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samedi 7 mars 2020

La Food Standards Agency renforce les contrôles pour les producteurs de lait cru dans un guide

« La Food Standards Agency renforce les contrôles pour les producteurs de lait cru dans un guide », source article de Joe Whitworth paru le 7 mars 2020 dans Food Safety News.

La Food Standards Agency (FSA) a élaboré un document d'orientation à l'intention des producteurs de lait cru de consommation en Angleterre et au Pays de Galles.

Les lignes directrices ont été produites en réponse à l'augmentation des ventes et aux flambées liées au lait non pasteurisé (ou lait cru). Entre 2015 et 2017, cinq foyers de cas ont été associés au lait cru. Il s'agissait de 103 cas signalés, dont 40 confirmés en laboratoire. Des enfants étaient présents dans toutes les flambées et certains ont été hospitalisés.

Cela s'appliquera à partir du 1er avril, mais ne couvre pas les produits laitiers fabriqués à partir de lait cru. Les ventes de lait cru et de crème à base de lait cru sont interdites en Écosse.

Système de management de la sécurité des aliments et analyses des pathogènes
Les producteurs de lait de consommation cru sont légalement tenus de créer et de mettre en œuvre un système qui évalue ce qui pourrait mal tourner pour affecter la sécurité sanitaire de leur produit et identifier les contrôles pour prévenir que cela se produise.

Il n'y a pas de changements législatifs, mais la FSA est plus explicite dans les contrôles qui devraient être mis en œuvre par les producteurs afin qu'ils puissent démontrer la conformité à la législation et essayer de s'assurer que les produits sont aussi sûrs que possible.

Les principaux contrôles soulignés dans les lignes directrices sont d'avoir un système de management de la sécurité des aliments (FSMS ou Food Safety Management System) efficace et vérifié, qui est une exigence légale et de s'engager à analyser les pathogènes qui peuvent être retrouvés dans le lait cru. L'absence d'un FSMS adéquat pourrait entraîner des mesures coercitives contre un producteur.

Les inspecteurs de l'hygiène laitière de la FSA visitent les fermes produisant du lait cru de consommation deux fois par an pour vérifier que les procédures adéquates sont en place.

Points clés de la consultation
La FSA a organisé une période de consultation publique de février à avril 2019 sur les contrôles renforcés proposés pour la production de lait cru. Depuis qu'une action a été proposée en juin 2018, il y a eu deux autres foyers de cas liés au lait cru jusqu'en octobre 2019.

Dans ses réponses à cette consultation, la FSA a reconnu que si la traite se faisait entre une et deux fois par jour, les coûts annuels pour l'industrie pour la tenue des registres passeraient en moyenne de 41 000 £ à 71 000 £. Le coût ponctuel estimé pour l'industrie pour la mise en œuvre d'un FSMS pourrait passer de 10 000 £ à 72 000 £ ou 445 £ par producteur.

Des inquiétudes ont également été exprimées concernant le prix et le manque de laboratoires qui analysent la présence de E. coli producteurs de shigatoxines.

La FSA a déclaré que les analyses pour E. coli O157 plutôt que tous les STEC réduisent la protection de la santé publique. L'agence a reconnu le fardeau pour les entreprises et a déclaré qu'elle essayait d'équilibrer le besoin de protéger la santé publique et le fardeau de l'échantillonnage et des analyses.

Michael Wight, chef de la politique de sécurité des aliments à la FSA, a déclaré qu'il était important de trouver un équilibre entre la protection de la santé publique, la préservation du choix des consommateurs et le soutien aux entreprises.

« Les entreprises alimentaires doivent suivre les mesures énoncées dans ce guide afin de réduire le risque pour la santé des consommateurs lié à ce produit. La FSA continuera de surveiller tous les incidents de santé associés au lait cru de consommation pour voir si ces mesures sont suffisantes. »

Responsabilité du producteur
Le lait cru de consommation est considéré comme un aliment à risque par la FSA, de sorte que des mesures renforcées sont en place pour protéger la santé publique. Si elles ne sont pas efficaces, l'agence examinera si d'autres mesures réglementaires ou législatives peuvent être nécessaires. Les directives seront révisées en février 2021.

La FSA recommande que les femmes enceintes, les nourrissons et les jeunes enfants, les personnes âgées et celles dont le système immunitaire est plus faible en raison de problèmes de santé ne doivent pas consommer de lait cru. Cependant, l'agence a déclaré que le risque n'est pas si inacceptable qu'il justifie de retirer le droit des adultes de choisir de le boire.

Les vendeurs doivent s'assurer que le lait cru de consommation réponde aux normes microbiologiques d'un nombre de coliformes inférieur à 100 unités formant des colonies par millilitre (ufc/ml) et un nombre de colonies aérobies à 30°C de moins de 20 000 ufc/ml. Il n'y a aucune exigence législative pour les analyses sur les pathogènes, mais la FSA les encourage. La réglementation de l'UE a des limites pour Listeria monocytogenes dans les aliments prêts à consommer tels que le lait cru.

Tali Eichner, secrétaire des membres de la Raw Milk Producers Association, a déclaré que les nouveaux contrôles sont pratiques pour les producteurs et visent à améliorer la sécurité des aliments.

« L'approche proposée par la FSA répond à ce besoin en permettant au producteur d'évaluer les risques dans son propre système et de mettre en place des contrôles adaptés à sa situation individuelle. »

Le lait cru produit à partir de toutes les espèces, à l'exception du buffle, doit porter cet avertissement : « Ce lait n'a pas subi de traitement thermique et peut donc contenir des organismes nuisibles à la santé. » Au Pays de Galles et en Irlande du Nord, en plus de cette formulation, une déclaration doit être apposée sur le contenant ou au point de vente : « La Food Standards Agency recommande vivement de ne pas le consommer par les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées ou celles qui sont malades ou ont une maladie chronique. »

Une date n'est pas encore fixée pour une modification de l'étiquetage en Angleterre, mais toute modification des exigences permettra une période de transition de trois ans.

dimanche 9 février 2020

49 personnes malades : Des éclairs vitrés provoquent un empoisonnement de masse dans deux provinces arméniennes


« 49 personnes malades : Des éclairs vitrés provoquent un empoisonnement de masse dans deux provinces arméniennes », source article de Doug Powell du barfblog.

News Az rapporte que des cas d'empoisonnement ont été signalés dans la ville de Sisian dans la province méridionale de Syunik et à Vanadzor et Stepanavan dans la province septentrionale de Lori.

Selon le ministère, tous les patients présentaient des symptômes de diarrhée, de fièvre et de vomissements. Un diagnostic préliminaire a indiqué que la cause de l'empoisonnement était une infection intestinale.

Le Centre national de contrôle et de prévention des maladies a déclaré que 41 patients avaient été retrouvés à Lori et 8 à Syunik. Actuellement, 33 patients sont toujours traités à Lori et 8 à Syunik. Les médecins jugent l’état des patients satisfaisant. Selon le service de presse de l'Inspection de la sécurité des aliments, des études en laboratoire ont permis de retrouver des salmonelles dans les éclairs.

Il a déclaré que la société Zeytun Sweet avait été inspectée mais qu'aucune non-conformité des normes sanitaires n'avait été constatée, mais il s'est avéré que les éclairs n'avaient pas subi d'évaluation de la conformité et n'avaient pas de certificat de salubrité. Zeytun Sweet Company a été condamnée à interdire à la vente le produit et à rappeler les éclairs du marché et à les détruire.

De plus, des prélèvements d'œufs, d'huile, de garniture ainsi que des produits finis utilisés pour la production d'éclairs ont été prélevés pour un examen plus approfondi.

samedi 16 novembre 2019

Une autre raison de ne pas aimer les sushis, une étude identifie pour la première fois E. coli O157


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Les sushis sont des aliments réfrigérés prêts à consommer et cet article, paru dans le Journal of Applied Microbiology, indique qu’il s’agit de la première étude identifiant la présence de Escherichia coli O157:H7 dans les sushis.
Objectif
Le but de cette étude était d'évaluer la qualité microbiologique de sushis prêts à consommer préparés dans le commerce en recensant les bactéries aérobies mésophiles (BAM) et les coliformes thermotolérants (CT) et en détectant Escherichia coli et Salmonella spp. Un isolat a été identifié comme étant E. coli O157:H7 et son profil de virulence et de résistance aux antimicrobiens ainsi que sa capacité à former des biofilms sur de l'acier inoxydable ont été évalués.

Méthodes et résultats
Quatre types d’échantillonnages ont eu lieu dans sept établissements, totalisant 28 groupes d'échantillons de sushis.
Les teneurs moyennes en BMA se situaient entre 5,2 et 7,7 log UFC par gramme. Le dénombrement du CT variait entre 2.1 et 2.7 log MPN par gramme.
Salmonella spp. n'a pas été détecté et un échantillon était positif pour E. coli et a été identifié comme étant E. coli O157:H7.
À notre connaissance, il s'agit du première étude concernant la présence de E. coli O157:H7 dans des échantillons de sushi dans la littérature mondiale.
Cet isolat présentait les gènes de virulence stx1, stx2, eae et hlyA. Il était également sensible à 14 antimicrobiens testés et avait la capacité de former des biofilms sur de l'acier inoxydable.

Conclusions
Il est nécessaire d'améliorer les bonnes pratiques d'hygiène adoptées dans les établissements vendant des sushis dans la ville de Pelotas, au Brésil. De plus, E. coli O157:H7 isolé contient une série de gènes de virulence importants qui constituent un risque potentiel pour la santé du consommateur, car le sushi est un aliment prêt à consommer. Cet isolat présente également une capacité de formation de biofilm et peut donc déclencher une source constante de contamination dans la chaîne de production de cet aliment.

Signification et impact de l’étude
L’augmentation de la consommation de sushis dans le monde entier attire l’attention du point de vue microbiologique, car il s’agit d’un aliment prêt à consommer. À notre connaissance, c'était la première fois que E. coli O157:H7 était identifié dans des échantillons de sushis.

vendredi 8 novembre 2019

Les produits à base d’herbes présentent une falsification généralisée à l'échelle mondiale, selon une étude


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
Selon un article paru le 7 novembre 2019 dans Food Navigator, des essais ADN révèlent une « falsification généralisée » des produits à base de plantes.
Une nouvelle étude utilisant la technologie des tests ADN a mis en évidence une falsification « généralisée » au niveau mondial dans les produits à base de plantes, près d’un tiers des produits testés s’étant avérés des faux.

L’étude en question, qui concerne plus particulièrement en fait les produits d’herbes, est parue dans Frontiers in Pharmacology et s’intitule « The DNA-Based Authentication of Commercial Herbal Products Reveals Their Globally Widespread Adulteration ». L’article est disponible en intégralité.

Résumé
Les produits à base de plantes, vendus dans le monde entier en tant que médicaments ou aliments, sont considérés comme présentant un risque faible, car ils sont considérés comme naturels et donc sans danger.

La qualité de ces produits est réglementée et contrôlée de manière inefficace. Les preuves croissantes de leur manque d'authenticité suscitent de vives inquiétudes, mais l'ampleur de ce phénomène à l'échelle mondiale, continentale ou nationale reste inconnue.

Nous avons analysé des données rapportant l'authenticité, telle que détectée par des méthodes basées sur l'ADN, de 5 957 produits à base de plantes vendus dans 37 pays, distribués sur les six continents habités.

Notre enquête mondiale montre qu'une proportion importante (27%) des produits à base de plantes commercialisés sur le marché mondial est falsifiée lorsque leur contenu a été analysé par rapport aux ingrédients revendiqués sur l’étiquetage. Les produits à base de plantes falsifiés sont distribués sur tous les continents et dans toutes les régions.

La proportion de produits falsifiés varie considérablement d’un continent à l’autre ; elle est la plus élevée en Australie (79%), en Amérique du Sud (67%), en Europe (47%), en Amérique du Nord (33%), en Afrique (27%) et la plus faible en Asie (23%).

L’authenticité des produits commerciaux à base d’herbes parmi les 37 pays inclus dans notre analyse globale varie entre 0 et 100% du nombre total de produits déclaré pour chaque marché national spécifique. Pour 9 pays, plus de 100 produits ont été authentifiés par analyse ADN et répertoriés avec succès.

De ces pays, le pourcentage le plus élevé de produits commerciaux à base d’herbes falsifiés a été enregistré au Brésil (68%), suivi de loin par Taïwan (32%), Inde (31%), États-Unis (29%), suivis de près par la Malaisie (24%), Japon (23%), Corée du Sud (23%), Thaïlande (20%) et Chine (19%).

Nos résultats confirment la présence à grande échelle de produits à base d’herbes falsifiés sur le marché mondial. Les produits à base d’herbes falsifiés ne contiennent pas d'espèces contaminantes, de substituts et de charges non déclarées, ou aucune des espèces étiquetées, qui peuvent toutes être accidentelles ou intentionnelles, motivées par des considérations économiques et frauduleuses.

En raison de la sensibilité analytique sans cesse croissante du séquençage d’ADN à haut débit, de plus en plus utilisé pour l’identification simultanée et non ciblée de plusieurs taxons, la proportion de produits à base d’herbes falsifiées détectées sur le marché mondial devrait augmenter.

Dans le contexte de la demande croissante de produits à base d’herbes, l’offre limitée de matières premières dérivées de nombreuses espèces de plantes, dont certaines sont déjà protégées au niveau national ou international et soumises à divers degrés de restrictions commerciales, ajoute aux différences et divergences entre les cadres réglementaires des produits à base d’herbes et augmente encore les risques de falsification de nombreux types de produits à base de plantes. Le falsification généralisée à l’échelle mondiale constitue une menace sérieuse pour le bien-être et la sécurité sanitaire des consommateurs, malgré les bienfaits allégués ou attendus des produits à base d’herbes.

vendredi 1 novembre 2019

Des alcaloïdes tropaniques ont provoqué des épidémies liées à l'aide alimentaire en Ouganda


« Des alcaloïdes tropaniques ont provoqué des épidémies liées à l'aide alimentaire en Ouganda », source article de Joe Whitworth paru le 1er novembre 2019 dans Food Safety News.

Des investigations internationales ont montré que deux épidémies en Ouganda étaient probablement dues à l’aide alimentaire contaminée par des alcaloïdes tropaniques.

Cinq personnes sont décédées et environ 300 personnes sont tombées malades après avoir consommé de la Super Cereal distribuée à Karamoja en mars et avril. Un foyer de cas survenu en août dans le camp de réfugiés de Palabek dans le nord du pays a touché 33 personnes.

Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) va détruire les stocks mondiaux du mélange de produits alimentaires.

La distribution de Super Cereal, produite par l’un des fournisseurs du PAM, a été suspendue à la suite de l’épidémie et des investigations en cours ont permis de déterminer que le produit était la cause la plus probable de la maladie. Le PAM va substituer Super Cereal Plus à Super Cereal en Ouganda.

Une erreur a entraîné un stock contaminé distribué
Peter Smerdon, porte-parole du PAM, a déclaré à Food Safety News que la distribution de Super Cereal provenant du fournisseur turc impliqué et de toutes les autres entreprises étaient toujours suspendues en Ouganda. Aucune reprise n'est prévue pour bientôt.

« À l’échelle mondiale, le PAM disposerait de 20 000 tonnes de super céréales, d’une valeur de 12 millions de dollars. Ces stocks sont conservés en sécurité dans les entrepôts du PAM ou de ses partenaires depuis le 9 avril, alors que les investigations se poursuivaient. Le PAM a interrompu la distribution mondiale de tous les produits du fournisseur concerné et ne fournit aucun produit alimentaire à la société », a-t-il déclaré.

L'investigation, impliquant des experts internationaux en matière de sécurité des aliments, a indiqué que la cause probable de la maladie était la contamination de Super Cereal par des alcaloïdes tropaniques pendant la récolte ou la production. Cela peut se produire lorsque des plantes sauvages de la famille des solanacées entrent dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Smerdon a déclaré que la petite épidémie d'août a également été attribuée à Super Cereal contaminée.

« Les analyses de laboratoire commandés par le PAM indiquent la présence d'alcaloïdes tropaniques et concordent avec le produit impliqué dans l'épidémie de Karamoja. Des investigations en cours sur les causes de ce problème, il apparaît qu'un seul sac de 25 kg de stock contaminé a été introduit par erreur dans un envoi destiné à la distribution, malgré les efforts concertés déployés à l'échelle mondiale pour isoler tous les stocks du fournisseur suspendu. »

Le ministère de la santé de l’Ouganda, l'Organisation mondiale de la santé et les Centers for Disease Control and Prevention aux États-Unis étudient et testent des échantillons depuis le premier foyer pour en déterminer la cause. La Food and Drug Administration des États-Unis a détecté des traces d'alcaloïdes, en particulier d'atropine. D'autres tests ont révélé de l'aflatoxine B1, de faibles niveaux de levure et de moisissure, Bacillus cereus et Salmonella.

« Des femmes et des enfants dont la vie a été sauvée et transformée grâce à l'assistance alimentaire restent notre priorité. Il s'agissait d'un événement extrêmement malheureux et sans précédent dans l'histoire de l'assistance alimentaire du PAM. Le PAM est profondément attristé par les pertes en vies humaines et les souffrances endurées par les communautés vulnérables qui comptent sur une aide alimentaire dans l'une des régions les plus pauvres d'Ouganda », a déclaré Amir Abdulla, directeur exécutif adjoint du PAM.

Actions pour prévenir un incident répété
Super Cereal a été distribué dans le cadre d'un programme visant à protéger et à améliorer la santé et la nutrition des mères et des enfants du PAM. Il s'agit de maïs ou de blé mélangé à du soja, enrichi de vitamines et de minéraux et transformé en farine.

Le PAM supervise de plus en plus le cycle de production de la Super Cereal, notamment en effectuant des contrôles inopinés et en échantillonnant des cargaisons tout au long de la chaîne d'approvisionnement afin de détecter d'éventuelles contaminations.

« Il existe une demande croissante de produits alimentaires nutritionnels spécialisés dans le monde, d'autant plus que les conflits alimentent les crises alimentaires. Dans des environnements difficiles, nous devons intensifier nos efforts pour améliorer la gestion de notre chaîne d’approvisionnement et la qualité de nos aliments. Nous communiquons déjà avec les fournisseurs au sujet de l’introduction progressive de nouvelles normes et des attentes améliorées en matière de spécifications afin de répondre aux nouvelles demandes », a déclaré Abdulla.

Smerdon a déclaré que le PAM travaillait avec les fournisseurs pour minimiser les risques et prévenir la contamination future par les alcaloïdes tropaniques.

« Le PAM analyse désormais les alcaloïdes tropaniques juste après la production et avant la distribution. Des échantillons conservés de la production précédente de tous les fournisseurs de Super Cereal ont été analysés et, compte tenu de la grande quantité de données collectées jusqu'à présent, il est clair que la question est liée à un fournisseur spécifique et était très exceptionnelle. Le reste de Super Cereale distribuée dans le monde entier ne présentait pas les mêmes niveaux de risque », a-t-il déclaré.

« À l'heure actuelle, il n'existe pas de réglementation claire en matière de sécurité des aliments, ni de normes mondiales pour les alcaloïdes tropaniques dans les aliments transformés. Les spécifications actuelles du PAM concernant les fournisseurs de produits alimentaires sont conformes aux normes alimentaires internationales du Codex Alimentarius, ainsi qu’aux normes alimentaires nationales en vigueur dans le pays où les aliments sont consommés. La seule réglementation en vigueur en matière de sécurité des aliments concernant les alcaloïdes tropaniques est européenne pour les aliments pour nourrissons. Les autres produits ne sont pas réglementés et Super Cereal n'a pas fait l'objet d'une surveillance de ce risque dans le passé. »

lundi 30 septembre 2019

Les propriétaires de l’entreprise alimentaire responsables de la pire épidémie de listériose en Espagne arrêtés pour homicide involontaire


« Les propriétaires de l’entreprise alimentaire responsables de la pire épidémie de listériose en Espagne arrêtés pour homicide involontaire », source Doug Powell du barfblog.

Eva Saiz d'El Paìs a rapporté que les propriétaires de l'entreprise alimentaire responsables de la pire épidémie de listériose en Espagne ont été arrêtés mercredi pour homicide involontaire.

Depuis le mois d’août, l’épidémie a fait trois décès, sept fausses couches et a infecté plus de 200 personnes. La source de l'infection bactérienne a été attribuée à une société basée à Séville, Magrudis, qui a vendu un produit contaminé, de la longe de porc, carne mechada, sous le nom de marque La Mechá. Trois autres produits fabriqués par la société ont également été retrouvés positifs pour Listeria monocytogenes.

Les propriétaires de Magrudis, José Antonio Marín Pince, et ses deux enfants, Sandro et Mario, ont été accusés, à des degrés divers, d'homicide involontaire, de crimes contre la santé et d'atteintes au fœtus.

Selon les enquêteurs, les trois hommes savaient en février que certains de leurs produits avaient été contaminés mais ils n'ont rien fait pour éliminer les bactéries de leurs installations. Au lieu de cela, ils ont continué à produire et à distribuer leurs produits.

« Lorsque la crise a éclaté, nous avons rappelé à l'entreprise par courrier électronique qu'un de leurs échantillons avait été contaminé beaucoup plus tôt. Comme ils n'ont rien fait, nous avons transmis cette information aux tribunaux », a déclaré à El País, José Antonio Borrás, propriétaire du laboratoire du groupe Microal.

Le laboratoire a remis un rapport au tribunal début septembre. Selon des sources proches de l'investigation, son contenu a incité la juge Pilar Ordóñez, qui supervise l'affaire, à intervenir mardi.

Ni les laboratoires, ni les entreprises ne sont légalement tenus d'avertir les autorités si un produit s'avère positif, mais une entreprise est tenue d'adopter des mesures pour résoudre le problème.

Les enquêteurs veulent savoir pourquoi les propriétaires de Magrudis ne l'ont pas fait et, plus important encore, ils ont caché les résultats positifs des analyses aux inspecteurs de la santé qui ont visité l'usine après le déclenchement de l'alerte. Lors d'apparitions publiques, Marín et son fils Sandro ont affirmé que la société avait passé avec succès tous les contrôles sanitaires.

Des traces de listeria ont été découvertes lors d’analyses effectuées sur la chaîne de production de Magrudis, notamment les chariots de four servant au transport de la viande pendant le processus de préparation et les aiguilles de lardage servant à injecter de la graisse au porc avant la cuisson. La crise a été compliquée par le fait que les produits de la société ont été vendus à une autre entreprise et préparés pour la vente en tant que produits de marque propre dans une chaîne de supermarchés sans un étiquetage approprié.

mercredi 25 septembre 2019

Etats-Unis: Quand une responsable qualité plaide coupable dans une affaire d'analyses falsifiées


Qu’est-ce qui pousse des responsables qualité à commettre des infractions graves en matière d’hygiène et de sécurité des aliments ?

Probablement parmi les raisons figurent le poids de la hiérarchie car comme nous allons le voir le dirigeant est aussi impliqué dans ce type d’infraction frauduleuse et délictuelle.

Ce que l’on constate, mais ce n’est pas une nouveauté, aux Etats-Unis, les peines sont plus sévères qu’en France, voir à ce sujet l’appel en cassation de l’ancien dirigeant de la SEB, et les peines encourues sont effectuées jusqu’à leur terme, comme le montre le second exemple de cet article avec la prochaine semi-liberté de l’ancienne responsable qualité de la Peanut Corporation of America, après cinq années passées dans un pénitencier fédéral …

« La responsable assurance qualité de New England Meat plaide coupable dans une affaire d’analyses falsifiées », source article de Dan Flynn paru le 25 septembre 2019 dans Food Safety News.

Debbie L. Smith, responsable du contrôle qualité pour la New England Meat Packing LLC, a plaidé coupable, ce qui pourrait l'envoyer dans une prison fédérale pendant cinq ans. Sa sentence est prévue pour décembre.

Smith, 60 ans, d’Ellington, Connecticut, a plaidé coupable d’avoir falsifié les analyses de E. coli requis par le Food Safety and Inspection Service (FSIS) de l’USDA. Son patron, Memet «Matt» Beqiri, propriétaire de la New England Meat Packing LLC (Connecticut), a plaidé coupable en août pour avoir fourni des analyses frauduleuses de E. coli. Beqiri, 32 ans, vient de Tolland, Connecticut.

En plaidant coupable, Smith et Beqiri ont chacun renoncé à leur droit à un procès et un appel. Beqiri doit être condamné en novembre. Les accusés doivent également accepter l’obligation du juge de tenir compte des directives fédérales en matière de détermination de la peine.

Selon des documents et des déclarations de la cour, la New England Meat Packing LLC, située à Stafford Springs, est une entreprise sous inspection fédérale chargée de l'abattage, de la transformation, de la vente et du transport de viande et de produits à base de viande destinés à la consommation humaine.

Conformément à un plan d'analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise(HACCP) approuvé par l'USDA pour la New England Meat Packing, la société est tenue de réaliser un écouvillon générique de carcasse pour la recherche de E. coli tous les 300 animaux abattus et de collecter périodiquement des échantillons de viande hachée bovine pour une analyse de E. coli.

Beqiri, en tant que propriétaire et directeur général de la New England Meat Packing, et Smith en tant que coordinateur HACCP/responsable du contrôle qualité de la société étaient responsables des analyses.

Entre le 3 novembre 2016 et le 9 septembre 2017, Smith a préparé et mis dans le classeur des rapports de laboratoire de la société, que le service d'inspection de la sécurité des aliments (FSIS) de l'USDA a examiné, un total de 36 documents relatifs à 52 écouvillons de carcasse et échantillons de viande hachée bovine pour le compte de la New England Meat Packing.

Les 36 documents se trouvaient chacun avec l'en-tête d'un laboratoire certifié qui testait des échantillons de produits alimentaires pour assurer la sécurité sanitaire et semblaient avoir été signés par le directeur du laboratoire. Les documents indiquaient que les analyses exigées pour E. coli sur les échantillons soumis par la New England Meat Packing avait été effectué et réalisé et que les 52 échantillons avaient tous donné un résultat négatif pour E. coli.

En fait, aucun des 52 écouvillons ou échantillons de carcasse n'avait été soumis ni testé par le laboratoire identifié, ni par aucun autre laboratoire, et les 36 documents avaient été préparés frauduleusement avec du papier à en-tête de laboratoire obtenu lors des analyses précédentes demandées par la New England Meat Packing auprès de ce laboratoire.

L'investigation a révélé que Beqiri avait autorisé la préparation et la soumission des résultats fabriqués pour les analyses de E. coli. Lors d'un entretien avec un enquêteur du FSIS de l'USDA, Beqiri a admis que les documents étaient frauduleux et que son entreprise n'avait pas collecté, ni soumis les échantillons au laboratoire certifié, car il n'avait pas corrélé l'impact potentiel sur la sécurité sanitaire des aliments avec son programme d'échantillonnage et voulait créer l'apparence qu'il était conforme à toutes les exigences des analyses USDA HACCP.

Aucune personne ayant consommé de la viande n'a signalé de cas de maladie dans aucun des États où la viande a été distribuée.

Smith a plaidé coupable pour un chef d'accusation, fabrication et utilisation d'un faux document, une accusation passible d'une peine d'emprisonnement maximale de cinq ans.

Les deux accusés sont libérés sous caution jusqu'à l'audience de détermination de leur peine.

L'investigation a été menée par le FSIS Office of Investigations, Enforcement, and Audit.

Dans une autre affaire plus ancienne, on apprend que « La responsable contrôle qualité de la Peanut Corporation of America, Wilkerson, va aller dans une maison de transition », selon un article de Dan Flynn paru dans Food Safety News (extraits).

Mary Wilkerson, responsable contrôle qualité de la Peanut Corporation of America, aujourd'hui disparue, a été libérée d'une prison fédérale de Tallahassee, Floride, vers une maison de transition à Atlanta.

Wilkerson, 46 ans, a également vu sa date de libération totale avancée d’un mois au 4 février 2020. La supervision de son processus de libération a été transférée au bureau de probation américain à Albany. Géorgie.

Jusque-là, elle est en situation de «prélibération» auprès de la Residential Reentry Management, qui gère les centres de réinsertion hébergeant 8 060 détenus presque à la date de leur libération. Dismiss Charities Inc exploite la maison de transition.

La condamnation de Wilkerson a été prononcée lors d'un procès devant jury en 2014, où elle a été reconnue coupable d'entrave à la justice et acquittée d’un autre. Elle a été condamnée un an plus tard à cinq ans de prison.

lundi 23 septembre 2019

Ignorant la sécurité sanitaire, l'entreprise espagnole savait que ses produits de viande étaient contaminés par Listeria plusieurs mois avant l'épidémie


C’est toujours la même histoire, seuls les lieux sont différents dit Doug Powell du barfblog dans cet article, « Ignorant la sécurité sanitaire, l'entreprise espagnole savait que ses produits de viande étaient contaminés par Listeria plusieurs mois avant l'épidémie »

Cette sécurité sanitaire va finir par éclater. Nous ne nous ferons pas prendre. Personne n’est tombé malade hier, alors il n’y a pas plus de chances que personne ne tombe malade aujourd’hui.

Ces bases de la psyché humaine continuent de saper des tragédies de Bhopal à BP en passant par Challenger et la sécurité des aliments.

Mais avec tous les jouets et la technologie, vous serez découverts - alors agissez en conséquence, même si une humanité décente ne suffit pas contre la directive du profit.

Ce qui se passe en Espagne est étonnamment similaire à ce qui s’est passé en Nouvelle-Zélande en 2012. Plus d’informations à ce sujet plus tard.

En août 2019, une épidémie de listériose en Espagne a été détectée et signalée à l'Organisation mondiale de la santé (OMS) le 16 août 2019.

À ce jour, trois personnes sont décédées et plus de 200 personnes ont été victimes de la listériose. Des produits à base de viande de porc rôtie et réfrigérée fabriqués dans le sud de l'Espagne par la société Magrudis de Séville ont été vendus sous la marque La Mechá.

James Warren d'EuroWeekly rapporte que, selon des sources du conseil municipal de Séville et du ministère de la Santé, les Laboratorios Microal ont sonné l'alarme le 18 février 2019 après que des échantillons du produit de viande hachée leur aient été envoyés pour évaluation.

Mariano Barroso, responsable du contrôle de la qualité et de la recherche à Microal, a déclaré que sur les deux échantillons soumis, l'un d'entre eux était considéré comme positif.

Le laboratoire a demandé un autre test pour déterminer le niveau de contamination, mais le fabricant de produits alimentaires a refusé de les accepter.

Barrosco a ensuite précisé que la société n’avait pas informé les autorités car « il est courant dans leur travail de trouver des bactéries. Le fabricant a pour rôle de retirer le produit de ses lignes de production. »

Selon ce média espagnol, Microal a informé la société qu'il y avait de la Listeria, mais « pas de combien », car « pour cela il faut faire une autre analyse » et Magrudis ne l'a pas demandée, explique Barroso, qui précise également qu'ils n'étaient nullement obligés d'informer les autorités.

En juillet 2012, un transformateur de viande, son directeur et un employé ont admis avoir vendu de la viande contaminée par Listeria à l'hôpital de Hawke’s Bay en Nouvelle-Zélande et avoir omis de fournir des résultats d’analyses montrant que la viande avait été contrôlée positive.

Le conseil de santé du district de Hawke’s Bay a découvert que des viandes prêtes à consommer réfrigérées fournies par la société avaient été contaminées en juillet 2012, après que plusieurs cas à Listeria avaient été liés à la cuisine de l’hôpital.

L’épidémie a coûté la vie à Patricia Hutchinson, âgée de 68 ans, le 9 juin de cette année et a contribué au décès d’une femme âgée de 81 ans le 9 juillet. Deux autres personnes ont été infectées.

Lorsque le conseil de la santé découvrit un lien entre les infections et la cuisine de l'hôpital, il envoya 62 sachets en plastique non ouverts de produits carnés de Bay Cuisine à ESR pour qu'ils soient testés. On a trouvé que toutes les poches contenaient de la Listeria.

Un résumé des faits établi par le ministère des industries primaires a indiqué que la société est sous contrat d'approvisionnement de l'hôpital depuis 2002.

Le résumé indique que le 9 juillet 2012, le DHB a demandé des copies de tous les résultats des tests effectués par Bay Cuisine pour Listeria. Le directeur de la production, Christopher Mackie, a répondu en informant le DHB qu'un lot de corned beef avait donné un résultat négatif pour la recherche de Listeria, alors qu'en réalité, le résultat était « présumé positif ».

Le lendemain, un agent du ministère chargé d'enquêter sur les cas à Listeria à l'hôpital a demandé les résultats des analyses. Mackie les a envoyées le 13 juillet, mais a de nouveau omis les rapports montrant que certains produits avaient été retrouvés « présumés positifs ».

Mais l'analyse des messages téléphonique des portables entre MacKie et le directeur de la société, Garth Wise, montre que le 12 juillet au soir, Wise avait envoyé un message à Mackie suggérant qu'il « bloque les résultats présumés positifs à Listeria, car ils ne sont que trois ou quatre. et nous envoyons juste les bons résultats»

Une recherche ultérieure dans les locaux de Bay Cuisine par le ministère a permis de découvrir que la société n’avait pas fourni le fichier de calcul original correct au ministère. Cette feuille de calcul indiquait des résultats positifs à Listeria pour les produits à base de viande les 18 juin et 10 juillet.

En 2009, l'exploitant d'une chaîne de restaurants barbecue yakiniku, qui a été liée à quatre décès et 70 personnes malades causées par E. coli O111 présent dans du bœuf cru au Japon, a admis qu'il n'avait pas testé la viande crue servie pour la bactérie dans ses points de vente, comme l'exigeait le ministère de la santé.

« Nous n’avons jamais eu de résultat positif [à la suite d’un test bactériologique], pas une seule fois. Nous avons donc supposé que notre viande serait toujours exempte de bactéries. »


En France, selon cette note de service de la DGAL, s’agissant des autocontrôles, Il doit y avoir une « information immédiate de la DD(CS)PP pour le produit encore sous la responsabilité de l'exploitant ou le produit déjà mis sur le marché. »

Cette information est constituée, au vu de ce résultat d’autocontrôle défavorable, d'une analyse de risques conduite par l'exploitant et des mesures prévues et/ou déjà mises en oeuvre. Elle ne se limite pas à la transmission du résultat brut.



Cela concerne aussi l’environnement de production.


Cet aspect pourrait expliquer en partie l'augmentation sans précédent des avis de rappels par les distributeurs et/ou entreprises alimentaires en France ...