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lundi 3 avril 2023

Le numéro de mars 2023 de Vigil'Anses est paru !

Deux documents ont retenu mon attention,
L'exposition au psyllium : un risque nouveau chez les travailleurs de l'industrie agroalimentaire
Les produits sans gluten et végans peuvent intégrer de la poudre de psyllium comme additif. Si celui-ci est connu comme pouvant déclencher des manifestations allergiques chez les travailleurs de l’industrie pharmaceutique ou chez les professionnels de santé, de telles manifestations chez lestravailleurs du secteur agro-alimentaire sont méconnues. Or, un cas clinique a été décrit récemment dans la littérature et un cas français a été identifié par le réseau national de vigilance et de prévention des pathologies professionnelles (RNV3P).

L’Anses a reçu trois nouveaux signalements d’intoxications chroniques de nourrisson à la vitamine D très vraisemblablement dus à un mésusage de compléments alimentaires commercialisés par la société Sundaynatural. Etant donné la sévérité des effets indésirables rapportés, l’Anses tient à nouveau à rappeler au grand public et aux professionnels de santé qu’il faut éviter de substituer la vitamine D sous forme de médicament par un complément alimentaire, dont la dose administrée par goutte ne correspondra pas forcément à celle prescrite.

mercredi 29 juin 2022

Des effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma, selon l'Anses

Des effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma, selon l’Anses.

Utilisé comme épice, le curcuma est une plante également présente dans de nombreux compléments alimentaires faisant valoir ses potentielles propriétés digestives, antioxydantes et anti-inflammatoires. A la suite de plusieurs signalements d’hépatites en Italie et en France, l’Anses alerte sur les risques d’effets indésirables liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma.

Plusieurs dizaines d’hépatites recensées chez des consommateurs
Généralement utilisé comme épice dans différentes cuisines, le curcuma est également employé en médecine traditionnelle indienne et chinoise pour ses potentielles propriétés digestives, antioxydantes et anti-inflammatoires. Par ailleurs, de nombreux compléments alimentaires contenant du curcuma ou sa substance active, la curcumine, sont disponibles sur le marché français.

Récemment, l’Italie a recensé une vingtaine de cas d’hépatite impliquant des compléments alimentaires contenant du curcuma. En France, le dispositif de nutrivigilance de l’Anses a enregistré plus de 100 signalements d’effets indésirables susceptibles d’être liés à la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma ou de la curcumine, dont 15 hépatites.

L’Anses s’est donc autosaisie pour identifier les risques potentiels liés à la consommation de compléments alimentaires contenant cette plante.

Une vigilance particulière vis-à-vis des formulations qui augmentent la biodisponibilité de la curcumine
Pour une consommation de curcumine sans risque pour la santé, l’Efsa a fixé la dose journalière admissible (DJA) à 180 mg de curcumine par jour pour un adulte de 60 kg. Au regard de cette dose, l’exposition de la population française par les aliments reste faible, avec 27 mg pour les grands consommateurs d’aliments à base de curcuma. Pour que tous les apports alimentaires, compléments alimentaires inclus, ne dépassent pas la DJA, l’Anses a déterminé que la dose apportée par les compléments alimentaires doit rester inférieure à 153 mg par jour pour un adulte de 60 kg.

En revanche, l’Agence souligne que cette valeur n’est valable que pour les formulations de compléments alimentaires contenant de la curcumine sous forme classique. Or, dans son expertise, l’Agence a identifié un recours croissant à des formulations qui augmentent la biodisponibilité et donc les effets de la curcumine dans les compléments alimentaires, par exemple par l’association à d’autres ingrédients tels que la pipérine.

«La curcumine est très peu biodisponible, c’est-à-dire qu’elle passe difficilement dans la circulation sanguine et qu’elle est éliminée très rapidement par l’organisme. Les industriels ont développé diverses formulations pour améliorer cette biodisponibilité et ainsi augmenter les effets de la curcumine.» explique Fanny Huret, coordinatrice de l’expertise à l’Anses.

Même si en apparence elles ne dépassent pas la DJA, ces nouvelles formulations peuvent induire un risque d’effets indésirables pour la santé en augmentant la biodisponibilité de la curcumine dans l’organisme. A ce jour, l’étiquette du complément alimentaire précise rarement s’il s’agit d’une formulation classique ou nouvelle. Le consommateur peut donc consommer à son insu, un produit potentiellement toxique.

Pour prévenir les intoxications, l’Anses recommande aux metteurs en marché de fournir les détails des données de biodisponibilité de leurs produits afin qu’une dose maximale d’apport journalier spécifique puisse être définie.

Eviter ces produits pour certaines populations
Le curcuma possède des propriétés cholérétiques c’est-à-dire qu’il stimule la sécrétion de bile, indispensable à une bonne digestion. A l’instar de toutes les autres substances et préparations possédant ces propriétés cholérétiques, l’Agence déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de curcuma aux personnes souffrant de pathologies des voies biliaires.

Par ailleurs, il existe un risque lié aux interactions de la curcumine avec certains médicaments tels que les anticoagulants, les anticancéreux et les immunosuppresseurs. Leur efficacité ou leur sécurité pourrait en être altérée. Aussi, l’Agence déconseille la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma aux personnes traitées par ces médicaments sans avis médical.

Mise à jour du 1er juillet 2022. En Allemagne, aussi on se préoccupe des compléments alimentaires, appelés de façon péjorative ‘superaliments’.
Le communiqué du BfR du 30 juin, «How super are «superfoods» really?» vise les ‘superaliments’ ou compléments alimentaires.
Le BVL, office de la protéction des consommateurs en Allemagne, indique «À quel point les «superaliments» sont-ils vraiment bons ? «Super (?) Aliments et compléments - risqués ou sains ?

Mise à jour du 2 août 2022. On lira lavis de l’Académie nationale de médecine, «Compléments alimentaires : utiliser avec discernement».

Aux lecteurs du blog
Je suis en conflit depuis plusieurs années avec la revue PROCESS Alimentaire pour une triste question d’argent qui permettrait de récupérer et de diffuser correctement les 10 052 articles initialement publiés gracieusement par mes soins de 2009 à 2017 sur le blog de la revue, alors qu’elle a bénéficié de la manne de la publicité faite lors de la diffusion de ces articles. La revue PROCESS Alimentaire s’est comportée et continue de se comporter en censeur et refuse tout assouplissement pour la modique somme de 500 euros. N’ayant pas les moyens d’aller devant la justice, je leur fait ici de la publicité gratuite. Derrière cette revue, il y a une direction dégueulasse et un rédacteur en chef complice !

mardi 21 décembre 2021

Curcumine dans les compléments alimentaires : la dose journalière admissible peut être dépassée, selon le BfR

Je vous souhaite un très bon et très joyeux Noël, de belles fêtes de fin d’année

«Curcumine dans les compléments alimentaires : la dose journalière admissible peut être dépassée», selon un avis du BfR n°040/2021 du 14 décembre 2021. L’avis fait 11 pages.

Le curcuma n'est pas seulement connu comme épice ou comme additif alimentaire (E100). Les compléments alimentaires peuvent également contenir des composants du rhizome de la plante curcuma, souvent sous forme d'extraits enrichis en curcumine. De plus, de la pipérine ou des extraits de poivre enrichis en pipérine peuvent également être ajoutés à ces produits. La pipérine peut augmenter la biodisponibilité de la curcumine afin que la curcumine puisse être mieux absorbée par le corps. Dans le cadre de l'évaluation de la curcumine en tant qu'additif alimentaire (E100), l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a fourni une dose journalière admissible (DJA) pour la curcumine de 3 mg/kg de poids corporel (pc) et par jour. La DJA spécifie la quantité d'une substance qui peut être consommée quotidiennement pendant toute une vie sans risque détectable pour la santé.

L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) a utilisé cette valeur comme base pour l'évaluation des risques pour la santé de la curcumine dans les aliments, en particulier des compléments alimentaires enrichis en curcumine. À long terme, l'apport total de curcumine provenant de toutes les sources ne devrait pas dépasser 3 mg/kg de poids corporel par jour. Outre les compléments alimentaires, les sources de curcumine peuvent également être des additifs alimentaires ou des épices. Si cette valeur est dépassée sur une longue période de temps, même légèrement, des effets néfastes sur la santé peuvent survenir. Cela s'applique particulièrement aux individus sensibles de la population. Le BfR a notamment évalué les risques sanitaires pouvant être associés à la consommation de compléments alimentaires contenant de la curcumine auxquels de la pipérine a été ajoutée afin d'augmenter la biodisponibilité de la curcumine. Cependant, étant donné que la composition exacte de ces produits peut varier considérablement, une évaluation générale n'est pas possible du point de vue du BfR. Une évaluation doit toujours être faite sur la base d'un produit spécifique dont la composition est connue. Dans ce contexte, il existe également un besoin fondamental de recherche sur la toxicité des préparations contenant de la curcumine avec une biodisponibilité améliorée. Un aspect ici est la question d'un éventuel effet toxique sur le foie de ces produits, à laquelle il n'est pas encore possible de répondre de manière adéquate. Des effets potentiellement toxiques pour le foie ont déjà été observés avec des produits contenant de la curcumine avec une biodisponibilité améliorée, souvent grâce à l'ajout de pipérine. Dans certains cas, cependant, ces produits contenaient également d'autres composants qui pourraient également être (en partie) responsables de cela.

Dans un avis de l’Anses de 2015 relatif à un cas d’hépatite survenu après la prise d’un complément alimentaire à visée articulaire, il est noté à propos du curcuma (Curcuma longa)

Deux études toxicologiques menées sur des souris ont mis en avant l’hépatotoxicité du curcuma ou d’un extrait alcoolique de curcuma administrés pendant 14 jours (Deshpande et al. 1998; Kandarkar et al. 1998). Un article publié en 2006 mentionne 29 cas d’atteintes hépatiques survenus au Japon dans le cadre de la consommation de compléments alimentaires contenant du curcuma (Takikawa 2006). Cependant, les données cliniques obtenues sur un grand nombre de patients traités à des doses supérieures aux doses alimentaires sur de longues périodes ainsi que les avis de plusieurs agences sanitaires (OMS, EMA et EFSA) n’ont pas mis en évidence d’hépatotoxicité du curcuma, de la curcumine et des extraits de curcuma (EFSA 2010; EMA 2009; EMA 2014; Fan et al. 2013; OMS 1999).

Aux lecteurs du blog
Grâce à la revue PROCESS Alimentaire, vous n'avez plus accès aux 10 052 articles initialement publiés par mes soins de 2009 à 2017 sur le lien suivanthttp://amgar.blog.processalimentaire.com/. Triste histoire de sous ...

lundi 14 juin 2021

La vitamine D, le système immunitaire et la COVID-19, selon le BfR

Voici désormais légèrement différent, le résumé de «La vitamine D, le système immunitaire et la COVID-19», source Communication du BfR n°015/2021 du 14 mai 2021.

Les personnes en bonne santé en Allemagne consomment généralement des quantités suffisantes de vitamines et de minéraux grâce à une alimentation équilibrée et variée. L'une des rares exceptions, dans certaines circonstances, peut concerner la vitamine D, importante pour les os, la force musculaire et le système immunitaire.

Il existe des preuves que des taux sériques insuffisants de vitamine D sont associés à un risque accru d'infections respiratoires aiguës. Ces infections respiratoires incluent également la maladie COVID19, pour laquelle, cependant, les informations sont actuellement encore incertaines. Notamment, il n'a pas encore été démontré que les personnes qui ont un bon apport en vitamine D bénéficient d'un apport supplémentaire en vitamine D. Une recommandation générale d'utiliser des compléments de vitamine D pour prévenir une infection par le SRAS-CoV-2 ou une progression sévère de la maladie COVID-19 n'est donc actuellement pas justifiable.

Prendre la décision indépendante de prendre vous-même des compléments de vitamine D à des doses très élevées peut présenter des risques pour la santé. Des doses plus élevées ne doivent être prises que sous surveillance médicale et en tenant compte de son statut individuel en vitamine D.

Ceux qui souhaitent prendre un complément de vitamine D peuvent le faire avec une dose quotidienne allant jusqu'à 20 microgrammes (800 unités internationales) de vitamine D. La prise de cette quantité ne devrait pas entraîner de problèmes de santé. Du point de vue du BfR, un apport général en vitamine D allant jusqu'à 20 microgrammes par jour devrait être envisagé pour les résidents des maisons de santé (ou EHPAD). En effet, la vitamine D se forme dans la peau suite à son exposition au soleil. Cependant, de nombreuses personnes âgées ne peuvent pas passer suffisamment de temps à l'extérieur. De plus, la formation de vitamine D diminue significativement avec l'âge.

samedi 16 mai 2020

L'Espagne fait le lien entre un décès et un complément alimentaire fabriqué aux États-Unis


« L'Espagne fait le lien entre un décès et un complément alimentaire fabriqué aux États-Unis », source article de Joe Whitworth paru le 16 mai 2020 dans Food Safety News et adapté par mes soins. -aa

Les autorités espagnoles ont émis un avertissement concernant un complément alimentaire en provenance des États-Unis après qu'il a été lié à un décès en Espagne.

L'Agence espagnole pour la sécurité alimentaire et la nutrition (AESAN) a signalé le retrait d'Hydroxycut Hardcore Next Gen pour d'éventuels effets indésirables graves. Le complément est une marque MuscleTech, qui appartient à Iovate Health Sciences International.

Iovate a déclaré qu'il pensait que le produit ne présentait pas de risque pour les consommateurs car il n'y avait eu aucun rapport d'événements indésirables liés à la toxicité hépatique ou à la mort avec près d'un demi-million d'unités vendues.

Les autorités espagnoles ont signalé que la commercialisation dans le pays n'est pas autorisée. Cependant, la société a déclaré avoir confirmé auprès d'un distributeur local que le produit avait été notifié et enregistré en Espagne.

Décès à Madrid
L'AESAN a été informée par le Système coordonné pour l'échange rapide d'informations (SCIRI) d'une alerte des autorités sanitaires de Madrid. Les responsables du centre de pharmacovigilance de Madrid soupçonnent une insuffisance hépatique aiguë entraînant la mort d'un patient qui avait pris le complément alimentaire, commercialisé comme un produit amaigrissant.

Selon les informations disponibles, le produit a été acheté sur un site Internet basé au Canada, bien qu'il ait été vérifié que ce produit est commercialisé sur de nombreux sites Internet pour la vente de compléments alimentaires et de produits pour les athlètes, ainsi que sur des plateformes de vente en ligne et dans certains commerces dédiés à la vente de compléments alimentaires.

Kelly Albert, chef de l'exploitation d'Iovate, a déclaré que les autorités espagnoles n'avaient donné aucun détail sur l'incident.

« Immédiatement après avoir appris l'incident, Iovate a contacté les autorités espagnoles pour tenter d'obtenir des détails et attend toujours une réponse après près d'une semaine. Nous n'avons reçu aucune information selon laquelle l'un de nos produits a causé ou contribué à la condition malheureuse du patient », a-t-elle déclaré à Food Safety News.

« Notre distributeur en Espagne nous a informés que lors de leurs discussions avec les autorités espagnoles, un responsable de la réglementation les avait informés verbalement que le patient en question consommait d'autres compléments alimentaires qui auraient pu contribuer à la malheureuse fatalité; nous sommes toujours en train de vérifier ces informations. »

Conclusions prématurées
Albert a déclaré que sur la base des informations à ce jour et de l'investigation en cours de la société, il pense que le produit ne présente pas de risques pour la sécurité des consommateurs.

« Si les autorités espagnoles nous avaient contacté au préalable, elles auraient su que nous avons vendu près d'un demi-million de bouteilles de cette formule exacte, sans aucun cas signalé de toxicité hépatique ou de décès, à l'exception de cet événement non confirmé. »

« Iovate est totalement attaché à la sécurité sanitaire de ses produits et ne vendrait sciemment aucun produit dangereux. Iovate surveille quotidiennement les rapports d'événements indésirables afin d'identifier et d'analyser toute tendance des événements indésirables avec l'aide d'une société de pharmacovigilance tierce. »

Albert a dit qu'étant donné le manque d'informations complètes sur la situation et l'influence potentielle d'autres produits ingérables utilisés simultanément par le consommateur, il est raisonnable de supposer que le rapport peut avoir tiré des conclusions erronées trop tôt.

« Iovate prend ces questions au sérieux et nous continuerons à investiguer de manière approfondie cette question, y compris en nous engageant de manière proactive avec les autorités compétentes, jusqu'à ce que nous comprenions pleinement les faits. Nous sommes impatients de collaborer pleinement avec les autorités espagnoles pour déterminer la véritable cause de la malheureuse mort du patient », selon le communiqué.

Problèmes précédents
Hydroxycut Hardcore Next Gen est fabriqué aux États-Unis à partir d'ingrédients internationaux.

Les fabricants et les distributeurs de produits étiquetés comme compléments alimentaires sont responsables de l'évaluation de la sécurité sanitaire et de l'étiquetage de leurs produits avant leur commercialisation pour s'assurer qu'ils respectent les réglementations, mais ils n'ont pas besoin de l'approbation de la Food and Drug Administration des États-Unis (FDA) avant de les introduire sur le marché.

Un porte-parole de la FDA a déclaré à Food Safety News que l'agence n'était pas en mesure de dire si elle enquêtait sur un produit ou une entreprise.

« La FDA conseille aux consommateurs de parler à leur médecin, pharmacien ou autre professionnel de la santé avant de décider d'acheter ou d'utiliser un complément alimentaire. De plus, si les affirmations semblent trop belles pour être vraies, elles le sont probablement. Et enfin, si un consommateur pense qu'un complément alimentaire a pu provoquer une réaction ou une maladie, il doit immédiatement cesser d'utiliser le produit, contacter son fournisseur de soins de santé et déposer une plainte auprès de la FDA », a-t-il déclaré.

Cependant, le porte-parole a confirmé qu'il y avait eu des rappels connexes de classe II, le deuxième niveau de danger pour la santé. Au total, 23 rapports de toxicité hépatique associés à Hydroxycut ont été identifiés entre 2002 et 2009 avant sa reformulation.

« La FDA avait surveillé les rappels effectués par des entreprises impliquant des produits Hydroxycut et MuscleTech vers 2009 et 2014 respectivement. Le produit Hydroxycut était associé avec un certain nombre de maladies graves liées au foie et d'autres problèmes de santé tandis que le punch aux fruits MuscleTech amino build a été rappelé en raison d'une contamination croisée potentielle avec des protéines d’œufs. »

L'AESAN a notifié l'alerte à l'Agence espagnole des médicaments et des produits de santé (AEMPS), au Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires et à la Commission européenne via le système d'alerte rapide pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF).

Une alerte notifiée au RASFF, référence 2020.1924 du 7 mai 2010, indique que le produit a également été distribué en Andorre, Brésil, France, Pays-Bas, Portugal et Slovaquie.
Pas d’information en France ...

Selon ce site, « Il est possible de classifier l’Hydroxycut Hardcore comme un complément brûleur de graisse extrême. »

Il y a un mois lAnses mettait en garde contre la consommation de compléments alimentaires pouvant perturber la réponse immunitaire.

NB : Tous les liens Internet sont de mon fait. -aa.

mercredi 5 février 2020

Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical, selon un avis du BfR


« Un moyen discutable de réduire le cholestérol: les compléments alimentaires contenant de la levure de riz rouge doivent être prises uniquement sur avis médical », source avis du BfR n°003/2020 du 15 janvier 2020.

La levure du riz rouge a son origine traditionnelle en Chine. La levure de riz rouge est fabriqué en fermentant du riz blanc bouilli avec un type de moisissure du genre Monascus. Cela produit des substances qui teignent le riz en rouge vif. En Asie de l'Est en particulier, la levure de riz rouge est donc utilisé comme colorant alimentaire. Le processus de fermentation conduit également à la production de composés qui peuvent avoir des effets pharmacologiques (comme des médicaments) et qui peuvent également être dangereux pour la santé.

Les monacolines sont importantes dans ce contexte: ce sont des composés chimiques qui se produisent naturellement dans certains types de moisissures. On trouve également des monacolines dans la levure de riz rouge et elles peuvent inhiber une enzyme dans le foie dont le corps a besoin pour fabriquer du cholestérol. La monacoline K est particulièrement importante, car la levure de riz rouge contient des quantités considérables de ce composé. En termes de structure et d'activité, la monacoline K est identique à la substance médicamenteuse la lovastatine.

Cette substance est utilisée dans les médicaments soumis à autorisation, pour abaisser le taux de cholestérol

Les effets secondaires possibles de la lovastatine comprennent des maux de tête, des nausées, de la diarrhée, une faiblesse, des éruptions cutanées et des crampes musculaires. Dans de rares cas, elle peut également perturber la fonction rénale et hépatique ou endommager le muscle squelettique (connu sous le nom de 'rhabdomyolyse'). Les médicaments contenant un ingrédient actif, la lovastatine, nécessitent une ordonnance. Dans tous les cas, le médecin évaluera les risques versus bénéfices afin de décider s’il est judicieux pour un patient de recevoir un médicament contenant de la lovastatine.

En Asie, la levure de riz rouge est consommée depuis longtemps en raison de sa capacité à abaisser le cholestérol et aussi pour traiter les problèmes digestifs ainsi que les troubles cardiaques et vasculaires. Les compléments alimentaires contenant diverses quantités de levure de riz rouge sont également commercialisés au sein de l'UE.
La monacoline K contenue dans ces produits peut également provoquer les mêmes effets secondaires que ceux énumérés ci-dessus. Cela étant, Les personnes ne consultent généralement pas leur médecin avant de prendre ces compléments alimentaires.

Dans certaines circonstances, la substance toxique citrinine peut également être formée lors du processus de fermentation. Cette substance peut déclencher des mutations génétiques et peut également nuire aux reins et à l'enfant à naître. La concentration maximale autorisée de citrinine dans les compléments alimentaires à base de riz a été abaissée par la Commission européenne de 2000 microgrammes par kilogramme (µg/kg) à 100 µg/kg, et cela s'appliquera à partir du 1er avril 2020.

La Commission européenne a récemment commandé une évaluation de la sécurité sanitaire de la monacoline K dans les compléments alimentaires
àl'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). L'avis de l'EFSA n'a pas pu d'identifier un apport alimentaire en monacolines qui ne suscite pas de préoccupations concernant les effets sur la santé. L'Institut fédéral allemand pour l'évaluation des risques (BfR) est d'accord avec ces travaux.

En mars 2019, une méta-analyse a été publiée sur la tolérabilité et la sécurité sanitaire des produits de levure de riz rouge contenant de la monacoline K vendus comme compléments alimentaires (Fogacci et al.).

L'une des conclusions tirées par les auteurs est qu'il n'y a pas de risque accru de survenue de plaintes musculaires. Le BfR a examiné ce document et est d'avis qu'il présente un certain nombre de limites-clés: ses conclusions globales ne peuvent donc pas être considérées comme concluantes. En conséquence, cette méta-analyse n'offre aucune base appropriée pour réfuter des problèmes de santé concernant les compléments alimentaires à base de levure de riz rouge contenant de la monacoline K.

En Allemagne, aucune autorisation officielle n'est requise pour la commercialisation des compléments alimentaires car ils ne sont pas soumis à la loi pharmaceutique mais à la loi sur les aliments. Cependant, avant d'être mis sur le marché pour la première fois, ils doivent être enregistrés auprès de l'Office fédéral allemand de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL).

En raison de sérieuses questions sur leur sécurité sanitaire, le BfR déconseille la consommation de compléments alimentaires à base de levure de riz rouge. Quiconque souhaite toujours utiliser un tel complément alimentaire ne doit le faire que sous surveillance médicale ou après avoir consulté son médecin. En particulier, les consommateurs devraient faire attention ) ce que les taux de monacoline K dans les compléments peuvent varier considérablement d'un produit à l'autre.


samedi 18 janvier 2020

Allergie grave et complément alimentaire naturel


Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance créé en 2009, l’Anses a reçu un signalement d’effet indésirable sévère [(sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital ; l’échelle de sévérité de Nutrivigilance va du niveau 1 (sévérité faible) au niveau 4 (décès). )] susceptible d’être lié à la consommation du complément alimentaire Passiflore Nat&Form® commercialisé par la société Nat&Form (Atlantic Nature). Ce cas, enregistré dans la base de données de nutrivigilance sous le numéro 2019-245, a été jugé d’imputabilité très vraisemblable. Etant donné la sévérité de l’effet indésirable rapporté (anaphylaxie), l’Anses a estimé nécessaire de porter ce cas à la connaissance du grand public et des professionnels de santé sur les risques de consommation de passiflore, dans un but d’amélioration de la sécurité sanitaire du consommateur.
L’imputabilité du complément alimentaire dans la survenue de l’anaphylaxie a été analysée en appliquant la méthode définie dans l’avis révisé de l’Anses du 10 juillet 2019 relatif à l’actualisation de la méthode d’imputabilité des signalements d’effets indésirables de nutrivigilance (Anses 2019). Elle a été fixée par le groupe de travail « Nutrivigilance ».

Conclusion du groupe de travail Nutrivigilance et du comité d’experts spécialisé Nutrition humaine
L’Anses a reçu un signalement d’anaphylaxie présentant une sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital. Cet effet indésirable est très vraisemblablement imputable à la passiflore du complément alimentaire Passiflore Nat&Form® .

Un cas d’allergie à la passiflore par voie respiratoire a été rapporté. En revanche, à ce jour, aucune publication scientifique relatant une allergie ou une anaphylaxie à la passiflore par voie orale n’a été retrouvée.

Le GT et le CES recommandent aux déclarants d’effets indésirables allergiques de les documenter par des tests allergologiques adaptés.

En conclusion, l’Anses recommande :
L’Agence souligne que les compléments alimentaires, à l’instar des aliments courants, peuvent contenir des allergènes sous forme d’ingrédient ou de contaminant.
De manière générale, l’Agence conseille aux consommateurs : 
  • de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire ;
  • de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;
  • d’éviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…) ;
  • d’être très vigilant vis-à-vis des allégations abusives ;
  • d’être très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé.
L’Agence rappelle aux professionnels de santé l’importance de leur implication en tant que déclarants pour transmettre des cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires et les invite à les déclarer au dispositif de nutrivigilance.
En ce qui concerne la déclaration d’effets indésirables allergiques, l’Agence recommande aux professionnels de santé de documenter les cas par des tests allergologiques adaptés.

vendredi 3 janvier 2020

De l'ail et des agrumes réduisent le méthane des bovins


Dans le contexte actuel, l’information est importante, ainsi apprend-on que « De l'ail et des agrumes réduisent le méthane des bovins », source article de Jim Romahn dans son blog Agri 007.

Des essais au Rural College, Écosse, montrent qu'un mélange d'extrait d'ail et d'agrumes a réduit les émissions de méthane jusqu'à 38%.

L’étude indique que 15 grammes par vache et par jour suffisent.

La production de lait a également augmenté jusqu'à huit pour cent, a indiqué la société suisse qui fabrique le complément. Il se peut que l'ail éloignerait les mouches embêtantes.

Le complément est produit à Abertillery dans le Monmouthshire par la société suisse Mootral.

Il n'y a eu aucun effet sur le goût ou l'odeur du lait des vaches mangeant le complément alimentaire.

Des essais à l'Université de Californie ont montré que des algues pouvaient réduire le méthane de 60%, mais Mootral a déclaré que l'ail coûte moins cher et est plus facilement disponible.

mardi 5 novembre 2019

Un cas d’endocardite infectieuse liée à la consommation de probiotiques, selon un avis de l'Anses


Annonce : S’agissant de l’information à propos des rappels de produits alimentaires, pour le moment, il ne faut pas faire confiance à nos autorités sanitaires (Ministère de l’agriculture et DGCCRF). Ces deux entités ont fait et font toujours preuve d’une incroyable légèreté et d’un manque d’informations fiables vis-à-vis des consommateurs avec comme corollaire une absence de transparence en matière de sécurité des aliments.



Dans le cadre de son dispositif de nutrivigilance créé en 2009, l’Anses a reçu un signalement d’effet indésirable sévère (sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital)* susceptible d’être lié à la consommation de deux compléments alimentaires : Imgalt® commercialisé par la société Jaldes et Ergyphilus Plus® commercialisé par la société Nutergia. Ce cas, enregistré dans la base de données de nutrivigilance sous le numéro 2019-075, a été jugé d’imputabilité très vraisemblable. 
Etant donné la sévérité de l’effet indésirable rapporté (endocardite infectieuse), l’Anses a estimé nécessaire de porter ce cas à la connaissance du public et des professionnels de santé, dans un but d’amélioration de la sécurité sanitaire du consommateur. 
Dans sa conclusion, l’Anses rapporte
L’Agence a reçu un signalement d’endocardite présentant une sévérité de niveau 3 avec menace du pronostic vital et impliquant la consommation chronique, par une femme dénutrie, atteinte d’une valvulopathie et d’un trouble fonctionnel de l’intestin, de deux compléments alimentaires contenant des probiotiques. L’imputabilité de ces compléments alimentaires dans la survenue de l’effet indésirable est jugée très vraisemblable. D’autres signalements d’endocardite impliquant la consommation de probiotiques contenant des Lactobacilles (sous forme de compléments alimentaires ou de produits laitiers) sont décrits dans la littérature. Ces cas d’endocardite surviennent chez des personnes présentant un ou plusieurs facteurs de risques tels que la présence chez le patient d’une valvulopathie, d’une immunosuppression ou la réalisation d’un acte dentaire. 
Pour les cas d’endocardite, ou d’autres complications infectieuses, pour lesquels une consommation de probiotiques est mise en évidence, l’Agence recommande qu’une caractérisation moléculaire poussée des souches suspectées d’être responsables de l’infection soit effectuée afin de la comparer avec celles présentes dans les probiotiques consommés et de déterminer la source de l’infection. 
De manière générale, l’Agence conseille aux consommateurs : 

- de signaler à un professionnel de santé tout effet indésirable survenant suite à la consommation d’un complément alimentaire ;

- de respecter les conditions d’emploi fixées par le fabricant ;

- d’éviter des prises multiples, prolongées ou répétées au cours de l’année de compléments alimentaires sans avoir pris conseil auprès d’un professionnel de santé (médecin, diététicien…) ;

- d’être très vigilant vis-à-vis des allégations abusives ;

- d’être très vigilant quant à l’achat de produits vendus dans les circuits non traditionnels (internet, salles de sport…) et sans conseil individualisé.
L’Agence rappelle aux professionnels de santé l’importance de leur implication en tant que déclarants pour transmettre des cas d’effets indésirables qu’ils suspecteraient d’être liés à la consommation de compléments alimentaires et les invite à les déclarer au dispositif de nutrivigilance. 
*L’échelle de sévérité de Nutrivigilance va du niveau 1 (sévérité faible) au niveau 4 (décès). 

Selon l’Anses, Les effets recevables déclarés sont majoritairement de sévérité 1 (39%) et 2 (35%) en 2016.

Complément du 9 novembre 2019. Une étude décrit des infections du sang liées aux probiotiques chez des patients en unité de soins intensifs, source CIDRAP News.
Une enquête épidémiologique et génomique menée par des scientifiques américains et israéliens a révélé des infections du sang chez des patients en unité de soins intensifs liés à une souche de probiotiques largement utilisée.

Complément du 22 novembre 2019. On lira L’efficacité des "probiotiques" remise en question.