mardi 17 novembre 2020

Epidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France, selon une notification au RASFF de l'UE

Le 16 novembre, il a eu une notification au RASFF de l'UE par la France à propos d'une épidémie d'origine alimentaire suspectée à Salmonella Bovismorbificans en lien avec de la charcuterie sèche de France.

S'agit-il d'une nouvelle épidémie dont nous entendrons parler ... dans quelques mois ?

Ce type d'information nous remémore quatre autres épidémies récentes liées aux salmonelles en 2019 et 2020 ... petit récapitulatif ...

Le 12 octobre 2020, un communiqué du ministère de l'agriculture informait de « Cas de salmonelloses liés à la consommation de viande de cheval crue ». Voir aussi l'information sur le site de Santé publique de France ici.

Les autorités sanitaires (la Direction générale de l’alimentation, la Direction générale de la santé et Santé publique France) sont amenées à enquêter depuis cet été sur des cas humains groupés de salmonelloses en lien avec l'ingestion de viande de cheval crue ou peu cuite. En France, il existe en effet une tradition de consommation de viande de cheval crue ou saignante, notamment sous forme de viande hachée.

Au cours de l’été 2020 :
  • 20 malades ont été identifiés par Santé publique de France et rattachés à un cluster de salmonelloses à Salmonella Newport ;
  • 28 autres malades ont été rattachés à un 2e cluster de salmonelloses dues à un sérotype différent (variant monophasique de Salmonella Typhimurium).

Les enquêtes épidémiologiques effectuées auprès des malades interrogés ont permis aux autorités sanitaires françaises d'identifier le rôle, dans la survenue de la salmonellose, de l'ingestion de viande de cheval, consommée crue ou peu cuite, notamment sous forme de viande hachée (ou hachis).

Le 7 février 2020, Santé publique de France nous informait d'une « Epidémie de salmonellose à Salmonella Dublin en lien avec une consommation de Morbier au lait cru ». Le ministère de l'agriculture avait informé en ces termes, « Signalement de cas de salmonelloses : retrait et rappel de morbier au lait cru ».

Treize personnes atteintes de salmonellose, infectées par la même souche de Salmonella Dublin, ont été identifiées par le Centre national de référence (CNR) des salmonelles à l’Institut Pasteur.

Les investigations menées par Santé publique France et les services de la Direction générale de l’alimentation ont permis d’identifier un lien entre la consommation de morbier au lait cru fabriqué par l’établissement Perrin (25) et les malades.

Le 19 février 2019, Santé publique de France informait d'une « Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande liée à la consommation de viande chevaline ».

Vingt cinq cas de salmonellose de sérotype Bovismorbificans, appartenant tous au même cluster génomique, ont été identifiés entre le 4 et le 26 août 2019. La courbe épidémique était en faveur d'une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution / mise sur le marché d'un aliment contaminé à durée de conservation courte.

Quarante cinq pour cent des cas ont été hospitalisés pour leur salmonellose ; aucun décès n'a été rapporté. Les résultats de l'enquête alimentaire exploratoire ont rapidement fait ressortir une hypothèse forte : la consommation de viande chevaline crue ou peu cuite, rapportée par tous les cas interrogés, dans les jours précédant la survenue des symptômes.

Selon le rapport de l'épidémie,

Cette épidémie est la quatrième épidémie régionale de salmonelloses attribuable à la consommation de viande chevaline. Les autres épidémies, détectées et investiguées en 2003, 2006 et 2010 étaient dues à d’autres sérotypes (Salmonella Newport, Salmonella Meleagridis et Salmonella Typhimurium).

A l’instar des autres épidémies, l’ampleur de celle-ci est probablement sous-estimée au regard du nombre de lots et de la quantité de viande chevaline suspectés. Le nombre réel de cas, probablement supérieur, est impossible à estimer précisément car seuls les cas les plus graves ou ayant eu un recours médical, une prescription et réalisation de coproculture et l’envoi de la souche au Centre National Référence peuvent être identifiés par la surveillance. Néanmoins, cette surveillance est suffisamment sensible pour permettre de détecter les épidémies.

Le 19 juin 2019, Santé publique de France informait de « Cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons : point au 18 février 2019. Mis à jour le 19 juin 2019. »

Santé publique France a alerté le 23/01/2019, le 24/01/2019 et le 08/02/2019 sur des cas de salmonellose de sérotype Poona chez des nourrissons.

A ce jour, le Centre National de Référence (CNR) des Salmonella à l'Institut Pasteur a identifié 12 cas de salmonellose à Salmonella Poona (S. Poona) chez des nourrissons dont les souches appartiennent à un même cluster génomique (souches génétiquement liées). De plus, le CNR a identifié 14 autres bébés ayant eu une salmonellose à S. Poona. Les souches de Salmonella de ces 14 bébés sont en cours d'analyse afin de déterminer si elles appartiennent au même cluster génomique.

Enfin, selon Santé publique de France, il y aurait 198 000 cas annuels de salmonelloses en France dont 183 000 par transmission alimentaire.

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