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vendredi 28 juillet 2023

Royaume-Uni : Mise à jour des conseils sur le poisson fumé pour les groupes fragiles

«Mise à jour des conseils sur le poisson fumé au milieu d'une éclosion à Listeria», source article de Food Safety News paru le 28 juillet 2023, adapté par mes soins -aa.

Il a été déconseillé aux femmes enceintes et aux personnes dont le système immunitaire est affaibli de manger du poisson prêt à consommer fumé à froid ou salé.

L'avis provient d'une évaluation des risques par la Food Standards Agency (FSA) et Food Standards Scotland (FSS), «Risk assessment: The risk to vulnerable consumers from Listeria monocytogenes in ready-to-eat smoked fish», qui montre que ces groupes courent un risque plus élevé de maladie grave due à la listériose. L'évaluation des risques a été déclenchée par une éclosion d'infections à Listeria liées au poisson fumé à froid prêt à consommer.

Les avis antérieurs mentionnaient le poisson fumé comme un aliment préoccupant avec la recommandation de faire attention pendant la grossesse et de ne le consommer qu'après avoir été bien cuit par les groupes fragiles.

La FSA, la FSS et l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) enquêtent sur l'épidémie en cours depuis octobre 2020. Il y a eu 19 cas liés de listériose en Angleterre et en Écosse et quatre personnes sont décédées, ce qui représente une augmentation par rapport aux 15 cas et trois décès signalés, il y a plusieurs mois. La plupart des patients ont plus de 65 ans, mais l'un d'entre eux était une femme enceinte.

En décembre 2022, Lidl a rappelé Deluxe Oak Smoked Scottish Louch Trout et Lighthouse Bay Smoked Trout Trimmings, produits par St James Smokehouse. Les analyses des produits ont retrouvé Listeria monocytogenes qui correspondait à la souche de l'éclosion, mais les niveaux étaient inférieurs aux limites autorisées.

Potentiel de maladie grave

Dans les aliments prêts à consommer qui peuvent favoriser la croissance de Listeria, y compris le poisson fumé, la bactérie ne doit pas être présente dans 25 grammes prélevés à la sortie des usines de production, ou les entreprises doivent montrer que les produits ne dépasseront pas la limite de 100 unités formant colonie par gramme (UFC/g) pendant leur durée de conservation.

Comme le risque de maladie grave due à la listériose augmente avec l'âge, la FSA et la FSS conseillent également aux personnes de plus de 65 ans d'être conscientes du danger potentiel posé par des produits tels que le saumon fumé ou la truite fumé et le saumon ou la truite gravlax. Ni le processus de fumage à froid, ni la réfrigération ne tuent Listeria.

L'évaluation a révélé que même si le risque de contracter la listériose chez les personnes à haut risque à partir de poisson fumé à froid est faible, la gravité de la maladie est élevée. Cela signifie qu'il existe un risque de maladie grave, d'hospitalisation et de décès parmi les groupes à haut risque.

Les incertitudes comprenaient la difficulté d'estimer la dose infectieuse de Listeria monocytogenes et la façon dont elle varie entre les différents groupes fragiles; la longue période d'incubation qui peut rendre difficile l'attribution à un véhicule alimentaire ; le niveau initial de contamination et comment il se multiplie tout au long de la chaîne alimentaire et le comportement des consommateurs concernant les dates limites de consommation et les abus de température.

Le professeur Robin May, conseiller scientifique en chef à la FSA, a déclaré: «Notre évaluation des risques montre qu'il existe toujours un risque pour la santé associé à la consommation de poisson fumé à froid pour des groupes spécifiques de personnes fragiles, y compris les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées. À la lumière de l'évaluation des risques, nous conseillons à ces consommateurs d'éviter les produits de poisson fumés à froid et saumurés prêts à consommer.»

Ceux dont le système immunitaire est affaibli sont des personnes atteintes de certaines conditions sous-jacentes telles que le cancer, le diabète ou les maladies du foie et des reins.

Détails de la transformation du poisson

Les poissons fumés à froid comme le saumon fumé ou la truite fumé, et les poissons salés comme le gravlax, n'ont pas été entièrement cuits pendant le processus de production pour tuer toute Listeria qui pourrait être présente. Le poisson fumé à froid est normalement étiqueté comme poisson fumé sur l'emballage, de sorte que le type de transformation n'est pas clair. Le poisson fumé à froid prêt à consommer se présente généralement en fines tranches et peut être consommé froid. On le retrouve également dans les sushis.

Les produits de poisson fumé qui ont subi un traitement thermique pendant la production, tels que le poisson fumé en conserve, peuvent être consommés sans autre cuisson. Ces produits sont soumis à une température élevée pendant le traitement, ce qui est suffisant pour tuer Listeria.

Gauri Godbole, microbiologiste consultant à l'UKHSA, a déclaré: «Bien que le poisson fumé présente un risque plus élevé d'être porteur de Listeria, le risque global pour la population est très faible. Cependant, certaines personnes sont plus susceptibles de contracter une infection grave, notamment les femmes enceintes et celles dont le système immunitaire est affaibli. Le risque augmente également avec l'âge. Les personnes les plus fragiles peuvent être exposées à des maladies graves telles que la méningite et une septicémie potentiellement mortelle. La listériose pendant la grossesse peut causer des maladies très graves chez les mères et leurs bébés.

L'UKHSA a identifié 31 patients ayant des liens microbiologiques et épidémiologiques avec huit incidents de poisson fumé entre 2015 et juin 2023, avec huit décès et trois patientes associées à une grossesse.

Commentaire

En France, la listériose est la deuxième cause de mortalité d’origine alimentaire et plus de 80% des cas surviennent chez des personnes fragiles : femmes enceinte et leurs nouveau-nés, personnes âgées de +65 ans, personnes immunodéprimées. Source Santé publique France.

mercredi 4 mai 2022

Des chercheurs attirent l'attention sur le problème de Listeria lié au saumon

«Des chercheurs attirent l'attention sur le problème de Listeria lié au saumon», source article de Joe Whitworth paru le 4 mai 2022 dans Food Safety News.

Selon une étude, plus de 20 épidémies à Listeria ont été liées à des produits de saumon en Allemagne en l'espace d'une décennie.

Les chercheurs ont identifié 22 éclosions de listériose entre 2010 et 2021 qui étaient probablement associées à la consommation de produits de saumon fumé et gravlax. Beaucoup d'entre eux ont également touché des personnes dans d'autres pays. Huit éclosions incluent des cas en 2021 et sont supposées être en cours.

En Allemagne, 228 patients ont été identifiés. Sur 50 décès signalés, 17 ont été confirmés comme étant décédés de la listériose. Le nombre de personnes malades lors des épidémies variait de deux à 37 avec une moyenne de huit patients.

Les produits de saumon fumé et gravlax contaminés par Listeria monocytogenes présentent un risque sérieux d'infection de listériose en Allemagne, a révélé l'étude publiée dans la revue Emerging Microbes and Infections, Invasive listeriosis outbreaks and salmon products: a genomic, epidemiological study. L’article est disponible en intégralité.

Les chercheurs ont dit que les produits de saumon non cuits sont des aliments à haut risque fréquemment contaminés par Listeria monocytogenes et qu'il s'agissait d'un problème de santé publique important et évitable.

«Pour minimiser le risque d'infection pour les consommateurs, les fabricants de produits alimentaires doivent améliorer les mesures d'hygiène et réduire l'entrée de pathogènes dans la transformation des aliments. De plus, les personnes sensibles devraient être mieux informées du risque de contracter la listériose en consommant des produits de saumon fumé et gravlax», selon l’article.

Échelle du problème
L'étude comprenait 166 isolats de Listeria monocytogenes provenant de poissons et d'environnements de transformation du poisson, échantillonnés lors de contrôles alimentaires officiels entre 2011 et 2021 et 259 isolats cliniques de patients.

Dans chacune des 22 éclosions, une relation génétique étroite a été retrouvée entre les isolats de Listeria monocytogenes du patient et les isolats provenant de produits de saumon ou d'équipements de transformation associés.

Les chercheurs ont dit que la présence d'isolats étroitement liés provenant de la surveillance des aliments fournit des preuves microbiologiques solides que les sources des épidémies étaient des produits de saumon fumé et/ou gravlax.

Plus de 75 isolats cliniques ont été identifiés dans 15 autres pays qui sont étroitement liés aux isolats de 12 des épidémies décrites. Le commerce de produits de saumon contaminés entre les pays de l'UE est également associé à certaines des épidémies allemandes.

Les entretiens sur la consommation alimentaire et le comportement d'achat ont porté sur 27 patients ou leurs proches issus de 13 foyers de cas. Parmi ceux-ci, 22 ont dit manger du saumon, du saumon fumé ou gravlax ou du poisson fumé.

Dans une enquête sur la consommation alimentaire sur les épidémies en Allemagne, 24% des répondants en bonne santé de plus de 65 ans ont dit avoir mangé du saumon fumé ou gravé au cours des deux semaines précédant la maladie.

Les résultats des entretiens avec les patients fournissent des preuves épidémiologiques convaincantes et appuient la relation causale entre les éclosions de listériose et la consommation de saumon, ont dit les chercheurs.

Management des risques requis
De 2018 à 2020, 27% de tous les cas de listériose en Allemagne avec des véhicules alimentaires suspects ont probablement été causés par des produits de saumon fumé ou gravlax. Considérant que pour 1 407 autres cas, aucun véhicule n'a été identifié, il est raisonnable de supposer que bon nombre d'entre eux pourraient également être causés par de tels produits, ont dit les chercheurs.

Ils ont ajouté qu'en raison du risque plus élevé de listériose, les produits ne devraient pas être proposés aux populations vulnérables, telles que les patients immunodéprimés et les personnes âgées dans les établissements de santé, malgré les effets positifs du poisson sur la santé.

La persistance de cas indique une contamination continue dans les installations de production, ont dit les chercheurs.

«Les producteurs de saumon fumé et gravlax doivent prendre davantage conscience de leurs responsabilités en matière de sécurité alimentaire vis-à-vis de Listeria et intensifier leurs efforts pour minimiser l'entrée, la propagation et la persistance du pathogène dans l'environnement de production et donc la contamination des produits», selon l’article.

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a des aimables censeurs !

lundi 24 juin 2019

5 décès, 9 personnes malades liés à Listeria présent dans des sandwichs dans des hôpitaux britanniques: Dans un article, Hugh Pennington parle du honteux secret du scandale des sandwichs à l'hôpital


Le blog avait déjà parlé de cette affaire, ici et ici.

« 5 décès et 9 personnes malades liés à Listeria présent dans des sandwichs dans des hôpitaux britanniques: Dans un article, Hugh Pennington parle du honteux secret du scandale des sandwichs à l'hôpital », source Ben Chapman du barfblog.

Je me demande si le Dr Hugh Pennington estime qu’il est dans la situation d’un jour sans fin ou Groundhog Day.

En 2016, les autorités britanniques avaient déjà pointé du doigt la situation des sandwichs dans les hôpitaux, voir Listeria dans les hôpitaux du Royaume-Uni : les sandwichs dans le collimateur et La FSA publie un guide sur la listériose, comme quoi, l’histoire serait-elle un éternel recommencement ? -aa

L’homme qui a dirigé l’investigation sur l’épidémie à E. coli O157 en 2005 au Royaume-Uni, qui a tué un petit garçon, Mason Jones et rendu malade environ 160 enfants, a écrit un article dans le Daily Mail du 20 juin 2019, Un manteau mortel de silence: le verdict glaçant d'un grand expert du NHS, Hugh Pennington, à propos du scandaleux secret entourant le scandale du sandwich à l'hôpital.

Près de deux semaines se sont écoulées depuis l'annonce de l'épidémie de listériose liée à des sandwichs prêts à consommer proposés aux patients hospitalisés.

Pourtant, jusqu'à hier, on ne nous avait absolument rien dit à part les noms de quatre hôpitaux où des patients sont étaient décédés ou d'autres sont tombés malades.

Hier soir, nous avons appris que l'une des victimes était Ian Hitchcock, 52 ans, homme d'affaires et père de jumeaux, de Crich, dans le Derbyshire.

Nos pensées doivent aller à sa famille en deuil. Mais en tant que scientifique, je dois aussi demander pourquoi il a fallu si longtemps pour que même cette information soit partagée?

Les autorités sanitaires ont le devoir de veiller à ce qu’aucune personne ne risque la mort. Et pour faire en sorte que les médecins, les scientifiques et le grand public aient tous besoin d'en savoir plus sur ceux qui sont tombés malades et ceux qui ont guéri, ou qui ont succombé à la listériose, une forme potentiellement mortelle d'intoxication alimentaire. Ce n'est pas par sensationnalisme, mais pour mieux protéger la santé des autres.

La listériose peut se présenter de différentes manières - c'est pourquoi le diagnostic est si difficile -, mais parmi les complications figurent la septicémie et la méningite, deux des maladies les plus néfastes et les plus difficiles à traiter. Toute personne à risque devrait le savoir le plus tôt possible.

Remarquablement, et à mon avis à tort, les informations nécessaires nous sont en grande partie refusées. Ce n’est qu’après pression du Daily Mail que des détails ont été publiés.

La députée conserveur Nadine Dorries, une ancienne infirmière, a appelé cette semaine à une ‘transparence totale et une communication à propos des personnes décédées’.

Elle a ajouté: « Je ne comprends pas pourquoi ils ne nous disent pas l’âge ou le sexe - ni les conditions dans lesquelles ils étaient hospitalisés. Tous ces éléments seraient pertinents. »

Elle a raison. Il est dans l'intérêt du public que l'âge, le sexe et la raison pour laquelle les victimes ont été initialement admises à l'hôpital soient publiées de toute urgence.

Si, par exemple, un pourcentage élevé de victimes dans la dernière épidémie avaient plus de 80 ans, il serait utile de le savoir, car cela permettrait aux médecins et aux infirmières de porter une attention particulière à cette population.

Si plus d'hommes que de femmes sont décédés - et si les infections à Listeria sont généralement plus fréquentes chez les hommes -, cela serait également très pertinent.

Je suis assez vieux pour me souvenir de l'épidémie de typhoïde d’Aberdeen en 1964. Dans ce cas, les noms et adresses des quelque 400 personnes infectées, qui avaient tous consommé du corned beef d'Argentine, ont été publiés dans le journal local presque avant même d'avoir vu un médecin. Miraculeusement, aucun d'entre eux n'est décédé.

Bien entendu, je ne préconise pas un retour à ce niveau de contrôle par les médias. Mais en tant que bactériologiste qui a consacré une grande partie de sa carrière à enquêter sur les conséquences médicales d'une mauvaise hygiène alimentaire, je sais que - maintenant et pendant un certain temps à venir - il serait bénéfique pour la communauté dans son ensemble de divulguer tous les faits pertinents afin de protéger la santé du public.

Au cours de ma carrière, j’ai dirigé deux investigations publiques sur des épidémies de maladies causées par l’infection bactérienne la plus connue, E. coli. Dans les deux cas, le public a reçu beaucoup plus d'informations que ce qui a été publié cette fois-ci.

L’une d’entre elles était une épidémie dans des écoles du sud du Pays de Galles en 2005. Cela est remonté  rapidement à un seul boucher.
L’autre, qui s’est avéré être le foyer le plus meurtrier de cette forme particulière de E. coli de l’histoire récente de la Grande-Bretagne, a frappé le centre de l’Écosse en 1996 et a de nouveau été lié à un fournisseur de viande. Un hôpital, une maison de retraite et un pub ont tous été touchés.

21 personnes sont décédées dans cette épidémie. Grâce à la diffusion stratégique et réfléchie d'informations, les médecins savaient cependant que, même si des enfants de 10 ans à peine étaient infectés et tombaient gravement malades, les personnes âgées risquaient le plus de mourir. Le traitement a été ajusté en conséquence.

Cependant, Public Health England (PHE) s’est limité à une déclaration de mauvaise foi, affirmant: « Nous ne confirmons jamais aucune information sur les patients affectés, sauf si la santé de la population est exposée à des risques. La confirmation de ces détails est l'affaire des familles et de leurs médecins. »

Mais attendez une minute. Il s'agit d'une épidémie bactérienne potentiellement mortelle qui a déjà fait cinq victimes dans des hôpitaux en Angleterre. Nous savons que la société au centre de l'épidémie, la The Good Food Chain, a fourni 43 hôpitaux du NHS et que d'autres patients ont été infectés par des sandwichs ou des salades contaminés par Listeria. Et nous savons que la bactérie a une longue période d’incubation.

Alors, comment PHE peut-il être si certaine qu’il n’y aura plus de ‘risque pour la santé publique’?

Les premières investigations sur les décès des victimes - Ian Hitchcock, qui a été traité à l'hôpital Royal Derby, et un autre patient traité à l'infirmerie royale de Manchester, où deux autres patients sont décédés – vont être ouvertes demain.

Il est probable que des investigations seront également ouvertes sur les décès des trois autres victimes.

Mais si PHE assumait la responsabilité de rassembler les informations de tous ceux qui sont décédés, en supprimant tout ce qui pouvait identifier des personnes (une maladie particulièrement rare, par exemple), je pense que cela permettrait de concilier sans danger les préoccupations de confidentialité et le besoin réel d'informations supplémentaires.

Le fait est que le malaise grandissant du public serait énormément réduit si les patients, ainsi que leurs familles concernées, connaissaient les dangers et leur niveau de risque.

Une petite minorité saurait alors qu’elle a des inquiétudes valables et peut demander conseil à son médecin en conséquence.

Les sandwichs liés à l'épidémie ont maintenant été retirés de la chaîne alimentaire, mais le risque d'infection demeure - et continuera de le faire pendant encore quelques semaines.

Nous devons savoir qui est le plus à risque - et nous avons besoin de cette information maintenant. Sans cela, le silence honteux des autorités risque de faire mourir plus de gens inutilement.

jeudi 11 avril 2019

Cas de listériose en lien avec la consommation de fromages, selon un communiqué du ministère de l'agriculture, le jour d'après


Suite au communiqué du 10 avril 2019 du ministère de l’agriculture (version pdf) de « Cas de listériose en lien avec la consommation de fromages fabriqués par la Société Fromagère de la Brie », voici sur le terrain ce qu’il en résulte, c’est-à-dire auprès des distributeurs, le jour d'après ...

J’insiste sur la version pdf du communiqué car c’est elle qui est sensé fournir les listes des numéros de lots ...

Pour l'instant deux distributeurs ont diffusé des communiqués de rappel, mais toujours rien sur les sites du ministère de la santé, 12 et 3.

Intermarché 
cliquez sur l'image pour l'agrandir
Les codes de lots ou des fabrications cités ne correspondent pas à ceux indiqués sur le communiqué diffusé par le ministère de l’agriculture.
Pour Intermarché, on a le numéro de lot : 77432-xxxxx
Pour le communiqué du ministère de l’agriculture, aucun lot ne commence par 77432-xxxxx

Carrefour
Trois communiqués de rappel :
Nom du produit : Fleuricrème / Brie Campagnard/ Brie au poivre/Brie à la moutarde/ Brie 1kg aux brisures de truffes/Brie de Meaux AOP ½ affiné /Boules aux raisins / Brie de Meaux AOP
Marque commerciale : HennarT
Fromages vendus au rayon coupe au lait de vache.
Tous les lots et toutes dates de DLUO sont concernés sauf pour les Brie de Meaux AOP Lot 910121 et DLUO 25/04/2019.
Brie de Meaux de marque fromagerie Loiseau vendu au rayon fromagerie traditionnel entre le 26/02/2019 et le 11/04/2019.
Lot et DLUO on mentionnés.
A suivre car il y aura des compléments ... et des rectifications ...

Rectification, grâce à Franck Valayer du site Oulah, le communiqué sur le site du ministère de la santé a pu être déniché, voir ici.

Un complément, un article de Franck Valayer, qui est partie à la recherche d'informations, un vrai parcours du combattant, d'où son coup de gueule justifié, Ils se moquent tous des consommateurs !

Un second complément. Rappel en Allemagne le 11 avril 2019 d'un fromage de France, Marquise de Siméon, fabriqué par la Sté Fromagère de la Brie pour cause de présence de Listeria monocytogenes.

Netto publie le 11 avril 2019 un avis de rappel :
La Société Fromagère de la Brie procède aujourd'hui au retrait de la ventre de TOUS LES FROMAGES suite à la mise en évidence de la présence de Listeria monocytogenes.
Il s'agit des lots portant les caractéristiques suivantes :
Nature du produit : TOUS LES FROMAGES
Marque : STE FROMAGERIE DE LA BRIE
DLC : A PARTIR DE 10/02/2019
CODE fabrication (ou numéro de lot) : 77432-xxxxx
Numéro d'agrément : FR 77432.01 CE  et FR 77436.001 CE 

Autriche : L'AGES informe sur un rappel par la société Fromagère de la Brie le 11.04.2019 du fromage « l'Explorateur » 250g.