vendredi 4 janvier 2019

Premiers jours de l’année 2019 et déjà les premiers rappels de produits alimentaires


Un rappel de produit alimentaire en France et deux notifications au RASFF de l’UE pour des produits d’origine France en ce début d’année 2019, voilà le menu de cet article …

L’année commence donc bien, il n'aura fallu attendre que quatre jours, mais, suspense, battra-t-on le record d’avis de rappel de produits alimentaires de 2018 avec 332 avis de rappels en 2018, selon le site Oulah! ?

Au niveau du RASFF de l’UE, les notifications commencent elles aussi avec au menu deux produits d’origine France, références 2019.0047 et 2019.00035.
En cliquant sur les liens des références, vous saurez de quoi il retourne …
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Pour mémoire, le record à battre au niveau des notifications du RASFF de l’UE pour les produits d’origine France est 216 en 2018 !

Pour revenir à ce premier produit alimentaire rappelé en 2019 en France, Carrefour nous informe le 4 janvier 2018 de l'avis de rappel suivant :
La Société Michel Dupuy procède aujourd’hui au retrait de la vente de jambon de Bayonne 10 tranches - 250g suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles.
Il s’agit du lot portant les caractéristiques suivantes : 
- Nature du produit : Jambon de Bayonne 10 tranches - 250g
- Marque : Dupuy
- EAN : 3 367 824 927 416
- Présentation : Barquettes plateau
- DDM : 30/03/2019
- Numéro de lot : 9058 
L’ensemble du lot est retiré de la commercialisation. 
Certains de ces produits ont cependant été commercialisés avant la mesure de retrait. 
Il est donc recommandé aux personnes qui détiendraient des produits appartenant au lot décrit ci-dessus de ne pas les consommer et de les détruire, ou de se les faire rembourser.
Les toxi-infections alimentaires causées par les salmonelles se traduisent par des troubles gastro-intestinaux souvent accompagnés de fièvre dans les quarante huit heures qui suivent la consommation des produits contaminés. Ces symptômes peuvent être aggravés chez les jeunes enfants, les sujets immunodéprimés et les personnes âgées. 
Les personnes qui auraient consommé les produits mentionnées ci-dessus et qui présenteraient ces symptômes, sont invitées à consulter leur médecin traitant en lui signalant cette consommation.
Seuls Oulah! et Carrefour ont signalé à ce jour ce rappel …

Il était une fois les aventures des vilains pesticides de synthèse et les gentils pesticides « bio »


Une bien curieuse affichette  est paru dans les magasins Intermarché …
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Ce n’est que l'énième avatar ou remake du combat entre les vilains pesticides (forcément de synthèse) et les gentils pesticides 'naturels' ou bio (forcément non toxiques voire sains) !

Le blog Ravijen rapporte dans son excellent article, Pourquoi je ne signerai pas l’appel de M. Nicolino
Extraits,
Interdire tous les produits phytosanitaires parce que certains ont des effets négatifs, relève du même niveau d’amalgame que d’interdire tous les médicaments parce que certains se sont révélés avoir des effets secondaires. 
… il faut Interdire les produits dont l’usage est dangereux (cancérogènes, polluants persistants), ou avec des impacts importants sur le climat et la biodiversité, quand les faits sont reconnus par le consensus scientifique. Oui, Bien sûr.
Mais la dichotomie chimique/naturel, n’a aucun sens. 
L’opposition synthèse/naturel.

Un produit bio serait il forcément au dessus de tout soupçon ? Cela part du présupposé que seuls les produits de synthèse auraient des effets négatifs sur la santé et sur les écosystèmes. Qu’un produit, ou une méthode naturelle serait sans danger.

Il n’y a pas de différence fondamentale entre une molécule d’origine naturelle ou de synthèse. Il faut regarder les impacts de la production et de l’usage de chaque molécule. 
Et pourtant que fait cette affichette, si ce n'est mettre en opposition les « vilains » pesticides et les « gentils » produits bio …
Les pesticides « bio » ne sont pas anodins : Prenons deux exemples. 
La bouillie bordelaiseLa bouillie bordelaise est un mélange de sulfate de cuivre hydraté (CuSO4,5H2O), et de chaux éteinte (Ca(OH)2).
Je vous laisse lire le contenu très documenté de l’article concernant le rôle du cuivre et je vous suggère de lire une des références mentionnées, un article paru dans Libération du 29 août 2018 qui cite Françoise Weber, directrice générale déléguée aux produits réglementés à l’Anses.

Je vous conseille aussi d’écouter la vidéo d’Emmanuelle Ducros, On a un problème avec le cu.
Le pyrèthre. Le « pyrèthre » (un mélanges de six esters, les pyréthrines) est un insecticide utilisé en agriculture biologique.

Il est présent dans des spécialités comme le « Pyrévert » et la dose d’emploi préconisée par passage est de 30 g/ha. L’agriculture biologique accepte 3 passages par culture !


Le pyrèthre est « Bio », parce que issu d’une plante. Est ce suffisant pour fermer les yeux sur les surfaces que cela représente au détriment de cultures vivrières ?
Faut-il préciser, que l’étiquette « bio » ne suffit pas à rendre ce produit inoffensif pour les abeilles ? Réponse : non. Ce produit est dangereux pour les abeilles.
Il existe une alternative ….  de synthèse.
La perméthrine est un ester pyréthrinoïde. Ce produit a été classé par l’OMS comme une substance indispensable à l’avenir de l’humanité. Il y a aussi la deltaméthrine dont la biodégradabilité et les effets sur la santé sont identiques aux pyréthrines extraites de plantes.
Enfin si la synthèse chimique de molécules émet en moyenne 6 kg CO2 eq/Kg de produit, le transport par avion depuis la Tanzanie (7 200 km) représente à lui seul 18 kg de CO2/kg.
Et l'article blog Ravijen de conclure,

Retirer un certain nombre de matières actives nuisibles de la circulation est évidemment nécessaire. Cela est d’ailleurs déjà le cas. Des molécules sont retirées de la commercialisation tous les ans. Mais ces retraits doivent aussi concerner l’agriculture biologique. Comment expliquera-t-on le renouvellement d’homologation de la bouillie bordelaise, autrement que par des actions de lobbying qui n’ont rien à envier à celle de Monsanto ?
Une autre question essentielle : Que fera t-on quand nous aurons interdit tous les pesticides de synthèse sans distinction, et que malgré tout, les insectes continueront à disparaître ?
NB : On lira Les pesticides chimiques pour les jardiniers amateurs sont désormais interdits, publié le 3 janvier 2019 sur le site du ministère de l'agriculture. Heureusement, certains ont fait des 'réserves' et on peut en acheter ailleurs qu'en France, libre circulation des produits dans l'UE ...

Complément du 6 janvier 2019. On lira l'article de seppi, Les aliments biologiques sont pires pour le climat, d'après un communiqué de l'Ecole polytechnique Chalmers de Suède.

Analyse de l’exposition de la population Suisse à l’arsenic par la consommation de riz et de produits à base de riz



Le bulletin nutritionnel suisse du 3 janvier 2019 rapporte une analyse sur riz et arsenic :
Une analyse porte sur l’exposition à l’arsenic de certains groupes à risques via la consommation de riz et de produits à base de riz. Les valeurs moyennes concernant la présence d’arsenic ont été combinées avec les données de l’enquête menuCH et les résultats d’une étude allemande afin d’évaluer l’absorption d’arsenic.
Source Bulletin nutritionnel suisse 2019, Exposition de la population Suisse à l’arsenic par la consommation de riz et de produits à base de riz, Roxane Guillod-Magnin, Beat J. Brüschweiler, 18 pages.

L’’arsenic est un métalloïde toxique omniprésent ; différentes espèces sont présentes dans l’environnement. L’arsenic peut former des composés organiques et anorganiques. Les espèces anorganiques (iAs), arsénite et arséniate, sont hautement toxiques et carcinogènes. Les espèces organiques méthylées comme le monométhylarsonite (MMA(V)) et le diméthylarsinate (DMA(V)), pourraient être carcinogènes. Des préoccupations ont récemment été exprimées au sujet de l’exposition chronique à de faibles doses d’arsenic, provenant en particulier de l’iAs.
Le riz fait partie des principales sources alimentaires d’arsenic, avec les espèces prédominantes iAs et DMA(V). L’exposition à l’iAs et au DMA(V), due à la consommation de riz et de produits à base de riz, a été évaluée dans des groupes à risques spécifiques de la population suisse adulte (végétariennes et végétariens, personnes qui se nourrissent sans gluten et sans lactose), ainsi que chez les enfants. Pour évaluer l’ingestion d’arsenic, on a combiné les valeurs moyennes de présence d’arsenic avec les données de consommation (moyenne, 95e centile) afin de calculer l’exposition moyenne et haute (95e centile).

L’exposition est indiquée en microgrammes par kilogramme de poids corporel. L’unité utilisée est le μg/kg par jour.
L’exposition à l’iAs de la population adulte générale a été estimée à 0,029 μg/kg par jour (moyenne) et 0,133 μg/kg par jour (95e centile). Chez les enfants, l’exposition à l’iAs a été évaluée à 0,044 μg/kg par jour (moyenne) et 0,184 μg/kg par jour (95e centile). Les risques pour la santé ont été évalués au moyen d’une comparaison avec les valeurs toxicologiques de référence pour l’iAs (0,3 μg/kg par jour) et pour le DMA(V) (2,9 μg/kg par jour). Chez les adultes (moyenne et 95e centile) et chez les enfants (moyenne et 95e centile), l’exposition à l’arsenic liée à la consommation de riz et de produits à base de riz se situait au-dessous de ces valeurs de référence. Ce n’était pas le cas cependant si l’on excluait les enfants qui ne consomment pas de riz.
Selon les données de l’enquête nationale sur l’alimentation menuCH, la consommation de riz des adultes avec un mode alimentaire particulier, comme le végétarisme ou une alimentation sans gluten ou sans lactose, n’est pas plus élevée.
Chez les enfants qui consomment de grandes quantités de riz et de produits à base de riz, il existe le risque d’une exposition élevée à l’iAs. Il est donc nécessaire d’émettre des recommandations pour les enfants afin qu’ils limitent la consommation de riz et de produits à base de riz et qu’ils aient une alimentation équilibrée.

Résumé
L’exposition de la population suisse aux deux espèces prédominantes d’arsenic, iAs et DMA(V), a été calculée par combinaison des données de consommation de riz et de ses produits dérivés (menuCH et VELS, une étude allemande -aa) et des données sur l’occurrence de l’arsenic dans les aliments.
L’exposition a été évaluée pour la population adulte, ainsi que pour les enfants en bas âge (un à trois ans). Au sein de la population adulte, certains groupes ont spécialement été investigués, puisque considérés à risques au regard de leurs régimes alimentaires. Il s’agit des végétariens, des personnes qui se nourrissent sans gluten ou sans lactose ainsi que des grands consommateurs de riz (plus de 175 g par jour).
Le riz est la principale source d’arsenic de la population adulte suisse.
Les autres aliments riches en arsenic, comme le poisson, les algues ou les champignons, ne sont consommés que de manière sporadique. Dans certaines régions, l’eau peut également être une source non négligeable d’iAs.
En Suisse, la concentration d’arsenic dans l’eau est normalement faible, de l’ordre de 0,2 μg/l (valeur médiane), concentration ne présentant aucun risque pour la santé. Cependant, quelques villages de montagne, dans les cantons du Tessin et du Valais, présentent des taux d’arsenic beaucoup plus élevés, et devraient dès lors faire l’objet d’une surveillance.
Au sein de la population adulte, la consommation de riz et de ses dérivés par les personnes suivant un régime particulier (végétarisme, alimentation sans gluten et sans lactose) n’est pas supérieure à celle de la population générale.
C’est pourquoi, au vu des résultats actuels, les personnes suivant l’un des régimes susmentionnés ne peuvent pas être considérées à risques.
Un manque de connaissances subsiste au sujet des conséquences d’un apport quotidien d’arsenic par l’alimentation, même à de très faibles doses, et les incertitudes sont de ce fait importantes. Il serait dès lors essentiel de connaître les effets d’une exposition chronique à de faibles doses d’arsenic des personnes les plus sensibles à l’arsenic, c’est-à-dire les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes. L’arsenic passant la voie placentaire, le foetus est lui aussi soumis à l’arsenic ingéré par la mère. Le lait maternel peut également, suivant le régime alimentaire de la mère, contenir des doses significatives d’arsenic.
Durant la phase de croissance, l’organisme est plus sensible à l’arsenic.
On peut donc en conclure que même si l’exposition de la population suisse à l’arsenic, par la consommation de riz, est faible, certains comportements, comme une consommation importante de riz, peuvent tout de même comporter un risque. L’exposition des enfants en bas âge, en raison du ratio élevé entre le poids corporel et la nourriture ingérée, est plus importante que celle des adultes.
Le risque occasionné par la consommation de riz ou de produits à base de riz des jeunes enfants ne peut donc pas être totalement exclu, en particulier pour les enfants en bas âge suivant un régime alimentaire (régime sans gluten, végétarisme), mais également les individus allergiques ou évitant le lait de vache, ou encore les enfants dont les besoins en hydrates de carbone sont principalement couverts par le riz. L’OSAV (Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires) s’appuyant sur l’étude réalisée par Guillod-Magnin et al. (2018), a émis des recommandations sur la consommation de riz et de produits dérivés, destinées aux jeunes enfants (OSAV 2018).

De nouvelles sources possibles d'infection à Campylobacter identifiées au Danemark, selon une étude

Le Danemark semble assez bien connaître Campylobacter.

Rien qu’au niveau du RASFF de l’UE en 2018, le Danemark est la bête noire des poulets de France. Ainsi, le Danemark a publié 10 notifications pour la présence de Campylobacter sp. dans des volailles de France, c’est même supérieur au plan de surveillance de la DGAL, c’est  dire …

« Des chercheurs danois découvrent que la viande hachée bovine et les fraises sont souvent à l'origine de maladie à Campylobacter », source article Joe Whitworth paru le 4 janvier 2019 dans Food Safety News.

Une étude danoise a examiné les sources d’infection à Campylobacter afin d’améliorer les directives nationales de prévention.

Des chercheurs du Statens Serum Institut (SSI) et de l'Université de Copenhague ont mené une étude cas-témoins auprès de Danois âgés de 1 à 30 ans de janvier à décembre 2016. Les personnes de ce groupe d'âge seraient les plus exposées au risque de maladie.

La campylobactériose est l'infection bactérienne gastro-intestinale la plus répandue au Danemark avec plus de 4 000 cas rapportés chaque année et une tendance à la hausse depuis 2012.

Les participants ont été invités par lettre à remplir un questionnaire en ligne. L'étude a recruté 1 366 cas et 4 418 témoins, dont 887 et 2 935 respectivement, ont rempli le questionnaire et les résultats ont été publiés dans le journal Clinical Epidemiology (article en accès libre -aa).

Un modèle de régression multivarié pour les cas contractés au pays a montré un risque accru d'infection avec une baignade en eau douce, le contact avec du sable de la plage, la possession d'un chien souffrant de diarrhée et la consommation de viande hachée bovine ou de poulet. Le modèle pour enfants mettait en évidence des facteurs similaires et incluait la baignade dans une pataugeoire et la consommation de fraises fraîches. Le risque lié aux fraises peut être lié à des pratiques d'hygiène, telles que ne pas les laver car les enfants mangent souvent des fraises dans les champs lors de la cueillette ou directement dans les boîtes en distribution.

Une analyse distincte pour les personnes signalant des voyages à l'étranger a montré un risque accru d'infection lors de voyages en Asie, en Afrique ou en Turquie, ainsi que le fait de manger dans des cuisines de rue et d'avoir un contact avec de l'eau pendant les voyages étaient aussi des facteurs de risque.

L'étude a reconfirmé la manipulation et la consommation de poulet comme facteur important, de risque tout en soulignant que le viande hachée bovine était un nouveau problème potentiel. Il en ressort que près d'un tiers des cas à Campylobacter au Danemark peuvent être attribués chaque année au poulet.

Le risque associé à la viande hachée bovine, pourrait être un événement récent lié à l’introduction du conditionnement sous atmosphère modifiée. La viande hachée contenue dans le conditionnement sous atmosphère modifiée a de plus faibles concentrations en oxygène, ce qui améliore la durée de conservation et réduit la décoloration, mais lors de la préparation, la viande vire rapidement au brun, augmentant le risque de consommation avant d'être correctement cuite.

J’ai signalé à de multiples reprises que la couleur de la viande était un indicateur trompeur de la cuisson à cœurs d’un steak haché et récemment encore ici et ici. Voir enfin ici pour une sélection d’articles plus anciens mais toujours d’actualité.

La viande hachée bovine et les fraises fraîches ont été identifiées comme deux nouvelles sources possibles d’infection et sont en cours d’examen par la Danish Food and Veterinary Administration dans le cadre du plan d’action national contre Campylobacter.
Les facteurs environnementaux et le contact avec les animaux représentaient une proportion non négligeable des infections à Campylobacter domestiques dans le groupe d'âge étudié.

Manger dans un café ou un restaurant ou dans un établissement de restauration rapide comportait un risque accru d’infection, tout comme manger des aliments servis à l’extérieur et consommer ses propres aliments lors d’un pique-nique à la campagne ou en forêt. La consommation de viande cuite au barbecue à la maison était également associée à une infection. Pour les pratiques d'hygiène à la maison, la manipulation du poulet réfrigéré dans les 5 jours après une période d'exposition a été associée à un risque accru d'infection.

Les cas étaient plus susceptibles que les témoins d’avoir consommé du lait cru non pasteurisé et de vivre dans un foyer avec de l’eau potable fournie par un fournisseur privé. Les fraises fraîches, les framboises et les myrtilles ont augmenté le risque d'infection, tout comme les smoothies préparés avec des baies congelées.

Campylobacter reste principalement une infection d'origine alimentaire, bien qu'avec une composante environnementale. Les résultats suggèrent que la campylobactériose n'est pas attribuable à une source principale d’aliment mais plutôt à une combinaison de facteurs non alimentaires et de facteurs alimentaires. L'importance de ceux-ci est susceptible de varier selon les personnes, les lieux et tout au long de l'année.

Plus d'épidémies que prévu
Une autre étude impliquant le SSI a montré que le regroupement des cas et les épidémies de Campylobacter semblent se produire plus souvent que prévu.

L’étude, publiée dans le journal Clinical Microbiology and Infection, a appliqué le séquençage du génome entier à 245 isolats de Campylobacter jejuni provenant de patients atteints d'une infection acquise sur le territoire national au cours d'une période de neuf mois en 2015 et 2016.

Les épidémies ont été liées à la contamination de l'eau, du lait cru (non pasteurisé), du contact avec des animaux et aux expositions environnementales telles que la boue et le sable.

Le séquençage du génome entier a mis en évidence 62 des 245 isolats groupés génétiquement. Au total, 21 clusters génétiques ont été identifiés, dont quatre comprenaient cinq isolats ou plus. Dix-sept des 21 clusters génétiques ont été groupés dans l'espace et/ou dans le temps. Sur les 245 isolats, 49 appartenaient à un groupe temporel et/ou géographique. Les groupes identifiés ont été inclus dans deux épidémies : l’un n’avait pas été identifié par le système de surveillance existant.

Pour la présence de Campylobacter au niveau de l’UE, voir Campylobactériose : Rapport annuel épidémiologique 2016 en Europe.