mercredi 30 décembre 2020

Pourquoi a-t-on laissé l'Union européenne s’occuper de commander les vaccins anti-Covid-19 ?

J'ai rapidement évoqué la question de la vaccination et des doses de vaccin en France dans cet article récent, Vaccination contre le COVID-19 ou comment suivre l'évolution du nombre de personnes vaccinées ici et là.

Allons un peu plus loin pour tenter de répondre à la question du titre de l'article.

7sur7.be rapporte «L'Union européenne a-t-elle laissé passer sa chance de commander plus de vaccins?»

Selon des sources proches des négociations, la société allemande BioNTech a proposé jusqu’à 500 millions de doses du vaccin contre la Covid-19 à l’Union européenne, mais l’offre a été refusée, écrit le magazine allemand Der Spiegel. La raison serait l’opposition de la France, entre autres, parce que l’UE n’a commandé «que» 300 millions de doses à la société française Sanofi.

La Commission européenne aurait pu commander encore plus de vaccins, mais aurait refusé une offre, selon Der Spiegel. Le ministre allemand de la Santé Jens Spahn, entre autres, a insisté pour que davantage de vaccins soient achetés, mais il a finalement échoué en raison de l’opposition de plusieurs États membres de l’UE, dont la France.

Selon d'autres sources, le ministre allemand de la santé  aurait eu gain de cause avec plus de doses que prévu.

Cette opposition serait liée au fait que l’UE n’avait commandé «que» 300 millions de doses à la société française Sanofi, soit autant que le total de Pfizer et BioNTech. «C’est pourquoi il était hors de question d’acheter plus de doses à une société allemande», a déclaré une source proche des négociations.

La Commission européenne dément cependant que la France ait pris des mesures pour protéger Sanofi. «Nous ne commentons pas l’état d’avancement des négociations», a déclaré une porte-parole de la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.

Europe 1 confirme dans un article «Pourquoi l'Union européenne s’est chargée de commander les vaccins» que la France recevra 300 millions de doses.

Selon le site Toute l'Europe, « Pour la France, elle devrait se situer autour de 15 %, soit 200 millions de doses environ. »

I n'y a encore que Le Parisien.fr qui n'a encore rien compris et avec cet article, «Vaccins : comment l’Europe se refait une santé».

Que ce soit pour les commandes ou pour les autorisations de mise sur le marché, l’Europe agit de façon cordonnée. Mais chaque Etat restera maître de sa stratégie de vaccination.

C'est la dernière phrase qui est exacte, le reste est de la pure forme administrative et encore une fois la Commission européenne est dans les choux …

Ainsi la Hongrie a choisi le vaccin russe Spoutnik V et s'affranchit «de la stratégie européenne de vaccination».

Quand à la sacro-sainte question, pourquoi démarre-t-on si lentement, voici la réponse fournit à l'AFP,


Après le fiasco des masques, des tests, du traçage, de l'isolement, voici une nouvelle illustration de la politique sanitaire de la France, une nouvelle défaite de la santé publique en France ?

Mise à jour du 31 décembre 2020. Une histoire sans paroles...
Selon VaccinTracker, 332 personnes vaccinées, c'est-à-dire le nombre de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid19 en France (soit 0.0005%). Mise à jour : 30/12 à 20h30. Données : CovidTracker / Ministère de la Santé.

Mise à jour du 31 décembre 2020. On lira de seppi, Vaccinations contre la Covid : le scandale français.

On lira aussi cet entretien dans FigaroVox (en accès libre),

Retard dans la vaccination: «On paye un envahissement de la bureaucratie depuis des années au détriment des soins de terrain!»

Selon le médecin urgentiste Gérald Kierzek, si la France vaccine moins vite que les autres pays qui ont commencé la campagne de vaccination, c’est en partie à cause d’une centralisation excessive et d’un maillage territorial inégal de son système de santé.

Selon M. Alain Fisher, appelé le ‘Monsieur Vaccin’ du gouvernement,

« Les comparaisons sur le nombre de personnes vaccinées au bout de quelques jours n'ont pas de sens», a jugé M. Fischer, récusant l'idée d'une «avancée à petits pas». A moyen terme, «ça se passera en France comme ça se passe dans les autres pays européens», a-t-il assuré.

«Au cours du mois de janvier et début février on devrait arriver à pouvoir vacciner plus de 700.000 personnes au sein des Ehpad et un certain nombre de professionnels de santé qui y travaillent, et ensuite des millions de personnes», a poursuivi M. Fischer.

Le choix de vacciner en priorité les résidents des maisons de retraite «prend plus de temps» car «le vaccin doit aller aux personnes et pas les personnes au vaccin», a-t-il argumenté, évoquant également la complexité de livraison des doses du vaccin Pfizer/BioNTech, qui doit être stocké à -80°C.  

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