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samedi 14 décembre 2019

Efficacité de désinfectants moussants dans la réduction de la colonisation par des bactéries Gram-négatif de siphons d'éviers


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.

Un article paru dans Infection Control & Hospital Epidemiology traite de l’« Efficacité des désinfectants moussant dans la réduction de la colonisation bactérienne gram-négatif des siphons des éviers ».

Contexte
Les systèmes de vidange des éviers ne sont pas compatibles avec les méthodes standard de nettoyage et de désinfection. Les désinfectants appliqués sous forme de mousse pourraient améliorer l'efficacité de la décontamination des siphon en raison d'une plus grande persistance et d'une pénétration accrue dans les niches hébergeant des micro-organismes.

Objectif
Examiner l'efficacité et la persistance des produits à base de mousse dans la réduction de la colonisation du siphon d'évier par des bacilles à Gram-négatif.

Méthodes
Au cours d'une période de 5 mois, différentes méthodes de désinfection du siphon d'évier dans les chambres de patients ont été évaluées dans un hôpital et son établissement de soins de longue durée affilié. Nous avons comparé l'efficacité d'un seul traitement avec 4 produits moussant différents pour réduire le fardeau des bacilles à Gram-négatif dans le siphon d'évier à une profondeur de 2,4 cm en dessous de la grille d’évacuation. Pour le produit le plus efficace, l'efficacité des applications de mousse par rapport à une coulée de liquide et l'efficacité des traitements répétés de mousse ont été évaluées.

Résultats
Un produit moussant contenant 3,13% de peroxyde d'hydrogène et 0,05% d'acide peracétique était significativement plus efficace que les 3 autres produits moussant. Par rapport au versement du peroxyde d'hydrogène et du désinfectant à l'acide peracétique, l'application de la mousse a permis de réduire considérablement la récupération des bacilles à Gram-négatif à J1, 2 et 3 après le traitement avec un retour à un niveau basal à J7. Avec des traitements répétés tous les 3 jours, une diminution progressive de la charge bactérienne récupérée de siphon d'évier a été obtenue.

Conclusions
Une application moussante facile à utiliser d'un désinfectant à base de peroxyde d'hydrogène et d'acide peracétique a supprimé la colonisation de l’ensemble siphon-évier pendant au moins 3 jours. Une application intermittente du désinfectant moussant pourrait potentiellement réduire le risque de dissémination de pathogènes du siphon d'évier.

mercredi 2 octobre 2019

Votre machine à laver économe en énergie pourrait contenir des pathogènes. Meilleure pour la planète ou présence possible de pathogènes?

Je ne sais pas si une machine à laver le linge économe en énergie est meilleure pour la planète, mais il semble que les pathogènes risquent de l'adorer, selon une étude allemande.
« Votre machine à laver économe en énergie pourrait contenir des agents pathogènes », source ASM News.

Des températures plus basses utilisées dans les machines à laver le linge à économie d'énergie peuvent ne pas tuer tous les agents pathogènes

Pour la toute première fois, des chercheurs ont identifié une machine à laver comme un réservoir d'agents pathogènes multirésistants. Les agents pathogènes, un seul clone de Klebsiella oxytoca, ont été transmis à plusieurs reprises à des nouveau-nés dans une unité de soins intensifs néonatals d’un hôpital allemand pour enfants.

La transmission n'a été arrêtée que lorsque la machine à laver a été retirée de l'hôpital. L’étude a été publiée dans Applied and Environmental Microbiology, une revue de l'American Society for Microbiology.

« C’est un cas très inhabituel pour un hôpital, dans la mesure où il s’agissait d’une machine à laver de type ménager », a dit premier auteur, Ricarda M. Schmithausen. Les hôpitaux utilisent généralement des machines à laver spéciales et des procédés de lessive spéciaux qui lavent à haute température et avec des désinfectants, conformément aux directives allemandes d'hygiène, ou utilisent des laveries externes désignées.

L’étude a des implications sur l’utilisation domestique des machines à laver, a dit le Dr Schmithausen, médecin principal à l’Institut pour l’hygiène et la santé publique du Centre collaborateur de l’OMS, Hôpital universitaire, Université de Bonn, Allemagne.

La température de l’eau utilisée dans les lave-linge domestiques a diminué pour économiser l’énergie bien au-dessous de 60°C, ce qui est moins mortels pour les agents pathogènes.

Selon l’article, les gènes de résistance, ainsi que différents micro-organismes, peuvent persister dans les machines à laver domestiques à ces températures réduites.

« Si des personnes âgées nécessitant des soins infirmiers avec des plaies ouvertes ou des cathéters la vessie, ou des personnes plus jeunes souffrant de lésions suppurantes ou d'infections vivent au sein du foyer domestique, le linge doit être lavé à des températures plus élevées ou avec des désinfectants efficaces, pour éviter la transmission d'agents pathogènes dangereux », a dit Martin Exner, président et directeur de l'Institut d'hygiène et de santé publique, Centre collaborateur de l'OMS, Hôpital universitaire/Université de Bonn. « Il s'agit d'un défi croissant pour les hygiénistes, car le nombre de personnes recevant des soins infirmiers d'un membre de la famille augmente constamment. »

À l'hôpital où la machine à laver a transmis K. oxytoca, des procédures de dépistage standard ont révélé la présence d'agents pathogènes chez les nourrissons en unité de soins intensifs. Les chercheurs ont finalement identifié l'origine des agents pathogènes dans la machine à laver, après avoir échoué à détecter une contamination dans les incubateurs ou pour trouver des porteurs chez les personnels de santé en contact avec les nourrissons.

Les nouveau-nés se trouvaient dans l'unité de soins intensifs en raison principalement d'une naissance prématurée ou d'une infection non liée. Les vêtements qui transmettaient K. oxytoca de la laveuse aux nourrissons étaient des bonnets et des chaussettes tricotés qui les tenaient au chaud dans des incubateurs, car les nouveau-nés pouvant rapidement devenir froids même dans les incubateurs, a dit le Dr Exner.

Les chercheurs supposent que les agents pathogènes « ont été disséminés dans les vêtements après le processus de lavage, via l'eau résiduelle sur le manchon en caoutchouc [de la machien à laver] et/ou via le processus de rinçage final, qui faisait passer de l'eau non chauffée et sans détergent dans le compartiment à détergent », impliquant la conception des machines à laver, ainsi que la faible chaleur, selon l’article.

Cette étude implique que des changements dans la conception et le traitement des machine à laver sont nécessaires pour éviter l’accumulation d’eau résiduelle susceptible de favoriser la croissance microbienne et de contaminer les vêtements.

Cependant, on ne sait toujours pas comment et par quelle source les agents pathogènes sont entrés dans la machine à laver.

Les nourrissons dans les unités de soins intensifs ont été colonisés mais non infectés par K. oxytoca. La colonisation signifie que les agents pathogènes sont présents sans danger, soit parce qu'ils n'ont pas encore envahi les tissus où ils peuvent causer des maladies, soit parce que le système immunitaire les repousse efficacement.

Le type de multirésistance chez K. oxytoca est dû aux bêta-lactamases à spectre étendu (BLSE). Ces enzymes désactivent les antibiotiques appelés bêta-lactamines. Les types les plus courants de bactéries productrices de BLSE sont Escherichia coli et les bactéries du genre Klebsiella.

mardi 2 juillet 2019

Norovirus aéroporté pourrait être un facteur d’épidémie, selon une étude suédoise


« Norovirus aéroporté pourrait être un facteur d’épidémie, selon une étude suédoise », source CIDRAP News.

Le contact avec des personnes infectées et des environnements contaminés est considéré comme la principale voie de transmission des particules de norovirus, mais une nouvelle étude portant sur l'échantillonnage de l'air à proximité de patients infectés suggère que le virus pourrait également se propager dans l'air.

Des chercheurs de l’Université de Lund en Suède, écrivant dans Clinical Infectious Diseases, ont déclaré que quelques études avaient révélé des épidémies à norovirus dans lesquelles l’air était considéré comme la voie d’infection la plus probable. Deux études ont également mis en évidence des signes de la présence du virus dans les hôpitaux. Mais celles qui ont été étudiées n’ont pas éclairé les sources du virus.

Les auteurs ont prélevé l’air près de 26 patients infectés par norovirus et ont utilisé une RT-PCR pour analyser les échantillons afin de déterminer l’ARN du norovirus. Les échantillons ont été collectés dans des couloirs juste à l'extérieur des chambres des patients, à l'intérieur des chambres et dans les toilettes. Des échantillons d'air provenant d'autres salles des mêmes hôpitaux ont été utilisés comme témoins.

L'analyse a détecté l'ARN de norovirus dans 21 (24%) des 86 échantillons d'air de 10 patients. Tous les échantillons positifs ont été collectés pendant ou juste avant les épidémies (infections chez deux patients ou plus). Les auteurs ont découvert une forte association temporelle entre les épisodes de vomissements et l'ARN du norovirus aéroporté: les échantillons prélevés dans les 3 heures suivant un épisode étaient 8,1 fois plus susceptibles d'être positifs que ceux recueillis à d'autres moments (p = 0,04).

Les auteurs ont également découvert que la concentration de particules virales variait de 5 à 215 par mètre cube d’air et que des quantités détectables d’ARN de norovirus étaient présentes dans des particules d’une taille inférieure à 0,95 µm à plus de 4,51 µm. Cette gamme de tailles signifie que les particules peuvent rester en suspension dans l'air pendant un long moment et être facilement inhalées, ont-ils déclaré.

« Les résultats suggèrent que les vomissements récents sont la principale source de norovirus en suspension dans l'air et impliquent un lien entre norovirus en suspension dans l'air et les épidémies », ont conclu les chercheurs. « La présence d'ARN de norovirus dans les particules sub-micrométriques indique que la transmission par voie aérienne peut constituer une voie de transmission importante. »

lundi 10 juin 2019

France: La gestion des antibiotiques à l'hôpital révèle que les prescripteurs préfèrent l'éducation à la restriction, selon un sondage


« Un sondage sur la gestion des antibiotiques à l'hôpital révèle que les prescripteurs préfèrent l'éducation à la restriction », source CIDRAP News.

Une étude menée dans des hôpitaux français indique que les prescripteurs français préfèrent les actions de gestion des antibiotiques visant à améliorer leur capacité à prendre les décisions appropriées concernant la prescription d'antibiotiques par rapport à celles qui mettent en doute leur autorité clinique, selon une étude publiée hier dans le Journal of Antimicrobial Chemotherapy.

L'enquête transversale a été envoyée à tous les prescripteurs dans 27 hôpitaux français de septembre 2016 à juillet 2017. Les 27 hôpitaux avaient tous un programme de gestion des antibiotiques (PGA) et un conseil aux antibiotiques nommé (CA). Sur les 1 963 questionnaires distribués, 920 (46,9%) ont été remplis; les répondants étaient principalement des médecins traitants (71,7%) et des médecins spécialistes (61,3%).

Les répondants ont identifié deux objectifs principaux de la PGA dans leur hôpital: limiter la propagation de la résistance aux antibiotiques à l'hôpital (77,8%) et améliorer les soins et le pronostic des patients infectés (76,1%). Mais seulement 36% pensaient que le PGA visait à prévenir la résistance chez leurs patients. La plupart des répondants ont reconnu l'utilité des CAs sur les questions thérapeutiques, telles que choisir l'antibiotique approprié pour un patient (84,7%) et adapter le traitement aux antibiotiques à des situations cliniques spécifiques (89,6%), mais beaucoup moins ont estimé que les CAs étaient utiles pendant le processus de diagnostic (31,4%).

Interrogés sur l'utilité des différentes interventions du PGA, 74% des personnes interrogées ont approuvé les séances d'information destinées aux médecins expérimentés, 73%, des sessions de formation destinées aux résidents et 70%, des réunions du personnel consacrées aux cas cliniques. Mais beaucoup moins ont approuvé les ordres d’arrêt automatiques (26,8%), le retrait des antibiotiques des stocks du service (23,4%) ou l’approbation préalable du CA (28,8%).

Les auteurs du document concluent que pour que les PGAs français aient un impact plus importants sur la prescription, ils doivent aller au-delà de l'approche actuelle, selon laquelle les cliniciens recherchent des conseils lorsqu'ils en ont besoin et la confrontation avec des prescripteurs non conformes est rare. Ils décrivent le besoin de mesures restrictives parallèlement aux audits, à un retour d'information individualisé et à une sensibilisation accrue.

NB: Ce qui est très étonnant, c'est que seuls 46,9% des prescripteurs ont répondu ...

vendredi 3 mai 2019

Le 5 mai 2019 : SAUVEZ DES VIES. Pratiquez l’hygiène des mains



Le 5 mai 2019 : SAUVEZ DES VIES: pratiquez l’hygiène des mains

Selon l'OMS, « Des soins propres pour tous – c’est entre vos mains »
Nos appels à l’action sont :
  • Pour les professionnels de santé : Défendez des soins propres – c’est entre vos mains.
  • Pour les responsables de prévention et contrôle de l’infection : Faites le suivi des normes et standards de prévention et contrôle de l’infection. Agissez et améliorez les pratiques.
  • Pour les dirigeants ou directeurs d’hôpitaux : Votre établissement est-il conforme aux normes de contrôle de l’infection et d’hygiène des mains de l’OMS ? Agissez et participez à l’enquête de l’OMS 2019 !
  • Ministère de la Santé : Votre pays répond-t-il aux normes et standards de prévention et contrôle de l’infection? Faites le suivi et agissez pour obtenir une couverture sanitaire universelle de qualité.
  • Groupes de défense des patients : Demander des soins propres c’est votre droit.