Affichage des articles dont le libellé est déconfinement. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est déconfinement. Afficher tous les articles

dimanche 24 mai 2020

Le fromage de brebis des Pyrénées, victime indirecte du coronavirus


« Le fromage de brebis des Pyrénées, victime indirecte du coronavirus », source agri-mutuel avec l’AFP du 23 mai 2020.

Conséquence inattendue de la crise sanitaire du coronavirus: la qualité de l'herbe sur les sommets des Pyrénées est compromise et avec elle la qualité et la quantité des célèbres fromages de brebis produits durant l'estive.

Avec l’approche de l’été, la transhumance des troupeaux de brebis doit commencer ces prochains jours dans le Béarn, mais les bergers redoutent une saison «très compliquée» après les restrictions du printemps. Le confinement les a contraints, comme tout le monde, à rester chez eux. Pas question, donc, de partir en montagne pour entretenir les cabanes qui les accueillent pendant l’estive.

Ce sont les 13 gendarmes du peloton de haute montagne, basé à Oloron-Sainte-Marie, qui s’en sont chargés. « On a proposé notre aide au début du confinement à l’Institut patrimonial du Haut Béarn qui nous a donné une liste d’une cinquantaines de cabanes à aller inspecter », explique le chef Renaud Saison. Il peut y avoir eu des coulées d’avalanches dans l’hiver ou bien des tuiles manquantes ou cassées sur les toits, détaille le gendarme.

Mais les bergers sont avant tout préoccupés par la qualité de l’herbe, compromise en montagne par l’interdiction de tout écobuage durant le confinement, selon l’association des éleveurs transhumants des vallées béarnaises.

Le 20 mars, la préfecture des Pyrénées-Atlantiques décidait de suspendre la pratique « jusqu’à la fin du confinement », afin que « les services départementaux d’incendie et de secours ainsi que la gendarmerie se concentrent exclusivement à la protection de la population ».

L’écobuage, cette pratique ancestrale qui consiste à mettre le feu à des parcelles délimitées afin d’en brûler la végétation dite «sèche», permet le fleurissement d’une herbe tendre et feuillue, idéale pour le pâturage.

fromages d'estive
Jeanine Loustau, bergère installée à Arette et Ledeuix, qui monte en estive à Accous, en vallée d’Aspe, «ne comprend pas du tout» la décision de la préfecture et estime au contraire que le confinement aurait été « un moment idéal, puisque la montagne était vide de tout marcheur pendant deux mois ! » Sans écobuage, « l’herbe de l’an passé fait un tapis au sol et la végétation qui parvient à percer la couche, c’est du ligneux, des tiges qui se sont renforcées qui n’ont pas la même valeur fourragère ou laitière que l’herbe tendre », précise Julien Lassalle, président de l’association des éleveurs transhumants.

« On se sent oubliés » 

Ce «tapis», en cas d’humidité, dégage même une odeur repoussante pour les brebis, qui renoncent à pâturer. Habituellement pratiqué entre mars et avril, l’écobuage n’est désormais plus d’actualité. « Entre temps, le gros bétail c’est-à-dire les vaches et les chevaux ont été montés, donc la cohabitation avec des écobuages est impossible », explique Julien Lassalle. D’autant que depuis 2012, la pratique est interdite entre avril et octobre « afin de contrôler des écobuages non réglementés qui pourraient partir en feu », souligne la préfecture.

Les 380 bêtes de Jeanine Loustau monteront donc à Accous dès le début du mois de juin, mais l’éleveuse ne se fait pas d’illusion : « Il n’y aura pas d’herbe, donc pas de lait et pas de fromage. On a parlé de l’agriculture pendant deux mois, pour qu’on nourrisse les gens, mais à côté de ça on se sent oubliés », souffle l’éleveuse.

Elle dit avoir «sérieusement envisagé» de renoncer à l’estive, sans s’y résoudre. « Les brebis en ont besoin et l’exploitation aussi parce qu’on ne peut pas faire les foins si les bêtes sont là. C’est indispensable sur des petites surfaces comme les nôtres ». Pour elle, le fromage d’estive, produit savoureux qui fait souvent la notoriété d’une ferme, représente 30% de sa production annuelle.

La crise sanitaire a également rendu impossible un aspect important de la transhumance: la fête qui l’accompagne. Là aussi, les rassemblements aux départs des transhumances ont été interdits. « C’est un moment important pour nous parce qu’il y a beaucoup de participation et ça nous permet de créer du lien avec les gens du pays, les touristes, les consommateurs. Ce sont des moments privilégiés où on se fait du bien », regrette Julien Lassalle.

Confirmation avec cet article, « Les estives 2020 impactées par le COVID19 », source Petite république.com.

Avec les nouvelles conditions sanitaires imposées face au coronavirus le cadre de l’organisation des estives 2020 est modifié. La montée aux estives va démarrer le lundi de Pentecôte. Les troupeaux partiront accompagnés de leurs éleveurs selon un planning sur une semaine mis en place par la municipalité. Cette année pas de réunions d’éleveurs, Yves le berger ne fera pas le tour des bergeries pour effectuer le marquage et la vaccination. Le marquage se fera sur le lieu de l’estive. Il n’y aura pas de regroupement avant le départ à Aspet avec le traditionnel casse-croûte offert par la mairie. La vision de l’osmose dans le lien ancestral entre les bêtes et les hommes gravissant les pentes de Cagire demeure pour cette année un souvenir.

Les contraintes sanitaires impactent également la venue de stagiaires comme les autres années. L’employé communal seul se rendra sur les lieux pour aider les bergers. Les éleveurs pourront visiter leurs troupeaux le dimanche selon un protocole précis, répartis en petits groupes. Ils devront apporter leur propre matériel pour l’entretien du bétail.
Toutes ces contraintes n’ont pas impacté le nombre d’éleveurs pratiquant l’estive et le nombre des brebis reste aussi équivalent.

NB : Dans les Pyrénées, on parle d’estive et non d’alpage.

vendredi 22 mai 2020

3 raisons pour lesquelles les tests de coronavirus ne sont pas une baguette magique pour les entreprises qui cherchent à rouvrir en toute sécurité sanitaire


« 3 raisons pour lesquelles les tests de coronavirus ne sont pas une baguette magique pour les entreprises qui cherchent à rouvrir en toute sécurité », source USA TODAY

Alors que la pression pour rouvrir l'économie s'intensifie, les chefs d'entreprise cherchent des moyens de réduire le risque d'infection au COVID-19 pour leurs employés et leurs clients. Une idée séduisante est d'offrir des tests sur place, en gardant ceux qui sont positifs hors du lieu de travail.

Les tests semblent offrir une combinaison de renforcement de la confiance des employés et de protection de la responsabilité des entreprises. Certains employeurs rendent même des tests obligatoires, ce qui est autorisé par la U.S. Equal Employment Opportunity Commission.

Les tests universels sur le lieu de travail devraient-ils donc faire partie de la nouvelle donne ?

Pas encore. Compte tenu des limites techniques et des ressources, le test n'est qu'une pièce du puzzle de la prévention et du contrôle des infections. Il y a trois raisons principales pour lesquelles ce serait une erreur pour les employeurs de s'appuyer fortement ou exclusivement sur les tests pour des raisons de sécurité sanitaire:

La distanciation sociale est vitale même avec des tests

Des tests suffisants sont difficiles à mettre en place à une échelle même modérée. Le dépistage d'une infection active au SRAS-CoV-2 est basé sur l'identification du matériel génétique du virus dans un échantillon prélevé à l'arrière de la gorge ou du nez. (Le test de salive est également prometteur.) Pour une personne à la fois, avec certaines machines, les résultats sont possibles en 15 minutes. Cependant, lorsque des dizaines ou des centaines d'échantillons sont nécessaires, les échantillons doivent être exécutés en tandem sur des machines plus grandes, et les résultats sont susceptibles de prendre des heures.

Si vous demandez aux personnes d'attendre un jour les résultats, c'est un autre jour où une infection latente pourrait se manifester et un autre test serait nécessaire. Etc. Il est donc peu probable que de nouveaux tests rapides «d'antigène» résolvent ce problème, étant donné les faiblesses de leur précision.

La mise en commun (pooling) des échantillons de salive de l'ensemble du lieu de travail est un moyen potentiel de rechercher le coronavirus à moindre coût. Cette stratégie, cependant, prend plus de temps pour la collecte d'échantillons et les travaux de laboratoire. Elle nécessite également des tests de suivi si l'échantillon groupé s'avère positif.

Les résultats de tests négatifs n'éliminent pas le risque de transmission du COVID-19 sur le lieu de travail. La précision du test dépend du moment où il est effectué au cours de l'infection d'un individu. De nombreuses personnes asymptomatiques infectées par le SRAS-CoV-2 pourraient avoir un résultat négatif, en particulier si elles sont en phase présymptomatique mais infectieuse. En conséquence, même le programme de test le plus robuste au monde n’éliminerait pas le besoin de distanciation sociale dans un bureau ou un commerce de détail. Une infection manquée chez une personne qui assiste à une réunion du personnel chargée exigera que tout le bureau soit mis en quarantaine.


Protection vis-à-vis du COVID: les lieux de travail ne sont pas prêts pour une réouverture de masse. Nous avons d'abord besoin de règles pour assurer la sécurité des personnels.

Les tests à grande échelle effectués par les employeurs pourraient entraîner une pénurie de fournitures de test et compromettre la capacité des établissements de santé à tester les personnes qui développent des symptômes.
Les consultants qui proposent des tests aux entreprises peuvent s'adresser directement aux fournisseurs d’écouvillons, de réactifs et de machines de test et surenchérir sur les agences et cliniques de santé publique.
Si même une fraction des lieux de travail tente des tests réguliers, les demandes pourraient dépasser de loin la capacité.

Moins de tests sur les personnes les plus à risque d'infection signifieront moins de possibilités d'isolement, de recherche des contacts et de quarantaine, les éléments essentiels du contrôle de la propagation dans la communauté. À mesure que les cas dans une communauté augmentent, la probabilité que des infections pénètrent tous les lieux de travail augmente également.

Congé de maladie, dépistage et ventilation

Plutôt que comme une baguette magique, les employeurs devraient considérer les tests comme un élément potentiel d'une stratégie globale de prévention et de contrôle des infections.

Les employeurs devraient accorder de généreux congés de maladie et des prestations de quarantaine, dépister les employés et les clients avant qu'ils ne viennent au travail et réorganiser l'environnement de travail pour maintenir au moins 2 mètres de distance et des niveaux élevés de ventilation. Ils devraient se concentrer sur les moyens de promouvoir l'hygiène des mains, la distanciation sociale, la désinfection de l'environnement et l'identification rapide et la recherche des contacts pour les employés qui développent le COVID-19.

Faux choix: les manifestants devraient exiger la sécurité sanitaire vis-à-vis du coronavirus et une économie rouverte. Nous pouvons avoir les deux.

Des tests réguliers sont plus appropriés pour les petites cohortes de personnes qui sont incapables de prendre des distances sociales au travail et qui sont exposées au public de près. En effet, de tels tests pourraient s'avérer très utiles dans des contextes à très haut risque, comme les maisons de santé. Des tests étendus sont également importants dans le cadre d'une éclosion, selon les directives des agences de santé publique.


Le test seul, cependant, est insuffisant comme stratégie de prévention et de contrôle des infections. Un test pourrait trouver le nouveau coronavirus, mais seules une planification minutieuse, des changements des règles, une réingénierie du lieu de travail et une distanciation sociale peuvent l'arrêter de se propager. Il n'y a pas de raccourci pour vaincre le COVID-19.

vendredi 24 avril 2020

Au secours, les masques arrivent, mais pas avant le 4 ou 11 mai, et après visa par un comité Théodule !


Pourtant on vient de très loin, ainsi,

Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.

Mais tout cela est fini, terminé, avant l’heure, c’est pas l’heure, après l’heure, tant pis pour vous !

Je ne referai pas ici l’historique d’un fiasco ou d’un scandale des masques en France, chacun la connaît avec anecdotes et litotes aussi stupides que navrantes. Un historique de la pénurie de masques en France a été proposé sur ce lien.

Les comités Théodule et autres experts de l’Afnor reviennent avec une série de liens sur les masques et tout ce que vous avez voulu savoir sur les masques sans jamais oser le demander, attention il faut que votre masque soit conforme presque avec les normes NF Afnor, sinon point de salut !

Rappelons que l’Académie nationale de médecine avait déjà publié dès le 2 avril des tutos pour faire des masques ici et a plublié « Aux masques citoyens ! ». Le blog avait proposé des tutos dans un article, Le tuto le plus simple pour faire un masque, et sans couture !

Mais quelle tristesse d’en être arrivé là … voici quelques exemple de liens de la bureaucratie made in Afnor …

Un masque « grand public » sur tous les visages français déconfinés après le 11 mai 2020 ?

AFNOR n’a pas attendu : elle ouvre une plateforme web solidaire pour mettre en relation confectionneurs ou fabricants de masques barrires et employeurs souhaitant équiper leurs salariés ou agents. Rendez-vous sur https://masques-barrieres.afnor.org !
Masques barrières solidaires. La plateforme qui crée le lien entre une offre solidaire et des demandes de masques barrières. Pour se référer au modèle, mettre à disposition ses confections, trouver des masques, donner des matériaux

Général ; Disponibilité du document ; Matériaux/essais/performance ; Confection ; Utilisation.
Coronavirus : téléchargez le modèle de masque barrière

Vente libre de masques en Israël en supermarché
Par ailleurs, on apprend selon Les Echos du 24 avril 2020, « Les Français pourront se procurer des masques à partir du 4 mai »
Le gouvernement veut rendre plus accessible les masques grand public aux Français, avant le déconfinement. Plusieurs modes de distribution sont à l'étude, pharmacies, mairies, grande distribution ou encore buralistes. De premières expérimentations seront faites à partir du 4 mai, explique Agnès Pannier Runacher, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances.

« Et l'approvisionnement, par la production française et les importations, va s'accroître rapidement pour dépasser 25 millions de masques lavables par semaine fin avril », poursuit-elle. Anecdote qui en dit long, hélas, la moitié de ces masques seulement seront fabriqués en France ...

Mais on ne vous a pas attendu, et des moyens pour s’en procurer ainsi que des tutos, il en existe depuis longtemps …

En complément à l'article, j'ajoute ce qui suit dans l'interview aux Echos,


A la question, Des Français vous reprochent d’avoir dit qu’ils n’étaient pas indispensables parce qu’il n’y en avait pas …

Le ministre de la Santé a été très transparent sur le niveau de notre stock stratégique qui n’avait pas été alimenté par des décisions des gouvernements successifs. De surcroît, le scénario épidémique actuel n’a pas été imaginé. Il a fallu travailler en urgence pour faire face à une consommation mutipliée par plus de dix, nous l’avons fait et nous avons rattrapé le retard initial.



Langue de bois comme de bien entendu et non réponse à la question posée, les Français avaient besoins de masques et il n’y en avait pas, il fallait donc le dire tout simplement …



Dernier point, je lisais dernièrement que selon une ancienne ministre de l’éducation nationale, s’agissant du coronavirus : « Le leadership de cette crise est essentiellement pris en charge par des hommes »



Le blog vient de citer deux femmes dans cet article, qui n’ont pas brillé par leur clairvoyance, c’est le moins qu’on puisse dire … alors homme ou femme, quel importance, ce n’est pas le souci, ce que l’on veut c’est une stratégie !

Enfin, petite mesquinerie, la tva sur les masques vendus ne sera que de 5,5%, un scandale peut en cacher un autre ...



Mise à jour du 30 avril 2020. La DGCCRF publie un communiqué le 29 avril 2020, Mise en vente de masques de protection dans les enseignes de la grande distribution.
Les enseignes de la grande distribution alimentaire confirment que des masques grand public (en tissu et réutilisables) et des masques à usage unique seront progressivement mis en vente, dans des magasins et drive, à partir du lundi 4 mai, avec des approvisionnements qui monteront en puissance après le 11 mai.
Avant l'heure, on ne doit pas porter un masque, mais après le 11 mai, il faudra en porter un !


Après les amendes pour défaut de dérogation de sortie, le secrétaire d’État aux Transports a ajouté aux souches de son carnet de contraventions une nouvelle sanction: à partir du 11 mai, les usagers des transports pourront être sanctionnés s’ils ne portent pas de masque. Le citoyen, bonne pomme, à qui l’on a expliqué que le masque ne servait à rien, puis qu’on en manquait cruellement, puis qu’il pouvait se le fabriquer lui-même, ne devrait pas être, comme les pouvoirs publics, en retard à l’allumage. Il portera son masque. Il n’en reste pas moins que la passion de l’amende comme la compulsion fiscale participent, une fois encore, du génie français.

jeudi 23 avril 2020

COVID-19 et déconfinement en Suisse: Rincer à fond les installations d’eau potable avant la réouverture des locaux au public


Ce n’est hélas pas encore le cas chez nous, soyons patients, mais le déconfinement assoupli se prépare dès lundi prochain chez nos amis suisses.

« Coronavirus – rincer à fond les installations d’eau potable avant la réouverture des locaux au public », source communiqué de l’OSAV (office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires)

Dès le 27 avril 2020, les premiers établissements, comme les cabinets paramédicaux et les salons de coiffure, de massage ou de beauté, reprendront leurs activités. Les centres sportifs, les écoles et d’autres suivront. Souvent les installations d’eau potable n’y ont guère été utilisées durant plusieurs semaines, ce qui favorise la prolifération de microorganismes comme les légionelles. Ces dernières peuvent provoquer une pneumonie sévère (appelée légionellose). Il est donc impératif de bien rincer les installations d’eau potable avant leur remise en service.

Les mesures prises par le Conseil fédéral pour lutter contre la pandémie du coronavirus seront progressivement assouplies à partir du 27 avril 2020.

Dans les bâtiments et les locaux rouverts au public, les installations d’eau potable doivent absolument être rincées à fond avant cette date ou avant leur remise en service. Concrètement, il s’agit d’ouvrir tous les robinets – d’éviers, de lavabos, de douches, de raccordements d’eau, etc. – et de laisser couler l’eau pour un rinçage complet.

Il est important d’ouvrir simultanément plusieurs robinets pour assurer un courant suffisamment fort dans les conduites de distribution. Il faut laisser couler l’eau de tous les robinets au moins jusqu’à l’obtention d’une température constante. Le rinçage doit s’effectuer séparément pour l’installation d’eau froide et l’installation d’eau chaude. Ce geste simple et efficace permet de protéger la santé des utilisateurs.

La Société suisse de l’industrie du gaz et des eaux (SSIGE) a élaboré, à cette fin, une fiche d’information.

dimanche 19 avril 2020

Il paraît que la maire de Paris a un plan de déconfinement, il paraît ...


« Le Conseil d’Etat limite le pouvoir des maires dans la lutte contre le coronavirus » : Les maires « ne peuvent, de leur propre initiative, prendre d’autres mesures destinées à lutter contre la catastrophe sanitaire » que celles décidées par l’Etat, a jugé vendredi la plus haute juridiction administrative. »

Et pourtant, souhaitant être un peu en avance sur le gouvernement, comme c’est étrange d’être désormais aussi pressée, voici que la maire de Paris rapporte dans le JDD, ce dimanche, Coronavirus : le plan d'Anne Hidalgo pour déconfiner Paris, alors comme j’habite Paris, je m’y suis intéressé … mais je ne suis pas sûr d’y adhérer ...
« Les masques et les tests, voilà notre priorité! », affirme Anne Hidalgo. La maire de Paris explique, dans le JDD, la manière dont elle envisage la suite, l'après-confinement. Parmi ses propositions : mettre en place des quatorzaines dans des chambres d'hôtels pour les personnes positives au Covid-19 qui ne peuvent rester confinées chez elles sans contaminer leur famille ; créer provisoirement des axes au-dessus des lignes de métro les plus empruntées pour les vélos ; installer des distributeurs dans les rues, sur les abribus, les kiosques... Concernant les masques, Anne Hidalgo indique qu'à la mi-mai, « tous les Parisiens pourront être équipés ».

Effectivement il est prévu,
plus de 2 millions de masques réutilisables qui vont être distribués. « A la mi-mai, tous les Parisiens pourront être équipés », promet l'édile qui chiffre le coût pour la Ville à 3 millions d'euros. Ces masques, disponibles dans les pharmacies, « seront prioritairement distribués aux plus fragiles : les plus de 70 ans, mais aussi les personnes atteintes de maladie chronique et les femmes enceintes. » 
« On s'est orienté vers une fabrication de masques en tissu, homologués, lavables, que nous distribuerons gratuitement aux Parisiens. »

Faut-il maintenant dépister massivement la population parisienne?
Evidemment! Il faut utiliser massivement les tests pour mieux gérer à la fois le confinement et la sortie du confinement. Je le dis en m'appuyant sur des avis médicaux, dont celui du Dr Philippe Klein, le médecin français qui, à Wuhan, a géré en première ligne le début de l'épidémie, mais aussi en observant ce qui se passe dans d'autre villes, en Corée du Sud ou en Allemagne. J'ai beaucoup insisté pour qu'un dépistage systématique des personnels et des résidents soit effectué dans les Ehpad parisiens publics et privés. Nous les avons déployés avec l'Agence régionale de santé (ARS). Nous continuerons sur d'autres populations, comme les milliers d'agents municipaux en contact avec le public. Pour cela, nous avons commandé des tests PCR et nous continuons à le faire.

Où les gens seront-ils testés?
Plusieurs lieux sont déjà ouverts. A l'Hôtel Dieu, on dépiste jusqu'à 400 personnes par jour. On pourrait monter jusqu'à 1.000. A l'hôpital Rothschild, dans le 19e arrondissement, un « drive » permet de tester des personnes qui présentent des symptômes.

Compte tenu d’un déplacement autorisé d’heure, je ne vois pas comment aller à l’hôtel Dieu en si peu de temps, sans compter sans doute l’attente …

Quel est aussi l’intérêt de tester ceux qui sont symptomatiques, alors que ce sont les sympomatiques qu’il faut rechercher et isoler, c’est-à-dire un dépistage ciblé, c’est cela qui compte en termes d’épidémiologie ...

Sur les tests, les deux réponses de l’édile de Paris ci-dessous sont contradictoires, mais qu’importe, l’important n’est-il pas de communiquer ?

Utiliserez-vous des tests sérologiques?
La difficulté, c'est que ces tests ne sont pas disponibles, ou alors pas encore suffisamment fiables. Nous regardons ce qui est sérieux et ce qui ne l'est pas. Les fabricants français, situés en Bretagne et à Strasbourg, attendent toujours des homologations pour les commercialiser. Des pays comme la Chine, la Corée du Sud ou l'Allemagne se sont déjà appuyés sur ces tests. Ils nous permettront de gérer le déconfinement en identifiant qui a des anticorps ou pas. Par mesure de sécurité, la Ville de Paris a décidé de faire une précommande de 150.000 unités.

Faut-il effectuer une sérologie massive de la population parisienne?
Il ne s'agit pas de tester tout le monde, de façon autoritaire. Il faut tester en priorité celles et ceux qui sont amenés à être en contact avec le public. De plus, cette épidémie a une dimension sociale importante. Dans certains quartiers, où des habitants ont peu de culture de prévention et pas de médecin traitant, la maladie est plus virulente qu'ailleurs. C'est pour cela qu'une cartographie de Paris, actuellement dressée avec l'AP-HP, nous permettra, si tel ou tel quartier est davantage touché par l'épidémie, d'engager des circuits de dépistage massifs pour cantonner les foyers d'infection et donc éviter la réapparition de clusters. C'est ainsi qu'il faut agir.

Etes-vous favorable au tracking?
Il faut être très vigilant sur le respect des libertés individuelles. Il existe d'autres façons de lutter contre l'épidémie, sans avoir à collecter des données personnelles dont on ne sait pas par qui elle seront captées ou achetées. Les masques et les tests, voilà notre priorité!

On laisse le 'vilain' tracking au gouvernement et on endosse le rôle de défenseur du «respect des libertés individuelles», bien joué ...

Ce type de plan quelques heures avant des annonces importantes du premier ministre ne peut se faire que parce qu'aujourd'hui, hélas, l'état s'est affaibli ...

vendredi 17 avril 2020

COVID-19 et l’Allemagne : « Le nombre d’infections a considérablement diminué », l’épidémie est ‘sous contrôle’


« COVID-19 et l’Allemagne : « Le nombre d’infections a considérablement diminué », l’épidémie est ‘sous contrôle’ », source Outbreak News Today du 17 avril 2020.

Le nombre de cas de coronavirus (COVID-19) a augmenté de quelque 3 380 cas au cours de la dernière journée, portant le total du pays à 133 830, selon l'Institut Robert Koch le 17 avril 2020.

Les décès sont passés à 3 868 (taux de mortalité de 2,9%). La plupart des cas ont été signalés dans les États fédéraux de Bavière (36 027), de Rhénanie du Nord-Westphalie (27 030) et de Bade-Wurtemberg (26 543).

L'Allemagne a déclaré son épidémie de coronavirus sous contrôle ('manageable again') alors qu'elle se prépare à sortir de ses premières mesures provisoires de déconfinement la semaine prochaine, selon un article du Guardian.

C'est grâce aux mesures de confinement imposées après une augmentation précoce des cas, selon le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn. « Le nombre d'infection a considérablement baissé, en particulier l'augmentation relative de jour en jour », a-t-il déclaré.

Certains magasins et écoles devraient rouvrir au cours des prochaines semaines, tandis que les rassemblements de 2 personnes ou plus dureront plus longtemps.

De plus, Spahn fait campagne pour une nouvelle normalité dans les soins hospitaliers. « Nous voulons réserver env. 25-30% des lits en soins intensifs pour les traitements COVID-19 à partir de mai. »

Spahn a déclaré que l'Allemagne, qui a enregistré 138 000 cas et près de 4 100 décès, produirait jusqu'à 50 millions de masques par semaine d'ici août, que le public serait « fermement recommandé » de le porter, ajoutant qu'une application de recherche des contacts serait disponible à télécharger dans les trois à quatre semaines.

Les développeurs de plusieurs pays européens travaillent sur des applications similaires, qui fonctionnent en utilisant des smartphones compatibles Bluetooth pour informer rapidement les personnes lorsqu'elles ont été en contact avec une personne infectée par le virus, dans le cadre d'une confidentialité paneuropéenne préservant le traçage de proximité (Pepp-PT pour pan-European privacy preserving proximity tracing).

La Norvège, qui, comme l'Allemagne, la Pologne et la République tchèque, commencera à assouplir certaines mesures physiques de distance à partir de lundi, a dévoilé vendredi son application Smittestop ou « stop infection », qui avertira les utilisateurs s'ils se trouvent à moins de 2 mètres d'une personne infectée depuis plus de 15 minutes.

Complément du 18 avril 2019. Dans une interview au Figaro du 18 avril, la directrice générale de Santé publique de France persiste dans son aveuglement sur le port du masque en ville, elle reste alignée sur la doxa du gouvernement et du président de la République ...

A la question sur le port du masque pour le grand public, quelles sont vos recommandations ?
Nos recommandations concernent les personnels de santé, et les personnes avec des symptômes. Nous estimons que nous ne disposons pas assez d'informations assez robustes pour se prononcer pour le reste de la population, et nous étudions le sujet avec le Haut Conseil de la santé publique.
La décision est renvoyée à comité Théodule alors qu'il faut encourager le port d'un masque en ville et compris celui fait maison !!! 

COVID-19: Vos papiers ! Avez-vous votre certificat ou passeport d'immunité?

Je ne sais si le président du conseil scientifique du chef de l'Etat sera concerné par ce genre d'action, lui qui est aussi une personne âgée, et qui entend encore confiner, terme qui vient du latin cum (avec) et finis (frontières), pendant un certain temps ou un temps certain, ceux qu'on appelle aussi, les anciens, les aînés, les vieux, les vieillards, les seniors .. dans le fil de ce que préconisait la présidente de la Commission européenne ... mais de quel droit! Ah mais ... voilà pour coup de gueule !

Sur ce sujet, on lira,


Dans un précédent d'article, j'avais évoqué le notion de 'passeport d'immunité'. Quid chez nous ? 
Pas encore d'actualité chez nous, car les tests promis à grande échelle n'ont pas encore commencé, comme vous le savez les tests c'est comme ... vous connaissez la suite !

« Le Dr Fauci dit que des certificats d'immunité sont ‘possibles’ après la pandémie de coronavirus. Voici ce que cela signifie. », source article d’Adrianna Rodriguez de USA TODAY du 16 avril 2020.

Alors que la Maison Blanche et les représentants de l'État se disputent le pouvoir de lever les restrictions de distanciation sociale aux États-Unis, les pays européens ayant déjà dépassé leur pic de cas de COVID-19 réfléchissent à des stratégies de réouverture.

Le commissaire spécial de l'Italie pour l'urgence virale, Domenico Arcuri, a déclaré que la sortie du confinement comprendrait une augmentation des tests de détection de virus, le déploiement d'une application de recherche des contacts volontaires et des tests sanguins d'anticorps obligatoires alors que le pays cherche à mettre en place un système de ‘passeports d'immunité’.

Des chercheurs allemands ont également des idées flottantes pour des « certificats d'immunité » basés sur une étude de test sanguin d'anticorps au Helmholtz Center for Infection Research à Braunschweig, a déclaré l'auteur et épidémiologiste Gerard Krause au magazine allemand Der Spiegel du 27 mars 2020.

Même le principal expert américain des coronavirus, le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, a déclaré la semaine dernière sur CNN que les certificats d'immunité étaient en discussion.

« C’est l’une de ces choses dont nous parlons lorsque nous voulons nous assurer qui sont les personnes vulnérables et non », a-t-il déclaré. « Je pense que cela pourrait avoir un certain mérite. »

Certains experts soutiennent que les certificats d'immunité, documents attestant qu'une personne est immunisée contre le coronavirus qui cause le COVID-19, pourraient aider à rouvrir l'économie en permettant à certaines personnes de retourner en toute sécurité au travail, de manger au restaurant et de participer à des activités interdites par les restrictions de distanciation sociale.
Le Dr Jeffrey Kahn, directeur de l'Institut de bioéthique Johns Hopkins Berman, a déclaré que l'adoption d'une telle politique n'était pas si facile.

Une catégorisation au-delà de l'immunité et non de l'immunité serait nécessaire, a déclaré Kahn, par exemple en fonction de l'âge ou de la résidence. Les jeunes plus résistants au virus seraient probablement favorisés pour recevoir la certification.

Et si un ménage entier n'était pas immunisé, la personne avec le certificat d'immunité pourrait ramener le virus à la maison et infecter la famille.

« Ce serait super compliqué à mettre en place, nous n'avons pas obtenu de réponse claire sur la façon dont cela fonctionnerait en raison de toutes ces complications », a déclaré Kahn.

Quand allons-nous rouvrir le pays?: Les tests d'anticorps peuvent aider les responsables à décider, selon les experts.

Tests «révolutionnaires»: les tests liés au coronavirus sont un acte de promesses haut de gamme par rapport à la réalité.

Il existe également des inquiétudes quant à la stigmatisation des personnes immunisées ou non immunisées, a-t-il ajouté.

« Chaque fois que vous marquez publiquement des personnes, que ce soit pour elles ou non, cela peut avoir cet effet stigmatisant », a-t-il déclaré. « Tout cela devrait être géré d'une manière ou d'une autre. »

Harald Schmidt, professeur à l'Université de Pennsylvanie, a comparé les documents d'immunité aux croix qui marquaient les maisons des personnes infectées par la peste en Europe au cours des siècles passés. Un certificat d'immunité serait un « insigne d'honneur », a-t-il dit, et ceux qui n'en ont pas seraient marginalisés.

Schmidt s'inquiète également des conséquences politiques sur les sans-papiers. Si la certification nécessite une preuve de résidence, a-t-il dit, ils seraient moins susceptibles d’être testé pour leur immunité. Et il pourrait y avoir d'autres impacts à long terme.

« Ce n'est pas utile si nous leur accordons l'immunité contre l'expulsion tout en évaluant l'immunité virologique, mais ensuite pendant deux ans, ils font la queue, frappent à notre porte et on les jettent hors du pays », a-t-il déclaré.

Alors que les représentants de l'État envisagent des options pour rouvrir leurs économies, les experts estiment que les certificats d'immunité sont loin d'être mis en œuvre car les tests d'anticorps peuvent être peu fiables et ne sont pas encore largement disponibles. Ils disent qu'un certificat d'immunité n'a de sens que si les chercheurs ont une grande confiance dans les résultats des tests.

Elitza Theel, directrice du laboratoire de sérologie des maladies infectieuses de la clinique Mayo, a déclaré que plus de 50 fabricants commerciaux demandaient l'approbation de la FDA pour les tests d'anticorps et que certains de ces tests avaient été vérifiés pour leur précision clinique. Les entreprises qui commercialisent 90 tests d'anticorps ont informé l'agence fédérale de leur intention de proposer des tests.

« Nous ne pouvons introduire ces mesures qui présentent des risques de conséquences négatives que si nous pouvons être sûrs d'évaluer de manière fiable l'immunité », a déclaré Schmidt.

Kahn a déclaré qu'avec des tests fiables et répandus, il était possible de rouvrir le pays sans certificat d'immunité.

« Nous recherchons tout moyen d'aider à atténuer la situation », a-t-il déclaré. « C'est parmi les choses auxquelles les personnes pensent et parlent parce qu'ils ont besoin de penser et de parler de tout. »