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jeudi 30 avril 2020

Chronique du 'gouvernement qui agit pour vous' : Création du site Désinfox Coronavirus


« S'informer sur la désinformation » avec Désinfox Coronavirus, tel est le titre de ce site Internet du gouvernement proposé.
Depuis le début de l’épidémie, le caractère inédit de la situation favorise la prolifération de fausses informations.
Plus que jamais, se fier ou partager des informations non vérifiées peut induire des erreurs et engendrer des comportements à risque. Pour se protéger et protéger les autres, il est nécessaire de se référer à des sources d’informations sûres et vérifiées.
Des journalistes spécialisés démêlent le vrai du faux chaque jour. Cet espace dédié vous donne accès aux articles de médias français luttant, dans le cadre de la crise sanitaire, contre la désinformation.
Vous avez des questions sur le Coronavirus ?
Des réponses sont mises à jour quotidiennement sur gouvernement.fr/info-coronavirus.
Cerise sur le gâteau, en bas de page du site internet Désintox Coronavirus, il y a ce bandeau ...
Vous voilà informés mais pas tout à fait …

En effet, si l’on regarde les 14 pages où sont proposées les différentes informations des médias qui font le ‘bon’ travail, à savoir démêler le vrai du faux chaque jour, les seuls journaux ou médias cités sont Le Monde, Libération, France tv info, 20 Minutes et AFP factuel,… étonnant, non ?

En revanche, L’Opinion, Le Figaro, Les Echos et Le Parisien pour ne citer qu’eux ne sont pas mentionnés. Lecteur de certains de ces journaux, je reste surpris de ce parti pris ...

Je ne suis plus lecteur, ni auditeur des médias mis en avant par le site gouvernemental mais cela ne préfigure-t-il pas d'une forme de propagande ?

Décidément, les faits sont têtus, il y a comme du 1984, le roman de George Orwell ...

A ce propos, voulez-vous une fake news, comme l'on dit de nos jours, 

S’agissant de l’épidémie de coronavirus, les trois quarts des Français pensent-ils que le gouvernement leur a menti sur les masques ?

Eh bien oui selon un sondage publié le 9 avril 2020
« Une grande majorité des personnes interrogées estiment que le gouvernement n'a été ni « clair », ni « cohérent » sur la question des masques de protection durant l'épidémie de coronavirus », selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour franceinfo et Le Figaro.

Je pense que cela pourrait aussi être valable pour les tests ...

Mise à jour du 1er mai 2020. A lire dans Le Figaro.fr, «En triant les articles de presse, le gouvernement tente de recréer un ministère de l’information».

Sur le site du gouvernement, une plateforme recense désormais certains articles de journaux jugés «sûrs et vérifiés». Est-ce son rôle? Pour le professeur de communication Arnaud Benedetti, lorsque l’État entend démêler le vrai du faux parmi les contenus publiés par la presse, sa démarche est nécessairement suspecte.

lundi 27 avril 2020

«Nous n’avons jamais dit d’instaurer des mesures du confinement. Nous avons dit de tester, tracer, isoler, traiter», selon la porte-parole de l'OMS


Le site Sputnik News rapporte une interview (en vidéo) au quotidien australien Sydney Morning Herald le 27 avril 2020 du Dr Margaret Harris, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à propos de la réponse vis-à-vis du coronavirus.
Ayant instauré des mesures de confinement total, de nombreux pays ont pris exemple sur les actions des autorités chinoises à Wuhan, berceau du Covid-19. Cependant, ces mesures n’ont pas toutes été adoptées, a déclaré Margaret Harris.
« Nous n’avons jamais dit d’instaurer des mesures du confinement. Nous avons dit de tester, tracer, isoler, traiter ».
Initialement, le texte était de ‘suivre, tracer, isoler, traiter' au lieu de 'tester, tracer, isoler, traiter'; le terme 'suivre' n’a pas ici de sens.
De plus, ces pays se sont assurés de l’efficacité de ces restrictions après avoir vu qu’elles avaient fonctionné à Wuhan, sauf qu’ils n’ont pas appliqué l’ensemble des mesures:
« Mais ils n’ont pas pris en compte ce qu’il s’est passé également à Wuhan, à savoir qu’il y avait un suivi des contacts très sévère, un isolement très sévère des personnes qui avaient eu des contacts, s’assurant que ces personnes n’allaient nulle part, ainsi que le dépistage massif. Il y avait donc bien plus qu’une simple fermeture de la région. »
Selon elle, les pays qui ont l’intention de se déconfiner ont besoin de localiser les foyers de transmissions pour les isoler. « Vous devez être capables de séparer les personnes infectées de celles en bonne santé », a poursuivi la porte-parole de l’OMS.
Le monde n’a pas encore vaincu la pandémie, a-t-elle mis en garde, car la propagation du virus ne fait que commencer en Europe de l’Est et en Russie.
Bien que l’OMS s’engage à analyser les conséquences de la pandémie de manière autonome, ce qui représente une pratique habituelle suivant les épidémies majeures, l’organisation n’est pas opposée à toute enquête indépendante, a souligné Margaret Harris.
En écoutant, l’interview par deux journalistes, qui a commencé sous de bon auspices, mais au fur à mesure des échanges, s’est terminée de façon tendue. On y voit le journaliste ayant des gestes d’incompréhension et d'agacements face aux propos de Margaret Harris, ce qui, à mon avis, voulait dire qu'il n’y avait rien à faire avec cette personne. Par ailleurs, Margaret Harris a reproché à ce journaliste son attitude non scientifique.

Pour l’essentiel des propos rapportés sur le site par Sputnik News, il faut aller écouter la vidéo à 2 min 20 sec ; la vidéo dure 5 min 41 sec, et par ailleurs, le son n’est pas toujours très bon.

jeudi 23 avril 2020

COVID-19 et déconfinement en Suisse: Rincer à fond les installations d’eau potable avant la réouverture des locaux au public


Ce n’est hélas pas encore le cas chez nous, soyons patients, mais le déconfinement assoupli se prépare dès lundi prochain chez nos amis suisses.

« Coronavirus – rincer à fond les installations d’eau potable avant la réouverture des locaux au public », source communiqué de l’OSAV (office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires)

Dès le 27 avril 2020, les premiers établissements, comme les cabinets paramédicaux et les salons de coiffure, de massage ou de beauté, reprendront leurs activités. Les centres sportifs, les écoles et d’autres suivront. Souvent les installations d’eau potable n’y ont guère été utilisées durant plusieurs semaines, ce qui favorise la prolifération de microorganismes comme les légionelles. Ces dernières peuvent provoquer une pneumonie sévère (appelée légionellose). Il est donc impératif de bien rincer les installations d’eau potable avant leur remise en service.

Les mesures prises par le Conseil fédéral pour lutter contre la pandémie du coronavirus seront progressivement assouplies à partir du 27 avril 2020.

Dans les bâtiments et les locaux rouverts au public, les installations d’eau potable doivent absolument être rincées à fond avant cette date ou avant leur remise en service. Concrètement, il s’agit d’ouvrir tous les robinets – d’éviers, de lavabos, de douches, de raccordements d’eau, etc. – et de laisser couler l’eau pour un rinçage complet.

Il est important d’ouvrir simultanément plusieurs robinets pour assurer un courant suffisamment fort dans les conduites de distribution. Il faut laisser couler l’eau de tous les robinets au moins jusqu’à l’obtention d’une température constante. Le rinçage doit s’effectuer séparément pour l’installation d’eau froide et l’installation d’eau chaude. Ce geste simple et efficace permet de protéger la santé des utilisateurs.

La Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux (SSIGE) a élaboré, à cette fin, une fiche d’information.

dimanche 19 avril 2020

La parole scientifique au temps du coronavirus par Marcel Kuntz


Adapté et augmenté d'une interview par L’Express du 5/4/2020

Le blog vous propose des extraits.

Jamais sans doute les scientifiques n'ont été aussi omniprésents que durant cette crise sanitaire. Directeur de recherche au CNRS et enseignant à l'université de Grenoble, Marcel Kuntz se félicite que l'expertise soit de retour en grâce. Mais ce spécialiste des biotechnologies végétales déplore les détournements idéologiques qui sont faits entre coronavirus et cause écologique. Et regrette que la parole scientifique n'ait pas plus été écoutée par les politiques dans des dossiers comme les OGM ou le nucléaire.

Thomas Mahler : Du fait de la crise sanitaire, les scientifiques sont omniprésents dans les médias et semblent être au coeur de la décision politique. Faut-il s'en réjouir?

Marcel Kuntz : Les experts ont plutôt fait oeuvre d'explications modestes, avec une écoute généralement bienveillante des journalistes : quand il y a des morts, comme dans cette pandémie, alors la connaissance redevient une valeur. Le relativisme postmoderne en prend un coup !
Sont-ils pour autant au coeur de la décision politique ? Il est trop tôt pour se prononcer.

On notera quand même un inouï battage médiatique pour accréditer que l'apparition des pandémies virales, dont le Covid-19 serait due à une « biodiversité maltraitée ». Avec à la manoeuvre une poignée de scientifiques, en l'occurrence tournés vers les milieux naturels. L'idéologie et l'envie frénétique de financement n'ont, semble-t-il, pas disparu (j'interprète : il ne faudrait pas que tout l'argent de la recherche aille dans la santé, au détriment de son propre domaine de recherche !). Les Hommes restent des Hommes... Quant à l'idéologie, qui citer de meilleur que Nicolas Hulot qui y voit « une sorte d'ultimatum de la Nature » ? En réalité il faut faire la part des choses. En quoi la « grippe espagnole » était-elle due à la perte de biodiversité ? Les oiseaux sauvages sont en cause dans la grippe asiatique et la plus récente grippe aviaire, autrement dit la nature n'est pas forcément bonne.

Que pensez-vous de l'action d'un conseil scientifique épaulant directement le gouvernement dans ses décisions concernant cette épidémie?
C'est une forme de com' politique : créer un « comité scientifique » peut crédibiliser l'action gouvernementale, qui en a bien besoin. En réalité, les collaborateurs ministériels auraient été en contact avec des experts même sans ce comité. Je ne peux m'empêcher d'y voir aussi une façon pour le gouvernement de se protéger : le syndrome « sang contaminé » (c'est-à-dire le procès de ministres, dont le Premier à l'époque) obsède les politiciens. Avant tout se protéger ! Pouvoir dire : « nous avons suivi les scientifiques » pourra être une façon de diluer les mises en cause, justes ou injustes, qui ne manqueront pas de venir.

Le temps des scientifiques n'est pas celui de l'actualité
Regrettez-vous que la parole scientifique n'ait pas été plus écoutée sur d'autres sujets, tels les OGM ou le nucléaire?
La parole scientifique est prudente : les OGM, pour prendre cet exemple, ne posent pas de problème sanitaire particuliermais comme pour toute activité humaine on peut établir une liste de risque théorique, pour les anticiper. Cette approche raisonnée a peu de force par rapport aux discours catastrophistes, et est de plus brouillée par des militants qui se trouvent être aussi scientifiques, et bien plus médiatiques. De plus, le temps des scientifiques n'est pas celui de l'actualité : rappelons que la réfutation finale des allégations erronées de Gilles-Eric Séralini, qui firent la une des médias en septembre 2012 avec ses fameux rats atteints de tumeurs, a dû attendre 2018, le temps de mener de nouvelles études européennes (Lire ma note sur le sujet).

Le plus décevant a été le recul, puis le ralliement des décideurs politiques de tous bords à ces discours, pour des raisons électoralistes. Ce fut le cas aussi sur le nucléaire. Je regrette la perte délibérée de fleurons technologiques français, pour l'agriculture, la santé et la production d'énergie, etc.

A la faveur de la crise actuelle, on vient de s'apercevoir de la dépendance de la France par rapport à la Chine pour des médicaments et autres produits stratégiques. Mais nous alertons depuis vingt ans de notre vassalisation sur les biotechnologies ! Sans avoir su convaincre. Demain des médicaments issus des nouvelles biotechs seront chinois, car l'Europe s'est suicidée sur ces sujets : dans une étude publiée l'année passée, nous avons recensé pour les Etats-Unis et la Chine (celle-ci étant en train de devenir leader) près de 900 brevets chacun et moins de 200 pour l'Europe entière dans le domaine des nouvelles biotechnologies les plus prometteuses, en premier lieu pour la santé.

samedi 11 avril 2020

Coronavirus: la Chine n'est pas sortie d’affaire alors que le Covid-19 continue de se répandre dans le monde, selon des experts


« Coronavirus: la Chine n'est pas sortie d’affaire alors que le Covid-19 continue de se répandre dans le monde, selon des experts », source SCMP du 11 avril 2020.
Le pays ne peut pas être en paix tant qu’il y a une épidémie dans n’importe quel pays, explique le spécialiste chinois des maladies respiratoires Zhong Nanshan. 
Je ne vois toujours pas de lumière pour la pandémie mondiale, explique Zeng Guang, épidémiologiste en chef au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies.
Les meilleurs épidémiologistes chinois ont averti que le pays n'était peut-être pas encore sorti du bois en ce qui concerne la pandémie de coronavirus et que les réponses des États-Unis et de l'Europe à la crise sanitaire mondiale seront déterminantes pour son déroulement.

Covid-19, la maladie causée par l'agent pathogène, est peu susceptible d'être éradiquée dans un avenir proche et l'immunité collective ne constitue pas une solution pratique au problème, ont-ils déclaré.

« L'Europe est devenue plus sérieuse au sujet de la distance [sociale] ... ce qui est crucial pour réduire la transmission », a déclaré Zhong Nanshan, spécialiste des maladies respiratoires et chef du groupe d’experts de haut niveau de la Commission nationale de la santé pour l’épidémie de Covid-19.

« [Mais] nous sommes très inquiets pour les États-Unis, où [de nouveaux cas] augmentent à environ 20 000 par jour ... le monde ne peut pas contrôler [la maladie] et être en paix tant qu'il y a une épidémie dans n'importe quel pays », a-t-il déclaré. a déclaré vendredi lors d'une vidéoconférence avec des experts sud-coréens, organisée par l'ambassade de Chine à Séoul.

Dans une interview séparée le même jour avec le China News Service, Zeng Guang, épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, et un autre membre du groupe d'experts, ont déclaré que le fait que de nouvelles infections continuaient d'être signalées à l'étranger signifiait que la Chine restait sous menace.

« J'ai remarqué que le président américain Donald Trump a commenté [dimanche] à propos de l'épidémie là-bas qu'il avait vu la lumière au bout du tunnel. Je pense qu'il est peut-être trop optimiste », a déclaré Zeng.

« Je ne vois toujours pas de lumière pour la pandémie mondiale… car il s'agit d'une nouvelle maladie et nous en savons si peu à ce sujet. »

Zeng a déclaré que des inconnues comme les différences dans les fournitures médicales, les capacités des hôpitaux et les mesures de quarantaine dans les différents pays faisaient partie des facteurs qui rendent difficile de dire quand la pandémie pourrait se terminer.

« Et il y a la question du temps qu'il faudra pour développer un vaccin ... et comment allez-vous organiser la production pour que tout le monde dans le monde reçoive un vaccin? »,a-t-il dit.

Les pays en voie de développement en Afrique, Asie du Sud et Amérique latine seront des champs de bataille dans la prochaine étape de la pandémie, a déclaré Zeng.

Zeng et Zhong ont déclaré qu'il était essentiel d'accélérer le développement de vaccins pour changer le cours de la pandémie de coronavirus.

« La vaccination est le moyen d'acquérir l'immunité. L'immunité collective ne fonctionnera pas, le coût et les sacrifices sont trop énormes », a déclaré Zhong, se référant à la situation où un pourcentage important d'une population est devenu immunisé contre une infection.

Sur la base de la propagation actuelle du coronavirus, certains épidémiologistes ont estimé le seuil critique pour atteindre l'immunité collective à environ 60%.

Mais Zeng a dit que c'était un prix trop élevé à payer.

« Combien de vies devons-nous sacrifier pour ces 60%? »

Zhong a déclaré qu'il était possible que le coronavirus, qui était devenu très efficace pour infecter les humains, ne sera pas éradiqué à court terme.
« Cette maladie ne peut pas être éliminée », a-t-il déclaré. « Elle continuera à se propager pendant longtemps, mais ne provoquera probablement pas une épidémie à grande échelle. »

Il a cité des études en Chine qui ont révélé qu'environ 6% d'un échantillon de la population avait des anticorps contre le syndrome respiratoire aigu sévère (Sras), le coronavirus qui a infecté plus de 8 000 personnes et tué près de 800 - principalement en Chine continentale et à Hong Kong - pendant une épidémie en 2002-2003.

« Cela signifie qu'il y a eu des infections [depuis 2003] mais cela ne s'est pas propagé à grande échelle. Cela devrait être suffisant si nous pouvons contrôler [Covid-19] à un niveau similaire », a déclaré Zhong.

Samedi, près de 1,7 million de personnes dans le monde avaient été infectées par le nouveau coronavirus et plus de 100 000 décédées par le Covid-19. Malgré l'énorme bilan, des signes indiquent que l'épidémie pourrait avoir atteint son apogée dans certains pays européens et aux États-Unis, ce qui a conduit à des discussions sur le moment d'assouplir les mesures de contrôle, telles que le confinement obligatoire et la distanciation sociale.

En Chine, des mois de confinement et de restrictions aux mouvements de personnes ont eu un impact considérable sur l’économie, poussant Pékin à rechercher une stratégie plus durable et plus équilibrée pour lutter contre la maladie.

Le nombre de patients Covid-19 en Chine continentale est maintenant inférieur à 1 100, avec un nombre similaire de personnes infectées mais qui n'ont pas encore montré de symptômes. Selon la Commission nationale de la santé, près de 70% des cas confirmés ont été importés.

Zhong a déclaré qu'à moins que la Chine ne s'isole du reste du monde, il était irréaliste de penser qu'il n'y aurait pas de cas importés, en particulier dans les grandes villes.

Pour aider à garder ces chiffres bas, une surveillance étroite des personnes entrant dans le pays devrait être maintenue et toute personne jugée infectée devrait être rapidement mise en quarantaine, a-t-il déclaré.

Concernant le risque de porteurs asymptomatiques, Zhong a déclaré qu'il était prudent de les placer en quarantaine pour observation, bien que leur nombre soit « très faible ».

Zeng a déclaré que les caractéristiques démographiques des porteurs importés avaient contribué à de nouveaux cas sans symptômes. Beaucoup sont des étudiants chinois qui étudient à l'étranger ou des jeunes qui travaillent à l'étranger - un groupe d'âge qui avait généralement des symptômes plus légers et moins, a-t-il dit.

Il était important d'aider les gens à retourner au travail et à l'école, a-t-il déclaré, ajoutant que la reprise des services hospitaliers normaux et la réouverture du pays aux voyageurs étrangers pouvaient être plus urgentes que la gestion des porteurs asymptomatiques.

« Nous avons besoin d'une stratégie de prévention et de contrôle durable et efficace [pour le Covid-19]… elle doit être rentable », a déclaré Zeng.
« Aux moments critiques, nous [combattons la maladie] à tout prix. Mais sur le long terme, nous devons tenir compte des coûts et des intrants. »

mercredi 8 avril 2020

COVID-19: Un grand nombre de cas d'infection à coronavirus ne sont pas détectés, selon des chercheurs allemands

« COVID-19: en moyenne seulement 6% des infections réelles au SRAS-CoV-2 sont détectés dans le monde », source communiqué de presse n°48– 06.04.2020 de l’Université de Göttingen.
Le nombre réel d'infections a peut-être déjà atteint plusieurs dizaines de millions.
Selon un récent article de l'Université de Göttingen, le nombre de cas confirmés de la nouvelle maladie à coronavirus, COVID-19, officiellement publiés par les pays et largement commentés par les médias nationaux et internationaux sous-estime considérablement le nombre réel d'infections.

Le Dr Christian Bommer et le Professeur Sebastian Vollmer de l'Université de Göttingen ont utilisé les estimations de la mortalité et du temps jusqu'au décès lié au COVID-19 à partir d'une étude récente publiée dans The Lancet Infectious Diseases pour tester la qualité des cas officiels. Leurs données montrent que les pays n'ont découvert en moyenne qu'environ 6% des infections à coronavirus et que le nombre réel de personnes infectées dans le monde a peut-être déjà atteint plusieurs dizaines de millions. Leur étude est disponible en ligne sur www.uni-goettingen.de/vollmer

Des tests insuffisants et retardés peuvent expliquer pourquoi certains pays européens, comme l'Italie et l'Espagne, connaissent un nombre de victimes beaucoup plus élevé (par rapport aux cas confirmés signalés) que l'Allemagne, qui a détecté environ 15,6% des infections contre seulement 3,5% en Italie ou 1,7% en Espagne. Les taux de détection sont encore plus faibles aux États-Unis (1,6%) et au Royaume-Uni (1,2%), deux pays qui ont reçu de nombreuses critiques de la part d'experts en santé publique pour leur réponse tardive à la pandémie.

Contrairement à cela, la Corée du Sud semble avoir découvert presque la moitié de toutes ses infections par le SRAS-CoV-2. Les auteurs estiment qu'au 31 mars 2020, l'Allemagne avait 460 000 infections. Sur la base de la même méthode, ils calculent que les États-Unis ont plus de dix millions, l'Espagne plus de cinq millions, l'Italie environ trois millions et le Royaume-Uni environ deux millions d'infections. Le même jour, l'Université Johns Hopkins a signalé qu'il y avait dans le monde moins de 900 000 cas confirmés, ce qui signifie que la grande majorité des infections n'étaient pas détectées.

Sebastian Vollmer, professeur d'économie du développement à l'Université de Göttingen, à dit, « Ces résultats signifient que les gouvernements et les décideurs doivent faire preuve d'une extrême prudence lors de l'interprétation du nombre de cas à des fins de planification. Ces différences extrêmes dans la quantité et la qualité des tests effectués dans les différents pays signifient que les dossiers officiels de cas sont largement informatifs et ne fournissent pas d'informations utiles. »

Christian Bommer ajoute, « Des améliorations majeures de la capacité des pays à détecter de nouvelles infections et à contenir le virus sont urgentes. »

Publication originale : Bommer C & Vollmer S (2020) Le taux de détection moyen des infections par le SRAS-CoV-2 est estimé à environ 6% (Average detection rate of SARS-CoV-2 infections is estimated around six percent). 

Une vidéo est jointe avec le communiqué.
« Les pays dotés de bons systèmes de santé sont susceptibles de faire mieux que la Chine, donc pour des pays comme l'Allemagne et la France, nos estimations sont probablement conservatrices. Ils pourraient être même pire dans la détection des personnes contaminées que ce que nous avons estimé », a dit Bommer.
L’article a estimé le taux de détection de l'Allemagne est de 16% et la France de 3%.

Mise à jour du 9 avril 2020. Sur la sous-estimation du nombre de cas dans le monde, on écoutera cette vidéo où Yves Gaudin est interrogé sur RMC, « On peut craindre une résurgence de l'épidémie en automne » selon un virologue. L'épidémie ne va pas s'arrêter dans le monde à la fin du confinement en France. Il faut que ce soit très clair.

Ecouter la vidéo à la minute 0:54 sur ce sujet.

Sur Yves Gaudin, on lira son interview dans Le Figaro du 4 avril 2020 et sur France Info du 6 avril 2020.

vendredi 3 avril 2020

Des marques alimentaires modifient leur logo pour favoriser la distanciation sociale et lutter contre le coronavirus


Des marques alimentaires modifient leur logo pour favoriser la distanciation sociale et lutter contre le coronavirus, quelques exemples ... mais quid des marques françaises ?
L’iconique sirène du logo Starbucks n’est peut-être confinée mais en tout cas, elle met en ligne un masque de protection. Source.
La situation actuelle de la marque de bière mexicaine Corona est annoncée sous sa couronne de marque déposée « Need a new name ». En effet, avec l’épidémie liée au coronavirus, les ventes de la marque se sont effondrées et un changement de nom pourrait s’avérer nécessaire pour assurer la survie de la marque. Source.

Miss Chiquita, la femme emblématique représentée avec une corbeille de fruits sur la tête, a disparu du logo de la banane Chiquita avec deux logos. Source.
Distanciation sociale et Coca-Cola et n’oubliez pas « Restez chez vous ». Source.
Les arcs de McDonald's ne se croisent plus, distanciation sociale oblige. Source.
Logo Burger King revisité. Restez à la maison.

jeudi 2 avril 2020

La courbe de l'épidémie s'aplatit enfin, l'espoir vient de l'Italie !


Un article à lire dans le Financial Times, Coronavirus tracked: the latest figures as the pandemic spreads ...

Car l'espoir arrive via l'Italie avec la courbe qui désormais s'aplatit ...

Cliquez sur l'image pour l'agrandir


Nouveau graphe du Financial Time du 3 avril sur l'Italie qui a atteint ce fameux plateau et la France ne serait pas loin, courage, on va y arriver ...
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

mercredi 1 avril 2020

Covid-19 : Le Pr Raoult, la chloroquine et le 1er avril


Voilà un moment d'humour à partage, merci au Pr Raoult et bravo à celui qui a réalisé ce moment avec la participation involontaire du président de la République ...

lundi 30 mars 2020

Le coronavirus peut provoquer des pénuries alimentaires mondiales alors que les achats de panique et les restrictions à l'exportation pèsent sur l'approvisionnement


« Le coronavirus peut provoquer des pénuries alimentaires mondiales alors que les achats de panique et les restrictions à l'exportation pèsent sur l'approvisionnement », source SCMP du 30 mars 2020.
  • L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) dit qu'il pourrait y avoir des pénuries alimentaires mondiales en avril et mai en raison de problèmes d'approvisionnement causés par le coronavirus.
  • La Chine est fortement dépendante des importations de certaines cultures comme le soja, qui peuvent être affectées par des perturbations des réseaux logistiques mondiaux.

La pandémie de coronavirus pourrait sérieusement perturber les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales et faire monter les prix, en particulier pour les économies aux structures d'approvisionnement vulnérables, si les principaux pays producteurs augmentent les restrictions à l'exportation, ont averti les agences internationales et les experts alimentaires.

La Chine devrait être à l'abri de graves pénuries d'approvisionnement, car le pays dépend de sa propre production de riz et de blé pour nourrir ses 1,4 milliard de personnes, mais sa dépendance à l'égard des importations de certaines cultures, telles que le soja, pourrait faire grimper les prix des denrées alimentaires et ajouter encore plus de misère aux consommateurs nationaux.

La Food and Agriculture (FAO) des Nations Unies a déclaré la semaine dernière, « nous pouvons déjà voir que des pressions, dues aux mesures de confinement, commencent à avoir un impact sur les chaînes d'approvisionnement, avec par exemple le ralentissement de l'industrie du transport. Des perturbations, en particulier dans le domaine de la logistique, pourraient se matérialiser d'ici les prochains mois. »
Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale des des Nations Unies a émis un avertissement encore plus fort selon lequel « les perturbations aux frontières et dans les chaînes d'approvisionnement peuvent provoquer un écho dans le système alimentaire avec des effets potentiellement désastreux. »

Au cours des dernières semaines, des restrictions à l'exportation ont été imposées aux aliments de base comme le riz et le blé alors que l'épidémie se propage dans le monde entier.

« Couplée à la crise actuelle des invasions de criquets pèlerins [en Afrique et au Moyen-Orient] qui affecte la production alimentaire, elle pourrait aggraver le marché alimentaire mondial, entraînant des achats de panique, des restrictions à l'exportation et des perturbations de la chaîne d'approvisionnement, faisant monter les prix des denrées alimentaires », a dit Cheng Guoqiang, professeur à l'École d'économie et de gestion de l'Université Tongji de Shanghai, au journal Economic Daily.

« Par conséquent, si l'épidémie ne peut pas être efficacement contrôlée, elle peut provoquer une grave crise alimentaire mondiale et menacer directement la sécurité alimentaire de la Chine et des pays émergents. »

Le Vietnam, le plus grand exportateur de riz du tiers-monde, a annoncé vendredi son intention de stocker les céréales et de suspendre de nouveaux contrats d'exportation jusqu'à la fin du mois. La Thaïlande a interdit les expéditions d'œufs de poule pendant une semaine après qu’une pénurie de l'offre intérieure a provoqué un pic de la demande et des prix pour doubler.

À Hong Kong, où la Thaïlande et le Vietnam représentent 80% des importations de riz, de longues files d'attente ont réapparu devant les commerces le week-end alors que les résidents se bousculaient pour s'approvisionner en produits essentiels.

Lundi, le riz s'était vendu dans de nombreux grands supermarchés et des limites d'achat de jusqu'à deux sacs de riz et deux boîtes d'œufs avaient été imposées dans divers magasins.

Les analystes s'attendent à de nouvelles restrictions à l'exportation, mais disent que les pénuries alimentaires seront plus importantes dans les pays qui importent des denrées de base à partir d'une ou deux sources seulement.

Alors que des images d'étagères de supermarchés vides et d'énormes files d'attente à l'extérieur des magasins ont été diffusées à travers le monde, la FAO ne prévoit pas de pénuries importantes si les chaînes d'approvisionnement mondiales sont maintenues.

Des perturbations de l'approvisionnement alimentaire pourraient survenir en avril et mai en raison de l'épidémie à propagation rapide et des mesures de confinement, a déclaré Maximo Torero Cullen, économiste en chef à la FAO.

Mais leur gravité dépendra du développement de la pandémie de Covid-19, a-t-il déclaré dans des commentaires publiés sur le site Internet de l'agence.

La propagation de l'épidémie s'est accélérée à l'extérieur de la Chine au cours des dernières semaines, en particulier en Amérique du Nord et en Europe, deux grands exportateurs de produits alimentaires. La maladie a infecté plus de 727 000 personnes et tué plus de 34 000 personnes dans le monde.

La Chine devrait pouvoir maintenir la sécurité générale de son approvisionnement alimentaire. Pour le riz, principale céréale du sud du pays, la Chine a importé 2,5 millions de tonnes en 2019 mais a également exporté 2,7 millions de tonnes, selon le ministère de l'Agriculture. La quantité importée, à son tour, représentait moins de 2% de la consommation annuelle de riz de la Chine, soit 140 millions de tonnes.

Pour le blé, la Chine a importé 3,5 millions de tonnes l'an dernier, ce qui ne représentait que 2,8% de la consommation nationale de blé de 124 millions de tonnes.
Mais pour certaines cultures, comme le soja, le pays avait « un degré élevé de dépendance à l'égard des pays étrangers », a dit Cheng. La Chine a un taux d'autosuffisance inférieur à 20 pour cent pour le soja, qui est largement utilisé dans l'alimentation animale, a-t-il ajouté.

La pandémie de coronavirus pourrait sérieusement perturber les chaînes d'approvisionnement alimentaire mondiales et faire monter les prix, en particulier pour les économies aux structures d'approvisionnement vulnérables, si les principaux pays producteurs augmentent les restrictions à l'exportation, ont averti les agences internationales et les experts alimentaires.

La Chine devrait être à l'abri de graves pénuries d'approvisionnement, le pays comptant sur ses propres ressources de riz et de blé pour nourrir ses 1,4 milliard de personnes, mais sa dépendance à l'égard des importations de certaines cultures, comme le soja, pourrait faire grimper les prix des denrées alimentaires et aggraver la misère des consommateurs nationaux.

Le pays le plus peuplé du monde a déjà été frappé par la flambée des prix du porc importé après la mort ou l’abattage de 60% du cheptel porcin de l’année dernière en raison de la peste porcine africaine.

« La principale préoccupation pour la production de protéines animales en Chine est le soja, car l'utilisation du soja en Chine est principalement fournie par d'autres pays, dont le Brésil, les États-Unis et l'Argentine », a déclaré Pan Chenjun, analyste principal des protéines animales chez Rabobank.

« Jusqu'à présent, les expéditions de soja ont été normales, mais il est difficile de prévoir s'il pourrait y avoir des perturbations dans les ports ou la logistique dans les pays exportateurs. »

« Pour certains aliments spécifiques, tels que le saumon, les crevettes, le pangasius [espèce de requin], pour lesquels la Chine est fortement tributaire des importations, l'approvisionnement est actuellement affecté par des perturbations logistiques dans les pays exportateurs, comme l'Inde, le Vietnam et la Norvège. »

Rosa Wang, analyste basée à Shanghai chez JCI China, fournisseur de données agricoles, a déclaré que certaines des importations de porc chinois d'Allemagne, des États-Unis et l'Amérique du Sud pourrait être perturbée, s’ajoutant au prix du porc
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« S'ils ont des problèmes logistiques dans les ports, cela peut réduire les importations chinoises [d'eux] », a déclaré Wang, ajoutant que la Chine n'importait qu'une partie relativement petite de son approvisionnement total en porc, la viande la plus populaire pour les consommateurs chinois.

L'Australie, qui est un exportateur net de produits alimentaires, a déjà du mal à conserver les aliments dans les rayons des magasins, car les achats de panique face à la pandémie ont augmenté la demande, a déclaré le cabinet de recherche sociale McCrindle.

Malgré une sécheresse prolongée en Australie et une grave saison de feux de brousse qui a duré de six mois à février, le pays devrait disposer de suffisamment de vivres pour traverser la crise, a déclaré Mark McCrindle, directeur de l'entreprise.

Le problème n'était pas l'offre, a-t-il dit, mais un processus de distribution inflexible « juste à temps » couplé à un pic soudain de la demande.

« L'Australie a gérée la sécheresse, la production n'est pas affectée massivement », a déclaré McCrindle. « Le plus gros problème est la demande, en particulier dans les supermarchés. »

Des recherches menées par la firme entre le 19 et le 23 mars ont révélé que plus de quatre Australiens sur cinq ont changé de comportement en réponse au coronavirus et 6% ont déclaré qu'ils avaient fait des achats de panique, ce qui était suffisant pour déséquilibrer les chaînes d'approvisionnement. Environ 30% ont acheté plus que d'habitude, motivés par ceux qui ont fait des achats de panique.

Complément du 2 avril 2020. On lira ce document de la FAO, Q & R : Les effets de la pandémie du COVID-19 sur l’alimentation et l’agriculture.