Affichage des articles dont le libellé est agriculture conventionnelle. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est agriculture conventionnelle. Afficher tous les articles

samedi 23 septembre 2023

Une fake news du journal Le Monde : Une alimentation bio réduit de 25% les risques de cancer versus l'agriculture conventionnelle

Il faudrait arrêter avec le pseudo terme, journal de référence, référence de quoi, sans doute à un passé très lointain, je me le demande avec ce journal qu’est devenu Le Monde, c’est sans doute triste, mais c’est ainsi ... 

On se rappelera le communiqué de presse de l’Académie nationale de médecine, «Rôle de l’alimentation «bio» sur le cancer, l’Académie nationale de médecine alerte sur l’interprétation trop rapide des résultats épidémiologiques.»

Mise à jour du 24 septembre 2023

Un petit mensonge commis par un écologiste de service ...

mardi 1 août 2023

Souveraineté alimentaire : Rendements agriculture bio versus agriculture conventionnelle

Madame Ducros de L'Opinion, rapporte, «Avec des prix 30%, 50% ou 100% plus chers selon les produits. Il faut vraiment s'interroger sur la durabilité de ce modèle de riches et sur la pertinence de sous-utiliser les surfaces agricoles ( planétairement, la généralisation du bio est intenable à cause de la déforestation).»

samedi 8 juillet 2023

Manger bio signifie-t-il manger mieux ?

vendredi 19 mai 2023

Le sulfate de cuivre et les problèmes de santé. Que va faire l'agriculture bio ?

Le sulfate de cuivre est l'un des 10 pesticides associés à la maladie de Parkinson, à la fois à partir d'analyses épidémiologiques et in vitro. Personne n'appellera à l'interdiction des produits bio ; le CuSo4 est un protecteur clé des cultures. Ils ne devraient pas l’utiliser. Mais si cela avait été le cas du glyphosate ... Source Des chercheurs identifient 10 pesticides toxiques pour les neurones impliqués dans la maladie de Parkinson. L’article original est paru dans Nature Communications.

mercredi 28 décembre 2022

A propos des «approximations» anxiogènes du lobby du bio sur les pesticides

Complément
Changement de position de l'agence Bio ...
Mise à jour du 4 janvier 2023

jeudi 17 novembre 2022

De l'usage des pesticides en agriculture conventionnelle et en agriculture biologique

dimanche 14 août 2022

Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France

Je vous propose cet article, «Idée reçue 2 : Il n’y a jamais eu autant de pesticides utilisés en France», source Alerte Environnement du 11 août 2022. cet article fait suite à «Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides» que le blog vous avait proposé, il y a quelque jours.

Les champs et cultures seraient «biberonnés», «aspergés» aux pesticides. Cette affirmation est un leitmotiv chez les écologistes à l’image de Yannick Jadot, candidat malheureux à l’élection présidentielle qui déclarait de plateau en plateau qu’ «on avait jamais utilisé autant de pesticides que sous le quinquennat Macron». Un tableau particulièrement effrayant pour les décroissants qui voient dans les produits phytosanitaires, la source de tous les maux de notre modèle agricole. Certains médias se sont chargés de démentir de tels propos, mais l’idée que les pesticides sont toujours plus utilisés reste imprimée dans l’inconscient collectif. Or, cela est faux. Les chiffres montrent qu’au cours des deux dernières décennies, la tendance de fond est bien à une réduction (importante) de l’usage des pesticides.

Des chiffres sur de courtes périodes à pendre avec des pincettes…
Pour affirmer le contraire, il suffit pour des associations environnementalistes comme Générations Futures de zoomer sur une année particulière. Ainsi, 2018 a connu une forte hausse des ventes de pesticides en France. C’est bien la preuve qu’il n’y en a jamais eu autant dans nos champs crient en cœur les ONG militantes. Pourtant, en prenant juste un petit peu de recul, on s’aperçoit que la réalité est plus complexe et surtout pas du tout en phase avec les discours des écologistes.

Si 2018 a connu une hausse des ventes de pesticides, c’est parce que les agriculteurs ont anticipé une forte augmentation de la redevance pour la pollution diffuse dont l’entrée en vigueur le 1er janvier 2019 a rendu plus coûteux le prix des produits phytosanitaires. Les professionnels ont préféré constituer des stocks pour ne pas subir une hausse des prix et ont donc moins acheté de pesticides en 2019. La vente de produits phytosanitaires a d’ailleurs enregistré une baisse de 12 % entre 2018 et 2019 en moyenne triennale. Décidément, la réalité est très différente de l’univers dans lequel évoluent les écologistes.

… Et des usages à analyser dans le détail
En plus du rapport au temps qu’il s’agit de bien apprécier pour déterminer les évolutions réelles du recours aux pesticides, il faut s’intéresser aux usages qui en sont faits. En 2021, 55 389 tonnes de matières actives ont été vendues en France. Un chiffre en augmentation de 7,9% par rapport à l’année précédente selon Phyteis, l’organisation professionnelle qui fédère 19 entreprises mettant sur le marché des solutions de protection des plantes à usage agricole (et représentant 96% du marché français en valeur). L’usage des pesticides a donc bien augmenté entre 2020 et 2021. Cette hausse est liée à deux facteurs. La hausse du prix des matières premières (comme le cuivre) a été anticipée par de nombreux agriculteurs. Un réflexe somme toute classique qui vient mettre en évidence l’utilisation de pesticides dans l’agriculture…biologique.
En effet, le cuivre et le soufre sont abondements utilisés en agriculture biologique, et ont connu une hausse importante de leurs ventes. Ces deux produits sont particulièrement pondéreux et viennent augmenter le tonnage annuel des ventes. En 2021, ils ne représentaient pas moins de 34,9% des volumes de matières actives commercialisées. Une réalité qui échappe là encore à des écologistes qui font semblant de ne pas savoir que les pesticides font partie intégrante de l’agriculture biologique.
Une tendance de fond en forte baisse
Une fois les phénomènes annuels expliqués, il convient de s’intéresser aux vagues de fond. Et là encore, la tendance se confirme : l’usage des pesticides est en (forte) baisse sur le temps long. Depuis 1999, les quantités de pesticides vendues ont baissé de 54%. La baisse est constante puisque les quantités ont diminué de 29,5% depuis 2008. La tendance de fond est donc bien à la baisse et ce, de manière marquée.

D’autres données gouvernementales vont dans le même sens. Les substances actives les plus préoccupantes (classées CMR) ont vu leur part baisser de 28% à 12% entre 2009 et 2020. Par ailleurs, le nombre de produits phytopharmaceutiques autorisés en France est passé de 3 036 à 1 660 entre 2008 et 2020. Le nombre de substances actives homologuées a elle aussi diminué passant de 425 à 323 au cours de cette même période.
La baisse du nombre de produits phytosanitaires et molécules autorisés n’est pourtant pas sans conséquence. Les bioagresseurs – à savoir les maladies, les ravageurs et les adventices – peuvent devenir résistants. A l’image des antibiotiques qui ne font plus effet, les pesticides peuvent voir leur intérêt s’amenuiser si un bioagresseur a développé une forme de résistance. C’est pourquoi il est important d’utiliser un panel varié de substances phytosanitaires.

Des solutions alternatives aux pesticides qui fonctionnent, mais incapables de les supplanter totalement
L’agriculture française est donc engagée vers une utilisation toujours moindre des pesticides. Cette réduction s’inscrit dans le cadre d’exigences réglementaires et européennes de plus en plus fortes. Les agriculteurs prennent soin des sols et privilégient des substances qui n’ont pas ou peu d’impact sur leur qualité et rendements à long terme. Pourtant, on en arrive parfois à des paradoxes qui passent en dehors des radars médiatiques. Le cuivre en est la parfaite illustration puisqu’il vient augmenter sensiblement les volumes de vente des produits phytosanitaires alors que cette solution prisée de l’agriculture biologique est de plus en plus décriée pour ces effets sur l’environnement.

La baisse du recours aux produits phytosanitaires est une réalité statistique et dans les champs. Les pouvoirs publics – sous la pression des ONG écologistes – appellent à poursuivre cette évolution qui n’est possible que grâce à l’engagement des agriculteurs. Cette évolution est-elle cependant pérenne ? La fin du recours aux produits phytosanitaires est-elle une fin en soi ? Cet objectif poussé par les seuls écologistes ne tient pas compte de la réalité du travail agricole et des enjeux en termes de rendements, de sécurité alimentaire, de coûts pour les consommateurs et même de qualité. L’agriculture française est une des plus productives et respectueuses de l’environnement. Vouloir remettre en cause les produits phytosanitaires, c’est sacrifier une partie des récoltes et voir une partie de la population se priver de produits sains et indispensables. Un pari plus que risqué…

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

vendredi 5 août 2022

Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides

Je relaie bien volontiers l’article du blog Alerte Environnement, «Idée reçue 1 : L’agriculture biologique n’utilise pas de pesticides».

Faites un sondage autour de vous, il est à parier que 95 % des répondants associeront «bio» à l’absence de recours aux «pesticides» par les agriculteurs. Cette idée reçue est bien ancrée, car entretenue par un lobby du bio actif, et trouvant un certain écho dans une partie des médias à l’image de la presse féminine, Femme Actuelle et Madame Figaro étant de bons exemples. Or, aucune production destinée à faire vivre son producteur ne peut se passer de produits phytosanitaires, c’est-à-dire de pesticides. Et oui, contrairement aux idées reçues, les ravageurs et maladies ne s’arrêtent pas aux portes des champs bio…

Naturels / chimiques : une différence pas évidente…
Qu’ils soient dits «naturels» pour l’agriculture biologique ou «de synthèse» dans le cadre de l’agriculture conventionnelle, les pesticides sont absolument indispensables. Par «naturel», il faut comprendre des molécules présentes à l’état naturel et qui n’ont pas été développées en laboratoire. L’agriculture biologique dispose ainsi de plusieurs dizaines de substances «naturelles» homologuées. Ça c’est la théorie, parce qu’en pratique, c’est bien sûr plus compliqué. Dans les faits, les substances homologuées en bio sont souvent élaborées par les mêmes entreprises qui développent et commercialisent les pesticides dits «de synthèse». Tout simplement parce que trouver ces substances dans la nature est presque impossible, à l’exemple du sulfate de cuivre, la bonne vieille «bouillie bordelaise».

Des substances «naturelles» loin d’avoir des effets anodins
«Naturel» ne signifie pas sans risque. Les pesticides utilisés par les producteurs bio sont eux aussi soumis à des autorisations de mise sur le marché et à un encadrement très strict notamment en termes de dosage.

Le cuivre, principal fongicide utilisé en agriculture biologique, a vu par exemple son autorisation renouvelée fin 2018 pour une durée de sept ans. Cependant, les quantités de cuivre autorisées ont été réduites de 6 kg/ha/an à 4 kg/ha/an avec un lissage sur sept ans. Autrement dit, son usage par les agriculteurs ne peut pas excéder 28kg/ha sur un septennat (avec des variations possibles d’une année à l’autre).

Autre exemple de pesticide «bio» pas anodin pour la faune, la flore et l’Etre humain : le Neemazal, un insecticide d’origine végétale. Sa substance active, l’azadirachtine issu du margousier (arbre qu’on retrouve sous les climats tropicaux et semi-tropicaux) est connue pour sa toxicité pour les pollinisateurs et ses effets de «perturbation endocrinienne». En France, son usage est soumis à des demandes de dérogations que doivent solliciter les filières chaque année.

Dernier exemple bien connue : la roténone. Cette molécule issue de racines de plantes tropicales a été utilisée comme insecticide en agriculture biologique pendant des décennies. Or, d’après de nombreuses études, son usage est associé à un risque multiplié par 2,5 de développer la maladie de Parkinson. Son usage a été interdit à partir de 2009.

Une caricature du bio et du conventionnel savamment entretenue par le lobby du bio
Les molécules naturelles ne sont sans risque. Cette réalité rarement mise en avant vient percuter l’image caricaturale entretenue par le lobby du bio. Des agriculteurs jeunes (pardon des «paysans»), cultivant de petites surfaces, «sans recours aux pesticides» et vendant leurs récoltes dans les AMAP. L’image d’Epinal est séduisante, mais tout aussi fausse que celle d’une agriculture conventionnelle de plus en plus inhumaine et vouée à polluer l’environnement.

Au-delà de ces murs artificiels, la réalité est bien plus complexe : beaucoup d’agriculteurs conventionnels font aussi du bio. Les pratiques mises en place pour un mode de culture peuvent l’être aussi pour l’autre. Les méthodes de biocontrôle (ex. : confusion sexuelle) qui permettent une moindre utilisation des produits phytosanitaires sont par exemple utilisées dans les deux modèles.

Les producteurs savent gérer le risque
Qu’elle soit utilisée en bio ou en conventionnel, chaque substance phytosanitaire représente un danger, à l’image d’ailleurs de nos médicaments. L’enjeu est de gérer le risque, c’est-à-dire d’utiliser ces substances quand il le faut, à la bonne dose, et suivant des bonnes pratiques… ce que savent parfaitement faire nos producteurs. Tous les rapports des autorités sanitaires européennes (EFSA) et française (ANSES) le disent et le redisent : nos productions agricoles n’ont jamais été aussi saines.

Aux lecteurs du blog
La revue PROCESS Alimentaire censure pour une triste question d’argent les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors que la revue a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire a fermé le blog et refuse tout assouplissement. Derrière cette revue, il faut que vous le sachiez, il y a une direction aux éditions du Boisbaudry, pleine de mépris, et un rédacteur en chef complice !

mercredi 20 avril 2022

Effet bio, où est-tu ?

«La mauvaise passe des magasins bio», source Les Echos du 20 avril 2022, article réservé aux abonnés.

Secouées par l'arrêt brutal de la croissance du marché, les spécialistes de l'alimentation biologique passent un mauvais moment. Mais les Biocoop, Naturalia, Bio c'Bon et autres font le gros dos et croient en des jours meilleurs. Les Français recherchent encore une alimentation plus saine. Paradoxalement, l'inflation pourrait relâcher l'étreinte des supers et hypermarchés.

Le bio serait une ‘alimentation plus saine’, ce qui peut vouloir dire que le non bio serait une alimentation moins saine, hum, hum, cela n'est pas très crédible du tout ...

Le bio n'est plus la panacée du marché du bien manger. Les spécialistes sont pris à revers par le revirement des consommateurs. Ils adaptent leur stratégie quand les généralistes de l'alimentation, les supers et hypermarchés, réduisent la voilure. 

Le non bio serait-il donc devenu la panacée du marché du bien manger, je n’ose y croire,  nous avions donc raison depuis le début ...

Mise à jour du 12 mai 2022. On lira sur le blog d’André Heitz, «Bjørn Lomborg dans le Wall Street Journal: «La crise en Ukraine révèle la folie de l'agriculture biologique».

«La crise de l'énergie causée par la guerre en Ukraine a détrompé de nombreux politiciens de l'idée que le monde pourrait faire une transition rapide vers une énergie verte alimentée par le solaire, le vent et les vœux pieux. Alors que les prix des denrées alimentaires montent en flèche et que le conflit menace de provoquer une crise alimentaire mondiale, nous devons faire face à une autre réalité impopulaire: l'agriculture biologique est inefficace, gourmande en terres et très coûteuse, et elle laisserait des milliards de personnes affamées si elle était adoptée dans le monde entier.»

 Mise à jour du 22 mai 2022. On lira dans European Scientist, Bio, 30 vérités qui dérangent !

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite.

jeudi 31 mars 2022

De l'usage des pesticides en agriculture bio versus agriculture conventionnelle. Etonnant, non ?

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Le départ du blog de la revue a été strictement motivé par un manque de réactivité dans la maintenance du blog, la visibilité de celui-ci devenant quasi nulle. J’accuse la direction de la revue de fuir ses responsabilités et le but de ce message est de leur dire toute ma colère. Elle ne veut pas céder, moi non plus, et je lui offre ainsi une publicité gratuite. 

samedi 12 février 2022

Danemark: Moins de résidus de pesticides dans les légumes danois que dans les légumes étrangers

«Moins de résidus de pesticides dans les légumes danois que dans les légumes étrangers», source communiqué de presse du 9 février 2022 de l'administration vétérinaire et alimentaire danoise, Fødevarestyrelsen.

Les fruits et légumes danois dépassent très rarement les valeurs limites pour les résidus de pesticides, mais le rapport annuel sur les pesticides de l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise montre plus de découvertes de résidus de pesticides dans les fruits danois que les années précédentes.

Lorsque nous achetons des fruits, des légumes et de la viande danoise, il est extrêmement rare que la teneur en résidus de pesticides soit supérieure aux valeurs limites autorisées, même si nous choisissons des produits sans étiquetage biologique. C'est ce que montre le rapport annuel sur les pesticides, que l'administration vétérinaire et alimentaire danoise a préparé en collaboration avec le DTU Food Institute.

« 98 % des échantillons de produits non biologiques des supermarchés danois étaient soit totalement exempts de résidus de pesticides, soit inférieurs à la valeur limite des quantités autorisées. Les chiffres confirment que nous, les consommateurs, pouvons être sûrs que nous n'obtenons pas de nourriture avec des résidus, quand nous faisons nos courses », explique le responsable d'unité Henrik Dammand Nielsen, de l'administration vétérinaire et alimentaire danoise.

En 2020, l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise a prélevé 1 751 échantillons, entre autres, de fruits, de légumes, de gruaux, de céréales, de viande et d'aliments pour bébés. Dans les légumes non biologiques danois, il n'y avait aucun résidu de pesticide dans 75% des échantillons, et aucun résidu de pesticide dans la viande, le lait et les œufs. Dans les fruits danois, 22 % des échantillons étaient sans résidus de pesticides.

«Dans les fruits danois non biologiques, nous avons trouvé plus d'échantillons contenant des résidus de pesticides qu'auparavant, mais il est important de souligner qu'il s'agit de résidus tout à fait légaux qui sont bien en deçà des valeurs limites», explique Henrik Dammand Nielsen.

Toutes les analyses d'aliments biologiques produits au Danemark n'ont révélé aucun résidu de pesticides. Dans les fruits et légumes biologiques étrangers, une teneur résiduelle a été trouvée dans sept échantillons (correspondant à 4,7 %). Des évaluations concrètes ont montré que les règles écologiques étaient respectées.

Lire le rapport Pestcid 2020 (en danois).

Aux lecteurs du blog
Comme le montre cette notice de la BNF, le blog Albert Amgar a été indexé sur le site de la revue PROCESS Alimentaire. 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue sont aujourd’hui inacessibles. Disons le franchement, la revue ne veut pas payer 500 euros pour remettre le site à flots, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles.

vendredi 17 septembre 2021

Notification par la Commission européene au RASFF d’importations présumées de graines conventionnelles vendues comme biologiques sur le marché de l'UE

On savait que parmi les graines de sésame contaminées par de l‘oxyde d’éthylène à un niveau supérieur à la régementation, selon la formule consacrée, il y en avait beaucoup mis vraiment beaucoup qui étaient destinées aux produits dits bio …

Voici que le RASFF de l’UE nous informe par une notification de la Commission européene, d’importations présumées de graines conventionnelles vendues comme biologiques sur le marché de l'UE. On ne nous dit pas de quelles graines il s’agit ...

Bien entendu, il n’y a pas de risque pour la sécurité des aliments ...

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 16 septembre 2021, 76 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 73
Listeria monocytogenes: 1, fromage de chèvre au lait cru
- moisissures: 1, panbrushetta
- étiquetage: 1, filet de lieu noir 220g, absence de la mention réglementaire «produit décongelé, ne pas recongeler».

jeudi 11 mars 2021

L’agriculture biologique en questions

L'Académie d'Agriculture de France propose L’agriculture biologique en questions.
Ce qu'il faut retenir de la fiche :
L'agriculture biologique est en développement par la demande des consommateurs qui acceptent de payer plus cher, et est soutenue par les pouvoirs publics en raison du sentiment que le bio serait meilleur pour la santé et pour l'environnement. 
Pour la santé les données actuelles montrent que ce n'est pas le cas.
Pour l'environnement, les conclusions sont plus mitigées, mais il apparaît que souvent le conventionnel fait aussi bien, ou mieux que le bio. 
L'extension du bio sur de très grandes surfaces est-elle possible ou souhaitable ? Il n'y a pas de réponse certaine à ce jour, mais tout donne à penser que cela entraînerait une diminution trop importante de la production. 
Néanmoins, il faut considérer que l'agriculture biologique peut servir de laboratoire en vraie grandeur pour la recherche agronomique et l'innovation en agriculture, et donc faciliter le développement d'une agriculture durable et de bonne productivité.

Fiche téléchargeable en intégralité : Questions sur n°11.01.Q01.

D'après le Codex alimentatrius, l'agriculture biologique est «une gestion holistique de la production qui favorise la santé de l'écosystème, y compris la biodiversité, les cycles biologiques et l'activité biologique des sols». Mis à part les produits prohibés, l'agriculture bio utilise toutefois des pesticides autorisés dits naturels (dont le maintenant très controversé sulfate de cuivre) ainsi que des OGM non réglementés. Comment se comparent les deux pratiques culturales ?

Impacts respectifs sur la santé

En dépit de prix supérieurs, l’augmentation de la demande en produits bio est forte, essentiellement pour deux raisons : le bio est perçu meilleur pour la santé et pour l’environnement. Qu’en est-il vraiment ?

Comparaison des qualités nutritionnelles et des valeurs sanitaires

Une analyse comparative entre le bio et le conventionnel, sur la qualité nutritionnelle et sur la valeur sanitaire des deux gammes, montre que :
  • les aliments bio ne présentent en général pas d’avantages, ni pour la nutrition ni pour la santé ;
  • ils présentent une légère tendance à une prévalence plus forte de contamination microbienne, risque accru conduisant à des retraits de ventes relativement plus fréquents, en proportion, que les aliments conventionnels ou, dans de rares cas, provoquant des toxi-infections alimentaires.

De nouveaux risques dus aux difficultés de désherbage

Des nouveaux problèmes se sont révélés en raison de la difficulté du désherbage en bio, avec par exemple apparition de Datura ou d’ergot du seigle dans certaines céréales. La DGCCRF met d’ailleurs en garde contre certains produits bios, et en a fait enlever plusieurs du marché en 2019, en particulier pour présence de Datura.

Dans la même période, les rappels de produits alimentaires issus du conventionnel ont été rares et n’ont pas concerné des risques sanitaires, mais des questions d’information et d’étiquetage.

Le mythe des vertus anticancer du bio

Une étude d’octobre 2018, largement diffusée par la presse, affirmait que « manger bio protège contre le cancer ». Cependant, depuis, plusieurs études ont montré les faiblesses de ce travail, et ont conclu qu’il n’était pas établi que les aliments bio puissent prévenir le cancer.

Impacts respectifs sur l’environnement

La comparaison des impacts sur l’environnement est complexe : il faut considérer divers compartiments comme l’eau, l’air, les gaz à effet de serre, la fertilité du sol, la biodiversité, l’utilisation des sols.

Impacts sur l’eau

Cas du transfert des nitrates vers les nappes
Si l’on raisonne par unité de surface, différentes études montrent un avantage de l’agriculture biologique, avec un lessivage d’azote de l’ordre de 30 % inférieur à celui de l’agriculture conventionnelle. En revanche, si l’on raisonne en unité de produit, le lessivage d’azote en agriculture bio est identique ou supérieur à celui en agriculture conventionnelle, selon les études ; le surplus peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains cas.

Présence de pesticides dans les eaux souterraines
On retrouve de nombreux résidus de pesticides dans les eaux souterraines métropolitaines, principalement des herbicides ; toutefois, il n’existe pas de véritable comparaison bio/conventionnel, d’autant qu’en général les pesticides utilisés en bio ne sont pas recherchés. Il est cependant intéressant de noter que de nombreux produits décelés ne sont plus utilisés, certains depuis quarante ans ; ceci indiquerait une meilleure gestion générale des produits phytosanitaires et une meilleure dégradabilité de ceux-ci.

dimanche 27 décembre 2020

Il paraît qu'il y a des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticides, Ouh là là …

Et oui, c'est possible, des produits bio rappelés pour cause de présence de pesticide, il s'agit de l'oxyde d'éthylène présent dans des graines de sésames d'Inde contaminées.

Et ce qui encore plus incroyable, d'où le terme de sésamegate, c'est que l'alerte au fameux réseau d'alerte rapide ou RASFF de l'UE, qui n'a jamais aussi mal porté son nom, l'alerte a été donné le 9 septembre 2020 et on continue fin décembre 2020 à rappeler des produits alimentaires bio et conventionnels.

La présence de graines de sésame contaminées par de l'oxyde d'éthylène a été notifiée par la Belgique au RASFF de l'UE le 9 septembre 2020, où il avait été retrouvé plus de 186 mg/kg d'oxyde d'éthylène dans des graines de sésame d'Inde.

Et contrairement au scandale de la viande de cheval dans des lasagne au lieu de la viande bovine en 2013 ou horsegate, où il s'agissait d'une fraude, et contrairement au fipronil (un pesticide d'où fipronilgate) dans des œufs en 2017 au sein de l'UE, il n'y avait pas globalement de problème de sécurité des aliments.

« le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible », selon l'Anses, août 2017.

L'Agence a également estimé une limite à ne pas dépasser pour que l’exposition reste inférieure à la valeur toxicologique de référence aiguë (ARfD) si des produits à base d’œufs contaminés étaient consommés, celle-ci est de 0,23 mg de fipronil par kg d’aliments.

Le ministère l'agriculture en octobre 2017 rapportait, « Fipronil dans les œufs : un bilan très satisfaisant des contrôles officiels ». Dans la crise du fipronil, il s'agissait aussi d'un problème de fraude qui remontait à septembre 2016 …

Mais pour l'oxyde d'éthylène, produit interdit dans l'UE, il s'agit bel et bien d'un problème de sécurité des aliments et il n'y a pas eu d'évaluation des risques d'aucune instance sanitaire dans les Etats membre qu'au sein de l'UE … cherchez l'erreur … cette discrétion ou ce privilège est plus qu'étonnante …

Je n'ai trouvé que cette phrase extraite d'un document de l'AFSCA de Belgique à propos des avis de rappel des produits contenant du sésame,

L'évaluation des risque effectuée indique un risque chronique potentiel. Cela signifie que si un consommateur devait consommer ces graines non conformes chaque jour de sa vie et en grande quantité, il pourrait y avoir un risque pour sa santé.

En langage technocratique, cela pourrait vouloir dire qu'il n'y a pas de risque en cas d'ingestion ponctuelle, mais le plus important n'est pas là, on a violé la législation de l'UE, Ouh là là ...

Ces mesures de rappel «sont mises en place pour garantir que ces graines de sésame et produits fabriqués avec celles-ci respectent les normes en résidus de produits phytopharmaceutiques fixées dans la législation européenne et soient donc sûrs pour les consommateurs. »

Au niveau des rappels l'association de consommateurs, UFC Que Choisir du 30 novembre 2020 se plaint à propos des « Aliments au sésame contaminés. Des rappels non suivis d’effet ».

Alors que de très nombreux produits au sésame sont contaminés par un pesticide interdit, la liste de ces denrées impropres à la consommation est souvent invisible en magasin. Certains produits rappelés se trouvent même parfois encore en rayon !

Pesticide interdit dans des magasins bio, Ouh là là ...

Mais la palme revient, de très loin, à la chaîne Naturalia : dans le premier magasin visité, non seulement la liste des produits au rappel n’était pas affichée, mais des produits contaminés étaient encore en rayon. Il aura fallu attendre 24 heures et trois rappels de notre part pour qu’un employé accepte de les retirer.

Nous avons poursuivi nos recherches dans deux autres points de vente Naturalia, et constaté, à chaque fois, la même négligence : des produits contaminés étaient disponibles à l'achat dans chacun de ces magasins, tandis qu'aucune affiche ne signalait les produits au rappel. Une situation qui peut difficilement s'expliquer par un accident ponctuel, car les lots contaminés étaient spécifiques à chaque magasin. Un tel constat suggère plutôt un défaut de vigilance systémique. Un comble pour une enseigne spécialisée dans le bio et les produits naturels !

Apparemment, certains pensaient que les produits bio étaient des produits intouchables … erreur, grave erreur!

Selon le chercheur à l'Inra, Philippe Joudrier, qui a publié un article, « Alertes sur l’alimentation : méfiez-vous aussi du Bio ! », paru le 28 novembre 2019 dans European Scientist,

Oulah! (site d’alertes) a répertorié 1007 rappels de produits de toute nature en France rien que pour l’année 2018 dont 332 concernaient des produits alimentaires.

Dans le tableau Alertes Oulah! 2018 2019 , il a été compilé les seules alertes alimentaires signalées par ce site entre février 2018 et le 31octobre 2019 (523 en 21 mois et donc, en moyenne plus d’une alerte alimentaire par jour ouvré).

De ces alertes/rappels/retraits, on a pu peut mettre en avant plusieurs points dont, 36 problèmes de différentes natures sont recensés avec des produits issus de l’AB, soit 6,5%. Alors que les achats de produits issus de l’AB (Agriculture Biologique) représentent 5% en 2018.

Il y a donc d’ores et déjà une surreprésentation de problèmes liés à la consommation de produits issus de l’AB. Notons que si des alertes sont dues à des teneurs trop élevées en certains pesticides pour des produits «conventionnels», elles ne sont pas observées pour des produits issus de l’AB car ceux qui sont plus spécifiques à ce mode de culture  (plus de 300 «biopesticides» sont légalement autorisés y compris des dérogations pour des produits de synthèse interdits selon leur charte), ils ne sont même pas recherchés.


Ce n'est donc plus le cas avec le sésamegate puisqu'il y a dans cette crise des graines de sésame potentiellement ou réellement contaminées par un pesticide, l'oxyde d'éthylène, la surreprésentation des produits bio rappelés va encore continuer à augmenter, Ouh là là ...

Cela étant, avant le sésamegate, selon Alerte AlimentationUn Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides ...

Comme souvent dans ces crises, entre le déclenchement de l'alerte et l'information par nos autorités sanitaires, un décalage voire un retard s'opère, cela a été le cas avec l'horsegate et aussi le fipronilgate, c'est toujours le cas avec le sésamegate, songez que cette alerte a été déclenchée le 9 septembre 2020 au RASFF de l'UE, Ouh là là ...

Dans le sésamegate précisément, il y a bien eu cette fois-ci des rappels de produits alimentaires bio pour cause de présence de pesticides et pour répondre à la question, y a-t-il une surreprésentation des produits bio, il faut reprendre toutes les données de rappel qui sont très nombreuses … 2 684 références (produits et lots) rappelées en octobre, novembre et décembre, selon la DGCCRF au 24 décembre 2020 !

Il y aurait, pour les produit bio, selon mon estimation, en partant de la publication de mes articles mensuels sur les rappels de produits alimentaires en France et les données d'Oulah!, LE site de référence en matière de rappels de produits en France, 144 produits alimentaires bio en octobre, novembre et décembre 2020, du jamais vu, pratiquement 3 mois après l'alerte, et il y a de quoi faire tomber de son piédestal ces produits bio, Ouh là là ...

Au niveau consommateur, les autorités françaises mais aussi les distributeurs, les entreprise alimentaires ne savent pas comment gérer cet afflux sans précédent de rappel.

Pour compliquer un peu les choses, mais oui, la DGCCRF change en permanence le lien de son tableau excel récapitulatif des rappels pour cause de présence graines de sésame contaminées, il y a de quoi perdre un peu plus les consommateurs qui voudraient se risquer à entrer dedans, Ouh là là ...

Par comparaison, on lira la liste des produits rappelés par l'AFSCA de Belgique, comme l'on dit, y'a pas photo, classement par date, clarté et simplicité, Ouh là là ...

Mise à jour du 28 décembre 2020. Une évaluation des risque a été en fait réalisée par les Pays-Bas. Le blog vous en propose les éléments importants, ici.

Pour information, la contamination des graines de sésame par de l'oxyde d'éthylène existait depuis déjà un certain temps ...