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mardi 11 avril 2023

Bienvenue en Absurdisthan : Quand la France s’interdit à elle-même l’exportation de céréales

Le blog vous en avait parlé dans La France, l'un des principaux acteurs mondiaux, ne pourra plus exporter de céréales hors d'Europe. Merci qui ? Merci l'Anses !

Voici une suite avec «La France, interdite d'exportations de céréales à partir du 25 avril» source article de Keren Lentschner paru dans Le Figaro le 11 avril 2023.

C'est une situation ubuesque pour l'une des principales puissances agricoles mondiales. À partir du 25 avril, la France ne pourra plus exporter sa production céréalière en dehors d'Europe.

À cette date, l'utilisation de phosphine, un insecticide, sera, en effet, interdite en France pour traiter les cargaisons de céréales dans les cales des bateaux. Or la fumigation de ce produit, utilisé en tablettes, est obligatoire dans de nombreux pays clients de l'Hexagone, à commencer par l'Afrique du nord. Sans cela pas de certificat à l’arrivée au port et les grains risquent de repartir vers l’expéditeur … À la clef, 11,5 millions de tonnes de céréales sont concernées, selon L'Opinion qui a enquêté sur les coulisses de l'affaire. Les céréaliers sont vent debout. 

En cause une décision prise enoctobre 2022 par l'Agence nationale de sécurité sanitaire alimentaire française (Anses), à revers de la plupart des pays européens.

«C'est une situation absurde alors même que l'utilisation de cet insecticide figure dans le cahier des charges des pays à qui la France vend ses céréales», déplore Guillaume Kasbarian, député Renaissance, président de la commission des Affaires économiques de l'Assemblée nationale, qui a saisi l'Anses sur ce sujet. «Cela interroge aussi sur la capacité de l'Anses à prendre une décision de cette importance sans concertation avec le gouvernement et sans tenir compte du contexte européen».

Dans L'Opinion, l'Anses rejette la responsabilité sur le principal fabricant de phosphine, le Néerlandais UPL Holdings, qui ne lui aurait pas transmis le dossier complet car il aurait lui-même renoncé à l'homologation du produit... Ce que le fabricant dément. Une nouvelle audition pourrait être organisée à la Commission des affaires économiques de l'Assemblée dans les prochaines semaines. 

Complément du 9 avril 2023 
Mise à jour du 27 avril 2024
«Pesticides : les vraies raisons du bras de fer entre l’Anses et le gouvernement», source article de Mme Géraldine Woessner du 22 avril 2023 paru dans Le Point.
Depuis que l’agence a le pouvoir d’homologuer les pesticides, l’affrontement avec le ministère de l’Agriculture est devenu permanent. Plongée en absurdie. 

La France pourra finalement continuer à exporter des céréales vers les pays qui exigent une fumigation des cargaisons (pour détruire les insectes) à la phosphine. Le problème qui a suscité bien des interrogations, débats et manœuvres : une modification des conditions d'utilisation du produit qui la génère, qui mettait fin à une procédure particulière à compter du 25 avril 2023. Une modification décidée par l'ANSES dans des conditions qui, en outre, posent question.

Cet article a été rédigé avant qu'une solution ne fût trouvée. Une version en a été publiée sur Contrepoints sous un autre titre.

vendredi 7 avril 2023

La France, l'un des principaux acteurs mondiaux, ne pourra plus exporter de céréales hors d'Europe. Merci qui ? Merci l'Anses !

Les faits - L’Anses, l’autorité sanitaire française compétente, a décidé, le 26 octobre 2022, de ne plus permettre l’usage d’un insecticide en contact direct avec les céréales. Celui-ci est pourtant homologué. Source L’Opinion du 7 mars 2023 par Mme E. Ducros.
Complément du 9 avril 2023 
Mise à jour du 27 avril 2024
«Pesticides : les vraies raisons du bras de fer entre l’Anses et le gouvernement», source article de Mme Géraldine Woesner du 22 avril 2023 paru dans Le Point.
Depuis que l’agence a le pouvoir d’homologuer les pesticides, l’affrontement avec le ministère de l’Agriculture est devenu permanent. Plongée en absurdie.

La France pourra finalement continuer à exporter des céréales vers les pays qui exigent une fumigation des cargaisons (pour détruire les insectes) à la phosphine. Le problème qui a suscité bien des interrogations, débats et manœuvres : une modification des conditions d'utilisation du produit qui la génère, qui mettait fin à une procédure particulière à compter du 25 avril 2023. Une modification décidée par l'ANSES dans des conditions qui, en outre, posent question.

Cet article a été rédigé avant qu'une solution ne fût trouvée. Une version en a été publiée sur Contrepoints sous un autre titre.

samedi 6 novembre 2021

Mais où va l'agriculture en France ?

 Je crois que tout est presque dit dans ce tweet,

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

mardi 14 septembre 2021

Un sondage montre comment les États-Unis, la Chine et l'Allemagne considèrent la sécurité des aliments au Danemark

«Un sondage montre comment les États-Unis et d'autres pays considèrent la sécurité des aliments au Danemark», source Food Safety News.

Un sondage a passé en revue les avis sur la sécurité des aliments pour les entreprises aux États-Unis et dans deux autres pays pour savoir comment elles perçoivent les normes danoises.

Le rapport Food Nation, Denmark as a food nation 2021. Food safety and technology – exports towards a green transition, est basé sur un sonage menée auprès de décideurs aux États-Unis, Chine et Allemagne pour connaître leur point de vue sur l'alimentation et l'agriculture au Danemark. Au total, 628 participants ont participé à 201 des entretiens aux États-Unis

Pour 67% des décideurs américains, la sécurité des aliments est l'indicateur le plus important de la qualité des aliments, tandis que 54% pensent que la COVID-19 a accru les préoccupations de leurs clients en matière de sécurité des aliments.

Les États-Unis sont l'un des plus grands marchés d'exportation du Danemark avec un commerce comprenant du porc, du poisson, des coquillages et des aliments composites.

Marge d'amélioration

Plus d'un tiers reconnaissent les produits et solutions alimentaires et agricoles danois comme ayant les normes de sécurité des aliments les plus élevées au monde, mais les entreprises pourraient bénéficier d'une communication plus forte sur la façon dont les systèmes, les contrôles et les certifications contribuent à une production et à une traçabilité alimentaires sûres, selon le rapport.

Près des trois quarts pensent que l'investissement dans les nouvelles technologies est nécessaire pour soutenir la sécurité des aliments, la qualité et l'optimisation des ressources et permettre une croissance à long terme.

Au total, 74 pour cent ont déclaré qu'un niveau élevé prouvé de sécurité et de qualité des aliments est un paramètre commercial de plus en plus important et 70 pour cent pensent qu'un niveau élevé documenté de sécurité des aliments augmente la valeur du produit.

Pour les répondants américains, les systèmes d'assurance qualité sont les principaux moteurs de la sécurité des aliments, suivis de la certification ou des contrôles gouvernementaux, et de la traçabilité des produits et de leurs ingrédients.

Un exemple donné dans le rapport est celui des œufs de table frais de DANÆG qui sont vendus dans deux chaînes de supermarchés allemandes. Peter Munch, directeur des exportations, a déclaré que DANÆG pourrait offrir quelque chose que les producteurs locaux ne pourraient pas.

«À l'époque, il y avait régulièrement des incidents où les supermarchés devaient retirer des œufs à cause de la Salmonella. Nous avons constaté que le plan d'action danois sur Salmonella nous avait donné une longueur d'avance. Nous avons donc commencé avec ce dans quoi nous sommes bons au Danemark, puis nous avons combiné cela avec un état d'esprit allemand», a-t-il déclaré.

Des avis plus variés

Le sondage a été mené par Epinion en février et mars 2021. Food Nation est un partenariat à but non lucratif établi par le gouvernement danois, des organisations privées et des entreprises pour faire connaître l'alimentation et l'agriculture au Danemark.

Les personnes interrogées proviennent d'un large éventail d'entreprises, y compris des petites et moyennes entreprises et de grandes entreprises multinationales tout au long de la chaîne d'approvisionnement alimentaire.

Dans l'ensemble, près de quatre décideurs sur cinq déclarent que des normes élevées de sécurité et de qualité des aliments sont de plus en plus importantes pour le commerce. Quarante pour cent associent les produits et solutions alimentaires et agricoles danois à une sécurité des aliments de classe mondiale, la plus élevée en Chine.

En Chine, 78% conviennent que les problèmes de sécurité des aliments ont augmenté au cours de la dernière année en raison de la pandémie, mais ce chiffre tombe à 54% aux États-Unis et à 37% en Allemagne.

La réglementation et le contrôle étaient importants pour 43% en Allemagne, 27% aux États-Unis et 20% en Chine. Une bonne hygiène est un autre des trois premiers points pour tous les pays. Cependant, alors que les États-Unis et l'Allemagne privilégient la qualité, les participants chinois mettent davantage l'accent sur la technologie et l'automatisation.

Au total, 72% des décideurs chinois conviennent que la sécurité des aliments est l'indicateur le plus important de la qualité des aliments et 64% pensent que les clients attendent plus de transparence concernant les normes de sécurité sanitaire et la qualité des matières premières.

Les personnes interrogées ont déclaré qu'une sécurité des aliments élevée documentée avait un impact positif sur la valeur du produit. De nombreux décideurs chinois et américains prétendent exiger des partenaires et des fournisseurs des normes de sécurité des aliments plus élevées que les autorités locales, mais ceux en Allemagne semblent plus satisfaits de suivre les normes établies par les autorités.

Pour les décideurs chinois, les systèmes d'assurance qualité sont les principaux moteurs de la sécurité des aliments, suivis des programmes d'hygiène personnelle et du respect des normes de transport.

Pour les Allemands, l'assurance qualité et des systèmes précis d’analyses sont les principaux moteurs, suivis de la certification et des contrôles gouvernementaux, ainsi que de la traçabilité des produits et de leurs ingrédients.

Avis aux lecteurs

Pour mémoire, il y a eu 95 produits alimentaires rappelés du 1er au 12 septembre 2021.
Voici une liste des rappels du 13 septembre 2021, 13 produits alimentaires.
- oxyde d’éthylène: 9
Salmonella: 1, coques élevées en France
Escherichia coli: 1, coques et palourdes, deux rappels en un seul avis, pratique pour réduire le nombre de rappels …
- étiquetage: 1, filet de lieu noir 220g, absence de la mention réglementaire «produit décongelé, ne pas recongeler». 12 lots sont concernés, incensé !
Bacillus cereus: 1, gingembre moulu.

lundi 31 août 2020

Italie : De la surveillance des entreprise alimentaires exportant vers des pays tiers

Voici un article paru dans Food Control qui traite de la surveillance des établissements italiens exportant des denrées alimentaires d'origine animale vers des pays tiers: conformité aux Bonnes pratiques d’hygiène et à maîtrise de la contamination par Listeria monocytogenes et Salmonella spp.

Faits saillants
  • L'exportation de denrées alimentaires d'origine animale est effectuée selon des accords bilatéraux.
  • Des analyses en laboratoire et des audits des bonnes pratiques d’hygiène ont été réalisés dans des usines de transformation autorisées à l'exportation.
  • La présence et l'application des bonnes pratiques d’hygiène ont été satisfaisantes dans la plupart des entreprises alimentaires.
  • Les contaminations microbiologiques étaient similaires à celles des entreprises alimentaires qui exportent vers les États-Unis.
Résumé
Le commerce des denrées alimentaires d'origine animale entre les pays s'effectue conformément à des accords bilatéraux spécifiques fondés sur l'Accord sur les mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS). Étant donné que des plans de contrôle spécifiques sont actuellement en place pour les établissements qui produisent des produits carnés destinés à être exportés vers les États-Unis afin d'assurer l'équivalence entre les systèmes de contrôle, le ministère italien de la santé a mis en œuvre un plan de surveillance dans les établissements de transformation des aliments qui exportent de la viande (n = 29 ), de la pêche (n = 5) et des produits laitiers (n = 16) vers d'autres pays tiers.

Des audits des bonnes pratiques d'hygiène pour la vérification des procédures opératoires de nettoyage et de désinfection ont été réalisés. Pour chaque usine, 15 échantillons environnementaux pour la détection de Listeria monocytogenes (L. monocytogenes) et 5 échantillons de produits prêts à consommer pour la détection de L. monocytogenes et de Salmonella ont été prélevés, soit un total de 750 échantillons de surface et 250 échantillons alimentaires.

La présence de L. monocytogenes a été signalée dans 58 échantillons environnementaux (7,7%, IC à 95% 6,0 à 9,9), détectés dans 50% des entreprises alimentaires. L. monocytogenes a également été détecté dans 7 échantillons de produits alimentaires (2,8%, IC à 95% 1,4-5,7). Salmonella spp. n'a jamais été détecté. La caractérisation génétique des souches de L. monocytogenes par électrophorèse en champ pulsé (PFGE) a été effectuée, dans un cas, pour corréler l'origine des contaminations de produits à l'environnement de transformation.

L'homogénéité génétique entre les souches isolées du même établissement a toujours été mise en évidence. Les audits ont montré que la plupart des fonctionnalités relatives à la présence et à l'application des bonnes pratiques d’hygiène étaient satisfaites dans la grande majorité des entreprises alimentaires dans une proportion allant de 88% à 100%, à l'exception de la rotation des désinfectants (44% non conformes) et de la présence d'une liste de surfaces à contrôler régulièrement (18% non conformes).

Cette étude a permis de collecter des informations sur la sécurité microbiologique des entreprises alimentaires qui exportent d'Italie vers les pays tiers. Les contaminations microbiologiques étaient similaires à celles des entreprises alimentaires qui exportent vers les États-Unis, même si la détection de L. monocytogenes était légèrement plus courante. L'amélioration des procédures de nettoyage et de désinfection et l'application correcte des bonnes pratiques d’hygiène seront utiles pour respecter la tolérance zéro pour L. monocytogenes demandée par certains pays tiers.

Mots clés
Surveillance ; Exportation vers des pays tiers ; bonnes pratiques d’hygiène ; Listeria monocytogenes ; Salmonella spp.

Commentaire. Il y a encore du travail pour améliorer très sensiblement les bonnes pratiques d’hygiène ...
Lire le communiqué de l’Académie nationale de médecine : Masquez-vous, masquez-vous, masquez-vous.

mercredi 3 juin 2020

Thaïlande: Audit des exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne

Voici le résumé du rapport final d'un audit réalisé en Thaïlande du 28 janvier 2020 au 7 février 2020 afin d'évaluer les contrôles en santé animale en vigueur en matière d'exportation de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés vers l'Union européenne.

Ce rapport est publié dans le cadre du programme de travail annuel de la direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.

L'objectif de cet audit était d'évaluer les contrôles officiels en santé animale appliqués par les autorités thaïlandaises compétentes dans le secteur de la volaille, en particulier en ce qui concerne la prévention, la détection et le contrôle de l'influenza aviaire hautement pathogène et de la maladie de Newcastle. L'évaluation visait à vérifier si les autorités compétentes peuvent fournir des garanties au moins équivalentes aux exigences zoosanitaires pertinentes de l'Union européenne (UE) afin de respecter les conditions de certification zoosanitaire applicables aux exportations de viande de volaille, d'œufs et de produits dérivés (les produits de volaille) vers l'UE.

Le rapport conclut qu'à l'heure actuelle, les autorités compétentes ne peuvent pas donner des garanties zoosanitaires incluses dans le certificat afin d'exporter de la viande et des produits de volaille vers l'UE.

L'audit a identifié des lacunes importantes dans la surveillance de l'influenza aviaire et de la maladie de Newcastle, ainsi que certaines lacunes qui réduisent la qualité et la fiabilité attendues des activités menées par le réseau de laboratoires responsables de leur diagnostic. Le système bien pensé exigeant la notification obligatoire des soupçons de ces maladies aux autorités ne fonctionne pas dans la pratique. Cela crée de sérieux doutes sur la capacité des autorités compétentes:
garantir la détection précoce de ces maladies dans les populations de volailles;
détecter la circulation de ces virus chez les espèces d'oiseaux sauvages qui migrent vers la Thaïlande à partir des régions voisines d'Asie où leur présence a été confirmée au cours des 10 dernières années; et
obtenir des données épidémiologiques adéquates pour démontrer sans équivoque l'absence de ces maladies dans la population de volailles du pays.

D'un autre côté, le pays dispose d'un système de contrôle de la santé animale largement satisfaisant dans les exploitations avicoles et les établissements alimentaires spécifiquement autorisés à participer à la chaîne de production d'exportation de l'UE pour les produits avicoles concernés. Ce système repose principalement sur des conditions strictes d'approbation et d'autorisation de ces exploitations et sur des inspections officielles fréquentes effectuées le long de cette chaîne de production d'exportation pour vérifier leur application. Ainsi, ce programme officiel de contrôle peut garantir, notamment, que ces exploitations avicoles respectent des niveaux élevés de traçabilité animale, de prévention et de surveillance des maladies.

Le rapport contient des recommandations aux autorités compétentes de la Thaïlande visant à remédier aux lacunes identifiées et à améliorer la mise en œuvre des mesures de contrôle.