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mardi 25 juillet 2023

Summer times is Salmonella times : Un nouvel exemple en Turquie avec des vacanciers britanniques

«Le Royaume-Uni enregistre des centaines de cas à Salmonella après des vacances en Turquie», source Food Safety News du 25 juillet 2023.

Près de 250 cas d’infection à Salmonella au Royaume-Uni depuis le début de 2023 ont été liées à des voyages en Turquie.

L'Agence britannique de la santé (UKHSA) a diffusé des mesures pour réduire le risque d'infections courantes lors d'un séjour à l'étranger en été.

L'agence a détecté un certain nombre de clusters de maladies gastro-intestinales chez des personnes revenant de Turquie, dont la majorité s'étaient rendues dans la région d'Antalya. Le séquençage du génome entier (WGS) a révélé que certains clusters sont liés, ce qui indique une source commune probable d'infection. 

Entre la mi-janvier et le 19 juillet, il y a eu 241 cas confirmés à Salmonella Enteritidis, la majorité avec des dates de collecte de prélèvements à partir d'avril.

Cinquante-six pour cent des cas sont des hommes et l'âge médian est de 29 ans. Sur les 93 cas pour lesquels des informations sur les voyages sont disponibles, les personnes ont dit avoir séjourné dans différents hôtels en Turquie et la plupart ont mangé une variété d'aliments dans leur complexe hôtelier dans le cadre d'un forfait vacances tout compris.

L'UKHSA a émis un avertissement avant les vacances scolaires d'été car la source de la maladie n'a pas été identifiée. L'UKHSA, les autorités sanitaires turques et d'autres agences internationales de santé publique sont impliquées dans les enquêtes en cours.

Conseils généraux aux voyageurs

Plus de 130 vacanciers, dont 50 enfants, tombés malades en Turquie ont demandé l'aide du cabinet d'avocats Irwin Mitchell au début de cette année.

«Nous avons maintenant été contactés par plus de 130 personnes qui ont souffert d'une grave maladie gastrique pendant leurs vacances au Rixos Sungate en Turquie, ce qui est très inquiétant. Ce qui est profondément préoccupant, c'est que bon nombre des personnes touchées sont des enfants et qu'il existe plusieurs cas à Salmonella qui sont particulièrement dangereux pour les plus vulnérables comme les enfants et les personnes âgées», a dit Jatinder Paul, avocat international spécialisé dans les blessures graves.

Quelle que soit la destination, l'UKHSA a conseillé aux personnes de surveiller ce qu'ils mangent et boivent en voyage pour éviter les maladies d'origine alimentaire potentiellement graves, propagées en mangeant et en buvant des aliments ou de l'eau contaminés.

Les étapes pour réduire le risque d'infection comprennent le lavage minutieux des mains, surtout après être allé aux toilettes et avant de préparer ou de manger des aliments. Assurez-vous que les aliments sont bien cuits ou réchauffés et que les aliments périssables soient conservés dans le réfrigérateur ou le congélateur.

D'autres conseils mentionnés étaient de ne manger que des fruits pelés par eux-mêmes si possible et de consommer des produits laitiers pasteurisés tels que des yaourts, du lait et du fromage.

Les maladies gastro-intestinales peuvent être plus graves chez les femmes enceintes, les adultes de 65 ans et plus, les enfants de 5 ans ou moins, les personnes ayant des problèmes de santé sous-jacents et celles dont le système immunitaire est affaibli.

NB : Vous trouverez ici un article de la BBC sur des témoignages de personnes ayant séjourné au Rixos Sungate à Antalya.

La photo indique qu’un client a envoyé à la BBC des photos d'aliments insuffisamment cuits qui ont été prises au restaurant de l'hôtel.

lundi 17 avril 2023

Turquie : Des touristes britanniques victimes d'une intoxication alimentaire dans un complexe 5 étoiles

«Des touristes britanniques victimes d'une intoxication alimentaire dans un complexe 5 étoiles TUI en Turquie, une personne hospitalisée», source Mirror du 17 avril 2023.

Selon le site de TUI, TUI conçoit pour vous une offre complète et adaptée à toutes vos envies de vacances. Les possibilités qui s’offrent à vous sont nombreuses ! Un circuit accompagné, un séjour au soleil, un autotour découverte ou encore de nombreuses activités dans l’un de nos clubs francophones, vous trouverez forcément les vacances dont vous rêvez avec TUI.

Environ 25 touristes ont été frappés par une épidémie d'intoxication alimentaire dans un complexe cinq étoiles en Turquie.

Au moins un des vacanciers britanniques, ayant acheté un séjour tout compris avec la société de vacances TUI, a été hospitalisé.

Les familles ont déboursé jusqu'à 4 000 £ (4 522 euros) pour des séjours à l'hôtel Rixos Sungate en Méditerranée, qui compte 13 bars et restaurants, dont un buffet «cuisine du monde» et un restaurant de sushis.

Un vacancier a déclaré qu'il y avait «plus de plus de 10 familles qui souffriraient d'une intoxication alimentaire» et que «le nombre augmentait de jour en jour».

Kate Dowling a tweeté: «Ma famille est à Rixos Sungate – trois sur cinq ont une intoxication alimentaire et une personne est hospitalisée. Le personnel ne fait rien pour aider, niant toute connaissance même si d'autres clients se sont plaints.»

Le complexe de 1 076 chambres se trouve à Kemer, sur la côte sud de la Turquie. Il dispose également d'un parc aquatique et de 12 piscines.

La firme allemande TUI le décrit comme un lieu «platine» qui est «sur mesure pour les familles». Le complexe a un classement de 4,5 étoiles sur cinq sur Tripadvisor.

En mai dernier, TUI a versé 232 000 £ (262 052 euros) à huit Britanniques qui ont subi une intoxication alimentaire dans un complexe de Lanzarote. TUI a déclaré : «Nous sommes préoccupés par un petit nombre de cas au Rixos Sungate. Notre équipe de la station offre un soutien si nécessaire.»

Le propriétaire de Rixos Hotels, la société Accor a été contacté pour avoir un commentaire.

mercredi 1 février 2023

Turquie : Evaluation insatisfaisante des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves, selon un audit

Après des Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE et Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit, voici ce qu’il en est des systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne.

Extrait du rapport d’un audit effectué par la DG Santé et sécurité alimentaire en Turquie du 4 octobre 2021 au 13 mai 2022 afin d’évaluer les systèmes de contrôle en place régissant la production de mollusques bivalves destinés à l’exportation vers l’Union européenne

Le rapport décrit les résultats d’un audit concernant la Turquie effectué du 4 au 15 octobre 2021 (pour la partie réalisée à distance) et du 9 au 13 mai 2022 (pour la partie réalisée sur place) par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire dans le cadre de son programme d’audits dans les pays tiers.

L’audit visait à:
- évaluer l’efficacité des contrôles officiels sur les mollusques bivalves destinés à l’Union européenne (UE) pour étayer les déclarations sanitaires figurant dans le certificat pertinent pour l’exportation vers l’UE, et
- vérifier la mise en œuvre et l’efficacité des garanties et des mesures correctives présentées par les autorités turques en réponse aux recommandations formulées dans les rapports précédents de la Commission.

Le rapport conclut que, depuis le précédent audit de 2015, certains progrès ont été accomplis en ce qui concerne les enquêtes sanitaires et les laboratoires. Les autorités centrales disposent d’un haut niveau de compétence et d’une bonne coordination. Les plans de contrôles officiels sont systématiques et s’appuient sur des ressources appropriées et des laboratoires accrédités, dotés d’un personnel compétent et d’équipements et de locaux adéquats.

L’audit a révélé d’importantes faiblesses en matière de tests sur les biotoxines, qui peuvent entraîner une sous-estimation de la quantité de biotoxines présente dans les mollusques.

L’examen des résultats microbiologiques défaillants est insuffisant, ce qui pourrait entraîner une classification erronée des zones de production et un traitement inadéquat des mollusques bivalves récoltés.

Parmi les autres faiblesses figurent les enquêtes sanitaires incomplètes, qui ne garantissent pas que les points de prélèvement pour la surveillance microbiologique soient représentatifs des zones de production, et l’absence de contrôles officiels sur les oursins et les concombres marins. Les lacunes importantes constatées dans les établissements revêtent une importance particulière, à la fois sur le plan structurel (par exemple, une mauvaise configuration entraînant des flux croisés de personnel et de produits risqués) et opérationnel (par exemple, mauvaise mise en œuvre des conditions préalables, absence de gestion de la chaîne du froid pendant la transformation, risque de contamination croisée du produit final, absence de validation du procédé thermique et procédé thermique non conforme). Cette situation soulève des préoccupations en matière de sécurité alimentaire en ce qui concerne les produits exportés à partir de ces établissements. Le fait que les inspections officielles systématiques des établissements de transformation n’aient détecté aucun des problèmes importants détectés au cours du présent audit remet en question la capacité des autorités à faire respecter les exigences de l’UE. L’absence de procédures permettant de vérifier l’efficacité des contrôles officiels suscite de nouvelles inquiétudes quant à la capacité des autorités à reconnaître les faiblesses de leurs activités et leur capacité à les améliorer.

Le rapport contient des recommandations à l’intention des autorités compétentes afin qu’elles remédient aux lacunes constatées

mercredi 25 janvier 2023

Turquie : Evaluation de la maîtrise de la contamination microbiologique des aliments d'origine non animale destinés à l'exportation vers l'Union européenne, selon un audit


Résumé
L'objectif de l'audit était d'évaluer le système de contrôles officiels de la contamination microbiologique (virus et bactéries) dans les aliments d'origine non animale, en particulier les baies tendres comme les fraises (crues et surgelées), les plantes à feuilles comme la laitue et les tomates séchées destinées à être exportées vers l'Union européenne.

L'autorité compétente a mis en place un système de contrôle des denrées alimentaires d'origine non animale.

La sécurité microbiologique des aliments au niveau de la production primaire est abordée par le biais d'une inspection des «bonnes pratiques agricoles» et de systèmes de certification privés. Toutefois, la mise en œuvre de ces systèmes ne s'étend pas aux petits producteurs approvisionnant les circuits d'exportation en dehors des principales chaînes de supermarchés, et l'autorité compétente n'effectue pas d'activités de vérification concernant les mesures de prévention de la contamination microbiologique.

Lors de la transformation, des contrôles officiels des aliments d'origine non animale sont en place. Cependant, certaines lacunes ont été détectées, certains risques potentiels n'étant pas couverts par ces contrôles. En particulier, l'autorité compétente n'a pas pris en compte le processus de séchage des tomates en plein champ dans les plans de contrôle, ni le risque de contamination par Listeria chez les opérateurs manipulant des produits destinés à être consommés crus. Ces aspects compromettent la capacité de l'autorité compétente à détecter et à rectifier les manquements ou les pratiques susceptibles de présenter un risque pour le consommateur.

Le système de contrôle s'appuie sur un réseau de laboratoires suffisant, bien que cette capacité ne soit pas pleinement utilisée en raison du programme officiel limité d'échantillonnage des denrées alimentaires d'origine non animale.

Il existe des procédures correctement mises en œuvre pour gérer les notifications au RASFF. Le rapport contient des recommandations à l'autorité compétente pour remédier aux lacunes identifiées.

mercredi 11 janvier 2023

Doutes sur la capacité de la Turquie de maîtriser les mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches, selon un audit de l'UE

Pour Joe Whitworth de Food Safety News, «Un audit de l'UE remet en question l'approche turque de maîtrise des mycotoxines».

Les approches volontaires pour lutter contre certaines mycotoxines dans les figues sèches et les pistaches en Turquie ne semblent pas fonctionner, selon la DG santé et de sécurité alimentaire de la Commission européenne.

Voici un extrait du rapport d’un audit effectué par la DG santé et sécurité alimentaire en Turquie du 20 mai 2022 au 6 juin 2022 afin d’évaluer le système de contrôle mis en place pour lutter contre la contamination par les aflatoxines des figues sèches et des pistaches ainsi que par l’ochratoxine des figues sèches destinées à l’exportation vers l’Union européenne.

Le rapport décrit les résultats d’un audit effectué par la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire en Turquie du 20 mai au 6 juin 2022.

L’audit avait pour objectif de déterminer si les systèmes mis en place pour lutter contre la contamination par les aflatoxines et l’ochratoxine A des figues sèches et des pistaches destinées à l’exportation vers l’Union européenne (UE) sont appropriés pour vérifier si les teneurs maximales en aflatoxines établies dans la législation européenne sont respectées. Actuellement, aucune limite européenne n’est fixée pour l’ochratoxine A dans les produits mentionnés.

L’équipe chargée de l’audit, qui a aussi évalué les mesures prises par les autorités compétentes pour donner suite aux recommandations figurant dans le rapport d’un précédent audit en la matière effectué en 2018 [DG(SANTE) 2018-6541], a conclu que les recommandations avaient été prises en considération.

Dans l’ensemble, la Turquie dispose du cadre légal et organisationnel nécessaire à la mise en œuvre des contrôles relatifs à la contamination par les aflatoxines des figues sèches et des pistaches destinées à l’exportation vers l’Union. L’autorité compétente centrale dispense des formations et procure des instructions écrites, des lignes directrices ainsi que des procédures aux autorités compétentes provinciales sur la mise en œuvre des contrôles officiels des figues sèches et des pistaches, lesquels sont souvent effectués chez des opérateurs et fondés sur les risques.

Les autorités compétentes, à l’instar de nombreux acteurs intervenant dans les secteurs de la production et de la commercialisation, continuent à promouvoir la recherche et la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles et de bonnes pratiques de fabrication favorisant la prévention et la réduction de la contamination par les aflatoxines des figues sèches et des pistaches à l’échelon des exploitations agricoles et des transformateurs. Les laboratoires agréés pour l’analyse des aflatoxines et de l’ochratoxine A des figues sèches et des pistaches destinées à l’exportation vers l’Union sont accrédités et affichent de bons résultats. Un certain nombre d’activités et de projets ont été et continuent d’être réalisés afin de promouvoir des mesures relatives au contrôle des mycotoxines à l’échelon des exploitations agricoles. Cependant, les contrôles officiels ne sont pas conçus en vue de vérifier ni de contrôler si et à quel point les agriculteurs mettent effectivement en œuvre ces mesures; aucune statistique concernant les progrès réalisés depuis le précédent audit n’a pu être fournie. En outre, la communication des informations sur les contrôles officiels, notamment sur l’efficacité des plans HACCP (et des autocontrôles qui y sont liés), mise en place par les transformateurs est mauvaise. Les autorités compétentes centrale et provinciale sont donc empêchées d’effectuer un suivi adéquat de la qualité des contrôles officiels effectués.

Des éléments indiquent que la tendance des taux de rejet des produits présentés pour la préexportation est à la hausse en glissement annuel tant pour les figues sèches que pour les pistaches. Cette tendance peut indiquer que la promotion de mesures préventives à mettre en œuvre sur une base volontaire n’a pas donné les résultats escomptés et remet en cause la capacité du système de contrôle actuel de la Turquie de garantir que tous les lots de figues sèches et de pistaches exportés sont produits conformément aux règlements (CE) nº178/2002 et (CE) nº852/2004 et respectent les teneurs fixées par le règlement (CE) nº1881/2006. Les échantillonnages et les essais requis préalablement à l’exportation sont correctement effectués, mais, dans l’ensemble, le système n’a pas permis de faire baisser suffisamment le nombre de notifications du système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Le rapport adresse des recommandations aux autorités compétentes turques afin qu’elles remédient aux lacunes constatées et améliorent l’exécution des mesures de contrôle.

mardi 11 octobre 2022

Hé les autorités sanitaires de France, surtout, ne vous pressez pas pour publier un avis de rappel. Nouvel épisode avec du tahini et Salmonella inside !

Dans un article récent, j’indiquais que pour les produits, Tahini et halva en Suède, c'est open bar pour Salmonella.

Dans un autre article, je montrais comment nos autorités sanitaires ont fait preuve d’une certaine lenteur, d’où un retard sensible entre la notification au RASFF de l’UE par la France et le rappel auprès des consommateurs, soit 12 jours d’écart, les consommateurs en France apprécieront.

Bis repetita, si je peux dire !

On ne compte plus les notifications au RASFF de l’UE et des rappels de pâte de sésame ou de tahini dans l’UE comme, mais aussi en France.

RappelConso nous informe le 11 octobre 2022 du rappel de pâte de sésame Tahin, 460 g, de la marque Sekeroglu de Turquie, pour cause de présence de Salmonella. On nous dit qu’il s’agit d’un produit concerné par un rappel à l’échelle européenne, c'est donc du sérieux, oui mais voilà, patatras, la France est très en retard avec ce rappel du 11 octobre.

En effet, l’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE la présence de Salmonella dans ce produit le 27 sepembre 2022 et les autorités allemandes, le BVL, ont rappelé le produit le même jour !

Voici donc concernant un rappel à l’échelle européenne, la France qui met 14 jours avant de publier un avis de rappel, de mieux en mieux ... les consommateurs sont les dindons de cette inertie !

14 jours d’écart avec l’Allemagne, et dire qu’il y en a encore qui croient au couple Franco-Allemand ?

vendredi 6 mai 2022

L'incident lié à l’aide alimentaire était la plus grande épidémie connue d'alcaloïdes tropaniques

Le blog vous avait déjà parlé de ce problème de contamination en 2019 et 2020 dans les articles suivants :

Voici un nouvel épisode grâce à la perspicacité de Joe Whitworth de Food Safety News qui nous propos un nouvel opus du 6 mai 2022 avec cet article «L'incident lié à l’aide alimentaire était la plus grande épidémie connue d'alcaloïdes tropaniques».

Des chercheurs ont fourni plus de détails sur une épidémie liée à une aide alimentaire contaminée en Ouganda en 2019 qui a tué cinq personnes.

Il s'agissait de la plus grande épidémie documentée causée par une contamination alimentaire par des alcaloïdes tropaniques, selon l'étude publiée dans la revue BMC Public Health.

Jimsonweed, également connu sous le nom de Datura stramonium, contient des alcaloïdes toxiques qui provoquent des symptômes gastro-intestinaux et du système nerveux central lorsqu'ils sont ingérés et peuvent être mortels à fortes doses. La plante peut pousser avec certaines cultures et se mêler à elles lors de la récolte. En mars 2019, plus de 200 patients ont été admis dans plusieurs centres de santé pour des symptômes gastro-intestinaux et neurologiques aigus.

Les scientifiques ont examiné les dossiers médicaux et sondé tous les villages des huit sous-comtés touchés pour identifier les cas. Dans une étude de cohorte rétrospective dans 17 villages qui ont signalé les premiers cas, les chercheurs ont interrogé 211 résidents sur les antécédents alimentaires du 11 au 15 mars.

L'équipe a identifié 293 cas suspects et cinq décès. Les symptômes comprenaient de la confusion, des étourdissements, de la diarrhée, des nausées ou des vomissements, des convulsions et des hallucinations. L'épidémie a commencé le 12 mars, deux à 12 heures après qu'un lot de mélange maïs-soja enrichi (CSB +) ait été distribué par le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans l'étude de cohorte rétrospective, 66% des 134 personnes qui ont mangé du CSB +, contre 2,2% des 75 qui n'en ont pas mangé, ont développé une maladie.

Résultats des analyses de laboratoire
Des échantillons du lot concerné distribués du 11 au 15 mars contenaient 14 alcaloïdes tropaniques, dont de l'atropine à 25 à 50 parties par million (ppm) et de la scopolamine à 1 à 10 ppm. Les protéines des graines de Solanaceae et l'ADN de Jimsonweed ont été identifiées.

Les échantillons ont été expédiés à Intertek en Afrique du Sud, à Mérieux Nutrisciences en Italie et au Center for Food Safety and Applied Nutrition (CFSAN) de la Food and Drug Administration des États-Unis. Le CFSAN a identifié de l'atropine et de la scopolamine dans des échantillons. Les niveaux d'atropine et de scopolamine étaient des centaines de fois supérieurs aux limites autorisées fixées par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

L'épidémie s'est produite dans les districts de Napak et d'Amudat dans la région de Karamoja, au nord-est de l'Ouganda. Au total, 215 cas se trouvaient à Napak et 78 à Amudat. Quatre décès ont eu lieu à Napak et un à Amudat. Deux enfants, âgés de 2 et 10 ans, sont décédés.

Le nombre élevé de décès pourrait être dû à de multiples alcaloïdes tropaniques dans le lot impliqué, couplé à une forte prévalence de malnutrition chez les enfants de Karamoja, ont déclaré des chercheurs.

Pour la plupart des patients, les symptômes ont disparu dans les 24 heures suivant le traitement par des liquides intraveineux, du charbon actif et des sédatifs. Aucun antibiotique n'a été administré. Les femmes étaient significativement plus susceptibles d'être malades que les hommes. Les moins de cinq ans étaient les plus touchés.

L'épidémie s'est calmée après le retrait du CSB + . Cependant, certains membres de la communauté n'ont pas rendu le CSB +  malgré les efforts du PAM pour retirer la nourriture. Fin mars et mi-avril, deux petites épidémies se sont produites après que les gens ont commencé à manger du CSB + qui n’avait pas été retourné au PAM.

Origine turque
Deux entreprises sous contrat ont transporté le lot contaminé d'un point de distribution central à Tororo, Ouganda, à Moroto, où la nourriture a été envoyée aux établissements de santé. Il a été importé en Ouganda de Mombasa, Kenya.

Les dossiers montrent que ce lot provenait de Turquie, mais les chercheurs n'ont pas pu identifier l'emplacement précis dans le pays où le CSB + a été produit, ni comment il a été transformé. Une autre étude a révélé des carences dans l'usine turque qui a fourni l'aide alimentaire en cause.

Les numéros de lot étaient liés à l'envoi des dons et non à la date de production, à la source des matières premières ou à l'usine, ce qui va à l'encontre des meilleures pratiques documentées et il manquait le numéro de série unique sur l'emballage du CSB + .

Selon l'étude, l'identification des protéines des graines de solanacées et l'isolement de l'ADN de la stramoine dans le lot ont mis en évidence une contamination aux stades de la récolte et de la production en raison de l'échec du contrôle de la qualité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Cependant, des échantillons témoins de CSB +  provenant de ménages non affectés et d'un entrepôt central contenaient également de faibles niveaux d'atropine, indiquant que la contamination pourrait être généralisée.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

lundi 4 avril 2022

L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie

«L'UE maintient l'interdiction des coquillages réfrigérés en provenance de Turquie», source Food safety News.

Une interdiction a été prolongée en Europe sur certains coquillages en provenance de Turquie jusqu'à fin 2023.

La Commission européenne a pris cette décision malgré une évaluation favorable sur papier des mesures prises par les autorités turques.

Cela signifie que les importations de mollusques bivalves vivants et réfrigérés, tels que les palourdes, huîtres et moules, originaires ou expédiés de Turquie ne sont pas autorisées. Cela s'explique en partie par leur très courte durée de conservation qui exclut des tests aux frontières de l'UE.

Les mollusques bivalves congelés de Turquie sont autorisés sous réserve d’analyses de E. coli et les mollusques congelés et transformés doivent subir un échantillonnage pour la présence de biotoxines marines.

Des mesures ont été prises dans un premier temps, car les audits de la Commission européenne ont identifié des lacunes dans les contrôles officiels effectués par les autorités turques sur la production de mollusques bivalves destinés à l'Europe, et parce que les États membres ont signalé des envois non conformes en provenance de Turquie qui ne respectaient pas les normes microbiologiques.

Impossible de vérifier les actions proposées
Le dernier audit de septembre 2015 a révélé que d'importantes lacunes subsistaient dans le système de contrôle. Des inquiétudes ont également été exprimées quant à la performance des laboratoires officiels de contrôle.

En janvier 2020, les autorités turques ont envoyé des informations sur les mesures correctives pour résoudre les problèmes. Cela a été évalué favorablement sur papier, mais un audit en personne pour vérifier la mise en œuvre n'a pas encore été possible en raison des restrictions liées à la pandémie de la COVID-19. Tant que les conclusions de cet audit n'auront pas été examinées, les mesures fixées dans le règlement de l'UE resteront en place.

Les envois doivent rester sous la surveillance des autorités du poste de contrôle frontalier concerné jusqu'à ce que les résultats des tests soient reçus et évalués.

S'il s'avère que le produit présente un risque pour la santé humaine, l'autorité doit saisir et soit détruire l'envoi, soit le soumettre à un traitement spécial.

Toutes les dépenses encourues par les pays de l'UE pour l'application des règles sont à la charge de l'opérateur ou du représentant responsable de l'envoi lors de sa présentation au poste de contrôle frontalier de l'UE.

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mardi 17 août 2021

Le RASFF a publié près de 500 alertes pour les fruits et légumes de Turquie en un peu plus d'un an pour cause de présence de pesticides interdits

Les résidus de pesticides détectés comprenaient du méthylchlorpyrifos et du chlorpyrifos. «Le RASFF a publié près de 500 alertes pour les fruits et légumes de Turquie en un peu plus d'un an», selon Fresh Plaza

Une étude préparée par La Unió de Llauradors révèle que le système d'alerte rapide européen RASFF a émis 478 alertes pour les fruits et légumes exportés vers l'UE depuis la Turquie entre mai 2020 et le 9 août 2021 parce qu'ils avaient des résidus de pesticides de produits interdits dans l'UE. , y compris le méthyl chlorpyrifos et le chlorpyrifos, ou parce que les résidus dépassaient les Limites Maximales de Résidus (LMRs).

Les poivrons doux se démarquent avec 199 notifications, suivis des mandarines, 60, les citrons, 38, les pamplemousses, 33, les oranges, 27 et les grenades, 10 détections de résidus de pesticides. Au total, ces produits représentaient 367 notifications, soit 76,78% du total des notifications pour la période analysée.

Le règlement d'exécution (UE) 2020/625 de la Commission du 6 mai 2020, entré en vigueur le 26 mai 2020, stipule que l'augmentation temporaire des contrôles officiels et des mesures d'urgence qui réglementent l'entrée de certaines marchandises en provenance de certains pays tiers - comme les produits turcs qui coïncident avec les productions de la région de Valence - ont dû être intensifiés dans ces pays pour certaines productions, comme les agrumes (sauf les citrons) ou les grenades face aux nouveaux risques pour la santé humaine dus à une possible contamination par des résidus de pesticides.

Ainsi, la fréquence des contrôles physiques et d'identité de ces productions introduites dans l'Union européenne en provenance de Turquie a été modifiée comme suit :

Mandarines, y compris mandarines et satsumas; clémentines, wilkings et citrons hybrides similaires frais (aliments frais ou secs). Risque de résidus de pesticides: 5%. Oranges (fraîches ou séchées). Risque de résidus de pesticides: 10 %. Grenades (fraîches ou réfrigérées). Risque de résidus de pesticides: 5%. Poivrons doux (Capsicum annuum) (frais, réfrigérés ou congelés). Risque de résidus de pesticides: 10 %.

La Unió considère que les citrons devraient être inclus dans ces contrôles. Ils ont également déclaré que le résultat de cette augmentation des contrôles n'a pas été ce qu'ils attendaient et que le contenu du règlement d'exécution 2020/625 n'a pas dissuadé la Turquie d'utiliser certains pesticides pouvant mettre la santé humaine en danger.

Par conséquent, La Unió de Llauradors a demandé au ministre de l'Agriculture, Luis Planas, d'engager les procédures et procédures pertinentes devant la Commission européenne pour modifier le règlement d'exécution (UE) 2020/625 afin qu'il y ait une augmentation des contrôles officiels sur ces productions de la Turquie.

vendredi 20 novembre 2020

Problèmes rencontrés dans une entreprise turque, fournisseur de l'aide alimentaire Super Cereal. Une enquête bien intéressante !

Le blog vous avait entretenu en mai 2019 de problèmes rencontrés par le programme alimentaire mondial avec un produit dénommé Super Cereal et aussi avec le fait que:

Ce nouvel épisode ci-après va vous narrer les «Problèmes rencontrés chez le fournisseur turc de l'aide alimentaire Super Cereal» (source article de Joe Whitworth paru le 20 novembre dans Food Safety News).

Accrochez-vous car vous allez voir ce que vous allez voir avec des entreprises alimentaires multi certifiées ISO …

ooOOoo

Un article a mis en évidence des problèmes dans une usine turque qui a fourni une aide alimentaire impliquée dans une épidémie mortelle en Ouganda qui a rendu des centaines de personnes malades l'an passé.

Les problèmes rencontrés dans l'usine de transformation concernaient des matières premières de mauvaise qualité et un manque de traçabilité vers les exploitations agricoles, une assurances de qualité et une tenue en enregistrements inadéquates, et un taux de rotation élevé du personnel de contrôle et d'assurance qualité avec des connaissances insuffisantes sur Datura stramonium.

En 2019, 315 personnes sont tombées malades et cinq sont décédées à la suite de la consommation deSsuper Cereal fournies par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) qui a ensuite été confirmée comme étant contaminée par des alcaloïdes tropaniques. Les échantillons de Super Cereal avaient été contaminés par l'espèce végétale toxique Datura stramonium, également connue sous le nom de jimson weed ou thorn‐apple. On pense que la source de contamination des plantes provient de la récolte ou de la transformation des graines de soja.

De mars à avril 2019, 282 cas et cinq décès ont été enregistrés par des agents de santé dans la région de Karamoja en Ouganda. En août 2019, 33 autres cas ont été signalés dans le district de Lamwo.

Non-conformités identifiées en usine

Le PAM a engagé CWA International pour l'aider à enquêter sur la façon dont la contamination par les alcaloïdes tropaniques de Super Cereal s'est produite.

L'étude, publiée dans Comprehensive Reviews in Food Science and Food Safety, cite un rapport de CWA International qui a révélé que l'usine était respectivement, certifiée ISO 9001 et ISO 22000 en 2018 et 2019, mais des problèmes de sécurité des aliments ont persisté.

Extrait de l'article

Bien que l'usine ait été certifiée certifiée ISO 9001 et ISO 22000 en 2018 et 2019, respectivement, des préoccupations en matière de sécurité des aliments persistaient et justifiaient des inspections approfondies de la mise en œuvre des bonnes pratiques par l'usine (BPA et BPF). Une analyse critique des limites constatées dans l'application des bonnes pratiques dans la production de Super Cereal par l'usine par rapport aux spécifications du PAM, ainsi que des mesures correctives proposées ont été présentées.

Bien que l'usine soit accréditée ISO 22000, des alcaloïdes tropaniques étaient présents dans les produits, ce qui souligne la nécessité d'améliorer les contrôles pour s'assurer que les produits sont fabriqués conformément aux spécifications du PAM Super Cereal.

Il a été constaté que l'usine avait acquis du soja de qualité animale auprès de fermes locales probablement destinées à l'alimentation animale, ce qui permet des niveaux plus élevés de graines de Datura stramonium.

Les matières premières ne répondaient pas aux spécifications du PAM pour Super Cereal, la traçabilité du maïs n'était pas possible car aucune des exploitations turques où le maïs était cultivé par des fournisseurs locaux n'a été localisée.

Il y avait également une incohérence sur le pourcentage de matières premières provenant de différentes origines. Selon une facture de juin à décembre 2018, le soja provenait de Serbie, à 45%, et d'agriculteurs locaux deTurquie, à 55%, contrairement aux informations initiales du PAM selon lesquelles le site importe 80% de son soja.

Le taux élevé de changement du personnel de contrôle de la qualité sans manager a conduit à l'instabilité et aucun membre du personnel n'avait entendu dire que les semences de Datura étaient toxiques avec un seul technicien formé à l'identification des graines toxiques, selon CWA International.

Plusieurs rapports de contrôle de la qualité n’ont pas été retrouvés ou n’existaient pas et les techniciens de laboratoire n’avaient pas de livres de laboratoire pour enregistrer les activités et les observations. Il y avait également des réponses «incohérentes» de la part de différents employés sur le nettoyage des matières premières dans l'usine.

CWA International a également constaté un manque de registres sur le pré-nettoyage des matières premières avant le stockage en silo, un mauvais processus de tamisage ou un simple tamisage et aucun enregistrement indiquant que les silos sont régulièrement nettoyés ou d'informations sur les produits chimiques utilisés dans l'usine.

Un problème plus large

Super Cereal est un mélange de maïs et de soja, qui est séché et moulu avant l'ajout de vitamines et de minéraux. La céréale suspectée a été fournie par la Turquie à l'Algérie, à la Tanzanie et au Kenya. Du Kenya, Super Cereal a été distribué à d'autres pays africains, notamment l'Ouganda, la Tanzanie, la République centrafricaine, le Rwanda et la Somalie.

Les inspections des produits le long de la chaîne d'approvisionnement n'ont révélé aucun problème de qualité ou de sécurité sanitaire et l'Ouganda a été le seul pays à signaler une intoxication alimentaire. Plus tard en 2019, un deuxième incident de contamination lié au sorgho non transformé sous forme d'aide alimentaire a été enregistré au Soudan du Sud. Il n'est pas encore clair si le produit provenait de la même chaîne d'approvisionnement que la Super Cereal ou s'il impliquait différents fournisseurs.

L'examen global a abordé les non-conformités potentielles du système qualité qui permettaient à la contamination d'atteindre le consommateur. Il décrit les stratégies de contrôle pour réduire la contamination par dles alcaloïdes tropaniques des produits agricoles et les implications pour la santé après avoir consommé des denrées alimentaires contaminées.

À la suite de l'épidémie ougandaise, l'accent a été mis sur le réexamen de la législation, des données d'occurrence et de l'exposition humaine aux aliments contaminés par Datura stramonium. Actuellement, il n'y a pas de directives sur les alcaloïdes tropaniques au sein du Codex Alimentarius. Seule l'UE a des teneurs maximales pour la présence d'hyoscyamine et de scopolamine dans les aliments destinés aux nourrissons et aux jeunes enfants.

Si les teneurs maximales sont trop clémentes, cela peut ne pas aider à contrôler la contamination des alcaloïdes tropaniques mais des limites strictes seraient inaccessibles pour de nombreux agriculteurs et pourraient avoir un impact sur le commerce.

«Une application adéquate des mesures de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments (y compris des limites maximales) et des bonnes pratiques, depuis la culture des céréales aux étapes finales de la fabrication des produits alimentaires, peut contribuer à réduire la présence de plantes toxiques, y compris Datura stramonium dans les champs de céréales», selon l'article.

lundi 5 octobre 2020

E. coli, Listeria et Vibrio dans les produits de la mer selon une étude

 
Il va être question d'un article paru dans Foodborne Pathognes and Disease au sujet de la présence d'agents pathogènes d'origine alimentaire dans les produits de la mer et un classement des risques. Source Food Safety News.

Des chercheurs ont étudié la présence de certains agents pathogènes d'origine alimentaire dans les produits de la mer collectés en Turquie.

L'étude a examiné les niveaux de bactéries coliformes, E. coli, Listeria monocytogenes, Vibrio vulnificus et Vibrio cholerae dans 700 échantillons de poissons de mer crus, de moules crues, de crevettes crues et de calamars crus.

Près de la moitié des produits de la mer analysés étaient contaminés par des bactéries coliformes. Près d'un sur cinq, soit 131 échantillons sur 700, était contaminé par E. coli, 60 par Listeria monocytogenes et 24 par Vibrio vulnificus. Vibrio cholerae n'a pas été retrouvé.

La qualité microbiologique des produits de la mer peut varier en fonction des conditions environnementales, de la qualité de l'eau, de la température de l'eau, de la salinité, de la distance des zones résidentielles et de la pollution, de la flore bactérienne naturelle de l'eau, de la nourriture consommée par les poissons, des méthodes de pêche et des conditions de refroidissement.

Les produits de la mer et les poissons étant sensibles à une contamination secondaire, la phase d’achat, les traitements pendant le processus de préparation et le respect des règles d’hygiène par les consommateurs sont importants pour la sécurité des aliments.

Résultats pour E. coli et Listeria
Tous les échantillons ont été collectés à Istanbul, Turquie, sur les marchés de gros de poisson, les marchés aux poissons, les marchands de poisson et les bazars. Selon l'étude publiée dans la revue Foodborne Pathogens and Disease (article disponible en intégralité -aa), 400 échantillons de poissons crus tels que de la dorade royale, du bar, le loup et du chinchard, et 100 des autres types, figuraient parmi eux.

Le nombre d'échantillons positifs pour les bactéries coliformes pour le poisson cru, les moules crues, les crevettes crues et les calmars crus était respectivement de 210, 47, 41 et 39.

E. coli a été détecté dans 67 échantillons de poisson cru, 21 moules crues, 24 crevettes crues et 19 échantillons de calamars crus. Listeria monocytogenes a été retrouvé dans 29 échantillons de poisson cru, 16 de moules crues, 11 de crevettes crues et quatre de calamars crus.

Les études sur la présence de Listeria monocytogenes dans les produits de la mer sont limitées. Les chercheurs ont déclaré que leurs résultats montrent qu'il existe un risque sérieux dans ces produits. En particulier, on considère que le manque de compréhension de l'épidémiologie des produits de la mer augmente le risque pour la santé des consommateurs.

Le risque Vibrio
Le nombre d'échantillons positifs pour Vibrio vulnificus pour le poisson cru, les moules crues, les crevettes crues et les calmars crus était respectivement.de 11, neuf, quatre et zéro.

« Lorsque la pathogénicité de Vibrio vulnificus et les résultats possibles de l'infection sont pris en compte, les moules crues vendues non contrôlées par les marchands ambulants sont des facteurs de risque très sérieux pour la santé publique. Un autre danger important lié au Vibrio vulnificus est qu'il ne provoque pas de troubles de l'apparence, de l'odeur et du goût des produits de la mer, tels que les poissons, les huîtres et les moules, dont l'agent est isolé », ont it les chercheurs.

D'autres études sont nécessaires pour révéler les comportements détaillés des agents pathogènes des produits de la mer, le mode de contamination, l'épidémiologie et les structures génétiques des contaminants afin de maximiser la santé des consommateurs.

Pour sensibiliser le public, la formation des employés des produits de la mer à chaque étape de la production est considérée comme importante pour réduire l'incidence des agents pathogènes menaçant la santé publique. L'efficacité des agences gouvernementales dans la chaîne d'approvisionnement des produits de la mer est également importante, selon l'article.

Un management de la qualité globale et des bonnes pratiques d'hygiène devraient être appliquées à tous les points de vente d'aliments prêts à consommer et devraient être contrôlées au niveau ministériel pour minimiser le risque de microbes et de parasites afin de protéger la santé des consommateurs, ont dit des chercheurs.

samedi 25 avril 2020

Turquie: Evaluation des contrôles des pesticides dans les aliments d'origine végétale destinés à l'exportation vers l'UE. Contrôles limités ou insuffisants!


Rapport final d'un audit réalisé en Turquie du 19 au 28 novembre 2019 afin d'évaluer les contrôles des pesticides dans les aliments d'origine végétale destinés à l'exportation vers l'Union européenne

Résumé
Ce rapport décrit les résultats d'un audit en Turquie effectué du 19 au 28 novembre 2019, dans le cadre du programme d'audit publié par la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire. L'audit avait pour objectif d'évaluer les contrôles des résidus de pesticides dans les fruits et légumes frais, en particulier les poivrons doux, les agrumes et les grenades destinés à l'exportation vers l'Union européenne (UE).

Dans l'ensemble, les autorités ont adopté un certain nombre de mesures pour aider à répondre aux exigences de l'UE en ce qui concerne les résidus de pesticides dans les aliments et pour améliorer l'efficacité des contrôles des pesticides. Il s'agit notamment d'initiatives visant à mettre en œuvre les principes de la lutte intégrée contre les ennemis des végétaux et/ou des méthodes de lutte biologique, la formation des producteurs et des conseillers, l'extension de l'échantillonnage avant et après récolte, les contrôles à l'exportation et le suivi systématique des notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF). Cependant, ceux-ci ont eu un impact très limité jusqu'à présent.

L'efficacité du système est compromise notamment par la formation et l'autorisation/certification inadéquates des conseillers et des producteurs appliquant des produits phytopharmaceutiques (PPP), par les contrôles limités sur l'utilisation des PPP au niveau de l'exploitation et par les contrôles insuffisants dans les entrepôts et les exportateurs, principalement en raison de la traçabilité inadéquate des produits tout au long de la chaîne alimentaire, du manque d'exigences légales pour enregistrer les traitements par des PPP après récolte, et ne couvrant pas les aspects liés aux traitements chimiques potentiels des installations de stockage vides et des moyens de transport.

De plus, la plupart des efforts et des ressources pour les contrôles officiels interviennent assez tôt dans la chaîne alimentaire, mettant l'accent sur le stade pré-récolte plutôt que sur la période post-récolte, ce qui ne permet pas d'avoir une meilleure assurance que les produits finaux répondraient les exigences de l'UE.

Les investigations en réponse aux notifications au RASFF n'ayant pas pu identifier les causes profondes, et le manque ou les contrôles très limités par les exploitants du secteur alimentaire soulèvent d'autres préoccupations en ce qui concerne le respect des normes de l'UE.

Le rapport fait des recommandations aux autorités compétentes pour remédier aux lacunes identifiées.

Commentaire
Selon les données du RASFF de l'UE pour la Turquie:

- 2020 : 37 notifications pour la présence de pesticides, dont 20 sur les poivrons et 12 sur les grenades.

- 2019 : 86 notifications pour la présence de pesticides, dont 60 sur les poivrons, 11 sur les grenades, 6 sur les oranges et 5 sur les mandarines.

- 2018 : 84 notifications pour la présence de pesticides, dont 57 sur les poivrons et 7 sur les grenades.