

Problèmes de traitement primaire
Les graines germées sont également fréquemment consommés crus ou seulement légèrement cuits, il n'y a donc pas d'étape de destruction avant consommation.Les agents pathogènes préoccupants sont E. coli, Salmonella et Listeria monocytogenes, qui peuvent survivre pendant de longues périodes pendant le stockage des graines et se développer rapidement pendant la production.

Les sources potentielles de contamination sur le terrain comprennent l'eau, le fumier d'animaux mal géré, le contact avec des animaux sauvages et une hygiène inadéquate des salariés. L'équipement pour la culture, l'eau de culture et les eaux usées sont également très préoccupants.

Les bonnes pratiques agricoles (BPA) doivent être appliquées à toutes les étapes pour les graines destinées à la production de graines germées, y compris la plantation, la culture, la récolte, le nettoyage, le stockage et le transport. L'équipement utilisé pour cultiver, récolter et transporter les graines doit être conçu pour un nettoyage et une désinfection efficaces, qui doivent être effectués régulièrement. Différentes solutions peuvent être nécessaires selon le type de graines germées, comme la luzerne ou le haricot mungo.

Les traitements sont une approche pour réduire la contamination microbienne, mais il n'en existe actuellement aucun qui puisse garantir des graines exemptes d'agents pathogènes. L'efficacité des traitements chimiques et physiques varie d'une étude à l'autre et a rarement été validée dans des conditions industrielles, de plus ces traitements peuvent être coûteux. Ils peuvent être difficiles en raison de la faible activité de l'eau de la graine et de la nécessité de préserver la viabilité de la graine et sa capacité à germer, selon le rapport.

Les tests peuvent permettre une détection précoce des lots de production contaminés et permettent de vérifier que les graines utilisées pour la germination et le processus de production ne contribuent pas à la contamination des graines germées. Cependant, la probabilité de détecter des agents pathogènes dans les graines est extrêmement faible. L'eau d'irrigation des graines germées a été identifiée comme une cible appropriée à analyser.

Dès la production et au-delà
De mauvaises pratiques d'hygiène et un environnement de production insalubre pourraient également entraîner une contamination des graines germées. La surveillance de l'environnement est importante pour identifier les sources de contamination. L'eau stagnante est un facteur critique de la contamination des graines germées.

On prévoit que le changement climatique jouera un rôle croissant dans les épidémies liées aux graines contaminées en raison d'événements météorologiques plus extrêmes, tels que des inondations et des températures plus élevées.

Les producteurs et les fournisseurs doivent disposer d'un système pour identifier les lots de graines, tracer les sites de production et les intrants agricoles associés et permettre la récupération des graines en cas de suspicion de danger. Ceci est particulièrement important car les graines utilisées pour la germination sont souvent importées.

Les stratégies de réduction au point de vente comprennent la formation des opérateurs et des distributeurs, l'utilisation de véhicules de transport propres, fermés et réfrigérés, un environnement sanitaire et une eau adaptée pour le nettoyage, la désinfection et le refroidissement.

Les experts ont dit que les interventions pouvant être techniques, une formation devrait être développée pour la chaîne d'approvisionnement des graines germées couvrant l'approvisionnement et le stockage des graines, le traitement, l'échantillonnage et les analyses microbiologiques, le nettoyage et la désinfection et la tenue de registres.

vendredi 3 février 2023

Avenir radieux en Suisse où un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande. La fin de la viande des Grisons ?

 «Un groupe d'experts veut interdire les promotions sur la viande», source Agir.

Pour préserver la sécurité alimentaire de la Suisse, il est nécessaire de prendre des mesures de grande ampleur. Un groupe de plus de 40 scientifiques propose notamment une taxe CO2 sur les denrées alimentaires et une interdiction des promotions sur la viande.

Le comité a réuni les mesures dans un guide qu'il a présenté jeudi à Berne à l'occasion du Sommet suisse sur le système alimentaire.Dans un premier temps, les scientifiques, issus d'institutions suisses renommées, recommandent la création d'ici 2025 d'un fonds de transformation qui financera des mesures d'information.

Concrètement, il pourrait s'agir par exemple de programmes de formation ou de formation continue pour les professions concernées sur l'ensemble de la chaîne de création de valeur ou de programmes d'aide à la reconversion pour les jeunes agriculteurs. Le fonds doit également servir à financer des innovations technologiques.

Mesures de régulation
A partir de 2025, le guide préconise la mise en oeuvre de mesures règlementaires et de taxes d'incitation comme une augmentation des droits de douane pour les produits animaux et une taxe CO2 sur les denrées alimentaires.

La troisième phase se concentre sur la politique agricole et le soutien aux zones rurales. Selon les scientifiques, il est possible d'envisager une adaptation des paiements directs ainsi que des allègements fiscaux pour les agriculteurs et agricultrices.

Pour la quatrième phase dès 2030, les chercheurs proposent d'introduire progressivement de nouvelles mesures de régulation, dont une interdiction des promotions sur les produits comme la viande, le lait et les œufs.
Photo issue du rapport sur l'avenir de l'alimentation en Suisse.
Tâche pour l'ensemble de la société
De telles mesures sont urgentes, écrivent les scientifiques dans le guide. La sécurité alimentaire de la Suisse est menacée par les guerres, les pandémies, le changement climatique et l'appauvrissement de la biodiversité.

La Suisse est un pays interconnecté. Elle est donc tributaire du bon fonctionnement des écosystèmes au niveau mondial, tant pour la sécurité de son approvisionnement que pour sa place économique, ajoutent-ils.

Et de souligner que la transformation du système alimentaire est une tâche qui concerne l'ensemble de la société. Outre les acteurs tels que l'industrie, l'agriculture et les consommateurs, l'Etat doit jouer un rôle-clé dans la réorientation stratégique de la politique suisse en matière de système alimentaire.

Assemblée citoyenne
Outre le guide élaboré par les scientifiques, les recommandations de l'assemblée citoyenne ont également été remises aux autorités.

Après près de six mois de travail, elle avait publié en novembre 126 mesures pour une alimentation durable. Les citoyens demandaient notamment plus de transparence, une meilleure information des consommateurs mais aussi une taxe sur les aliments à forte teneur en CO2.

Le guide des experts et l'assemblée citoyenne ont vu le jour dans le cadre du projet «Avenir alimentaire Suisse», soutenu financièrement par les offices fédéraux de l'agriculture (OFAG), de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires (OFAG) et de l'environnement (OFEV) ainsi que par des fondations privées. Le projet était porté par la Fondation Biovision, le Sustainable Development Solutions Network Switzerland (SDSN) et Agriculture du futur. Il s'inscrivait dans le cadre du plan d'action 2021-23 de la Stratégie pour le développement durable 2030 du Conseil fédéral.
Auteur : Agence Télégraphique Suisse (ATS).

Mise à jour du 26 avril 2023
La viande, les œufs et le lait offrent des sources essentielles de nutriments particulièrement nécessaires qu’il est difficile d’obtenir dans le cadre d’une alimentation végétale, selon un nouveau rapport publié mardi par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),  Contribution of terrestrial animal source food to healthy diets for improved nutrition and health outcomes (Contribution des aliments issus de l’élevage d’animaux terrestres à des régimes alimentaires sains, pour une meilleure nutrition et de meilleurs résultats de santé).  

dimanche 8 janvier 2023

Des experts font progresser la compréhension de la quantité d'allergènes

«Des experts font progresser la compréhension de la quantité d'allergènes», source Food Safety News.

Des scientifiques ont amélioré leurs connaissances sur les doses d'allergènes alimentaires qui peuvent entraîner des réactions allergiques.

La consultation d'experts de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur l'évaluation des risques liés aux allergènes alimentaires (Risk Assessment of Food Allergens) s'est réunie pour établir le niveau de plusieurs allergènes alimentaires qui ne devraient pas entraîner de risques graves pour la santé chez la majorité des consommateurs.

Le comité a examiné quatre approches pour définir les seuils : analytiques ; Dose maximale sans effet néfaste observé [NOAEL pour No Observed Adverse Effect Level] et facteur d'incertitude [UF] ; dose de référence [BMD benchmark dose] avec/sans marge d'exposition (MoE pour with/without margin of exposure) et évaluation probabiliste des dangers avant d'opter pour cette dernière dose et dose de référence sans MoE.

Ils ont convenu que les seuils, également appelés doses de référence (RfD pour reference doses), devraient être conformes à une définition de valeurs guides basées sur la santé.

Les experts ont noté la rareté de l'anaphylaxie alimentaire mortelle et ont observé qu'aucune réaction mortelle n'avait été signalée suite à une exposition égale ou inférieure aux quantités considérées pour la dose de référence. Le comité a convenu que, pour tous les allergènes prioritaires, la sécurité serait assurée en utilisant ED05 comme base pour définir les RfD. Les doses déclenchantes (ED pour eliciting doses) basées sur la population peuvent être exprimées en tant que ED05 ou ED01, respectivement en tant que doses provoquant des réactions chez 5% ou 1% des personnes.

Établir des seuils
Les RfDS résultants exprimés en milligrammes (mg) de protéines totales provenant de la source allergène étaient : 1 mg : noix et noix de pécan ; noix de cajou et pistache; et amande; 2 mg : cacahuète, graine de sésame, lait de vache et œuf ; 3 mg : noisette ; 5 mg : blé, poisson et 200 mg : crustacés comme les crevettes, les crevettes, les crabes et les homards.

Les doses de référence doivent être converties en niveaux d'action de tant de milligrammes de protéines totales provenant de la source allergène par kilogramme d'aliment.

L'objectif principal de la RfD est d'améliorer la gestion de la présence involontaire d'allergènes dans les aliments, ce qui comprend l'utilisation de l'étiquetage préventif des allergènes (PAL pour Precautionary Allergen Labeling). Il n'est pas destiné à être utilisé pour définir l'étiquetage sans allergène.

La connaissance des seuils est importante pour évaluer les risques liés aux allergènes et mettre en place des stratégies de gestion et de réduction des risques. Selon le rapport, les options de management des risques pourraient inclure la mise en œuvre du PAL, la surveillance des allergènes dans la chaîne d'approvisionnement ou dans les installations de production et le management des risques pour la santé liés à la présence involontaire d'allergènes.

Il s'agissait de la deuxième des quatre réunions d'experts. La première en 2020 a examiné et validé une liste d'allergènes prioritaires du Codex, la troisième partie en 2021 a examiné les preuves à l'appui de l'étiquetage de précaution et la quatrième partie en novembre 2022 a étudié les exemptions pour les allergènes alimentaires.

Les personnes impliquées dans la deuxième partie du rapport comprenaient Bert Pöpping, de FOCOS, Stephen Taylor, de l'Université du Nebraska-Lincolnn Patrick O'Mahony, de l'Autorité de la sécurité des aliments d'Irlande, Sébastien La Vieille de Santé Canada, et Lauren Jackson du CFSAN de la FDA.

lundi 13 juin 2022

Des experts soulignent le rôle du pouvoir des consommateurs pour garantir la sécurité des aliments

«Des experts soulignent le rôle du pouvoir des consommateurs pour garantir la sécurité des aliments», source article de Joe Whitworth paru le 13 juin 2022 dans Food Safety News.

Les consommateurs ont le potentiel d'avoir une voix plus forte et de jouer un plus grand rôle dans la sécurité des aliments, selon les intervenants d'un récent webinaire.

La session, qui s'est tenue dans le cadre de la série Health Talks, a réuni Vincent Doumeizel de la Lloyd's Register Foundation, Chris Hegadorn du Committee on World Food Security et Charlie Worthington de Consumers International.

Simone Raszl, scientifique à l'Organisation mondiale de la santé, a déclaré: « Nous sommes tous des consommateurs et nous voulons avoir la possibilité de choisir, mais nous devons être informés et conscients des risques et savoir comment utiliser ce choix. Il y a tellement de problèmes maintenant et il y a beaucoup d'informations, mais les consommateurs doivent savoir ce qui est vrai ou faux et comment les utiliser à leur avantage.

Niveau de sécurité aliments par pays

«Soixante pour cent des personnes sont préoccupées par les aliments qu'elles consomment. Nous savons que les aliments n'ont jamais été aussi sûrs qu’aujourd'hui, mais nous disons toujours bonne chance au lieu de bon appétit lorsque nous déjeunons. 17% ont connu ou connaissent des personnes qui ont eu de graves problèmes dus à des maladies d'origine alimentaire», a-t-il dit.

«Le plus gros problème réside dans la perception du risque et le manque d'informations dont nous disposons. La sécurité des aliments n'attire que lorsqu'on a un problème, personne ne s'en soucie tant que ça se passe bien. Les personnes savent que la chaîne d'approvisionnement alimentaire est obscure. La sécurité des aliments ne peut avoir lieu qu'une fois que la chaîne est entièrement traçable et transparente, ce qui n'est pas le cas actuellement et ce manque de transparence ne rassure pas le consommateur.

«Il est important que les services réglementaires soient en mesure d'évaluer le niveau de sécurité des aliments d'un pays. Il existe des normes pour les entreprises, mais nous n'avons pas de normes au niveau des pays, nous cherchons donc à mettre en place un indice de sécurité des aliments pour définir par pays le niveau de sensibilisation et de réglementation en matière de sécurité des aliments. Nous pensons que nous devons améliorer la formation, l'éducation et les compétences dans les pays émergents pour améliorer la sécurité des aliments.

Chris Hegadorn, secrétaire du Committee on World Food Security (CFS), a dit que les consommateurs jouent un rôle vital en exigeant des aliments sûrs de la part des producteurs et des distributeurs.

«Nous considérons le rôle des associations de consommateurs comme des acteurs clés pour représenter les voix des consommateurs. La société civile est là pour faire pression sur les gouvernements et les organisations afin qu'ils prennent au sérieux la réforme de la sécurité des aliments. Nous savons à quel point cette question est importante pour la santé publique. J'appelle tout le monde à travailler avec nous et l'OMS pour s'assurer que la sécurité des aliments reçoive l'attention et l'attention nécessaires pour résoudre les problèmes majeurs», a-t-il dit.

«La confiance est au cœur de ce que nous devons soutenir. Les scandales montrent la complexité des pressions économiques et politiques que subissent les producteurs. Nous devrions nous rappeler chaque jour à quel point la sécurité des aliments est importante et à quel point il est important de protéger les intérêts des consommateurs.»

Le consommateur a un rôle, mais les autres sont aussi responsables
Charlie Worthington de Consumers International, a déclaré que le risque pour la sécurité des aliments n'est pas réparti de manière égale, avec des communautés vulnérables dans différentes parties du monde.

«Les personnes les plus à risque ont souvent le moins de voix et de pouvoir sur le gouvernement et les entreprises. La sensibilisation et l'éducation des consommateurs sont une part importante de la responsabilité des organisations de consommateurs par le biais des médias ou directement avec les consommateurs dans les écoles et les lieux de travail pour éduquer et informer sur les meilleures pratiques en matière de sécurité des aliments et les risques et défis émergents», a-t-il dit.

«Le travail ne s'arrête pas à la mise en œuvre de politiques, les organisations de consommateurs ont un rôle à jouer en surveillant et en appliquant la loi, en tenant les entreprises responsables et en s'assurant que les gouvernements mettent en œuvre les normes auxquelles ils se sont engagés. Plus il y aura de voix de consommateurs, plus nous serons forts.»

Les messages qui doivent être partagés avec les personnes varient selon les pays, a dit Worthington.

«Les 5 clés de l'OMS pour des aliments plus sûrs sont un point de départ important pour aider les consommateurs à maximiser leur propre sécurité sanitaire par le choix et la préparation des aliments. Il est utile de penser que la sensibilisation des consommateurs ne se limite pas à faire porter la responsabilité de la sécurité sanitaire des aliments aux consommateurs. Cela va au-delà de ce qui peut être réalisé par la seule information, car bon nombre des défis auxquels sont confrontés les consommateurs en termes de sécurité des aliments surviennent beaucoup plus tôt dans la chaîne de valeur et il peut être difficile pour les individus de sentir qu'ils peuvent influer sur cela, mais en travaillant ensemble, cela devient un moyen de mener des campagnes sur la sécurité des aliments et l'hygiène.

«Un autre domaine que nous avons examiné récemment est la confiance et les marchés alimentaires numériques, car de plus en plus de consommateurs, en particulier pendant la pandémie, achetaient des aliments en ligne et cela devient un obstacle encore plus important à l'application et au renforcement de la confiance.»

Livraison d’aliments sûrs
Une autre session a examiné les services de livraison et les entreprises de plats à emporter et comment, pour un plat, trois lieux de sécurité des aliments, la cuisine de production, le chauffeur-livreur et le foyer du consommateur, doivent être pris en compte.

Parmi les conférenciers figuraient Adam Kramer des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis, et Julie Pierce, de la Food Standards Agency (FSA). Pierce a déclaré que le secteur est en croissance et n'est pas pour autant stable.

«Il s'agit d'un écosystème complexe de grandes et petites entreprises qui se font concurrence et travaillent ensemble. Il est volatil car les joueurs peuvent facilement entrer sur le marché et peuvent en sortir tout aussi facilement. Il n'y a rien dans ces entreprises qui les rend plus risquées que l'équivalent traditionnel. Parfois, le risque est que les personnes pensent qu'elles sont invisiblese pour les services réglmentaires, alors elles se comportent mal, parfois ils ne réalisent pas qu'elles sont une entreprise alimentaire ou parfois nous ne pouvons pas les voir facilement, alors imaginez le pire», a-t-elle dit.

«Nous ne devons pas perdre de vue les avantages, c'est une grande opportunité pour les consommateurs, en leur donnant un accès et un choix améliorés, les entreprises ont des coûts d'entrée plus bas et des opportunités d'innovation. En tant que services réglementaires, nous pouvons utiliser l'effet positif des plateformes pour les amener à ne répertorier que les entreprises ayant une note élevée en hygiène des aliments. Nous pouvons les amener à utiliser leurs données pour gérer au mieux leur chaîne d'approvisionnement, les rappels et les épidémies et communiquer avec leurs clients.»

Pierce a donné quelques exemples pilotes et d'autres travaux de la FSA dans ce domaine.
«Nous recherchons les entreprises qui déforment leur note en hygiène des aliments, elles disent qu'elles ont un meilleur score qu'elles ne l’ont réellement, nous surveillons ce qui est annoncé à la vente et par qui et nous travaillons sur une charte volontaire avec les agrégateurs afin qu'ils suppriment de la liste les entreprises peu performantes», a-t-elle dit.

«Notre principal défi est la visibilité des entreprises, mais nous pouvons rechercher leur empreinte numérique. Nous devons comprendre comment les consommateurs prennent leurs décisions d'achat dans ce monde numérique. Un restaurant a un autocollant sur la porte et vous pouvez voir quelle est la note en hygiène des aliments mais quel est l'équivalent sur un site Internet ?»

Gérer les risques dans des systèmes en évolution
Kramer a dit que l'une des principales préoccupations est l'abus potentiel de la température, car les aliments ne sont pas réfrigérés ou maintenus au chaud pendant la livraison.

«L'une des questions clés est la suivante: les aliments sont-ils reçus en personne, puis consommés ou rangés immédiatement ou sont-ils laissés à la porte en attendant que quelqu'un ne le prenne ? Au restaurant, les aliments sont consommés tout de suite, ce qui minimise le risque. Avec les produits d'épicerie, nous devons savoir quand la commande a été conditionnée, quand a-t-elle quitté le contrôle de la température et comment a-t-elle été conditionnée le lait était-il à côté des céréales ?», a-t-il dit.

«La contamination est probablement une grande préoccupation. Pour les commandes d'épicerie ou les kits de repas, comment les aliments sont-ils conditinnés ? Y a-t-il un risque de contamination croisée, ont-ils de la viande crue avec des plats prêts à consommer, comment les aliments sont-ils transportés et le chauffeur a-t-il prélevé un aliment avant de la livrer ?»

De nouveaux modèles commerciaux ont également été créés, a dit Kramer.
«Nous voyons des cuisines partagées où plusieurs restaurants travaillent dans une seule cuisine. Cela soulève la question pour les inspecteurs, s'il y a un problème qui est responsable ? Nous voyons des agrégateurs construire une cuisine partagée pour desservir le marché de la livraison et des restaurants créer des marques virtuelles, cela crée un problème pour comprendre s'il existe des établissements alimentaires sans licence en activité et si quelqu'un tombe malade, comment identifier le restaurant réel », a-t-il dit.

«Les cuisines fantômes (ghost kitchens) se sont mises en place pour préparer la nourriture à livrer, un client peut penser qu'il reçoit de la nourriture d'un restaurant à proximité, mais en réalité, le restaurant sert les clients du restaurant et la cuisine fantôme s'occupe des commandes de livraison. La responsabilité de la nourriture se termine-t-elle avec le restaurant lorsqu'il la passe au chauffeur-livreur ?

«Le risque supplémentaire de maladie d'origine alimentaire peut être minimisé grâce aux efforts de l'industrie et des consommateurs qui reçoivent les aliments. Le principal défi est le rythme rapide des changements, les réglementations sont lentes à suivre les tendances. Vous devez faire preuve de créativité, appliquer les réglementations existantes et aider à permettre à ces entreprises tout en maintenant la sécurité des aliments afin que personne ne tombe malade.»

Aux lecteurs du blog
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jeudi 5 mai 2022

La FAO et l'OMS lancent un appel à experts et à des données sur Listeria monocytogenes

«La FAO et l'OMS lancent un appel à experts et à des données sur Listeria monocytogenes», source Food Safety News.

La FAO et l'OMS veulent des données et des experts pour aider aux travaux liés à Listeria monocytogenes.

Une évaluation de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) viendra appuyer la révision par le Codex des lignes directrices sur Listeria.

La réunion conjointe d'experts sur l'évaluation des risques microbiologiques (JEMRA) procédera à une évaluation des risques de Listeria dans les aliments.

L'évaluation comprendra, mais sans s'y limiter, les légumes verts à feuilles, le melon cantaloup, les légumes surgelés tels que les petits pois et le maïs et les produits de la mer prêts à consommer qui permettent la croissance de Listeria comme le saumon gravad (mariné au sucre et au sel) et le flétan.

Nécessité d'une évaluation actualisée
Depuis les travaux antérieurs de la FAO et de l'OMS, des épidémies de listériose continuent de se produire et sont liées à des véhicules alimentaires non signalés auparavant, notamment des fruits et légumes réfrigérés et peu transformés.

En 2020, le JEMRA s'est réuni pour parler de Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer, examiner les données récentes et évaluer la nécessité de modifier ou de développer de nouveaux modèles et outils d'évaluation des risques pour ce pathogène.

Le groupe d'experts a recommandé d'étendre les futures évaluations des risques à divers sous-groupes de produits et d'envisager une évaluation de la ferme à la table. Ils ont identifié plusieurs lacunes dans le modèle actuel d'évaluation des risques et ont convenu que sa mise à jour aiderait à éclairer les stratégies d'analyse des risques, y compris dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Une proposition selon laquelle le JEMRA procède à une évaluation des risques de la ferme à la table sur Listeria monocytogenes a été soutenue par le Comité du Codex sur l'hygiène alimentaire en mars 2022. La FAO et l'OMS ont décidé de tenir une réunion d'experts sur ce sujet qui éclairera une éventuelle future révision des lignes directrices sur l'hygiène alimentaire du Codex pour maîtriser Listeria dans les aliments.

Les experts choisis participeront à une réunion sur l'évaluation des risques microbiologiques sur Listeria monocytogenes dans les aliments et pourront être ajoutés à la liste du JEMRA qui qui est valable pour des travaux futurs jusqu'au 31 décembre 2022. La sélection des participants commencera le 30 juin 2022 et se poursuivra jusqu'à ce qu'un nombre suffisant de candidats appropriés soient identifiés.

Besoins en données
La FAO et l'OMS souhaitent également obtenir des informations sur Listeria monocytogenes dans les aliments, telles que la disponibilité de modèles et d'outils d'évaluation des risques, des données de surveillance sur Listeria dans les aliments et les épidémies de listériose, ainsi que des données d'évaluation de l'exposition et de caractérisation des dangers.

Les données peuvent provenir des gouvernements, de l'industrie alimentaire, des universités, des groupes de consommateurs, des laboratoires, des fournisseurs de santé et d'autres organisations intéressées. Ces détails peuvent être soumis à tout moment jusqu'au 1er septembre 2022.

La FAO et l'OMS ont également lancé récemment un appel à experts et à des données concernant Salmonella et Campylobacter dans la viande de volaille. La sélection des experts commencera en juin. Les données peuvent être soumises à tout moment jusqu'au 1er septembre 2022.

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