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lundi 15 août 2022

Retour à la normale en Irlande après la parenthèse COVID-19, le nombre d'entreprises sanctionnées augmente très sensiblement

En août 2021, je rapportais un Pic de fermetures de restaurants en Irlande au mois de juillet. Les affaires reprennent-elles ?

A période régulière, le blog vous parle de la sécurité des aliments en Irlande avec ces communiqués de presse mensuels sur ces entreprises de restauration commerciale qui se font épinglées ou fermées pour des raisons variées d’hygiène …

Bien entendu, ce type de communiqué régulier n’existe pas en France, non pas qu’il n’y ait pas de restaurants fermés tous les mois, car «on» estime en très haut lieu que cela doit sans doute relever de la rubrique faits divers et non pas de l’information et de la communication vis-à-vis des consommateurs et de la transparence des actions menées en hygiène et sécurité des aliments. Comprenne qui pourra ?

En Irlande, la Food Standards Agency of Ireland (FSAI) publie donc très régulièrement, les noms des entreprises et de leurs propriétaires; en France, on reste très pudique sur cette question qualifiée de ‘confidentielle’, ainsi que ce qu’on reproche à ces entreprise de façon assez détaillée, on mesure ainsi les progrès qui restent à faire dans notre pays, où en moyenne des contrôles ou inspection en restauration commerciale ont lieu tous les 15 ans ! Voir France, les indicateurs de la sécurité des aliments dont on ne parle pas.

En effet, «un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

Cela est confirmé par le mémoire d’un élève inspecteur, «Globalement, les grandes villes sont considérées comme beaucoup plus strictes, car en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).»

Ne nous égarons pas et revenons vers la restauration commerciale en Irlande …

En 2021, il y a eu 51 ordres d’exécution (dont les objets sont, fermeture, interdiction d’exercer ou demande d’actions corrections d’urgence) pour des entreprises alimentaires, principalement des restaurants et boutiques de plats à emporter versus 40 en 2020. On peut donc dire que l’effet COVID-19 sur les règles d’hygiène, s’il a un jour existé, s’est estompé.

Mais que dire de 2022 car nous ne sommes qu’à mi-parcours de l’année,
Janvier, 6 ordres d’exécution,
Février, 8 ordres de fermeture,
Mars, 8 ordres d’exécution,
Avril, 2 ordres de fermeture,
Mai, 8 ordres d’exécution,
Juin, 5 ordres de fermeture,
Juillet, 12 ordres d’exécution.

Les raisons des ordres de fermetures en juillet 2022 comprennent, des rats vivants se promenant dans les locaux, des fèces de rats retrouvés à proximité des locaux de stockage alimentaire, preuves de nuisibles ayant grignoté des denrées alimentaires, des règles d’hygiène très faibles dans la zone de préparation des aliments posant un risque de contamination des aliments, des manipulateurs d’aliments formés de façon inadéquate, et un manque de connaissances sur la maîtrise des températures, la maîtrise des nuisibles et le nettoyage. Un risque élevé pour les aliments cuits sans maîtrise de la température, avec du poulet retrouvé entreposé à 23°C et un manque de surveillance en sécurité des aliments conduisant à des aliments produits et vendus impropres.

Au total, il y a déjà eu 51 ordres d’exécution à fin juillet, c’est dire que l’on aura à la fin de l’année 2022, un bilan comparable à ceux des années avant la COVID-19, retour à la normale quelque sorte ...

Complément
Autre signe que les affaires reprennent, dans la ville d'Oldham près de Manchester, 10 boutiques de plats à emporter ont été fermées en quelques semaines ... Quand les contrôles et inspections reviennent en force, ça fait mal et c'est tant mieux !

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

jeudi 11 août 2022

Opération Alimentation Vacances à Monpellier : Une pizzeria fermée

«Montpellier : le service d’hygiène de la Ville épingle une pizzeria pour des aliments avariés», source Midi Libre du 3 août 2022.

Une soixantaine de policiers a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta ce mercredi 3 août de 15 h 30 à 17 heures.

Dans le cadre d’une opération coordonnée, une soixantaine de policiers nationaux et municipaux a investi les quartiers Plan-Cabanes et Gambetta, ce mercredi 3 août, de 15 h 30 à 17 h, afin de lutter contre la délinquance de voie publique.

Tout le secteur a été bouclé, avec présence de la brigade canine, de la compagnie départementale d’intervention ainsi que du service Hygiène de la Ville, qui était lui aussi mobilisé.

Nourriture avariée
À juste titre d’ailleurs puisque le bilan fait état de quatre commerces en infraction mineure mais surtout d’une pizzeria, Miam-pizza, rue Daru, qui a été frappée d’une interdiction immédiate de vendre de l’alimentation. Fait assez rare pour le souligner.

L’établissement ne pourra rouvrir ses portes qu’après avoir effectué des travaux. En effet, de nombreux aliments avariés (sandwichs, quiches, merguez…) ont été découverts sur place. Nourriture qui a aussitôt été détruite.

Ce restaurant n’a pas, à ma connaissance, été inspecté dans le cadre d’Alim’confiance.

Merci à Bruno Longhi de m’avoir signalé cette information.

Commentaire
Les fermetures ne devraient pas être aussi rares, car c'est souvent le seul moyen d'avoir une correction très rapide ...

Aux lecteurs du blog
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samedi 6 août 2022

Intoxication alimentaire pour 21 personnes ayant fréquenté un restaurant de Saint-Quentin

Source l'Aisne Nouvelle
Dans un précédent article du blog, il était demandé aux personnes de faire attention aux intoxications alimentaiires, car «… à l’étranger, notre sensibilité aux bactéries, virus et parasites est exacerbée et la probabilité d’être confronté aux agents pathogènes s'accroît. «Par exemple, lorsque le climat d’un pays est plus chaud, cela favorise le développement des bactéries et la conservation des aliments peut être défaillante» 

«Vingt-et-une personnes ont été prises en charge ce vendredi 5 août après-midi par les pompiers. Elles étaient en train de manger dans un restaurant marocain de Saint-Quentin quand la plupart ont été prises de vomissements». Source L’Aisne Nouvelle dans une mise à jour au 5 août 2022.

Vers 15h30, la rue Raspail située en plein centre-ville de Saint-Quentin, a été en partie fermée à la circulation. Un gros dispositif de sapeurs-pompiers a été dépêché sur place pour prendre en charge 21 personnes. Il s’agit d’un groupe d’hommes et de femmes d’Essigny-le-Petit venu déguster un bon couscous dans un des restaurants de la ville. Très vite, environ la moitié d’entre eux ont été pris de vomissements. Une victime raconte : «Une personne a commencé à vomir, puis une seconde et une troisième. On a interpellé des pompiers qui passaient à ce moment-là», explique l’homme qui accuse le coup, à sa sortie de l’ambulance des pompiers.

Avec un air dépité, le responsable de L’Arganier d’or qu’il tient depuis huit mois n’écarte aucune hypothèse pour le moment. «Il y a eu des clients du groupe qui ont pris un tajine et pas un couscous, ils sont malades aussi. J’ai aussi appelé d’autres clients qui ne faisaient pas partie du groupe et qui n’ont rien eu.»

Une employée du même restaurant a affirmé n’avoir «rien mangé» mais qu’elle avait aussi eu les mêmes problèmes de santé. De quoi rendre l’affaire encore plus floue.

«Tout ça, c’est bizarre, ajoute le patron. Les services d’hygiène sont passés il n’y a pas longtemps, ils m’ont demandé de changer certains trucs, mais il n’y avait pas de grandes anomalies.»

Le blog a consulté le site Alim’confiance mais n’a rien trouvé sur ce restaurant ...

Sur le site de France3 Hauts de France, les 21 personnes deviennent 23, «23 personnes prises de vomissements et de nausées dans un restaurant à Saint-Quentin, transportées en urgence à l’hôpital».

A Saint-Quentin dans l'Aisne, 23 personnes ont été prises de nausées, de vomissements et de malaise dans un restaurant de la rue Raspail dans l'après-midi du vendredi 5 août. Elles ont toutes été transportées à l'hôpital, dont une en urgence absolue.

Une intoxication alimentaire ?
Selon les sapeurs-pompiers, une intoxication alimentaire est très probablement la cause de ces vomissements soudains. Des relevés de gaz et de monoxyde de carbone au sein de l'établissement se sont révélés négatifs, tandis qu'un examen médical réalisé sur la femme en urgence absolue confirme une intoxication alimentaire la concernant.

L’intervention sur place s'est terminée en fin d'après-midi.

La conclusion vient du site Visa & Voyages, avec un article de Zine Haddadi, «Intoxication alimentaire dans un restaurant marocain en France».

Ce groupe de clients d’un restaurant marocain en France ne s’imaginaient pas vivre une après-midi cauchemardesque alors qu’ils se sont retrouvés pour partager un bon repas dans un restaurant marocain. Venues déguster un couscous dans un restaurant marocain à Saint-Quentin, dans le nord de la France, vingt et une personnes ont été prises de nausées et de vomissements, rapporte ce vendredi 5 août le journal L’Aisne Nouvelle.

Un couscous provoque une intoxication dans un restaurant marocain
L’incident assez insolite a pourtant nécessité le déploiement d’un fort dispositif des pompiers. La rue Raspail, située en plein centre – ville de Saint-Quentin a été partiellement fermée à la circulation.

La dégustation du couscous a viré au cauchemar pour ce groupe de clients. Pas moins de 21 personnes ont été touchées par des symptômes de ce qui semble être une intoxication alimentaire.

Commentaire
En conclusion, pas besoin d’aller dans des pays du Sud pour attraper une intoxication alimentaire, pardon, une suspicion d‘intoxication alimentaire !

Mise à jour du 10 août 2022
Selon le Courrier Picard du 5 août, Quelques jours après, l’enquête, toujours en cours, s’oriente vers une intoxication alimentaire. Le journal indique 21 personnes sont concernées par cet incident.

Mise à jour du 20 août 2022 
Selon le Courrier Picard du 10 août, «Une enquête a été ouverte pour connaître les raisons des vomissements de 21 personnes dans un restaurant marocain du centre-ville de Saint-Quentin, dans l’Aisne. Selon les premiers éléments, il s’agirait d’une intoxication alimentaire.»

Mise à jour du 23 août 2022
Vous avez été très nombreux à vous intéresser à ce sujet, voici «Saint-Quentin : après l’intoxication collective, le restaurant marocain ferme ses portes», source Courrier Picard du 23 août 2022. Article réservé aux abonnés.

Le 5 août dernier, 21 personnes sortant du restaurant l’Arganier d’or à Saint-Quentin avaient été prises de vomissements. L’enquête de l’ARS donne pour origine de l’intoxication alimentaire une bactérie contaminant les légumes. Vingt-et-une personnes avaient été prises en charge vendredi 5 août après-midi par les pompiers. Elles étaient en train de manger dans le restaurant marocain l’Arganier d’or à Saint-Quentin quand la plupart ont été prises de vomissements. L’agence régionale de santé a mené une enquête qui a confirmé la toxi-infection alimentaire collective.  

Aux lecteurs du blog
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vendredi 1 juillet 2022

Les indicateurs de la sécurité des aliments en France dont on ne parle pas

Quand il est fait état de la sécurité des aliments, il est souvent question de lute contre ceci ou cela en parlant des pathogènes, de la prévention des maladies d’origine alimentaire, etc., mais rarement il est fait état du nombre de rappels de produits alimentaires (il se porte d’ailleurs très bien, merci !), ni du nombre d’inspections dans la restauration commerciale ...

Voici donc ces indicateurs qui comprennet les avis de rappels et les inspections des restaurants.

Rappels
Le total des rappels du mois de juin 2022 est de 200 versus 146 en mai 2022 mais aussi  452 rappels en janvier, 436 en février, 250 en mars et 186 rappels en avril. On progresse lentement mais sûrement mais tout de même si l’on prend le cas de juin 2022, où il y a eu parmi les 200 rappels,

- Salmonella, 33
- allergènes, 31
- Listeria monocytogenes, 21
- corps étrangers, 12
- pesticides, 12
- modifications organoleptiques, 12

Dans la rubrique les ’oubliésde RappelConso, notons le rappel de cake marbré au chocolat 340 g pour cause de présence d’allergènes non signalés sur l’étiquetage. Le rappel par Carrefour a eu lieu le 29 juin. Ce rappel n’est toujours pas signalé le 30 juin par RappelConso.
C'est ballot, RappelConso a bien rappelé du cake marbré au chocolat 270 g le 30 juin, mais pas du 340 g ! La sécurité des aliments se niche souvent dans des détails ...

Inspections des restaurants
Ce n’est pas glorieux. Eh oui, les inspections en sécurité des aliments selon Alim’confiance, autre appication de la start-up nation, ne brillent pas par leur nombre, mais je crois qu’il n’est pas possible faire mieux. De là à apporter du crédit à l’idée selon laquelle «un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

Cela est confirmé par le mémoire d’un élève inspecteur, «Globalement, les grandes villes sont considérées comme beaucoup plus strictes, car en province la fréquence d’inspection est beaucoup plus faible (une fois tous les 10-15 ans).»

Pour 2022, les données sont de 5 557 inspections des restaurants en France, selon le site dgal open data soft,

- janvier, 972
- février, 1 023
- mars, 1 283
- avril, 938
- mai, 1 112
- juin, 429*
Les données de juin sont provisoires.
Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

dimanche 5 juin 2022

Une étude évalue le lien entre les résultats des inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire

«Une étude évalue le lien entre les résultats des inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire», source Food Safety News. Ce que dit en gros cette étude, c’est que des résultats d'inspection moins bons ne sont pas toujours associés à un risque élevé d'intoxication alimentaire. 

Des chercheurs ont essayé de savoir si les résultats d'inspection peuvent être utilisés pour prédire où les toxi-infections alimentaires peuvent se produire.

L'étude a examiné si les résultats des inspections de routine étaient associés à la survenue de foyers de cas d’intoxication alimentaire dans la restauration commerciale et la restauration collective.

L'hypothèse était que des résultats d'inspection plus bas seraient associés à un risque élevé d’intoxication alimentaire.

La restauration collective comprend les cuisines centrales et industrielles, la restauration et les sites de préparation de produits alimentaires précuits destinés à la vente.

Aucune différence majeure n'a été observée dans la restauration commerciale, mais dans la restauration collective, des résultats d'inspection nettement plus bas ont été détectés dans des établissements qui ont eu des cas d’intoxication alimentaire, selon l'étude publiée dans International Journal of Environmental Health Research.

Résultats des inspections et nature des établissements
Au total, 143 foyers de cas d’intoxication alimentaire ont été associés à des restaurants et des établissements de restauration collective de 2015 à 2018 et 150 points de vente liés à des foyers faisaient partie de l'étude. Les rapports de 121 sites inspectés de mai 2013 à décembre 2018 ont été inclus. Des sites de restauration autres que les établissements à l’origine de cas d’intoxication alimentaire ont été choisis comme témoins.

Le délai moyen entre les inspections et les foyers de cas d’intoxication alimentaire était de plus de sept mois et demi et le principal agent causal des cas d’intoxication alimentaire était soit inconnu, soit norovirus.

Les résultats de la dernière inspection de routine avant l'incident dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire ont été comparés aux résultats d'une inspection de routine choisie au hasard dans chaque point de vente témoin.

Le système finlandais de notation de la sécurité des aliments utilise une échelle avec quatre points: excellent, bon, à corriger et médiocre.

Les foyers de cas d'ntoxication alimentaire confirmés sont classés en «preuves solides» (A), «preuves probables» (B), «preuves possibles» (C) ou «preuves peu claires» (D) sur la base des résultats épidémiologiques descriptifs et analytiques, des résultats des analyses de laboratoire. et des facteurs contributifs possibles.

Les scientifiques ont identifié les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire dans les données et sélectionné leur inspection de routine la plus récente avant l'éclosion. Cependant, ils ont noté que la correction des non-conformités peut signifier que les non-conformités détectées lors de la dernière inspection ne sont plus présentes au moment de l'éclosion.

Les résultats des inspections des restaurants sur les «vêtements de travail» et «l'hygiène des mains» étaient plus favorables dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire que les établissements témoins.

Principaux résultats en restauration collective
En restauration collective, des différences ont été observées dans la propreté des installations, des surfaces et des équipements. Des différences ont également été observées dans l'adéquation et l'entretien des installations et de l'équipement. Cela suggère qu'un environnement de manipulation des aliments bien entretenu et propre est essentiel pour prévenir les maladies d'origine alimentaire, ont déclaré les chercheurs.

Les résultats d'inspection concernant les pratiques de travail du personnel ou la gestion de la température des aliments en cuisine ne différaient pas entre les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire et des établissements témoins en restauration collective.

Cependant, pour la «gestion de la durée de conservation et la période de vente des aliments», la proportion des notes «Bon» et «À corriger» était plus élevée dans les établissements touchés par un foyer de cas d’intoxication alimentaire associés à des foyers de cas avec des preuves au moins modérées que dans les établissements témoins.

Ce domaine couvre le temps de mise en place des aliments pour le service, les températures pendant la vente ou l'affichage pour le service, ainsi que les enregistrements de température et les éventuelles actions correctives par l'entreprise alimentaire. L’abus de temps et de température lors du stockage des aliments a été identifié comme un facteur contributif commun dans les épidémies d'origine alimentaire enregistrées, selon l'étude.

Les chercheurs ont dit que les entreprises doivent faire attention à la propreté de l'environnement et de l'équipement de manipulation des aliments.

«La correction efficace des non-conformités en matière de propreté de l'environnement et des équipements de manipulation des aliments et le maintien constant d'une situation favorable sont essentiels pour assurer un haut niveau de sécurité des consommateurs dans la restauration commerciale», selon les chercheurs.

Commentaire
Difficile de faire une étude similaire en France, mais pas impossible, car selon Santé publique France, «Depuis sa mise en place en 1987, la surveillance des TIAC par la déclaration obligatoire a permis de déclencher des investigations pour en identifier les causes et mettre en place rapidement des mesures correctives au sein des établissements afin d’améliorer la sécurité des aliments.» Alors qu’attend on ?

Cela étant, les inspections en restauration commerciale en 2022 sont peu nombreuses au regard du nombre d’établissements, ainsi, il y en a eu 929 en avril, 1 309 en mars , 1041 en février et 990 en janvier, selon Alim’confiance open data soft. Les chiffres de mai ne sont pas consolidés. Pour la restauration collective, selon la même source, 690 en avril, 996 en mars, 776 en février et 751 en janvier.

Par ailleurs, autre aspect, chez ce qui pourrait une toxi-infection alimentaire collective (TIAC) se transforme le plus souvent en épidémie de gastro et le tour est joué …

Pourtant, dans les bilan des TIAC, Santé publique de France rapporte, «Toutefois, les TIAC ne sont que la partie la plus visible d’un problème plus vaste. Le fardeau des infections d’origine alimentaire reste important avec entre 1,28 à 2,23 millions de personnes affectées chaque année, dont la majorité des cas surviennent de façon sporadique sans lien apparent entre eux.»

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mercredi 25 mai 2022

Danemark: Le personnel des cuisines et des entreprises alimentaires manquent de connaissances sur les infections à norovirus

«Danemark: Le personnel des cuisines et des entreprises alimentaires manquent de connaissances sur les infections à norovius», source Foedevarestyrelsen, administration vétérinaire et alimentaire danoise.

Un nouveau rapport montre que de nombreux employés de cuisine ne savent pas assez comment éviter d'infecter les clients et les collègues avec norovirus (maladie de roskilde ou gastro-entérite aiguë).

Moins de consommateurs tomberont malades à cause de virus alimentaires, par ex. norovirus responsable de la maladie de roskilde. Par conséquent, dans une campagne de contrôle et d'orientation, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise a vérifié si les entreprises alimentaires et le personnel qui travaille dans différents types de cuisines ont maîtrise les procédures pour éviter l'infection par norovirus.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise a visité plus de 1 000 entreprises et a fait six remarques, rencontrant 39 non-conformités insignifiantes. Bien que le nombre d'incitatifs soit faible, de nombreux employés de cuisine n'en savaient pas assez sur la façon dont les virus d'origine alimentaire tels que la maladie de roskilde et comment éviter de transmettre l'infection aux clients et collègues.

«De bons flux de travail et une bonne hygiène de la cuisine sont cruciaux pour qu'une cuisine ne rende pas ses clients malades avec, entre autres, norovirus. Nous pouvons conseiller et instruire les entreprises, mais la lourde charge doit être supportée par les entreprises elles-mêmes», souligne Annette Perge, responsable à l'administration vétérinaire et alimentaire danoise. Elle ajoute qu'à l'automne 2021, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise a mené une campagne d'information destinée aux employés de cuisine en mettant l'accent sur le fait de rester à la maison pendant au moins 48 heures après avoir présenté des symptômes de la maladie de roskilde. La maladie de roskilde est incroyablement contagieuse.

L'administration vétérinaire et alimentaire danoise poursuivra ses efforts d'information pour le personnel de cuisine et les entreprises à l'automne, avant le redémarrage de la haute saison de norovirus.

Réalités:
- Deux des meilleures armes contre le norovirus sont le lavage soigneux des mains et le fait de rester à la maison en cas de maladie pendant au moins 48 heures après la disparition des symptômes.
- Lire également les autres précautions contre norovirus dans la fiche d'information sur les virus réalisée par l'administration vétérinaire et alimentaire danoise.
- Lire le rapport final: Moins de malades avec des virus d'origine alimentaire
- Vérifier comment norovirus est transmis et comment éviter l'infection

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samedi 16 avril 2022

C'est l'histoire anonyme de la fermeture de deux restaurants à Limoges pour cause d'hygiène

Bruno Longhi de LC Hygiène m’a aimablement informé, «Deux restaurants de Limoges fermés pour des raisons d'hygiène», selon le journal Le Populaire du Centre.

Des déjections de rats à proximité de la nourriture et des manquements aux règles d'hygiène ont entraîné la fermeture de deux restaurants.

Deux arrêtés de fermeture administrative ont été signifiés à deux restaurants de Limoges, après un contrôle sanitaire très défavorable, mardi 12 avril.

Deux enquêtrices du service communal d'hygiène et de sécurité de la mairie, accompagnées de policiers nationaux, ont procédé à un contrôle inopiné des deux restaurants, dont les noms n'ont pas été dévoilés.

Les contrôleurs ont constaté la présence de déjections de rongeurs à proximité de la nourriture, de températures d'aliments incompatibles avec le respect de la chaîne du froid, et d'aliments avariés. Des infractions aux règles d'hygiène ont aussi été relevées.

Une enquête a été ouverte. La réouverture de ces deux restaurants ne pourra être possible qu’après un avis favorable des services d'hygiène et de sécurité et un arrêté du maire.

Selon ce site, c'est la Police Nationale assistée des Services Communaux d'Hygiène et de Santé qui aurait réalisé une série de contrôles et la photo de l'article est issue de la page Facebook de la Police Nationale de la Haute-Vienne.

Voilà ce que l'on sait. Sans mauvaise langue aucune, il faut se rappeler qu’au niveau national, les inspections en restauration commerciale sont assez rares, ces deux restaurants n'ont pas eu de chance, deux restaurants, un vrai coup de poker ! 

Selon cet article de mars 2020 d’un site spécialisé, «Si vous venez d’ouvrir un restaurant, il est tout à fait possible que vous ne soyez pas contrôlé. En effet, la fréquence de contrôle est imposée à hauteur de 10%. Ainsi, un restaurant peut être contrôlé qu’une fois tous les quinze ans. Il se peut donc que vous passiez plusieurs mois, voire années sans subir de contrôle de la DDPP.»

Renseignement pris sur le site Alim’confiance, ces deux restaurants de Limoges ne sont pas cités.

Que constate-t-on dans ces inspections ? Le délai entre l’inspection et la fermeture a été été très rapide, plus rapide que pour la fermeture de l'usine Buitoni Nestlé dans le Nord. Ce qui signifie que ces établissement étaient probablement déjà dans la ligne de mire. Y a-t-il eu des plaintes, le court article ne le dit pas.

Comme d’habitude, ces inspections sont frappées du secret-défense, les noms des restaurants sont inconnus, impossible aussi de connaître le contenu de l’inspection, hélas, il n’existe pas en France de texte de loi sur le droit d’accès à l’information.
Tout ira donc beaucoup après les élections ?

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lundi 28 mars 2022

Évaluation de la persistance et de la caractérisation de Listeria monocytogenes dans des opérations de restauration commerciale

«Évaluation de la persistance et de la caractérisation de Listeria monocytogenes dans des opérations de restauration commerciale», source article paru en intégralité dans Foods.

Résumé
Listeria monocytogenes est un pathogène majeur d'origine alimentaire qui peut contaminer les produits alimentaires et coloniser les installations de production alimentaire. Les opérations de restauration commerciale (ORC) sont fréquemment responsables de toxi-infections alimentaires collectives en raison de manquements aux pratiques de sécurité des aliments. Nous avons recherché et caractérisé la présence de L. monocytogenes dans deux cafétérias distribuant des plats cuisinés et vérifié la conformité des ORCs aux bonnes pratiques de fabrication (BPF). Deux installations (ORC-A et ORC-B) ont été visitées trois fois chacune pendant 5 mois. Nous avons prélevé des aliments, des ingrédients et échantillonné des surfaces pour analyses microbiologiques, et les isolats de L. monocytogenes ont été caractérisés par des analyses phylogénétiques et des caractéristiques phénotypiques. Des audits BPF ont été effectués lors des première et troisième visites. Une salade prête à consommer (ORC-A) et un ingrédiant congelé (ORC-B) ont été contaminés par L. monocytogenes, qui a également été détecté sur les surfaces de la zone 3 (sol, siphons et surchaussures). L'analyse phylogénétique a démontré que ORC-B avait des souches persistantes de L. monocytogenes, mais les isolats environnementaux n'étaient pas étroitement liés aux isolats de l’aliment ou des ingrédients. Les audits BPF ont montré que les deux opérations fonctionnaient dans des conditions «équitables», et «les installations et les équipements» étaient la section la moins conforme. La présence de L. monocytogenes dans l'environnement et les non-conformités aux BPF pourraient favoriser la contamination des aliments par ce pathogène, présentant un risque pour les consommateurs.

Schéma des visites dans deux cafétérias.

Dans les conclusions, les auteurs rapportent,
L'analyse génomique de L. monocytogenes isolés des ORC a révélé que des souches persistent dans la zone 3 pendant des mois, servant de réservoirs de pathogènes pour l'environnement de l’entreprise. Les isolats toléraient jusqu'à 10 ppm d'ammonium quaternaire et formaient des biofilms, expliquant leur persistance dans l'environnement malgré les procédures de nettoyage et de désinfection. Les souches identifiées appartenant aux sérogroupes moléculaires IIb et IVb, qui ont été associés à la listériose humaine, la persistance de ces souches dans les ORC pourrait mettre en danger la santé des consommateurs. Par conséquent, le respect des BPF et des protocoles de nettoyage exhaustifs sont nécessaires des ORC pour maîtriser la présence de L. monocytogenes. De multiples défaillances aux BPF ont été identifiées dans ces installations, augmentant la possibilité de contamination des aliments. Les défaillances aux BPF pourraient donner lieu à la contamination des surfaces en contact avec les aliments et des aliments par ce pathogène. Enfin, nous considérons que la formation continue des manipulateurs d'aliments améliore les pratiques utilisées et assure ainsi la sécurité des aliments.  

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.