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mardi 11 juillet 2023

Angleterre : Épidémie à Salmonella liée à des œufs de Pologne

«Angleterre : Épidémie à Salmonella liée à des œufs de Pologne», source article de Joe Whitworth paru le 11 juillet 2023 dans food Safety News.

Une épidémie à Salmonella en Angleterre qui a rendu malades plus de 60 personnes au début de cette année a été liée à des œufs de Pologne.

Des prélèvements de patients sont également similaires aux isolats précédemment signalés qui appartiennent à un groupe faisant partie de plusieurs investigations nationales et internationales.

Il y a eu 65 cas associés à l'éclosion anglaise, 25 cas confirmés et 18 probables liées à un restaurant, dix confirmés avec des liens inconnus avec l'établissement, et 12 sans lien avec le restaurant.

L'épidémie liée au restaurant sans nom a été signalée à l'équipe de protection de la santé de l'Est de l'Angleterre de l'Agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) début avril. L'UKHSA a notifié de multiples cas de gastro-entérite suite à la consommation d'aliments sur le site, avec des dates de présence ou de plats à emporter fin mars, selon une étude publiée dans Eurosurveillance.

Dix personnes hospitalisées

Les résultats du séquençage du génome entier (WGS) ont indiqué une infection à Salmonella Enteritidis. Les chercheurs ont identifié des patients supplémentaires sans lien connu avec le restaurant et des cas historiques signalés depuis juillet 2022.

D'après les questionnaires remplis, les dates d'apparition variaient du 17 mars au 17 avril 2023, mais la plupart des gens ont présenté des symptômes le 30 mars. Ils comprenaient des vomissements, de la diarrhée, de la fièvre et des douleurs abdominales 12 à 24 heures après avoir mangé au restaurant. Dix personnes ont été hospitalisées.

Pour les 43 cas liés au restaurant, l'âge moyen était de 32 ans avec une fourchette de 6 à 61 ans et 17 étaient des femmes. Aucun cas n'a été signalé parmi le personnel.

Les investigations épidémiologiques ont suggéré que les œufs ou le poulet étaient la cause probable de l'épidémie. En raison d'un chevauchement des éléments du menu, il n'a pas été possible de séparer la consommation des deux éléments. Manger du poulet ou des œufs expliquerait respectivement 25 ou 24 cas sur 31.

Lorsque les agents d'hygiène du milieu se sont rendus au restaurant au début d'avril, il ne restait aucun aliment à manger. Ils n'ont identifié aucune lacune dans les problèmes de sécurité des aliments ou d'hygiène tels que des problèmes de contamination croisée ou une cuisson inadéquate du poulet.

Des œufs crus étaient utilisés pour faire de la mayonnaise à l'ail et comme ingrédient liant dans du pain naan. Les conseils généraux à l'entreprise comprenaient une recommandation de modifier l'approvisionnement en œufs d'origine nationale produits dans le cadre d'un programme d'assurance agricole reconnu.

Œufs de Pologne suspectés

Les enquêtes menées par la Food Standards Agency (FSA) ont révélé que les œufs utilisés au restaurant avaient été achetés à des grossistes qui les avaient importés de Pologne. Deux cas sans lien avec le restaurant ont également consommé des œufs de Pologne. Les informations sur la source du poulet sont en attente.

La fenêtre étroite des dates de repas pour les cas liés au restaurant suggère un lot d'aliments contaminés ou une défaillance isolée des procédures, ont déclaré les chercheurs.

Il est possible que le poulet et les œufs soient indépendamment associés à la maladie : soit par contamination croisée au restaurant, soit en raison d'une contamination potentielle généralisée dans plusieurs secteurs du poulet. Bien que le poulet ne puisse pas encore être exclu comme source, les résultats suggèrent jusqu'à présent que les œufs étaient le principal vecteur de l'épidémie de restaurant, a révélé l'étude.

Depuis 2014, l'Europe a connu des cas de maladie liés à la viande de poulet ou aux œufs d'origines multiples à travers l'Europe.

Les données ont été partagées sur la plateforme EpiPulse, hébergée par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Des informations provenant d'Autriche et de Pologne indiquent des cas génétiquement étroitement liés dans ces pays.

lundi 10 juillet 2023

Dans la série, il y a plein de microbes dans un yaourt, voici un rappel de yaourt pour cause de présence de Salmonella !

Bravo à cette entreprise qui fait désormais partie du club très fermé des rares entreprises chez qui un pathogène a été détecté dans un yaourt.

On apprend que le 10 juillet 2023, il y a eu un rappel de yaourt bio arome vanille quart de lait 125 g de marque Quart de lait pour cause de présence de Salmonella.

Le produit a ét commercialisé du 22/06/2023 au 12/07/2023.

Le blog vous avait signalé ce type de rappel dans un article, Quid de la présence d'un pathogène alimentaire dans un yaourt ?

On peut raisonnablement penser que les bonnes pratiques hygiéniques de fabrication n’étaient pas au rendez-vous dans cette entreprise. Cela étant, une fois présent, Salmonella survit durant le stockage de yaourt à différentes températures ...

Petit flash back sur un événement heureusement très peu courant.

L’actualité en sécurité des aliments nous apprend qu’en Irlande, la Food Safety Authority of Ireland (FSAI) informe le 23 septembre 2022 du «Rappel d'un lot de yaourt vivant à la banane Glenilen Farm Kids en raison de la présence de Listeria monocytogenes», malgré la présence de milliards de micro-organismes dits bénéfiques ...

Ne pas oublier ce cas historique d’une épidémie de botulisme d'origine alimentaire associée à du yaourt aux noisettes contaminées, source Epidemiology & Infection, 1990. Sans oublier, une épidémie de botulisme d'origine alimentaire causée par un yaourt traditionnel, source Asia Pacific Journal of Medical Toxicology, 2021.

samedi 8 juillet 2023

Lactalis et lait contaminé. Que reproche la justice ?

«Scandale du lait contaminé : défaut d’hygiène, tromperie… Que reprochent les juges d’instruction à Lactalis ?», source Sud-Ouest du 8 juillet 2023.

Après plusieurs cas d’intoxication alimentaires de nourrissons en 2017, Lactalis est poursuivi pour trois infractions.

Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints fin 2017 en France de salmonellose, des intoxications alimentaires qui peuvent s’avérer graves chez les plus faibles

«Défaut d’hygiène», consommateurs «trompés», déficit de «réaction»… En mettant en examen en février le numéro un tricolore de l’agroalimentaire Lactalis pour le scandale du lait contaminé de 2017, les juges d’instruction ont énoncé une large liste de charges.

Selon des éléments de l’enquête dévoilés samedi, le groupe, qui a intégré en 2022 le top 10 mondial de l’agroalimentaire, et qui vend les camemberts Président, la mozzarella Galbani ou le fromage à trous Leerdammer, est poursuivi pour trois infractions, à la satisfaction des parties civiles, parmi lesquelles l’Association des familles de victimes du lait contaminé aux salmonelles (AFVLCS).

Plusieurs dizaines de nourrissons avaient été atteints fin 2017 en France de salmonellose, des intoxications alimentaires qui peuvent s’avérer graves chez les plus faibles. Le lien avait été fait avec leur consommation d’un produit pour enfant, essentiellement de marques Milumel ou Picot, sorti de l’usine de Craon (Mayenne). Lactalis dénombre aujourd’hui 37 enfants victimes.

Une probable souche résistante

Ces infections valent d’abord à la société une mise en examen pour blessures involontaires sur au moins 28 enfants, par «violation manifestement délibérée d’une obligation particulière de prudence ou de sécurité». L’entreprise dirigée par Emmanuel Besnier avait évoqué comme cause de la contamination des «travaux réalisés courant 1er semestre 2017».

Mais le site de Craon avait déjà subi une précédente contamination à la salmonelle en 2005, affectant 146 nourrissons, alors qu’il n’appartenait pas encore à Lactalis. L'Institut Pasteur avait ensuite conclu que la bactérie présente à Craon avait subsisté entre 2005 et 2017, ce qu’un rapport d’octobre 2022 a semblé corroborer, évoquant une «probable […] souche résidente dans un ou plusieurs points du site».

Pour les experts auteurs du document, restreindre la contamination à un seul événement épisodique «est certainement abusif». Ils privilégient «une dégradation progressive de la maîtrise de l’hygiène». Le document pointe un «manque de vigilance voire de clairvoyance» de l’entreprise «vis-à-vis des signaux négatifs répétés qui alertaient sur une perte de sécurité de fabrication» et «des plans d’actions/réactions peu lisibles et n’ayant pas permis le rétablissement de cette maîtrise».

Tromperie aggravée et retrait chaotique

Les juges les ont suivis : ils reprochent au groupe de n’avoir pas pris «les mesures nécessaires pour identifier les causes» et «corriger» les problèmes d’hygiène détectés en 2017. Ils mettent donc en cause Lactalis pour tromperie aggravée, deuxième délit, notamment sur «les risques inhérents à l’utilisation» de certaines poudres de lait fabriquées à Craon.

Car pour les juges, troisième infraction, Lactalis n’a «pas engagé immédiatement les procédures de retrait» de lots fabriqués à Craon malgré «des raisons de penser que ceux-ci étaient préjudiciables à la santé». Le processus de retrait avait été chaotique : le 2 décembre 2017, les autorités sanitaires avaient rappelé douze références de laits infantiles fabriqués dans l’usine de Mayenne, puis Bercy avait publié le 10 décembre une liste de plus de 600 lots rappelés, interdits à la consommation et à l’exportation.

Après plusieurs semaines de crise, le groupe, réputé pour sa culture du secret, avait retiré mi-janvier 2018 la totalité de ses laits infantiles produits à Craon. La production avait été suspendue pendant plus de six mois. Devant les juges en février, le directeur juridique Fabrice Collier a assuré que Lactalis était «pleinement conscient du préjudice subi par les enfants et leurs parents», pour «la plupart […] indemnisés». «Nous souhaitons, tout autant que ces victimes, que la vérité soit faite sur les causes et origines» de cette contamination, a ajouté le groupe.

Mais Lactalis a aussi critiqué en interrogatoire deux des principales pièces à charge, des rapports de 2018 et 2019 de la DGCCRF, les estimant dépourvus d'«explications» des «techniciens mis en cause». «Lactalis n’a jamais mis sur le marché un produit qu’elle savait contaminé», a ajouté Fabrice Collier, ajoutant qu’il demeurait dans l’enquête «un travail sur la preuve important à réaliser».

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Belgique : L'usine Ferrero d'Arlon fermée temporairement après la découverte de la présence de Salmonella dans l'environnement de fabrication

«Belgique : une usine Ferrero fermée temporairement après la découverte de salmonelle», source TF1. Il s’agit d’un prélèvement de l’environnement. Le blog en a parlé ici le 29 juin.

- Les activités de l'usine Ferrero d’Arlon ont été suspendues vendredi, après la découverte de salmonelle.
- Le site assure, à lui seul, 7% de la production mondiale de Kinder.

Une mesure préventive. Quelques jours après la découverte de traces de salmonelle sur le site, lors de procédures de contrôle, l'usine Ferrero d'Arlon a annoncé vendredi fermer ses portes à titre provisoire. Près d'un an après le scandale, l'activité du site, qui assure près de 7% de la production mondiale de Kinder, va cesser pendant un mois. Néanmoins, cette fois, c'est dans l'environnement, et plus précisément des «plinthes au mur», qu'a été détectée la salmonelle, précise un porte-parole de Ferrero France, au Parisien

Aucun aliment n'est infecté

Pour l'heure, aucun produit infecté n'a été découvert. Mais, pour éviter toute (nouvelle) propagation, la firme a décidé de ne prendre aucun risque. Elle va ainsi interrompre temporairement et «à titre préventif les lignes de production le temps de procéder au nettoyage et à l’assainissement nécessaire», souligne l'entreprise. Le microbe, à l'origine de gastro-entérites, a été décelé «très loin des chaînes de production», continue-t-elle. «Par mesure de précaution, aucun produit ne sera bien sûr livré» mais «il ne faut donc pas inquiéter les consommateurs», appelle-t-elle encore. 

«Aucun produit final qui pourrait être suspect n’a atteint le consommateur», confirme l’agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge (Afsca), joint par nos confrères. «Il va de soi que si l’Afsca constate des faits ou apprend des informations au cours de cette enquête qui nécessitent des mesures supplémentaires afin de garantir la protection des consommateurs ; elle n’hésitera pas à les prendre sans délai», ajoute l'instance. 

Les 725 salariés du site belge ne vont pas être placés en chômage technique. Ils continueront donc d'être rémunérés normalement pendant cette période.

Merci à Joe Whitworth d’avoir signalé cette information.

Selon DH de Belgique, «Une partie des lignes de production de l'usine Ferrero d'Arlon est toujours suspendue, une semaine après la découverte d'un cas de salmonelle dans l'environnement de l'usine, a indiqué jeudi le fabricant de produits alimentaires par voie de communiqué.»

Par ailleurs, on apprenait :

Le Parquet du Luxembourg a indiqué qu’en tout six perquisitions ont été menées ce mercredi (6 juin 2023) sur les sites Arlon et de Bruxelles ainsi qu’au Grand-Duché de Luxembourg, où se trouve le siège de la multinationale «Casa Ferrero». «Elles ont été menées simultanément par la police judiciaire fédérale et les agents de l’AFSCA, en étroite collaboration avec les autorités judiciaires et policières luxembourgeoises», précise encore le communiqué du Parquet. Des documents et du matériel informatique ont été saisis en vue d’être analysés par les enquêteurs.

jeudi 29 juin 2023

Salmonella à nouveau détecté dans l'environnement de l'usine Ferrero d'Arlon en Belgique

Des médias belges parlent d’«un nouveau cas de salmonelle détecté», il s’agit en fait d’un prélèvement positif pour Salmonella dans l'environnement de l’usine Ferrero d’Arlon.

Usine Ferrero à Arlon : un nouveau cas de salmonelle détecté, la production à l'arrêt, source DH du 29 juin 2023. Idem pour le site Internet de La Libre.

Déjà dans la tourmente il y a un peu plus d’un an, un nouveau cas de salmonelle a été découvert à l’usine Ferrero d’Arlon. Mais aucun produit sorti de l’usine n’est impacté par cette contamination jusqu’à présent.

Mais pour un autre site internet du Luxembourg, «Des salmonelles à nouveau détectées chez Ferrero à Arlon».

Par mesure de précaution, l'usine arlonaise a stoppé des lignes de production et a lancé de nombreuses analyses afin de trouver l'origine de ces bactéries.

Une porte-parole de Ferrero a confirmé la nouvelle durant l'après-midi auprès de l'Avenir Luxembourg expliquant que «suite à l’identification de salmonelles dans l’environnement par nos contrôles internes, nous avons, à titre de mesure préventive immédiate, arrêté les lignes de production concernées et travaillons à l’analyse des causes».

Toutefois, et à la grande différence de ce qu'il s'était passé en 2022, aucun produit final n’a été testé positif et aucun n’a quitté l'usine. L’Afsca, l'agence fédérale de la sécurité alimentaire a été rapidement informée. Toujours auprès de nos confrères, l'agence précise bien que les salmonelles détectées l’ont été dans l’environnement interne à l’usine, sur le sol par exemple, mais pas dans les produits chocolatés. On apprend par ailleurs que l’usine n’était même pas tenue légalement de procéder à ces contrôles.

L’information a été confirmée par la porte-parole de Ferrero, Laurence Evrard : «Suite à l’identification de salmonelles dans l’environnement par nos contrôles internes, nous avons, à titre de mesure préventive immédiate, arrêté les lignes de production concernées et travaillons à l’analyse des causes. Aucun produit final n’a été testé positif et aucun n’a quitté nos installations. L’Afsca a été rapidement informée», a-t-elle ajouté.

De nouveaux cas détectés?

Mais aujourd'hui, un cas de salmonelle (un prélèvement -aa) a été détecté dans l’environnement de l’usine Ferrero située à Arlon, indique l’Agence fédérale de la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca) à Belga, confirmant une information de Sudinfo. L’Afsca rassure toutefois et précise qu’aucune denrée alimentaire n’a été testée positive, la détection est probablement due à un contrôle renforcé du personnel de l’usine après la fermeture du site l’an dernier.

«Ils ont pris les mesures nécessaires», rassure la porte-parole de l’Afsca, Aline Van den Broeck, en se référant au personnel de l’usine de la province du Luxembourg. «Le risque est tout à fait contrôlé», poursuit-elle. «Aucun produit final destiné à la consommation n’a été testé positif.» Aucun produit n’a cependant quitté l’usine, note la porte-parole.

«Ça peut provenir d’une plinthe ou même d’une chaussure», note Aline Van den Broeck pour parler de la détection repérée ce jeudi. Source 7sur7.be.

Commentaire

Je trouve assez curieux que l’AFSCA tente de relativiser ce prélèvement positif à Salmonella dans l’environnement.

mardi 27 juin 2023

Israël : De retour après un incident à Salmonella, Strauss enregistre des résultats en amélioration début 2023

«Strauss enregistre des résultats en amélioration début 2023», source Food Safety News du 27 juin 2023.

Le groupe Strauss poursuit sa reprise en Israël suite à un rappel de chocolats contaminés par Salmonella et à la fermeture temporaire de l’usine en 2022.

Les états financiers du premier trimestre 2023 ont montré une croissance des revenus de 12,4%.

La croissance du bénéfice brut et de la marge brute s'explique en partie par le rappel au cours de la période correspondante de l'année dernière. L'amélioration du bénéfice d'exploitation et de la marge d'exploitation s'explique en grande partie par les dépenses et les effets du rappel sur les résultats au cours de la même période en 2022.

Malgré une tendance positive de la part du marché, à la fin du premier trimestre 2023, la société n'avait pas encore retrouvé ses volumes de ventes et sa part de marché aux niveaux d'avant le rappel dans certaines catégories. Les principales raisons en étaient la concurrence croissante dans les catégories concernées ainsi que la gamme actuellement limitée de produits fabriqués à l'usine de confiserie.

L'activité de confiserie a poursuivi sa reprise et sa part de marché a atteint 21,6% au premier trimestre 2023, contre 28,7% au premier trimestre 2022.

Contexte de l'incident

En avril 2022, Salmonella a été retrouvé sur certaines lignes de production de l'usine de confiserie de Nof Hagalil et sur des produits de l'usine, suite à des tests de routine. Tous les articles fabriqués à l'usine qui ont été mis sur le marché ont été rappelés. Les produits de la marque Elite avaient une large distribution, notamment aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Europe et au Royaume-Uni. Suite à un rappel, le groupe a stoppé les exportations de produits chocolatés.

Le site a été fermé jusqu'à ce que tous les systèmes de fabrication aient été nettoyés et que tout l'inventaire ait été détruit. La production a repris en août 2022 et les produits de l'usine ont recommencé à être vendus à partir de novembre.

L'effet négatif pour l'ensemble de l'année 2022 suite au rappel de confiserie était de 482 millions de NIS (121 millions de d’euros) sur les ventes, de 380 millions de NIS (95 millions d’euros) sur le bénéfice d'exploitation et de 293 millions de NIS (73 millions d’euros) sur le bénéfice net. Cela comprend les coûts de crédit des clients de l'entreprise, la collecte des produits du commerce de détail, la radiation des stocks, les coûts d'indemnisation des consommateurs, les remboursements d'assurance et les coûts estimés et le manque à gagner dû à la reprise progressive de la production.

Sept actions de recours et une pour découverte et inspection de documents sont toujours pendantes contre la société.

En août 2022, Strauss a créé un comité indépendant pour enquêter sur l'incident et faire des recommandations au conseil d'administration. Ce comité s'est réuni pour la première fois en décembre 2022. De janvier à mars 2023, il s'est réuni cinq fois. Il a également prévu huit rendez-vous et entretiens jusqu'à fin mai 2023.

Le groupe Strauss est la deuxième plus grande entreprise du marché alimentaire israélien et, au premier trimestre 2023, la part de marché en valeur du groupe, selon StoreNext, était de 12% du marché national de l'alimentation et des boissons au détail, contre 12,7% l'année dernière. Cette baisse est due au retour progressif des produits de l'usine de confiserie sur le marché après le rappel d'avril 2022.

Shai Babad, PDG du groupe Strauss, a déclaré : «Strauss a connu une croissance dans la plupart de ses activités, avec une amélioration des parts de marché et une croissance des revenus. Cependant, la nécessité de faire face à la hausse des coûts des matières premières et à l'inflation a conduit à une baisse significative des marges du groupe dans l'ensemble, notamment en Israël, alors que les augmentations de prix du groupe n'ont offert qu'une compensation partielle.»

lundi 26 juin 2023

Rappel très tardif de rosette de Lyon pour cause de présence de Salmonella

Avec ce rappel du 26 juin 2023 de la
véritable rosette de Lyon au jambon en forme de fuseau de marque Chillet, on nous dit qu’il s’agit d’une non conformite suite analyse client : présence de salmonelles.

Voilà qui est utile mais cette analyse client intervient très tardivement, jugez plutôt …


Ce produit de charcuterie est sur le marché depuis le 14 avril 2023.
La commercialisation s’est terminée le 14 mai 2023.
La DDM (ex DLUO) est du 31 juillet 2023.

Plus d’un mois après la commercialisation, voici le rappel !

Que peut faire le consommateurs qui a acheté cette rosette en avril voire en mai 2023 ?

L’avis de rappel est assez humoristique en ce qui concerne la conduite à tenir par le consommateurs :

- Ne plus consommer
- Rapporter le produit au point de vente
- Contacter le point de vente

Complément
Dans le même sens, un rappel le 26 juin 2023 de Saint-Nectaire pour cause de détection de Listeria monocytogenes
Lot              Date
A31500146 Date limite de consommation 14/06/2023
A31510004 Date limite de consommation 15/06/2023
A31520005 Date limite de consommation 16/06/2023
A31530005 Date limite de consommation 17/06/2023
A31560022 Date limite de consommation 20/06/2023
Date début/Fin de commercialisation : du 31/05/2023 au 18/06/2023

Mais que peut faire le consommateur ?

Mise à jour du 29 juin 2023
Bis repetita. Comment se fait-il que le produit ait toujours été sur le marché après le rappel du 26 juin 2023 ?
Rappel le 29 juin 2023 par Carrefour de rosette de Lyon véritable au jambon forme fuseau.
A la demande du fournisseur Maison Chillet, la société David Master procède à un retrait de la vente et à un rappel des produits suivants suite à la mise en évidence de Salmonelles. Ces produits ont été vendus au rayon à la coupe (traditionnel).
Mais pas encore d'avis de rappel par RappelConso ...
Rappel de l’AFSCA de Belgique du 29 juin 2023. Saucisson sec «Véritable rosette de Lyon au jambon forme fuseau» de la marque Chillet.
Problématique : présence possible de Salmonella.

On notera une notification au RASFF de l’UE par la France le 27 juin 2023 avec distribution en France et Belgique.

Salmonella dans la volaille : Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE

«Prélèvements réduits après que les Pays-Bas aient atteint l'objectif de l'UE», source Food Safety News du 25 juin 2023.

La fréquence de prélèvements de recherche de Salmonella dans les troupeaux reproducteurs doit être réduite aux Pays-Bas après que le pays ait atteint les objectifs européens.

A partir de juillet, les prélèvements obligatoires pour la surveillance de Salmonella par les propriétaires de troupeaux reproducteurs de volailles auront lieu au moins toutes les trois semaines. Les personnes possédant ce type d'animaux doivent actuellement effectuer des prélèvements au couvoir ou à l'élevage toutes les deux semaines.

Des analyses de détection de Salmonella sont effectués pour garantir la sécurité des aliments et la santé publique. Il s'agit d'essayer d'empêcher des produits contaminés d'entrer dans la chaîne alimentaire, a dit l'Autorité néerlandaise de sécurité des aliments et des produits de consommation (NVWA).

Comme les Pays-Bas ont atteint l'objectif européen en 2021 et 2022, les prélèvements obligatoires seront réduits à partir de début juillet. La fréquence des prélèvements officiels par les autorités est également réduite. Cela signifie que chaque troupeau d'un élevage sera prélevé deux fois par cycle de production, au lieu de trois fois. La société C-Mark réalise ce plan de prélèvements pour le compte de la NVWA.

Les règles européennes de janvier 2010 stipulent qu'un maximum de 1% des troupeaux reproducteurs adultes dans un État membre peut être infecté par Salmonella Enteritidis, Infantis, Hadar, Typhimurium (y compris le variant monophasique) et Virchow. Ces mesures chez les éleveurs visent à avoir un effet positif au niveau des poulets de chair et des poules pondeuses.

Si un pays atteint cet objectif pendant au moins deux années consécutives, l'autorité nationale peut autoriser des prélèvements dan sl’élevage toutes les trois semaines. Les agences nationales peuvent décider de maintenir ou de revenir à un intervalle de test de deux semaines en cas de détection de types pertinents de Salmonella dans un troupeau reproducteur de l'exploitation ou dans tout autre cas qu'elles jugent approprié.

En 2020, l'objectif n'a pas été atteint aux Pays-Bas et 1,42% des troupeaux reproducteurs adultes étaient infectés par Salmonella. Cependant, en 2021, le chiffre était de 0,38% et en 2022, il était de 0,25%.

En Allemagne, les informations de l'Institut fédéral d'évaluation des risques (BfR) montrent que Salmonella a été détectée dans six, soit 0,8 %, des troupeaux reproducteurs en 2022, contre 4,8 % en 2021. Un seul des six résultats en 2022 concernait l'un des cinq types de Salmonella mentionnés dans la législation.

Renforcer la bonne exécution

La NVWA a également dit qu'elle imposerait des sanctions plus sévères dans le secteur équin si les exigences pertinentes ne sont pas respectées. Les réglementations sur l'identification et l'enregistrement ont été renforcées en 2021. Les règles européennes signifient qu'il existe un passeport pour les chevaux, les ânes et les poneys.

Les inspections effectuées par la NVWA en 2022 chez les détenteurs d'équidés ont montré que le respect de la réglementation révisée était faible. Dans la plupart des cas, l'enregistrement du lieu de résidence ou de l'animal dans ce milieu n'était pas correct. Les motifs de non-conformité allaient de la méconnaissance des règles à la négligence.

Étant donné que les non-conformités concernaient de nouvelles réglementations, la NVWA n'a pas infligé d'amende aux contrevenants mais a émis un avertissement écrit. Cependant, l'agence a déclaré qu'elle renforcerait désormais la surveillance.

Un enregistrement correct est important car il permet une traçabilité plus rapide des animaux ou des produits d'origine animale en cas d'épidémie de maladie animale infectieuse ou si la viande de cheval est contaminée.

samedi 24 juin 2023

Royaume-Uni : Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande de volaille provenant de Pologne

Ne cherchez pas, vous ne trouverez pas d’exemple en France avec cet article. «Une investigation journalistique révèle des problèmes avec la viande provenant de Pologne», source Food Safety News du 23 juin 2023.

Trois distributeurs britanniques achètent de la viande de poulets en Pologne qui ont reçu un groupe d'antibiotiques utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella.

Elle a révélé que SuperDrob s'approvisionnait en poulet auprès d’élevages qui utilisent des antibiotiques de la classe des fluoroquinolones, qui sont également utilisés pour traiter les infections humaines à Salmonella. La société a confirmé aux enquêteurs que les antibiotiques avaient été utilisés mais a nié la surconsommation et a déclaré que cela était également interdit pour ses fournisseurs.

Des prélèvements de déchets collectés dans un certain nombre d'élevages de volailles polonais qui ont fourni SuperDrob ont été testés et des E. coli résistants aux fluoroquinolones ont été trouvés.

SuperDrob était lié à une épidémie à Salmonella au Royaume-Uni et en Europe en 2020. La vétérinaire en chef du Royaume-Uni, Christine Middlemiss, a appelé à l'action dans une lettre à son homologue polonaise en décembre 2020. En avril 2021, des responsables polonais et britanniques se sont rencontrés virtuellement pour discuter la sécurité sanitaire de la viande de volaille.

Problème de Salmonella en Pologne

Une série d'épidémies à Salmonella en 2020 et 2021 causées par du poulet pané de Pologne aurait pu toucher jusqu'à 5 000 personnes au Royaume-Uni et cela a coûté environ 7,7 millions de livres sterling (8,95 millions d’euros), selon des responsables gouvernementaux.

Entre mai 2018 et décembre 2020, près de 100 patients ont été signalés au Danemark, en Finlande, en France, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, en Pologne et en Suède.

Un total de 190 notifications au RASFF de l’UE pour la présence de Salmonella ont mentionné des produits de viande de volaille en provenance de Pologne, sur la base des chiffres du rapport 2022 du réseau d'alerte et de coopération (ACN pour Alert and Cooperation Network).

Des inquiétudes concernant la sécurité des produits de poulet crus, panés et surgelés ont conduit la Food Standards Agency (FSA) et la UK Health Security Agency (UKHSA) à examiner la prévalence de Salmonella, E. coli et la résistance aux antimicrobiens (RAM) dans des produits tels que les nuggets, dippers et goujons, disponibles pour la vente au détail au Royaume-Uni.

Au total, 310 échantillons ont été testés entre avril et juillet 2021, et Salmonella a été détecté cinq fois. Une autre étude en 2020 a retrouvé Salmonella dans 40 des 456 échantillons de produits de poulet en vente au détail.

Les données des recherches ultérieures suggèrent une baisse des taux de contamination entre 2020 et 2021. Les supermarchés concernés ont changé de fournisseurs, ce qui a expliqué au moins en partie l'amélioration des résultats, car la contamination n'était liée qu'à quelques producteurs.

Une troisième étude, publiée dans Journal of Applied Microbiology, a collecté des produits de poulet entre avril et juillet 2021 auprès de distributeurs au Royaume-Uni et les a testés pour Salmonella, E. coli générique, E. coli producteur de bêta-lactamases à spectre étendu, résistant à la colistine et résistant aux carbapénèmes -

Salmonella a été détecté dans cinq des 310 échantillons. Trois étaient Salmonella Infantis et deux Salmonella Java. Un isolat de S. Infantis était multirésistant, tandis que les autres étaient résistants à au moins une classe d'antibiotiques. Des E. coli génériques ont été détectés dans 113 échantillons, avec une multirésistance démontrée dans 20% d'entre eux. Un E. coli résistant à la colistine a été isolé d'un échantillon ; celui-ci avait le gène mcr-1.

Réaction à l'investigation

La FAIRR Initiative (FAIRR), un réseau collaboratif d'investisseurs qui sensibilise aux risques et opportunités environnementaux, sociaux et de gouvernance dans le secteur alimentaire mondial, a dit que les conclusions de l'enquête et ses propres travaux suggèrent que les directives et la réglementation actuelles ne vont pas assez loin pour garantir la sécurité des aliments.

Jo Raven, directrice de la recherche thématique et des engagements à FAIRR, a déclaré que la résistance aux antimicrobiens pose à la fois un risque pour la santé publique et un risque financier pour les investisseurs dans les producteurs et les distributeurs de viande.

«Comme l'a montré l'indice des producteurs de protéines de FAIRR, ce risque continue d'augmenter malgré le nombre croissant d'entreprises certifiées par la Global Food Safety Initiative (GFSI)», a-t-elle dit.

«Avec environ 70% de l'utilisation d'antibiotiques dans les chaînes d'approvisionnement de l'agriculture animale, il est clair que des réglementations plus strictes et une application plus stricte seront nécessaires pour garantir la sécurité alimentaire et l'utilisation responsable des antibiotiques dans la chaîne d'approvisionnement en protéines. Alors que le Royaume-Uni révise sa réglementation sur la médecine vétérinaire après le Brexit, le gouvernement a une réelle opportunité d'accroître son ambition et d'aider à éviter que ce résultat tragique ne se reproduise.»

Kath Dalmeny de chez Sustain, a déit : «Gaspiller nos antibiotiques restants pour couvrir les mauvaises conditions dans les élevages de poulets est profondément irresponsable. Il est incroyablement troublant d'apprendre que la viande d'animaux dosés avec des antibiotiques critiques est achetée pour les supermarchés britanniques ; cela pourrait conduire à des bactéries potentiellement mortelles développant une résistance aux antibiotiques. L'utilisation d'antibiotiques critiques pour l'homme dans l'élevage doit cesser et l'utilisation d'autres antibiotiques agricoles fortement réduite. Ils ne doivent être utilisés que sur des animaux malades individuels, et non sur des médicaments préventifs ou de masse.»

Cóilín Nunan, de l'Alliance to Save Our Antibiotics, a dit que les antibiotiques d'importance critique hautement prioritaires, comme les fluoroquinolones et la colistine, sont surutilisés dans l'agriculture polonaise.

«Le gouvernement britannique, la FSA et les supermarchés devraient tous assumer la responsabilité de s'assurer que les aliments produits avec une telle mauvaise utilisation d'antibiotiques vitaux n'atteignent pas le consommateur britannique»

vendredi 23 juin 2023

Epidémie à Salmonella Bali dans plusieurs pays liée semble-t-il à de la viande. La France est le pays le plus touché. Transparence, information et communication, où êtes-vous ?

Dans un article récent de Food Safety News sur comment améliorer la sécurité des aliments dans le futur, un des intervenant à un colloque, Bill Marler, l’avocat bien connu en sécurité des aliments aux Etats-Unis, a appelé à une transparence et une collaboration accrues entre les organismes de réglementation et les parties prenantes de l'industrie, soulignant l'importance du partage des informations pour prévenir de futures épidémies.

Il va donc être question ci-après de transparence, d’informations et de communication sur des cas groupés de maladies d’origine alimentaire ici et là, mais surtout en France, jugez plutôt …

«Un type rare de Salmonella à l'origine d'une épidémie dans plusieurs pays », source article de Joe Whitworth paru le 23 juin 2023 dans Food Safety News.

Près de 70 personnes sont tombées malades l'année dernière dans le cadre d'une épidémie de Salmonella impliquant 11 pays, dont les États-Unis.

La France compte le plus de patients dans une épidémie à Salmonella Ball, mais deux personnes américaines, âgées de 44 et 62 ans, ont été malades en août 2022. Elles ont toutes deux déclaré avoir voyagé en France.

Salmonella Ball est très rare en Europe. Entre 2007 et 2021, seuls 52 cas ont été signalés dans 14 pays, avec une moyenne de trois par an.

Les informations ont été partagées dans un résumé de notification conjointe (JNS pour Joint Notification Summary). Celles-ci ne sont pas rendues publiques mais Food Safety News en a vu une copie. Il est préparé par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et les pays concernés.

Un porte-parole de l'ECDC a déclaré cette semaine que l'agence n'avait reçu aucune mise à jour sur le nombre de personnes ou de pays touchés depuis la production du JNS.

La France est la plus durement touchée en lien avec de la viande

En septembre 2022, la France a signalé des cas groupés à Salmonella Ball. En novembre, 38 cas d’infection confirmés dont 24 femmes et 14 hommes avaient été enregistrées entre juillet et octobre 2022. L'âge médian des patients était de 26 ans.

Les malades venaient de 10 régions de France. Trois ont été hospitalisés mais aucun décès n'a été signalé. Sur les 20 patients interrogés, 13 ont déclaré avoir voyagé en France avant l'apparition des symptômes, mais aucune destination commune n'a été identifiée. La viande hachée bovine, les hamburgers et la consommation au restaurant ou dans les établissements de restauration rapide pendant l'été ont été fréquemment mentionnés.

En novembre 2022, 69 patients, dont 54 confirmés et 15 possibles, avaient été signalés dans neuf pays de l'UE, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Le premier patient a été en France avec une date d'isolement mi-juillet 2022 et le dernier patient en Finlande, mi-octobre 2022. Les personnes malades sont âgées de 1 à 87 ans et 43 hommes et 26 femmes sont tombés malades.

Certains patients ont dit avoir voyagé une semaine avant l'apparition des symptômes, avec des destinations comprenant principalement Ibiza en Espagne et en France.

Cas confirmés et probables

Le Danemark a trois cas confirmés, la Norvège en a deux tandis que les Pays-Bas et la République tchèque en ont chacun un. L'Allemagne compte un patient confirmé et deux probables.

Les pays signalant des cas probables sont la Grèce avec huit, la Belgique avec quatre et la Finlande avec un. L'épidémie en Grèce, mi-octobre 2022, concernait un jardin d'enfants. Au total, 22 enfants de moins de 3 ans et le personnel sont tombés malades.

Quatre cas en Angleterre, un en Ecosse et un au Pays de Galles sont tombés malades entre août et octobre 2022. Ils sont âgés de 1 à 44 ans. Un cas a été découvert au Royaume-Uni en 2021.

L'analyse de l'épidémie et des cas signalés indique une consommation fréquente de produits de viande bovine ou de porc, ainsi que des hamburgers, ce qui suggère que la viande est la principale source d'infection. La détection de Salmonella Ball dans des volailles en 2019 indique une possible propagation dans la chaîne de production.

L'EFSA et l'ECDC ont déclaré que de nouveaux cas et épidémies sont susceptibles de se produire dans plusieurs pays jusqu'à ce que les sources d'infection soient identifiées et que des mesures de contrôle soient mises en œuvre. Les agences ont ajouté que des efforts supplémentaires sont nécessaires de la part des autorités de santé publique et de sécurité des aliments pour enquêter sur les épidémies à Salmonella Ball et pour identifier les sources spécifiques de l'infection.

jeudi 22 juin 2023

Danemark : Une épidémie à Salmonella Muenchen en est désormais à 29 cas

«Une épidémie à Salmonella Muenchen séquence type 82 au Danemark», source SSI du 21 juin 2023.

En mars, avril et mai 2023, le Statens Serum Institut a enregistré 29 cas à Salmonella Muenchen. Le Statens Serum Institut, la Danish Veterinary and Food Administration et le Norwegian Food Institute DTU enquêtent sur l'épidémie.

En mars, avril et mai 2023, 29 personnes infectées par le même type de Salmonella ont été enregistrées au Statens Serum Institut. Parmi les malades figurent 12 hommes et 17 femmes. Les patients ont entre 10 et 95 ans (l'âge médian est de 73 ans). Les patients vivent dans tout le pays.

Dans un article du 29 avril 2023, Food Safety News rapportait qu’il y avait eu entre mars et avril 2023 16 cas à Salmonella Muenchen. Un décès a été aussi rapporté et sept personnes ont été hospitalisées. Voici donc que le nombre de cas est désormais de 29.

Enquête sur l'éclosion

L'épidémie est gérée par le Central Outbreak Group, qui se compose du SSI, de l'Administration vétérinaire et alimentaire danoise et du DTU Food Institute. Le SSI a réalisé le séquençage du génome entier d'isolats de patients et les entretiens avec des patients ou des proches en vue d'identifier une source possible d'infection.

Souche épidémique

La bactérie est du type Salmonella Muenchen. Lors du séquençage du génome entier des bactéries isolées des patients, il a été constaté qu'elles étaient très étroitement liées et appartenaient toutes à la séquence type 82.

Généralités sur l'infection à Salmonella

Salmonella se trouve chez les animaux et peut infecter les humains par le biais d'aliments contaminés par la bactérie. Salmonella est une cause fréquente et bien connue d'infections bactériennes intestinales au Danemark. Il existe plus de 2 500 types différents de Salmonella.

Période d'incubation

Le temps qui s'écoule entre l'infection et l'apparition des symptômes varie de 6 à 72 heures. Habituellement 12 à 36 heures avant l'apparition des symptômes.

lundi 19 juin 2023

Rappel de germes crus de haricot mungo et de deux produits qui en contiennent. Salmonella inside !

La marque Happy Yummy vous informe du rappel le 19 juin de huit produits pour cause de détection de Salmonella par le fournisseur de haricots mungo : pad thaï poulet, pad thaï crevette, bo bun boeuf, rouleaux de printemps crevette, rouleaux de printemps veggie, rouleaux de printemps saumon, rouleaux de printemps boeuf, rouleaux de printemps poulet

A mon avis, le fournisseur et/ou le client, Happy Yummy, devraient faire analyser à une fréquence plus accrue les pousses crus de haricot mungo récoltées pour la détection de Salmonella et de STEC (E. coli producteurs de shigatoxines).  Bien entendu les bonnes pratiques d’hygiène en fabrication restent essentielles, dont la validation du nettoyage-désinfection.

Ce rappel doit faire ébranler quelques certitudes chez Happy Yummy qui indique sur son site internet, «nos équipes appliquent des méthodes strictes pour la sécurité sanitaire des aliments ...»

Ce rappel ne vient pas par hasard, il fait suite à deux autres rappels en relation avec des haricots mungo dont il n’est jamais indiqué qu’ils sont crus.

Ainsi le 16 juin, veille de week-end, il y a eu :

- rappel de poelée wok dont on nous dit que «La société Endelis SAS procède au retrait de la vente de pousses de haricot mungo suite à la mise en évidence de la présence de salmonelles. Ce produit a été utilisé pour l’élaboration de poêlées wok vendues au rayon fraîche découpe.» Pour mémoire, les pousses de haricot mungo sont crus …
- rappel de pousse de haricot mungo (sachet de 1 kg) en raison de la détection de Salmonella.

D’autres produits au rappel sont-ils à venir ? A suivre …

Sur ce sujet, le blog a publié deux articles sur les graines germées crues en 2023 :