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dimanche 28 mai 2023

Huiles d'olive sous le prisme de la revue 60 Millions de consommateurs. Rien de bien neuf, hélas !

Huiles d'olive appellation «vierge extra»: la moitié d'un panel de 24 échantillons, déclassée en «vierge» par «60 Millions de consommateurs», selon France info.

Dans son numéro de juin, (en ligne et en kiosque) le magazine 60 Millions de ommateurs consacre une large enquête sur l'huile d'olive. Vingt-quatre produits ont été testés et une partie des références ne mérite pas la mention «vierge extra». 

Sur le plan de l’appellation vierge extra, soit le «top» de l’huile d’olive, la moitié de notre panel de 24 échantillons, est déclassée en «vierge» seulement.

Notre jury expert a en effet décelé divers défauts, par exemple le défaut moisi/humidité a été trouvé dans 6 références, aussi bien bio que conventionnel, et quel que soit leur prix. Peut-être à cause d’un lavage insuffisant des olives, d’un stockage dans de mauvaises conditions…


Présence de plastifiants dans plusieurs références
Ce sont les phtalates, des molécules chimiques ajoutées volontairement par les fabricants de plastique, pour les assouplir. Normalement, il est interdit d’utiliser des matériaux contenant des phtalates sur la chaîne de production et de stockage des corps gras, comme l’huile. Difficile de connaître l’origine de cette contamination, peut-être des cuves, des tuyaux, des bâches… Or certains phtalates, le DEHP et le DBP, sont reconnus perturbateurs endocriniens et ont été décelés tous les deux dans 4 huiles, certes, à des teneurs très faibles.

Traces d'hydrocarbures d'huiles minérales
Ce sont des dérivés chimiques liés à l’activité humaine, ils sont un peu partout dans l’environnement, et on les retrouve aussi dans des colles, des encres d’impression, des lubrifiants de machines, des produits de nettoyage ou encore dans certains pesticides.

Le problème de ces substances, c’est qu’elles migrent facilement et contaminent notamment notre alimentation. Leur présence dans les huiles d’olive peut provenir de la récolte, des moteurs des machines agricoles, etc.  Nous en avons retrouvé dans 5 huiles, avec pour certaines, à des teneurs à la limite du seuil acceptable dans les corps gras.


Commentaire
Que doit-on penser de cette étude ?
Vu le nombre limité d’échantillons, il semble difficile de conclure. Je ne sais pas si cela va déclencher une communication ou une réaction de l’Anses ou de nos autorités sanitaires, voire la nouvelle police sanitaire unique …
Les résultats proposés par la revue de consommateurs vont dans le sens de ceux déjà proposés par la DGCCRF. Ainsi selon une étude publié en 2022, «48% des huiles d’olive prélevées sont non conformes, selon des contrôles de 2020 de la DGCCRF, as usual».

En 2021, l’association Que Choisir, devenue depuis une ONG, rapportait aussi des tromperies récurrentes dans les huiles d’olive, rien de bien nouveau depuis, hélas …

lundi 2 janvier 2023

Buitoni remporte le Cactus d’or de la conso 2022, selon la revue 60 Millions

Cela me semble amplement mérité, «Pizzas contaminées : Buitoni remporte notre Cactus d’or de la conso 2022», source revue 60 Millions de consommateurs du 29 décembre 2022.

Pour la sixième année, la rédaction de 60 Millions décerne ses Cactus aux sociétés, produits et services qui ont failli. Ils sont nombreux !

Comme chaque année depuis 2017, les Cactus de la consommation piquent là où ça fait mal les entreprises dont les pratiques contestables n’ont pas ménagé la vie des consommateurs. Ils sont décernés par les journalistes de 60 Millions, après passage en revue de nos enquêtes et études de l’année, ainsi que par vos témoignages que nous recevons par milliers tout au long de l’année.

En 2022, neuf entreprises se voient décerner un Cactus. Parmi elles, Buitoni après le scandale des pizzas contaminées par des bactéries Escherichia coli, Indexia et ses abonnements non désirés, ou Intermarché dont le thé vert contenait pas moins de quatre résidus de substances chimiques non autorisées…

Pizzas Buitoni : Nestlé connaissait le risque
L’affaire éclate le 18 mars 2022 lorsque Nestlé, propriétaire de Buitoni, est contraint de rappeler ses pizzas surgelées Fraîch’Up, à l’origine de dizaines de cas d’intoxication par des bactéries Escherichia coli. Pas moins de 56 cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU) sont recensés, dont 55 chez des enfants. Deux sont décédés et plusieurs autres garderont des séquelles à vie. Rapidement, les soupçons se portent sur les conditions de fabrication dans l’usine de Caudry, dans le Nord. Le 1er avril, le préfet du département décide de stopper la production. Deux inspections ont mis en évidence «un niveau dégradé de la maîtrise de l’hygiène alimentaire».

Selon l’ex-salarié qui a lancé l’alerte, interrogé par l’émission Envoyé spécial sur France 2, les employés ne se lavaient pas toujours les mains en sortant des toilettes. Après la découverte de «matière fécale» sur la chaîne de production, selon ce témoignage, le responsable avait rappelé les règles d’hygiène élémentaires. Depuis 2015, Nestlé a réduit quasiment de moitié le temps de nettoyage, assuré par les employés alors qu’il était confié à une société spécialisée auparavant.

Un document interne aurait montré que des bactéries E. coli avaient déjà été retrouvées dans de la farine, en 2021, lors d’un autocontrôle. Nestlé a décidé de ne pas transmettre ces résultats à la direction départementale de la protection des populations, l’autorité de contrôle. «Seules les autorités pourront expliquer l’origine de la contamination», explique un porte-parole de Nestlé à 60 Millions. «Elle pourrait venir de la farine, puisqu’on a retrouvé des E. coli dans la farine stockée dans les silos.»

Les meuniers qui fournissent Caudry réfutent l’accusation et rappellent qu’un nettoyage complet des silos de l’usine chaque année est nécessaire. Or, selon le témoignage de salariés cités dans Envoyé spécial, les silos de Caudry n’auraient jamais été lavés depuis que le nettoyage a été passé en interne en 2015. Interrogé par 60 Millions, Nestlé confirme que ce nettoyage n’était pas effectué chaque année. Une juge d’instruction a été nommée en mai, mais aucune mise en examen n’a été décidée pour le moment.

Ajoutons qu'un redémarrage partiel de l'usine a été autorisé en décembre 2022.

lundi 12 décembre 2022

Des corps étrangers dans nos assiettes ?

La revue 60 Millions de consommateurs propose un article utile, mais hélas, mauvaise nouvelle, il est payant, sur «Insectes, verre, plastique : trop d’intrus dans nos assiettes».

Vis cachée dans une baguette, asticots dans du chocolat… Vos exemples sont nombreux et aussi dégoûtants les uns que les autres. Voici comment réagir. 

La revue, doit-on le rappeler est financé » par le contribuable via l’Institut national de la consommation (INC), établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de la consommation, l’Institut national de la consommation (INC) assure des missions de service public.

lundi 12 septembre 2022

L'oxyde d'éthylène, c'est l'histoire d'un monde sans fin !

J
e suis assez critique avec les associations de consommateurs pour ne pas vouloir reconnaître que la revue 60 Millions de consommateurs a fait le job, comme l’on dit, sur le sujet de l’oxyde d’éthylène, jugez plutôt avec le nombre d’articles publiés, un vrai feuilleton et tout ça, parce que la Commission européenne fait de l'UE un open bar ...
Hélas, il faudra bien reconnaître que la gestion en France s’est soldée par un mutisme, chacun se renvoyant la balle, au premier des rangs desquels, l’Anses mais aussi la DGCCRF n’ont pas fait leur boulot d’information et d’explication …

Sur cette page internet de la DGCCRF, sobrement intitulée, «Sésame, psyllium, épices et autres produits rappelés comprenant ces ingrédients».

Les autorités sanitaires françaises ont été informées début septembre 2020 par leurs homologues belges via le RASFF de la présence d’un produit chimique, l’oxyde d’éthylène, à une teneur supérieure à la limite maximum réglementaire dans certains lots de graines de sésame importées. Les contrôles de la DGCCRF ont depuis montré que d’autres produits (psyllium, épices…) étaient susceptibles d’être contaminés.

Des investigations sont actuellement en cours en lien avec la Commission européenne pour identifier l’origine de cette contamination.

Dans l’attente des résultats de ces investigations, les autorités sanitaires françaises ont pris, en coordination avec leurs homologues des États membres concernés, des mesures de retrait/rappel des produits contaminés. Les services de la DGCCRF veillent à leur mise en œuvre.

De vous à moi, vous risquez d’attendre très longtemps les résultats de ces investigations, on n'en a pas eu et on n'en aura pas, la seule réponse est réglementaire, rappels, rappels et encore rappels, qui se poursuivent toujours à une cadence un peu moindre certes, mais la communication est systématiquement absente !

mardi 22 juin 2021

Que faire si j’ai consommé des produits alimentaires contenant de l’oxyde d’éthylène ? Probablement, rien ...

La revue 60 millions de consommateurs s’est posée une bonne question en fin d’article sur «Oxyde d’éthylène: des glaces contaminées en masse», «Si j’ai consommé ces produits, est-ce risqué pour ma santé ?»

C’est la question qui se pose depuis le début de cette affaire en septembre 2020. Il n’y a, a priori, pas de risque immédiat. La DGCCRF précise : «Il convient de limiter au maximum l’exposition des consommateurs à cette substance, un risque pouvant exister sur le long terme en cas de consommation de produits en contenant.»

Les autorités se veulent rassurantes en indiquant qu’elles n’ont eu connaissance d’«aucun signalement d’intoxication» de consommateur en lien avec les produits rappelés.

Mais qu’en est-il d’une consommation à long terme?

Aucune évaluation des risques nest envisagée par l’Agence de sécurité sanitaire (Anses), comme elle nous le précisait en février dernier.

Pour elle, l’issue d’une telle étude est trop incertaine: «La difficulté de reconstituer une exposition réaliste n’incite pas à déployer une évaluation des risques rétrospective qui serait menée avec de fortes incertitudes sur le scénario d’exposition

On dit merci qui ? Merci l'Anses !

En attendant, les rappels continuent ....