Affichage des articles dont le libellé est Thaïlande. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Thaïlande. Afficher tous les articles

lundi 6 novembre 2023

Thaïlande : Une recommandation concernant Streptococcus suis après 24 décès signalés

«La Thaïlande publie une recommandation concernant Streptococcus suis après 24 décès signalés», source article de Food safety News paru le 4 novembre 2023, complété par mes soins -aa. C'est sujet récurrent dans ce pays.

Les autorités sanitaires thaïlandaises exhortent la population à ne pas consommer de porc cru ou insuffisamment cuit après que des centaines de cas et deux douzaines de décès aient été enregistrés.

De janvier à novembre 2023, il y a eu 500 cas à Streptococcus suis avec 24 décès dans plusieurs provinces différentes, selon le Département de Contrôle des Maladies (DDC).

Les patients ont déclaré avoir mangé du porc cru ou insuffisamment cuit, des repas contenant du sang de porc et avoir travaillé avec des animaux potentiellement infectés.

Les responsables ont souligné une tendance sur les réseaux sociaux consistant à manger des aliments crus et à boire de l'alcool, mais ont déclaré que cela expose les gens à un risque d'infection.

En juin 2023, la Thaïlande a organisé un symposium international sur les maladies porcines émergentes et réémergentes (ISERPD pour International Symposium on Emerging and Re-emerging Pig Diseases ) et un atelier international sur Streptococcus suis. Les experts ont discuté de l'épidémiologie et du diagnostic de Streptococcus suis, du contrôle et de la prévention des maladies, ainsi que de l'infection chez l'homme.

Streptococcus suis en Thaïlande

En 2021, le Département de Contrôle des Maladies a signalé 266 cas et 12 décès dus à une infection à Streptococcus suis entre janvier et juin.

La plupart des cas concernaient des personnes âgées et des groupes d'âge actif, donc ceux âgés de 55 à 64 ans ou de 65 ans et plus. Les professions les plus à risque étaient les ouvriers agricoles et les abattoirs ainsi que les agriculteurs.

Sur l’année 2021, le Bureau thaïlandais d’épidémiologie a signalé 576 cas, dont 24 décès. Cela se compare à 344 cas et 11 décès en 2020.

L'infection à Streptococcus suis est généralement asymptomatique chez le porc. Les humains peuvent être infectés par la consommation de porc cru ou insuffisamment cuit et de sang frais contaminés ou par contact direct avec des porcs ou des produits à base de porc infectés.

La période d'incubation varie de quelques heures à cinq jours. Les symptômes comprennent une forte fièvre, des maux de tête et des étourdissements sévères, des vomissements, de la diarrhée, une raideur de la nuque, une intolérance à la lumière, une diminution du niveau de conscience et une perte auditive.

Le DDC conseille à tous les consommateurs d’éviter de consommer du porc cru ou insuffisamment cuit et du sang frais. Le porc doit être cuit pour atteindre une température interne de 70°C. Il est conseillé aux personnes d'acheter uniquement de la viande de porc réfrigérée provenant de sources fiables, de se laver régulièrement les mains, d'utiliser des ustensiles séparés pour la viande cuite et crue et de porter des gants lors de la manipulation du porc.

NB : On lira avant d’aller en Thaïlande, «Les infections à Streptococcus suis en Thaïlande».

jeudi 20 janvier 2022

La viande de crocodile est en train de prendre le marché du porc en Thaïlande

Inflation, peste porcine africaine ici, influenza aviaire là, bref, tout se conjugue en Thaïlande pour se tourner vers la viande de crocodile ...

«La viande de crocodile est en train de prendre le marché du porc en Thaïlande», source article de Jim Romahan paru sur son blog Agri 007.

La demande de viande de crocodile monte en flèche car les consommateurs thaïlandais n'ont pas les moyens d'acheter du porc.

La peste porcine africaine est l'une des raisons pour lesquelles le porc est rare et coûte environ 6 dollars (5,30 euros) le kg. La viande de crocodile se vend entre 2 et 3 dollars ( 1,76 à 2,64 euros) le kg.

L'inflation rapide a entraîné une augmentation soudaine de tout dans tout le pays, de la nourriture de rue aux supermarchés, rapporte l'agence de presse Reuters.

Environ 20 000 crocodiles sont abattus chaque mois en Thaïlande pour leur viande, un chiffre qui a doublé ces derniers mois.

Un crocodile moyen donne environ 12 kg de viande, et bien que ses différentes parties puissent être préparées de différentes manières, c'est la partie supérieure de la queue qui est la plus savoureuse et qui est la plus vendue. Les agriculteurs et les consommateurs disent que le crocodile a le goût du poulet.

Aux lecteurs du blog
A cause ou grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue. Triste histoire de sous car la revue estime qu’elle n’a pas les moyens de maintenir la diffusion de ces articles, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. Merci de leur faire part de cette anomalie.

mercredi 3 juin 2020

Thaïlande: Audit des exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Thaïlande du 28 janvier 2020 au 7 février 2020 afin d'évaluer les contrôles en santé animale en vigueur en matière d'exportation de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne.

Ce rapport est publié dans le cadre du programme de travail annuel de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.

L'objectif de cet audit était d'évaluer les contrôles officiels en santé animale appliqués par les autorités thaïlandaises compétentes dans le secteur de la volaille, en particulier en ce qui concerne la prévention, la détection et le contrôle de l'influenza aviaire hautement pathogène et de la maladie de Newcastle. L'évaluation visait à vérifier si les autorités compétentes peuvent fournir des garanties au moins équivalentes aux exigences zoosanitaires pertinentes de l'Union européenne (UE) afin de respecter les conditions de certification zoosanitaire applicables aux exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés (les produits de volaille) vers l'UE.

Le rapport conclut qu'à l'heure actuelle, les autorités compétentes ne peuvent pas donner des garanties zoosanitaires incluses dans le certificat afin d'exporter de la viande et des produits de volaille vers l'UE.

L'audit a identifié des lacunes importantes dans la surveillance de l'influenza aviaire et de la maladie de Newcastle, ainsi que certaines lacunes qui réduisent la qualité et la fiabilité attendues des activités menées par le réseau de laboratoires responsables de leur diagnostic. Le système bien pensé exigeant la notification obligatoire des soupçons de ces maladies aux autorités ne fonctionne pas dans la pratique. Cela crée de sérieux doutes sur la capacité des autorités compétentes:
garantir la détection précoce de ces maladies dans les populations de volailles;
détecter la circulation de ces virus chez les espèces d'oiseaux sauvages qui migrent vers la Thaïlande à partir des régions voisines d'Asie où leur présence a été confirmée au cours des 10 dernières années; et
obtenir des données épidémiologiques adéquates pour démontrer sans équivoque l'absence de ces maladies dans la population de volailles du pays.

D'un autre côté, le pays dispose d'un système de contrôle de la santé animale largement satisfaisant dans les exploitations avicoles et les établissements alimentaires spécifiquement autorisés à participer à la chaîne de production d'exportation de l'UE pour les produits avicoles concernés. Ce système repose principalement sur des conditions strictes d'approbation et d'autorisation de ces exploitations et sur des inspections officielles fréquentes effectuées le long de cette chaîne de production d'exportation pour vérifier leur application. Ainsi, ce programme officiel de contrôle peut garantir, notamment, que ces exploitations avicoles respectent des niveaux élevés de traçabilité animale, de prévention et de surveillance des maladies.

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes de la Thaïlande visant à remédier aux lacunes identifiées et à améliorer la mise en œuvre des mesures de contrôle.

samedi 1 février 2020

Thaïlande : Des employés d'une entreprise alimentaire sont pris en utilisant leur bouche pour couper des pattes de poulet avant de les vendre


« 'Chick Lickin’! Des employés d'une entreprise alimentaire sont pris en utilisant leur bouche pour couper des pattes de poulet avant de les vendre au public en Thaïlande », source article de Doug Powell du barfblog.

Raven Saunt du Daily Mail écrit que des employés d'une entreprise alimentaire ont été pris devant la caméra en utilisant leur bouche pour couper les os des pattes de poulet avant de les vendre au public.

Les images ont été enregistrées par des responsables de l'hygiène qui se sont rendus mardi à l'usine de Nong Khai, dans le nord-est de la Thaïlande.

Dans la vidéo, huit travailleurs peuvent être vus assis devant des paniers en plastique remplis de pattes de poulet.

Les agents se tiennent autour d'eux pour les regarder lever les pattes jusqu'à leur bouche et commencer à les découper avec leurs dents.

Les employés s'agrippent aux os avant de les arracher et de les cracher au sol.

La vidéo montre ensuite l'un des employés à l'aide d'une pince afind eretirer les os des pattes, ce qui semble prendre plus de temps et laisse la patte distordue.

Les responsables de l'hygiène ont été scandalisés après avoir appris que le personnel avait été interdit d'utiliser des ustensiles par les chefs de l'entreprise qui ont déclaré que c'était 'cinq fois plus rapide' de transformer le poulet par la bouche.

Ils ont finalement demandé au propriétaire de l'usine de 31 ans de changer ses méthodes.

Le gouverneur de la province, Ronnachai Jitwiset, sonde actuellement d'autres usines de la région, soupçonnant que d'autres utilisent la méthode non hygiénique de transformation des aliments pour l'un des plats les plus populaires du pays.

Il a déclaré: « Il existe plusieurs maladies qui peuvent être contagieuses par la salive, notamment la grippe, l'herpès ou même les maladies dangereuses comme l'hépatite A et B. »

La propriétaire de l'usine, Nongluck Payakphrom, a expliqué que l'utilisation de pinces pour enlever les pattes de poulet était lente et inefficace mais qu'elle voulait changer.

Elle a déclaré: « Quand j'ai commencé l'entreprise, nous avons utilisé des pinces pour découper les pattes de poulet, mais il fallait cinq minutes pour terminer une patte, ce qui est trop long et les clients n'aimaient pas le produit final. »

« J’ai changé d’approche pour laisser le travailleur utiliser sa bouche pour l'enlever, le client préfère cela, ce qui a stimulé les ventes. »

« Cependant, nous comprenons que notre approche a provoqué un contrecoup et nous sommes heureux de changer. »

« L'usine sera fermée jusqu'à ce que les employés puissent utiliser les pinces pour traiter les pattes aussi bien que lorsqu'ils utilisent leur bouche. »

lundi 4 novembre 2019

Les problèmes de salmonelles dans les volailles de Thaïlande ne sont pas résolus, selon un rapport d'audit


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.
« L'UE rapporte que les problèmes de salmonelles dans les volailles de Thaïlande ne sont pas résolus », source article de Joe Whitworth paru le 4 novembre 2019 dans Food Safety News.

Selon un rapport, le problème de la viande de volaille en provenance de Thaïlande et contaminée par Salmonella détectée aux frontières de l’UE devrait se poursuivre.

La DG Santé, l’unité chargée de la politique de la sécurité et de la santé des aliments de la Commission européenne, s’est rendue en Thaïlande pour évaluer le système de contrôle des produits de volaille destinés à être exportés vers l’Europe. Selon les données d'Eurostat, la Thaïlande et le Brésil sont les principaux exportateurs de volaille vers l'UE.

Les auditeurs ont constaté que les autorités, les établissements et les élevages fournisseurs avaient besoin d'une action « concrète et rapide » pour s'attaquer au problème.

Un audit a eu lieu du 22 janvier au 4 février, 2019 faisant suite à celui de janvier 2018. L'objectif était de vérifier la mise en œuvre des mesures proposées ou prises par les autorités en réponse aux recommandations du précédent rapport et d'évaluer leur efficacité dans le but de corriger les problèmes.

La visite effectuée cette année a permis de constater que les autorités avaient pris des mesures après la précédente évaluation, mais cela n’a pas permis de résoudre le problème de conformité des établissements, car seuls certains domaines ont été traités.

Meilleure hygiène
L'audit précédent avait révélé des lacunes importantes dans les contrôles officiels, des manquements importants ayant été constatés mais non détectés et/ou enregistrés par les autorités thaïlandaises dans plusieurs établissements. En conséquence, quatre des huit sites visités ont été retirés de la liste.

La rotation obligatoire de tous les fonctionnaires entre les établissements tous les trois mois peut avoir contribué à la sous-détection ou au manque de correction des carences, selon le rapport. La rotation des vétérinaires officiels a été changée à tous les six mois.

Les infrastructures visitées et l’hygiène opérationnelle dans les usines visitées ont été améliorées et les autorités ont maintenant mis en place des procédures visant à empêcher les établissements qui ne respectent pas les exigences applicables d’exporter vers l’UE.

Toutefois, l’équipe d’audit a constaté que les contrôles officiels ne prenaient pas en compte les procédures des établissements basées sur l’analyse des dangers et des points critiques pour leur maîtrise (HACCP) en cas de contamination éventuelle de la viande de volaille par Salmonella.

Selon les informations fournies par les exploitants du secteur alimentaire, les troupeaux positifs pour Salmonella représentent entre 4 et 50% du total des animaux abattus. Cependant, dans aucun des sites visités, le risque lié à l’introduction de Salmonella dans l’établissement n’a été pris en compte et évalué dans les plans HACCP de l’exploitation.

Recours aux analyses du produit fini
De plus, les autorités ne détectent, ni ne corrigent les plans inadéquats faisant partie des conditions d'approbation de l'UE et s'appuient sur des analyses négatives pour Salmonella spp. du produit fini.

La DG Santé a recommandé aux autorités de prendre des mesures pour réduire la prévalence de Salmonella dans les élevages de troupeaux destinés à être abattus afin de produire de la volaille destinée à l'exportation vers l'UE.

La DG Santé a également conseillé aux autorités de veiller à ce que les plans HACCP des exploitants soient réévalués pour faire face à la forte prévalence de Salmonella dans les troupeaux de poulets de chair et au risque de contamination croisée avec les volailles produites.

Le rapport d'audit a révélé que les entreprises risquaient d'être tentées d'utiliser des pratiques non acceptées dans l'UE, telles que la décontamination de carcasses à l'aide de biocides.

Le ministère du développement de l'élevage a annoncé qu'à la mi-mai 2018, 25 établissements exportant vers l'UE avaient été inspectés à la suite du précédent audit de la DG Santé et que six d'entre eux avaient été suspendus.

Il y a eu 15 notifications au RASFF de l’UE en 2018 concernant des envois en provenance de Thaïlande en raison d'une contamination par Salmonella et l'équipe d'audit a visité trois établissements concernés.

Ils ont constaté que l'imposition et la levée des restrictions imposées aux établissements non conformes était maintenant formalisée et documentée. Toutefois, des certificats sanitaires sont délivrés pour des articles produits avant que l’origine de la contamination par Salmonella d'un envoi concerné par une notification RASFF ait été examinée et que des actions correctives aient été mises en œuvre et menées à bien. Cette certification, après levée des restrictions, des articles fabriqués au cours de la période de restriction, signifie en réalité une certification de produit non conforme.

La DG Santé a recommandé de n'homologuer que les produits de sites créés après que des actions correctives consécutives aux notifications au RASFF aient été effectuées à la satisfaction des autorités.

NB : Selon les données du RASFF, il y a eu 16 notifications en 2018 et trois notifications à ce jour en 2019 pour la volaille et les produits de volaille, toutes pour la présence de Salmonella spp. –aa.