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jeudi 2 janvier 2020

La Pologne, les volailles et Salmonella, une situation inextricable


Depuis un certain nombre d’années, quatre à cinq ans, voire plus, la Pologne rencontre des problèmes récurrents avec Salmonella que ce soit au niveau de ses volailles que de ses œufs sans oublier, en octobre 2016, les steaks hachés surgelés de Pologne destinés à une banque alimentaire de France

Voici que « La Pologne tente de lutter contre Salmonella dans la volaille », source article de Joe Whitworth paru le 2 janvier 2020 dans Food Safety News.

Avant d’aborder l’article proprement dit quelques éléments contextuels sur la Pologne en 2019 : le pays est devenu le premier pays de l’UE avec le plus de notifications pour les produits d’origine Pologne avec 300 notifications au RASFF de l’UE versus 185 en 2018, c’est dire …

La Pologne a ravi cette première place à la France qui, en 2018, était en tête avec 215 notifications au RASFF de l’UE versus 191 en 2019 (désormais à la deuxième place de ce classement atypique) ...

La Pologne tente de lutter contre le nombre élevé et croissant d'alertes liées à Salmonella dans les produits de volaille fabriqués dans le pays.

La DG Sante, l'unité de la Commission européenne chargée de la politique de sécurité sanitaire des aliments et de la santé, a cherché à savoir si la production et la mise sur le marché de volailles étaient conformes à la législation de l'UE et a fait état de constatations principalement positives.

L'audit en Pologne en mars et avril 2019 a inclus des visites dans un laboratoire vétérinaire régional, six abattoirs et sept ateliers de découpe. Les établissements à faible risque sont soumis à des contrôles une fois tous les 12 mois; les sites à risque moyen en ont une fois tous les six mois et les usines à haut risque une fois tous les trois mois.


Le plan officiel de prélèvements détecte plus souvent Salmonella
Entre janvier 2016 et mars 2019, 181 notifications du système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) (44 en 2016; 50 en 2017; 65 en 2018 et 22 jusqu'en mars) concernaient la Pologne et Salmonella dans les produits de viande de volaille.

Un nombre impressionnant de 170 notifications au RASFF (ce chiffre est en fait encore plus impressionnant avec 194 notifications d’alerte -aa) concernait Salmonella et de la viande de volaille de Pologne en 2019 avec des sérotypes comprenant Enteritidis, Typhimurium, Infantis, Newport, Kentucky et Bredeney.

Sur la base des informations fournies par les autorités pour le premier semestre 2018, si Salmonella est présent, la probabilité de détecter ce pathogène dans le plan de prélèvements de l'entreprise est trois fois plus faible que lors du plan officiel de prélèvements. Ces données indiquent pour le second semestre 2018 une probabilité 2,5 fois plus faible.

Les autorités ont mis en place des procédures officielles de prélèvements spéciales au niveau des abattoirs pour vérifier la fiabilité de l'échantillonnage des autocontrôles des entreprises, qui donnent des taux de détection de Salmonella beaucoup plus faibles. Ils ont également revu les laboratoires privés agréés pour trouver la cause première de l'augmentation des notifications au RASFF.

L'Institut national de recherche vétérinaire (PIWet Puławy) a inspecté sept laboratoires privés effectuant des analyses pour des abattoirs de volaille. Après ces vérifications, cinq ont vu l'approbation pour les analyses de détection de Salmonella spp. retirée.

Selon le rapport d'audit, bien que les mesures de suivi des notifications au RASFF et des incidents alimentaires aient été rapides et complètes, elles n'ont généralement pas été efficaces pour prévenir la réintroduction de Salmonella dans la chaîne de transformation de la viande de volaille.

Un audit précédent avait mis en évidence des lacunes dans l'application des mesures nationales dans les établissements de production à faible volume : insuffisances sanitaires au niveau du site non détectées lors des inspections par les autorités, supervision et contrôle insuffisants de l'utilisation des additifs alimentaires et étiquetage des viandes séparées mécaniquemen et des problèmes liés aux mesures prises par les autorités en cas de résultats positifs dans les analyses officielles de Salmonella.

Lors de la dernière visite, dans un abattoir de sauvagine (oiseaux aquatiques sauvages) et de poulets de chair avec une usine de découpe et un établissement de produits à base de viande, l'équipe d'audit a noté que les capacités approuvées ne permettaient pas un nettoyage et une désinfection adéquats ou ne fournissaient pas un espace de travail requis pour la performance hygiénique des opérations.

En outre, la dernière modification d'une décision d'approbation en mars 2018 a permis à l'entreprise d'augmenter sa capacité d'abattage et de transformation malgré plusieurs notifications au RASFF dues à Salmonella et une à Campylobacter en 2017 et 2018.

Les vétérinaires autorisés paient les problèmes rencontrés
Selon les données officielles des plans de prélèvements de 2017, 1 119 lots de viande de volaille fraîche, y compris les carcasses, ont été analysés pour Salmonella spp. dont 118 n'étaient pas conformes car 55 étaient positifs pour Salmonella Enteritidis ou Typhimurium.

Le laboratoire officiel régional a analysé 780 échantillons officiels de produits de viande de volaille pour les critères microbiologiques en 2018 et 107 n'étaient pas conformes.

Dans deux usines de produits de viande de volaille visitées, il y avait de sérieuses exigences structurelles et d'hygiène qui n'avaient pas été détectées ou corrigées par aucun niveau des autorités de contrôle.

Selon le rapport d'audit, le nombre d'agents officiels en baisse, leurs bas salaires et la rémunération liée à la production des vétérinaires autorisés impactent l'application de la législation de l'UE.

L'équipe d'audit a été informée que le nombre de vétérinaires autorisés impliqués dans les contrôles officiels des établissements de viande était de 3 318 en 2018 et est resté constant entre 2016 et 2018. Cependant, au cours de la même période, le nombre de vétérinaires officiels permanents a diminué de 141, la plupart d'entre eux (90 ) dans les districts, de 2172 en 2016 à 2031 en 2018.

Un responsable de la sécurité des aliments devait superviser 45 établissements agréés avec une fréquence minimale de contrôles de une à quatre fois par an et un autre approuvé pour l'exportation aux États-Unis nécessitant un audit mensuel de deux jours et 262 entités alimentaires. Le fonctionnaire doit également participer à des audits au niveau régional de deux jours tous les trois mois et superviser 30 vétérinaires autorisés assignés dans le district.

Les vétérinaires autorisés sont payés en fonction du nombre d'animaux inspectés ou de la quantité de viande introduite dans l'atelier de découpe qu'ils supervisent. Si l'établissement est arrêté pour une raison quelconque, ils ne sont pas payés pour cette période. Ce système de paiement sape leur indépendance dans des situations où les mesures d'exécution nécessaires à prendre sur place incluraient l'arrêt des opérations d'abattage.

jeudi 30 mai 2019

Le Royaume-Uni signale plus de cas à Salmonella liés à des œufs polonais


« Le Royaume-Uni signale plus de cas à Salmonella liés à des œufs polonais », source article de Joe Whitworth paru le 30 mai 2019 dans Food Safety News.

Le Royaume-Uni a notifié 11 cas à Salmonella cette année dans le cadre d'une épidémie attribuée à des œufs en provenance de Pologne et qui a débuté en 2012.

L'épidémie faisait partie d'une investigation dans plusieurs pays menée en 2016 et qui était liée à des œufs importés de Pologne. Des mesures demaîtrise ont été prises dans ce pays et au niveau international et tous les œufs provenant d'exploitations contaminées par Salmonella impliquées ont été retirés du marché.

Après un déclin initial, les infections ont continué à être signalées au Royaume-Uni en 2017 et 2018, indiquant que toutes les sources de contamination n'avaient pas été éliminées. En 2017 et 2018, 421 cas à Salmonella Enteritidis ont été associés à l'épidémie.

Une porte-parole de Public Health England (PHE) a déclaré à Food Safety News que ces faits avaient été partagées avec l'Europe et la Pologne.

« Les résultats de l'investigation impliquant la chaîne d'approvisionnement polonaise en œufs dans ce foyer ont été diffusés aux autorités compétentes de l'UE et de la Pologne pour permettre aux autorités de l'UE et de la Pologne de prendre des mesures de maîtrise, conformément à la réglementation de l'UE concernant la contamination par Salmonella Enteritidis. Nous attendons les résultats de cette communication », a-t-elle déclaré.

Certains cas ont été liés à la consommation d'œufs polonais, utilisés dans divers plats et servis dans des lieux de restauration et des restaurants chinois.

Nick Phin, directeur adjoint du service national des infections à PHE, a déclaré: « Public Health England a collaboré avec la Food Standards Agency, les autorités de la santé publique et de la sécurité des aliments dans les administrations décentralisées et l'Agence de la santé animale et végétale pour enquêter sur une épidémie. à Salmonella Enteritidis, qui a été associée à des œufs provenant de Pologne. Les résultats de l’enquête britannique ont été communiqués aux autorités responsables de la santé publique et de la sécurité des aliments de l’UE afin que de nouvelles mesures de maîtrise puissent être prises. »

Rappel d'œufs polonais
Trois rappels ont eu lieu cette année en Pologne en raison de la détection de Salmonella à la surface d'œufs en coquille. Le dernier en date a eu lieu en mai pour des œufs portant le code 3-PL14271307 produit par Ferma Złote Jajko et emballé chez Ovos Sp. z.o.o.

En avril, le même problème avait été rencontré avec des œufs de code 3PL 02181303 produits par « Jajo- Wojciechowicz » Wojciech Wojciechowicz. Un mois auparavant, des œufs de code 3PL30051328K3 produits par Fermy Drobiu Woźniak et distribués par Jeronimo Martins Polska S.A. avaient été rappelés.

Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ne collecte pas de données sur les épidémies de manière régulière et les dernières données proviennent d'une mise à jour épidémiologique de novembre 2018.

Au total, 1 412 cas sont associés à l'éclosion: 532 cas confirmés et 166 cas probables depuis février 2017, et 343 cas confirmés historiques et 367 cas probables historiques entre 2012 et le 31 janvier 2017.

Depuis 2012 et jusqu'en novembre 2018, le Royaume-Uni a enregistré plus de 600 cas, dont près de 300 en provenance des Pays-Bas et près de 200 de Belgique. Au moins deux décès ont été signalés: un enfant de cinq ans en Croatie et un autre patient en Hongrie.

Les cas confirmés de l'éclosion appartiennent à quatre groupes différents de séquençage du génome entier (WGS). L'ECDC propose des services de séquençage aux pays signalant des cas probables d'isolats humains de Salmonella Enteritidis avec profils MLVA 2-9-7-3-2, 2-9-6-3-2, 2-9 -10-3-2, 2-10-6-3-2, 2-10-8-3-2 ou 2-11-8-3-2.

Épidémie probable est en cours
La surveillance systématique de Salmonella basée sur le WGS n’a pas encore EU lieu et la surveillance est basée sur les profils MLVA associés à l’épidémie. Cependant, les soumissions de MLVA ont été abandonnées à mesure que les pays se tournaient vers le WGS.

Depuis la mise à jour de novembre, seuls deux isolats contenant les types MLVA impliqués ont été signalés dans le système de surveillance européen (TESSy).

« Il est probable que l’épidémie soit toujours en cours, mais nous n’aurons aucune preuve à ce sujet avant la collecte de nouvelles informations. Afin de disposer du nombre de cas mis à jour, nous devrions contacter les pays et demander leurs données WGS. Cela se fera avant la prochaine mise à jour épidémiologique, pour laquelle nous n’avons pas encore de date », a déclaré une porte-parole de l’ECDC à Food Safety News.

« Salmonella Enteritidis suit les tendances saisonnières et, au cours des hivers précédents, le nombre de cas a été faible, tandis que des pics ont été observés de juin à octobre. »

La porte-parole a déclaré qu'au cours des trois dernières années, l'agence avait informé les responsables de la gestion des risques au niveau national et européen que l'épidémie était toujours en cours.

« Depuis le début de l'épidémie, l'ECDC est en liaison avec les autorités compétentes des pays de l'UE/EEE, l'Autorité européenne de sécurité des aliments et la Commission européenne afin de faciliter la coordination des mesures d'enquête et de réaction », a-t-elle déclaré.

Le contrôle des épidémies fait partie de la gestion des risques, qui incombe aux États membres.

Plus de 1000 cas en trois ans
Une étude publiée dans le journal The Lancet Infectious Diseases a révélé que 1 838 cas confirmés et 371 cas probables ont été signalés dans 18 pays de l'UE et de l'EEE entre mai 2015 et octobre 2018. Au total, 509 cas ont été signalés en 2016, après quoi ce nombre a régulièrement augmenté.

Deux souches de Salmonella Enteritidis chez l'homme ont également été identifiées dans des œufs positifs pour Salmonella et dans des locaux de production primaire en Pologne, confirmant ainsi la source de l'épidémie.

Après la mise en œuvre des mesures de contrôle, le nombre de cas a diminué, mais a encore augmenté en mars 2017 et la hausse s'est poursuivie jusqu'en 2018.

« La réémergence de cas suggère que les souches de l'épidémie ont continué à entrer dans la chaîne alimentaire, bien que des changements dans la dynamique de la population de souches et que moins de cas indiquent que les mesures de contrôle ont eu un certain effet. L'utilisation systématique du WGS dans la surveillance et la riposte aux épidémies à Salmonella devrait permettre d'identifier et de mettre un terme aux épidémies à l'avenir », ont écrit des chercheurs.

dimanche 26 mai 2019

Après la viande bovine, de la volaille de Pologne contaminée par Salmonella est une nouvelle pomme discorde avec la République tchèque


Je vous avais déjà narré les problèmes de la République tchèque et de la Pologne dans l'article, Le bœuf polonais et accessoirement Salmonella pomme de discorde entre la République tchèque, la Pologne et la Commission européenne.

Voici que cela se poursuit avec « Des analyses et essais tchèques révèlent la présence de Salmonella dans des volailles de Pologne », source article de Joe Whitworth paru le 25 mai 2019 dans Food Safety News.

Salmonella a été détectée dans 16 tonnes de volaille importée de Pologne vers la République tchèque depuis la mi-avril, selon l'Administration vétérinaire tchèque (SVS).

SVS a ordonné des mesures vétérinaires d'urgence pour 12 destinataires d'envois de volailles depuis la mise en place des règles en avril. Onze incidents ont impliqué du poulet et un lié à la dinde. Si Salmonella est présente dans de la viande de volaille, l'importateur doit effectuer des analyses de laboratoire supplémentaires.

La plupart des viandes contaminées ont probablement été consommées car les résultats des analyses n'ont pas été reçues avant la date de péremption des produits, mais aucun cas de maladie n'a été rapporté.

Les destinataires de la viande de volaille pour lesquels l'Administration vétérinaire de l'État a identifié la présence de Salmonella doivent faire examiner les envois ultérieurs provenant du même pays par un laboratoire avant de remettre la viande sur le marché. Ce n'est qu'après avoir reçu un résultat satisfaisant d'un laboratoire accrédité qu'ils pourront libérer le produit.

Si Salmonella est présente dans la viande, le lot entier doit être détruit et les sanctions peuvent atteindre jusqu'à 50 millions de couronnes tchèques (2 millions de dollars).

La semaine dernière, la République tchèque a émis 11 alertes au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) concernant la détection de Salmonella dans la viande de Pologne. Les produits concernés sont les poitrines de poulet réfrigérées et les cuisses et les souches de dinde réfrigérées comprennent Bardo, Infantis et Newport.

Les mesures ne concernent que la viande de volaille et ont été approuvées en avril par SVS et le ministre de l'Agriculture, Miroslav Toman, en raison de la présence répétée de salmonelles dans ce produit au printemps.

Ce sont des mesures ciblées et individuelles visant à protéger la santé publique liées à des envois spécifiques, à la différence des contrôles généraux du bœuf polonais plus tôt cette année.

La République tchèque a levé les contrôles sur le bœuf en provenance de Pologne fin mars, après que la Commission européenne les ait qualifiés de « disproportionnés ».

Les mesures vétérinaires extraordinaires consistaient à analyser toute la viande bovine polonaise par un laboratoire accrédité aux frais de l’importateur avant sa mise sur le marché à la suite de la détection de Salmonella.

Elles ont été mis en place après la révélation qu’un abattoir en Pologne qui avait abattu des vaches malades et avait envoyé la viande dans les pays de l’UE.

Les autorités polonaises ont présenté, à la mi-mai, lors d'une réunion du groupe de travail sur la sécurité biologique de la chaîne alimentaire du Comité permanent des plantes, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, les actions entreprises suite à la découverte de l'abattage illégal de vaches en janvier.

mercredi 17 avril 2019

Pologne : Un audit de l’UE révèle de graves problèmes dans la viande bovine




Résumé
Le rapport décrit les résultats d’un audit réalisé par la Direction Générale de la Santé et de la Sécurité alimentaire en Pologne du 4 au 8 février 2019. Cet audit a été réalisé à la suite d’un visionnage public à la télévision polonaise de pratiques d’abattage dans un abattoir impliquant des vaches incapables de se tenir debout (« vaches couchées ») ou blessées, ce qui indique des non-conformités les lois de l'Union européenne (UE) sur le bien-être animal et éventuellement la législation de l'UE sur la sécurité sanitaire des denrées alimentaires, et après que les autorités compétentes polonaises aient lancé une alerte rapide pour notifier aux autres États membres de l'UE et à la Commission européenne de la mise sur le marché de l'Union européenne de viande bovine sur laquelle aucun contrôle vétérinaire n'avait été effectué correctement et qui probablement était impropre à la consommation humaine.


Les objectifs de cet audit étaient : a) d’avoir une connaissance directe de la situation et des actions entreprises, et b) de passer en revue, dans ce contexte, le fonctionnement des contrôles officiels.

L’audit a révélé de graves lacunes dans la mise en œuvre de ces contrôles officiels dans le supposé abattoir impliqué.

De plus, la supervision au niveau du district sur ces contrôles n'a pas reconnu les indications qui pourraient indiquer de telles insuffisances. Plus généralement, et en termes de ciblage des contrôles officiels tout au long de la chaîne de production, l’équipe d’audit n’a rien trouvé qui suggère que les autorités compétentes aient pris non plus en considération les informations disponibles concernant les négociants à la recherche active de « vaches couchées » et/ou de bovins blessés, ou le fait qu'il y avait eu des événements précédents similaires. Les retours d'informations à l'autorité compétente à tous les niveaux suggèrent que des problèmes de personnel et de ressources sont un facteur limitant dans la organisation et mise en place des contrôles.

L’audit a également mis en évidence toute une série de problèmes, dans la zone visitée, liés à la bonne application de ces mécanismes de l’UE, qui visent à assurer correctement la traçabilité des bovins, y compris le fonctionnement de la base de données sur le bétail. Ces problèmes vont de la persistance tardive ou de la non notification des mouvements de bovins, par l’absence de contrôles (croisés) aux différents niveaux opérationnels et le manque d’accès des vétérinaires agréés à la base de données, à la très inefficace application des dispositions pertinentes.

Non seulement cela sape sérieusement la bonne application de ces dispositions par les opérateurs alimentaires, mais cela signifie également que la base de données ne peut être utilisée complétée efficacement comme un outil par ailleurs important afin de surveiller les mouvements d’animaux et donc d’informer les autorités compétentes non seulement de la bonne application des dispositions en matière de traçabilité, mais également sur le ciblage possible des contrôles officiels.

Les opérations des contrôles officiels n’étaient pas en pratique efficaces comme moyen de dissuasion de la survenue de pratiques identifiées.


En revanche, les contrôles de l’autorité compétente à propos des procédures de rappel suite à la notification au système d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ont été jugés satisfaisants. 
Les autorités de district ont dit à l'équipe d'audit que le personnel impliqué dans les contrôles officiels de la sécurité des aliments avait chuté de 109 personnes à 500 personnes en 2017, tandis que le nombre de vétérinaires officiels a diminué de 35 personnes à 358 personnes. Les représentants des autorités ont suggéré que les effectifs et les ressources étaient un facteur limitant pour l'organisation mise en place de contrôles. 
Un audit approfondi des contrôles officiels sur l'abattage des bovins et la traçabilité en Pologne a été entrepris du 25 mars au 5 avril 2019.

samedi 2 mars 2019

Le bœuf polonais et accessoirement Salmonella pomme de discorde entre la République tchèque, la Pologne et la Commission européenne


« La République Tchèque refuse de transiger à propos des contrôles sur le bœuf polonais », source article de Joe Whitworth paru le 2 mars 2019 dans Food Safety News.

La République tchèque a rejeté une demande de la Commission européenne visant à supprimer les mesures vétérinaires extraordinaires appliquées à la viande bovine en provenance de Pologne à la suite de la détection de Salmonella.

Le commissaire Vytenis Andriukaitis a adressé une lettre aux autorités tchèques le 25 février pour demander la levée des mesures d'ici la fin de la semaine. Maintenant que cela a été refusé, les États membres de l'UE voteront la semaine prochaine sur le point de savoir si la Commission européenne devrait ordonner la fin des mesures.

La République tchèque a informé la Commission européenne que Salmonella avait été retrouvé dans du bœuf de Pologne et était en contact avec les deux autorités nationales.

Une notification de la République tchèque au système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), en date du 21 février, a montré la présence de Salmonella Enteritidis dans du bœuf réfrigéré en provenance de Pologne, qui a également été distribué en Slovaquie. Le 27 février, une autre notification mentionnait la même souche d'agent pathogène dans les cuisses de poulet congelées de Pologne. La distribution comprenait à nouveau la Slovaquie.

Le ministère de l'agriculture et du développement rural de la Slovaquie a également mis en place des mesures concernant le bœuf en provenance de Pologne. Elle utilise des analyses de laboratoire pour vérifier la présence de bactéries et de résidus de médicaments vétérinaires dans ces produits avant leur mise sur le marché.

L'importateur doit mettre en place des analyses
L'administration vétérinaire nationale de la République Tchèque (SVS) a ordonné le retrait de 700 kg de bœuf de Pologne à la suite de la constatation de la présence de Salmonella le 20 février et a mis en place des mesures exceptionnelles exigeant que tout le bœuf polonais soit analysé dans un laboratoire agréé payé par l'importateur avant sa mise sur le marché.

« Chaque morceau de bœuf de Pologne devant être importé devra être examiné par l'importateur avant d'être mis sur le marché aux fins de protection de la santé. Nous devons protéger efficacement la santé des consommateurs », a déclaré Miroslav Toman, ministre tchèque de l'agriculture.

Des responsables de la République Tchèque ont informé la Commission européenne la semaine dernière de ses mesures vétérinaires extraordinaires visant à contrôler systématiquement la viande bovine en provenance de Pologne et la présence de Salmonella. La Commission a examiné les mesures et a conclu qu'elles semblaient disproportionnées par rapport à l'incident.

Anca Paduraru, porte-parole de la Commission européenne, a déclaré que la mesure jugée disproportionnée était un fardeau imposé aux opérateurs.

« La République Tchèque peut prendre des mesures, elle peut imposer des contrôles, il existe une législation européenne qui leur permet de prendre les mesures nécessaires pour se protéger. C’est une prérogative des autorités nationales, personne ne les empêche de prendre des mesures proportionnées », a-t-elle déclaré à Food Safety News.

« Le problème est qu’on impose un fardeau aux opérateurs tchèques. Selon nos informations, la mesure prise par SVS consisterait en une obligation pour les opérateurs tchèques qui reçoivent de la viande bovine de Pologne de faire procéder à des analyses de laboratoire de tous les lots de ce produit pour détecter la présence de Salmonella. Les opérateurs tchèques doivent donc exécuter eux-mêmes les analyses, ce qui impose un fardeau qui n'est pas remboursé par l'État et cela prend du temps et de l'argent. »

« Ce ne sont pas les autorités tchèques qui effectuent les contrôles à la frontière ou de faon aléatoire, elles imposent une charge aux opérateurs tchèques. Mais cette mesure imposée aux opérateurs est considérée comme disproportionnée par rapport à l’incident et elle peut créer des perturbations dans les échanges sur le marché intérieur de l’UE. Les opérateurs tchèques peuvent cesser d'acheter du bœuf en provenance de Pologne. L'intention devrait être de protéger le consommateur et c'est l'objectif de la législation de l'UE de garantir la sécurité des aliments et la protection des consommateurs. »

Paduraru a dit que les discussions étaient en cours et qu'elle ne pouvait pas anticiper la suite des événements.

Tournage secret dans un abattoir polonais
C'est le dernier litige concernant la Pologne et la viande. Un abattoir aurait abattu des vaches malades et envoyé la viande dans 13 pays de l'UE le mois dernier.

Une équipe d'auditeurs de la Commission européenne s'est rendue en Pologne du 4 au 8 février pour évaluer la situation des contrôles officiels effectués sur le terrain. Le rapport a été envoyé aux autorités polonaises le 21 février afin que les commentaires soient finalisés et publiés fin mars. Une évaluation générale du système de contrôle polonais de la viande était déjà prévue pour mars.

Le vétérinaire en chef polonais a fait un exposé devant le Comité pour la sécurité biologique de la chaîne alimentaire pour les plantes, les animaux, les denrées alimentaires et les aliments pour animaux à propos de l'incident du mois dernier.

« Les conclusions préliminaires, présentées aux États membres lors d'une commission permanente le 11 février, font apparaître un certain nombre de lacunes dans la mise en œuvre du système de contrôle officiel dans l'abattoir impliqué. À la demande de la Commission, le vétérinaire en chef polonais a présenté un état des lieux aux États membres », a déclaré Paduraru.

« La Commission a écrit aux autorités polonaises pour leur demander de présenter un 'plan d'action' visant à remédier aux insuffisances constatées lors de l'audit. Nous attendons également un rapport mensuel sur les audits effectués et les actions entreprises. Le vétérinaire en chef polonais a répondu et nous analysons actuellement la réponse. »

Complément. La République Tchèque vient de lever les contrôles sur la viande polonaise, source Food Safety News du 23 mars 2019.

mardi 5 février 2019

Viandes polonaises frauduleuses : Les comptes du ministère de l'agriculture sont-ils les bons ?


Le 2 février 2019, le ministère de l'agriculture nous apprend « Viandes polonaises frauduleuses : les 145 kg restants retrouvés ».
Sur 2,7 tonnes exportées par la Pologne, 795 kg de viande ont été vendues en France.
Ce samedi 2 février, la totalité de la viande a été retrouvée. Très précisément, sur ces 795 kg, 500 kg ont été bloqués et seront détruits, 150 kg ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries. Les 145 kg restants ont été identifiés dans des lots de viande commercialisés par des grossistes, boucheries ou restaurants. Une partie de ces lots a pu être retirée du marché.

Si je comprends bien d'une part, 150 kg ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries. D'autre part, restent les 145 kg dont une partie de ces lots a pu être retirée du marché, mais une partie a pu être consommée ...

Le 4 février 2019, on nous dit (il s'agit de Loïc Evain, directeur général adjoint de l'Alimentation au ministère de l'Agriculture), « Épisode de la viande bovine frauduleuse : « Le système d'alerte a bien fonctionné » :
Tout est identifié, mais les derniers lots qui ont été retrouvés samedi avaient été mélangés à un lot plus important de viandes. Le grossiste a informé ses clients, les bouchers, les restaurateurs. Il y a une partie de la viande qui aura été certainement consommée, mais la grande majorité aura été retrouvée. Nous avons, de façon certaine, retiré du marché 500 kg.

D'accord, on a retiré 500 kg de 795 kg, il reste donc 295 kg …
Le système d’alerte a bien fonctionné. On a une réglementation, au niveau de l’Union européenne, qui est certainement la plus stricte du monde. Mais, plus stricte ne veut pas dire infaillible. Il y a toujours des fraudeurs qui inventent des stratagèmes qui permettent de passer entre les mailles des filets. Là, on a une fraude caractérisée. 
D’une manière générale, la sécurité sanitaire de l’alimentation en Europe, est assurée. En France, nous consommons 1 million 500 000 tonnes de viande bovine chaque année. Là, on parle de 795 kg. Certes, ce sont 795 kg de trop qui n’auraient jamais dû se retrouver dans le circuit licites.

Passé ce moment d'auto-congratulation bien compréhensible, le compte sera-t-il le bon ?

Pas vraiment, car ce communiqué ne nous dit pas ce que sont devenus les 295 kg … soit 150 kg ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries auxquels il faut ajouter une partie des 145 kg qui a pu être consommée …

On apprend aussi :
On a des services de contrôles dans tous les États membres de l’Union européenne. En France, nous avons 4 500 inspecteurs sur le terrain qui contrôlent les entreprises agroalimentaires, qui mettent des PV quand il y a des non-conformités. Mais il y a des stratagèmes développés par certains fraudeurs que l’on ne pourra malheureusement pas éviter.

Oui mais les inspections en sécurité des aliments sont à la baisse depuis 2012, selon les chiffres de la DGAL …., voir ici et ici.

samedi 2 février 2019

Viandes avariées : Communication imprécise du ministère de l'agriculture. Pologne, business as usual ?

Selon 20 minutes.fr,
Le ministère français a d’ailleurs indiqué avoir eu connaissance de l’information « par la presse », puis avoir été informé via le Réseau d’Alerte Européen (RASFF) que neuf entreprises étaient destinataires de lots de viandes incriminés.
Selon ce que j'ai lu sur un communiqué du ministère de l'agriculture aujourd'hui 'disparu', il s'agissait du 30 janvier 2019. Comme à son habitude, le ministère adapte sa com en effaçant les communiqués précédant, c'est imparable et certain d'avoir toujours la bonne réponse …

Cela étant, une notification au RASFF par la Pologne date du mardi 29 janvier 2019, référence 2019.0311, que chacun peut vérifier.

On peut lire aussi que la France a demandé des explications une fois le 30 janvier et deux fois le 31 janvier 2019.

Le site de 20 minutes poursuit,
Gros mystère pour l’instant. Sur les 800 kilos arrivés en France « plus de 500 kilos » avaient été retrouvés à la mi-journée par les services sanitaires du ministère et détruits, a précisé la Direction générale de l’alimentation (DGAL) sur le site du ministère. Pour le reste, « on ne sait pas s’ils sont partis dans le commerce, cela a pu rester dans des frigos », a dit le ministre, interrogé ce vendredi matin sur CNews, estimant que les entreprises françaises avaient été « dupées ». Des enquêtes sont menées par les directions départementales en charge de la protection des populations (DDPP) dans les neuf établissements ciblés, qui « pour la plupart n’exercent qu’une activité de négoce sans manipulation des viandes » selon le ministère.

La nouvelle com du ministère est désormais la suivante à propos de Viandes polonaises frauduleuses : état des investigations menées en France.
La Commission européenne nous a alertés mercredi de la présence de viande de bœuf frauduleuse provenant d’un abattoir en Pologne. 13 pays européens sont concernés. Sur 2,7 tonnes exportées par la Pologne, 795 kg de viande ont été vendues en France.
On sait désormais que ce n'est pas mercredi mais mardi que la notification au RASFF de l'UE a eu lieu, et 14 pays européens, y compris la Pologne, sont concernés …
Les services du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation ont identifié hier les 9 entreprises de négoce qui ont reçu en première intention cette viande frauduleuse.Des enquêtes des services vétérinaires ont été organisées sans délai. Les investigations sont conduites par les directions départementales en charge de la protection des populations.Les résultats des investigations font état, ce vendredi 1er février en fin journée, de 650 kg retrouvés sur les 795 kg. Parmi ces 650 kg, 500 kg ont été détruits et 150 kg ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries.Ces boucheries ont mis en place dès cet après-midi des affichettes pour informer leurs clients. Ces rappels sont justifiés par la fraude et le non-respect de la réglementation.Aucune viande frauduleuse n’a été, à ce stade, retrouvée dans les circuits de la grande distribution.
Enfin, les équipes du ministère sont mobilisées pour poursuivre les recherches sur les 150 kg restants.
Un peu de bla bla pour finir,
« Je m’engage à informer en toute transparence de l’état d’avancement des investigations. La rapidité avec laquelle les investigations sont menées souligne l’efficacité de notre dispositif de traçabilité et de contrôle sanitaire en France ». Didier Guillaume, ministre de l'agriculture et de l'alimentation.
Où est l’efficacité de notre dispositif de contrôle sanitaire en France, puisque la viande est entrée comme une lettre à la poste …

Enfin, Un film secret montre des vaches malades abattues pour leur viande en Pologne. Ce film fait craindre des risques graves pour la santé d'un grand pays exportateur de l'UE, selon The Guardian du 27 janvier 2019.

« Cela semble vraiment être une activité criminelle bien organisée et bien orchestrée. Il sera extrêmement difficile, voire impossible, de savoir où est allée toute cette viande… Pour ce qui est de savoir si une partie de cette viande aurait pu entrer au Royaume-Uni, la réponse est que je n'en ai aucune idée. Dans le passé, lorsque j’examinais de la sorte les chaînes d’approvisionnement illicites, elles allaient toujours très loin, car il y avait beaucoup d’intermédiaires dans différents pays qui manipulaient cette viande, essayant de l’introduire dans des chaînes d’approvisionnement véritables. »

Et en Pologne même, la question de savoir si les allégations aboutiront à des mesures réglementaires strictes, mesures réglementaires qui, selon les observateurs, avaient fait défaut la dernière fois qu'un tel scandale a éclaté, reste posée.

« Nous sommes inquiets que la même chose se passe, comme toujours », a déclaré Tomasz Patora de Superwizjer, « que les autorités essaieront d'affirmer qu'il s'agit d'un incident isolé et qu'elles ne sont pas en faute, et que les choses vont revenir à la normale, comme toujours. »

Paweł Jakubczak, responsable de l’inspection vétérinaire de la région de Mazovie, a annoncé samedi que le vétérinaire désigné de l’abattoir et son supérieur hiérarchique au niveau du comté avaient été licenciés et que la police avait déjà ouvert une enquête.

« Je pense que la police, qui est déjà engagée dans ce dossier, n'essaiera pas pas d'expliquer le rôle des autorités de contrôle dans cette procédure criminelle illégale, répréhensible et carrément criminelle. »


Complément. On lira « Closed Polish abattoir sent meat to 13 EU countries » de Joe Whitworth paru le 2 février 2019 dans Food Safety News.


Complément du 2 février du ministère de l'agriculture. Difficile de s'y retrouver dans la com du ministère puisqu'un communiqué suivant efface le précédent …

Ce samedi 2 février, la totalité de la viande a été retrouvée. Très précisément, sur ces 795 kg, 500 kg ont été bloqués et seront détruits, 150 kg ont été vendus au consommateur via notamment des boucheries. Les 145 kg restants ont été identifiés dans des lots de viande commercialisés par des grossistes, boucheries ou restaurants. Une partie de ces lots a pu être retirée du marché.
Les boucheries concernées ont mis en place des affichettes pour informer leurs clients et rappeler ces produits frauduleux.
A ce stade, quelques dizaines de restaurants et de boucheries sont concernés, en région Ile de France principalement, et dans les départements d’Ille et Vilaine (35) et du Loiret (45). Ces chiffres seront précisés en début de semaine prochaine après consolidation des données au niveau national.
Cette viande est impropre à la consommation car elle n’a pas fait l’objet d’une inspection officielle à l’abattoir mais aucun élément ne permet à ce stade d’identifier un risque pour le consommateur. Le risque bactérien est écarté par la cuisson.
Moi qui pensait que les vaches étaient malades en Pologne et que la viande était avariée, maintenant, on nous dit que Le risque bactérien est écarté par la cuisson. Franchement, ça ne va pas du tout ! La notification au RASFF parle de viande impropre à la consommation humaine !

Didier Guillaume « Je tiens à  souligner la réactivité des services du Ministère de l’agriculture et de l’alimentation et des professionnels du secteur qui se sont mobilisés pour gérer cette crise en moins de 72 h. Cela démontre bien l’efficacité de notre système de traçabilité en France ».

«  efficacité de notre système de traçabilité en France » mais qu'en est-il du système de contrôle ? Le sujet ne semble plus d'actualité ...

Autre complément« Viande avariée polonaise : l’exécutif veut une force d’inspection européenne », selon un article du Parisien du 3 février 2019.
Et si le nouveau scandale de viande avariée polonaise allait permettre la mise d’une place d’une « force européenne d’inspection sanitaire » ? C’est ce que souhaite la ministre française des Affaires européennes Nathalie Loiseau, qui plaide pour une telle idée « depuis longtemps », afin de mieux protéger les consommateurs.
« Les Européens ont le droit de savoir ce qu’il y a dans leur assiette, la qualité de l’air qu’ils respirent et de l’eau qu’ils consomment. Parce que les produits circulent, il faut donner à l’Union européenne une responsabilité qu’elle n’a pas encore », a-t-elle déclaré ce dimanche midi sur RTL. « Aujourd’hui il n’y a pas assez d’Europe, ce sont les autorités sanitaires nationales qui ont la responsabilité de lutter contre les fraudes » a-t-elle poursuivi, en rappelant le scandale Spanghero des lasagnes au cheval en 2013, dont le procès est en cours.
C'est curieux cette manie qu'ont les politiques de demander plus d'Europe, quand on fait pas le job en France …
Oui, c'est aux autorités nationales de faire le job et non pas un soit disant corps européen d'inspection sanitaire !