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samedi 24 décembre 2022

Une entreprise autrichienne en difficulté financière suite à une épidémie mortelle à Listeria

Il y en a qui, hélas, vont mal finir l’année car, selon Food Safety News, «Une entreprise autrichienne en difficulté financière suite à une épidémie mortelle à Listeria».

Une entreprise en Autriche qui a été liée à une épidémie mortelle à Listeria plus tôt cette année est en difficulté financière.

L'AKV, une association de protection des droits des créanciers reconnue par les autorités autrichiennes, traite les affaires d'insolvabilité devant les tribunaux.

L’AKV a signalé que Käserei Gloggnitz ne peut plus remplir ses obligations de paiement. Une procédure d'insolvabilité a été ouverte par le tribunal régional de Wiener Neustadt. Une audience est prévue début février 2023.

Les raisons de la position d'insolvabilité sont inconnues, selon AKV. Ainsi, l'impact de l'incident lié à Listeria monocytogenes sur l'entreprise n'est pas clair.

Dans le cadre de la procédure, il faudra vérifier si le producteur laitier sera poursuivi et restructuré ou si les actifs existants seront inventoriés et valorisés.

Détails de l'éclosion et du rappel
Une procédure d'insolvabilité concernant les actifs de la société était déjà pendante devant le tribunal régional, mais un plan de restructuration n'a pas pu être pleinement mis en œuvre.

L'Agence autrichienne pour la santé et la sécurité alimentaire (AGES) a trouvé 10 cas d’infection depuis 2020 à cause d'une souche identique de Listeria. Trois personnes sont décédées entre 2020 et 2022. Les cas de maladie sont survenus à Vienne. Les patients étaient six femmes et trois hommes âgés de 29 à 82 ans plus un nouveau-né.

Käserei Gloggnitz a rappelé tous les kajmak, yaourts à boire et fromages à la crème le 16 septembre en raison d'une contamination potentielle par Listeria monocytogenes. Kajmak est un type de fromage.

Les responsables ont retrouvé Listeria qui correspondait à la souche épidémique dans trois échantillons environnementaux prélevés dans l'entreprise en Basse-Autriche. La souche épidémique a également été détectée dans les aliments qu'elle produisait. Les produits ont été utilisés par un restaurant, ce qui a été mentionné dans des entretiens avec les patients.

Le parquet de Wiener Neustadt enquête toujours sur l'incident.

Dans une autre épidémie à Listeria en Autriche, révélée à la mi-décembre, quatre personnes ont été atteintes. Du maquereau fumé réfrigéré de la République tchèque est considéré comme une source potentielle. Un porte-parole de l'AGES a déclaré que les autorités alimentaires enquêtant toujours sur l'incident, l'agence ne pouvait fournir aucune autre information.

dimanche 18 décembre 2022

Cas d’infection au virus de la variole du singe liés à un salon de tatouage en Espagne

«Un article décrit des cas d’infection au virus de la variole du singe liés à un salon de tatouage», source CIDRAP News.

Le piercing ou le tatouage semble être le véhicule qui a laissé 21 personnes infectées par le virus mpox (nouveau nom politiquement correct virus de la variole du singe, selon l’OMS) après avoir visité le même salon de tatouage à Cadix, Espagne, pendant 2 semaines en juillet, selon un article publié dans le New England Journal of Medicine.

Du 6 juillet au 19 juillet, le salon a servi 58 clients, et 21 d'entre eux (36%) ont été infectés par le virus. Parmi les patients atteints de mpox, 14 (67%) étaient des femmes et 9 (43%) étaient des enfants. L'âge médian des patients était de 26 ans.

Le premier cas a été confirmé par des tests PCR le 19 juillet. Le salon a été fermé le lendemain après que les autorités sanitaires en ont été informées. Une enquête sur l'éclosion a révélé que 15 ou 16 ustensiles liés au perçage ou au tatouage hébergeaient le virus de la variole du singe. La recherche des contacts a révélé un cas secondaire chez la mère d'un patient. Aucun membre du personnel du salon de tatouage n'a contracté la maladie.

Les caractéristiques cliniques étaient des ganglions lymphatiques enflés une médiane de 7 jours après le perçage ou le tatouage. Et vers le 9e jour, les patients ont commencé à ressentir une inflammation de la peau et des éruptions cutanées. Quatorze patients avaient des lésions étendues au tronc, à la tête, aux bras et aux jambes.

Notant qu'une grande partie du mpox dans l'épidémie actuelle s'est propagée par contact sexuel entre hommes, les auteurs concluent que «le virus de la variole du singe peut développer de nouveaux réseaux de transmission, avec des changements épidémiologiques de la maladie».

lundi 12 décembre 2022

Angleterre : Du lait pasteurisé derrière une épidémie à Cryptosporidium

«Angleterre : Du lait derrière une épidémie à Cryptosporidium», source article de Joe Whitworth paru le 12 décembre 2022 dans Food Safety News.

Trois personnes sont tombées malades après avoir bu du lait pasteurisé d'une exploitation laitière en Angleterre en mars 2021, selon les résultats d'une étude récente.

L'épidémie à Cryptosporidium parvum était liée au lait d'un distributeur automatique.

La contamination après pasteurisation a été à l'origine de l'épidémie, selon l'étude publiée dans Epidemiology and Infection. On pense qu'il s'agit de la première éclosion documentée à Cryptosporidium associée à des produits laitiers pasteurisés provenant d'un distributeur de lait.

Les distributeurs automatiques de lait à la ferme sont de plus en plus courants et peuvent représenter un risque émergent pour la santé publique, ont dit les chercheurs.

Les prélèvements humains et animaux correspondent
En mars 2021, trois cas d'infection à Cryptosporidium confirmés en laboratoire ont été notifiés. Ils avaient une exposition commune à un distributeur de lait à la ferme. Bien que les dates d'apparition aient été réparties sur 35 jours, cette exposition était notable et préoccupante pour la santé publique, selon l'étude.

Au total, 33 cas de cryptosporidiose ont été recensés sur une période déterminée dans la région du Sud-Ouest. Les données du questionnaire étaient disponibles pour 26 d'entre eux. Cependant, aucun autre cas au-delà des trois premiers n'avait consommé de lait dans un distributeur automatique.

Les trois personnes malades qui avaient acheté du lait pasteurisé au distributeur automatique étaient un homme de 51 ans, une femme de 78 ans et un homme de 41 ans.

Cryptosporidium parvum détecté dans les cas humains était indiscernable de celui d'un veau de la ferme.

Cette ferme est une laiterie familiale multigénérationnelle où la majorité du lait est vendue pour la transformation en gros. Une petite quantité de lait est pasteurisée sur place, et du fromage et des œufs sont également vendus.

Il y a eu une augmentation de la vente de produits laitiers dans le sud-ouest de l'Angleterre ces dernières années. Les agriculteurs ne savent parfois pas qu'ils doivent s'enregistrer en tant qu'entreprise alimentaire pour vendre des produits directement aux consommateurs, de sorte que l'ampleur des ventes de lait pasteurisé à la ferme n'est pas connue, ont dit les scientifiques.

Problèmes après la pasteurisation
Les agents de la santé environnementale ont inspecté la ferme et l'ont notée avec 1 sur 5, c’est-à-dire amélioration majeure requise sur l'échelle du système de notation en hygiène alimentaire (Food Hygiene Rating Scheme ou FHRS), et a signifié un avis d'amélioration de l'hygiène.

Bien que la pasteurisation ait été réalisée et validée avec les résultats des tests de la phosphatase et les enregistrements de température, des inquiétudes ont été soulevées concernant le nettoyage de l'équipement et les barattes des distributeurs automatiques, en particulier après la pasteurisation.

Les agents de la santé environnementale ont prélevé d'autres échantillons du distributeur de lait pour les indicateurs d'hygiène, deux mois après l'avis d'amélioration initial. Ces échantillons présentaient des niveaux insatisfaisants d'entérobactéries, un indicateur de contamination après pasteurisation.

La Food Standards Agency (FSA) a inspecté la ferme et a conclu qu'un nettoyage inadéquat après pasteurisation était une voie de contamination potentielle et a fait des recommandations pour améliorer la situation.

Les procédures de nettoyage et de désinfection de routine à la ferme ne suffisent pas à éliminer les oocystes de Cryptosporidium. L'hygiène générale de la ferme, la pasteurisation et l'hygiène après pasteurisation sont des points critiques pour la maîtrise (CCPs), selon l'étude.

Pour faire face au risque émergent pour la santé publique de contamination post-pasteurisation associée aux distributeurs automatiques de lait sur place, les agents de la santé environnementale doivent continuer à identifier et à réglementer de manière proactive les pasteurisateurs et les distributeurs automatiques de lait à la ferme conformément à la loi sur l'enregistrement des entreprises alimentaires. Il est recommandé de revoir les directives existantes sur la pasteurisation à la ferme, afin d'inclure les distributeurs automatiques de lait. Cela peut inclure des ressources pour les agents de la santé environnementale (listes de contrôles lors de l'inspection, formation) et la fourniture d'informations et de formations aux fabricants, utilisateurs et fournisseurs d'équipements.

NB : Photo d'illustration.

dimanche 4 décembre 2022

De la surveillance microbiologiques des salades prêtes à consommer en Allemagne

Premier volet d'une série de quatre articles courts sur la sécurité des aliments en Allemagne. Selon le BVL, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la séurité des aliments, «Des salades conditionnées prêtes à l’emploi sont souvent contaminées par des germes. Les groupes de consommateurs sensibles doivent s'abstenir de consommer.»

Dans le cadre de la surveillance 2021 des zoonoses, plus de 400 échantillons de mâche, roquette et laitue préemballés ont été examinés en 2021. Bacillus cereus présumé a été détecté dans presque un échantillon sur deux (46,7%), ce qui peut entraîner des vomissements et de la diarrhée si le nombre de germes est élevé. Dans une moindre mesure ont également été des STEC (E. coli producteurs de shigatoxines) et Listeria monocytogenes. Étant donné que les salades sont consommées crues et que les germes ne sont pas tués par la chaleur, l'Office fédéral de la protection des consommateurs et de la sécurité des aliments (BVL) indique que les groupes de consommateurs sensibles doivent s'abstenir de consommer de la salade préemballée par précaution.

Dans le cadre du suivi des zoonoses 2021, plus de 400 échantillons de mâche, roquette et laitue préemballés ont été examinés. Bacillus cereus présumé a été détecté dans 200 des 428 échantillons (46,7%). La consommation d'aliments contaminés par Bacillus cereus présumé peut provoquer des vomissements ou de la diarrhée. Un danger potentiel pour la santé provient notamment de taux élevés de germes supérieurs à 105 unités formant colonies par gramme (UFC/g), comme cela a été détecté dans 2,1% des prélèvements examinés.

De plus, dans 8 des 423 prélèvements de laitue (1,9%), des STEC ont été retrouvés qui peuvent provoquer une inflammation intestinale aiguë. 10 des 433 échantillons (2,3%) contenaient un petit nombre de Listeria monocytogenes.

«Contrairement à ce que pensent de nombreux consommateurs, la laitue emballée n'est pas complètement sûre. Elle peut héberger des risques microbiens», explique le professeur Michael Kühne pour le groupe de travail national sur la protection des consommateurs (BAS). Par mesure de précaution, les personnes dont le système immunitaire est affaibli ne doivent pas manger de salades préemballées.» Au lieu de cela, il est conseillé de préparer soi-même des salades à partir d'ingrédients frais et soigneusement lavés peu de temps avant la consommation.

NB : La photo illustre un tweet du BVL sur les résultats. Traduction par Google.

dimanche 13 novembre 2022

Mozzarella bleue, le retour ?

Le blog vous avait déjà signalé ce problème en mars 2022 dans «France: Fallait-il rappeler de la burrata en raison d'un risque de présence de Pseudomonas fluorescens ? Le sujet microbiologique est complexe mais à cette date, il est même devenu quelque peu politique ...  

Voici que cette fois-ci en Italie, «La mozzarella bleue est de retour : une demande sur des boules de mozarella Vallelata et la réponse de l'entreprise», source il fatto alimentare.

La mozzarella bleue est de retour. Une de nos lectrice a souligné l'étrange coloration des boules de mozarella Vallelata. Nous avons informé Lacatalis, propriétaire de la marque, qui a rapidement répondu au consommateur. Suite à la demande d’une consommatrice, vous aurez drot à la réponse de l'entreprise. Par souci de précision il faut dire qu'il s'agit d'un problème récurrent dans la conservation de la mozzarella et que la couleur bleue est causée par une bactérie généralement non pathogène pour l'homme, qui rend cependant le produit impropre à la consommation.

Demande d’une consommatrice,
Je voulais signaler un sachet de mozzarella bleue de la marque Vallelata, lot L220293 avec péremption 08/11/2022. En plus de vous signaler le cas, que me conseillez-vous de faire d'une manière ou d'une autre ? Merci beaucoup.Stella. 
Réponse de Marco Pietro Lepori, Galbani Quality Manager
Chère Stella, Je vous écris personnellement au sujet de votre demande sur la Mozzarella Vallelata bocconcini expirant le 8 novembre 2022 en raison d'une couleur bleutée anormale. ous sommes vraiment désolés pour ce que vous avez signalé et pour les inconvénients liés. Merci de nous avoir fait part de ce qui s'est passé.
La Mozzarella Vallelata est élaborée dans le respect de procédures de qualité strictes pour pouvoir fournir à nos clients et consommateurs des produits finis toujours à la hauteur des attentes. Il est produit dans l'une de nos usines à Corteolona (Pavie) qui effectue quotidiennement des centaines de contrôles et un nombre important d'échantillons et d'analyses tout au long de la chaîne d'approvisionnement, jusqu'aux produits finis qui sont analysés à la fois en direct et pendant leur conservation en application des programmes de maîtrise Haccp.
Seuls des lots de produits entièrement conformes aux normes de qualité sont mis sur le marché et nous garantissons que ce lot a été libéré par l'Assurance Qualité de l'usine en pleine conformité avec les normes susmentionnées.
Votre demande a été partagée avec le personnel de l'usine. Nous avons immédiatement vérifié les enregistrements de garantie de toutes les étapes du processus de production ainsi que les résultats des analyses sur l'eau de process du jour, trouvant des résultats entièrement conformes aux normes et aux valeurs directrices. Même les échantillons de produits que nous conservons jusqu'à la date de péremption sont conformes en couleur et en caractéristiques organoleptiques.
Ces colorations peuvent se produire par le développement dans les eaux d'un microorganisme chromogène inoffensif, du genre Pseudomonas, parfois même présent dans l'eau potable ; nous ne savons pas si la couleur était déjà présente à l'ouverture ou si elle s'est développée lors du stockage du produit après ouverture, mais nous pouvons confirmer que votre plainte était absolument épisodique et opportune. Depuis des années, l'activité préventive de nos usines de production de Mozzarella est fortement axée sur la réduction de ce micro-organisme à travers de multiples actions de surveillance et de contrôle incessant de l'eau.
Enfin, je tiens à vous dire que toute information sur la qualité de nos produits qui nous est transmise par nos consommateurs, comme dans votre cas, nous est précieuse dans le cadre de l'amélioration continue de nos produits et de nos services, et donc je vous remercie encore.
Dans l'espoir que ce que je vous ai écrit ait mieux clarifié, confirmant toute l'attention que nous mettons chaque jour dans notre travail. Cordialement.

Je ne sais pas si vous avez été convaincu par la réponse, mais ce ce qui apparaît clairement est que le problème est sporadique. Sans doute, en investigant dans un sujet de recherche, pourra-t-on éliminer ce problème ?
Par ailleurs, je trouve utile d'avoir la réponse de l'entreprise suite à une demande d'un consommateur.

lundi 7 novembre 2022

Des chercheurs cherchent à réduire les risques de présence de Salmonella dans les oignons

«Des chercheurs cherchent à réduire les risques de présence de Salmonella dans les oignons», source Food Safety News.

Une étude financée par le Center for Produce Safety (CPS) espère identifier les pratiques de production qui peuvent contribuer à la contamination par Salmonella des bulbes d’oignons et les mesures que les producteurs peuvent prendre pour réduire les risques de sécurité des aliments.

Salmonella sur les oignons est une préoccupation croissante. L'année dernière, une épidémie à Salmonella Oranienburg liée à des oignons frais entiers importés du Mexique a rendu malades plus de 1 000 consommateurs. L'épidémie est survenue un an seulement après que plus de 1 000 consommateurs ont été rendus malades par Salmonella Newport provenant d'oignons rouges.

Impact des pratiques de production sur la sécurité sanitaire des bulbes d’oignons secs
Le premier projet, intitulé «Évaluer le potentiel des pratiques de production qui ont un impact sur la sécurité sanitaire des bulbes d’oignons secs», est dirigé par Joy Waite-Cusic de l'Oregon State University.

«Nous essayons simplement de comprendre ce qui s'est éventuellement passé afin de pouvoir comprendre les risques», a dit Waite-Cusic, faisant référence aux épidémies à Salmonella en 2020 et 2021 liées aux oignons.

Cette année, les chercheurs ont mené des essais sur le terrain avec des oignons à Pasco, Washington, et en Ontario, Oregon, en utilisant un cocktail de trois souches de E. coli comme substitut de Salmonella. Ces sites ont été choisis pour représenter diverses conditions climatiques.

Dans leurs essais à Washington, qui utilisaient une variété d'oignon jaune, ils ont effectué la dernière application d'irrigation de la saison par aspersion en utilisant de l'eau contaminée par E. coli. Dans les essais dans l'Oregon, utilisant des variétés d'oignons rouges et blancs, les chercheurs ont utilisé de l'eau contaminée par E. coli pour mélanger la dernière application de pesticide ou de crème solaire à l'argile de la saison.

Dans les deux essais, les chercheurs ont surveillé les niveaux de pathogènes après l'application alors que les oignons mûrissaient et séchaient dans le champ pendant 30 jours.

«Spoiler alert» a dit Waite-Cusic, «Nous venons de collecter les derniers échantillons, et tout est mort. Au cours des deux essais sur le terrain, un seul oignon sur 440 testés à la fin du séchage sur le terrain était toujours positif pour E. coli. Le séchage sur le terrain a fait un excellent travail pour réduire la contamination qui s'est produite dans les applications d'eau», a-t-elle dit.

Cela ne nous dit pas la réponse aux épidémies, mais c'est une excellente nouvelle pour l'industrie et la sécurité des aliments.»

Cet hiver, les chercheurs prévoient de mener des études avec des colorants en laboratoire pour voir si l'eau appliquée sur les feuilles des plantes plus jeunes peut pénétrer dans les tissus et éventuellement constituer une voie d'entrée de contamination.

Réduction stratégique
Le deuxième projet, intitulé «Approches stratégiques pour réduire la contamination par Salmonella des bulbes d’oignons», est dirigé par Vijay Joshi avec Texas A&M AgriLife Research.

Le projet de Joshi cherche à mieux comprendre comment Salmonella colonise et pénètre dans les bulbes d'oignons. Il prévoit également d'identifier les pratiques de production susceptibles de réduire la sensibilité des plantes.

Le projet propose de développer un plan de réduction des risques spécifique à l'oignon en étudiant la survie et la croissance de Salmonella sur les bulbes d'oignon en utilisant différents aspects génétiques, des compositions nutritionnelles influencées par les pratiques agronomiques, les saisons et les environnements de stress gérés.

«Libérer le potentiel génétique des plantes pour lutter contre Salmonella est une nouvelle voie pour améliorer la sécurité des aliments», a-t-il déclaré.

De plus, pour comprendre le potentiel des oignons en tant qu'hôte transitoire pour la transmission, les chercheurs ont étudié les effets des caractéristiques génétiques, nutritionnelles et physico-chimiques sur la survie et la croissance de Salmonella.

Les chercheurs espèrent fournir à l'industrie des outils pour identifier les facteurs de la production d'oignons et de la chaîne d'approvisionnement qui peuvent permettre à Salmonella de persister, identifier les variétés et les pratiques agronomiques qui minimiseraient ou élimineraient sa persistance, et aider l'industrie des produits agricoles à élaborer des lignes directrices pour gérer les risques de Salmonella dans les oignons efficacement.

Les chercheurs prévoient de mener des essais sur le terrain pour déterminer comment les caractéristiques de qualité des bulbes - y compris la teneur en azote, le niveau d'humidité et les macro et micro-éléments - influencent l'internalisation de Salmonella.

Leur objectif est d'élaborer des recommandations sur le management des cultures d'oignons, la récolte, le séchage, le stockage et la distribution qui aideront l'industrie à minimiser le risque de contamination par Salmonella.

NB : La photo est une illustration.

vendredi 4 novembre 2022

Taïwan : La COVID-19 s'est probablement propagée via les sols et les murs de l'hôtel servant pour la quarantaine, selon une étude

«La COVID-19 s'est probablement propagée via les sols et les murs de l'hôtel servant pour la quarantaine, selon une étude», source CIDRAP News.

Le variant Omicron du SARS-CoV-2 a probablement été transmis via les sols et les murs d'un hôtel de quarantaine à Taïwan en décembre 2021, ajoutant à un grand nombre de preuves que la transmission par aérosolz joue un rôle important dans les épidémies et les clusters, selon un article paru Emerging Infectious Diseases.

Taïwan a exigé que les voyageurs internationaux entrants soient mis en quarantaine dans les hôtels pendant 7 à 14 jours après un test PCR négatif avant un voyage en avion vers l'île. Dans les semaines précédant les célébrations du Nouvel An lunaire de 2022, ces hôtels étaient très demandés et de nombreux hôtels commerciaux se sont convertis en hôtels de quarantaine.

L’article détaille trois cas-patients qui vivaient dans des chambres non adjacentes à différents étages de l'hôtel de quarantaine au cours de la dernière semaine de décembre 2021 et n'ont eu aucun contact direct pendant leur séjour. Tous les trois ont été testés négatifs pour le virus dans les 72 heures suivant l'embarquement des vols à destination de Taïwan, mais ont été testés positifs aux tests PCR pendant leur séjour à l'hôtel.

Les cas-patients ont voyagé respectivement de Chine, de New York et du Japon et les auteurs en ont déduit que le voyageur de New York avait probablement un cas émergent de COVID-19 en raison de la souche Omicron au moment du voyage.

On a découvert que d'anciens tunnels et unités de climatisation transmettaient des aérosols dans tout l'hôtel. Une expérience de cas traceur à petite échelle a montré de multiples fuites d'air dans le bâtiment étaient suffisantes pour propager des aérosols de virus.

«Dans le cadre d'environnements intérieurs sous-ventilés avec des systèmes de climatisation à recirculation, l'aérosol expiré peut rester en suspension pendant une période prolongée et se disperser sur une longue distance», ont conclu les auteurs. «Il est donc plausible qu'une forte concentration d'aérosols chargés de virus se soit accumulée dans une pièce mal ventilée et ait pu être transportée par le flux d'air à travers différentes pièces à travers des défauts structurels.»

mercredi 2 novembre 2022

Salmonella plombe les résultats du chocolatier Barry Callebaut

Ce n’est pas mal pour une bactérie, n’est-ce pas ?

L'entreprise affiche un chiffre d'affaires en hausse, mais son résultat opérationnel porte le poids des arrêts de production dus à la détection de salmonelles, source Les Echos.be.

Le groupe Barry Callebaut, géant mondial des produits à base de chocolat et de cacao, a bien enregistré une croissance du volume de ses ventes de +5,3% à 2,3 millions de tonnes au cours de l'exercice 2021/22, qui s'est terminé le 31 août, annonce-t-il mardi dans un communiqué, mais a tout de même vu sa rentabilité baisser, en raison notamment de l'affaire de la contamination aux salmonelles dans l'usine de Wieze, en Belgique, située en province de Flandre orientale.

«Nous présentons des résultats solides avec notamment une croissance rentable des volumes tout au long de l'année, qui a bénéficié du soutien de toutes les régions et de tous les segments», explique le CEO du groupe, Peter Boone, cité dans le communiqué.

S’exprimant au sujet des perspectives, Peter Boone, PDG, a déclaré : «Je suis très touché de la manière dont nos collègues ont fait front commun pour aider ceux qui en avaient besoin. La solidité de notre équipe, notre présence internationale et notre tarification cost-plus nous permettent d'être confiants dans notre capacité à atteindre nos objectifs à moyen terme dans un environnement de marché toujours volatile.»

Le chiffre d'affaires s'élève à près de 8,1 milliards de francs suisses (CHF), soit environ 8,2 milliards d'euros, en hausse de +14,6% en monnaies locales (+12,3% en CHF).

Le communiqué cite «l'impact net non récurrent de -76,9 millions de CHF lié à l'incident de salmonelle à l'usine de Wieze en Belgique».

«Dans la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), l'incident de salmonelles survenu à l'usine de Wieze en Belgique et l'arrêt temporaire qui en a résulté ont eu un impact notable sur le volume et le bénéfice malgré une reprise progressive à la fin de l'exercice.»

En octobre, le nettoyage de l'usine touchait à sa fin et elle a recommencé à fonctionner à sa capacité normale après l'arrêt de la production fin juin.

L'impact n'est donc pas terminé
Le segment des industriels de l'agroalimentaire, notamment en Europe de l'Ouest, a été impacté par une baisse significative des volumes au quatrième trimestre en raison de l'incident.

«En octobre 2022, la décontamination de l'usine de Wieze était presque terminé et l'usine a retrouvé sa capacité de fonctionnement normale, même si nous subirons encore l'impact de son arrêt en continuant de rattraper le volume perdu au cours du premier trimestre 2022/23. Je tiens à remercier tous les collègues concernés d'avoir travaillé sans relâche au nettoyage de l'usine, ainsi que tous nos clients pour leur loyauté et leur coopération.», a écrit Peter Boone, PDG du groupe Barry Callebaut dans le communiqué précité.

Les chiffres liés à l'incident sont des estimations du respect des obligations contractuelles ainsi que des coûts de transport, de stockage, de destruction et d'élimination des produits contaminés. Il comprend également les frais de nettoyage, y compris le démontage, la désinfection et le remontage de toutes les lignes de produits contaminés.

Dans une lettre aux actionnaires, Boone et Patrick De Maeseneire, président du conseil d'administration, ont déclaré que le processus de nettoyage était «méticuleux».

«La manière dont nos équipes ont résolu l'incident à Salmonella à Wieze a combiné la force de chacune de nos valeurs. De nombreuses équipes, mondiales, régionales et locales, se sont réunies pour contribuer à résoudre le problème. En quelques jours, nous avons détecté la cause fondamentale, un lot de lécithine d'un fournisseur, et avons empêché le chocolat concerné d'entrer dans la chaîne de distribution. Nous remercions également nos clients pour leur fidélité et leur coopération pendant cette période extraordinaire», ont-ils déclaré.

Chronologie des incidents
Un lot de lécithine contaminée a été déchargé à l'usine de Wieze le 25 juin. Barry Callebaut a confirmé la présence de Salmonella Tennessee dans le système de lécithine de l'usine et dans des échantillons de matière première. Le lot en cause provenait d'un fabricant de lécithine en Hongrie et a été transporté par un tiers. La lécithine impliquée n'était utilisée que sur le site de Wieze.

Le 27 juin, Barry Callebaut a détecté un prélèvement poisitif à Salmonella sur un lot de production fabriqué à Wieze, et la lécithine a été identifiée comme source de contamination le 29 juin, avec arrêt de la production.

La lécithine étant utilisée dans toutes les chaînes de production de chocolat, l'entreprise a bloqué tous les produits chocolatés fabriqués du 25 au 29 juin, à l'exception de la production de cacao qui n'est pas liée au circuit de la lécithine. Le 1er juillet, les responsables de Barry Callebaut ont confirmé qu'aucun produit concerné n'était entré dans la chaîne d'approvisionnement du commerce de détail.

Le nettoyage-désinfection de la ligne de chocolat solide concernée a commencé le 5 juillet et le 14 juillet pour la ligne liquide en concertation avec l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le 8 août, les premières lignes de production nettoyées et désinfectées ont été rouvertes et, au cours des semaines suivantes, les opérations ont progressivement atteint leur capacité normale.

samedi 22 octobre 2022

Il était une fois les mésaventures d’un directeur de l’assurance qualité aux Etats-Unis

Bill Marler, l’avocat bien connu aux Etats-unis en sécuirté des aliments, nous relate cette triste histoire dans un article paru le 21 octobre 2022 dans le Marler Blog, «Un manager de Honey Smacks de Kellogg plaide coupable à l'introduction d'aliments contaminés par Salmonella»

Un ancien directeur de l'assurance qualité du fabricant de produits alimentaires Kerry Inc. a plaidé coupable aujourd'hui à des accusations liées à la fabrication de céréales pour petit-déjeuner liée à une épidémie de salmonellose en 2018, ou d’intoxication alimentaire à Salmonella.

Ravi Kumar Chermala, 47 ans, a plaidé coupable de trois chefs d'accusation pour avoir provoqué l'introduction d'aliments contaminés dans le commerce entre des Etats des Etats-Unis. Chermala, directeur de l'assurance qualité de Kerry jusqu'en septembre 2018, a supervisé les programmes de nettoyage-désinfection dans diverses usines de fabrication de Kerry, dont une usine à Gridley, dans l'Illinois, qui fabriquait les céréales pour petit-déjeuner Honey Smacks de Kellogg pour le client de Kerry, la société Kellogg. En plaidant coupable, Chermala a admis qu'entre juin 2016 et juin 2018, il avait ordonné à ses subordonnés de ne pas rapporter certaines informations à Kellogg's sur les conditions à l'installation de Gridley. En outre, Chermala a admis qu'il avait ordonné à des subordonnés de l'installation de Gridley de modifier le programme de l'usine pour surveiller la présence des pathogènes dans l'usine, limitant ainsi la capacité de l'installation à détecter avec précision les conditions non sanitaires.

«Les professionnels de la sécurité des aliments ne peuvent pas dissimuler des problèmes potentiellement dangereux aux clients ou aux services réglementaires gouvernementaux», a déclaré le procureur général adjoint Brian M. Boynton, chef de la division civile du ministère de la Justice. «Le ministère continuera de travailler avec ses partenaires chargés de l'application de la loi pour tenir responsables ceux qui se livrent à une telle conduite.»

«L'annonce d'aujourd'hui renforce le fait que si un individu enfreint les règles de sécurité des aliments ou dissimule des informations pertinentes, nous chercherons à le tenir pour responsable», a déclaré l'agent spécial Lynda M. Burdelik, du bureau local des enquêtes criminelles de la FDA à Chicago. «La santé des consommateurs américains et la sécurité de nos aliments sont trop importantes pour être contrecarrées par les actes criminels d'un individu ou d'une entreprise.»

En juin 2018, la FDA des États-Unis et le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont annoncé qu'une épidémie en cours de cas de salmonellose aux États-Unis pouvait être attribuée à des céréales Honey Smacks de Kellogg produites dans les installations de Kerry à Gridley. En réponse, Kellogg's a volontairement rappelé tous les Honey Smacks fabriqués à l'usine depuis juin 2017. Le CDC a finalement identifié plus de 130 cas de salmonellose liés à l'épidémie, les dates d'apparition de la maladie commençant en mars 2018. Le CDC n'a identifié aucun décès lié à ce foyer.

La salmonellose peut provoquer des symptômes tels que diarrhée, fièvre et crampes abdominales qui durent plusieurs jours chez les adultes en bonne santé. En l'absence de traitement rapide, la salmonellose peut provoquer une déshydratation sévère et même la mort chez les nourrissons, les jeunes enfants, les personnes âgées, les greffés, les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est affaibli.

Chermala a plaidé coupable devant le juge d'instruction Jonathan E. Hawley à Peoria, Illinois. La date de condamnation est prévue pour le 30 janvier 2023. De plus amples informations sur l'affaire ont été publiées le 21 octobre 2022 sur le site Internet d'information du département de la justice dans l’affaire Etats-Unis versus Chermala.

L'affaire fait l'objet d'une enquête par l’Office of Criminal Investigations de la FDA. L'affaire est poursuivie par le procureur Cody Matthew Herche et le procureur principal James T. Nelson du département de la Justice, Direction de la protection des consommateurs de la division civile.

vendredi 21 octobre 2022

Un enfant de deux ans est décédé dans une éclosion à E. coli liée à un zoo pour enfants; d'autres ont été hospitalisés

«Un enfant de deux ans est décédé dans une éclosion à E. coli liée à un zoo pour enfants; d'autres ont été hospitalisés», source article de Jonan Pilet paru le 21 octobre 2022 dans Food Safety News.

Une épidémie à E. coli producteurs de shigatoxines (STEC) O157:H7 liée à un zoo pour enfants dans le comté de Rutherford, Tennessee, a entraîné la mort d'un enfant de 2 ans, selon un rapport du département de la Santé du Tennessee (TDH).

Le zoo pour enfants, Lucky Ladd Farms, n'a pas été identifié dans le rapport mais a publié une déclaration sur sa page Facebook.

«Nous avons reçu plusieurs demandes d'informations factuelles sur l'éclosion à E. coli qui s'est produite à la ferme l'été dernier et sur l'état actuel et la sécurité sanitaire de la visite de notre établissement.»

«Notre famille et notre personnel continuent d'offrir nos prières et nos sincères condoléances à toutes les personnes touchées par le très triste résultat survenu en juin.» Leur communiqué compler peut être lue ici.

Le TDH a été informé pour la première fois d'un enfant malade hospitalisé en Floride après avoir participé à un camp d'été d'élevage de chèvres dans une ferme locale du comté de Rutherford le 22 juin. Ils ont reçu un deuxième appel le 25 juin de la même mère indiquant qu'elle connaissait un enfant de 2 ans, un ancien patient hospitalisé à l'hôpital Vanderbilt de Nashville, Tennessee, atteint d’un syndrome hémolytique et urémique (SHU) et a signalé que le frère aîné de cet enfant avait fréquenté le même camp.

Le 27 juin, l'équipe des maladies d'origine alimentaire et entérique du TDH a lancé une enquête sur l'éclosion. Lucky Ladd Farms comprenait des attractions telles qu'un zoo pour enfants, des promenades à poney, une pataugeoire, des sentiers pédestres, divers champs et trois établissements de restauration.

Pendant les mois d'été, la ferme a organisé plusieurs camps d'été de cinq jours pour enseigner l'élevage aux enfants de 6 à 10 ans. Entre autres activités, les enfants choisissent un chevreau et s'en occupent pendant le reste du camp. Les enfants ont participé au camp pendant la journée et rentrent chez eux chaque après-midi.

Sur 82 participants au camp d'été, le TDH a identifié trois cas confirmés à E. coli - deux primaires (participants au camp) et un autre secondaire (un membre de la famille d'un participant). L'enfant de 2 ans était un membre de la famille d'un des participants au camp d'été. La TDH a identifié 11 autres cas probables.

Le TDH a conclu que cette éclosion était due à un contact direct avec des chèvres infectées par E. coli O157:H7 avec transmission secondaire à partir de cas. Le TDH suggère que la mise en œuvre des mesures de contrôle en place à la ferme pour minimiser la transmission peut avoir réduit les maladies supplémentaires.

Commentaire
Dans un document récent de Santé publique France sur le «Syndrome hémolytique et urémique pédiatrique en France : chiffres clés 2021», il est rapporté entre autres recommandations,

Il faut éviter le contact des très jeunes enfants (moins de 5 ans) avec les vaches, veaux, moutons, chèvres, etc., et leur environnement ; en cas de contact avec ces animaux le lavage des mains (eau et savon) doit être systématique avant que l’enfant ne porte ses doigts à sa bouche.

Je ne sais pas si cela est fait systématiquement en France, la preuve en est la visite des animaux au salon de l’Agriculture où des enfants peuvent toucher des animaux sans poste de lavage des mains à proximité.

Le site de Barry Callebaut en Belgique revient à la normale après une crainte liée à Salmonella

«Le site de Barry Callebaut revient à la normale après une crainte liée à Salmonella», source Food Safety News.

Une chocolaterie de Barry Callebaut en Belgique a repris ses activités à pleine capacité après une crainte de la contamination par Salmonella plus tôt cette année. Voir les épisodes précédents sur le blog ici -aa.

Le nettoyage de l'usine de Wieze touche à sa fin, elle a donc repris son fonctionnement normal après l'arrêt des opérations fin juin.

«Je tiens à exprimer ma plus profonde gratitude à nos clients pour leur compréhension pendant cette période difficile, et à tous nos employés qui ont travaillé sans relâche pendant des semaines pour remettre l'usine de Wieze en service», a déclaré Peter Boone, PDG de Barry Callebaut.

La société avait précédemment averti que l'incident devrait avoir un impact financier important lorsque les chiffres des résultats annuels seront publiés en novembre.

Mondelez était l'une des nombreuses entreprises touchées, car elle est approvisionnée par Barry Callebaut. L'alerte signifiait qu'elle devait limiter la disponibilité au détail de plusieurs gammes de biscuits.

Barry Callebaut a déclaré que l'opération de nettoyage était d'une ampleur «sans précédent» et qu'il s'agissait d'un processus qui prenait du temps. Sur le site de Wieze, les employés sont formés pour reconnaître les problèmes de sécurité des aliments. Cela a permis d'identifier rapidement le risque, d'entreprendre une analyse des causes profondes et de lancer le processus de nettoyage.

Chronologie des incidents
Un lot de lécithine contaminée a été déchargé à l'usine de Wieze le 25 juin. Barry Callebaut a confirmé la présence de Salmonella Tennessee dans le système de lécithine de l'usine et dans des échantillons de matière première. Le lot en cause provenait d'un fabricant de lécithine en Hongrie et a été transporté par un tiers. La lécithine impliquée n'a été utilisée que sur ce site.

Le 27 juin, Barry Callebaut a détecté un prélèvement positif à Salmonella sur un lot de production fabriqué à Wieze et la lécithine a été identifiée comme source de contamination le 29 juin, avec arrêt de la production.

La lécithine étant utilisée dans toutes les chaînes de production de chocolat, l'entreprise a bloqué tous les produits chocolatés fabriqués du 25 au 29 juin, à l'exception de la production de cacao qui n'est pas liée au circuit de la lécithine. Le 1er juillet, Barry Callebaut a confirmé qu'aucun produit concerné n'était entré dans la chaîne d'approvisionnement du commerce de détail.

La désinfection de la ligne de chocolat solide concernée a commencé le 5 juillet et le 14 juillet pour la ligne liquide en concertation avec l'Agence fédérale belge pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA). Le 8 août, les premières lignes de production nettoyées et désinfectées ont été rouvertes et au cours des semaines suivantes, les opérations ont été progressivement portées à leur capacité normale.

Commentaire
La question est de savoir comment a-t-il été procédé à cette désinfection aurait été utile. Les personnels ont-ils utilisés ou testés l’efficacité des huiles acidifiées contre Salmonella dans les environnements à faible humidité ?

jeudi 20 octobre 2022

A propos de la contamination des encres de tatouage commerciales

Environ 50% des encres de tatouage commerciales sont contaminées par des bactéries. Dans la revue MRA, des chercheurs rapportent la séquence du génome d'un membre du genre Metabacillus nouvellement proposé - retrouvé dans les sédiments marins et le sol forestier - qui a été isolé de l'encre de tatouage.  

mardi 11 octobre 2022

Hé les autorités sanitaires de France, surtout, ne vous pressez pas pour publier un avis de rappel. Nouvel épisode avec du tahini et Salmonella inside !

Dans un article récent, j’indiquais que pour les produits, Tahini et halva en Suède, c'est open bar pour Salmonella.

Dans un autre article, je montrais comment nos autorités sanitaires ont fait preuve d’une certaine lenteur, d’où un retard sensible entre la notification au RASFF de l’UE par la France et le rappel auprès des consommateurs, soit 12 jours d’écart, les consommateurs en France apprécieront.

Bis repetita, si je peux dire !

On ne compte plus les notifications au RASFF de l’UE et des rappels de pâte de sésame ou de tahini dans l’UE comme, mais aussi en France.

RappelConso nous informe le 11 octobre 2022 du rappel de pâte de sésame Tahin, 460 g, de la marque Sekeroglu de Turquie, pour cause de présence de Salmonella. On nous dit qu’il s’agit d’un produit concerné par un rappel à l’échelle européenne, c'est donc du sérieux, oui mais voilà, patatras, la France est très en retard avec ce rappel du 11 octobre.

En effet, l’Allemagne a notifié au RASFF de l’UE la présence de Salmonella dans ce produit le 27 sepembre 2022 et les autorités allemandes, le BVL, ont rappelé le produit le même jour !

Voici donc concernant un rappel à l’échelle européenne, la France qui met 14 jours avant de publier un avis de rappel, de mieux en mieux ... les consommateurs sont les dindons de cette inertie !

14 jours d’écart avec l’Allemagne, et dire qu’il y en a encore qui croient au couple Franco-Allemand ?