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dimanche 13 novembre 2022

Les «mauvaises herbes» peuvent-elles contaminer notre assiette?

«Les «mauvaises herbes» peuvent-elles contaminer notre assiette?», source article de SPF Santé Publique de Belgique.

Il existe en effet un risque de contamination de notre alimentation par des substances toxiques contenues dans certaines « mauvaises herbes », que ce soit via les graines (ex. la contamination du sarrasin par des semences de pomme épineuse (Datura) ou la contamination des graines de cumin par des graines d'héliotrope), les feuilles (contamination des herbes séchées, des tisanes et des compléments alimentaires) ou encore le pollen. Il est donc important de prendre des mesures pour protéger la santé.

Après des années de recherche, d'avis scientifiques et de discussions, de nouvelles normes sont entrées en vigueur pour deux types de toxines de ce type d’herbes : les alcaloïdes tropaniques et les alcaloïdes pyrrolizidiniques.

Ces normes ont été fixées suite à l’évaluation scientifique faite par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) de la toxicité de ces plantes et du danger encouru par les consommateurs exposés à ces toxines.

Les alcaloïdes tropaniques produisent des effets néfastes aigus et rapides sur le système nerveux humain. Quant aux alcaloïdes pyrrolizidiniques, ils peuvent agir comme cancérogènes génotoxiques et provoquer ainsi, à long terme, certains cancers.

Une méthode de prévention similaire s'applique à ces deux groupes de toxines. Il s'agit de reconnaître les mauvaises herbes à risque et de les éliminer à même le champ afin d’obtenir une récolte exempte de toute contamination. Un tri minutieux de la récolte avant la transformation est également indispensable. Afin d'éviter la contamination par les alcaloïdes tropaniques, il est primordial de lutter contre la pomme épineuse (Datura), de plus en plus invasive en Belgique. En ce qui concerne la prévention des alcaloïdes pyrrolizidiniques, différents groupes de plantes sont impliqués, par exemples  le séneçon (Senecio), la bourrache (Borago) et l'héliotrope (Heliotropium) dont l'abondance dépend de la région géographique.

Les recherches financées par le SPF Santé Publique ont contribué à rassembler les connaissances nécessaires à l’établissement de ces normes, qui renforcent désormais le niveau de protection de la santé des consommateurs et apportent la sécurité juridique nécessaires à leur contrôle. Ces normes sont également applicables aux produits importés.

Plus d’infos :
Nitrates et toxines endogènes des plantes (article du SPF Santé publique)

NB : La photo est de Wikipédia, Datura stramonium, aspect général.

samedi 24 juillet 2021

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques, selon l'OSAV de Suisse

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont des composants naturels des végétaux. La présence dans les aliments de certains d’entre eux, les AP 1,2 insaturés, n’est pas souhaitable. En effet, ces derniers sont susceptibles de causer des lésions hépatiques et sont soupçonnés d’être cancérogènes. 

Présence

Les AP constituent un vaste groupe de substances naturelles présentes dans de nombreuses espèces végétales. On suppose qu’ils servent aux plantes à se protéger contre les ravageurs. L’homme en ingère, principalement par le biais du miel, des épices, des fines herbes, du thé, des infusions et des compléments alimentaires. En cause, bien souvent, des aliments à base de plantes exemptes d’AP, mais contaminés par des plantes sauvages contenant des
AP à la faveur de la récolte ou du processus de fabrication.

Des études de l’OSAV montrent que la quasi-totalité des AP contenus dans les feuilles de thé ou les préparations d’infusion se retrouvent dans la boisson infusée. Comparativement, le thé glacé semble être une source d’absorption moins importante (Étude).

Risques sanitaires

La présence d’AP 1,2 insaturés dans les denrées alimentaires n’est pas souhaitable en raison des risques potentiels qu’ils présentent pour la santé. Ces substances peuvent endommager le foie (lésions veino-occlusives) et causer de graves intoxications. En Suisse, et plus largement en Europe, le risque d’intoxication aiguë chez l’homme est quasiment nul au vu des niveaux d’AP actuellement relevés dans les denrées alimentaires. En revanche, l’Asie par exemple a recensé au cours des dernières décennies des cas causés par des céréales contaminées par des plantes contenant des AP. En Suisse, des intoxications mortelles surviennent occasionnellement chez le jeune bétail.

L’évaluation des risques liés aux AP 1,2 insaturés ne s’intéresse pas tant aux cas d’intoxication impliquant des doses élevées d’AP qu’aux propriétés cancérogènes de ces substances. Il ressort d’études menées sur des animaux de laboratoire que certains AP 1,2 insaturés ont entraîné le développement de cancers et des mutations génétiques.

D’où la nécessité pour l’Homme d’éviter au maximum d’en ingérer et de réduire autant que possible la teneur en AP des aliments.

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu’un risque sanitaire ne pouvait être exclu, en particulier pour les personnes qui consomment fréquemment et en grande quantité du thé et des infusions.

Mesures visant à réduire la teneur en AP des denrées alimentaires

D’après plusieurs études, les niveaux d’AP 1,2 insaturés ont significativement baissé au cours des dernières années dans la plupart des groupes d’aliments (infusions et thés notamment). Pour autant, certaines fines herbes / épices continuent d’afficher des teneurs parfois très élevées. En pareil cas, un signalement est effectué auprès du système européen d’alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF), et le produit est retiré du marché en Suisse.

Au sein de l’UE, des teneurs maximales en AP dans plusieurs fines herbes, épices, thés et compléments alimentaires ont été fixées et entreront en vigueur le 1er juillet 2022 (règlement (UE) 2020/2040). Elles seront reprises dans le cadre d’une révision prochaine de l’ordonnance sur les contaminants, qui fixera les mesures à engager en cas de dépassement des teneurs maximales.

samedi 14 septembre 2019

Norvège: Présence d'alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques dans des échantillons d'aliments


« La Norvège trouve des alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques dans des échantillons d'aliments », source adaptation d’après Food Safety News.

Bien entendu, cette présence n’est pas un scoop, mais plutôt une confirmation. Ainsi en France, respectivement en 2018 et 2019, selon Oulah, il y a eu 10 et neuf rappels de produits alimentaires pour cause de présence d’alcaloïdes tropaniques et pyrrolizidiniques, voir à ce sujet, Datura, les fleurs du mal ou de l'utilité des produits phytosanitaires et Datura, rêve éveillé pour nos autorités sanitaires ou cauchemar pour les consommateurs après un rappel de haricots verts fins par E.Leclerc.

De l'atropine a été détectée dans quatre des 14 échantillons d'aliments à base de céréales destinés aux enfants, selon une enquête réalisée l'année dernière par l'autorité norvégienne de sécurité des aliments (Mattilsynet). Le rapport complet est ici avec un résumé en anglais.

Un autre alcaloïde tropanique, la scopolamine, a été détecté dans deux des échantillons. Comme en 2017, les concentrations les plus élevées ont été observées dans les collations transformées pour bébés appelées « skumpinner » en provenance de Slovaquie. L'une était supérieure à la limite maximale de 1 µg/kg à 1,68 µg/kg. L’Espagne est l’autre pays de l’échantillon positif.

Les alcaloïdes tropaniques se trouvent en grande quantité dans les graines de Datura. Les récoltes peuvent être contaminées par ces graines lors de la récolte et les alcaloïdes tropaniques peuvent poser un problème dans les aliments à base de céréales et de graines.

Image du marché intérieur
Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (AP) sont souvent présents dans les mauvaises herbes des régions tropicales et subtropicales, et le thé provenant de ces régions peut être potentiellement contaminé. L'UE n'a pas fixé de valeurs limites pour les alcaloïdes pyrrolizidines dans le thé. Le miel d'abeilles collectant le nectar de plantes produisant des AP peut également en contenir.

Les AP ont été détectées dans huit des 10 échantillons de thé, les taux les plus élevés ayant été retrouvés dans le thé vert. Des AP présentes dans du séneçon jabobée ont été détectées à des niveaux très élevés dans un échantillon de thé. Dans le miel, des AP ont été détectées dans neuf échantillons sur 15, mais seulement à de faibles concentrations.

L'Autorité norvégienne de sécurité des aliments a échantillonné des aliments pertinents sur le marché intérieur pour se faire une idée de la teneur en alcaloïdes tropaniques (AT) et AP dans les aliments. Les échantillons ont été analysés par l'Institut norvégien de recherche en bioéconomie (NIBIO).

En 2018, 14 échantillons ont été reçus pour l'analyse d'alcaloïdes tropaniques. Dix étaient du porridge à base de céréales et quatre des aliments transformés pour bébé. Dix échantillons de thé et 15 échantillons de miel ont été reçus pour l'analyse des AP.

Alcaloïdes pyrrolizidiniques dans le thé et le miel
Le thé noir avait une faible teneur en AP ou en était totalement exempt. Trois des quatre échantillons de thé vert présentaient des concentrations moyennes à élevées, avec une concentration totale de 55, 90 et 447 µg d’AP par kilo de thé. Tous ces échantillons de thé vert ont été produits en Chine. La teneur la plus élevée en AP était de 447 µg/kg.

La lycopsamine, le N-oxyde d'intermédine, le séneçon jacobée et le N-oxyde de séneçon jacobée étaient des AP présents dans le thé. Le N-oxyde séneçon jacobée et/ou le séneçon jacobée ont été détectées dans six des 10 échantillons et à des concentrations très élevées lors d'une analyse.

Deux échantillons de miel norvégien contenaient des alcaloïdes pyrrolizidiniques à moins de 5 µg/kg. De faibles concentrations d'alcaloïdes pyrrolizidiniques, inférieures à 3,5 µg/kg, ont été détectées dans sept échantillons de miel provenant de Serbie, d'Ukraine, de Roumanie et du Chili.

La sénécionine N-oxyde, la sénéciphylline N-oxyde et le séneçon jacobée étaient des alcaloïdes pyrrolizidiniques présents dans du miel norvégien. De l’échimidine, la lycopsamine, l’intermédine, la latekirkin, l’héliotrine et de la lasiocarpine ont été détectées dans des échantillons importés. Un échantillon d'Inde, qui est l'un des plus gros exportateurs de miel, ne contenait pas d'alcaloïdes pyrrolizidiniques.

En 2017, de l'atropine a été détectée dans trois des 35 échantillons d'aliments à base de céréales et d'aliments destinés aux enfants. Deux de ces produits provenaient de Suède et un de Slovaquie.



La DGCCRF indique qu‘elle « réalise chaque année une enquête portant sur la contamination de certaines denrées alimentaires. »

Il faudra être patient pour l’année 2017 et suivantes ...

Mise à jour du 13 octobre 2019. Selon France info du 13 octobre 2019Le datura, une plante invasive hallucinogène, est-il le poison de l'agriculture bio ?
Des farines de sarrasin bio font régulièrement l'objet de retraits des rayons pour des contaminations ou des soupçons de contamination au datura, une plante contenant des alcaloïdes.

samedi 15 juin 2019

Le grand n'importe quoi des avis de rappel en France par l'exemple


Le 20 mai 2019, il y a eu un rappel d'origan de marque Albert Ménès distribué par Auchan pour cause de présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques en concentration supérieure aux recommandations fixées par les autorités européennes.

Ce rappel d'origan m'avait intrigué et à son sujet j'avais publié le 22 mai un article ici.

Par ailleurs, dans un récapitulatif des rappels de lai 2019, j'indiquais dans un article du 1er juin 3019 qu'il n'y avait pas d'information de la part de la DGCCRF au sujet de ce rappel.

Ce rappel faisait pourtant suite à une notification au RASFF de l'UE par l'Autriche le 9 mai 2019.

Et bien, tout arrive, l'information de la DGCCRF est publiée le … 14 juin 2019!
Une fois de plus, force est de constater que les avis de rappel, c'est du grand n'importe quoi ..
Avis de rappel de pots en verre d'origan de marque Albert Ménès 
  • Nom du produit : Origan 22g
  • Marque : Albert Ménès
  • Référence : Pot en verre - EAN : 3234750031848
  • Lot : 18.262.766 avec DDM au 09/2021

Risque : Présence d’alcaloïdes pyrrolizidiniques en concentration supérieure aux recommandations émises par les autorités européennes
Commentaire : Il est demandé aux personnes qui en auraient acheté, et qui en détiendraient encore, de ne pas les consommer et de les ramener à leur point de vente.

mercredi 22 mai 2019

A propos du rappel d'origan en raison de la présence d'alcaloïdes pyrrolizidiniques


Concours de circonstance ou pas, j'ai mis en ligne hier un avis du BfR sur les concentrations en alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et les herbes séchées et congelées et voici qu'a été publié le 20 mai 2019 un communiqué de rappel sur le site du distributeur Auchan et dont vous avez l'essentiel ci- dessous :
Les questions que l'on peut se poser sont les suivantes :
  • La société Albert Ménès met-elle en œuvre vraiment tous les moyens nécessaires afin de préserver la sécurité sanitaire de ses produits et par conséquent la santé des consommateurs ?
  • La société Albert Ménès a-t-elle vraiment pris en compte le danger alcaloïdes pyrrolizidiniques dans son plan HACCP ?
  • La société Albert Ménès a-t-elle un plan d'analyses renforcé qui vise particulièrement le groupe « origan, marjolaine », dont on sait qu'il s'agit de produits à risque, comme l'a rappelé encore récemment le BfR d'Allemagne dans un avis ?
  • La société Albert Ménès fait-elle de la veille technologique ?
Bref, autant de questions qui resteront sans réponse, d'où le rappel !

La suite du communiqué fait mention d'une mesure de précaution, et non pas du principe de précaution, c'est un progrès par rapport à d'autres communiqués de rappel, pour rappeler auprès des consommateurs le produit en raison du danger alcaloïdes pyrrolizidiniques.

Selon le projet PASHERBS de Belgique,
L’origan était de loin l’herbe aromatique la plus problématique en ce qui concerne la contamination aux alcaloïdes pyrrolizidiniques  : jusqu’à 2200 ng/g dans un échantillon individuel d’origan, et les 10 mélanges d’herbes les plus contaminés contenaient tous de l’origan.

Rappelons que selon le BfR,
Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (PAs) sont des constituants naturels détectés dans le monde entier chez plus de 350 espèces de plantes et soupçonnés d’être présents sur plus de 6 000. Les plantes les produisent comme défense contre les prédateurs. Sur plus de 660 PAS connus et composés similaires, les 1,2 PAs-insaturés ont un potentiel néfaste pour la santé. Par conséquent, ils sont indésirables dans les aliments et les aliments pour animaux.

Les 1,2 PAs-insaturés sont des substances cancérogènes génotoxiques.

mardi 21 mai 2019

Les concentrations en alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et les herbes séchées et congelées sont trop élevées, selon le BfR

« Les concentrations en alcaloïdes pyrrolizidiniques dans les épices et les herbes séchées et congelées sont trop élevées », selon l'avis du BfR n°017/2019 du 13 mai 2019.

Voici quelques extraits de cet avis.

Les alcaloïdes pyrrolizidiniques (PAs) sont des constituants naturels détectés dans le monde entier chez plus de 350 espèces de plantes et soupçonnés d’être présents sur plus de 6 000. Les plantes les produisent comme défense contre les prédateurs. Sur plus de 660 PAS connus et composés similaires, les 1,2 PAs-insaturés ont un potentiel néfaste pour la santé. Par conséquent, ils sont indésirables dans les aliments et les aliments pour animaux.

L’Institut fédéral allemand pour l’évaluation des risques (BfR) traite régulièrement de la contamination des aliments par du 1,2 Pas-insaturés. Il a déjà publié des avis sur l'occurrence de 1,2 PAs-insaturés dans les tisanes, le thé et le miel, ainsi que sur un mélange de salades contaminées par le séneçon jacobée et des compléments alimentaires (CA). Le BfR a maintenant procédé à une évaluation sanitaire des niveaux de concentrations de 1,2 PAs-insaturés déterminés par les autorités de surveillance des États fédéraux dans des échantillons de diverses herbes et épices séchées et congelées.

Un niveau élevé de 1,2 PAs-insaturés a été détecté dans la bourrache, ainsi que dans certains échantillons de livèche ou ache des montagne, d’origan et de marjolaine congelés et séchés achetés dans le commerce. Bien que la quantité absolue de plantes consommées dans les aliments préparés soit faible, elle peut apporter une contribution considérable à une exposition à court et à long terme 1,2 PAs-insaturés .

Le BfR a procédé à une évaluation préliminaire des risques pour la santé liés à une absorption à court et à long terme, sur la base des concentrations de 1,2 PAs-insaturés déterminées dans des échantillons d'herbes et d'épices surgelées et séchées. Une évaluation concluante du risque potentiel pour la santé résultant de la consommation d'herbes contaminées par des 1,2 PAs-insaturés n'est pas possible pour le moment car il n'y a pas assez de données sur la consommation à plus long terme et à court terme de diverses herbes. L'estimation sanitaire préliminaire des concentrations de 1,2 PAs-insaturés dans les herbes, établie dans le présent avis, repose donc sur divers scénarios relatifs à l'absorption de ces substances (exposition).

Pour l'évaluation des risques pour la santé liés à l'absorption de 1,2 PAs-insaturés, il faut toutefois porter une attention particulière aux effets génotoxiques et cancérogènes. Étant donné qu’aucun niveau d’absorption sans danger ne peut être défini pour les substances cancérogènes génotoxiques, la concentration en 1,2 PAs-insaturés dans les aliments doit être aussi faible que possible (principe ALARA: aussi faible que raisonnablement possible), car même de faibles quantités absorbées peuvent conduire à un risque accru de cancer, surtout s'il est consommé régulièrement. Le concept de marge d'exposition (MOE) est utilisé dans l'Union européenne pour les substances carcinogènes génotoxiques afin de déterminer l'urgence des mesures de gestion des risques. Une valeur de MOE égale ou supérieure à 10 000 est en principe considérée comme peu préoccupante du point de vue de la santé publique.

Sur la base des données de consommation de la National Nutrition Study II, le BfR a calculé que la consommation d'herbes hautement contaminées pouvait entraîner des niveaux d'exposition à long terme uniquement par le biais de cette catégorie d'aliments, qui sont associés à des valeurs de MOE inférieures à 10 000. Dans le cas de grands consommateurs d'herbes, une MOE nettement inférieure à 10 000 est déjà atteinte uniquement par la consommation d'herbes, lorsque celles-ci contiennent des concentrations moyennes (1 000 µg/kg).

Les données fournies au BfR par les autorités de surveillance des États fédéraux montrent que les niveaux moyens de 1,2 PAs-insaturés dans la bourrache, qui produit des PAs en soi, sont particulièrement élevés. Des concentrations élevées en 1,2 PAs-insaturés ont également été détectées dans des échantillons de livèche ou ache des montagnes et des échantillons du groupe « origan, marjolaine ». On n'a trouvé que de très faibles concentrations de 1,2 PAs-insaturés, voire aucune, dans les herbes fraîches telles que le persil.

Le BfR souligne également que lors de l’évaluation du risque potentiel pour la santé des consommateurs, toutes les sources de 1,2 PAs-insaturés doivent être prises en compte en plus de l’exposition via les plantes, comme décrit ici. Ceux-ci incluent notamment les tisanes, les thés et le miel. La consommation d'herbes conduit donc à une absorption supplémentaire de 1,2 PAs-insaturés. L'Institut recommande également que l'exposition globale aux PAs provenant de tous les aliments soit maintenue aussi faible que possible et qu'une MOE inférieure à 10 000 soit évitée si l'on tient compte de l'exposition aux PAs provenant de toutes les sources. À cette fin, des efforts devraient être poursuivis pour réduire davantage les niveaux de PAs en améliorant les méthodes de culture, de récolte et de purification. Le BfR décrit sur sa page d’accueil une méthode sur la façon dont le matériel végétal peut être examiné pour établir ses concentrations en 1,2 PAs-insaturés de manière analytique.

L'avis complet du BfR est ici.