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vendredi 7 août 2020

Islande : Surveillance des micro-organismes pathogènes dans la viande en 2019


« Les résultats des STEC pour l'agneau en Islande chutent », source Food Safety News, adapté par mes soins.

Des E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) ont été détectés dans plus d'un cinquième des échantillons d'agneaux testés, mais il s'agissait d'un taux de contamination inférieur à celui de 2018, selon l'Autorité islandaise des aliments et des vétérinaires (MAST).

Le ministère de l'Industrie et de l'Innovation, le MAST et les inspections sanitaires municipales ont organisé en 2019 un plan de surveillance des agents pathogènes les plus courants dans la viande. Cela comprenait de la viande nationale et importée et des produits achetés dans les magasins de détail.

Près de 600 échantillons de poulet, de porc et de bœuf ont été prélevés et analysés pour Salmonella. Au total, 146 échantillons de viande de poulet congelés ont été analysés pour Campylobacter et 146 échantillons d'agneau analysés pour les STEC.

Le dépistage a montré que l'état microbiologique est généralement bon pour Salmonella et Campylobacter. C'est la deuxième année qu'un tel travail est effectué et des analyses de détection de micro-organismes dans la viande fraîche sur le marché étaient également prévus pour 2020.

E. coli dans la viande de mouton
Les STEC étaient beaucoup plus courants chez l'agneau, mais à un niveau inférieur à celui des résultats de 2018. Cette année, un total de 146 échantillons de viande de mouton ont été testés pour les gènes stx 1, stx2 (shigatoxines) et intimine (eae) et 32 , soit 22 pour cent, étaient positifs. E. coli avec un pouvoir pathogène a été cultivé à partir de 21 échantillons de viande qui portaient les gènes stx ou eae.

E. coli O26 a été retrouvé dans un échantillon, O103 dans sept échantillons et O145 dans 11 échantillons. A partir de deux analyses de viande de mouton, E. coli O103 a été cultivé, l'un portant le gène pathogène stx1 et le gène d’adhésion eae, tandis que l'autre souche portait les trois gènes.

« Il est clair que les STEC dans la viande doivent être surveillés régulièrement et que les mesures préventives doivent être renforcées dans les abattoirs et les usines de transformation de la viande pour réduire la probabilité que les STEC pénètrent dans la viande. La propreté des animaux est également importante ici et il faut donc éviter que les animaux sales ne soient transportés à l'abattoir », selon MAST.

Salmonella et Campylobacter rares
Salmonella n'a pas été détecté chez le poulet ou la viande bovine, mais Salmonella a été retrouvé dans un échantillon de porc. Campylobacter a été détecté dans trois échantillons de viande de poulet congelée.

Près de 150 échantillons de porc non congelé ont été prélevés sur 144 lots. La plupart étaient d'origine nationale, mais six étaient étrangers, cinq du Danemark, un d'Espagne et sept autres échantillons d'origine inconnue.

Un échantillon de viande domestique était positif pour Salmonella Kedougou. La distribution a été interrompue, retirée du marché et rappelée auprès des consommateurs.

Sur 143 échantillons de viande bovine non congelée provenant de 139 lots, Salmonella n'a été pas retrouvé. La plupart des échantillons provenaient de viande bovine nationale, mais certains provenaient d'Allemagne, du Danemark, d'Irlande et de Pologne.

Près de 150 échantillons de viande de poulet congelée ont été prélevés sur 123 lots de production et testés pour Campylobacter. La plupart provenaient de viande de poulet domestique, mais 47 provenaient du Danemark et l'origine était inconnue pour huit échantillons.

Campylobacter a été détecté dans trois échantillons, deux du Danemark et un d'Islande, mais les trois cas présentaient moins de 10 unités formant colonie par gramme (UFC/g).

Les résultats de la surveillance des bactéries pathogènes des viandes présentes sur le marché en 2019 sont discutés plus en détail ici.


Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous

samedi 13 juillet 2019

Islande: De la crème glacée est suspectée d’être à l’origine d’une épidémie à E. coli O26:H11, 16 enfants malades


C’est vraisemblablement la suite de cet article du 5 juillet, et  désormais en « Islande, De la crème glacée est suspectée d’être à l’origine d’une épidémie à E. coli, 16 enfants malades », source article de Joe Whitworth paru le 13 juillet 2019 dans Food Safety News.

Au moins trois enfants ont développé une insuffisance rénale après avoir été diagnostiqués avec une infection à E. coli liée à la consommation de crème glacée provenant d'une exploitation agricole.

Un groupe d'infections dues à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O26:H11a été attribué à l'attraction touristique Efstidalur II, une ferme située à Blaskogabyggd, dans le sud de l'Islande.

Les enfants sont âgés de 14 mois à 12 ans. Au moins trois d'entre eux ont développé un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une affection grave associée à une infection à E. coli qui provoque une insuffisance rénale.

Environ un tiers des employés de la ferme ont également fait l'objet d'une investigation, mais aucun n'a été testé positif pour la bactérie.

On soupçonnait initialement que les enfants tombés malades après avoir visité une ferme avaient été infectés à cause de contacts avec des veaux, mais les investigations ont révélé que certains enfants n'avaient aucun contact avec ces animaux, tandis que neuf avaient mangé de la crème glacée et que le dixième enfant avait été infecté par un frère ou une sœur.

Les analyses de la crème glacée n'ont pas permis de détecter la souche épidémique, mais les échantillons n'étaient pas les mêmes que ceux consommés par les enfants lors de la vente d’un nouveau produit. Une investigation a révélé que la souche de E. coli qui infectait les enfants avait également été détectée dans les selles de veaux.

Des responsables de la Direction de la santé ont exhorté toutes les personnes qui avaient visité la ferme entre le 10 juin et le 4 juillet 2019 et développé une diarrhée dans les 10 jours à prendre contact avec un médecin afin qu’elles subissent un test de dépistage de la bactérie.

« Après le contact avec les animaux, avant de manger ou de préparer des aliments, et particulièrement après avoir soigné des personnes souffrant de diarrhée, il est fortement recommandé de se laver les mains au savon et à l'eau. Le désinfectant pour les mains à base d’alcool est un ajout facultatif mais pourrait ne pas suffire à lui seul pour lutter contre de nombreuses causes de diarrhée », a ajouté l’agence.

L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (Matvælastofnun) a récemment détecté des STEC dans 30% des échantillons d'agneau et 11,5% des échantillons de bœuf testés.

Sur les 148 échantillons de viande de mouton islandaise, 44 étaient positifs pour STEC et dans les 148 échantillons de viande de bœuf domestique et étrangère, 17 étaient contaminés.

Les symptômes d'infections causées par les STEC comprennent les crampes abdominales et la diarrhée. La période d'incubation peut aller de trois à huit jours et de nombreuses personnes se rétablissent dans les 10 jours.

Complément du 14 juillet 2019. Le décompte serait de 17 enfants selon ce site.

Complément du 17 juillet 2019La ferme liée à l'épidémie à E. coli met fin aux ventes decrème glacée et au contact avec les animaux.

Complément du 20 juillet 2019. On lira une suite avec cet article, L'Etat du Maine aux Etats-Unis enquête sur un cas à E. coli lié à l'éclosion en Islande.

vendredi 5 juillet 2019

L'Islande signale 4 cas d’infection à STEC chez des enfants dans le comté d'Árnessýsla


Après un article courant juin sur la présence de STEC dans de la viande bovine et de l’agneau en Islande voici que« L'Islande signale 4 cas d’infection à STEC chez des enfants dans le comté d'Árnessýsla », source Outbreak News Today.

Les responsables de la santé islandais ont signalé quatre cas à E. coli producteurs de shiga-toxines (STEC) chez l'enfant. Les responsables disent que tous les enfants sont originaires de la capitale Reykjavik; cependant, ils ont probablement tous été infectés dans le comté d'Árnessýsla ou plus précisément dans le Bláskógabyggð.

La source de l'infection est inconnue pour le moment. L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise et l'Inspectorat de la santé du sud de l'Islande s'emploient actuellement à analyser l'origine des cas d’infection et à prévenir la propagation.

Les responsables de la santé ont déclaré aux personnes qui se trouvaient à Árnessýsla (Bláskógabyggð) au cours des deux ou trois dernières semaines et qui étaient atteintes d’une diarrhée sanglante qu’elles étaient invitées à consulter un médecin afin de pouvoir vérifier si elles ont été infectées  par des STEC.

Les symptômes des infections à STEC varient selon les personnes, mais comprennent souvent de graves crampes d'estomac, de la diarrhée (souvent du sang) et des vomissements. S'il y a de la fièvre, elle n'est généralement pas très élevée (moins de 38,5˚C). La plupart des gens vont mieux dans les 5 à 7 jours. Certaines infections sont très bénignes, mais d’autres sont graves, voire mortelles.

L'Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise a récemment analysé la présence de bactéries pathogènes dans la viande sur le marché islandais. Il a été constaté que des STEC se retrouvaient dans 30% de la viande d’agneau et 11,5% dans de la viande bovine. En outre, les bactéries peuvent être retrouvées dans le lait non pasteurisé.

mardi 18 juin 2019

Islande: Des STEC retrouvés dans la viande bovine et la viande d'agneau



La souche particulière découverte est connue sous le nom de E. coli producteurs de shigatoxines ou STEC. C'est la première fois que l'agneau et le bœuf sont ciblés pour la présence de STEC en Islande.

Les analyses ont été effectués sur environ 600 échantillons d’agneau, de bœuf, de porc et de poulet d’origine islandaise et étrangère entre mars et décembre 2018. Ils visaient à déterminer la prévalence des micro-organismes pathogènes dans les produits, quand ils atteignent le consommateur, et pour cette raison, les échantillons ont été prélevés dans des magasins.

Campylobacter et Salmonella n'ont pas été détectés dans des échantillons de viande de porc ou de poulet, à l'exception d'un seul échantillon de viande de porc en provenance d'Espagne.

MAST attribue cela à l'amélioration des mesures préventives dans les abattoirs.

Les STEC peuvent causer des maladies
E. coli producteurs de shigatoxines est une espèce toxigénique de E. coli. Les STEC peuvent provoquer des maladies graves chez l'homme. Les symptômes courants incluent la diarrhée, mais la contraction de la bactérie peut également entraîner un type de dommage aux reins appelé syndrome hémolytique et urémique (SHU). Les personnes peuvent contracter STEC par le biais d’aliments ou d’eau contaminés, par contact direct avec des animaux infectés ou dans un environnement contaminé par les selles des animaux infectés.

Composante de la flore naturelle
Les résultats de l'étude indiquent que les STEC font partie de la flore microbienne naturelle des  bovins et des ovins d'Islande. « Il est clair que STEC doit être étudié de plus près dans la viande et les mesures préventives dans les abattoirs et dans la transformation de la viande doit être intensifiée afin de réduire les risques d’entrée de STEC dans la viande », lit-on dans le communiqué de presse de MAST. « La propreté du bétail est également importante, et il est donc nécessaire de prévenir l'abattage du bovins sales dans les abattoirs. »

Prévention au niveau du consommateur
MAST indique aux consommateurs qu’il peut réduire le risque d'infection à Salmonella, à Campylobacter et à E. coli de plusieurs manières, notamment en faisant cuire à cœur la viande et en évitant toute contamination croisée.

La plupart des E. coli se trouvent à la surface de la viande et sont donc tués par la friture ou le gril, mais lorsque la viande est hachée, la bactérie se retrouve partout. Par conséquent, les hamburgers et autres types de viande hachée doivent être bien cuits à cœur.

jeudi 21 mars 2019

L'Islande est autorisée à appliquer des garanties spéciales pour Salmonella


« L'Islande est autorisée à appliquer des garanties spéciales pour Salmonella », source article de Joe Whitworth paru le 21 mars 2019 dans Food Safety News.

Je parlais du label ‘naturel’ dans un précédent article, voici maintenant on va avoir un label ‘garanti sans salmonella’ ?

L'Islande a été autorisée à appliquer des exigences particulières concernant Salmonella dans la viande et les œufs de volaille domestique et de viande de dinde.

Une unité de l'Association européenne de libre-échange (AELE), qui comprend l'Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse, a accordé à ce pays l'autorité en janvier de cette année. L’Autorité de surveillance de l’AELE (ESA pour EFTA Surveillance Authority) a pris cette décision car la prévalence de Salmonella dans certaines populations animales ou dans certains aliments était très faible et que des programmes de contrôle nationaux stricts étaient appliqués.

L'autorité autorise le pays insulaire nordique à exiger que les produits alimentaires spécifiés destinés à être importés en Islande d'un autre État de l'Espace économique européen (EEE) soient accompagnés de documents avec des déclarations spécifiques concernant les contrôles liés à Salmonella.

Les lots de ces produits doivent être accompagnés d'un document commercial ou d'un certificat attestant que des analyses microbiologiques ont été effectués et que les résultats sont négatifs.

Oui mais une analyse microbiologique seule ne prouve qu’un produit soit exempt du pathogène recherché …

L'EEE regroupe les États membres de l'UE, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège au sein d'un marché unique. L'Islande a une population d'environ 350 000 habitants.

L’Autorité alimentaire et vétérinaire islandaise (MAST) est l’organisme de contrôle du pays et l’autorité compétente en matière de sécurité des aliments, de santé et de bien-être des animaux, de contrôle des aliments pour animaux, de semences et d’engrais, de produits phytopharmaceutiques et d’eau de consommation humaine.

En 2017, 35 cas confirmés à Salmonella ont été causés par une infection d'origine étrangère, 21 ont été infectés en Islande et pour huit, l'origine était inconnue.

En juillet 2018, le gouvernement islandais a présenté à l'Autorité de surveillance AELE une demande d'extension des garanties spéciales concernant Salmonella à l'Islande pour la viande et les œufs de volaille. Cela comprenait le programme islandais de contrôle de la Salmonella pour l'aviculture et les produits de ce type.

Ce programme couvre l'ensemble de la production de volailles, y compris les oiseaux domestiques, les dindes, les canards, les oies et les autres populations de volaille.

L'Autorité de surveillance de l’AELE et la Commission européenne ont examiné le programme. Celui-ci a été présenté par le gouvernement islandais et examiné lors d'une réunion du groupe de travail sur la sécurité biologique de la chaîne alimentaire du comité permanent des plantes, des animaux, des aliments pour animaux et des aliments pour animaux, en octobre 2018.

Les dispositions du programme concernant la viande et les œufs de volaille domestique et la viande de dinde ont été considérées comme équivalentes à celles approuvées pour la Finlande, la Suède et la Norvège, et conformes au document d'orientation et aux exigences applicables aux dindes.

Complément du 8 avril 2019. On lira la Décision de l'autorité de surveillance AELE n°1/19/COL du 16 janvier 2019 étendant les garanties spéciales en matière de salmonelles établies dans le règlement (CE) n°853/2004 du Parlement européen et du Conseil aux viandes et aux œufs de poules domestiques (de l'espèce Gallus gallus) et aux viandes issues de dindes, destinés à l'Islande.