Il était temps, cela fait des mois et des mois que
cela dure, voici donc que «L'UE constate une augmentation non
conforme de pesticides dans les prélèvements alimentaires», source
Food
Safety News.
Il y a eu une augmentation dans les aliments des découvertes de
pesticides au-dessus des limites légales, selon les données
publiées par l'Autorité
européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Le taux de dépassements de la limite maximale de résidus (LMR) en
2020 a augmenté par rapport à 2019 et 2018. Il est resté élevé
pour les feuilles de vigne non transformées et transformées, les
graines de cumin non transformées et les noix du Brésil
transformées qui ne sont pas couvertes par les tests aléatoires de
l'UE.
Le rapport est basé sur les données des contrôles officiels
nationaux effectués par les États membres de l'Union européenne,
l'Islande et la Norvège et comprend des chiffres du programme de
contrôle coordonné par l'UE, qui utilise une stratégie
d'échantillonnage aléatoire.
Les programmes de contrôle nationaux sont fondés sur les risques et
ciblent les produits susceptibles de contenir des résidus de
pesticides ou pour lesquels des infractions ont été identifiées au
cours des années précédentes.
Résultats nationaux ciblés
Le nombre d'échantillons a diminué de 9,3% par rapport à 2019, principalement en raison de
la pandémie de la COVID-19. Les pays déclarants ont analysé 659
pesticides, avec une moyenne de 264 par échantillon.
Pour 2020, 94,9% des 88 141 échantillons analysés étaient
inférieurs à la LMR, 5,1% dépassaient ce niveau, dont 3,6% étaient
non conformes après prise en compte de l'incertitude de mesure. Les
LMR ont été dépassées dans 3,9% des échantillons en 2019 et 2,3%
ont déclenché des sanctions légales ou des mesures d'exécution.
Les substances actives non approuvées par l'UE avec le taux de
dépassement de LMR le plus élevé étaient l'oxyde d'éthylène,
les chlorates, le chlordécone, le chlorpyrifos et l'anthraquinone.
Pour l'oxyde d'éthylène, 49 des 230 échantillons dépassaient la
LMR et 46 étaient des graines de sésame. Ce problème a été
détecté par la Belgique
en septembre 2020 dans des graines de sésame en provenance d'Inde.
Aucun niveau de sécurité pour ce pesticide n'a été établi dans
l'UE. Son utilisation est liée à la réduction de Salmonella.
Pour le chlorpyrifos, 327 échantillons sur 73 874 dépassaient la
LMR. La substance n'est pas approuvée pour une utilisation dans l'UE
depuis avril 2020.
Plusieurs résidus ont été signalés dans 24 057 échantillons.
Dans un échantillon de fraise d'origine inconnue, jusqu'à 35
pesticides différents ont été retrouvés. Les poivrons doux et
poivrons non transformés et le vin présentaient la fréquence la
plus élevée de multiples résidus quantifiés.
Échantillonnage
aléatoire de l'UE
Le programme de l'UE couvrait les carottes, le chou-fleur, les kiwis,
les oignons, les oranges, les poires, les pommes de terre, les
haricots secs, le riz brun, le seigle, le foie de bovin et la graisse
de volaille.
Sur les 12 077 échantillons analysés dans le cadre de ce programme,
1,7% dépassaient la LMR et 0,9% étaient non conformes.
Les taux de dépassement des LMRs ont augmenté de 2014 à 2017 et à
2020 pour le riz, les oranges, les poires et la graisse de volaille.
Une tendance à la hausse de 2017 à 2020 a également été observée
pour les haricots secs, les kiwis et le chou-fleur.
Les oranges, suivies des poires, des carottes et du riz présentaient
le plus grand nombre d'échantillons contenant de multiples résidus.
Dans un échantillon de riz d'origine inconnue, 15 pesticides
différents ont été quantifiés.
Un résultat non conforme a été mentionné pour le fipronil dans
des pommes de terre. La détection de résidus de fipronil par les
autorités belges en 2017 avait entraîné le rappel de millions
d'œufs en Europe.
Sur 4 632 échantillons signalés comme biologiques, 87 ont été
signalés avec des niveaux de résidus supérieurs à leurs LMRs
correspondantes, dont 36 échantillons étaient non conformes.
Jusqu'à 30 pesticides différents ont été retrouvés dans du miel,
principalement du thiaclopride. Des substances aux utilisations non
approuvées telles que l'amitraze, le chlorfenvinphos et le coumaphos
ont été détectées.
Il a été constaté que des échantillons importés de pays non
membres de l'UE présentaient un taux de dépassement des LMRs et un
niveau de non-conformité plus élevés que les aliments produits
dans l'UE.
Une évaluation des risques alimentaires de l'EFSA, dans le cadre de
son analyse des résultats, suggère que les denrées alimentaires
échantillonnées ne sont pas susceptibles de poser un problème pour
la santé des consommateurs.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis
plusieurs années avec la revue PROCESS
Alimentaire pour
une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de
diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés
gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue,
alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite
lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue
a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la
maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle.
J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et
le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut
pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité
gratuite.