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vendredi 1 décembre 2023

Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition de la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole

«Pesticides dans du riz importé : le Parlement européen rejette la proposition d'augmenter les limites de tricyclazole», source affidia du 20 novembre 2023.

La commission de l'environnement du Parlement européen, soutenue par une large majorité, a récemment demandé à la Commission européenne de retirer sa proposition visant à relever les limites du tricyclazole, un pesticide interdit au sein de l'Union européenne depuis 2016 en raison de risques potentiels pour la santé humaine, mais largement utilisé. par les principaux pays producteurs de riz d’Asie et d’Amérique du Sud.

La décision de la commission de l'environnement du Parlement européen fait suite à la proposition faite par la Commission européenne d'augmenter les limites de tricyclazole dans le riz importé, de 0,01 mg/kg à 0,09 mg/kg. Bien que rejetée par le Comité permanent des végétaux, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux, la proposition n'a pas encore été retirée, ce qui a incité la commission de l'environnement à intervenir.

La commission de l'environnement du Parlement européen affirme que la mesure proposée ne respecte pas les engagements visant à garantir une concurrence loyale et des normes solides de sécurité des consommateurs sur le marché de l'Union européenne. La mise en œuvre d’une telle mesure pourrait potentiellement introduire des barrières ou des perturbations commerciales, affectant à la fois les consommateurs et les acteurs agricoles.

Considérant que l'Italie est le principal contributeur (50%) à la production totale de riz de l'UE, Coldiretti, l'association des agriculteurs italiens, souligne l'importance de s'opposer au tricyclazole dans le riz comme première étape vers le respect du principe de réciprocité en Europe. Ce principe vise à garantir que tous les produits alimentaires entrant aux frontières européennes respectent des critères uniformes, garantissant des normes de qualité communes en matière d'environnement, de travail et de santé.

Le rejet de la proposition visant à augmenter les limites de tricyclazole dans le riz par la commission de l'environnement du Parlement européen constitue une étape importante vers le maintien de la sécurité des consommateurs et d'une concurrence loyale. Source Parlement européen.

vendredi 19 août 2022

Biotechnologies végétales : des avancées significatives !

Communiqué du 19 août 202 de Science-Technologies-Actions qui est un Collectif dont le but est de défendre et promouvoir la Science dans le débat public, «Biotechnologies végétales : des avancées significatives !»

La revue Science a publié le 22 Juillet 2022 une étude de chercheurs chinois affiliés à l’Académie chinoise des sciences agricoles, ouvrant de nouvelles perspectives pour la production agricole et la sécurité alimentaire.

Ces chercheurs ont passé au peigne fin 118 gènes de riz et de maïs, qui codent pour des protéines appelées facteurs de transcription, c’est-à-dire qui contrôlent l’expression d’autres gènes. Ils ont ensuite cherché à savoir si certains de ces gènes sont activés quand le riz est cultivé dans un sol à faible teneur en azote, ce qui indiquerait que ces gènes pourraient stimuler l'absorption du nutriment (afin de combler la déficience, un mécanisme classique de la physiologie des plantes). L'équipe a ainsi identifié 13 gènes qui s'activaient lorsque les plants de riz étaient cultivés dans un sol pauvre en azote ; cinq ont entraîné une multiplication par quatre ou plus de l'absorption d'azote. Ils ont inséré une copie supplémentaire de l'un des gènes, connu sous le nom d'OsDREB1C dans des plants de riz d'une variété non commerciale utilisée pour les expérimentations.

Ces plants de riz modifiés présentaient à la fois des grains plus gros et plus nombreux (jusqu'à 40% de grains en plus) par rapport aux témoins non-modifiés. Les rendements de riz ont été augmentés de 41 à 68% suivant les lieux et le climat (de tempéré à tropical). Des résultats préliminaires indiquent le même type de résultat chez le blé.

Ces chiffres sont à prendre avec prudence mais témoignent de l'intérêt de ces travaux.

Depuis leur lancement en 1996, les OGM (variétés transgéniques de première génération) ont été utilisés dans 70 grands pays agricoles (non européens) sur une surface cumulée de 3 milliards d'hectares (17 fois la superficie agricole de l'UE) et visaient essentiellement à protéger les rendements contre les parasites (insectes, champignons, virus) ou la concurrence des mauvaises herbes.

Plus récemment, des plantes tolérantes à la salinité ou à la sécheresse ont été créées pour répondre au défi climatique.

L'un des projets les plus avancés, WEMA (Water Efficient Maize for Africa), développé en Afrique depuis 2008, en partenariat public-privé, a permis la mise au point d'un maïs, à la fois, tolérant à la sécheresse, résistant à la pyrale et à la chenille légionnaire.

Dans le domaine sanitaire, après d'interminables polémiques, le «riz doré» enrichi en bêta-carotène a été autorisé aux Philippines en 2021 pour la culture et la consommation et devrait permettre de lutter efficacement contre le déficit en vitamine A et la cécité infantile.

Si les résultats expérimentaux sont confirmés, l'arrivée de plantes au potentiel de rendement amélioré constitue une avancée spectaculaire qui devrait changer la donne au niveau mondial sur le plan de la sécurité alimentaire.

Quant à l'Europe, sans aucune rationalité scientifique, elle reste hostile aux OGM et n'a toujours pas pris de décision concernant les nouvelles biotechnologies comme l'édition génomique et notamment le CRISPR/Cas9, dont l'invention a valu le prix Nobel de chimie 2020 à la française Emmanuelle Charpentier et à l'américaine Jennifer Doudna. Cette nouvelle révolution génétique ouvre pourtant d'intéressantes perspectives dans divers domaines comme la santé et l'agriculture, ce qui n'a pas échappé aux USA et à la Chine qui détiennent 80% des brevets.

Le dénigrement des OGM est tel que le «sans OGM» mentionné sur de très nombreux produits alimentaires est devenu, indûment, un marqueur de qualité et de sécurité sanitaire ! En même temps, pour se protéger du Covid19, une très grande partie de la population a accepté le vaccin à ARN messager élaboré par des sociétés pharmaceutiques américaines impliquées dans les biotechnologies !

Le fossé continue à se creuser entre l'Europe et le reste du monde.

Une fois de plus la France et l'Union européenne réticentes à l'innovation agricole, repliées derrière un principe de précaution mal interprété et cédant à l'écologie politique la plus dogmatique se trouvent exclues des acteurs qui participent aux grandes avancées technologiques mondiales.

Un obscurantisme d'Etat, rarement dénoncé, qui empêche la recherche agronomique française d'utiliser des méthodes tout à fait classiques en biologie moléculaire et en transgénèse végétale et qui prive les agriculteurs français et européens des progrès significatifs en amélioration génétique des plantes.

NB : On lira aussi ce complément de la revue Science, Le riz biotechnologique produit 40% de grains en plus. Une modification génétique peut stimuler la photosynthèse et l'absorption des engrais dans le blé, ainsi que dans d'autres cultures.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

samedi 12 mars 2022

Avertissement par l'Irlande de la mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio

Une notification au RASFF de l’UE par l’Irlande le 11 mars a attiré mon attention. La notification avait pour objet la «mise sur le marché non autorisée et un étiquetage insuffisant de préparations pour nourrissons à base de protéines de riz hydrolysées bio disponibles à la vente en ligne en Irlande». Ce produit est d’origine France comme l'indique l'intitulé ci-dessus d ela notification. 

Dans ce contexte, la FSAI avait publié le 10 mars «Un avertissement contre l'utilisation du lait de riz pour nourrissons et jeunes enfants».

L'Autorité irlandaise de sécurité des aliments (FSAI) réitère aujourd'hui son avis selon lequel les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne doivent pas consommer du lait de riz en remplacement du lait de vache, du lait maternel ou des préparations pour nourrissons. La FSAI a précédemment émis des avertissements sur les dangers de ces produits en raison de découvertes indiquant qu'il existe de faibles niveaux d'arsenic inorganique dans le lait de riz. Il a été porté à l'attention de la FSAI qu'une préparation pour nourrissons et de suite à base de riz, Prémibio Prémiriz, est disponible à l'achat en ligne via un site internet co.uk. Ces préparations pour nourrissons ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux exigences légales en matière de composition et de nutrition pour les nourrissons. La FSAI est en contact avec les autorités du Royaume-Uni et d'autres États membres pour interrompre la vente de ce produit en Europe à partir de ce site Internet. La FSAI contacte les hôpitaux et les professionnels de santé publique concernés pour les informer de ces ventes en ligne.

Selon le Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, ce produit ne devrait pas être mis sur le marché européen.

«Les préparations pour nourrissons à base de riz et les préparations de suite ne sont pas légalement autorisées à être vendues sur le marché européen, car elles ne répondent pas aux besoins nutritionnels des nourrissons. En outre, la teneur en arsenic inorganique des produits à base de riz destinés aux jeunes enfants suscite des inquiétudes. La FSAI est consciente d'études publiées que de faibles niveaux d'arsenic inorganique ont été détectés dans le lait de riz dans le passé et la recommandation est que les nourrissons et les jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans ne soient pas exposés à ces produits. L'arsenic est présent dans l'environnement et, par conséquent, peut être présent dans une gamme d'aliments, y compris le riz, à de faibles niveaux. La toxicité de l'arsenic dépend de la forme sous laquelle il se présente, celle-ci étant organique ou inorganique. La forme inorganique est la forme la plus toxique et la FSAI déclare que l'exposition à celle-ci doit être maintenue aussi faible que raisonnablement possible. Par mesure de précaution, pour réduire l'exposition à l'arsenic inorganique, les parents et les tuteurs ne doivent pas donner ces aliments aux nourrissons et aux jeunes enfants jusqu'à 4,5 ans», a déclaré la Dr Byrne. 

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lundi 12 avril 2021

Le scandale du sésame contaminé à l'oxyde d'éthylène, l'histoire d'un fiasco de l'UE

Sur le scandale du sésame contaminé à l'oxyde d'éthylène ou sésamegate, on pourra lire dans Le Parisien du 9 avril 2021 (article réservé aux abonnés), ce qui se veut une enquête, «Après le sésame, le scandale des contaminations à l’oxyde d’éthylène s’étend à d’autres aliments».

De la présence d’oxyde d’éthylène sur des aliments, on ignorait presque tout. Jusqu’à ce qu’en septembre dernier, une entreprise belge découvre des résidus de ce pesticide classé cancérogène sur des graines de sésame importées d’Inde. Depuis, le scandale s’est étendu à du riz, du thé, mais surtout des épices, contaminant en cascade des quantités de plats cuisinés.

Le tout dans le plus grand silence de toutes nos autorités sanitaires et de l'Anses en France ... peu ou pas d'informations, pas d'évaluation des risques ...

Aujourd'hui, nous savons qu'il n'y a pas que le scandale du sésame contaminé à l'oxyde d'éthylène, mais il y aussi celui des épices, du psyllium, du thé, du riz, liste non limitative ...

«Le scandale du sésame contaminé à l'oxyde d'éthylène», source ABE-RTS. Merci à Franck Valayer du site Oulah! de m'avoir signalé cette vidéo.

En automne 2020, un scandale a traversé toute l’Europe : des centaines de produits sont retirés des magasins. En cause, un pesticide interdit détecté dans les graines de sésame : l’oxyde d’éthylène, un gaz qui a des propriétés antiseptiques. Ce produit a la capacité de préserver la qualité des graines lors du transport en luttant contre les moisissures et les bactéries. Mais comment ce pesticide cancérogène s’est-il retrouvé dans nos assiettes ? ABE a remonté le fil de cette contamination pour comprendre pourquoi le système de surveillance a failli. Première étape en Belgique où l’alerte a été lancée en septembre 2020. (très précisément le 9 septembre 2020).

Complément. il y a eu au 9 avril 2021, selon la DGCCRF4 396 rappels (lots et références).

Mise à jour du 14 avril 2021. Il y a eu au premier trimestre 2021:
  • 302 rappels pour cause de présence d'oxyde d'éthylène.
  • 152 rappels pour une autre cause que la présence d'oxyde d'éthylène.

50,3% des rappels sont donc liés à la présence d'oxyde d'éthylène selon mon calcul, et pourtant, la revue PROCESS Alimentaire rapporte qu'il y a eu 75 % des rappels liés à l’oxyde d’éthylène depuis le début de 2021.

Explication. Cette différence tient au fait qu'il y a eu, de la part de la revue, une sous-estimation des rappels de produits alimentaires pour une cause autre que la présence d'oxyde d'éthylène, tout simplement ... ah, comment naissent des petites fake news !

jeudi 3 décembre 2020

Des alcaloïdes d'origine végétale protègent le riz, le kiwi et les agrumes des bactéries dangereuses

Olivier russe
«Des alcaloïdes d'origine végétale protègent le riz, le kiwi et les agrumes des bactéries dangereuses», source American Chemical Society (ACS) via EurekAlert!

Les plantes contractent des infections bactériennes, tout comme les humains. Lorsque les cultures vivrières et les arbres sont infectés, leur rendement et leur qualité peuvent en souffrir. Bien que certains composés aient été développés pour protéger les plantes, peu d'entre eux fonctionnent sur une grande variété de cultures et les bactéries développent une résistance. Désormais, des chercheurs rapportant dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry de l'ACS ont modifié des alcaloïdes naturels des plantes en nouveaux composés qui tuent les bactéries responsables des maladies du riz, du kiwi et des agrumes.

Actuellement, il n'existe pas de prévention ou de traitement efficace pour certaines maladies bactériennes des plantes, notamment la brûlure bactériennes des feuilles du riz, le chancre du kiwi et le chancre des agrumes, qui entraînent des pertes agricoles substantielles chaque année. Des scientifiques tentent de trouver de nouveaux composés qui attaquent les bactéries de différentes manières, réduisant ainsi les chances que les microbes développent une résistance. Les composés végétaux appelés alcaloïdes tétrahydro-β-carboline (THC) sont connus pour avoir des activités antitumorales, anti-inflammatoires, antifongiques, antioxydantes et antivirales.

Ainsi, Pei-Yi Wang, Song Yang et leurs collègues se sont demandé si les dérivés d'alcaloïdes du THC pouvaient aider à lutter contre les maladies bactériennes des plantes.

Les chercheurs ont utilisé un alcaloïde de THC appelé éleagnine, produit par des oliviers russes et d'autres plantes. À ce cadre, ils ont ajouté différents groupes chimiques pour fabriquer une série de nouveaux composés, dont deux ont tué efficacement trois souches de bactéries phytopathogènes dans des cultures liquides. L'équipe a ensuite testé les deux composés sur des brindilles et des feuilles de riz, de kiwi et d'agrumes et a découvert que les nouveaux alcaloïdes pouvaient à la fois prévenir et traiter les infections bactériennes. Les chercheurs ont déterminé que les composés fonctionnaient en augmentant les niveaux d'espèces réactives de l'oxygène dans les bactéries, ce qui provoquait la mort des cellules bactériennes.

mardi 3 novembre 2020

Une nouvelle méthode de cuisson du riz élimine l'arsenic et conserve les nutriments minéraux, selon une étude

«Une nouvelle méthode de cuisson du riz élimine l'arsenic et conserve les nutriments minéraux, selon une étude», source communiqué de l'Université de Sheffield.

La cuisson du riz d'une certaine manière élimine plus de 50% de l'arsenic naturel du riz brun et 74% du riz blanc, selon une nouvelle étude.

Une étude de l'Université de Sheffield montre que la cuisson du riz d'une certaine manière élimine plus de la moitié de l'arsenic naturel par rapport au rinçage seul.

  • Une étude ne montre aucune perte de micronutriments pour le riz brun et blanc au cours du processus recommandé «adapté à la maison».
  • Des scientifiques appellent à poursuivre la recherche sur la façon d'éliminer l'arsenic dans des zones de mauvaise qualité de l'eau et les variétés de riz régionales.

Un nouvel article en accès libre, publié dans Science of the Total Environment, montre que la cuisson du riz élimine d'une certaine manière plus de 50 pour cent de l'arsenic naturel du riz brun et 74 pour cent du riz blanc. Surtout, cette nouvelle méthode ne réduit pas les micronutriments dans le riz.

Suite à des recherches antérieures de l'Université de Sheffield, qui ont révélé que la moitié du riz consommé au Royaume-Uni dépassait la réglementation de la Commission européenne concernant les niveaux d'arsenic dans le riz destiné à la consommation des nourrissons ou des jeunes enfants.

Cette nouvelle étude a testé différentes façons de cuire le riz pour essayer de réduire la teneur en arsenic et l'équipe de l'Institute for Sustainable Food a constaté qu'en utilisant une méthode de cuisson du riz adaptée à la maison, la méthode d'étuvage avec absorption (PBA pour parboiling with absorption method), la plupart de l'arsenic a été éliminé, tout en conservant la plupart des nutriments dans le riz cuit.

La méthode PBA consiste à faire bouillir le riz dans de l'eau pré-bouillie pendant cinq minutes avant de l'égoutter et de le rafraîchir, puis de le faire cuire à feu doux pour absorber toute l'eau.

La méthode est expliquée sur le schéma ci-dessous, y'a plus qu'à ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

mercredi 14 octobre 2020

Suite au rappel de riz basmati pour cause de présence d'aflatoxine B1, Carrefour se prend pour un évaluateur du risque

L'Anses rapporte dans la « 
fiche de description de danger biologique transmissible par les aliments/Aspergillus flavus et autres moisissures productrices d’aflatoxines » que « L’aflatoxine B1 est considérée comme l’un des plus puissants cancérogènes génotoxiques naturels. Son organe cible est le foie. »

L'Anses informe des recommandations aux opérateurs :
  • Respect de la réglementation en vigueur, fixant les teneurs maximales en aflatoxines à ne pas dépasser dans les aliments destinés à l’alimentation humaine et animale.
  • Respect des bonnes pratiques de stockage (voir recommandations pour la production primaire).
  • Respect des bonnes pratiques d’hygiène lors de la conservation et la fabrication des aliments.
  • Utilisation des procédés de détoxification des tourteaux « à risque » destinés à l’alimentation animale.
L'EFSA, dans Aflatoxines dans les denrées alimentaires, rapporte :
À la suite d’une contamination par le champignon, avant ou après la récolte, les aflatoxines peuvent être présentes dans des aliments tels que noix, arachides, maïs, riz, figues sèches et autres aliments secs, épices, huiles végétales brutes et fèves de cacao.
L'EFSA souligne aussi
Différents types d’aflatoxines sont générées naturellement. L’aflatoxine B1 est la plus fréquente dans les aliments et c’est celle qui possède les propriétés génotoxiques et carcinogènes les plus puissantes.
Compte tenu de ces éléments utiles et importants, comment qualifier le contenu du communiqué publié sur le site de Carrefour, qui est paru le 14 octobre 2020, à propos d'un rappel par la société Soufflet de riz basmati, étui 500 g et sachet de 1 kg, concernant la présence d'aflatoxines B1.

Voici ce que l'on trouve :

La phrase 'Seule une consommation en grande quantité des produits contaminés peut conduire à des problèmes de santé.' pose question car Carrefour se présente comme un évaluateur des risques, ce qu'il n'est pas !

Enfin, le communiqué se termine ainsi :
Voilà qui est plus sage et qui contredit la partie précédente du communiqué ..., peut-être aurons-nous une réponse des pouvoirs publics et qui sait de l'Anses ?

Complément du 19 octobre 2020. L'AFSCA de Belgique informe du rappel par Carrefour de Riz basmati de chez Soufflet Alimentaire en raison de teneur trop élevée en aflatoxines (B1). 5 jours de délai pour aller de Carrefour France à Carrefour Belgique, on doit pouvoir mieux faire ... sans oublier le rôle de Soufflet Alimentaire dans cette affaire ...

vendredi 26 juin 2020

Une nouvelle étude révèle que l'utilisation d'antibiotiques sur les cultures est plus répandue qu'on ne le pensait


« Une étude remet en question les recommandations d'antibiotiques pour les cultures », source article de Chris Dall paru le 25 juin 2020 dans CIDRAP News.

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs d'un groupe qui conseille les agriculteurs sur les maladies des plantes suggère que les antibiotiques peuvent être utilisés plus fréquemment sur les cultures et sur une plus grande variété de cultures que ce que l'on pensait auparavant.

Les résultats sont basés sur les données de Plantwise, un programme de développement agricole qui forme des vulgarisateurs à fournir une assistance et des conseils aux agriculteurs des pays d'Afrique, d'Asie et des Amériques. Une analyse de plus de 436 000 enregistrements de la base de données Plantwise contenant des recommandations fournies aux agriculteurs pour la gestion des problèmes de culture a révélé que les antibiotiques, y compris certains antibiotiques médicalement importants, sont recommandés pour une utilisation sur plus de 100 cultures, le plus souvent le riz.

Selon les dossiers, les antibiotiques sont recommandés non seulement pour des maladies bactériennes spécifiques, mais aussi pour des problèmes fongiques. Ils ont également été recommandés pour lutter contre les insectes et les acariens et les infections virales, contre lesquelles aucun antibiotique n'a d'activité contre.

Dans l'ensemble, la proportion d'enregistrements contenant une recommandation pour un antibiotique était inférieure à 1%, et les enregistrements n'indiquent pas si la recommandation a été suivie. De plus, les quantités d'antibiotiques utilisées, là où les recommandations ont été suivies, sont bien plus faibles que celles utilisées en médecine humaine et vétérinaire.

Mais les résultats sont remarquables car il y a très peu de documentation ou de surveillance de l'utilisation d'antibiotiques dans les cultures. Une récente enquête conjointe menée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) a révélé que seulement 3% des 158 pays évaluent régulièrement les types et les quantités d'antibiotiques utilisés sur les cultures. L'utilisation d'antibiotiques en médecine humaine et vétérinaire, considérée comme les principales voies de développement de la résistance aux antibiotiques, retient beaucoup plus l'attention.

L'auteur principal de l'étude, Phil Taylor, du CABI (Commonwealth Agricultural Bureau), un organisme à but non lucratif international qui se concentre sur les problèmes de l'agriculture et de l'environnement, en particulier les maladies des plantes et les ravageurs, a déclaré que bien qu'il soit difficile de dire à quel point les antibiotiques menacent la santé humaine dans les cultures, il en fournit un autre voie potentielle de propagation de la résistance aux antibiotiques.

« L'utilisation d'antibiotiques sur les cultures est certainement une autre façon dont les communautés bactériennes sont exposées à de faibles niveaux d'antibiotiques, ce qui va bien sûr amplifier les gènes de résistance », a dit Taylor. « Enrober la phyllosphère [surface foliaire] d'antibiotiques va certainement exposer un grand nombre de bactéries à des antibiotiques qu'elles n'auront jamais rencontrées auparavant. »

L'étude a été publiée dans CABI Agriculture and Bioscience, le journal officiel du CABI.

Préoccupations concernant les antibiotiques importants sur le plan médical
Dans leur analyse des données de Plantwise, qui est exploitée par CABI, Taylor et son collègue et coauteur de CABI, Robert Reeder, ont trouvé un total de 436 674 enregistrements provenant de 32 pays, mais la proportion contenant une recommandation d'antibiotiques ne représentait que 0,38%, et les recommandations d'antibiotiques ont été enregistrés dans seulement 17 des pays analysés. L'analyse finale comprenait des enregistrements de 11 pays représentant quatre régions de l'OMS, Asie du Sud-Est, Méditerranée orientale, Pacifique occidental et Amériques.

Les auteurs notent que les données ont été regroupées en régions plutôt que d'être présentées par pays en raison des sensibilités potentielles entourant la recommandation d'antibiotiques à utiliser sur les cultures. De plus, l'ensemble des données ne contient pas d'enregistrements de Chine, qui ne divulgue pas de données à CABI. Et aucun dossier en provenance d'Afrique ne contient de recommandations d'antibiotiques, pour des raisons qui ne sont pas claires, a déclaré Taylor. Il ne pense pas que cela soit dû au coût ou aux différences de cultures ou aux types d'agents pathogènes qui affectent les cultures.

« Les cultures sont similaires à travers le monde, tout comme les maladies », a-t-il dit. « Je pourrais imaginer que les chaînes d'approvisionnement n'ont pas encore atteint l'Afrique et si rien ne change, ce ne sera qu'une question de temps avant que les antibiotiques ne soient utilisés [là-bas]. »

L'analyse a révélé qu'un total de 11 antibiotiques appartenant à huit classes ont été recommandés pour une utilisation sur plus de 100 cultures différentes. Les types d'antibiotiques recommandés variaient selon la région, tout comme les quantités recommandées. Alors que six des antibiotiques sont utilisés principalement pour lutter contre les maladies des plantes, les six autres - amoxycilline, tétracycline, oxytétracycline, streptomycine, gentamicine et céfadroxil - sont considérés comme médicalement importants par l'OMS.

La streptomycine était l'antibiotique le plus fréquemment recommandé, suivie de la tétracycline et de la kasugamycine, un antibiotique développé spécifiquement pour le contrôle des maladies bactériennes dans le riz qui est utilisé sur une variété d'autres cultures.

Le riz était la culture dominante dans laquelle les antibiotiques étaient recommandés. En Asie du Sud-Est, 7,4% des recommandations pour le riz contenaient un antibiotique. Taylor et Reeder ont estimé que si le taux recommandé de plantomycine (un mélange de streptomycine et de tétracycline qui était le plus largement antibiotique recommandé par nom commercial dans l'ensemble de données) a été appliqué à 7,4% de la superficie rizicole d'Asie du Sud-Est, une seule application représenterait 63 tonnes de streptomycine et 7 tonnes de tétracycline.

Les autres cultures pour lesquelles des antibiotiques étaient recommandés étaient les tomates, les agrumes, les pommes de terre et le chou.

Taylor, qui était agriculteur pendant 16 ans avant de rejoindre CABI, a déclaré que de nombreuses personnes dans le monde pensent que les antibiotiques sont un moyen raisonnable de contrôler les maladies des plantes et que les antibiotiques utilisés strictement sur les cultures ne peuvent pas poser de problème pour la santé humaine. Pourtant, l'utilisation d'antibiotiques médicalement importants sur les cultures le préoccupe.

« Je pense qu'il est terrible que des antibiotiques médicalement importants soient utilisés de cette manière », a-t-il dit. « L'utilisation d'antibiotiques dans la production végétale renforce encore les arguments en faveur de l'inclusion de la santé des plantes sous la bannière », Une Seule Santé ou One Health.

Taylor et Reeder ont également noté que les antibiotiques utilisés sur les cultures sont régulièrement mélangés à d'autres produits agrochimiques, ce qui a suscité des inquiétudes quant aux interactions qui pourraient favoriser la résistance croisée ou la co-sélection pour la résistance aux antibiotiques.

« Il y a des preuves alarmantes que le mélange d'antibiotiques avec d'autres produits agrochimiques induit une résistance beaucoup plus rapidement que l'exposition aux antibiotiques isolément, et c'est un problème préoccupant, mais ce n'est pas quelque chose que nous avons étudié », a dit Taylor.

Utilisation d'antibiotiques sur les arbres fruitiers américains
Bien que l'Amérique du Nord ne figure pas parmi les régions couvertes par l'ensemble de données, à ce jour, l'utilisation d'antibiotiques sur les cultures est la plus largement documentée aux États-Unis, où la streptomycine et l'oxytétracycline sont utilisées depuis longtemps pour lutter contre le feu bactérien, une maladie bactérienne qui frappe la pomme et poiriers. Plus récemment, l'Environmental Protection Agency des États-Unis a autorisé une utilisation accrue de l'oxytétracycline sur environ 283 280 hectares de cultures d'agrumes en Floride et en Californie afin de prévenir la maladie du verdissement des agrumes et va examiner une demande d'utilisation accrue de la streptomycine.

Des groupes de défense de la santé publique et de l'environnement, ainsi que les Centers for Disease Control and Prevention et la Food and Drug Administration, se sont déclarés préoccupés par le fait que la pulvérisation de quantités massives de ces antibiotiques sur les agrumes pourrait menacer la santé humaine en sélectionnant des bactéries résistantes aux antibiotiques dans le sol, qui pourraient alors partager des gènes de résistance avec des agents pathogènes qui causent des maladies chez l'homme et les animaux.

Taylor et Reeder disent également qu'il existe des preuves suggérant que les cultures, en particulier si elles sont consommées crues, pourraient être un véhicule potentiel pour que des bactéries résistantes pénètrent dans l'intestin humain. Mais ils notent que ceux qui préconisent l'utilisation d'antibiotiques contre les maladies des plantes soulignent qu'il n'y a aucune preuve de propagation de bactéries résistantes des bactéries phytopathogènes aux agents pathogènes humains ou animaux, malgré plus de 50 ans d'utilisation continue.

Taylor a dit que Plantwise continuerait à collecter des données auprès d'agents de vulgarisation agricole formés dans le monde entier, et ses collègues et lui espèrent être en mesure au fil du temps de cataloguer les différents types d'antibiotiques utilisés sur les cultures et de surveiller leur utilisation.

mardi 5 mai 2020

La moitié du riz britannique dépasse les limites d'arsenic pour les enfants, selon des scientifiques


« La moitié du riz britannique dépasse les limites d'arsenic pour les enfants, selon des scientifiques », source communiqué de l’Institute for Sustainable Food de l’Université de Sheffield.

Plus de la moitié des variétés de riz vendues au Royaume-Uni contenaient des niveaux d'arsenic supérieurs à la réglementation pour les bébés et les enfants de moins de cinq ans.

  • Une étude de l'Université de Sheffield révèle que le riz brun et bio contient plus d'arsenic inorganique que les autres.
  • Plus de la moitié des variétés de riz vendues au Royaume-Uni contenaient des niveaux d'arsenic supérieurs aux réglementations pour les bébés et les enfants de moins de cinq ans.
  • Les scientifiques appellent à un étiquetage pour avertir d'un risque particulier pour les nourrissons et les jeunes enfants.
Les scientifiques ont appelé à un étiquetage pour avertir le public des niveaux d'arsenic dans le riz, après que leur étude aient révélé que la moitié des variétés de riz étudiées dépassaient les limites maximales du toxique mortel.

Dans une étude publiée dans la revue Ecotoxicology and Environmental Safety (en accès libre), une équipe de l'Institute for Sustainable Food de l'Université de Sheffield a trouvé que 28 des 55 échantillons de riz vendus au Royaume-Uni contenaient des niveaux d'arsenic qui dépassaient la réglementation établié par la Commission européenne pour le riz pour la consommation de nourrissons ou de jeunes enfants.

L’étude est la première à mesurer les différences dans les risques pour la santé humaine de l'arsenic en utilisant un nombre important de variétés de riz commercialisées au Royaume-Uni.

Les résultats ont montré que le riz brun contenait des niveaux plus élevés de cancérogène que le riz blanc ou sauvage car il contient du son, la couche externe du grain. Pendant ce temps, le riz issu de l'agriculture biologique contenait des niveaux significativement plus élevés que le riz non issu de l'agriculture biologique. Le riz blanc contenait les niveaux les plus faibles d'arsenic.

Compte tenu des implications pour la santé, les chercheurs ont conclu que les bébés de moins d'un an doivent être limités à un maximum de 20 g par jour des 28 variétés de riz qui ont enfreint la réglementation, afin d'éviter les risques de développer un cancer plus tard dans la vie. Ils ont recommandé que le gouvernement britannique et la Commission européenne introduisent un étiquetage pour clarifier si le riz est sans danger pour la consommation des bébés et des enfants de moins de cinq ans.

Jusqu'à 90% des ménages britanniques achètent du riz, la personne moyenne consommant environ 100 g par semaine. Le riz et les produits à base de riz sont largement utilisés pour le sevrage et comme aliments pour bébé, en raison de leurs avantages nutritionnels et de leur potentiel allergique relativement faible - mais, selon l'Autorité européenne de sécurité des aliments, les enfants sont deux à trois fois plus sensibles aux risques d'arsenic que les adultes en raison de leur poids corporel inférieur.

L'arsenic, qui est classé comme cancérogène du groupe 1 par le Centre international de recherche sur le cancer, est soluble dans l'eau, il s'accumule donc dans le riz, qui est cultivé dans les champs inondés plus que les autres céréales.

L'exposition à l'arsenic affecte presque tous les organes du corps et peut provoquer des lésions cutanées, le cancer, le diabète et les maladies pulmonaires.

Le riz brun et le riz sauvage sont des aliments sains pleins de fibres et de vitamines, et il n'est pas nécessaire que les adultes les évitent - mais il est inquiétant de voir autant de variétés vendues au Royaume-Uni enfreindre les règles de sécurité des aliments.

Les produits à base de riz sont souvent considérés comme une option sûre pour les bébés et les jeunes enfants, mais nos recherches suggèrent que pour plus de la moitié du riz que nous avons échantillonné, les nourrissons devraient être limités à seulement 20 g par jour pour éviter les risques associés à l'arsenic. Le gouvernement et la Commission européenne doivent introduire un étiquetage pour avertir les gens des niveaux d'arsenic dans le riz pour permettre aux familles de faire des choix alimentaires éclairés.
Dr Manoj Menon
Scientifique des sols et environnement au Département de géographie de l'Université de Sheffield et auteur principal de l'étude.

dimanche 29 septembre 2019

Faut-il manger des sushis en Irlande? Un audit montre que 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats



« Sujet de préoccupation concernant la production et les restaurants de sushis, après la publication d’un audit », source FoodSafety Authority of Ireland (FSAI) du 26 septembre 2019.

L'Autorité de sécurité des aliments d'Irlande (FSAI) a publié les résultats d'un audit ciblé qui révèle un niveau inacceptable de non-conformités de la part des installations de production et de transformation de sushis en Irlande.

L'audit des fabricants de sushis, des restaurants et des points de vente à emporter a révélé 76 infractions à la réglementation en matière de sécurité des aliments.

Environ 90% des entreprises contrôlées n'avaient pas mis en place les contrôles nécessaires pour protéger la santé humaine. Toutes les entreprises du secteur alimentaire sont légalement tenues de mettre en place des systèmes de contrôle robustes de la sécurité des aliments; toutefois, sur les 11 établissements audités, un seul ne présentait aucune infraction à la législation en matière de sécurité des aliments et d'hygiène.

L’audit a été entrepris en raison d’une augmentation signalée de 80% du nombre de restaurants proposant des sushis depuis 2018. Parallèlement à l’audit publié, la FSAI a publié un nouvel avis sur la production de sushis en toute sécurité pour aider les producteurs de sushis à se conformer à la la loi et les conseils sont disponibles ici.

Nous avons audité trois grands fabricants qui fournissent et produisent également des sushis pour le secteur marchand. Les huit restaurants audités allaient de petits établissements où les sushis étaient servis aux consommateurs sur place, en passant par de petits points de vente où les sushis étaient livrés à domicile.

Selon Dr Pamela Byrne, directrice générale de la FSAI, le poisson cru provenant d'eau douce et d'eau salée peut constituer une source potentielle d'infection pour l'homme en raison de la présence de parasites. Par conséquent, les contrôles visant à garantir que le poisson cru utilisé dans les sushis est exempt de parasites sont essentiels, car il n’existe pas de procédé de cuisson dans les sushis pour éliminer les parasites potentiellement dangereux.

Parallèlement, le riz à sushi a besoin de contrôles spécifiques en matière de sécurité des aliments pour éviter la présence de bactéries d'origine alimentaire spécifiques que l'on trouve couramment dans le riz.

« La demande de sushis a connu une croissance rapide, ce qui peut être perçu comme une option alimentaire saine par les consommateurs. Notre audit a cherché à déterminer si les contrôles de sécurité sanitaire des aliments étaient suivis et les conclusions sont très préoccupantes. L'audit s'est concentré sur les contrôles de sécurité des aliments en place concernant la congélation du poisson pour le contrôle des parasites et les contrôles temps/température, ainsi que sur le contrôle du pH du riz acidifié pour sushi. »

« Il en ressort que plus des trois quarts des entreprises du secteur alimentaire ne disposent pas de contrôles adéquats en matière de sécurité des aliments. Nous avons également constaté des enregistrements de traçabilité médiocres, qui sont critiques en cas de rappel d'aliments, si nécessaire. Les normes médiocres dans l'ensemble sont préoccupantes et suggèrent un manque de prise de conscience de la part du secteur dans son ensemble des graves risques pour la sécurité des aliments que peuvent poser les sushis si les contrôles de sécurité des aliments en place sont inadéquats

L’audit de la FSAI a révélé:
  • 76 infractions à la législation alimentaire requérant des mesures correctives
  • 90% des entreprises du secteur alimentaire auditées ne disposaient pas de contrôles adéquats en ce qui concerne les activités de production et de transformation des sushis
  • 75% des entreprises du secteur alimentaire ne respectaient pas les exigences de la législation en matière de congélation du poisson pour le contrôle des parasites
  • Plus de 90% des entreprises du secteur alimentaire ne disposaient pas de contrôles opérationnels adéquats pour la production de riz pour les sushis.
« Nous avons trouvé du poisson congelé en train de décongeler à la température ambiante. Le dégivrage ne doit être effectué que dans les réfrigérateurs afin d'éviter que les bactéries se multiplient à la température ambiante. Nous avons trouvé que les congélateurs n'étaient pas au minimum requis de -20°C pour la maîtrise des parasites dans les poissons, ainsi que des poissons livrés sans vérification de la température. Bien que les établissements dans notre audit aient toutes rectifié les problèmes et que nous ayons maintenant fourni des conseils spécifiques pour aider le secteur au sens large à améliorer les normes, nous continuerons d’appliquer des mesures répressives en cas de non-conformités vis-à-vis de ceux qui ne respectent pas les textes réglementaires qui sont là pour protéger la santé de leurs clients », a souligné le Dr Byrne.