samedi 28 octobre 2023

Poissons et fruits de mer : détection améliorée des traces de sources d'allergies potentiellement mortelles

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«Poissons et fruits de mer : détection améliorée des traces de sources d'allergies potentiellement mortelles», source communication du BfR n°051/2023 du 27 octobre 2023.

«AQUAALLERG-ID» : Des chercheurs développent des méthodes de détection d'allergènes alimentaires potentiels. La consommation de poisson et de fruits de mer est un délice culinaire pour de nombreuses personnes, mais pour d'autres, elle présente un risque pour la santé : les animaux aquatiques et les mollusques sont considérés comme des allergènes fréquents et puissants lorsqu'ils sont consommés, même en petites quantités.

Les insectes, de plus en plus utilisés dans l’alimentation animale et humaine, peuvent également provoquer des réactions allergiques.

Pour protéger les consommateurs, les fabricants de produits alimentaires doivent donc indiquer dans la liste des ingrédients si un produit contient ces animaux ou des parties d'entre eux.

Des scientifiques de l'Institut fédéral pour l'évaluation des risques (BfR) ont développé des méthodes de détection des insectes, des poissons, des crustacés et des mollusques dans le cadre d'un projet tiers financé par le ministère fédéral allemand de l'Alimentation et de l'Agriculture (BMEL).

Toutes les méthodes ont été testées avec succès sur des échantillons alimentaires. Ils sont désormais à la disposition des autorités de contrôle ainsi que des producteurs de produits alimentaires pour effectuer des contrôles de qualité dans le processus de production. Les résultats du projet «AQUAALLERG-ID» seront présentés lors d'un atelier au BfR à l'automne. Deux autres projets avec la participation du BfR traitant de la détection d'espèces animales dans l'alimentation humaine et animale («Allergen-Pro» et «ANIMAL-ID 2») y seront également présentés.

Deux publications scientifiques sont issues de ces travaux, 1 et 2.

Rhône : Fermeture administrative d'un restaurant de type kebab pour manque d'hygiène à Villeurbanne

Doit-on être surpris ?

«Villeurbanne : le restaurant Broche & Kebab fermé pour manque d’hygiène», source Le Progès du 27 octobre 2023.

Le restaurant turc Broche & Kebab, installé sur le cours Emile-Zola à Villeurbanne a été obligé de fermer ses portes ce vendredi 27 octobre. Après trois contrôles sanitaires et une mise en demeure non respectée, la préfecture du Rhône a pris un arrêté pour fermer le commerce.

En un mois et demi, le restaurant Broche & Kebab, aussi appelé B & K, a fait l’objet de trois contrôles sanitaires réalisés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP). À l’issue de la première visite effectuée le 12 septembre, il a été mis en demeure.

À nouveau contrôlé les 25 septembre et 26 octobre, le restaurant turc situé à hauteur du métro Flachet, n’avait pas réalisé les mesures demandées. Résultat : ce 27 octobre, la préfecture a pris un arrêté pour le fermer administrativement.

Le «hachage de viande» se faisait dans un local non adapté

Parmi les «manquements graves aux règles d’hygiène» relevés par la DDPP, on note l’absence «d’entretien des locaux et du matériel» et «de dispositif hygiénique de lavage de mains dans les zones de manipulation de denrées et dans les toilettes». On apprend aussi que «le hachage de viande» se faisait «dans un local non adapté, sans procédure, sans traçabilité et sans analyse microbiologique».

Le restaurant doit «installer des dispositifs permettant au personnel de se laver les mains»

La DDPP reproche également au B & K l’«absence de containers à déchets» réglementaires, le «défaut de réalisation d’autocontrôle sur les préparations» et «l‘absence de conservation des éléments de traçabilité des denrées déconditionnées».

Pour obtenir l’autorisation de rouvrir son établissement installé au 263 cours Emile-Zola depuis 2018, le gérant devra réaliser diverses mesures.

À savoir, nettoyer et désinfecter les zones où les denrées sont manipulées, «installer des dispositifs permettant au personnel de se laver les mains», «mettre en place un suivi microbiologique des préparations» et «un système de conservation des éléments de traçabilité des denrées». Et enfin, «mettre en conformité le local de préparation».

Commentaire

Trois contrôles pour aucune amélioration, la DDPP est trop bonne ...
La préfecture du Rhône a un compte Twitter mais pas pour ce type d'action, étonnant, non ?
Dans le Val d’Oise, ce restaurant aurait été fermé dès la première inspection ! 

Choses lues sur la sécurité des aliments, selon le Seismo Info d'octobre 2023

Seismo Info, le célèbre couteau suisse de la sécurité des aliments de l'OSAV vous propose le numéro de octobre 2023
Certains des sujets ont été traités par le blog, voici donc une sélection des nombreux éléments diffusés par Seismo.

L'objectif de Seismo Info la détection précoce pour la sécurité des aliments.
Afin de garantir la sécurité des aliments à long terme et de prévenir les fraudes, l’OSAV identifie les dangers émergents pour la santé des consommateurs suisses. Détecter ces dangers suffisamment tôt permet de prendre les bonnes mesures au bon moment.

Microbiologie

Du nouveau sur Bacillus cytotoxicus : Bacillus cytotoxicus fait partie du groupe Bacillus cereus et est thermotolérant. Il a été associé à de rares cas, parfois mortels, de maladies diarrhéiques et peut passer inaperçu lors du diagnostic de routine par contrôle des températures généralement utilisées pour le groupe B. cereus. Une étude suisse révèle qu’il peut être présent dans les installations de production d’aliments pendant plusieurs années. B. cytotoxicus se trouve presque exclusivement dans les aliments contenant des flocons/de l’amidon de pomme de terre ou des produits à base d’insectes. Food Microbiol., 12 pages. (12.10.2023).

Contaminants microbiens dans différents ingrédients d’origine végétale : Une étude récente a examiné les niveaux et les types de contaminants microbiens présent dans 88 ingrédients d’origine végétale, dont beaucoup sont utilisés pour fabriquer des succédanés de produits laitiers. La charge microbienne dans les ingrédients d’origine végétale était très variable. Pour de nombreux échantillons, le dénombrement total a révélé une forte proportion de spores. Les principales bactéries formant des spores aérobies appartenaient aux groupes Bacillus subtilis et Bacillus cereus. IntJFoodMicr, 10 pages. (09.09.2023).

Microbiome intestinal et cirrhose du foie : Des études antérieures ont fait état d’un lien entre le microbiote intestinal et la cirrhose. Cependant, la relation de causalité entre la flore intestinale et la cirrhose du foie n’est toujours pas clairement établie. Une nouvelle étude a mis en évidence un nouvel effet causal potentiel entre la cirrhose et la flore intestinale, et a fourni de nouvelles informations sur le rôle du microbiote intestinal dans la progression pathologique de la cirrhose du foie. FrontMicr, 10 pages. (14.09.2023). 

Angiostrongylus cantonensis sur des produits contaminés : Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a signalé la propagation de Angiostrongylus cantonensis en Géorgie. Cette maladie parasitaire affecte le cerveau et la moelle épinière et se transmet par l’ingestion accidentelle de gastéropodes ou de larves (par ex. présents sur des produits contaminés). MarlerBlog, 2 pages. (23.09.2023). Publication originale : Emerg Infect Dis. Informations complémentaires : CDC.

Souches de Escherichia coli encodant de nouveaux sous-types de shigatoxine 2 : Le partage des séquences génomiques dans des dépôts de données en ligne permet des analyses à grande échelle de gènes ou de familles de gènes spécifiques. Cela permet de détecter de nouveaux sous-types de gènes et de mettre au point des méthodes de détection améliorées. Une nouvelle étude a utilisé des données WGS accessibles au public pour détecter un nouveau sous-type de shigatoxine (Stx2n) dans deux souches cliniques de E. coli isolées aux États-Unis. Au cours de ce processus, d’autres sous-types de Stx2 ont été détectés : six souches de Stx2j, une de Stx2m et une de Stx2o. Preprints, 14 pages. (21.09.2023).

Risque de propagation de bactéries résistantes à la pasteurisation suite à la microfiltration : Des chercheurs ont découvert que des bactéries résistantes à la pasteurisation peuvent être introduites dans le lait de consommation lors de la microfiltration – une nouvelle technologie de traitement qui prolonge la durée de conservation du lait en utilisant des membranes semi-perméables pour empêcher le passage de microbes indésirables – si l’équipement n’est pas nettoyé correctement. FoodSafetyMag, 5 pages. (22.09.2023). Publication originale : J. Dairy Sci.

Inactivation du virus de l’hépatite E dans les produits à base de porc : Le virus de l’hépatite E de génotype 3 (VHE-3) se transmet principalement par la consommation de viande de porc crue ou insuffisamment cuite. Des chercheurs ont évalué l’effet de l’inactivation du VHE par un traitement thermique, en reproduisant les étapes de la transformation alimentaire spécifiques aux matrices utilisées pour l’emballage des saucisses sèches et de l’homogénat de foie. Après quatre semaines, le VHE introduit dans les saucisses sèches exposées à des températures inférieures ou égales à 21°C était toujours infectieux. Pour l’homogénat de foie, l’inactivation la plus efficace du VHE-3c/e a été observée lors des tests réalisés en exposant le produit à 71°C pendant cinq minutes ou plus. Microorganisms, 17 pages. (29.09.2023).

Détection du VHA, du VHE, du NoV, du AdVH-F et du SaV dans les produits frais et congelés à base de baies : Pour la première fois, une étude a examiné la présence de différents virus dans des baies prêtes à être consommées au point de vente en Irlande. 239 échantillons ont fait l’objet de tests de transcription inverse suivie d’une réaction en chaîne par polymérase pour l’ADN du virus de l’hépatite A (VHA), du virus de l’hépatite E (VHE), du norovirus (NoV), de l’adénovirus humain de l’espèce F (HAdV-F) et du sapovirus (SaV). De l’acide nucléique viral a été mis en évidence dans 6,7 % des échantillons analysés (n = 16). FoodEnvironVirol, 9 pages. (01.08.2023).

Listeria monocytogenes présentant des caractéristiques phénotypiques et génotypiques atypiques : Sur 2495 échantillons de sol, d’aliments et d’écouvillons provenant de l’industrie agroalimentaire, 262 isolats de LM ont été détectés. Au total, 30 isolats ont été mis en évidence, principalement à partir d’échantillons de sol et d’aliments végétaux, et ont été classés comme LM atypique. Le milieu a influencé à la fois la fréquence d’apparition des LM atypiques non hémolytiques et leurs caractéristiques phénotypiques uniques. Foods, 21 pages. (30.09.2023).

Transmission des virus pandémiques dans la chaîne agroalimentaire : Un document de synthèse analyse la transmission potentielle de virus pandémiques via la chaîne agroalimentaire et émet des hypothèses sur les nouveaux problèmes de sécurité des aliments qui pourraient se poser. Deux scénarios ont été étudiés, l’un impliquant un virus gastro-intestinal et l’autre un virus respiratoire. FoodContr, 10 pages. (30.09.2023).

Chimie

Trois Suisses sur quatre présentent un taux de BPA trop élevé : Du bisphénol A (BPA) a été détecté chez 92 % des participants adultes d’une étude réalisée dans 11 pays européens. Ce perturbateur endocrinien a été mesuré dans l’urine des participants à des taux qui dépassent aussi les seuils de sécurité que l’UE a pourtant révisés récemment, ce qui soulève des questions de santé à long terme dans tous les pays. En Suisse, la limite est dépassée chez 71% des participants. Infosperber, 3 pages. (27.09.2023). Publication originale : AEE.

Dioxines (PCDD/F), PCB de type dioxine et PFAS dans le poisson : De nombreux poissons et fruits de mer sont riches en vitamines et en oligo-éléments, mais ils peuvent aussi contenir des substances indésirables qui s’accumulent notamment dans la graisse des animaux. L’Institut fédéral allemand d’évaluation des risques (BfR) a calculé les quantités de ces substances que les consommateurs ingèrent s’ils mangent du poisson une à trois fois par semaine (pour 150 g de poisson par repas). BfR, 19 pages. (27.09.2023).

Du furane et ses dérivés dans les aliments préparés à la maison : Le furane - classé comme potentiellement cancérogène pour l’être humain - et ses dérivés sont présents dans divers aliments ayant subi un traitement thermique. Une étude a évalué l’exposition des nourrissons et des enfants en bas âge au furane et à ses dérivés méthyliques présents dans les aliments préparés à la maison. Les marges d’exposition calculées pour la plupart des scénarios retenus concernant les repas préparés à la maison indiquent que l’exposition au furane et à ses dérivés constitue un risque sanitaire pour les nourrissons et les enfants en bas âge. Foods, 12 pages. (28.09.2023).

Emulsifiants et risque de maladies cardiovasculaires : Des chercheurs ont analysé les données de 95 442 adultes français (âge moyen 43 ans) sans antécédents de maladie cardiovasculaire qui ont participé volontairement à une étude de cohorte prospective. Après un suivi moyen de 7 ans, l’étude a révélé que des apports plus élevés en cellulose, en monoglycérides et diglycérides d’acides gras et en émulsifiants spécifiques tels que la carboxyméthylcellulose, le phosphate trisodique et certaines variantes de E472, était associée à des risques plus élevés de maladies cardiovasculaires. Affidia, 3 pages. (18.09.2023). Publication originale : BMJ.

Contamination au mercure dans un système vertical d’agriculture d’intérieur : L’agriculture d’intérieur utilise des lampes de culture comme les diodes électroluminescentes (LED). Le processus de fabrication des LED pourrait présenter un risque de contamination au mercure des cultures. Un total de 10 ppm de mercure a été détecté dans un échantillon de chou frisé récolté dans une ferme d’intérieur hydroponique, dépassant la limite de 0,05 ppm fixée par la réglementation en vigueur à Singapour. JAgrFoodChem, 10 pages. (08.09.2023).

Nutrition

L’industrie agroalimentaire paie des diététiciens «influenceurs» pour façonner les habitudes alimentaires : Une enquête du Washington Post et de The Examination révèle que l’industrie agroalimentaire, des boissons et des compléments alimentaires paie des dizaines de diététiciens agréés qui ont collectivement des millions de followers sur les médias sociaux pour aider à vendre des produits et diffuser des messages qui lui sont favorables sur Instagram et TikTok. Washington Post, 9 pages. (13.09.2023).

«Healthwashing » pour des produits ultra-transformés : Des chercheurs ont analysé, pendant six mois, le contenu de 118 comptes Instagram d’entreprises agroalimentaires qui font la promotion d’aliments ultratransformés. Ils ont constaté que plus de la moitié des messages contenaient des informations relatives à la santé. Les auteurs concluent qu’il est nécessaire de mettre en place des réglementations pour lutter contre le healthwashing lors de la vente en ligne de tels produits. J Nutr Educ Behav., 10 pages. (30.09.2023).

L’huile de coco pourrait altérer le métabolisme et favoriser l’obésité : Une étude, lors de laquelle de faibles doses d’huile de coco ont été ajoutées au régime alimentaire de souris pendant huit semaines, révèlent des modifications du métabolisme des souris, contribuant au développement de l’obésité et de comorbidités associées. L’huile de coco a perturbé la capacité de l’organisme des souris à utiliser correctement la leptine et l’insuline, deux hormones importantes pour réguler la dépense énergétique, la faim et la façon dont l’organisme gère les graisses et les sucres. MedNewsToday, 2 pages. (09.09.2023). Publication originale : J. Funct. Foods.

Fraude et tromperie

Fraude et tromperie Royaume-Uni – un tiers des échantillons prélevés sur des produits vendus en ligne ne sont pas conformes à la réglementation : Au total, 1010 échantillons ont été prélevés en Angleterre et au Pays de Galles en 2020 dans des supermarchés nationaux, auprès de détaillants indépendants et de sites de vente en ligne. Les échantillons ont été analysés pour vérifier l’authenticité, l’adultération et la contamination des produits concernés. 829 échantillons (82 %) se sont avérés conformes. Pour ceux qui n’était pas conformes, cela était le plus souvent dû à la composition du produit. De plus, un tiers de ces échantillons de produits vendus en ligne ne répondaient pas aux normes en vigueur. FoodSafetyMag, 4 pages. (22.09.2023). Publication originale : FSA.

ONUDC – corruption dans le secteur alimentaire : L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a attiré l’attention sur le risque omniprésent de corruption tout au long de la chaîne agroalimentaire. Selon son analyse réalisée récemment, il souligne comment les pratiques de corruption peuvent ébranler la confiance que la population accorde au gouvernement, saper les systèmes de contrôle et compromettre les relations commerciales. Affidia, 1 page. (13.09.2023). Publication originale : ONUDC.

Food defense : un ouvrier a délibérément contaminé des aliments dans l’usine où il travaillait : Un ouvrier a été condamné à de la prison pour avoir introduit des sacs en plastique, des gants en caoutchouc et des anneaux métalliques dans des aliments. L’entreprise concernée a été informée que des dizaines de ses produits, fournis à des restaurants dans tout le pays, avaient été contaminés. Le coupable a été condamné à 33 mois de prison pour avoir contaminé des marchandises. BBC, 3 pages. (04.10.2023). Publication originale : FSN

vendredi 27 octobre 2023

Le Pâtissier mondial de l’année 2023 est une pâtissière française. Cocorico !

C’est historique. Pour la première fois, l’Union internationale des Boulangers et Pâtissiers (UIBC) a choisi de décerner le titre de Pâtissier mondial de l’année 2023 à une femme. Et, qui plus est, une Française. La cheffe pâtissière née à La Rochelle, Nina Métayer, a en effet reçu ce prix mercredi 25 octobre à Munich, lors de la soirée de clôture du salon professionnel de l’industrie internationale de la boulangerie et de la confiserie. 

Etats-Unis : Dispute à propos de la présence de métaux lourds dans du cacao et du chocolat

«Classique confrontation entre l’association de consommateurs américains, Consumer Reports, et les industriels du chocolat, à vous de voir …

Consumer Reports avait déjà publié le 15 décembre 2022, «Du plomb et du cadmium pourraient être présents dans votre chocolat noir. Consumer Reports a découvert des métaux lourds dangereux dans le chocolat de Hershey's, Theo, Trader Joe's et d'autres marques populaires. Voici ceux qui en ont le plus, et certains qui sont sûrs.»

«Les chocolatiers disent avoir sous contrôle le problème des métaux lourds», source article de Dan Flynn paru le 27 octobre 2023 dans Food Safety News.

La National Confectioners Association (NCA) a répondu à l'étude de Consumer Reports publiée plus tôt cette semaine sur les niveaux de plomb et de cadmium dans le chocolat et le cacao.

«Le chocolat et le cacao peuvent être consommés sans danger et peuvent être appréciés comme des friandises comme ils le sont depuis des siècles», déclare la NCA. «La sécurité des aliments et la qualité des produits restent nos plus grandes priorités, et nous restons déterminés à être transparents et socialement responsables.»

La NCA cite son récent litige en Californie et la déclaration de la Food and Drug Administration (FDA) à CR comme preuve que le chocolat est acceptable.

«Les conclusions de l'article de Consumer Reports ne tiennent pas compte des niveaux précédemment fixés par la Cour supérieure de l'État de Californie, comté de San Francisco, Californie en 2018. L'industrie du chocolat et du cacao a obtenu un jugement par consentement le 14 février 2018, qui reste en vigueur», selon la NCA.

«Le jugement a établi des niveaux de concentration pour le plomb et le cadmium qui remplacent les niveaux de dose maximale admissibles du Bureau d'évaluation des risques pour la santé environnementale pour les produits à base de cacao et de chocolat.»

La Food and Drug Administration a dit à Consumer Reports que «bien que la présence de cadmium et de plomb dans le chocolat ait fait l'objet d'une attention médiatique considérable, des experts du monde entier ont découvert que le chocolat noir peut être contaminé par du plomb et du cadmium, deux métaux lourds liés à des problèmes de santé graves, le chocolat est une source mineure d’exposition à ces contaminants à l’échelle internationale.

Cette semaine, Consumer Reports a publié des résultats de tests répétés montrant que le chocolat noir pourrait être contaminé par du plomb et du cadmium, deux métaux lourds liés à de graves problèmes de santé.

Campylobacterioses : Où en est-on en Suisse ?

En Suisse, la majorité des infections intestinales sont dues à la bactérie Campylobacter. Elles sont souvent provoquées par la consommation de viande de volaille pas assez cuite. Une hygiène insuffisante en cuisine peut aussi provoquer une infection par contamination croisée. 

Quelles mesures ont déjà été mises en place pour réduire le nombre d’infections, et avec quels résultats ? Tour d’horizon dans un document de l’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) de 15 pages. Il s’agit d’un point de la situation.

La campylobactériose est une maladie infectieuse causée par des bactéries du genre Campylobacter. En Suisse, entre 7000 et 8000 cas sont déclarés chaque année à l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Les personnes touchées considèrent cette infection comme une maladie sérieuse. Environ 15% des patients sont hospitalisés. En Suisse, cette maladie entraîne des coûts directs de la santé avoisinant 25 à 39 millions de francs chaque année. Bien que les antibiotiques soient utilisés seulement pour traiter les cas graves, le taux de résistance très élevé à un antibiotique considéré comme le médicament de choix est préoccupant. Chez l’être humain, les infections à Campylobacter sont principalement d’origine alimentaire. Plusieurs études cas-témoins indiquent que la viande de volaille, en particulier le poulet, serait la principale source d’infection. En Suisse, le secteur avicole examine les carcasses de volailles et la viande de volaille dans le cadre de l’autocontrôle, comme prescrit par la législation. Environ 1300 échantillons sont ainsi prélevés et analysés chaque année. Entre 2016 et 2020, le taux d’échantillons positifs à Campylobacter a toujours dépassé les 20%. La résistance aux antibiotiques des Campylobacter isolés chez des poulets de chair et dans de la viande de volaille a augmenté pendant des années, et la fréquence de la résistance de Campylobacter jejuni aux antibiotiques à base de fluoroquinolones a atteint un plateau à un niveau élevé. La Suisse a pris des mesures stratégiques, opérationnelles, réglementaires et de communication à différents niveaux afin de réduire le nombre de cas de campylobactériose chez l’être humain. Les mesures mises en place jusqu’à présent ne permettent pas encore de réduire l’incidence de la campylobactériose aux niveaux prévus par le plan de contrôle national pluriannuel (PCNP).

Situation en Europe

En France, en Islande et en Irlande, l’incidence est faible par rapport aux autres pays européens et à la Suisse.

Même en tenant compte des différences entre les pays en ce qui concerne la consommation de viande de poulet, il apparaît que l’incidence reste faible en France et élevée en Autriche, en Allemagne et en Suisse.

Toutefois, l’EFSA/ECDC estime que la tendance générale des cas de campylobactériose sur la période 2016-2020 pour l’ensemble de l’UE n’a pas connu de changement significatif d’un point de vue statistique.

Conclusion

L’état des lieux montre que le nombre de cas de campylobactériose se maintient à un niveau élevé depuis des années. Les mesures mises en place jusqu’à présent n’ont pas encore permis d’atteindre les objectifs fixés d’une incidence maximale de 61,6 cas pour 100 000 habitants. Pour ce faire, des efforts supplémentaires sont nécessaires tout au long de la chaîne agroalimentaire, de la production primaire aux consommateurs.

A propos du fonctionnement des rappels en France, mieux vaut-il être Luxembourgeois que Français ?

A propos du fonctionnement des rappels en France, mieux vaut-il être Luxembourgeois que Français ? La peuve par l’exemple ...

Rappel au Luxembourg le 24 octobre 2023 de lait UHT écrémé de la marque Silhouette et de lait 1%MG de la marque VIVA en raison de la présence d'un défaut organoleptique pouvant altérer le goût et/ou l’odeur du produit.

Comme c’est l’usage, il n’y a pas eu de notification au RASFF de l’UE ...

Premier rappel en France le 25 octobre 2023,

- lait UHT 1/2 écremé bleu blanc cœur de marque U : bouteille 1L et pack 6x1L.
- Défaut de fabrication, défaut d'étanchéité (ex: micro fuites, thermoscellage défectueux) ou anomalies de conditionnement.
- Ces produits ont été fabriqués et/ou conservés dans des conditions ne permettant pas d'apporter de garanties sanitaires satisfaisantes. Ces produits sont donc susceptibles de présenter un danger pour la santé des consommateurs.
- Voir la liste des lots concernés.

Second rappel en France le 27 octobre 2023,

- lait UHT des marques Viva, Grandlait, Silhouette, Candia Maxi pack bouteille 1L ou 1,5L ; dans le détail, cela donne, Candia malin maxi pack Bouteille 1L, pack X8 Grandlait demi écrémé Bouteille 1,5 L X4, 1L x6, 1L X8, pack x10 Grandlait pleine saveur (Entier) Bouteille 1L, pack x6 Silhouette écrémé Bouteille 1L, pack x6 Viva Bouteille 1Lx6 et X8.
Il est rapporté l’explication suivante :
- Mise à jour du rappel conso du 23/10 : ajout de la pièce jointe permettant de communiquer les numéros de lots associés Suite à une remontée de nos consommateurs et consommatrices portant sur un défaut organoleptique (goût et/ou odeur).
- Voir le détail dans l’avis de rappel précité.
- Problème : il n’y a pas eu de rappel par RappelConso le 23 octobre 2023 ou bien il a été bien caché, donc pas de mise à jour !

Complément du 28 octobre 2023
Je découvre que le site des rappel du distributeur Auchan que le rappel de lait UHT est daté du 20 octobre 2023, et non pas du 27 octobre 2023 comme le rapporte RappelConso. De mieux en mieux ...

La sécurité des aliments au quotidien en Inde. Pas simple ...

Nous avons commandé un hamburger chez KFC et voici ce que nous avons eu !!! Regardez ces photos... Ce que KFC va nous servir !! Ne commandez jamais rien chez KFC ! Nous avons commandé dans Vaishali Nagar à Jaipur. aucune prise de conscience, personne ne prend ses responsabilités.

Le point de vente de Zomato (sorte de Just Eat ou Deliveroo en Inde) qui a accepté la commande a demandé au client de lui adresser ses coordonnées à propos de cet incident.


Le client a répondu :
C'est une question de qualité et d'hygiène des aliments.. vous ne devriez pas accepter ce genre de point de vente sur votre application, c'est un comportement dégoûtant de KFC et de Zomato.

Norvège : Origine inconnue dans une épidémie à Salmonella

«Norvège : Origine inconnue dans une épidémie à Salmonella», source article de Food Safety News du 27 octobre 2023.

Sept personnes sont tombées malades en Norvège dans le cadre d'une épidémie de Salmonella.

L'Institut norvégien de santé publique (FHI) a déclaré que la source de l'infection à Salmonella Napoli était inconnue.

Les personnes sont tombés malades de fin août à fin septembre de cette année. Les patients sont âgés de 6 à 66 ans, quatre sont des femmes et trois des hommes.

Deux personnes malades vivent à Vestfold og Telemark, tandis que Viken, Oslo, Rogaland, Agder et Innlandet ont chacun un cas.

A la recherche du véhicule d’infection

Les bactéries détectées chez les personnes malades sont génétiquement similaires, ce qui indique une source d'infection commune. Les malades ou leurs proches sont interrogés pour déterminer l’origine de l’épidémie. Les patients vivent dans plusieurs régions, on soupçonne donc un produit alimentaire largement distribué.

L'épidémie fait l'objet d'une enquête de la part de FHI, des médecins-chefs municipaux, de l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet) et de l'Institut vétérinaire.

Si une source courante d'infection provenant d'aliments, d'animaux ou de l'environnement apparaît, l'Autorité norvégienne de sécurité des aliments effectuera un travail de traçabilité tout au long de la chaîne d'approvisionnement.

Salmonella Napoli est un type rare de Salmonella en Europe. En Norvège, il a déjà été détecté, mais uniquement sous forme de cas sporadiques. Au total, 712 cas de salmonellose ont été signalés en Norvège en 2022, et Salmonella a provoqué cinq épidémies.

Les autorités norvégiennes enquêtent également sur une grave épidémie à E. coli liée aux hamburgers et aux produits de viande hachée.

Le FHI a signalé que E. coli O26:H11 avait été détecté chez 20 personnes. Onze des personnes infectées sont des enfants de moins de 13 ans et sept ont développé le syndrome hémolytique et urémique (SHU). Le SHU est une complication grave associée aux infections à E. coli qui provoque une insuffisance rénale. Les patients sont tombés malades de juillet à septembre et étaient âgés de 1 à 55 ans.

Foyer épidémique à Salmonella Enteritidis dans plusieurs pays lié à de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet (kebab)

«Foyer épidémique dans plusieurs pays à Salmonella Enteritidis dans de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet», source EFSA du 26 octobre 2023.

Entre janvier et octobre 2023, 14 pays de l'UE et de l’EEE, le Royaume-Uni et les États-Unis ont signalé 335 cas liés à ce foyer épidémique.

D'après lévaluation rapide du foyer épidémique menée par l'EFSA et l'ECDC, de la viande de poulet et des produits à base de viande de poulet (kebab) constituent la source probable de ce foyer épidémique qui touche plusieurs pays et qui est causé par trois types de Salmonella Enteritidis.

Des bactéries semblables à celles qui ont causé le foyer épidémique ont été détectées dans des échantillons de viande de poulet et de kebab de poulet. Alors que les données de traçabilité des aliments pointent vers des producteurs situés en Pologne (7 producteurs) et en Autriche (1 producteur), aucune preuve microbiologique d'une contamination dans leurs installations n'a été identifiée.

Les scientifiques s'attendent à ce que de nouveaux cas surviennent dans ce foyer qui touche plusieurs pays car la source n'a pas encore été identifiée. Les experts de l'EFSA et de l'ECDC recommandent de poursuivre les investigations afin d'identifier les endroits de la chaîne de production de viande de poulet où la contamination a pu se produire.

Source Three clusters of Salmonella Enteritidis ST11 infections linked to chicken meat and chicken meat products.

L’article de Joe Whitworth du 27 octobre 2023 dans Food Safety News rapporte,

De janvier à octobre 2023, 335 cas de Salmonella Enteritidis de type séquence (ST) 11 confirmés en laboratoire, appartenant à trois groupes, ont été signalés dans 14 pays de l'UE, au Royaume-Uni et aux États-Unis, touchant tous les groupes d'âge. Neuf cas dans trois pays ont été hospitalisés et une personne est décédée en Autriche.

Le dernier nombre de patients représente une augmentation par rapport aux 130 cas dans 11 pays révélés en août lorsqu'une analyse de l'ECDC s'est concentrée sur deux sous-groupes de Salmonella Enteritidis de type 11.

Le blog signalait dès le 2 avril 2023 que La viande de kebab contenant de la viande de poulet est-elle dans le collimateur de l'ECDC ?


Détails de l'épidémie
Le premier cluster compte 66 patients répartis dans neuf pays de l’UE et au Royaume-Uni. Les patients sont âgés de moins de 1 à 84 ans, les hommes étant plus touchés que les femmes. Le Royaume-Uni compte le plus de cas dans ce groupe, avec 21, suivi de la France avec 19. Une personne en Autriche est décédée, trois en Pologne et cinq en Allemagne ont été hospitalisées. Le dernier cas s’est produit au Royaume-Uni en octobre 2023.

Le cluster 2 compte 192 cas dans 12 pays de l’UE et au Royaume-Uni. Une femme était malade aux États-Unis et avait voyagé en Espagne en juin 2023, où l’infection s’est probablement produite. La tranche d’âge des patients dans l’UE allait de moins de 1 à 98 ans. Une personne en Italie a été hospitalisée. Le Royaume-Uni compte le plus grand nombre d'infections, avec 83, suivi de la France avec 60.

Le cluster 3 compte 77 patients dans huit pays de l’UE et au Royaume-Uni. Quatre cas en Pologne se sont produits avant 2023 et ont été détectés lors d'un projet de recherche. Dans ce groupe, l'âge variait de 2 à 83 ans et plus d'hommes étaient malades que de femmes. La France compte le plus de cas avec 33 tandis que le Royaume-Uni en compte 27.

Les pays concernés comprennent l'Autriche, la Belgique, le Danemark, la Finlande, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Norvège, la Pologne, la Slovénie et la Suède.

La plupart des cas interrogés ont signalé une consommation de viande de poulet, y compris des brochettes. Trois brochettes contaminées par Salmonella se partageaient plusieurs entreprises alimentaires polonaises.

L'analyse des cas groupés (clusters) des séquences a révélé la présence d'isolats humains en 2022 et 2023 pour le groupe 1, de 2012 à 2023 pour le groupe 2 et de 2014 à 2023 pour le groupe 3 dans plusieurs pays européens, indiquant une circulation prolongée et endémique des souches.

Les contrôles officiels ont également révélé la présence d'autres types de Salmonella, notamment Infantis, Kottbus, Virchow et Rauform.

Bien que la contamination ait pu se produire au niveau du restaurant dans un cas, pour d’autres produits, elle s’est probablement produite avant qu’ils ne quittent leurs sites de production ou de transformation ou au niveau de l’élevage de poulets de chair.

«Des enquêtes supplémentaires sont nécessaires pour identifier la cause profonde de la contamination et la source des infections, ce qui est crucial pour la mise en œuvre rapide de mesures de contrôle et de mesures correctives efficaces et ciblées. Comme les sources n’ont pas été identifiées, de nouveaux cas surviendront probablement dans cette épidémie prolongée dans plusieurs pays , ont déclaré l’ECDC et l’EFSA.