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samedi 25 novembre 2023

Hauts-de-France : Conditions de travail jugées dangereuses : la justice ordonne la fermeture administrative d'une teinturerie industrielle à Houplines

«Conditions de travail jugées dangereuses : la justice ordonne la fermeture administrative de la Teinturerie Delalys, source La Voix du Nord du 24 novembre 2023.

C’est une décision rare. «C’est même une première en France», assure un familier de ce genre de dossier. Le tribunal judiciaire de Lille a ordonné fin septembre la fermeture administrative de la Teinturerie Delalys, basée à Houplines, en raison des conditions de travail jugées dangereuses pour les onze salariés.

Ce ne sont pas les motifs de fermeture qui manquent, un remake de Zola en quelque sorte ...

mardi 14 novembre 2023

Hauts-de-France, agriculture sinistrée

mardi 21 septembre 2021

A props des cas d’infection d'origine alimentaire à E. coli dans les Hauts de France: STEC inside ?

Je vous en avais déjà fait part le 19 septembre 2021 dans un article, Près de 30 cas cas d’infection alimentaire à E. coli dans les Hauts de France.

Une notification au RASFF de l’UE par la France le 21 septembre 2021 rapporte la présence d’une intoxication d’origine alimentaire à E. coli producteurs de shigatoxines liés à une salade de concombre de France, avec des matières premières de Belgique.

La notification nous dit aussi que 20 personnes seraient concernées. Puis, il est ajouté qu’environ 20 personnes auraient eu une diarrhée et 3 cas ont eu des complications liées au syndrome hémolytique et urémique.

Bien entendu toutes ces informations sont au conditionnel, affaire à suivre donc, sans doute avec un communiqué de l‘ARS des Hauts-de-France prochaînement ...

Complément du 22 septembre 2021. Bien entendu, dans ce court mémo, il ne s'agit pas d'incriminer abusivement le concombre comme cela avait le cas avec cette épidémie à STEC O104:H4 en Allemagne notamment, et dont on avait à tort soupçonnés des concombres espagnols en 2011.

Un article de 2021 relate une épidémie de 2020 au Royaume-Uni concernant des concombres néerlandais soupçonnés dans l’épidémie à E. coli. A suivre ...

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 29 septembre 2021: 8 rappels
- oxyde d’éthylène: 4
Listeria monocytogenes2terrine de poulet printanier traiteur, jambon supérieur Reflet de France.
- corps étrangers: 2, carrés gourmands chocolat lait et noir noisettes entières, source deux affichettes de rappel par Carrefour, 1 et 2. Oubli du jour de RappelConso qui sera réparé sûrement le 21 septembre ...

dimanche 19 septembre 2021

Près de 30 cas cas d’infection alimentaire à E. coli dans les Hauts de France

On ne l’a appris que le 14 septembre 2021, voici donc comme cela a été rapporté par l’ARS avec d’une part un communiqué du 14 septembre puis un second du 17 septembre …

Un communiqué de l’ARS Hauts-de-France du 14 septembre 2021 rapporte Plusieurs cas d’infection alimentaire dans des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective ont été identifiés ces derniers jours parmi des élèves des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille. Plusieurs de ces enfants ont nécessité une hospitalisation.

L’Agence régionale de santé Hauts-de-France a été alertée d’une suspicion de toxi-infection alimentaire collective (TIAC). Une TIAC est suspectée lorsqu’au moins deux personnes ayant consommé un même aliment présentent des symptômes similaires, le plus souvent digestifs (nausées, vomissements, diarrhées, douleurs abdominales), dans un laps de temps court.

21 cas scolarisés dans 3 ensembles scolaires de Saint-André-lez-Lille ont été identifiés à ce jour.

Des investigations sont en cours, coordonnées par l’ARS, en lien avec la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) afin de déterminer l’origine de la TIAC, et mettre en place les mesures sanitaires nécessaires.

Les premières investigations de l’ARS ont permis :

- d’estimer la date de la contamination aux alentours des 2 et 3 septembre, en tenant compte de la durée d’incubation (1 à 8 jours) et des dates de début des symptômes constatés ;
- de constater que tous les enfants malades ont mangé à la cantine de la collectivité fréquentée.

La DDPP met en œuvre des inspections pour identifier avec davantage de précision l’aliment à l’origine des cas, afin de pouvoir mettre en œuvre au plus vite les mesures nécessaires pour éviter toute reproduction.

Les services de restauration des trois ensembles scolaires concernés dépendent du service de restauration municipal. Ce service municipal approvisionne par ailleurs un quatrième ensemble scolaire, 3 crèches et un foyer, dans lesquels il n’y a pas eu d’autres cas signalés à ce jour.

Une information est en cours de transmission aux parents d’élèves des établissements concernés. 

Les professionnels de santé du secteur, libéraux et hospitaliers, ont été informés de cet évènement, afin d’adapter au mieux la prise en charge des cas suspects.

Commentaire. Date de la contamination, 2 et 3 septembre 2021, date du communiqué le 14 septembre 2021, j’ai connu plus rapide …

Le 17 septembre 2021, nouveau communiqué de l’ARS Hauts-de-France, TIAC : L’ARS sensibilise les proches des malades sur le risque de transmission secondaire de l’infection.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective avaient été identifiés parmi au sein d'établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille et des bénéficiaires d’un service de portage de repas. Parmi les proches des malades, 4 personnes présentent aussi des symptômes, sans avoir consommé l’aliment infecté mais en ayant été au contact des malades. L’ARS rappelle les mesures d’hygiène nécessaires.

Plusieurs cas d’infection alimentaire collective avaient été identifiés ces derniers jours parmi des élèves des établissements scolaires de Saint-André-Lez-Lille et des bénéficiaires d’un service de portage de repas. Parmi les proches des malades, 4 personnes présentent également des symptômes, sans avoir consommé l’aliment infecté mais en ayant été au contact des malades. L’ARS rappelle les mesures d’hygiène nécessaires pour prévenir ces risques de transmission.

Comme en informait l’ARS dans un premier communiqué diffusé le 14/09 (voir ci-dessus), plusieurs cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) ont été identifiés concernant des personnes ayant consommé des denrées préparées par le service de restauration municipal de la ville de Saint-André-Lez-Lille.

L’agent infectieux responsable de l’intoxication alimentaire est un Escherichia coli, lequel occasionne notamment des diarrhées avec, parfois, présence de glaires et de sang, associée à de fortes douleurs abdominales voire de la fièvre.

Ont été identifiés à ce jour :

- 23 malades parmi les usagers de restaurants scolaires de la commune
- 2 malades parmi les particuliers bénéficiant du service de portage des repas

A ces 25 cas, s’ajoutent 4 cas dits «secondaires», c’est-à-dire des personnes présentant des symptômes après avoir été en contact avec une personne malade, sans avoir consommé l’aliment infecté. Cette transmission secondaire, via des résidus d’excréments, se fait par contact des mains, puis de la main à la bouche.

Pour prévenir la survenue de cas secondaires, l’ARS Hauts-de-France recommande ainsi aux malades et aux personnes en contact avec les malades de se laver scrupuleusement les mains le plus souvent possible et en particulier :

- après être allé aux toilettes ;
- après avoir changé la couche d’un bébé ;
- avant de préparer les repas ;
- avant de manger ;
- avant de donner à manger aux enfants.

Des mesures de nettoyage sont par ailleurs à appliquer au sein des foyers familiaux concernés par un cas :

- nettoyage quotidien des sanitaires à l’eau de javel ;
- nettoyage quotidien des poignées de porte à l’eau de javel.

Il est conseillé de consulter votre médecin traitant en cas d’apparition de symptômes digestifs (épisode de diarrhée, accompagné de fièvre et de fortes douleurs abdominales).

Commentaire. Il n'est plus question de suspicion. S’agit-il d’un Escherchia coli producteurs de shigatoxines ? Nous le saurons prochaînement ...

Pour tout savoir sur les toxi-infections alimentaires collectives (TIAC), voir la page de Santé publique de France.

Avis aux lecteurs
Pour mémoire, il y a eu 114 produits alimentaires rappelés du 13 au 18 septembre 2021et 209 produits alimentaires rappelés depuis le début du mois de septembre 2021, et nous n'en sommes qu'à mi chemin de septembre ...

Voici une liste des causes de ces rappels du 13 au 18 septembre :
- oxyde d’éthylène: 102
Salmonella: 3
- étiquetage: 2
Listeria monocytogenes: 1
Escherichia coli: 1
Bacillus cereus: 1
- acariens: 1
- allergène: 1
- défaut d’étanchéité: 1
- moisissures: 1

dimanche 23 février 2020

Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande chevaline dans les Hauts de France. Souhaite-t-on la fin du filet américain ?


Filet américain
Santé publique de France vient de faire paraître le 18 février 2019 un article à propos d'une « Épidémie de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans liée à la consommation de viande chevaline ».

Il s'agit de Salmonella enterica serotype Bovismorbificans. L'article complet est ici.

Petite curiosité, on ne trouvera pas cet article sur la page d'accueil de Santé publique de France, pas plus dans la rubrique Actualités, mais sur la page Salmonellose

Voici les points clés :
Le 3 septembre 2019, la cellule régionale de Santé Publique France en région Hauts-de-France était alertée par la Direction des maladies infectieuses (DMI) de Santé publique France d’un excès de cas de salmonelloses à Salmonella sérotype Bovismorbificans dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais au cours des deux premières semaines du mois d’août 2019, identifié par le Centre national de référence des Escherichia coli, Salmonella et Shigella (CNR-ESS, Institut Pasteur, Paris).
Vingt-cinq cas de salmonellose de sérotype Bovismorbificans, appartenant tous au même cluster génomique, ont été identifiés entre le 4 et le 26 août 2019. La courbe épidémique était en faveur d’une source alimentaire commune et ponctuelle de contamination. La survenue des symptômes, entre le 4 et le 22 août, était compatible et cohérente avec la distribution / mise sur le marché d’un aliment contaminé à durée de conservation courte.
Quarante-cinq pour cent des cas ont été hospitalisés pour leur salmonellose ; aucun décès n’a été rapporté. Les résultats de l’enquête alimentaire exploratoire ont rapidement fait ressortir une hypothèse forte : la consommation de viande chevaline crue ou peu cuite, rapportée par tous les cas interrogés, dans les jours précédant la survenue des symptômes. Aucun autre aliment n’a été consommé par la totalité des cas.
Les résultats des investigations épidémiologiques, microbiologiques et vétérinaires suggèrent que cette épidémie est attribuable à la consommation de viande chevaline crue sous forme de « hachis » ou peu cuite, contaminée par Salmonella Bovismorbificans, dans les jours précédant la survenue des symptômes. Les enquêtes de traçabilité ont identifié comme probable un circuit d’approvisionnement commun à tous les lieux d’achat des cas, avec un même grossiste belge, approvisionné par un abattoir et un atelier de découpe de viandes situés en Roumanie.
La prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement des habitudes alimentaires à risque. Elle passe notamment par l’information des personnes vulnérables, notamment sur les risques liés à la consommation des viandes hachées consommées crues ou insuffisamment cuites.
Les auteurs notent,
En conclusion, la prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement de certaines habitudes alimentaires à risque. Elle passe par l’information des personnes vulnérables sur les risques notamment liés à la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites, pour lesquelles la contamination de surface des pièces de viande se trouve redistribuée au cœur de la viande et ne sera pas détruite en cas de cuisson insuffisante.

D'accord pour le risque lié aux personnes vulnérables, mais je retiens que ce qu'on nous dit à savoir « La prévention des infections d’origine alimentaire et de leurs complications nécessite un changement des habitudes alimentaires à risque ». En fait, ce ne n'est pas la viande qui ne doit pas être contaminée, mais c'est au consommateur de changer « certaines habitudes alimentaires ». C'est assez inquiétant comme type de démarche …

Pour étayer mon propos et pour mémoire, je citerais ces article de Jim Marsden, publié sur mon blog, à propos des steaks hachés, Pourquoi « Faites le juste cuire » ne marche pas (Why « just cook it » won’t cut it) et aussi Faites le juste cuire, ce n’est encore pas la réponse (« Just Cook It »: It’s still not the answer).

A propos de « la consommation des viandes hachées crues ou insuffisamment cuites », je pense que les auteurs de cet article devraient savoir ce qu'est un steak tartare communément consommé en France et pas que dans les Hauts-de-France … mais aussi précisément ce qu'est un filet américain … consommé en Belgique mais aussi dans les Hauts-de-France … plutôt que de parler de consommation de viande chevaline crue sous forme de « hachis ».

Comme le signale le journal La Meuse, le filet américain est un steak tartare qui a mal tourné

Pour plus d'explications, voyons ce qu'en dit l'AFSCA de Belgique sur le filet américain
Le législateur a défini clairement le « Filet américain », le « Steak haché préparé » et le « Bifsteck ». Ces préparations sont composées exclusivement de viande hachée crue de bœuf ou de cheval. Dans le cas du cheval, le vendeur doit l'indiquer clairement. (AR du 8 mars 1985).

L'AFSCA fournit aussi quelques règles de sécurité alimentaire :
Le filet américain est un mets de choix, apprécié par bon nombre de nos compatriotes, et consommé très régulièrement. Il peut garnir notre sandwich comme être le centre de notre assiette : américain-frites-salade. Beaucoup de commerçants en restauration de tous types le présentent à leur carte.

C'est pourquoi le législateur a défini des règles de fabrication très strictes.
Dans les boucheries, la fabrication de la viande hachée fraîche se fait à maximum 4°C. Pendant la phase de hachage proprement dite, les molécules subissent un frottement les unes contre les autres. Cela provoque une hausse de température. Pour maintenir une température inférieure ou égale à 4°C tout au long de la fabrication, le hachoir et la viande sont conservés au préalable en dessous de 4°C.La préparation obtenue doit aussi être conservée à maximum 4°C, même pendant la vente.

Le boucher peut mettre en vente la viande hachée fraîche durant 48 heures.
La température est un élément clé de la salubrité du produit fini. Le filet américain ou le steak tartare ne subissent pas de cuisson qui pourrait tuer les bactéries qu'ils contiennent.
Le boucher ou le restaurateur qui produisent du filet américain doivent aussi respecter les bonnes pratiques d'hygiène en général. Cela signifie que le local de fabrication ainsi que les équipements sont nettoyés tous les jours et désinfectés régulièrement. La personne qui manipule la viande le fait avec des mains propres, lavées au savon et à l'eau. Les ongles sont courts, propres, exempts de vernis. Les mains ne sont pas ornées de bijoux.
Le consommateur a aussi sa part de responsabilité dans la salubrité du filet américain.
Pour maintenir cette qualité hygiénique de manière optimale, il est conseillé au client de transporter la viande hachée dans un frigo box et, dès l'arrivée à la maison, de la placer dans le frigo. Le frigo doit être à bonne température et contrôlé par un thermomètre.


Dans le Nord de la France, le filet américain belge peut être aussi appelé le Ch’ti filet américain et il est réalisé à partir de viande de cheval ...


Enfin en complément des références de l'article de Santé publique de France, voici un article néerlandais de 2018, paru dans Eurosurveillance, « Outbreak of Salmonella Bovismorbificans associated with the consumption of uncooked ham products, the Netherlands, 2016 to 2017 » (Éclosion à Salmonella bovismorbificans associée à la consommation de produits de jambon cru, Pays-Bas, 2016 à 2017), et qui rapporte notamment :

Une augmentation du nombre de cas à S. Bovismorbificans a également été observée en France où 47 cas ont été notés en 2016.
Le séquençage du génome complet a indiqué que cette éclosion était une éclosion dans plusieurs pays, avec un petit nombre d'isolats de Belgique et de France identiques à la souche du foyer. Le nombre de cas confirmés dans ces pays était trop faible pour effectuer des études épidémiologiques. Cependant, l'enquête de traçabilité ayant conduit à un transformateur de viande belge, il est probable que des produits contaminés étaient également disponibles dans les magasins belges et éventuellement en France.